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Seizième rencontre ; Retrouvailles mémorables {Ceres O. Fall} [Terminé]

    • C’EST UN GALION PIRAAAAATE !!!

    • TOUS AUX ABRIS !!!

    • PREVENEZ LES MARINES !!!!


    Un galion. Un gigantesque galion à l’allure fantomatique, s’avançait vers le port de Shell-Town et menaçait d’annexer la ville. Pour confirmer cette impression angoissante, le navire pirate se mit à tirer des boulets de canons vers l’île et commençait à détruire les docks du port. L’effondrement des quelques bâtiments touchées par ces projectiles ennemis finissait d’effrayer la population dans les environs : C’était la débandade générale. Pourquoi est-ce que l’alerte n’avait pas été rapidement donnée ? Pourquoi le navire n’avait-il pas été repéré plus tôt par les hautes tours de la base ? Tout simplement à cause du brouillard qui s’était installé dans la région ces derniers temps, digne du Triangle Florian qui abritait le fameux Thriller Bark. La terreur avait gagné le port complètement sens dessus dessous. Au milieu des flammes, quelques enfants terrorisés n’avaient d’yeux que pour pleurer avant d’être rapidement rattrapés par des femmes qui couraient se réfugier à l’intérieur de la ville. Les dockers en vaillants hommes, essayaient d’aider les civils à quitter rapidement le port qui subissait une invasion, ce qui était plutôt rare. Ultra rare même. Pendant ce temps le vaisseau continuait son avancée vers la ville. Rien ni personne semblait pouvoir l’arrêter dans son élan destructeur…

    • COLONEL, ÇÀ CRAINT, UN BATEAU PIRATE EN APPROCHE !!!

    • Ayé ayé… Je sais… J’viens de voir à travers mon hublot…

    Le jeune marine qui se précipitait vers ma cabine se planta d’un seul coup devant moi, comme un piquet, avant d’effectuer un garde à vous, la mine faussement sereine. Le pauvre semblait effrayé plus qu’autre chose. Je lui fis un petit sourire avant de tapoter son épaule et continuer ma route vers le pont de l’Old Timer. Qu’est ce que je foutais sur mon ancien navire me demanderez vous ? C’est simple : Le destin et la coïncidence avaient voulu que je vienne récupérer des anciens dossiers que j’allais aller ranger dans le Léviathan. Une sorte de déménagement si on veut. J’en avais trouvé quelques uns, mais la recherche pour moi n’était pas encore terminée. Pour tout vous dire, elle durait depuis quelques heures déjà. Fidèle à moi-même, j’avais eu la flemme de continuer mes fouilles tant et si bien qu’au bout d’un moment, j’ronflais littéralement à même le sol avec pour simple drap une tonne de paperasse. Ce qui m’avait tiré du royaume de Morphée ? Les bruits d’explosions et les cris hystériques qui se multipliaient au port. Difficile de pouvoir dormir avec tout ce boucan environnant. Par pure curiosité, j’avais plaqué ma face encore ensommeillée sur mon hublot avant d’apercevoir la gigantesque silhouette d’un navire qui canardait la paisible cité de Shell…

    • Colonel ! Ne vaut-il pas attendre les renforts ? J’ai prévenu la base par den den Mushi !

    • Tu as bien fait, O’Brian… Mais le temps qu’ils arrivent et ces pirates auront déjà accostés l’île… Ca n’me prendra qu’un petit instant pour régler l’affaire. Observe seulement.

    Le caporal qui avait été ma seule escorte jusqu’ici, se tut et me suivit jusqu’au pont. Le sous-officier fut scandalisé de voir que je baillais nonchalamment alors que le galion fonçait droit vers nous. Il n’y avait qu’une trentaine de mètres avant qu’il n’écrase la petite caravelle dans laquelle nous étions. Très vite, sa mine vira du rouge au vert. S’il me reprochât intérieurement de ne pas vite réagir, le gigantesque crane d’os qui faisait office de proue au vaisseau pirate l’effraya complètement. Il se mit à trembler comme une feuille et ses dents grincèrent assez bruyamment. Alors que je commençais à retrouver tous mes esprits, j’jetais un coup d’œil critique à son pantalon qui mouillait… « Hohé ! Reprend… Trop tard… » En effet, il était trop tard. Puisqu’après avoir pissé sur lui-même, le caporal tomba complètement dans les pommes. J’allais m’autoriser un soupir si le bruit d’une explosion ne m’en avait pas empêché. Parce que ouais, les pirates avançaient toujours. J’me retournais tranquillement vers le galion qui nous couvrait de son ombre et qui n’était plus qu’à une quinzaine de mètres, avant de sortir mon meitou. Bien que je ne fusse pas complètement emballé par l’attaque que j’avais moi-même développé, il me fallait cependant les stopper…

    • C’est la conséquence de s’en prendre à un havre de paix… ONO !


    A peine fis-je un mouvement de coupe dans le vide, qu’un gigantesque souffle d’air de couleur orange se forma devant moi avant de filer en direction du navire. Dans un grondement sourd, la lame d’air fendit la surface de la mer en deux et heurta de plein fouet l’embarcation des forbans. Si à première vue, l’attaque ne fit qu’ébranler le bâtiment qui commençait à tanguer dangereusement sur la mer ; une grande fissure se dessina sur ce dernier. Des bruits sinistres de craqures commencèrent à se faire entendre et ces sous ces bruits là qu’un sourire fendit mon visage. Alors que les pirates s’inquiétaient déjà sur le pont du galion déjà mort (Rappelons qu’un bateau qui tangue sur une mer calme, c’est jamais bon signe), l’un des mats craqua, s’inclina dangereusement à bâbord, et finit sa course dans la mer en écrabouillant au passage tout le bastingage gauche. Stoppés dans leurs élans festifs donc, les forbans, surpris, observaient impuissamment la scène qui se déroulaient sous leurs yeux. Jusqu’à ce que l’un d’eux remarque la grande fissure qui s’était formée sur tout le long du bateau. « Capitaine, c’est quoi cette entaille ? » « Hein ? » Mais les jeux étaient faits et l’embarcation se divisa soudainement en deux. La terreur passa d’un camp à un autre puisque les parts du galion s’enfoncèrent brusquement dans l’eau, emportant avec elles dans les abysses, tout l’équipage pirate qui ne savait plus à quel saint se vouer…

    Quelques heures plus tard…

    Le calme était revenu sur Shell-Town. La ville resplendissait de beauté sous les rayons de soleil qui réussissaient à percer le brouillard. Le port était à moitié détruit, mais tout est bien qui finit bien puisqu’il n’y avait pas eu de victimes dans l’affaire. Juste deux ou trois blessés mais sans plus. Les dockers s’attelaient déjà à dégager les décombres un peu partout sur le port. L’intérieur de la ville était épargné fort heureusement. Il n’y avait qu’une seule mauvaise nouvelle cependant. Du moins à mon sens. Ma caravelle avait été emportée dans la mer avec le galion. J’avais du l’abandonner en secourant le caporal toujours évanoui. Et du coup, ça m’faisait assez chier puisque la plupart de mes affaires étaient maintenant au fond de l’eau. Comme quoi, j’aurais du penser à les attaquer pendant qu’ils étaient encore loin. Mes hommes avaient fini par investir le port quelques temps plus tard, avant de s’atteler à arrêter tous les forbans qui revenaient à la surface. L’opération avait duré deux heures, mais elle était un véritable succès, même si pour moi… « Putain ! Et il ne vaut même pas 50 millions de berrys ! D’où il sort ce taré ?! » Torse nu, j’étais assis sur le capitaine pirate menotté et je contemplais sa prime, l’air dépité. Van Der Krijmaan. Un bretteur de pacotille estimé à 36 millions. Tss… Mes hommes commençaient à rire…

    • Colonel ! Un navire marine en vue !

    • Humph ! Encore des gouvernementaux ?!

    Je levais ma tête vers l’horizon et distinguait en effet la silhouette de ce qui semblait être une embarcation de marine. Nous étions encore sur le port et l’un de mes hommes me protégeait avec un grand parasol alors que j’étais toujours confortablement assis sur Van Der Krijmaan. Si ces gars là venaient pour me faire chier à propos du Leviathan, ils allaient vite repartir de mon île… Gouvernementaux ou marines, je n’allais pas faire de différences aujourd’hui…


Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Sam 28 Jan 2012 - 10:36, édité 2 fois
      « Ceresouuuneettteeee ! Hm-Hiaan ! »

      C’était encore lui, une sorte d’hybride. Une créature tout droit sortie des enfers, mi-homme, mi-femme. Dire à quel sexe appartenait réellement ce commandant de la Marine relevait de l’exploit ; certainement un peu des deux finalement. Camouflé par une sorte de déguisement aux allures bestiales totalement pailleté, remonté par des escarpins qui contrastaient étrangement avec la pilosité qu’arboraient ses jambes, un visage caché par des lunettes de forme entièrement circulaire aux allures disco : cet homme n’était décidément pas humain. Et si son physique fantasque lui valait d’attirer tous les regards, sa personnalité en revanche méritait d’être sérieusement analysée par un psychiatre. Tel un échappé de l’asile, le commandant en charge de l’expédition jusqu’à Shell Town se prêtait facilement à toutes sortes d’appellations ridicules, ayant pour seul but de discréditer la jeune femme auprès des autres officiers. Elle le détestait, c’était certain. Pour qui cherchait-il à la faire passer ? De quel droit se permettait-il de la nommer aussi familièrement ? Elle ne le connaissait pas, et ne chercher absolument pas à le connaitre. Le pire restait sans doute le ton qu’il employait pour s’exprimer. En chaleur, voilà ce qu’il était. Un putain de travesti en chaleur. Et c’était cette chose que Ceres allait devoir supporter tout au long du trajet, voyage qu’elle pensait à la base agréable. Bercée par les vagues, confortablement installée dans un transat, à l’abri du soleil et tout en lisant un célèbre bouquin de météorologie. Bref, toute l’escapade s’annonçait au départ parfaite : aller à Shell Town, remettre un colis au colonel et repartir aussi vite qu’elle était venue. C’était simple, c’était sans complication, c’était des vacances. Des « vacances » désormais gâchées. Car oui, personne n’avait pensé à lui préciser qu’ « il » viendrait. Le « il » désignant Graham Ford, commandant de la Marine et travesti gogo-dancer à ses heures perdues. Un imbécile de première qui dérangeait Ceres à chaque fois que l’occasion s’en présentait. Cette dernière étant plongée dans ce qu’elle étudiait, ce ne fut donc pas sans une certaine irritation que la voix désagréable du dénommé Graham parvint aux oreilles de la jeune femme qui à cette entente fut la première à s’enflammer.

      « Taaa gueeuuuuuule Graham ! Rappelle-moi une seule fois comme ça, et je te tue. T’entends ? Je te tue. Je te ferais bouffer tes talons. Tes paillettes finiront dans ton cul, et je ne parle même pas de ton déguisement tout droit sorti de je ne sais quelle endroit. Pour une fois, va voir ailleurs, occupe-toi, va cirer tes pompes, ou j’en sais rien. Mais fais quelque chose. Loin. Trèèès loin de moi. Le plus loin possible. En fait si tu pouvais te jeter par-dessus bord ça m’arrangerait. Enfin, fais tout ce que tu veux du moment que je ne revois plus ta sale face. C’est clair ? Allez zou. Du balai. Casse-toi. Allez ! »

      « Hmm-hiaaaan ! Cewreeesse ! Tu es tellement méchante-hiaaan ! Tant de vulgarités qui sortent de ta bouche ! Tu me blesses tellement ! Tu entends ?! Tu as blessé ma douce et délicate personne ! Moi qui ne veux que ton bien Ceweresse chériie-hiaan ! Tu le sais ! Je passais juste te dire qu’on était arrivés-hiaan ! Mais vue que ma présence t’irrite à ce point je m’en vais ! Je m’en vais, tu entends ? Hiiiaaan »

      « Oui oui, d’accord. Message reçu. Tu peux t’en aller maintenant. »

      Dialogue de sourd. Elle savait qu’il reviendrait, c’était la suite logique des choses. Graham ne se vexait que quelques secondes ou simulait plutôt une quelconque vexation. Il finissait tôt ou tard par revenir à la charge, comme si rien ne s’était passé, comme si rien ne l’atteignait. Il constituait en lui-même une des seules parades efficaces contre le venin que crachait Ceres. Comme si tout ce qu’elle pouvait bien dire lui procurait juste un plaisir incongru. C’était illogique. C’était Graham. C’était … exaspérant. Se levant d’un pas nonchalant jusqu’à l’avant du bateau, afin de vérifier les propos du commandant Ford, ce ne fut pas sans une certaine surprise qu’elle confirma ses dires et ce qui s’affichait devant elle. Une silhouette familière se tenait sur le quai, accompagnée par d’autres marines sans importance ainsi qu’un homme à terre. Comment avait-elle pu l’oublier ? Rien que la vue lointaine de ses muscles suffisait à raviver ses souvenirs. C’était le colonel Alheïri S. Fenyang, son ancien mentor qui s’occupait de la base de Shell Town. Et cela, elle l’avait totalement zappé de son esprit. Mon dieu qu’elle s’en voulait, d’avoir abandonné ne serait-ce que l’espace de quelques instants le souvenir d’un homme aussi sexy ! Merde quoi. Finalement elle allait sans doute prolonger son séjour ici, ce serait telleeeement bête de passer à côté d’un si joli tas de muscles ambulant.

      « Mhhmmhh-HIANNN qu’il est sexy celui qui nous attend en bas ! J’AAWRRRIIIIVE MOOON MIGNOOON ! »

      Ah non, hors de question que ce putain de Ford pose sa main sur ce que représentait son Alheïri. Enfin, c’était son morceau de viande quoi. Un morceau d’exception, de plus. Et si jamais ce travesti osait poser ne serait-ce qu’un doigt sur lui, elle le tuerait c’était certain. Non seulement il prenait un malin plaisir à la faire chier constamment, mais en plus il allait se permettre de toucher à ce qu’il ne lui appartenait pas. S’élançant de façon grotesque en dehors du bateau, ne manquant pas de s’écraser sur le sol en passant, il sautillait, courrait, volait comme jamais jusqu’au colonel.

      « GRAAAAHAAAAAAAAAAAAAM ! Enfoiréé ! »

      Bam. Kick in your ass. Ceres qui filait droit à sa poursuite ne put résister à la délicieuse tentation de le cogner au passage. S’écrasant comme une larve sur le sol, la pauvre chose voyait son séduisant butin lui échapper au fur et à mesure que la jeune femme prenait de l’avance sur lui. Il n’y avait aucune place pour un travesti dans son genre dans les bras du colonel. C’était le destin, tout simplement. Reprenant une allure moins pressée et largement plus sensuelle, ce fut tout sourire que la jeune marine se pointa de façon innocente devant le sexyman qu’était Alheïri. Il n’avait absolument pas changé. Toujours aussi attrayant et agréable à l’œil, la passion que sollicitait la vue de l’homme à l’égard de Ceres semblait tellement puissante que cette dernière se devait de lutter pour ne pas lui sauter dessus. Chose qui finirait par arriver, évidemment.

      « Booonjouuuur mon colonel. Ça faisait un bail. J’ai quelque chose pour vous. »

      Une voix suave, un clin d’œil, Ceres venait tout juste de passer en mode aguicheuse. Elle souhaitait à l’instant connaître la moindre de ses formes, chaque recoin de son corps endiablé. Et le désir de tranquillité qu’elle espérait au départ disparaissait peu à peu sous une envie plus profonde. Un douloureux désir, plus ardent, de possession qui ne connaissait aucune limite. Rien à voir avec les pulsions meurtrières qu’elle ressentait à l’égard de la bête qui, derrière elle tentait de se relever tant bien que mal, le paquet à la ma... Le paquet à la main ?! Eeet merde.
    • https://www.onepiece-requiem.net/t3158-ceres-o-fall
      C’est avec classe, que j’admire si tu l’permets… Heu… Non. Reprenons.

      Ok donc. C’est avec une classe indéniable qu’une jeune femme se dirigeait vers nous après avoir botté le cul d’un objet non identifié à couleur rose bonbon. Et perso, j’préférais celle qui venait plutôt que cette grosse boule de poil rose qui trainait assez loin et que je distinguais à peine. Mes hommes qui m’entouraient commençaient à être dans tous leurs états. Autant tout de suite le dire, la démarche sulfureuse de la jeune femme ne laissait personne indifférent. Pas même moi. J’commençais à avoir le bas ventre qui travaillait ainsi qu’un certain gros truc qui voulait se détendre de tout son long et être au garde à vous. Le désir qui naquit en moi estompait complètement ma colère d’origine, comme ça, tout d’un coup. Cette jeune femme était comme une bouffée d’air, plus fraiche que la brise maritime environnante. J’ébauchais un sourire mais je le réprimais très vite. Pourquoi ? Parce que lorsque le gouvernement m’envoie une très belle femme, c’est jamais pour me faire du bien. J’ai beau eu coucher avec Shaïness, il n’en demeure pas moi qu’elle avait presque eu ma peau. J’ai beau admirer la beauté du colonel Pénélope Solète, il n'en demeure pas moins que sa présence qui m'a été imposé au sein de l’effectif de Léviathan me fait grave chier. C’est vous dire que l’albinos qui s’approchait de nous, d’une seconde à une autre, elle m’disait rien qui vaille… Et ouaip. Rester sur mes gardes était devenu mon credo.

      Hum… Et en plus mademoiselle se donne à cœur joie de m’allumer ouvertement ? Elle a du cran, cette jeune femme, elle a du cran. Tant et si bien que mes hommes ne se sentaient plus. Ils étaient comme des ânes et des chevaux… En rut tout simplement. C’est dire que la jeune femme avait un sex appeal assez époustouflant. Et ça se vérifiait ! Une longue chevelure qui atteignait l’creux de son dos, un beau minois ponctué par des mirettes assez claires, des cuisses pleines et laiteuses qui promettait un cul bien rebondi comme j’les aime, bref, la totale quoi. Nonobstant, deux choses virent à me troubler : La première avait été sa phrase à mon égard. « Ça fait un bail ? » Elle m’connait p’être ? Mwouais… Possible. En même temps, faut dire que des femmes, dans ma vie, j’en ai connu pleins. Celles que j’avais formées dans la marine comme la jeune lieutenante Blacrow Rachel ; Et celles qui passaient une ou deux fois dans mon lit. De quelle catégorie celle-ci faisait partie ? J’aurais franchement opté pour la deuxième vu comment elle m’allumait. Mais quelque chose m’disait que non et que je la connaissais autrement ; C’qui bien évidemment renforçait l’éventualité selon laquelle cette fille et moi avions déjà eu une rencontre, quelque chose du genre… Et tout en restant toujours sur le corps du cap’tain pirate, j’haussais un sourcil à l’ouïe d’une voix assez bizarre… Qui venait de derrière la jeune albinos.

      • Hmmmmm-Hiiiiiaan ! Coloooowwnel Fenyaaaaang Hmmmm !

      Une fille… ? Une autre fille… ? Nan. J’avais un sale doute. Pour éclaircir le point d’ombre, je m’étais levé avant que mes yeux ne se posent sur un putain d’Okama. J’me mis à grincer des dents dès que je le vis se relever pour ensuite gambader vers moi avec des clins d’œil salaces, malsains. J’eus même un frisson, un profond dégout pour l’être qui s’avançait vers moi. Et il en était de même pour mes hommes qui commençaient à trembler sur eux-mêmes et à me plaindre. Au passage, l’mec s’arrêta devant la jeune albinos avant de soulever ce qui semblait être sa robe pour remuer son cul immonde devant elle. « Hm-Hiaan ! J’ai le colis avec mwooooiiiiiii ! Et c’est moi qui recevrais les honneeeeuuuurs ! Haaaaaaan ! » Sur le coup, j’eus une grosse envie de gerber. Mon teint vira au vert. Je posais une main sur ma bouche en m’imaginant être à la place de l’autre femme. Certainement que j’serais déjà tombé dans les pommes. Par la suite, l’mec sautilla partout comme une ballerine, jusqu’à arriver devant moi en s’inclinant et m’présentant un paquet : « Hm-Hiiiiiiaan ! De la part de l’amirauté ! Veuillez excusez Cewreeesse ! Une tête en l’air qui a failli oublier le coooowlis pour vous ! Heureusement que j’étais là, Hiiiiiiaan ! » Pour ne même pas avoir à le toucher, j’utilisais deux doigts pour récupérer le paquet. Mais l’abject personnage devant moi n’en démordit point et bondit soudainement sur moi…

      • Mhhmmhh-HIANNN !!! DANS MES BRAS, MOOON MIGNOOON !!!!

      « BOUUUUUUMMMMMM !!! »
      Je n’avais pas hésité, non non non ! D’habitude, j’suis jamais fourbe dans ce genre de cas, mais là, comment ne pas l’être avec cette ignominie de la nature ? Parce que ouais, dès que j’eus enlevé mon pied, le commandant travesti s’attrapa les couilles avant de tomber au sol comme une vulgaire feuille de papier. J’me mis à soupirer ensuite sous les éclats de rires de mes hommes avant de reporter mon attention sur la belle albinos. Cewresse m’avait-il dit non… ? Ça m’rappelait quelqu’un ce nom, tiens… Tout en tenant le colis dans ma main, je me mis à avancer tranquillement vers elle sans me soucier du fait que je faisais un peu exhibitionniste avec mon torse complètement dévoilé. Elle n’avait qu’à profiter d’la vue comme j’le faisais avec ses cuisses qui, à elles seules, m’donnaient l’eau à la bouche. Puis j’arrivais devant l’officier qui dépassait à peine mes abdos. J’faisais bien deux fois sa taille là. J’portais une main à son menton avant de relever gentiment son visage vers moi… Cette petite cicatrice à la joue droite… Ces prunelles rouges… Cet air espiègle… Cewresse hein ? Pas de doutes, c’était… « Tiens donc, regardez qui voilà ! » …L’héritière des Fall. Bah dis donc… Si j’l’avais su plus tôt… « Petite ingrate… Depuis ton affectation loin de ma tutelle, t’as même pas cherché à me contacter, me voir… » Je me penchais ensuite vers elle, lui faisant sentir mon souffle chaud, et d’une voix sensuelle, je renchéris :

      • Tu es devenue une très belle femme dis moi… Mes hommes n’ont d’yeux que pour toi… Et moi également, d’ailleurs.

      Et puis, tranquillement, je posais un baiser humide non pas sur sa joue, mais sur une partie de son tendre cou. Mes hommes crurent à une bise comme j’en avais l’habitude, mais ne virent pas l’action étant donné ma corpulence qui leur gâchait toute vue de la scène un brin captivante. Ma main qui avait saisit son menton se mit à caresser chaleureusement l’autre joue, avant que je ne me redresse avec un sourire intéressé et un regard très pervers. Oh ! Je ne le cachais pas d’elle ! Déjà dans le temps, je n’arrêtais pas de lui dire qu’elle ferait une très belle femme, et voici que mes dires s’avéraient vrais : Ceres était carrément sexy. Des hennissements se firent entendre, ainsi que le bruit infernal de sabots ferrés qui martelaient exagérément le sol. Ma voiture arrivait enfin. Pendant qu’elle contournait le groupe des marines qui n’avaient d’yeux que pour le couple que nous formions, je m’étais redressé, avant de lui présenter le paquet d’un air légèrement goguenard « C’est c’que tu voulais m’offrir nan ? Comment ça s’fait que l’autre guignol te l’ait chipé ? C’pas ton genre d’être distraite comme ça… Tu me déçois une deuxième fois. » La diligence finit par se garer pile poil derrière moi. Sans attendre de réponse sur ma dernière remarque, j’ouvris la porte et montait rapidement, avant de m’installer confortablement.

      • Viens avec moi… Fis-je en tendant ma main vers l’extérieur… On sera plus à l’aise à l’intérieur ma petite Opall. Et en toute intimité qui plus est, dis-je avec un sourire plus que jamais charmeur. J’ai hâte de savoir tes nouvelles prouesses… Et j’me sentirais moins seul.

      Petit clin d’œil malicieux pour conclure.

      Parfait.
        Un profond frisson parcourut tous les pores de sa peau, ne lui laissant qu’un doux sentiment de faiblesse. Spasme provoqué par Alheïri évidemment. Par ses lèvres sur son cou, son souffle chaud sur son visage… Tout ce qu’il représentait en réalité la rendait complètement folle. Tous les gestes qu’il entreprenait de cette manière lascive qui lui était propre la mettaient dans des états qu’elle ne connaissait nulle part ailleurs. A ce moment même, elle ne valait pas mieux que le travesti en chaleur désormais affalé sur le sol, bien trop torturé par la douleur que lui procurait le coup qu’il venait de recevoir pour réagir à la scène qui se déroulait sous son regard impuissant. Allant même jusqu’à laisser échapper le paquet maintenant présent dans les mains de Salem. Il était pitoyable. Cette douloureuse passion qui habitait Ceres, quant à elle, et qui la déchirait ne faisait qu’aggraver cet état de perversité profane qui bouillait au plus profond d'elle-même. Totalement amorale, si la jeune femme n’avait pas eu à cet instant un minimum d’éthique vis-à-vis des personnes présentes, elle n’aurait certainement pas retenu une seconde de plus ses pulsions. Elle se serait jetée avec une fougue sans précèdent sur le colonel, lui arrachant le peu de vêtements qui lui restaient pour l’entrainer avec elle dans les abîmes de cette folie dépravée. La jeune femme s’obligeait à lutter contre cette tentation corrosive lui hurlant de se laisser aller quelques instants. Morcelée par sa raison et son corps, la marine savait pertinemment qu’elle ne pouvait pas céder aussi facilement à l’attraction qui figurait entre eux. Défiant les lois de la physique, se fut avec une difficulté certaine qu’elle prononça d’une voix haletante qui se voulait assurée les mots suivants :

        « Je peux en dire autant à ton sujet, Salem. Je suis certaine que depuis tout ce temps tu n’as pas pensé ne serait-ce qu’une seule fois à moi. Et tu me connais, je suis une femme occupée. »

        C’est vrai, il venait de la blâmer pour une faute dont il était coupable lui aussi. Avec tous les moyens dont il disposait grâce à son statut, il avait largement la possibilité de s’informer à son sujet. Au moins pour la forme quoi. Certainement trop occupé avec les nombreuses femmes qu’il avait déjà séduites par le passé, le temps ne lui avait sûrement guère laissé l’occasion de songer à son ancienne élève. Aussi loin que lui permettaient ses souvenirs, Salem avait toujours été séduisant et charmeur. Il accumulait les conquêtes comme Ceres, elle, accumulait les vices. Des vices tellement bien ancrés en elle que même la voix de Dieu elle-même n’aurait pas suffi à la ramener dans le droit chemin. Totalement irrécupérable, la corruption de son âme était telle que rien ni personne n’aurait pu la ramener à la raison. Elle était attirée comme jamais par l’obscurité de sa vie, qui ne représentait qu’une immense pièce de théâtre qu’elle contrôlait à la perfection. Et la luxure constituait à elle seule la beauté suprême que Ceres délectait chaque fois qu’elle en avait l’occasion, toujours avec un peu plus d’ardeur. Complètement plongée dans ses pensées obscènes, la marine ne remarqua même pas la voiture qui venait de s’arrêter près d’eux, interrompant ce jeu de séduction qui débutait à peine. En deux temps trois mouvements, Alheïri la quittait déjà pour s’engouffrer à l’intérieur, lui faisant réaliser que sa présence ici n’était qu’éphémère. Du moins, jusqu’à ce que dernier ne lui tende la main, signe pour elle de le rejoindre. L’excitation qu’elle entretenait depuis un moment était à son comble.
        Un cri strident se fit malheureusement entendre, brisant l’ambiance érotique régnante :

        « HMM-HIAAN ! Vous êtes cruel de m’avoir frappé mon mignon ! Mais je vous pardonne ! Vous le méritez-hiaaan. Passons un bon moment ensemble ! Ceweresse pendant ce temps va préparer notre retour ! »

        Quelle plaie. Ce maudit travesti s’acharnait sur elle comme un chien sur son morceau de viande. Deux choix s’offraient désormais à elle : le cogner légèrement ou le buter complètement. La deuxième proposition étant la plus affriolante et la plus tentante. Elle vouait une haine sans faille au dénommé Graham qui s’apprêtait déjà à rejoindre le colonel, ne voyant qu’une victoire certaine à la clef, laissant sur le côté la jeune femme qui bouillonnait. Jamais quelqu’un ne l’avait insupporté à ce point. Et dans un excès de rage elle l'aggripa par le bras, le ramenant avec force vers elle afin de réduire à néant la distance de sécurité qui l'empêcherait de lui assener un bon coup de poing sur le haut du crâne. Qu’il crève, merde ! Il allait finir par la rendre dingue. Sa seule présence sur ces terres constituait une abomination, une saleté semblable à un putain de chewing-gum collé à sa semelle : inutile, collant, dégoûtant et chiant. Et c’était cette putain de saleté qui la faisait grave chier seulement grâce à son existence. Ceres n’avait plus qu’à profiter de l’inertie momentanée de Ford pour grimper aux côtés d’Alheïri, afin de fuir le commandant le plus vite possible. L’abandonnant à une agonie peu reluisante, un filet de bave aux creux des lèvres, il était décidément navrant.

        « Bien … Il n’y a plus que nous désormais Salem. »

        Sourire coquin, maintenant qu’ils étaient seuls et hors d’atteinte, confinés à l’intérieur de la voiture, la belle n’avait plus qu’à se laisser dangereusement emporter par ce jeu endiablé. S’asseyant l’air de rien sur les genoux du colonel Fenyang, ses doigts désormais habités d’une douceur soudaine s’amusaient à parcourir le torse merveilleusement bien construit de l’homme. Saisie d’une véritable fureur sexuelle, Ceres ne pouvait plus attendre ne serait-ce qu’une seconde de plus. Logeant chaleureusement ses mains au creux de son cou qu’elle massait d’un mouvement tendre, la jeune femme se mit à embrasser de façon perverse et singulière la chair d’Alheïri qui la tentait comme jamais. Son désir de possession prenait désormais des dimensions inquiétantes, si bien que la marine ne pensait plus qu’à explorer le corps s’offrant à elle, à le parcourir de ses doigts fins jusqu’à apprendre par cœur la pureté de chacune de ces formes qui l’enivrait au plus haut point. C’était une sensation diffuse et difficile à définir. C’était comme s’il lui avait manqué… Non, ce corps qu’elle désirait aussi ardemment connaitre lui avait bel et bien terriblement manqué.

        « Tu n’as pas changé tu sais … Tu es exactement le même que celui dans mes souvenirs. »

        Et elle non plus d’ailleurs n’avait pas changé. Réalisant à quel point elle venait de s’emporter, ce fut d’un geste brusque que la jeune femme se retira de l’étreinte qu’elle exerçait sur son partenaire. Se tenant désormais à ses côtés et non plus sur lui, Ceres se connaissait trop bien pour savoir qu’elle n’irait pas plus loin. Pas maintenant et pas ici en tout cas. C’était trop tôt et tout simplement trop soudain. Elle était incertaine et bien trop fière pour donner son corps aussi facilement, et ce même si son envie la tenaillait. Cette douloureuse sensation de s’abandonner à Alheïri l’agaçait profondément, ne faisant que confirmer cette irritante impression. La jeune femme ne faisait pas partie de ce genre-là ; de ces femmes bien trop faibles d’esprits pour conclure aussi rapidement. Non, son amour du jeu était trop important pour que tout cela se finisse de cette façon, pour qu’elle perde aussi simplement. Elle voulait jouer avant tout avec la patience de Salem comme avec la sienne. Comme si une compétition allait s’installer entre eux. Celle de celui qui craquerait le premier. Imbue d’elle-même, Ceres se considérait comme trop bien pour perdre quoi que ce soit. Telle une gamine, elle désirait être séduite et non plus séduire. Elle qui d’habitude préférait mener la danse, aspirait désormais à passer la main. Croisant les jambes d’un geste lasse, ce fut dans une excitation certaine qu’elle tentait de refouler que la marine prononça ces mots :

        « Parlons plus sérieusement ... »
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        • Parler sérieusement tu dis ?

        Je m’étais mis à sourire tranquillement, comme pour continuer à me moquer gentiment d’elle. Friande en diable la jeune femme ! Croyait-elle que j’n’avais pas non plus l’envie de lui faire sauvagement l’amour ? Parce que ouais, elle m’avait grave allumé cette petite chipie. D’ailleurs, j’aurais jamais pu imaginer ne serait-ce qu’un seul instant qu’elle avait un faible pour moi. Sans doute que j’aurais déjà profité d’elle si jamais j’avais pu l’savoir. J’me mis à gratter ma tête comme pour souligner mon aveuglement. Comment avais-je pu ne pas m’en apercevoir ? Une grossière erreur de ma part, moi qui n’avait pourtant pas l’habitude de laisser ce genre de signes échapper à mon instinct de prédateur. M’enfin… C’était du passé tout ça et toujours est-il que l’instant présent semblait vouloir m’donner une chance de me rattraper. Une chance à ne plus laisser passer. Une chance que j’allais concrétiser avec tout l’bon cœur du monde. La dernière… L’ultime chance comme on dit. Même si pour le moment, il fallait impérativement doser le jeu érotique qui s’installait entre nous, et pourquoi pas pour ma part, tâter le terrain avant d’en explorer tous ses recoins. Croyez-moi quand j’vous affirme que j’avais une envie encore plus grande que celle de la jeune femme. Bien plus démesurée même. Cependant, j’pouvais et je savais parfaitement gérer mes pulsions contrairement à la jeune albinos. De l’expérience, j’en avais certainement plus qu’elle et sur bien de points…

        • M’enfin, comme tu le souhaites. J’ai donc été affecté à la tête du Léviathan… Tu sais, l’gigantesque navire de l’amiral-en-chef. Et il s’trouve que je dois aller le lui rendre jusqu’à MarineFord, c’qui n’est pas une mince affaire. J’voulais jouer le rôle de navigateur, mais j’ai bien trop d’hommes à diriger pour ce faire… Et m’voilà en quête d’un navigateur compétant…

        J’laissais ma phrase en suspend quand la voiture prit rapidement un virage assez serré, voire carrément dangereux ; Ce qui contribua à nous secouer un peu. Je jetais un coup d’œil furtif vers ma vitre, avant d’apercevoir la ligne droite qui menait directement à ma base. On était bientôt arrivé. Les secousses m’avaient considérablement rapproché de Ceres, ce qui n’était pas si mal quand on y pensait. Et sans plus discourir, je pris l’une de ses mains, afin d’y poser un baiser encore plus doux que le premier qu’elle avait reçu sur une partie de son cou. Un minimum de galanterie oblige quand même. J’n’avais pas la force de l’assimiler à un vulgaire bout de viande ou tout du moins, je n’en avais pas l’envie, là, maintenant, de lui faire l’amour comme on le ferait à une vulgaire péripatéticienne. Il nous fallait entretenir cette flamme de volupté. Même si à la pleine vue de sa chair bien trop dévoilée, soit ses cuisses joliment croisées, mon sang bouillonna et ne fit qu’un tour. J’eus été obligé de me faire violence pour me redresser en soupirant, et en essayant d’alimenter la conversation : « J’constate sinon que tu te portes bien et que tu es enfin un officier à part entière… C’est dommage. J’regrette déjà notre ancienne relation de maitre-élève… » Mais inévitablement, j’avais fini par poser une main sur sa cuisse du dessus. J’me mis à prolonger cette même main un peu plus haut jusqu’à introduire celle-ci dans sa jupe ; Lorsque la diligence s’immobilisa soudainement…

        • Hmmm… J’crois bien qu’on est arrivé…

        Effectivement, la voiture avait pénétré la base et avait fini par s’arrêter pile poil devant la grande tour dans laquelle se situaient mes appartements. Parfait. Sans trop plus attendre, j’pris Ceres dans mes bras forts et musclés -Décidemment, la galanterie me hantait ce jour là- et descendit rapidement de ma voiture sous l’œil envieux du conducteur qui se mit à baver en voyant ma proie du jour. Il semblait être le seul témoin de la scène étant donné que les autres soldats étaient vers la grille d’entrée, et donc assez loin. « J’préfère m’isoler avec toi dans ma chambre pour mieux parler… De peur que ton collègue ait dans l’idée de nous rejoindre dans mon bureau si jamais il se relève… Au moins là bas, on sera bien plus tranquilles pour discuter… » Et j’me mis à marcher, tranquillement, avec la jeune femme dans mes bras, comme si de rien était. J’ne pouvais même la quitter dans les yeux. Elle était bien trop belle et bien trop attirante. Au fur à mesure que j’montais les marches des escaliers qui menaient à ma chambre, j’nourrissais l’idée de lui rendre doublement la monnaie de sa pièce. Ceres m’avait TROP titillé, je n’comptais pas la laisser s’en sortir impunément ; Quitte même à avaler toute une boite de viagra s’il le fallait. Elle allait grave en pâtir et réfléchir à deux fois avant d’me provoquer autant. Et c’est ainsi que nous arrivâmes cinq petites minutes plus tard dans ma chambre où je la posais enfin sur le sol, avant d’fermer la porte derrière nous…

        • Pas un chat… C’est à s’demander où s’trouvent mes hommes… Même si c’est pas plus mal en soi…

        Fallait bien avouer que ça m’arrangeait. J’n’avais pas envie que tout l’monde sache que j’m’étais faite un officier de la marine alors que je jetais habituellement mon dévolu sur des civiles. D’autant plus que ça allait forcement faire tâche si jamais l’affaire s’ébruitait et que les hautes strates l’apprenaient par le plus grand hasard. Sans plus trop faire attendre la chère demoiselle, j’m’étais approché d’elle tout juste après mes dires. J’passais mes deux mains autour de sa taille, avant d’enfouir ma tête vers une partie de son cou que j’me mis à embrasser sensuellement… « Toi par contre, j’pense bien que tu as changé… T’es devenue… Plus belle encore… » En effet, l’fruit était dorénavant mur, prêt à être fraichement cueilli. Et en tant que bon cultivateur qui s’respectait, j’n’allais certainement pas m’faire prier pour. En deux temps trois mouvements, j’l’avais retourné vers moi, avant d’enfoncer profondément ma langue dans sa bouche, lui volant un baiser assez fougueux ; Avant-gout de ce qui allait s’passer ici, entre ces quatre murs pendant j’ne sais combien d’heures. Puis, j’l’a débarrassais illico presto de sa ceinture et de sa petite jupe noire et la poussais sur mon gigantesque lit. J’l’avais dépouillé de l’essentiel, j’crois. Pour le reste, on verrait plus tard. J’avais fini par me dénuder moi-même, avant d’la rejoindre. Prendre mon temps n’était plus ce que j’pouvais me targuer de faire. Aussi avais-je violemment déchiré sa culotte, dernier obstacle notable, non sans lui dire…

        • J’t’en rachèterais une si tu veux…

        La scène fut soudainement voilée. L’colonel que j’étais, passait enfin à l’acte.
          Cela faisait maintenant une ou deux heures qu’ils faisaient l’amour avec une intensité poignante. Les caresses d’Alheïri semblaient se confondre avec la chair de la marine désormais mise à nue, frémissant au moindre mouvement qu’effectuait son partenaire. Il possédait une adresse déconcertante, transformant chacun de ses mouvements en une sublime clarté qui éblouissait Ceres à chaque instant. Il n’y avait rien à dire, c’était l’apothéose à ses côtés, et elle ne regrettait pour l’instant absolument pas sa venue sur l’île. Le destin pour le coup lui avait filé un sacré coup d’main. Les yeux de la jeune femme ne laissaient transparaitre désormais qu’une lueur de désir, qui s’intensifiait au fur et à mesure qu’elle demeurait avec lui. Son regard d’habitude sévère venait de s’éveiller, transformant la jeune femme en une tumultueuse tigresse prête à tout pour conserver son butin. Elle humait le colonel qui s’offrait à elle, ne négligeant aucune partie de son corps délicieusement bien construit. Elle explorait chaque recoin de cet homme qu’elle chérissait le temps de quelques heures, s’arrêtant à chaque fois qu’elle le pouvait sur ses lèvres charnues qu’elle embrassait avec un appétit éternellement insatisfait. La marine l’enlaçait de ses bras frêles, caressant d’un geste apaisé les cheveux bruns de Salem qui se mélangeaient aux siens, tant bien ils étaient proches.
          Trop proches peut-être.

          Elle n’avait pas réfléchit, au final elle s’était lentement laissée corrompre par ses pulsions obscènes qui lui avaient embrumé l’esprit. N’écoutant même plus sa raison qui aurait dû lui hurler de ne rien tenter, Ceres commençait à ressentir le goût amer des regrets. Salem avait beau être un homme terriblement sexy, il demeurait hiérarchiquement parlant son supérieur. Et c’était sa doctrine singulière qui la faisait entièrement vibré qu’elle venait tout juste d’ignorer. Il fallait qu’elle pense tout d’abord à ses ambitions, et se taper un colonel de la marine n’allait pas lui améliorer sa réputation. Mais il y avait autre chose. Quelque chose de plus profond, de plus frappant. Quelque chose de plus humiliant aussi qui commençait doucement à lui torturer l’esprit. C’était insupportable, cette douloureuse impression de ne plus être ce qu’elle était. De ne plus dominer comme elle en avait eu maintes fois l’habitude, de se laisser doucement soumettre seulement parce qu’il faisait parti intégrante de son passé. Elle venait de réaliser à quel point son esprit perverti l’avait trompé. Elle était déchirée par les doutes qui l’habitaient, le regard aigri et ailleurs, Ceres ne pouvait plus se permettre d’alimenter cette comédie érotique.

          « Stop. Arrêtons tout ça Salem. »


          Tout ça ne rimait à rien. Elle ne comprenait pas elle-même les raisons qui l’avaient poussé à tout cesser. Elle vivait d’orgueil, peut-être trop. Et son impuissance face à son corps la ramenait désormais lentement à la raison. Son envie malsaine affrontant de manière tout à fait paradoxale sa conscience lui disait de ne pas abandonner ce à quoi elle se rattachait. Et pourtant. Ce sentiment désolant lui donnait l’air de s’effondrer. Comme si elle était bien trop fragile pour endurer ce à quoi elle faisait face. Pour endurer le poids d’une conscience qui tentait tant bien que mal de lui faire connaître des remords déjà malheureusement présents. Voilà pourquoi elle ne pouvait pas se permettre de continuer, elle le connaissait, trop bien peut-être pour entretenir ce genre de relations uniquement corporelles. C’était trop différent. Beaucoup trop différent de ces coups d’un soir dont elle avait l’habitude.
          Ceres était fébrile, comme craignant chacun des gestes qu’il pouvait lui faire, comme si à chaque fois qu’il la touchait il s’emparait d’un fragment de ce qu’elle représentait. Lui volant à chaque instant un petit bout de son cœur pourtant inexistant. Elle ne l’aimait pas, elle le savait pertinemment, cela représentait pour elle qu’une attirance sexuelle. Rien que ça. Cependant il existait bel et bien un autre sentiment qui l’enveloppait à chaque fois qu’elle croisait son regard serein. Doux et à la fois poignant. Éphémère et indescriptible. Se persuadant que tout cela venait du fait qu’il ne lui était pas inconnu.

          Le temps semblait s’être arrêté au moment même où la marine prononça ses mots. Des mots percutants qu’elle avait annoncés d’une voix indifférente et en même temps tellement chétive. Des mots qu’elle regrettait déjà. Elle venait de stopper leur jeu de séduction, un moment qui sans doute n’arriverait plus, et c’était peut-être mieux comme ça. Elle était au final incompréhensible, c’était embêtant, même pour elle. Et elle se doutait bien que ça n’allait pas plaire au colonel. Le jeu pervers qui s’était installé entre eux venait de laisser désormais place à une ambiance ambigüe et angoissante. Se relevant avec difficulté du lit tout en attrapant le premier drap qui lui passait sous la main afin d’envelopper son corps découvert, Ceres posa d’un geste délicat ses doigts sur le visage de son partenaire, qui, à priori ne comprenait pas sa réaction.

          « Hm. Tu me fais craquer. Si je n’étais pas aussi attachée à ma liberté, je serai sans doute déjà tombée amoureuse. »


          Tout en riant de façon enfantine, la jeune femme lui pinça la joue. Détruisant ainsi l’atmosphère glaciale qui allait sans doute s’installer. Elle ne tenait absolument pas à ce qu’il se vexe, ou qu’il ait une quelconque réaction de ce type face à la fin de leurs ébats. Non, elle avait bien trop apprécié ce qui venait de se passer entre ces quatre murs pour que tout cela se finisse de cette manière. Et cela, même si elle le regrettait. Les paroles qu’elle prononçait d’ailleurs ne contenaient rien de sérieux, les sentiments amoureux n’étaient pas faits pour elle. Oh ça non, elle tenait trop à sa liberté sexuelle – voir sa liberté tout court – pour se lier à quelqu’un. La marine voulait profiter de sa jeunesse, avant que son corps béni des dieux ne devienne plus qu’un tas de rides fripé. Elle aimait de toute façon trop la beauté que possédait chaque être, et tous les hommes avaient droit de la charmer. Pourquoi s’arrêter sur le premier objet qui nous tentait et négliger les autres à cause d’un stupide principe de fidélité ? Non, ce n’était décidément pas pour Ceres qui elle voyait tout son plaisir naître dans le changement.

          « En passant tu iras me trouver des sous-vêtements, je n’ai pas tellement envie de me balader les fesses à l’air à cause de toi. Sur le coup tu aurais pu te montrer légèrement plus délicat, surtout que je dois bientôt m’en aller. Quoique le petit côté bestial de la chose n’était pas si déplaisant finalement. »


        [HJ : Tu ne m’en voudras pas si c’est un gros bazar et mal écrit, je n’étais pas vraiment inspirée. S‘il y a un souci, MP. ^^']

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          L’arrêt m’avait vraiment troublé, décontenancé à vrai dire. J’pensais qu’on prendrait toute notre journée pour s’amuser correctement mais j’m’étais apparemment foutu l’doigt dans l’œil. Sans que je ne sache pourquoi, madame après un énième gémissement, une énième contraction fulgurante, avait décidé de stopper nos ébats sulfureux. D’une voix froide, presque sèche même. Digne de sa personne en gros. Avais-je loupé un détail ? Avais-je mal géré la chose ? Non… Non… Ce n’était et ce ne pouvait pas être ça, pas du tout même. Elle avait eu comme moi, un ou deux orgasmes, donc venir dire qu’elle s’ennuyait, c’était gros. Mais alors, pourquoi avait-elle décidé d’arrêter ? Je ne savais pas. Vraiment pas. Et la raison de ne pas savoir me foutait un peu en rogne, j’dois l’avouer. Et puis elle reprit parole sans oublier de me taquiner pour, et je le savais, détendre l’atmosphère. Faut dire que ça avait eu du bon, puisque je m’étais mis à sourire. Non pas de bon cœur, mais presque d’un air goguenard. Tomber amoureuse ? Parce que j’ai une belle plastique et que je gère au lit ? Nan mais faut pas déconner. J’allais lui faire part de mes pensées sur le sujet et ci-possible, reprendre l’exercice que nous exécutions avec bon cœur il n’y a même pas cinq minutes quand elle reparla une seconde fois. Et cette fois là, gros délire et petit rire.

          • J’t’en rachèterais une maintenant si tu veux, mais relaxe-toi petite. On a tout notre temps.

          Je m’étais approché d’elle avant de poser mes lèvres sur les siennes et lui rouler une pelle magistrale. J’aimais beaucoup l’embrasser. Parce qu’elle le faisait bien et que sa douceur contrastait énormément avec la bestialité dont j’pouvais parfois faire preuve. J’me demandais d’ailleurs qui est-ce qui avait pu lui apprendre tout ça alors qu’elle ne devait avoir que 20 à peine. Cette petite… Jamais elle ne cesserait de m’étonner. Puis je la délaissais avant de me relever du lit, tout nu. Je ne prenais pas la peine de me couvrir puisqu’elle avait eu l’occasion de contempler ma nudité à travers divers poses. D’en profiter allègrement même. Et j’arrivais devant un gros escargophone, posé sur une petite table base. J’composais rapidement un numéro et patientait une poignée de seconde, avant d’avoir quelqu’un au fil : « Mosh Moooosh ! C’est Salem. T’pourrais m’envoyer tes dernières nouveautés ? Oui. Tu es trop mignonne ! Hein… ? La taille ? P’tite taille ! Hu… ? Comment ça, c’est pas précis… ? Bon attends une seconde. » Sans même poser un seul regard sur Ceres, J’vins prendre la dentelle que j’avais déchiré d’une seule prise avant d’y apercevoir une toute petite étiquette qui indiquait la taille. J’allais reporter ces indications à mon interlocuteur à l’autre bout du fil et j’raccrochais l’escargophone une minute plus tard…

          • T’auras bien plus qu’un seul string et ils viendront dans l’heure qui suit. Lui avais-je dit d’un ton frisant la taquinerie.

          Comment était-ce possible ? Simple. J’avais contacté Elsa, une belle femme qui tenait une boutique de lingerie dans le centre de la ville. Celle-ci était l’une de mes nombreuses maitresses qui me devait d’ailleurs de nombreux services. Et ce service là allait se faire très rapidement vu qu’elle m’enverrait incognito ce que je lui avais demandé sous forme de colis. Le bol. J’revins alors vers Ceres avant de lui arracher le drap qu’elle avait sur elle. Non mais oh ! S’jouer la sainte nitouche après avoir joyeusement prit son pied ? Non mais on n’la fait pas à moi ! Sans gêne donc, j’m’allongeais sur elle, posant ma tête sur son ventre et simulant le sommeil avec mes yeux fermés et le sourire aux lèvres : « Tu tiens à ta liberté, tu disais ? Moi aussi. Et c’est p’être ce qui nous permet de coucher ensemble sans soucis non ? Puis, c’pas à cause de quelques petites parties jambes en l’air qu’on tombe amoureux d’une personne, en auquel cas tu serais déjà tombée amoureuse de celui qui t’as défloré. En gros, t’as pas vraiment à t’inquiéter. Tu peux aimer mes prestations à en mourir, mais y’a pas d’moyens que tu finisses par m’aimer complètement. Les femmes finissent par comprendre qu’on n’peut qu’apprécier ma personne, pas m’aimer. » J’avais fini sur un petit rire, avant d’me mettre à déposer des bisous humides sur son ventre et à passer mes mains autour de sa taille de guêpe…

          • La seule chose dont tu devrais avoir peur cependant, c’est de tomber enceinte par ma faute…

          J’me mis doucement à remonter ma langue le long de son ventre plat et satiné, avant de poser ma bouche sur sa poitrine que je me mettais à savourer par quelques mordillements et doux baisers. Pendant ce temps là, mes mains descendirent vers la raie de sa croupe bien rebondie que je me mis à caresser tranquillement, sans essayer de la brusquer. J’essayais de la reconquérir... Enfin… Disons que dans mon cas, ce n’était non pas son cœur que je cherchais, mais bien sa petite fleur que je voulais explorer encore et encore, jusqu’à ce qu’épuisement vienne s’emparer de nos corps. J’me couchais littéralement sur elle, la forçant à ouvrir ses cuisses sans pour autant faire quoi que ce soit qui puisse être très suggestif comme tremper na nouille. J’virais simplement ma face vers une partie de son cou, avant de m’amuser à mordiller gentiment l’un de ses lobes par la suite. Elle m’enivrait grave cette petite. Elle pouvait clairement sentir que je reprenais le poil de la bête. Et c’était surement pas pour m’essuyer un nouvel échec, ah ça non. Même s’il fallait que je me tempère pour lui proposer l’idée que j’avais en tête. Ce que je fis… Non sans mal. Parce que ouais, l’envie de lui faire sauvagement l’amour comme un animal plus que sauvage, elle persistait et clignotait dans mon esprit de cinglé…

          • J’ai une proposition à te faire et j’vais pas passer pas quatre chemins, dis-je en passant mes bras derrières ses omoplates et mes mains derrière sa nuque. Viens avec moi sur le Léviathan en tant que navigatrice. Il n’y a pas meilleure mer que celle de Grand Line pour forger ton expérience. Et puis, tu feras plus équipe avec l’autre travesti… Concluais-je doucereusement en finissant par l’embrasser.
            Insistant. Alheïri était vraiment insistant, et tout ce petit jeu commençait à sérieusement agacer Ceres. Elle qui avait beau avoir apprécié fortement leurs ébats de tout à l’heure ; n’appréciait guère que ses plaintes soient prises pour des encouragements, et ce, même si cette passion ardente la déchirait toujours un peu plus. Elle ne cachait pourtant aucun message subliminal dans ses paroles qui pouvait inciter son partenaire à continuer, elle qui pensait avoir été claire, c’était loupé. L’énervant sentiment que suscitait Salem chez elle commençait rapidement à prendre de l’ampleur. Il cherchait à la soumettre, elle en était certaine. A la soumettre par le biais du sexe. Et c’était ce rapport de dominant-dominé lui rappelant étrangement le passé qui l’emmerdait profondément. Il tentait de la museler à son désir, sans prendre en compte son souhait de cesser. Et le fait qu’il la désigne en utilisant le terme « petite » n’arrangeait rien, que cela relève du simple surnom affectif ou non. Il était vrai qu’ils avaient bien plus d’une dizaine d’années d’écart, mais il ne s’était pas gêné pour lui faire l’amour sauvagement pourtant. Tout ça ne faisait que renforcer l’idée qu’avait en tête la jeune femme : à savoir partir d’ici le plus rapidement possible, avant de sombrer une nouvelle fois dans les bras de cet amant fugace qu’était à ses yeux le nouveau capitaine du Léviathan. Elle savait pertinemment qu’elle ne tiendrait pas longtemps à ses côtés, il allait finir par l’avoir, par la reconquérir grâce à ces gestes dont lui seul avait le secret, et doucement il y parvenait. Qui aurait imaginé la tempête montant dans ses yeux et son corps, elle qui pourtant, se laisser charmer docilement, tandis qu'il étouffait les cris qui ne demandaient qu’à sortir sous des baisers ? Et temps que ses sous-vêtements n’arrivaient pas, la belle était bien obligée de rester confiner ici, prisonnière de ses pulsions obscènes lui ordonnant de se soumettre, une fois de plus. Quelle merde.

            « C’est étrange la façon dont tu résous tout grâce à un simple coup d’escargophone. Une femme bien sûr ? » Prononça-t-elle d’un ton empli de sarcasme.

            Les femmes. Salem avait toujours eu un contact privilégié avec elles, de par sa carrure qui devait certainement rendre jaloux plus d’un homme mais aussi par sa façon de faire tout à fait singulière. Il plaisait rapidement et facilement, ce qui semblait être à première vue un avantage n’en était pas un aux yeux de la jeune femme qui devait l’avouer, ne valait pas mieux que ses conquêtes faciles à l’instant présent. « La seule chose dont tu devrais avoir peur cependant, c’est de tomber enceinte par ma faute… » Ces mots à l’impact important résonnaient dans l’esprit de Ceres, comme une insupportable goutte d’eau tombant douloureusement au même endroit, de manière régulière et irritante. C’était… Indescriptible. Les images se bousculaient dans sa tête qui luttait déjà contre les caresses de son compagnon. Enceinte qu’il disait ? Elle, cette marine au tempérament agressif ? Ceres avec un gosse ? Non, ce tableau était tout simplement grotesque, absurde, surréaliste et même un tantinet effrayant. C’était le frein absolu à sa carrière, carrière qui représentait tout pour elle. Absolument tout. Elle n’était pas prête à construire une vie de famille, jamais. Elle ne se voyait en aucun cas tenir dans ses bras un enfant tout potelé, en attendant sagement le retour de son mari à la maison tandis qu’elle s’attèlerait certainement aux tâches ménagères comme le voulait le cliché parfait. Ridicule. De plus, son penchant irrationnel pour tout ce qui comportait des risques allait à l’opposé de ce que représentaient un avenir stable, un avenir au sein d’un cocon familial. Tout ça semblait décidément improbable, la jeune femme chérissait bien trop sa vie actuelle pour laisser une erreur pareille lui arriver.

            « Le Léviathan tu dis … ? »

            Là ça devenait enfin intéressant. D’un point de vue professionnel, évidemment. Ayant déjà entendu parler de ce monstre marin que représentait ce bateau aux proportions exagérées, naviguer à son bord à travers Grand Line représentait une opportunité à ne surtout pas laisser passer. Alheïri avait de plus déjà mentionné ce point durant le trajet ; et si ses souvenirs étaient toujours intacts, il avait pour tâche de ramener le Léviathan à MarineFord. Tout ça pour les beaux yeux de l’Amiral-en-chef. Décidément, c’était juste trop beau pour que la jeune femme ne se permette de refuser. Cette rencontre bercée sous le feu de la luxure lui donnait une occasion inespérée de un, quitter les blues, et de deux une chance de se faire bien voir par la suprématie. Consciente de la popularité du colonel, voyager au sein de son équipage ne pouvait que lui être bénéfique. De plus, ça lui laisserait le temps de mater à volonté la sublime musculature de Salem, et même de passer du bon temps à ses côtés.
            Quoi que non, mauvaise idée. La belle éprouvait déjà une difficulté certaine face à la lutte qui l’opposait à son désir se révélant toujours un peu plus puissant de conquête corporelle. Si en plus elle devait se risquer une fois de plus à ce jeu érotique, qui la dévorait encore et encore, elle n’était pas prête d’en finir.

            « MarinFord… Te suivre … C’est tentant, je dois l’avouer. Félicitations d’ailleurs pour ce poste. Je ne me souviens pas te l’avoir déjà dit. »

            Et la manière dont il présentait le tout ne rendait la proposition que plus alléchante encore. Elle allait accepter, cela semblait évident ; sauf pour elle, bien évidemment. Les mains de la jeune femme ne cessaient de se balader sur le corps nu de son partenaire, embrassant tendrement chaque morceau de chair qui passait entre ses doigts fins et ce, malgré cette conscience qui tentait tant bien que mal de la discipliner. S’attardant dans le creux de son cou qu’elle mordillait gentiment, pour finir finalement sa course sur ses lèvres dont elle épousait la forme avec une chaleur particulière. Jouant nerveuse avec ses cheveux, la navigatrice se relevait désormais difficilement et précipitamment, tout en se séparant de l’étreinte de Salem. Et la voilà qui se laisser submerger de nouveau par ses pulsions indécentes. C’en était trop. Et ce fut en conservant un regard attentif sur son gibier si bellement construit que Ceres se mit à récupérer ses affaires dispersées dans la pièce. Sous-vêtements ou non, elle ne pouvait décidément pas rester une seconde de plus seule à ses côtés. Elle perdait du temps, et une certaine fierté, ce qui était déplaisant. Et toute sa réflexion reposait actuellement sur l’étrange contraste que représentaient son desideratum érotiques ainsi que l’abominable sentiment de se faire soumettre. L’un la poussant à continuer, l’autre à arrêter. Enfilant rapidement ses vêtements, ce fut bel et bien avec un pincement au cœur que l’albinos quitta ce corps si ardemment désiré, bien que consciemment abandonné ; se fiant finalement à son envie seconde reposant sur un ego mal-placé. Se déplaçant d’un pas assuré jusqu’au seuil de la porte, un sourire narquois au creux des lèvres accompagné d’une petite voix cristalline : le temps de partir était enfin arrivé. Et c’est tout en claquant la porte derrière qu’elle prononça d’un ton innocent :

            « On se revoit prochainement Capitaine. »

            Fesses à l'air.


          [HJ : Désolée pour cette chose, pas tellement inspirée pour le coup. Cadeau de Zerochan.]


          Dernière édition par Ceres O. Fall le Sam 28 Jan 2012 - 15:43, édité 1 fois
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            Bwarp. Elle avait fini par m’laisser, là, tout seul, sur ce grand lit. J’aurai pu jurer sur la tête de mon père qu’elle aurait cédé une seconde fois, mais tel n’était pas le cas. Et ça m’faisait chier grave. J’me roulai sur le ventre avant de trainer les membres de mon corps sur les draps froissés qui sentaient fort l’amour, la passion... Putain ! Comment qu’elle était enivrante cette petite. Et très bonne au lit qui plus est. Nous aurions pu faire l’amour toute la journée là… Parce que j’avais beau eu profiter de son corps, deux heures, c’était largement insuffisant pour moi. Pour dire en fait que j’n’avais pas eu ma dose aujourd’hui. C’était comme filer une pincée de cocaïne à un toxicomane. De quoi le frustrer à mort. J’aurai pu aller rapidement chercher l’une de mes affriolantes infirmières, mais en toute franchise, mon corps respirait la flemme. Me lever était tout un problème, même s’il faut avouer qu’en dessous de la ceinture, j’étais encore très présent. Et puis, le lit en soi, il était très confortable. J’me mis, bouche béante, à bailler comme un idiot, avant de me retourner une nouvelle fois sur mon dos, les yeux larmoyants. J’allais sans doute m’endormir comme ça et c’était p’être mieux ainsi après ce début de journée mouvementé. Entre l’attaque pirate et ma partie de jambes en l’air torride avec Ceres, il y avait de quoi être déboussolé/fatigué… (Rayez la mention inutile)

            Mais alors que j’allais presque partir pour le royaume du célèbre Morphée, j’entendis quelque chose taper mes fenêtres. Avec insistance. Et le bruit en soi était assez désagréable, voire carrément chiant. J’pris l’un de mes nombreux coussins avant de l’écraser sur ma tête, mais rien à faire, j’en avais toujours ouïe et ça m’fatiguait assez. Était-ce l’okama qui pour me harceler, jetait de toutes petites pierres à mes fenêtres ? Si tel était le cas, il allait m’entendre ce con ! J’allais lui ôter toute envie de jouer aux androgynes d’autant plus qu’il ne leur ressemblait même pas. Grognant comme un chien qui s’apprête à bondir sur sa proie, j’m’étais levé avant d’entourer mes reins du simple drap que j’avais. J’me dirigeai à pas feutrés vers mes fenêtres quand j’vis une drôle de mouette qui becquetait les vitres sans trop d’efforts. Rapidement, j’ouvris les battants, avant de m’apercevoir que l’étrange volatile tenait un gros paquet à ses pattes. J’me mis tranquillement à le caresser quand elle me tendit ledit paquet que je récupérais tranquillement. Sans doute la commande pour Ceres. J’continuais de caresser la mouette tout en portant un regard à l’horizon. La brise fraiche me caressait le visage et j’eus comme l’impression d’être instantanément revigoré. Puis la mouette s’envola silencieusement avant que je ne me demande si Elsa n’avait pas eu peur d’ouvrir sa boutique après l’attaque du matin…

            Quoiqu’en y repensant bien, la nouvelle de ma victoire avait dû circuler comme une trainée de poudre dans les ruelles de la ville. Et l’activité avait du suivre son cours comme d’habitude. Souriant à cette hypothèse assez probable et élogieuse, j’me retournai à l’intérieur de ma chambre en fermant les fenêtres et en emmenant le paquet avec moi. Une fois sur le lit, j’fis sortir les nombreux strings aux différentes couleurs. Dire que l’héritière des Fall s’était vite cassée… Elle qui aurait pu attendre encore, le temps de profiter du lit avec moi… Rhaaaaa ! Ça m’énervait de repenser à son départ. Il avait presque été insultant là. En tout cas, ça m’rappelait le souvenir douloureux de Lilou, une belle jeune femme qui avait été l’une des rares femmes à m’avoir refusé. C’était p’être pas la même situation précisément, mais cela se situait un peu dans l’même contexte. Pour penser à autre chose, j’tripotais la nouvelle dentelle avant d’me dire que ce string rouge allait très bien aller à Opall et la rendre encore plus sexy et plus attirante. En parlant d’strings, j’me rappelai instinctivement d’une certaine femme à la chevelure rose qui aimait bien ce genre de sous-vêtements, avant d’froisser mon visage en m’fourrant automatiquement dans mon lit. Shaïness… ‘Tain. Finalement, ferait p’être mieux de m’endormir. Et être content d’ma journée. Vu le recrutement express que j’venais d’effectuer et qui marché à merveille.

            Ceres faisait une nouvelle fois partie des miens. Et l’avenir promettait.


            Fin