- ~On the End of The Road~
Cela faisait bien deux belles années qu’il n’était pas venu en cet endroit du globe. Il n’avait pas vraiment gardé un bon souvenir de son dernier voyage en Shell Town ; cette ville contrôlé par la Mouette, toujours empreinte d’une chaleureusement atmosphère maritime ; mais il avait apprit beaucoup sur lui-même quand il y séjourna. Edward avait maintenant mûri en deux belles années de vogue en East Blue et il ne lui restait plus qu’une seule chose à accomplir avant de traverser Calm Belt : devenir un chasseur sans faille. Au terme de ses aventures, il s’était retrouvé confronter à ses faiblesses, avaient appris à connaître ses forces. Seavers comprit qu’il avait l’avantage en tant que tireur, que sa vue exceptionnelle représentait son principal atout et que donc, le combat à distance était son favori. Mais, qu’advenait-il de lui quand l’ennemi s’approchait de trop près. Qu’était-il quand les balles manquaient ? Sans son flingue, sans son arme de poing, Edward avait l’impression d’être un faible. Sa frustration était grande ; il s’était rappelé de la discussion qu’il eut autrefois avec Shogun* qu’il lui dit qu’un utilisateur de fruit du démon était faible, car c’est un faux combattant qui, sans ses pouvoirs démoniaques, ne sait pas se battre. En d’autre terme, le tueur de pirate semblait être un maudit dépourvu de sa force surnaturel : sauf que sa force à lui était un stupide flingue. Il lui fallait un second atout, une sorte de force physique et une dextérité au corps à corps semblable à ceux des bretteurs. Nombres de légende parlent de grand sabreur, des combattants honorables, légendaires qui furent à leur époque de véritable démon. Et un homme sur la mer de l’est était tout indiqué pour que Ed’ devienne ce genre d’individu. Ainsi, possédé par l’idée de trouver son maître, il gagna le port de pêche de la ville de Shell.
- Holà voyageur ! Ta tête m’ait familière !
Edward venait à peine de débarquer. Il avait rejoins l’île grâce à l’aide d’un groupe de pêcheur qu’il eut croisé bien au large, au bord de sa barque.
- C’est possible que vous me connaissiez, ce n’est pas la première fois que je viens. Il lui serra la main.
- Maintenant que tu es plus près…tu es ce type qui s’est fait tabasser au bar de la cinquième rue !
- …cet évènement n’a-t-il pas était oublié ?
- Tu sais, la ville est toujours calme, avec tous ces marines, du coup, la moindre bagarre nous reste en mémoire.
Edward en rigola. Il s’était en effet prit une rouste ce jour là. Ils passèrent vite ce moment du passé et continuèrent à marcher le long du ponton ensemble. Le pêcheur se nommait « Bobby », il surnom affirma t-il. C’était un homme fort corpulent qui rappelait beaucoup à Edward son ami Ten le cuistot*. Sauf que Bob’ était vêtu d’une salopette et d’un bonnet bleu digne des gens de son métier. Un gaillard sympathique en soi, a la voix portante et très pesante. On l’écoutait sans pouvoir lui couper la parole. Arrivés sur la place du port, ils commencèrent à parler de l’importante garnison de marine qui s’était installé ici et de son impact sur l’île. Le gouvernement avait en effet dépêché d’impressionnante section militaire pour défendre le chantier naval contre toute attaque.
- Que construise t-il ? demanda le chasseur à son interlocuteur.
- Un navire de guerre surpuissant. J’ai pas trop compris, je crois qu’il s’appelle le Léviathan, leur bateau.
- Je vois…
Il resta en silence, regardant l’agitation autour du chantier. En effet, involontairement, les deux individus avaient pris sa direction. C’était assez dément. Il y avait un nombre de marine incroyable, s’en était presque stressant. Ca grouillait de partout. Ils étaient tel des fourmis autour de la Reine. En voyant de cela, Seavers eut presque envie de remercier le Ciel de ne pas avoir fini marine.
- Dis moi Bob’.
- Ouaip ?
- C’est bien le colonel Colonel Alheïri S. Fenyang qui dirige les opérations ici ?
- Bien sûr ! C’est marqué dans tous les journaux ! C’est la fierté de l’île, et même d’East Blue !
- Il faut que je le rencontre.
Silence…
- Je crains que ce soit assez compliqué de le voir en ces temps. Il doit être occupé, avec ce chantier naval…
- Ok. Je vais quand même tenter ma chance. Je te laisse l’ami, bonjour à ta famille !
- haha ! Ma famille, c’est le poiscaille !
Ils se serrèrent la main et partirent chacun de leur coter. Maintenant, Ed’ devait trouver un moyen de rencontrer ce Fenyang. Il ne pouvait s’éterniser trop longtemps à la recherche de l’homme et décida dès l’instant d’aller voir un officiel. Et c’est au chantier qu’il allait en trouver un. Il s’approcha des quelques remparts fortuites et se fit arrêter par une de ces canailles en uniforme. Edward en savait long sur les grades et l’homme devait être un caporal. Il était fier, le genre qui porte son fusil bien haut et qui laisse passer personne.
- Houlà citoyen ! L’accès au chantier est interdit au civil.
- En fait, je ne veux pas entrer, juste un renseignement.
- Dites toujours.
- Je voudrais voir le colonel Fenyang.
-…hahaha ! Vous n’êtes pas le seul ! Moi aussi je veux le voir ! Et tous les habitants de cette île !
- Je vois…
Edward s’en alla doucement, tournant dos au soldat. Il resta pensif, tête vers le sol. Puis, il s’arrêta soudainement, soupira et se retourna vers l’officier qui le dévisagea, l’air de dire « Il veut quoi encore ? » Et Edward répondit admirablement bien à son interrogation. Même avec un peu trop de franchise ; Et de violence. Un poing dans le pif, oui. Il fit preuve de violence gratuite, le chasseur. Et sur un marine en plus. Le caporal s’étala au sol, il ne résista pas à la force du tueur de pirate. Son acte ne passa pas inaperçu et ce ne sont pas moins de trois collègues qui vinrent vers la scène. Ils crièrent sur notre héros et un des soldats essaya de prendre par la manche de son kimono Seavers. Il fut accueillit lui aussi par le poing aujourd’hui survolté de notre protagoniste. Dans l’impulsion, il dégomma généreusement les deux autres ; il avait à ses pieds donc, quatre corps assommé. Et il comptait bien continuer. Sauf que là, ça devenait trop. Une dizaine de soldat pointèrent leur fusil sur le brigand, et cela plus par force de dissuasion qu’autre chose.
- Bouge plus le malade, ou on tire !
Edward fit un pas. Puis deux, puis trois ; de petit pas. Il était encore à au moins 4 mètres des soldats. Ils n’osaient guère tirer. En un an et demie personne n’avait provoqué la discorde en Shell Town. Tous auraient crû que le nombre suffisait à dissuader n’importe quel hors-la-loi. Aucun de ces officiers ne pensait devoir tirer un jour sur un être humain. Ils le firent, et cela devant quelques civils qui s’étaient un peu regrouper autour de la bagarre. Dix balles fusèrent vers le chasseur. Certaines des balles avaient un peu de retard par rapport à d’autres qui furent tirés en avance. Edward avait l’expérience, nombre de fois il se retrouva devant une nuée de balle. Ce n’était pas la première fois qu’il était la cible de tireur. Mais ces gus, malgré leur formation, n’était pas très bon. Edward n’aurait aucun mal à passer…Entre-Les-Balles…Il fonça droit vers les munitions et passa sous deux, puis fit un rapide demi-tour droite pour en esquiver une autre. Il se détourna de l’axe de tir des autres et ne se prit qu’une méchante égratignure à l’épaule dût à une balle croisé. Il continua sa course imprévisible vers le ploton de tireur et fonça au hasard sur l’un d’entre eux. Il brisa la ligne d’escadron en se servant de sa course pour dégommer de son genou la tête d’un de ces marines. Une casquette avec la mouette vola au ciel, sous les yeux de neufs autres gaillards surpris. Edward continua ensuite sa course quand il retomba de son saut, puis entra rapidement dans le chantier où les cachettes étaient légions. La pagaille était au rendez-vous et les jeunes gars qu’il laissa derrière lui le coursèrent, motivé à ne pas faillir à la mission. Edward n’aimait pas vraiment se qu’il était en train de faire. En effet, de nombreuses personnes maintenant croyaient qu’il était une brute, un forban. Il espérait vraiment que son plan marche et qu’aucune prime ne lui serait mise. Au pire des cas, il avait décidé à l’avance de se rendre.
La course continua. Le chasseur en parka continuait de se cacher dans le chantier, sautant au dessus des matériaux et passant près des travailleurs. Il analysa un peu les alentours et comprit qu’il n’était pas vraiment dans le chantier principal. Il ne voyait aucune construction navale. Le Léviathan n’était pas présent et cette zone où il était se trouvait être un dépôt de bois. Bien entendu, Ed’ ne se douta pour le moins du monde qu’il s’agissait du célèbre bois d’Adam. Et ce détail, qu’il lui été inconnu, faisait qu’il était vu comme un véritable danger. Plus qu’un minable agresseur, il était l’étranger dans les stocks d’Adam !
Soudain, Seavers s’heurta à quelques choses de rude. Peut être un bois mal rangé, ou un outil déposé là par un travailleur irresponsable. En tout cas, cette chose frappa en pleine accélération le visage du chasseur qui, sur le coup, vit ses chambre partir sans lui en avant tandis que lui tombait violement en arrière. Visage tourné maintenant vers le ciel, il vit une silhouette. L’homme était costaud, baraqué et quelques peu vieux, du genre….la quarantaine. Ed’ regarda ses badges. Un lieutenant-colonel…
- Et merde…
Et oui, ce n’était pas le bon officier. Toute cette pagaille pour rameuter le mauvais gars. Edward n’avait pas de chance aujourd’hui. Et le lieutenant-colonel paraissait bigrement sérieux. Il ramassa comme une poubelle notre homme, par le col de son kimono, et l’envoya valser plus loin, l’approchant d’ailleurs de la sortie. Le type était fort. Pouvoirs soulever le tueur de pirate comme cela, d’une main, et le jeter deux mètres plus loin…Ed’ ne voulait pas sortir ses armes. Déjà avait-il tabassé des soldats, alors menacé d’une arme à feu un haut gradé…trop risqué. Et le combat au corps à corps, même pas la peine d’y penser. Ce lieutenant colonel était une brute…le sentiment de frustration refaisait surface. Si seulement il savait se battre autrement !
- Qu’est ce qui te prend jeunot, à tabasser mes hommes et à foutre la pagaille sur le chantier ?
Ed’ se releva et essuya la poussière sur son vêtement. Il se frotta aussi le visage avec le plat de la main. Du sang. Encore ce foutue nez.
-…en fait, j’aimerais voir votre colonel, Fenyang.
* Pour ces personnages, voir fiche technique.