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Le Secret des Fleurs - Partie 3

Heliamphora
You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.
Sous le ciel nocturne parsemé d’étoiles, la forêt autour de la grotte aux miracles semblait endormie, mais ses ombres murmuraient les secrets de ceux qui s’étaient réunis en son sein. À l’entrée de la grotte, éclairés par une lanterne vacillante, les figures de Kostis, Mirodan, Dalia, et Confucius se tenaient dans un cercle tendu. Kostis, le Scribe des Temps, posa son regard perçant sur les autres, sa voix grave brisant le silence :

''Le sang est le langage que les dieux comprennent depuis toujours. Ce sacrifice, qu’il soit exécuté en temps ordinaire ou lors de la Fête de la Fertilité, renforcera notre lien avec eux. Heliam est un symbole, oui, mais sa mort pourrait sanctifier nos récoltes et garantir la prospérité pour des générations. Les astres eux-mêmes semblent alignés pour un tel événement.''

Mirodan croisa ses bras massifs, sa silhouette imposante dominée par le jeu des flammes.

''Je suis d’accord. Chaque transformation demande un prix. Rien de grand ou de durable ne se crée sans un sacrifice. Le feu purifie, tout comme le sang. Nous avons vu ce qu’elle peut accomplir avec ses pouvoirs. Offrir une telle force aux dieux prouverait notre dévotion.''

Dalia, visiblement contrariée, se tourna vers eux, ses yeux verts brillant dans la pénombre. Sa voix, douce mais teintée d’une colère contenue, s’éleva.

''Vous ne comprenez pas, ou vous ne voulez pas comprendre. L’Épine sacrée est une messagère confirmée par Ziva elle-même ! Vous parlez de l’offrir comme un simple outil, mais vous ne réalisez pas que cela pourrait provoquer la colère de notre déesse. Ziva est une déesse du renouveau, pas de la destruction gratuite. Si nous commettons cet acte, nous pourrions briser notre lien avec elle.''

Confucius, assis à l’écart, caressa pensivement sa moustache. Ses yeux sombres suivaient chaque échange, mais il demeurait silencieux, comme s’il pesait chaque mot avant de parler. Lorsqu’il prit enfin la parole, sa voix était calme, mais empreinte d’une gravité imposante.

''Je comprends vos points de vue. Kostis, Mirodan, votre logique est fondée sur des traditions qui nous ont maintenus en sécurité. Mais Dalia a raison sur un point : sacrifier une messagère n’est pas une décision anodine. Cela pourrait être perçu comme une trahison par les divinités elles-mêmes. Avant d’agir, nous devons nous assurer que le sacrifice est véritablement la voie que les dieux souhaitent. Avez-vous consulté les signes, Kostis ? Les flammes de ta forge ont-elles parlé, Mirodan ?''

Kostis fronça les sourcils, les lignes de son visage devenant plus marquées.

''Les astres se déplacent comme ils le doivent. J’ai vu des alignements rares, des mouvements qui suggèrent un grand changement. Mais ce que cela signifie exactement... reste à interpréter.''

Mirodan détourna légèrement le regard, comme gêné.

''Le feu ne m’a pas encore parlé clairement. Mais parfois, il faut agir avant que les signes ne se manifestent. Attendre pourrait affaiblir notre position.''

Dalia, se tenant droite et fière, intervint de nouveau, pointant un doigt accusateur vers eux.

''Alors vous vous proposez de jouer aux devins avec la vie d’une femme, et potentiellement celle de nos terres ? Non. Nous ne pouvons pas risquer cela.''

Confucius hocha lentement la tête, fixant le sol avant de répondre.

''Peut-être qu’avant d’avancer davantage, nous devrions observer Heliamphora elle-même. Voyons comment elle agit, ce qu’elle propose. Si elle est véritablement guidée par les dieux, cela apparaîtra dans ses actions. Si elle faillit... alors peut-être le sacrifice sera-t-il justifié. Mais si elle prospère, nous aurons notre réponse. Dalia, parle lui explique lui sa mission, je crois que c’est à elle que revient la charge de trouver une solution, si elle ne trouve rien alors, nous agirons comme nous le faisons habituellement.''

Le silence retomba sur le groupe, lourd et oppressant, tandis que chacun réfléchissait aux paroles échangées. La tension restait présente, mais l’idée d’observer et de faire participer la messagère avant toute décision sembla trouver un consensus fragile. Au loin, dans les ténèbres, la concernée écoutait, le cœur battant, consciente qu’elle devait encore prouver sa valeur à ces sages. Même si elle avait durement travailler pour gagner la sympathie de plusieurs, il était visible que son travail n’était pas terminer.

Sous les ombres dansantes de la forêt, Heliam s’appuya contre un tronc d’arbre, son camouflage la rendant parfaitement uni à l’arbre, le cœur lourd. Les mots échangés entre les sages résonnaient encore dans son esprit, comme des échos impossibles à ignorer. Elle savait que ses efforts pour transformer la tradition en un avenir plus prospère sans sacrifice humain avaient fait leur chemin dans les cœurs de quelques-uns, mais l’opposition restait forte. Kostis et Mirodan étaient fermes dans leur dévouement à des traditions qu'ils considéraient comme immuables.

Elle se redressa, posant une main sur son collier de fleurs. Elle soupire doucement, attendant silencieusement que le groupe se fragmente pour retourner à leur différente occupation et elle-même retourna à sa hutte sans se faire voir, son camouflage végétal parfait. De retour à sa hutte, Heliam réfléchit à une stratégie. Elle savait qu’il ne suffisait pas de convaincre uniquement les sages, mais également les villageois restant, qui voyaient encore le sacrifice comme une nécessité pour leur survie. Elle devait montrer une alternative si impressionnante et tangible que même les plus sceptiques ne pourraient l’ignorer.

Puis une idée lui vient. Heliam décida de créer une démonstration en mêlant sa propre maîtrise et les enseignements des divinités. Elle utiliserait son green pop Vegetus Fertilis pour transformer une parcelle aride en une oasis fertile, mais pas seulement. Elle invoquerait les symboles sacrés de Ziva et Perunimir à travers des formes florales, en modelant les cultures pour imiter les cornes de cerf de Ziva et les éclairs de Perunimir, renforçant ainsi l’idée que son pouvoir était béni et guidé.

Elle organiserait une nouvelle fête à l'échelle de l'île, une version anticipée de sa Fête de la Fertilité. Chaque villageois serait invité à planter une graine, et elle leur montrerait comment les nourrir avec des pratiques durables, enrichies par les capacités du green pop qu’elle pourrait leur apprendre. Les récoltes résultantes deviendraient une preuve vivante de l’efficacité d’un lien harmonieux avec la nature, sans effusion de sang. Mais il restait une problématique, la verte savait qu’elle devait toucher chaque sage à leur manière et ceci ne serait pas facile.

Pour Kostis, elle pourrait lire dans les étoiles avec lui, utilisant les constellations pour démontrer que son approche correspondait aux alignements qu'il avait observés. Elle intégrerait les mouvements célestes à ses rituels, prouvant qu'elle suivait la volonté des astres.  Elle avait tout de même la connaisse de celle qui permettait de naviguer sur l’eau, elle s’était beaucoup instruit pour le poste de navigatrice et l’astrologie était un domaine donc elle avait eux besoin.

Pour Mirodan, elle pourrait lui proposer de forger un artefact sacré ensemble, un objet qui symboliserait non seulement la transformation, mais aussi la fusion de leurs croyances… Pourquoi ne par faire différents accessoire pour les champs ? Elle avait en tête différentes formes de treillis pour des jardins ou des champs, elle pourrait clairement améliorer certains des champs présents avec des accessoires métallique.

Et finalement, Dalia... Heliamphora pourrait toujours s’appuier sur leur lien commun à Ziva, démontrant que ses actions respectaient la volonté de la déesse, non par la destruction, mais par le renouveau et la préservation. En cet instant précis, elle fut heureuse d’être la détentrice du fruit du démon de la forêt, sans parler de l’ignorance de cette petite île. Toutefois, elle se fit une promesse, elle ferait tout pour protégé leur coutume de l’extérieur. Le lendemain, alors que l’aube baignait la forêt d’une lumière dorée, la cavalière de la révolution fit son premier pas. Elle se présenta devant Dalia, une gerbe de fleurs dans les mains.

''Déesse de la transition et du renouveau, Ziva m’a parlé à travers les fleurs ce matin,'' commença-t-elle doucement. ''il semble que certains ici préfèrent parler de destruction plutôt que de croissance. Aidez-moi à leur montrer que nous honorons nos dieux en vivant pour eux, et non en mourant pour eux.''

Dalia fixa Heliam, une étincelle d’hésitation brillant dans ses yeux. Les fleurs dans la main de Heliam semblaient vibrer doucement, presque en harmonie avec son propre souffle. La prêtresse des saisons savait que le choix était plutôt facile. Elle prit lentement le bouquet qui se transforma en un délicat bracelet autour même du poignet de la gardienne.

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Heliamphora
You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.

Sous l’ombre bienveillante d’un grand chêne, Heliamphora se tenait droite, vêtue d’un simple manteau de feuillage de sa création, accentuant sa présence faussement surnaturelle. Devant elle, les sages s’étaient réunis autour d’une table rudimentaire faite de pierre brute, éclairée par quelques rayons de soleil filtrant à travers les branches. Dalia caressait l’une des fleurs du bracelet offert entre ses doigts. Kostis examinait un parchemin constellé de notes, tandis que Mirodan, imposant, jouait distraitement avec un marteau en métal poli. Confucius, en retrait, observait la scène avec un calme méditatif. Heliam inspira profondément, puis brisa le silence :

''Cette nuit, mes amis, la déesse Ziva m’a parlé en rêve. Elle m’a montré une vision : une terre fertile et prospère, où la nature et les dieux sont honorés par la vie et non par le sacrifice.''

Kostis releva les yeux de son parchemin, sceptique mais curieux.

''Une vision ? Les rêves sont souvent des illusions, messagère. Pourquoi devrions-nous croire que ce rêve était véritablement celui de Ziva et non une fabrication de ton esprit ?''

Heliam posa une main sur son collier de fleurs, qui sembla vibrer légèrement sous son toucher.

''Parce qu’elle m’a donné des instructions claires, que je ne peux suivre seule. Cette vision n’était pas une simple suggestion : c’était un appel à l’action, une demande pour tous ici. J’ai besoin de vous, les sages de l’île.''

Mirodan fronça les sourcils, sa voix grave et robuste résonnant.

''Et que veut Ziva de nous ? Nous demandons des preuves tangibles. Quels sont ces plans dont tu parles ?''

Heliam esquissa un sourire, prête à répondre aux interrogations.

''Ziva m’a montré une fête, une célébration grandiose. Une Fête de la Fertilité où chaque villageois planterait une graine pour honorer les dons de la nature. Les récoltes seraient bénies non par le sang, mais par des pratiques que nous mettrions en œuvre ensemble. Elle m’a également montré des visions de collaboration entre nous.'' Elle se tourna vers chacun des sages, cherchant à capter leur attention : ''Kostis, elle m’a montré des constellations qui guideraient cette fête, et j’aurai besoin de toi pour en interpréter les significations et choisir la date la plus propice.''

Le Scribe des Temps hocha lentement la tête, intrigué malgré lui.

''L’alignement des astres a toujours dicté nos cérémonies. Si cela concorde avec mes observations… cela pourrait être une preuve.''

Heliam se tourna ensuite vers Mirodan.

''Mirodan, elle m’a montré des outils, des structures qui embelliraient nos champs et rendraient nos terres plus productives. Nous pourrions forger ensemble des treillis, des systèmes d’irrigation, des symboles sacrés pour protéger les cultures. Cela démontrerait notre dévotion et notre ingéniosité.''

Le forgeron croisa les bras, réfléchissant.

''Si ces créations servent un but divin et durable… alors peut-être. Mais je ne travaille pas sans conviction. Je devrais voir les plans de mes propres yeux.''

Heliam se tourna ensuite vers Dalia, sa voix adoucie.

''Dalia, toi qui es la voix de Ziva sur cette île, elle m’a montré une danse, une chanson qui unirait les villageois. Nous pourrions enseigner des rituels de gratitude, de nouvelles façons d’honorer la terre et ses saisons. Ta sagesse et ton art rendraient cette fête inoubliable. Elle ma aussi partager une recette, qui pourra créer une mousse fertile pour les champs, aidant les terres à produire.''

La prêtresse fronça légèrement les sourcils, mais ses yeux brillaient d’intérêt.

''Si Ziva a vraiment inspiré cette vision, alors je devrais ressentir sa présence en chaque geste. Je t’aiderai, mais je veux voir cette harmonie que tu prétends incarner.''

Enfin, elle posa son regard sur Confucius, dont le silence pesait dans l’air.

''Confucius, Ziva m’a montré une communauté unie, qui comprend les valeurs de ces traditions renouvelées. Tu es celui qui peut rallier les cœurs, parler aux indécis. Avec toi à mes côtés, nous pouvons convaincre même les plus sceptiques.''

L'homme d’une quarantaine d’années caressa sa moustache, méditatif.

''Tu es éloquente, messagère. Mais les visions ne suffisent pas à apaiser les doutes ancrés. Si tu veux que je te soutienne, alors tu devras prouver ta foi en cette mission par des actes, et non seulement des paroles.''

Heliam inclina la tête avec respect, un sourire confiant sur les lèvres.

''Vous aurez vos preuves, tous. Mais je vous demande ceci : mettons nos forces en commun pour cette fête. Si nous travaillons ensemble et que les récoltes sont bénies, alors nous saurons que c’est la volonté de Ziva. Si nous échouons… alors, vous pourrez me sacrifier comme vous les désiriez.''

Les sages échangèrent des regards, pesant ses mots. Après un long moment, Dalia se leva en première.

''Très bien. Montrons à Ziva que nous l’honorons par nos actions. Je t’aiderai, Heliam.''

Mirodan grogna, mais acquiesça.

''Je forge ce qui est nécessaire. Mais je resterai vigilant.''

Kostis murmura un ''nous verrons'' en retournant à ses constellations, tandis que Confucius, comme à son habitude, resta silencieux, se contentant d’un léger hochement de tête. Le chemin restait semé d’embûches, mais Heliam avait gagné une première bataille : rallier les sages. La Fête de la Fertilité, le plan de la verte était en marche...
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Heliamphora
You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.

Première étape : les constellations avec Kostis.

Sous un ciel limpide, où chaque étoile semblait danser dans une clarté scintillante, Heliamphora et Kostis se tenaient sur le sommet d’une colline qui surplombait la vallée assoupie. Tout autour, la nature semblait enveloppée dans un silence presque sacré, comme si chaque arbre, chaque brin d’herbe, retenait son souffle devant l’immensité du firmament. L’air était frais, chargé du parfum discret de la terre et du bruissement lointain des feuilles.

La lune, pleine et radieuse, trônait au zénith, projetant une lueur argentée qui baignait la scène d’une lumière douce et mystique. Les étoiles, innombrables et brillantes, formaient un dôme céleste parfait, un tableau vivant de constellations et de mystères millénaires. En contrebas, la forêt s’étendait comme une mer d’ombres mouvantes, parsemée de quelques lucioles qui imitaient les astres en miniature.

Devant eux, une large pierre plate, polie par des siècles de vent et de pluie, servait de table improvisée. Son grain irrégulier contrastait avec l’ordre précis des objets disposés dessus : des parchemins roulés aux bords usés, un astrolabe finement sculpté dans du bois sombre, et une vieille lunette d’observation aux reflets ternis par l’âge. Les outils du savoir semblaient eux aussi participer à ce dialogue entre ciel et terre.

Heliamphora, enveloppée dans une cape légère tissée de feuilles et de fleurs délicatement entremêlées, se tenait debout sa chevelure rousse ondulant doucement sous la brise nocturne. Sa silhouette se fondait presque dans le décor naturel, comme si elle faisait partie inclusive de cette nuit enchantée. Heliamphora, son doigt toujours levé, traça un arc invisible à travers le ciel scintillant. Sa voix douce mais déterminée se mêlait au bruissement du vent nocturne, comme si les astres eux-mêmes écoutaient attentivement.

"Regarde ici, Kostis," murmura-t-elle, son doigt désignant un ensemble d’étoiles formant une courbe gracieuse. "C’est l’Arc de la Fertilité. Chez nous, les navigateurs l’appellent la Flèche du Ciel, un guide fiable qui pointe toujours vers les terres les plus fertiles. Lors des nuits de haute mer, lorsque l’espoir vacille et que les cartes ne suffisent plus, c’est cette constellation que les marins scrutent pour trouver leur salut. Elle ne ment jamais."

Kostis, le Scribe des Temps, fronça les sourcils, suivant son geste avec un mélange de scepticisme et de curiosité. Il porta sa lunette à ses yeux, observant les étoiles qu’elle désignait. Ses yeux durs et habitués aux calculs semblaient analyser chaque mot de la cavalière révolutionnaire, mais il ne pouvait nier la justesse de ses observations.

''L’Arc de la Fertilité, dis-tu ? Nos archives n’ont jamais mentionné cette forme. Mais... cela pourrait être une interprétation nouvelle. Ah Regarde ici, à la base de l’arc. Ces étoiles en formation triangulaire... Elles appartiennent à la constellation de Ziva, la Déesse du Renouveau. L’éclat de cette étoile centrale, que l’on appelle l’Œil de la Gardienne, est toujours plus lumineux durant les mois des semailles.'' Il se tourna vers elle, ses yeux brillants d’une conviction profonde. ''Et ici, à l’autre extrémité, vois-tu cette lumière plus diffuse, comme si elle se divisait en éclairs ? C’est Perunimir, le dieu des tempêtes et des récoltes abondantes. Ces constellations ne sont pas alignées par hasard, Épine sacré. L’Arc de la Fertilité relie Ziva et Perunimir, la promesse du renouveau et la puissance de l’abondance. Si nous voulons célébrer la Fête de la Fertilité, c’est donc cet arc qui nous guidera.''

Heliam sourit doucement, rassurer de voir l’homme trouver davantage de signe par lui même. Tout ceci lui permettait de rajouter du ‘véridique’ dans son histoire. Ajustant l’astrolabe, elle reprit son rôle de conteuse :

''Les étoiles racontent des histoires à ceux qui savent écouter, et leurs récits changent parfois pour ceux qui en ont besoin. La navigation m’a appris cela : les constellations ne sont pas fixes, elles sont des guides adaptés au voyageur et maintenant tu as la preuve que l’arc arrivera au moment propice, et elle nous annoncera le moment propice pour la fête.''

Elle traça du doigt un chemin sur l’un des parchemins, dessinant les étoiles qu’ils observaient dans le ciel.

''Regarde ici. Cette ligne relie l’étoile Auravia, la plus brillante de cette saison, avec Zelorn, juste là, légèrement en retrait. Elles forment le sommet de l’arc. En dessous, ces étoiles plus petites... elles représentent les graines plantées dans la terre, attendant de germer.''

Kostis posa sa lunette et croisa les bras. Le sage fronça légèrement les sourcils, son regard oscillant entre les étoiles et Heliam.

''Intéressant. Si ces constellations sont bien visibles dans les semaines à venir, cela pourrait donner une signification symbolique à ta fête. Mais il faut plus qu’une histoire. Les astres doivent aligner un événement propice.''

Heliamphora hocha la tête, anticipant cette remarque. Elle déplia un autre parchemin où étaient notées les phases lunaires et les mouvements stellaires.

''Je m’en suis assurée. Dans trois nuits, la lune sera à son apogée, et elle passera juste au-dessus de L’Arc de la Fertilité. Une bénédiction claire, non ? Ce serait le moment idéal pour planter les premières graines.''

Kostis se pencha sur le parchemin, son doigt parcourant les annotations.

''Hum... tes calculs sont précis. Mais si nous voulons faire cela correctement, nous devons inclure le chant des étoiles. Une cérémonie où les villageois reconnaîtront cet alignement comme un signe divin. Que proposes-tu de faire ? De prier l’Arc comme on prierait les dieux ?''

Heliam éclata d’un rire doux.

''Une cérémonie, bien sûr. Je comptais sur toi pour cela. Nous pourrions enseigner aux villageois à reconnaître L’Arc et à chanter une prière dédiée à Ziva et Perunimir. Le chant pourrait aussi guider ceux qui plantent les graines. J’ai eu la vision qu’un fois le soir de la fête, nous pourrions illuminer les champs avec des lanternes, imitant la constellation dans le ciel. Ainsi, notre terre reflétera l’ordre divin des étoiles, et chaque homme, femme, et enfant comprendra que l’harmonie vient de la connexion entre le ciel et la terre.''

Un silence s’installa entre eux, rempli du chant lointain des grillons. Kostis, touché malgré lui, laissa échapper un léger soupir.  Il réfléchit un moment, son expression adoucie par l’intérêt grandissant.

''Tu t’appuies sur de belles idées, Heliam. Les étoiles comme guide, et non comme simples spectatrices... Peut-être que tu es vraiment connectée à quelque chose de plus grand. Très bien. Si cela se passe comme tu le prévois, alors peut-être que cette vision que tu prétends avoir eue mérite d’être écoutée. Je vais écrire un texte sacré pour accompagner cette première étape. Mais sache ceci, Heliamphora : si les astres trahissent tes calculs, je ne resterai pas silencieux.''

Heliam acquiesça, son sourire assuré mais humble.

''Les astres ne trahiront pas. Nous ne faisons que lire ce qu’ils veulent bien nous montrer. Merci, Kostis. Avec ton aide, cette fête sera mémorable.''

Sous ce ciel étoilé, tandis que Kostis prenait un parchemin pour commencer à rédiger les premières lignes de la cérémonie, Heliamphora leva les yeux vers les étoiles. Elle sourit en réponse, ses traits adoucis mais résolus à créer quelque chose de nouveau. Comme avec Dalia, elle vient offrir une fleur caratéristique, venant s'entourer lentement autour du poigne de l'homme s'épanourir dans une copie de l'Amourati, enveloppant Kostis de son parfum inodore.
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Deuxième étape : Les structures des champs.

Le soleil de l’après-midi baignait la forge d’une lumière dorée, tandis que l’odeur familière du métal chauffé et de la suie emplissait l’air. La chaleur y était intense, presque suffocante, mais elle semblait être une extension naturelle de Mirodan, dont la carrure massive et la peau marquée par les flammes donnaient l’impression qu’il était lui-même né du feu. Le maître forgeron, torse nu, martelait une barre de fer incandescente, ses coups réguliers résonnant dans l’espace comme un battement de cœur.

Heliamphora, vêtue d’une tunique de lin légère, entra dans la forge avec assurance. Malgré la chaleur, son sourire restait frais, et elle portait sous le bras un rouleau de parchemins et de dessins soigneusement tracés. Brick, son compagnon tontatta de fortune depuis plusieurs mois, l’avait aidée à concevoir les plans. Ses mains étaient encore tachées d’encre, preuve de leur collaboration récente. Derrière elle, Sylus au visage fermé la suivait de près, bien décidé à ne pas la laissé seule dans la forge et à l’assisté.

''Mirodan,'' salua Heliamphora en s’arrêtant juste à l’entrée, là où l’air était encore respirable. ''J’espère que je ne te dérange pas trop. J’ai quelque chose à te montrer.''

Le forgeron posa son marteau, le métal encore chaud de l'enclume émettant un léger grésillement sous la fine couche de poussière qui s’y déposait. Ses épaules larges, marquées par des années de travail intense, se soulevèrent légèrement alors qu’il inspirait profondément. Le feu de la forge projetait une lumière vacillante sur son visage buriné, mettant en relief ses traits anguleux et les sillons creusés par le temps et la chaleur. D’un revers de bras puissant, il essuya son front, laissant une traînée sombre de suie sur sa peau bronzée. Ses yeux, d’un brun profond, se posèrent sur Heliamphora avec une intensité tranquille, mêlée de prudence. On devinait dans ce regard une curiosité éveillée par l’arrivée de la jeune femme, mais aussi une réserve instinctive, forgée par des années de défis et de méfiance envers les idées trop belles pour être vraies.

Il inclina légèrement la tête, ses sourcils épais se fronçant dans une expression à la fois attentive et sceptique. La mâchoire crispée, il semblait peser l’importance de l’interruption, hésitant à céder son attention à une conversation potentiellement futile. Pourtant, quelque chose dans la détermination tranquille de Heliamphora, ou peut-être dans l’éclat de ses yeux brillants sous la lumière dansante, le poussa à s’arrêter et à écouter.

''Heliam, tu sais que j’ai du travail, alors sois directe. Qu’est-ce que tu veux ?''

Elle fit un pas en avant, déroulant l’un des parchemins sur une table de bois proche, et invita Mirodan à s’approcher.

''J’ai réfléchi à comment nous pourrions renforcer les champs tout en honorant les dieux. Ce n’est pas seulement une question de fête ou de traditions, mais aussi de rendre les terres plus prospères, plus belles, et mieux protégées. Regarde.''

Mirodan se pencha, ses sourcils épais se fronçant alors qu’il examinait les dessins. Les plans détaillaient plusieurs structures qu’il évoqua à vois haute :

''Des treillis métalliques sculptés pour soutenir les cultures grimpantes, ornés de motifs rappelant les cornes de Ziva et les éclairs de Perunimir. Un système d’irrigation, utilisant des canaux gravés de runes pour canaliser l’eau de manière esthétique et fonctionnelle. Des pylônes protecteurs, qui marqueraient les limites des champs avec des symboles sacrés forgés dans le métal, censés éloigner les mauvais esprits et bénir les récoltes. Un portail cérémoniel, qui servirait d’entrée principale aux champs, richement décoré pour rappeler la connexion entre la terre et le ciel.''

Mirodan passa un doigt rugueux sur l’un des dessins, étudiant les courbes et les détails.

''Pas mal,'' grogna-t-il. ''Mais ce sont des idées ambitieuses. Ces treillis, par exemple... les forger prendra du temps, surtout si tu veux des motifs aussi complexes.''

Heliamphora hocha la tête, préparée à cette objection.

''Je sais. C’est pourquoi je suis venue te demander ton aide. Pas seulement pour forger, mais pour enseigner aux autres. Imagine si chaque famille participe à la construction. Ensemble, nous pouvons créer quelque chose de durable. Et toi, Mirodan, tu serais le guide de ce projet. Les enfants de cette île se souviendront de ton nom, non seulement comme un forgeron, mais comme celui qui a transformé nos champs.''

Un éclat de fierté brilla dans les yeux de Mirodan, mais il ne laissa pas son expression se ramollir trop vite.

''Enseigner, hein ? C’est facile à dire. Le feu n’est pas pour tout le monde. Mais...'' Il tapota l’un des dessins montrant un treillis simple avec des ornements modestes. ''Mais même si c’est seulement un membre par famille c’est déjà très bien… Celui-là. C’est un bon point de départ. Si on commence petit, peut-être que je pourrai apprendre à quelques apprentis.''

Heliam sourit, rassurée par son ouverture.

''Et si nous travaillions ensemble sur le premier ?'' suggéra-t-elle. ''Juste toi et moi. Si les autres voient le résultat, ils voudront participer. Nous pourrions commencer par un treillis pour les haricots du champ principal. Ensuite, les systèmes d’irrigation.''

Mirodan éclata d’un rire grave.

''Brick, hein ? J’aimerais bien rencontre l’étranger.'' Il tapota son ventre, chassant quelque chose d’imaginaire avant de concéder à la verte. ''Mais d’accord. Si toi et ton plan êtes sérieux, montrez-le-moi. Prenez ce coin de la forge. On commence maintenant.''

Heliamphora ne perdit pas de temps. Elle attacha ses cheveux roux en une tresse rapide, et, avec Sylus à ses côtés, se mit au travail sous la direction de Mirodan. Pendant les heures qui suivirent, la forge s’emplit d’un concert de marteaux, de crépitements et de discussions animées. Mirodan montrait à Heliam comment chauffer et façonner le métal, tandis qu’elle expliquait les symboles et leur signification. Chaque coup de marteau semblait porter une intention sacrée, une promesse d’un meilleur avenir. Clairement, le premier treillis ne serait pas parfait, mais malgré elle, la scientifique se sentait fière d’avoir au moins une fois dans sa vie pratique l’art de la forge.

Enfin, alors que le soleil commençait à décliner, le premier treillis prit forme. Simple, mais fonctionnel, il était orné de motifs représentant une pousse de vigne grimpant vers un éclair stylisé. Mirodan contempla le treillis fraîchement forgé, ses bras croisés sur sa large poitrine, son regard sombre et perçant scrutant chaque détail. Les courbes métalliques, bien que simples, s’entrelaçaient avec une élégance surprenante, évoquant la force et la fertilité. Le motif de la vigne grimpante, gravé même maladroitement, semblait presque vivant, prêt à s’épanouir sous la lumière déclinante. Il hocha lentement la tête, laissant échapper un grognement approbateur.

''Pas mal pour un début,'' déclara-t-il enfin, sa voix grave résonnant comme un écho dans la forge. Il se tourna vers Heliamphora, une lueur à peine perceptible dans ses yeux. ''Si les autres ressemblent à ça, nos champs seront les plus beaux de l’île.''

Heliamphora, encore légèrement essoufflée par l’effort, posa une main légère sur le bras puissant de Mirodan. Son sourire était sincère, mais derrière ce masque de satisfaction, elle sentit une étrange émotion monter en elle. Elle réalisait qu’elle se prenait au jeu, que ce projet, conçu d’abord comme une ruse pour assurer sa survie, était en train de devenir quelque chose de plus grand. Chaque coup de marteau, chaque éclat de métal chauffé, chaque collaboration avec les habitants la rapprochait d’eux, mais aussi d’un sentiment de création collective qu’elle n’avait jamais connu.

''Merci, Mirodan,'' dit-elle doucement, son regard brillant de gratitude. ''Ensemble, nous rendrons cette fête inoubliable.''

Le forgeron haussa un sourcil, visiblement peu habitué à ce genre de reconnaissance. Il grogna, un bruit guttural qui trahissait autant son inconfort que son plaisir. Pourtant, dans ses yeux, une fierté naissante brillait, une lueur d’espoir qu’il n’aurait jamais avoué à voix haute.

''On verra,'' répondit-il finalement, son ton bourru adouci par une touche d’humour. ''Mais ne me déçois pas, Épine sacrée.''

Heliamphora éclata d’un rire bref mais léger, ses traits s’adoucissant. Avec un clin d’œil complice, elle se détourna pour reprendre le travail. Le poids du métal dans ses mains, le rythme des marteaux et le crépitement des flammes lui semblaient étrangement apaisants. Elle savait que ce n’était qu’un petit pas, un simple treillis forgé, mais c’était un début. Un début qui incarnait bien plus que l’apparence d’une fête : une promesse. Une promesse de beauté, de résilience, et peut-être même d’un avenir où elle ne serait plus seulement la proie du destin, mais son architecte.


Dernière édition par Heliamphora le Mar 3 Déc 2024 - 17:52, édité 1 fois
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You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.

Troisième Étape : La voix de Ziva et la danse de gratitude.

Après une journée harassante à la forge, le lendemain, Heliamphora trouva refuge dans l’antre lumineuse et opulente de Dalia, la voix de Ziva. Niché dans les hauteurs de l’île, ce sanctuaire était entouré de terrasses verdoyantes où des fleurs rares s’épanouissaient dans des pots d’argile peints à la main. Une brise douce faisait frémir les rideaux de soie translucides qui encadraient les vastes fenêtres, laissant entrevoir une vue imprenable sur les champs en contrebas et l’océan scintillant à l’horizon. Dalia attendait dans une pièce centrale baignée d’une lumière douce et dorée, où des coussins moelleux étaient dispersés autour d’un bassin d’eau claire parsemée de pétales de lotus. Vêtue d’une robe fluide ornée de motifs floraux, ses mouvements semblaient empreints d’une grâce innée, comme si elle dansait même en marchant. Ses cheveux cuivrés étaient tressés avec des fils d’or, et un parfum envoûtant de jasmin et de miel flottait dans l’air. Lorsque Heliamphora entra, encore imprégnée de l’odeur métallique de la forge de la vieille, Dalia l’accueillit d’un sourire chaleureux.

"Ma chère Épine sacrée," dit-elle avec une voix douce et mélodieuse, "le feu t’a marquée hier, mais je vois qu’il ne t’a pas consumée. Que viens-tu chercher ici, dans la maison de Ziva ?"

Heliam, malgré la fatiguée se montra entreprenante, s’assit en tailleur sur un coussin face à Dalia. Elle déposa un petit orbe verdâtre brillant, à la surface lisse et irisée, au centre du tapis.

"J’ai quelque chose à partager," dit-elle en désignant l’orbe. "Mais avant cela, je voulais parler des rituels. Si nous voulons célébrer la Fête de la Fertilité, nous devons toucher le cœur des gens, pas seulement leurs mains. Ils doivent ressentir une connexion avec la terre, les saisons, et entre eux. C’est là que ta guidance est essentielle, Dalia."

La prêtresse inclina la tête, ses yeux sombres brillants d’intérêt.

"Ziva aime les danses et les chansons," murmura-t-elle. "Elles sont les langues universelles du cœur. Si tu souhaites créer des rituels qui uniront tous, nous devrons composer une mélodie qui chantera aussi bien dans les champs que dans les âmes. Mais raconte-moi d’abord ce que cet orbe contient. Il semble presque vivant."

Heliamphora sourit légèrement, caressant l’objet du bout des doigts.

"Je l’appelle Vegetus Fertilis. C’est une création de mon inspiration et un chef-d’œuvre envers la nature. Cette petite sphère contient un mélange de mousse fertile, de champignons symbiotiques et de protéines adaptogènes. Quand elle est brisée et répandue sur le sol, elle forme une mousse vivante qui revitalise les terres, leur donnant une capacité accrue à produire. Elle s’adapte à n’importe quel type de sol, même les plus arides. Cependant, elle est dépendante de son hôte, alors ceux que tu choisiras devront s’assurer de rester un certain temps en contact avec celle-ci pour qu’elle fonctionne bien."

Dalia prit l’orbe entre ses mains fines, la tenant avec une révérence presque sacrée.

"Tu apportes ici un cadeau de grande puissance," murmura-t-elle. "Ziva serait honorée de voir ton savoir et la nature s’unir ainsi. Mais un tel objet mérite un rituel propre à son déploiement. Une offrande et une gratitude, pour rappeler aux hommes que la terre ne donne rien sans recevoir."

Heliamphora hocha la tête, son esprit déjà en ébullition.

"Alors, imaginons ensemble. Un rituel de gratitude, une danse qui raconte l’histoire de ce que nous offrons à la terre et ce qu’elle nous rend. Peut-être une chanson pour accompagner le geste de briser l’orbe, pour que chaque personne ressente qu’elle fait partie de quelque chose de plus grand."

Dalia se leva, ses mouvements aussi fluides que de l’eau, et tendit une main à Heliamphora.

"Viens. Dansons cette histoire."

Elles se déplacèrent vers une terrasse ouverte, où le bois frais contrastait avec la chaleur ambiante. Dalia commença à guider Heliamphora dans une série de mouvements simples mais symboliques. Elle souleva l’orbe au-dessus de sa tête, puis l’amena doucement vers la terre, mimant l’acte de planter une graine. Elle tourna sur elle-même, évoquant les cycles des saisons, avant de s’arrêter, immobile, les mains ouvertes comme pour recevoir une bénédiction.

"Chaque mouvement doit raconter une partie du cycle," expliqua Dalia. "La terre reçoit, la terre transforme, la terre rend. Et pour l’accompagner, une mélodie simple, que même les enfants pourraient chanter."

Heliamphora s’arrêta, inspirée.

"Que dirais-tu de quelque chose comme ça ?"

Elle fredonna une mélodie douce et répétitive, ponctuée de notes ascendantes qui évoquaient la croissance. Dalia joignit sa voix à la sienne, ajoutant des paroles improvisées :

"Ô terre nourricière,
Reçois ce que nous offrons,
Fais germer la vie,
Rends-nous l’abondance."


Le chant résonna dans l’air chaud, se mêlant au bruissement des feuilles et au bourdonnement des abeilles. Heliamphora sentit une chaleur dans sa poitrine, comme si les mots et les mouvements liaient vraiment la terre et le ciel. Mais il y avait beaucoup plus que ces fantasmes divins. Pour elle, tout ceci n’était pas qu’un simple hommage aux dieux ou une quête de bénédictions célestes. Il y avait un rêve plus intime, plus personnel, qui se tissait en elle, lentement mais sûrement. Ce rêve, c’était celui de transmettre aux autres cette idée qu'ils pouvaient, eux aussi, être en harmonie avec la nature, de façon active et consciente.

Malgré sa situation précaire, son statut fragile au sein de la communauté, Heliamphora se surprenait à prendre plaisir à tout cela. Chaque geste qu’elle accomplissait dans la forge, chaque idée qu’elle imaginait avec Dalia, chaque danse qu’elle exécutait en harmonie avec les rythmes naturels, renforçaient en elle cette conviction profonde. Ce n’était pas juste un moyen de survivre. Non, c’était une façon d’incarner une vision, une promesse d’avenir. Et cette vision, elle ne se contentait pas de rêver ; elle la créait, pierre après pierre, mot après mot, geste après geste.

Elle s’imaginait un avenir où les gens n’étaient plus séparés des cycles de la terre, un avenir où ils comprenaient les bienfaits que la nature pouvait leur offrir et comment, en retour, ils pouvaient nourrir la terre avec leurs propres mains. Et malgré les dangers qui planaient toujours autour d’elle, malgré les sacrifices et les doutes qui ne la quittaient jamais vraiment, elle continuait de créer avec la même ferveur. La découverte des étoile avec Kostis,la forgerie avec Mirodan, la danse avec Dalia, les chants partagés au coucher du soleil… tout cela devenait un moyen pour elle de changer non seulement les champs, mais les cœurs des hommes. Elle savait que ce qu’elle faisait était un combat difficile, et pourtant, chaque sourire, chaque regard admiratif des villageois qu’elle croisait, chaque instant passé à façonner ces symboles et ces rituels, la convainquait qu’elle était sur la bonne voie. Elle n'était pas simplement en quête de survie ; elle était en quête de transformation.

Finalement, la chanteuse des saisons se rapprocha, un large sourire sur ces lèvres fines et posa une main sur l’épaule de la messagère :

"Tu es une élève rapide," dit-elle en souriant. "Mais n’oublie pas : ce rituel ne sera complet que lorsqu’il sera partagé. Nous devons l’enseigner à ceux qui le auront la volonté d’apprendre, comme une offrande collective. Les enfants, les anciens, même les sceptiques comme Mirodan."

Heliamphora acquiesça, fière de ce geste.

"Nous le ferons. Et lorsque les champs refleuriront, les gens sauront que ce n’est pas seulement la foi qui les ont aidés, mais leur union."

Sans même s’en rendre compte, les deux femmes avaient passé toute la journée ensemble. L’air chaud de l’après-midi s’était doucement estompé alors qu’elles continuaient à discuter, à échanger des savoirs, à créer. Chaque moment semblait s’étirer dans une douce complicité. Les heures s’étaient dissipées dans un tourbillon d’enseignements partagés, de rires et de gestes qui liaient plus profondément leur monde matériel à celui du sacré. Le son de leurs voix se mêlait à celui de la nature environnante, comme une symphonie silencieuse, un fil tissé dans la toile de l’univers.

Dalia, maîtresse des rituels de Ziva, avait partagé ses chants et danses, invitant Heliamphora à se mouvoir avec elle, à fusionner le rythme des gestes avec les chants sacrés. Heliamphora, en retour, avait offert ses connaissances technologiques, comme le Vegetus Fertilis, et les deux femmes s’étaient plongées dans la création d’un avenir plus fertile, un avenir où l’harmonie entre l’homme, la nature et la science pouvait coexister. Elles avaient discuté, appris, puis appliqué des idées, transgressant des frontières anciennes et modernes dans une union inattendue de sagesse et de technologies nouvelles, même si la chanteuse des saisons n’en avait pas réellement eu conscience.

Mais en fin de journée, quand la lumière du soleil se couchait lentement derrière les montagnes, laissant place à un ciel crépusculaire, Heliamphora et Dalia prirent un moment pour se rendre compte de la fatigue qui pesait sur leurs corps. La sueur perla sur leur front, leurs muscles étaient endoloris par les heures passées à travailler ensemble, mais un sentiment de satisfaction profonde les envahissait. Elles s’étaient investies, corps et âme, dans leur projet commun, et tout ce qu’elles avaient accompli semblait porteur de promesses.

"Je n'avais pas réalisé combien cette journée m’avait épuisée," murmura la verte, les yeux brillants malgré la fatigue. "Mais c’est une fatigue qui vaut la peine d’être portée."

Dalia sourit, un sourire calme et serein, mais son visage laissait aussi transparaitre des signes d'une fatigue présente.

"Il y a des fatigues qui nous rappellent pourquoi nous vivons, Helia. Celles-là sont les plus importantes."

Heliamphora hocha la tête. Elle ressentait la même chose, cette profonde satisfaction d’avoir créé quelque chose de tangible, de précieux, quelque chose qui pourrait réellement changer les choses pour ceux qui viendraient après.

"Et toi, Dalia ? Tu sembles si sereine…"
"Je suis sereine parce que je sais que nous avons semé quelque chose aujourd'hui, quelque chose qui grandira dans le sol, dans le cœur des gens. Peu importe la forme que cela prendra, la semence est lancée."

Les deux femmes s’échangèrent un regard complice, épuisées mais comblées par la journée qu’elles avaient vécue. Elles savaient que ce n’était qu’un début, mais c’était un début puissant. Et, en quittant le site de leur création commune, Heliamphora comprenait que les racines de cette journée, bien que discrètes, avaient déjà commencé à se planter profondément dans le sol de l’île. Un jour, elles fleuriraient.
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Heliamphora
You want to control the world, I want to punish it. I want it to suffers like nature suffers.
Le soleil du matin du quatrième jour, filtrait à travers les fenêtres ouvertes, inondant la pièce de lumière douce. L’air était frais, mais l’ambiance intérieure était chaude, presque intime. Heliamphora se tenait dans le salon de Confucius, le chef des Sages, un homme respecté pour sa sagesse et sa profondeur, mais également sa puissance de caractère. Les murs étaient décorés de tapisseries qui se voulait anciennes, mais dont la qualité dévoilait une création de quelques années à peine. Elles représentaient des scènes naturelles et divines, avec des motifs entrelacés de la flore et de la faune locales. Une grande cheminée occupait un coin de la pièce, créant une chaleur accueillante qui contrastait avec l’air frais extérieur. Une table en bois massif, ornée de petites sculptures représentant des animaux mystiques, était dressée pour deux. Sur celle-ci, des tasses en terre cuite fumantes contenaient une boisson chaude au parfum doux, presque floral, apportant une sensation de confort et de calme.

Heliamphora était vêtue d’une robe courte en tissu végétal légère, aux tons de verts doux qui se fondaient avec les couleurs naturelles des fleurs qui y étaient. Les petites fleurs bleutées, semblables à des amourantis qui n’étaient pas la que pour faire beaux, semblaient presque danser autour d'elle à chaque mouvement. Dans ses cheveux roux soigneusement dressés, une grande fleur de même couleur, délicatement insérée, venait ajouter une touche de fraîcheur à son apparence. Elle semblait aussi naturelle et gracieuse qu’une pousse nouvelle dans un champ fertile. Confucius l’accueillit avec un sourire tranquille, ses yeux d’un bleu profond examinant attentivement son invitée. Il lui offrit un siège en face de lui, près de la cheminée, et lui servit une tasse de la boisson chaude. Le parfum de la plante infusée s’élevait autour d’eux, apaisant les sens.

"Bienvenue, Heliamphora," dit-il d’une voix calme, mais pleine d’autorité. "Je suis heureux de t’accueillir ici. J’espère que le début de semaine s’est bien passée pour toi."

Heliamphora sourit légèrement, puis accepta la tasse avec une inclinaison de la tête.

"Merci, Confucius. Oui, tout va bien. C’est un début complexe, mais chaque pas que nous faisons rapproche un peu plus la communauté de mon objectif." Elle s’assit et, après avoir pris une gorgée de la boisson chaude, poursuivit. "Je suis venue pour te donner un rapport détaillé sur l’avancement de notre projet pour la fête de la fertilité. Avec Kostis, nous avons trouver des dates qui seront attribuer à la fête et nous avons même mit en place une fête qui relie Ziva et Perunimir, je crois que Kostis était très satisfait à notre séparation. Depuis la création des premiers treillis avec Mirodan, il y a eu un bel élan. Lui-même et les ceux qui ont envie de participer son en ce moment même entrain de continuer le projet pour aider à un meilleur fonctionnement pour les champs. Dalia, m’a aidés à intégrer des rituels et des danses pour honorer la terre et ses saisons. Je lui est aussi partager la recette offerte par la déesse, celle qui aidera avec les champs. Les enfants et les familles commencent à participer, et l’énergie collective grandit."

Confucius écoutait attentivement, ses yeux fixés sur elle, un léger sourire aux lèvres. Il semblait savourer l’idée de voir un projet de cette envergure se réaliser sous la direction de quelqu’un d’aussi audacieux qu’Heliamphora.

"Et quel rôle penses-tu que tu joues dans cette cérémonie ? Comment les gens réagiront-ils lorsqu’ils découvriront l’usage des techniques modernes pour fertiliser la terre ?" demanda-t-il d’une voix mesurée, son ton léger mais curieux.

Heliamphora baissa un peu les yeux surprise de voir que Confucius semblait connaître le green pop. Elle sembla réfléchir à la question avant de trouver le courage de les relever vers lui. Elle plongea l’émeraude de ses prunelles dans le bleu des siens. Elle opta pour la vérité plutôt que de lui mentir sur ce point.

"La science, dans ce cas, ne se limite pas à une simple application de méthodes. Je veux leur montrer que la technologie peut être au service de la nature, qu’elle n’est pas un substitut, mais un moyen de l’aider à s’épanouir. Le Vegetus Fertilis, par exemple, est une invention personnelle qui pourrait transformer les champs de manière durable. C’est un hybride végétal qui mêle les propriétés des champignons et des protéines adaptogènes pour créer une mousse fertile, une sorte d’engrais naturel. Si nous réussissons à faire comprendre cela, les gens pourront voir que l'harmonie entre science et nature n’est pas une utopie."

Confucius observa Heliamphora en silence pendant un moment, pesant soigneusement ses mots. Il percevait clairement qu’elle n’avait aucune arrière-pensée négative, même si elle avait légèrement manipulé ses paroles. Au moins, il admirait son audace de lui dire la vérité à présent sur ce point. Cependant, il n’en éprouva aucun ressentiment, car il voyait bien que ce projet, tout comme l’île, lui tenait profondément à cœur. Il pouvait le ressentir, non seulement en elle, mais aussi dans l’âme de l’île elle-même. Pas une seule fois la Jolie ne lui avait signalé que cette étrangère représentait un danger pour l’île, et pas une seule fois la femme ne s’était retournée contre eux.

"Tu sembles vraiment croire en cela, n’est-ce pas ? Cette fusion entre l'ancien et le nouveau…"
"Oui," répondit-elle, d’une petite voix. "J'ai l’espoir qu’avec un peu de temps et d’efforts, nous pourrons créer un avenir où la technologie et la nature coexistent, où la fertilité de la terre ne dépendra pas uniquement des traditions anciennes, mais aussi de notre capacité à comprendre et utiliser ce que la science peut nous offrir."

Confucius hocha la tête lentement. Il y avait déjà un moment qu’il avait compris qu’elle jouait un jeu. Il ignorait toujours si elle était une véritable messagère envoyée par Ziva, mais sa venue coïncidait avec de nombreux événements liés à la déesse de la nature. Même celle-ci ne s’était pas exprimée négativement à son sujet. Depuis leur rencontre nocturne à la grotte du Miracle, il avait compris qu’elle cachait certaines choses, mais sa curiosité l’avait poussé à observer ce qu’elle allait faire, tout en restant vigilant face à la moindre problématique qu’elle aurait pu apporter…

Pourtant, au lieu de cela, elle avait travaillé dans le sens des traditions, acceptant les caprices des Sages et apportant même sa pierre à l’édifice. Elle avait enseigné de nouvelles techniques agricoles, introduit des outils pour faciliter le travail, et surtout, elle avait impliqué tout le monde dans ses projets, y compris les dieux. C’était là un point que Confucius reconnaissait pleinement. Elle n’était peut-être pas exactement celle que certains des siens proclamaient avec une foi aveugle, mais pour Confucius, elle était clairement quelqu’un de spécial pour la Jolie.

"Un projet ambitieux, mais j’aime ta vision, Épine sacrée. Cependant, il ne s'agit pas seulement de convaincre les autres. Il faudra également que tu continues à gagner leur confiance, pas seulement par tes idées, mais par tes actions et ta manière d’impliquer chacun. Les anciens seront les plus difficiles à convaincre, mais si tu arrives à faire participer les sceptiques, comme Mirodan ou certains des autres artisans, alors tu pourras toucher les cœurs de tous."

Heliamphora hocha doucement la tête. Elle savait que ses intentions, aussi pures soient-elles, seraient toujours regardées avec suspicion par certains. Après tout, elle venait de l’extérieur, apportant avec elle des idées et des méthodes qui défiaient les traditions séculaires de l’île. Mais c’était justement là que résidait sa force : elle ne cherchait pas à remplacer ces traditions, mais à les enrichir.

"Je comprends," répondit-elle. "Je vais continuer à écouter, à apprendre, et à ajuster mes idées pour qu’elles s’intègrent aux croyances et à la culture de l’île. Ce que nous construisons ici doit venir du cœur de ses habitants, pas seulement de mes mains."

Confucius sourit, satisfait de sa réponse.

"Très bien, Heliamphora. Continue dans cette voie, et souviens-toi que l’équilibre est la clé. Trop de changement, et les racines se brisent. Trop peu, et la croissance s’arrête. Trouve ce juste milieu, et tu verras fleurir non seulement les champs, mais surtout les liens entre les habitants de l’île et toi. Les gens sont comme des plantes, tu dois trouver la recette qui leur sont propre."

Un moment de silence s’installa, rempli seulement par le crépitement de la cheminée. Helia prit une nouvelle gorgée de la boisson chaude, savourant sa douceur apaisante. Elle n’avait jamais fait le lien entre les plantes et les gens, du moins pas sous cette angle, mais Confucius avait raison, l’esprit humain pouvait être aussi fragile que la santé d’une pousse. Étrangement, elle sentait le poids de nouvelles  responsabilités sur ses épaules, mais aussi la chaleur du soutien de personnes comme Confucius, Dalia, et même les artisans comme Mirodan, malgré leur scepticisme initial. Confucius rompit finalement le silence.

"Dis-moi, Épine sacrée… Que feras-tu lorsque cette fête sera derrière toi ? Quels sont tes projets pour l’avenir, une fois que les champs auront refleuris et que les sceptiques auront été convaincus ?"

La question surprit Heliamphora, surtout en venant de la part de Confucius. Elle avait consacré tant d’énergie à ses projets actuels qu’elle avait oublier ce qui viendrait après. Elle regarda Confucius, ses yeux verts brillant d’une lumière timide.

"Je… Je dois quitter l’île, pour continuer à partager mon savoir..." répondit-elle honnêtement. "Mais je crois que cette île a encore beaucoup à m’apprendre, et peut-être que j’ai encore beaucoup à lui apporter. Je suppose que l’avenir se dévoilera au fil du temps, comme une fleur qui s’ouvre lentement au soleil. Mais je sais qu’un jour je devrait continuer mon voyage parce que la nature doit être accessible à tous."

Confucius hocha la tête, satisfait de cette réponse humble, mais surtout sincère.

"L’avenir est toujours incertain, mais avec une vision comme la tienne, je suis convaincu que tu trouveras ta place. Pour l’instant, concentre-toi sur l’ici et maintenant. Et n’oublie pas : nous, les Sages, serons là pour t’observer, te guider si nécessaire… et te rappeler tes responsabilités si jamais tu t’écartes du chemin."

Heliamphora esquissa un sourire amusé.

"Je n’en doute pas une seconde. Mais dite-moi Confucius, pourquoi n'êtes vous pas en colère après ?"

Confucius prit un moment avant de répondre, son regard bleu profond se fixant sur Heliamphora. Ses mains, posées sur les accoudoirs de son fauteuil, étaient détendues, mais sa posture trahissait une réflexion sérieuse. Puis, il esquissa un sourire, empreint de calme et de compréhension.  

"En colère, dis-tu ?" répondit-il doucement. "La colère est un feu qui brûle tout sur son passage, même celui qui la porte. Je pourrais choisir d’être en colère contre toi, parce que tu viens d’ailleurs, parce que tu introduis des idées qui ne sont pas les nôtres, ou même parce que tu nous as dissimulé certaines vérités."  

Il marqua une pause, le crépitement de la cheminée remplissant l’espace entre ses mots.

"Mais à quoi cela servirait-il ? La colère obscurcit le jugement et nous pousse à rejeter ce que nous ne comprenons pas, au lieu de chercher à le connaître. En t’observant, Épine sacrée, je vois que tu n’agis pas par ambition personnelle ni par mépris de nos traditions. Au contraire, tu sembles profondément respectueuse de notre terre et de notre culture. Tu veux construire un pont, non dresser un mur. Comment pourrais-je être en colère contre cela ?"

Il se pencha légèrement en avant, son regard toujours aussi perçant.  

"Et puis, la Jolie ne m’a pas donné de raison de m’opposer à toi. Si tu étais une menace pour cette île, je le sentirais dans chaque fibre de mon être. Mais tout ce que je ressens, c’est ta sincérité et ton désir de bien faire, même si tes méthodes diffèrent des nôtres. Alors non, Heliamphora. Je ne suis pas en colère. Je suis curieux. Curieux de voir jusqu’où cette alliance improbable entre toi et notre terre pourra nous mener."

Il s’adossa à nouveau, son sourire s’adoucissant.  

"La colère a sa place, mais elle n’est pas mon choix ici. Je préfère l’observation, la patience, et la confiance prudente. Ce sont des outils bien plus puissants pour bâtir l’avenir."

Ils partagèrent un dernier échange de regards complices, avant que la conversation ne reprenne un ton plus léger, se tournant vers les détails pratiques des prochains jours et les rituels à finaliser. La verte quitta finalement la demeure de Confucius avec un esprit chargé de réflexions, mais aussi une détermination renouvelée. Elle savait que les prochains jours seraient cruciaux pour transformer ses idées en réalité. Et bien qu’elle soit consciente des défis à venir, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine excitation : l’avenir, incertain et plein de promesses, l’attendait.


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Fête des liens étoilés.


Le restant de la semaine s'était écoulée, laissant à Heliam le temps de continuer de travailler sur les différentes parties des projets, continuant de travailler ses liens avec les gens du village et les Sages. Ainsi, c’est un soir particulier que tout le monde, c'était réuni pour célébrer une journée singulière. Sous un ciel clair et constellé d’étoiles scintillantes, le village semblait respirer au rythme de la nature elle-même. La Fête des liens étoilés marquait une nouvelle transition dans les cycles de la vie : une communion entre Ziva, déesse de la terre, des moissons, des saisons, de la transition entre mort et renouveau , et Perunimir, dieu du Destin, du tonnerre, des cieux et de la création. Cette célébration, tenue peu avant la grande Fête de la Fertilité, était un moment de réflexion et d’harmonie, un appel à l’équilibre entre la création et la destruction nécessaires à la renaissance.

Le centre de la place du village était décoré d’une immense étoile tracée au sol, ses branches ornées de fleurs sauvages, de feuilles de chêne et de pierres polies. Chaque branche représentait un aspect des divinités : la douceur nourricière de Ziva et la force tumultueuse de Perunimir. Les villageois, vêtus de leurs plus belles tenues, étaient invités à approcher pour déposer leurs offrandes. Pour Ziva, les offrandes étaient empreintes d’espoir : des graines prêtes à germer, des fleurs soigneusement cueillies, ou de petits objets fabriqués à la main, comme des poupées de paille ou des amulettes. Pour Perunimir, les offrandes exprimaient la résilience : des outils de travail, des pierres symbolisant la solidité, ou des éclats de métal forgé, rappelant la puissance brute. Chaque dépôt était accompagné d’un souhait murmuré, un vœu pour l’année à venir. Lorsque la dernière offrande fut posée, le maître de cérémonie, Confucius, drapé dans des étoffes bleues et vertes, leva un bras pour imposer le silence.

"Ziva nous donne la vie, Perunimir lui donne sa force. Ensemble, ils tissent le destin. Offrons nos vœux pour que leur harmonie nous guide."

Alors que le silence s’installait, le bard du village avança, un luth à la main, accompagné d’un chœur d’enfants vêtus de blanc. Ils entonnèrent le Chant des Origines créé par Kostis, une mélodie évoquant l’union improbable entre Ziva et Perunimir. L’homme avait repris une légende, qu’il avait transformée en un chant qui racontait comment Ziva, douce et créatrice, avait autrefois affronté Perunimir, impétueux et destructeur. Leur conflit s’était mué en compréhension mutuelle, chaque dieu découvrant que leurs pouvoirs combinés créaient le cycle parfait de la vie : destruction pour nourrir la création, tempêtes pour enrichir les sols, lumière et pluie pour faire grandir la vie. Les paroles du bard, riches en métaphores, s’alternaient avec les réponses du chœur, créant un dialogue vibrant. Les villageois, en cercle autour de l’étoile centrale, joignaient finalement leurs voix à celles des enfants, unissant leurs cœurs dans une prière collective.

"Ziva danse sur la terre, douce mère au souffle clair.
Perunimir rugit dans le ciel, force du renouveau éternel.
Ensemble, ils sculptent l’avenir,
Laissez leur union grandir."

Le chant montait lentement en puissance, les voix s’élevant jusqu’à sembler se perdre parmi les étoiles. Une sensation de lien universel enveloppait les participants, comme si les dieux eux-mêmes prêtaient l’oreille. Finalement, à la toute fin, pour conclure la soirée, une procession fut organisée. Chaque villageois portait une lanterne étoilée, fabriquée à partir de papier et de bois, éclairée par une flamme douce. Le cortège serpentait à travers le village, symbolisant le fil invisible qui reliait Ziva et Perunimir, les villageois et les dieux, la terre et le ciel. La lumière des lanternes scintillait dans l’obscurité, se mêlant à la voûte céleste comme un écho terrestre des étoiles. La procession s’achevait toujours dans les champs, où les lanternes furent déposées en cercle autour d’un grand arbre sacré. Le maître de cérémonie levait alors une dernière fois les bras vers le ciel et murmurait :

"Que la force des cieux et la douceur de la terre s’unissent pour nous guider. Ziva, Perunimir, tissez vos liens et bénissez nos âmes."

Tandis qu’Helia suivait le groupe en silence, sa lanterne à la main, une réalisation vint réchauffer son cœur. Cette fête n’était pas qu’une simple célébration ; elle portait aussi une leçon profonde. Elle enseignait aux villageois que la vie elle-même était un équilibre fragile entre des forces opposées, et que même dans les tempêtes les plus violentes, il existait toujours la promesse d’une renaissance. La fête des liens étoilés restait gravée dans le cœur de chacun, un rappel éclatant de l’harmonie qui unit tous les éléments de ce monde. Son attention se tourna alors vers Confucius. Elle croisa son regard, ses prunelles inquisitrices semblant chercher une réponse. L’homme, comme s’il avait perçu l’étincelle de compréhension dans les yeux de la jeune femme, lui offrit un sourire, accompagné d’un léger signe de tête, un geste entendu qui semblait confirmer sa question silencieuse. Ce soir-là, Helia avait conquis le cœur du Chef du village. Pas par amour, mais par le profond respect qu’il éprouvait pour tout le travail qu’elle avait accompli depuis son arrivée pour La Jolie.

Il annonça aussi publiquement son affectation en tant que Protectrice de la Jolie.


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Fête de la fertilité.


Quelques jours plus tard, l’île de La Jolie s’éveilla sous une effervescence inhabituelle. C’était enfin le moment de célébrer la Fête de la Fertilité, un événement récent qui allait devenir d’une importance pour les habitants. Dès les premières lueurs de l’aube, de part son rôle de protectrice, Helia se tenait au centre du village, entourée de Dalia et des anciens volontaires, ses mains habiles préparant les derniers éléments de la cérémonie. Les habitants s’étaient rassemblés autour de la grande clairière, où des guirlandes de fleurs locales encadraient les autels en bois sculpté. Les enfants, aidés par quelques adultes, accrochaient des guirlandes de fleurs fraîches entre les arbres qui bordaient la clairière. Des pétales colorés formaient un tapis au sol, symbolisant la fertilité et la renaissance. Au centre, plusieurs autels en bois sculpté avaient été dressés. Helia vérifiait méticuleusement les offrandes : paniers débordant de fruits mûrs, épis de maïs doré et les fameuses capsules de fertilité naturelle, les Green Pop, Vegetus Fertilis, qu’Helia avait introduites à la communauté. Ces petites merveilles, dont elle avait patiemment enseigné la fabrication, étaient devenues un symbole d’espoir et d’abondance pour tous.

"Assurez-vous que les capsules soient bien visibles," murmura-t-elle à un jeune garçon en ajustant un panier. "Elles représentent l’abondance et la promesse que nous célébrons aujourd’hui."

Non loin de là, un groupe de femmes s’affairait à préparer les lanternes végétales. Helia passa parmi elles, inspectant les fruits évidés et soigneusement décorés avec des motifs gravés à la main. Chaque lanterne était remplie de petites graines et d’herbes séchées, puis équipée d’une bougie qui projetterait sa lumière douce au fil de l’eau.

"N’oubliez pas les graines de trèfle," rappela-t-elle à une femme âgée. "Elles portent chance pour les récoltes." Dit-elle en prenant elle-même une mangue évidée, traçant des spirales délicates sur sa peau avec un couteau avant de la remplir de graines de courge et d’herbes parfumées.

Près de la rivière, des tables longues et robustes étaient dressées pour le banquet. Les plats arrivaient peu à peu, apportés par les familles du village. Helia vérifiait la disposition, ajustant les plateaux pour qu’ils soient facilement accessibles à tous. Elle prenait soin de goûter certains plats, complimentant les cuisiniers sur leurs saveurs et suggérant des ajustements si nécessaire.

"Ce ragoût est parfait," dit-elle avec un sourire à un jeune homme. "Assure-toi qu’il reste chaud jusqu’au banquet."

Enfin, un groupe d’hommes et de jeunes garçons préparait le bûcher pour le feu sacré de fertilité. Les bûches, soigneusement empilées en une structure pyramidale, étaient imbibées de résine naturelle pour assurer une combustion vive et durable. Helia inspecta la construction, notant l’ajout d’herbes sèches au sommet, une tradition symbolisant l’appel aux divinités pour bénir les terres.

"Ajoutez quelques branches de sauge," conseilla-t-elle en tendant un bouquet. "La fumée purifiera l’air et portera les prières."

Lorsque tout fut enfin prêt, Helia se redressa, observant la clairière. Le village semblait vivant, pulsant de l’énergie des préparatifs. Elle prit une profonde inspiration, satisfaite de voir l’unité et la ferveur des habitants.

"C’est parfait," murmura-t-elle à Dalia, qui se tenait silencieusement à ses côtés.

La Gardienne acquiesça doucement, un léger sourire sur ses lèvres. Alors que le premier rayon de soleil perçait l’horizon, Helia se plaça au centre de la clairière, prête à inaugurer une fête qui resterait dans les mémoires. Le soleil perçait à peine l’horizon lorsque la voix douce et profonde de Dalia, s’éleva pour entonner le Chant des Récoltes. Les villageois joignirent leurs voix à la sienne, leurs chants remplissant l’air d’une gratitude sincère envers la terre et ses divinités protectrices. Helia, vêtue d’une robe verte ornée de motifs floraux, se tenait près de Dalia. L'Épine sacrée leva les bras, invitant le silence après la dernière note du chant.

"Aujourd’hui, nous honorons la vie, la terre et l’harmonie qui nous unit tous," dit-elle, sa voix claire portant loin. "Que nos cœurs et nos mains travaillent ensemble pour préserver cette abondance."

À midi, les tables furent terminée d’être dressées, débordant des fruits du labeur collectif. La cavalière se déplaçait de table en table, saluant les villageois et partageant avec eux des moments de rires et de récits. Le banquet était une véritable explosion de couleurs et de saveurs : salades fraîches aux herbes locales, ragoûts réconfortants, pâtisseries parfumées au miel et jus de fruits pressés. Heliam veillait à ce que chacun ait un rôle dans la préparation, renforçant l’esprit d’unité de la communauté. Elle-même avait avait offert grâce à son fruit du démon des fruits et légumes exotiques, permettant la découverte de nouvelle saveurs, mais aussi offrant des nouvelles graines pour agrandir la liste des plantations possibles sur l’île.

Alors que le soleil s’approchait de l’horizon, peignant le ciel de nuances dorées et ambrées, les villageois se rassemblèrent le long des rives sinueuses de la rivière sacrée. Helia, debout au centre, tenait dans ses mains une lanterne végétale parfaitement sculptée, une pastèque évidée, dont la surface était ornée de spirales de vigne gravées à la main. Chaque famille avait préparé sa propre lanterne, fabriquée à partir de fruits évidés, soigneusement décorés et remplis de graines et d’herbes porteuses de bénédictions. Les lanternes, illuminées par des bougies, brillaient maintenant doucement, créant une danse de lumière vacillante sur la surface de l’eau. L’Épine sacrée prit la parole, sa voix empreinte de sérénité et de solennité :

"Ces lanternes représentent nos espoirs et nos prières. À travers elles, nous remercions la terre pour sa générosité et demandons la bénédiction de nos divinités pour l’année à venir."

Les villageois, en silence, approchèrent l’eau un à un, guidés par Heliam et les Sages aînés. Chaque famille déposa sa lanterne sur la rivière, prononçant une prière personnelle ou exprimant un vœu. Les lanternes dérivèrent lentement, illuminant le courant comme une procession étoilée. Helia, tenant la dernière lanterne, murmura une prière audible seulement pour elle et Ziva :

"Que cette lumière guide nos cœurs et nos terres."

Elle déposa la lanterne sur l’eau et la regarda s’éloigner avec les autres, un doux sourire éclairant son visage. Ce n’est qu’à cette instant qu’elle réalisa qu’elle avait fait référence à La Jolie comme si elle était sienne.

Lorsque les dernières lanternes disparurent à l’horizon, les villageois se dirigèrent vers la grande clairière, où un immense bûcher attendait. Construit avec soin, il s’élevait comme une pyramide de bois sec, décorée de branches de sauge, de thym et de fleurs séchées. Helia se plaça devant le bûcher, une torche enflammée à la main. Helia leva la torche et, d’une voix forte, déclara :

"Ce feu symbolise la vie qui brûle en nous tous, l’énergie qui nourrit la terre et le ciel. Que sa lumière éclaire notre chemin et que sa chaleur protège nos récoltes."

Elle abaissa la torche, allumant le bois au centre. Les flammes s’élevèrent rapidement, crépitant avec force, projetant des ombres dansantes sur les visages émerveillés de la foule. La fumée parfumée d’herbes emplit l’air, tandis que des étincelles jaillissaient vers le ciel, comme une offrande aux étoiles. Les villageois formèrent un cercle autour du feu, certains chantant, d’autres dansant en communion avec les flammes. Helia s’avança pour poser un panier rempli de Green Pop près du feu, un geste symbolique pour lier la fertilité de la terre à la force de la nature. À ce même moment, Helia sentit une légère pression se poser doucement sur son épaule. Une image fugace lui traversa l'esprit : celle d'un sourire empreint de gratitude éclairant un visage divin. Malgré l’étrangeté de la situation, elle comprit instinctivement que cet instant marquait quelque chose d’important. Ce moment scellait son rôle pour l’île et la bénédiction que Ziva conférait à son travail.

Intriguée, elle se retourna rapidement pour chercher l’origine de cette sensation, mais elle se retrouva face à Sylus, qui la regardait avec une expression empreinte d’inquiétude.

"Tout va bien ?" demanda-t-il doucement, visiblement soucieux.
"Je... Oui," répondit-elle après une brève hésitation. "Désolée, la fatigue commence à me gagner."
"Je comprends. Tu veux que je te ramène à la tente ?"
"Pas encore," dit-elle en secouant la tête avec un sourire rassurant. "Profitons encore un peu de la fête. Je ne voudrais pas froisser les villageois en partant si tôt."

Alors que Sylus hocha la tête, satisfait de sa réponse, Helia ne pouvait s’empêcher de se demander si elle n’avait pas imaginé ce qu’elle avait ressenti. La fatigue ? Ou quelque chose d’autre ? Après tout, cela semblait absurde. Une bénédiction divine ? Non... Ce devait être une hallucination provoquée par les plantes locales. Les habitants de La Jolie avaient tendance à en utiliser partout : dans leurs rituels, leurs encens, leurs plats. C’était sûrement ça… rien de plus. Mais, même en cherchant à rationaliser, une partie d’elle ne pouvait écarter complètement cette possibilité…

La fête se poursuivit jusque tard dans la nuit, portée par les chants et les rires. Le feu sacré illuminait La Jolie, projetant sur l’île la promesse d’abondance et d’harmonie pour les saisons à venir.
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