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Ordre contre Justice.

Dylaï se releva d'un geste lent dans le noir total. Tentant de recouvrer ses esprits, il se leva à tâtons de son lit douillet. Entouré par les ténèbres, il tenta néanmoins de ne pas céder à la panique et fit quelques pas dans sa chambre d'auberge. Il se passa une bonne minute d'attente avant qu'il puisse enfin trouver les volets, les ouvrit et fut inondé de la lumière du jour.
Il n'avait pas à s'inquiéter après tout. Il savait que même dans le noir, il pourrait toujours trouver une source de lumière quand il le souhaitait. Cela n'avait aucun rapport avec l'isolement qu'il avait subi pendant toutes ces années.
Il était dans un bâtiment nommé Nocturne, une auberge un peu miteuse mais qui avait l'avantage d'accueillir n'importe qui à n'importe quelle heure de la nuit. Malgré son attirance pour les fonds de commerce illégaux, Dylaï avait pu utiliser l'argent qu'il avait prévu pour dormir à l'Etude Révolutionnaire pour se payer une chambre.
L'Etude Révolutionnaire était l'auberge dans laquelle il avait prévu de dormir à la base, conseillée par le capitaine du bateau qui l'avait emmené à St Urea. Lors de son arrivée, néanmoins, elle avait été prise d'assaut par des bandits de bas étage dirigés par un homme nommé Abel. Tous furent vaincus en un laps de temps extrêmement court et ont failli être arrêtés par la Marine... mais Dylaï avait décidé de se dénoncer lui-même comme le coupable des méfaits causés.

Pourquoi ? Car il savait que ces gens allaient être emprisonnés. Et il ne le voulait pas. Même si c'était des enflures, il ne souhaitait pas que leur esprit soit détruit pour les transformer en zombies. Il ne voulait pas qu'ils soient enfermés dans le noir total et absolu. C'était l'idéal qu'il s'était fixé : tout ce que Dylaï avait subi, plus personne ne le devrait subir. Il était sans doute un utopiste naïf mais cet état de faits lui plaisait.
Il s'observa dans un miroir et vit la partie de son visage marquée à jamais par les flammes. Il voyait à quel point il était monstrueux : ses lèvres avaient disparues, ses muscles et os étaient en parti visible et toute cette partie était noircie, brunie. Existait-il un moyen de réparer ceci ? Il en doutait. Mais il devrait être accompagné de ce vestige obscur de son passé pendant le restant de ses jours, obligé de garder éternellement un foulard pour se cacher des regards horrifiés, des exclamations, de l'exclusion.
Et il s'en contenterait.

Il fouilla son baluchon et vit que le coffre qu'il possédait à l'intérieur était intact. C'était quelque chose de très important pour lui. Un héritage... un fruit du démon. Volé aux Marines par un pirate de l'ère post-Gold Roger. Il devrait y faire attention plus que jamais... il savait que si les gens apprenaient qu'il en possédait un, il serait la cible de malfrats, de pirates et de la Marine. Tout le monde voudrait les pouvoirs contenus dans cette chose démoniaque, sans se rendre compte qu'ils ne seraient plus jamais humains.

Il soupira et se prépara à quitter l'île. C'était malsain de rester ici. Le Sergent de Marine qui avait voulu son arrestation hier signalerait la population et organiserait des bataillons pour l'arrêter. Il fallait le prendre de court et s'enfuir... mais où ? Globalement, South Blue avait une très forte présence des Marines et du Gouvernement Mondial. Il faudrait carrément changer d'océan... East Blue peut-être ? Cela semblait être bon, surtout pour s'améliorer et s'entraîner pour pouvoir par la suite affronter Grand Line.

Grand Line... comment était cet endroit d'ailleurs ? Cortez lui avait vaguement parlé de ce qu'il connaissait : sept chemins. Sept îles sur chaque chemin. Une navigation extrêmement dangereuse à l'horizon... Dylaï devrait trouver quelqu'un pour l'emmener par ici, qu'ils soient pirates ou marines. Et il devra trouver un moyen de se déplacer à travers les îles.
Ca allait être dur. Mais c'est ce qu'il avait choisi, n'est-ce pas ?

Donnant sa paye au gérant de l'auberge, il sortit de Nocturne et se dirigea vers le port. La ville était en effervescence, c'était le marché du matin, tout les commerçants proposaient leurs produits pour pas vraiment cher. Dylaï acheta une pomme qu'il prit soin de manger tout en laissant son visage caché. Il arriva vers les docks une demi-heure de marche plus tard.
Les marins étaient en train de transporter diverses marchandises vers les navires. Il y avait une foule monstrueuse. Se frayant un passage à travers la marée humaine, Dylaï entreprit de trouver le navire qui l'amènerait à East Blue.

Puis il sentit quelque chose.
Il se mit dans un état de calme total. Il comprenait que quelqu'un se dirigeait vers lui, pour lui. Un marine ? Un bandit d'Abel ? Toutes les possibilités étaient bonnes. Quoiqu'il en soit, ça se rapprochait de lui. Il changea de route et se dirigea vers un des docks éloignés.
Il arriva dans un bout de marché peu bondé, avec quelques babioles de bas étage en vente. Ignorant les quelques regards curieux sur lui, il commença à chercher de vue l'homme ou la femme qui voulait le rencontrer.


*Montre-toi.*

Il attendit calmement, tout en serrant sa prise sur le baluchon situé sur son épaule.
    Appuyé contre un mur à contempler le ciel une nouvelle fois, Kazuaki attendit patiemment la fin du trajet. Restant calme, il nageait dans ses pensées. S’imaginant déjà ses futurs actions. Il se posa sur le planché, restant dos au mur les avant-bras posés sur ses genous. Fermant petit à petit ses yeux, il se demandait comment serait sa futur aventure. Allait-il mourir ? Allait-il découvrir la vraie signification de la justice ? Ou allait-il rester dans l’ignorance une fois de plus. Kazuaki rouvrit les yeux, prenant la décision d’aller sur la proue de ce navire quelque peu délabré. Il se releva fièrement comme l’agent du gouvernement qu’il est pour ne pas faire mauvaise impression auprès des quelques marins se trouvant à bord. Il arriva face à la mer, cette mer pure et claire. Au loin, Kazuaki aperçut une île. Il fut détendu et souriant. Ce jeune garçon était près de sa nouvelle mission à South Blue. Un homme a causé quelques dégâts à Saint Urea, on sait peu de choses sur cet homme alors il est primordial de l’arrêter avant qu’il cause d’autres problèmes. Pourtant Saint Urea est bien gardé… Kazuaki se posa la question suivant. *Pourquoi faire déplacer un membre du Cipher Pol alors que de bons membres de la Marine sont sur place…*. Peut-être voulaient-ils étouffer l’affaire et donc le faire assassiner discrètement. Tant de questions qui restent sans réponses…

    - Nous sommes arrivés ! Préparez vous à accoster !

    Ce fut les hurlements du capitaine de ce petit navire de transport. Assez corpulent et âgé, il était l’archétype même du capitaine tyrannique. Un ivrogne cupide… Enfin, Kazuaki ne s’en préoccupa guère. Pour lui, le plus important était de découvrir quel Est-ce mystérieux inconnus qu’il devait arrêter. Mais Kazuaki se demanda surtout s’il en était capable.
    Le Soleil commença à descendre de son perchoir pour laisser place au voile sombre étoilé. Ce fut le meilleur moment de la journée pour Kazuaki car il posa enfin le pied sur terre. Ayant assez profiter du voyage assez long pour se reposer, le jeune agent du gouvernement commença ses recherches. Il interrogea les quelques marines aux courants de l’histoire pour avoir une description plus ou moins précise de l’homme recherché. Il eut quelques descriptions un peu trop superflues ou trop vagues. Certaines nouvelles recrues exagéraient un peu dans leur histoire. Mais au final, un détail revenait souvent dans la description. Il porterait un masque qui couvrirait à peu près la moitié de son visage. Ce détail fut le point de repère pour Kazuaki. Il prit le chemin des toits, courant et sautant à la recherche de cette homme dans les rues. Parfois, Kazuaki descendait dans les rues pour interpeller les rares habitants qui se baladaient dans les rues à une heure aussi tardive. Par chance, il tomba sur une personne qui eut croisé l’homme recherché. Celui-ci venait de sortir du Nocturne alors qu’il vit la cible du gouvernement y entrer. Après avoir demander quelques indications pour se repérer, Kazuaki finit par trouver ce bâtiment de fortune. Il se posa sur le toit, observant la moindre personne qui pénétrait ou sortait de l’auberge.


    Le soleil se leva enfin, illuminant le jeune agent se dressant face à la brise matinale. Passant sa main dans ses cheveux, il montra quelques signes d’impatience à l’attente de sa cible. Alors qu’il se prépara à entrer dans l’auberge pour aller chercher lui-même sa cible, un homme ,correspondant aux descriptions données par les marins, sortit de l’auberge puis il prit la direction du port. Voulant être sûr de ne pas se tromper d’homme, Kazuaki le fila en restant sur les toits à galoper tel un cheval en course. Le jeune garçon ne quitta pas de vue sa cible.

    Après quelques minutes de réflexions, Kazuaki redescendit dans la rue attendant le bon moment pour interpeller l’homme sans attirer l’attention. Bousculant quelques passants, l’agent du Cipher Pol réussit tant bien que mal à rattraper l’homme. Il le bouscula rapidement dans une ruelle assez sombre.


    Hum… Excusez moi mais je cherche un homme qui aurait causé quelques dégâts dans une auberge … Est-ce bien vous ?
      Il était enfin là, juste derrière lui. Il avait enfin décidé de se montrer, comme l'avait prévu Dylaï, dans cette ruelle sombre où peu de mondes les observait. Avait-il décidé d'en finir vite et discrètement avec le moins de témoins possible ? Ce genre de méthodes ne ressemblait aux Marines qu'avait rencontré le pseudo-criminel à l'Etude Révolutionnaire, ils étaient plus du genre à aimer les méthodes officielles : un "Je vous arrête !" crié, et une arrestation en bonnes et du formes. Son poursuivant aimait être discret... soit. Il ne chercherait qu'à comprendre qu'une chose : cet homme avait toutes ses chances d'être un ennemi voulant sa mise en détention. Il fallait donc un moment ou un autre l'affronter ou fuir...

      C'était la seule fin possible.
      Lorsque que son ennemi potentiel le bouscula, Dylaï se retourna... et vit un gosse devant lui. Il se sentit soudainement coupé dans son élan... il devenait trop paranoïaque. Malgré l'apparence particulière du jeune garçon, il exclut l'éventuel combat de son esprit et son regard s'adoucit. Qu'importe les méthodes des marines, il doutait sérieusement qu'ils étaient prêts à envoyer un adolescent contre lui. Quelle était donc sa question ?


      - Hum… Excusez moi mais je cherche un homme qui aurait causé quelques dégâts dans une auberge … Est-ce bien vous ?

      Le regard de Dylaï se durcit. Il s'était en réalité complètement gourré et en fut horrifié. Etait-ce bien l'homme qu'on avait envoyé pour l'arrêter ? La Marine était si paumée que ça qu'ils devaient envoyer un gosse le combattre ? C'était pathétique.
      Ou bien alors il cachait bien son jeu... et était en réalité beaucoup plus redoutable qu'il ne le pensait. L'apparence de garçon n'était qu'un leurre pour cacher un assassin sans pitié ou un fanatique de l'Ordre à tout prix. Le recherché se tint sur ses gardes, prêt à réagir au moindre geste suspect de sa part.

      Il eut pitié de Kazuaki.

      Si ses soupçons étaient fondés, alors son âme devait être complètement chamboulée. Il se souvenait de son état lorsqu'il était dans la prison de Luvneel : une figure en perdition, incapable de se retrouver dans un dédale de pensées, cicatrisé à jamais par les ténèbres et sorti trop tôt du cocon protecteur de l'enfance. Si il avait raison, cet être en face de lui était une victime placé devant lui par la fatalité. Un destin abominable, à son sens. Il fit la moue derrière son foulard.
      Comprenant que sa signalisation avait du être déposée, il sut que c'était totalement inutile de nier de manière idiote et répondit un simple :


      "Oui."

      Il fixa intensément son ennemi puis, voyant sa figure enfantine, il poussa un long soupir et se retourna, prêt à continuer sa route. Il enchaîna en ses termes :

      "Tu ne m'intéresses pas. Pars d'ici, petit. Tu as encore ton âme à sauver et je n'aimerais pas participer à sa destruction."

      Le ton de sa voix était doux et chaleureux. Il sentit les regards de passants qui s'étaient arrêtés et observaient la scène et pointaient du doigt Dylaï en chuchotant. Il les ignora totalement et leva les yeux vers le ciel, le soleil continuait sa route dans le grand bleu céleste. Il ignorait si Kazuaki allait réagir et si oui, comment. Allait-il attaquer ? Allait-il abandonner ?
      Dans tout les cas, il était toujours prêt. Il n'était pas sûr que son avertissement allait fonctionner et comprenait, hélas, qu'il devrait utiliser la manière forte d'un moment ou un autre.
        Alors qu’ils étaient en face l’un de l’autre, Kazuaki ressentit le choc de son adversaire dont il ne connaissait guère le nom. Sa cible ne devait pas s’attendre à voir un garçon comme Kazuaki. Qu’Est-ce qui le dérangeait ? Surement l’âge du jeune garçon. Alors que Kazuaki voulait se faire discret, beaucoup de passants s’arrêtèrent dans la rue principale. Le jeune Kazuaki pouvait entendre les conversations dans son dos même à voix basse, « C’est l’homme de l’auberge… », « c’est lui… », « Mais qui est ce gamin qui se dresse devant lui… ». Tous ces petits bruits agacés le jeune Kazu qui attendait la réponse de l’homme en face même si, grâce au chuchotement des habitants, celui-ci savait déjà que c’était bien sa cible.

        - Oui

        Ce « oui » retentissait dans les oreilles de l’agent du cipher pol. Une réponse courte et simple. Ce « oui » fut que la signature d’un contrat. Désormais, Kazuaki avait bien sa cible devant lui. Les mains dans les poches, il scruta son adversaire attendant on ne sait quoi, un geste, une parole, un acte…Kazuaki ne pouvait sauter sur sa proie sans savoir la puissance de celle-ci. Il resta figé, gardant son air enfantin. Ne sachant pas quoi faire, il retourna dans ses pensées. Est-ce que cet homme est vraiment un criminel ? Quelle est son histoire ? Comment pouvons nous le juger sans preuve ? Car il aurait avoué un crime… Il sortit de ses pensés écoutant les nouvelles paroles de cet homme si mystérieux et complexe pour Kazuaki.

        -Tu ne m'intéresses pas. Pars d'ici, petit. Tu as encore ton âme à sauver et je n'aimerais pas participer à sa destruction.

        Petit… C’est alors que Kazuaki se rendit compte que sa cible ne le prenait pas au sérieux. Ce petit détail provoqua la rage chez le jeune garçon. Il se savait faible mais il était courageux. Il ne supporta pas qu’on le prenne de haut sans qu’il eut pu prouver sa valeur.* Partir ? Sauver mon âme ? A quoi bon si sauver mon âme ? Je ne suis rien dans ce monde ! Partir … Partir ?! Je veux prouver au monde que la Justice est encore présente ! Je veux prouver ma valeur ! Je n’abandonnerai pas sans au moins avoir parler sérieusement ou même me battre s’il le faut !* Contenant sa rage, il doubla le pas de son adversaire passant ainsi devant.

        - Je ne t’intéresse pas ?… Quel est ton nom ?

        Il se retourna. Redevenant sérieux, il fixa l’homme se dressant devant lui. Même si l’homme avait l’air fort, Kazuaki n’avait pas peur, même si il perd. Il veut prouver qu’il n’est pas simplement un gosse incapable.

        - Je ne suis pas si faible que tu le crois… Je veux bien te le prouver. Je ne sais vraiment ce que tu as fait et je m’en fou un peu . Les ordres sont les ordres donc je te demande de bien vouloir m’accompagner. Au cas où tu ne voudrais pas ,ce qui est fort probable, alors je te poursuivrais et te capturerai par la force même si pour toi je ne suis qu’un gosse…

        Un grand silence avait pris place laissant les deux hommes face à face…

        [HRP: Désolé pour la longueur]
          Il insistait. Dylaï ne fut absolument pas surpris par cette réaction, après tout ce gamin devait avoir des directives à suivre et ses supérieurs ne seraient pas vraiment ravis s'il venait sans aucune prise. Son rôle, sa mission était de ramener un criminel à la base, et il avait ce bandit devant lui, il n'allait pas le laisser filer.
          Que c'était triste ! Tandis que l'agent le dépassa, Dylaï jeta un coup d'oreille attentif aux murmures autour d'eux. En réalité, les avis étaient très mitigés sur cet homme au visage caché, et si certains chuchotements avaient un ton méprisant ou haineux, d'autres versaient plutôt dans le curieux ou la perplexité, comme s'ils ne savaient plus quoi penser. "C'est ce criminel qui a cambriolé une auberge non ?" "Vous êtes sûrs ? J'ai entendu dire qu'il l'avait protégé." "Foutaises ! La Marine le recherche.", c'était ce genre de dialogues qui était en train de se faire. Le gardien de l'ordre, lui aussi, était la cible de messes basses, mais tous montraient une incrédulité totale par rapport à la situation : que comptait-faire ce gosse ? C'était la question posée sur le bout de chaque lèvre.

          L'homme et le garçon se refirent face. L'adolescent semblait être sérieux et déterminé à ramener sa cible. Dylaï le voyait dans son regard, le regard des gens qui ne reculeront pas calmement pour éviter les ennuis. Il était prêt à se battre pour accomplir son devoir... quelle tristesse de voir un tel regard dans un gosse de 15 ans, il ne méritait pas de se mettre dans une telle situation à son âge, et se demandait par quoi il avait bien pu passer pour en arriver là. Quoiqu'il en soit, son intérêt pour lui en fut remonté, et écouta avec attention ce que son ennemi avait à dire.


          "Au cas où tu ne voudrais pas, ce qui est fort probable, alors je te poursuivrais et te capturerai par la force même si pour toi je ne suis qu’un gosse."

          Une phrase dite sur le ton du défi, même s'il se trompait sur les sentiments de Dylaï : il ne le méprisait pas. Il ressentait juste une certaine gêne envers lui, sachant qu'il devait avoir le même âge que lui lorsqu'il fut emmené dans le Quartier Disciplinaire de Luvneel. Un long silence s'installa, et une sorte de tension électrique s'installa entre les deux combattants, interrompu ici et là par quelques chuchotements curieux, comme si les gens se croyaient dans un Colisée des temps modernes et qu'ils attendaient avec une certaine impatience maladive le premier coup.

          "Es-tu déjà allé dans une prison ?"

          La question fut dite avec une voix dont chaque mot avait une telle lourdeur qu'on aurait pu coller un bateau avec. Le silence fut cette fois-ci total, les passants étaient fascinés. Dylaï se doutait déjà bien de la réponse... mais il devait avant toute chose, avant de démarrer un combat, dire à ce jeune de garçon pourquoi lui aussi n'abandonnerait pas.

          "Imagine seulement le néant. Le noir. Absolu. Avec pour seule destinée la perte totale de ton identité. En entrant dans une cellule, nous sommes condamnés à devenir un fantôme, une apparition, à mi-chemin entre la vie et l'oubli, totalement coupés de la réalité. As-tu déjà vécu une telle sensation, ou plutôt une telle *absence* de sensation ?"

          Chaque mot avait été dit avec une sorte de douceur effrayante. Il ne cherchait pas à blâmer Kazuaki pour faire son boulot, ou pour ne pas comprendre ce qu'il avait subi pendant une quinzaine d'années. Au contraire, s'il avait pu être épargné de ce supplice, il était absolument ravi pour lui. Mais cela ne changeait pas la situation actuelle. Un fossé séparait les deux hommes, et chaque seconde s'accompagnait d'une hausse de tension qui se sentait dans l'atmosphère même. Dylaï continuait à regarder calmement le jeune garçon, toujours sous attendre aucune réponse de sa part.

          "Je ne me rendrais pas. Tu peux tenter de me capturer par la force, je combattrais. Tu peux appeler des renforts, je lutterais. Sache juste une chose..."

          Il posa son baluchon à terre. Les passants autour étaient paralysés, ouvrant grand leurs yeux pour suivre chaque grain de poussière de la scène. Dylaï fronça les sourcils et regarda Kazuaki avec intensité, et acheva d'un air grave, posant chaque mot :

          "... je ne retournerais pas en prison."

          Il comprit qu'en disant cela, il rendait maintenant inévitable le début d'un combat entre deux idéologies. Et il comprit aussi qu'il n'avait d'autre choix que de gagner.
            "Es-tu déjà allé dans une prison ?"

            Un lourd silence pesait maintenant. On n’entendait plus que le vent soufflait. Chaque mots accélérait les battements du cœur de Kazuaki. Comme-ci l’homme devant lui voulait faire comprendre quelque chose à ce jeune agent, une certaine douleur. Si cet homme posa cette question, c’est qu’il devait déjà y être passer. Mais pour quelle raison ? Est-ce bien un criminel… Ou seulement un homme trompait par le destin qui lutte pour une injustice ? Cela n’est qu’une hypothèse et pourtant rien que cette phrase bouleversait les sentiments de Kazuaki qui n’était pas là pour parler mais pour ramener un homme devant ses chefs.

            "Imagine seulement le néant. Le noir. Absolu. Avec pour seule destinée la perte totale de ton identité. En entrant dans une cellule, nous sommes condamnés à devenir un fantôme, une apparition, à mi-chemin entre la vie et l'oubli, totalement coupés de la réalité. As-tu déjà vécu une telle sensation, ou plutôt une telle *absence* de sensation ?"


            *Cette absence de sensation… La perte d’une identité…Oui…* Kazuaki avait déjà ressenti ces sentiments malgré son jeune âge même si ce n’est pas dans les mêmes circonstances. En entrant au Cipher Pol, nous devenons une sorte de fantômes que seul la Marine et les victimes connaissent. Si nous étions trop connus, la population nous craindrait et se méfierait de nous. Mais il n’y a pas qu’à partir de ce moment là que l’agent du Cipher Pol avait ressenti ces impressions. Lors du massacre de sa famille, il n’était plus lui-même, il ne savait plus qui il était et qu’est-ce que la vérité dans ce monde de mensonges. Même si ce ressenti ne dura que quelques heures comparer à une peine en prison cela ne vaut rien mais Kazuaki savait en partie ce que cela pouvait être. Etre perdu dans ce monde sans aucun repère. Ne plus savoir qui nous sommes… Comment trouver les réponses à nos questions sans pouvoir être lier aux autres.

            "Je ne me rendrais pas. Tu peux tenter de me capturer par la force, je combattrais. Tu peux appeler des renforts, je lutterais. Sache juste une chose..."

            Il marqua une pause, pausant son baluchon au sol. Fronçant les sourcils en fixant Kazuaki. Il se doutait de la fin de cette phrase et se préparait déjà à se ruer sur son adversaire. La tension était si forte qu’on aurait dis que le temps c’était arrêté. Plus personnes ne parlaient, tous regardèrent la scène avec attention. Même si Kazuaki aurait voulu savoir son histoire, il attendit les derniers mots de son adversaire car la suite fut inévitable.

            "... je ne retournerais pas en prison."

            Ces mots, cette pression… L’intensité de ce dialogue faisait palpiter le cœur de Kazuaki. Soupirant, il sortit les mains de ses poches, prêt à bondir sur son adversaire.

            -Tu as dû en vivre des choses… Sache que cette sensation, ce vide, je l’ai ressenti même si ce n’était pas de la même manière… J’aurais voulu en savoir un peu plus, pouvoir discuter sans pression mais je suis obligé d’aller plus loin, je n’ai pas de temps à perdre. Les ordres sont les ordres.

            Il marqua une pause, reprenant son souffle pour reprendre et clôturer ce dialogue.

            - Si je veux… Si je veux… Si je veux découvrir le vrai sens de la Justice dans ce monde de pourriture je dois me battre et avancer !

            Il bondit sur son adversaire en lançant sa jambe droite de toutes ses forces. Certains passants avaient déjà quitter les lieux. Les cheveux rouges en bataille, Kazuaki n’avait d’autres choix que de se battre.
              Il disait qu'il avait lui aussi ressenti cette sensation, d'une différente manière... curieux. Dylaï aurait voulu savoir comment il avait su... et s'il avait pu saisir l'aperçu d'une telle obscurité. Lui, l'avait fait. Il avait combattu contre le néant pendant des années, incapable de voir à quoi il ressemblait, à quoi ressemblait ses compagnons. Parlant, parlant comme les gens n'ont jamais parlés pour se souvenir de chaque détail insignifiant de sa vie, afin de ne pas les oublier, afin de rester un être humain comme les autres. Une bataille titanesque, n'est-ce pas ? En tout cas, le jeune garçon n'avait pas de temps à perdre et devait suivre les ordres. Il était enfermé dans un carcan, incapable de faire ce qu'il voulait vraiment. La pitié que ressentit Dylaï envers lui s'accrut.

              Il aurait aimé le rencontrer en d'autres circonstances.
              Mais il ne pouvait pas changer la réalité. Ce qu'il voyait ici était un ennemi qui voulait sa mise en taule. Alors il combattrait sans se retenir le moins du monde. Il avait des choses à accomplir, des idées à appliquer, une existence à vivre. Et il n'allait pas être stoppé par un représentant de l'Ordre alors qu'il venait juste d'entrer de plein pied dans le monde et de lui lancer un défi... ce serait beaucoup trop stupide pour arriver.


              "Si je veux découvrir le vrai sens de la Justice dans ce monde de pourriture je dois me battre et avancer !"

              Lui aussi avait des choses à faire. Lui aussi avait des idéaux à poursuivre. Il voulait découvrir le vrai sens de la Justice, hein ? Ses méthodes étaient discutables mais Dylaï n'avait pas à mettre en question ses choix de vie, ce serait lui manquer de respect. La seule chose qu'il pouvait faire était de lui rendre honneur en se battant contre lui. Ce qu'il allait faire.
              Certains passants se mirent à s'enfuir en hurlant "Appelez la marine, VITE !", il n'aurait pas trop de temps avant l'arrivée probable de renforts. Ce duel allait devoir se terminer rapidement rapidement, sinon il serait en situation difficile...

              Kazuaki bondit en tentant une offensive avec sa jambe droite. Dylaï attendit le contact, concentrant son énergie dans ses mains. Il ne fit pas le moindre geste avant que le pied de son ennemi allait atteindre ses côtes, il murmura :


              "Mauvaise idée."

              En un éclair, il attrapa sa jambe et bloqua son offensive ipso facto. Utilisant l'énergie contenue dans ses bras, il se mit à soulever son adversaire dans les airs et l'écrasa contre le sol comme une masse. Il savait que sa puissance avait des limites et que ce cirque ne pourrait continuer longtemps. Il resouleva Kazuaki puis se décida à l'envoyer valser vers un mur. Le but de la manoeuvre n'était pas de l'assomer sur la pierre mais de se servir d'elle comme support pour sa prochaine attaque...

              ... il bondit. Mettant son bras gauche devant sa tête, comme mesure de précaution, il mit son bras droit en arrière, ses yeux continuant de fixer le gamin avec intensité. Il cria ces mots :


              "Course Céleste !"

              Il se prépara à élancer son poing vers sa cible, prêt à l'enchaîner en ne lui laissant aucun répit.
                Alors que Kazuaki allait heurter son adversaire, celui-ci ne bougea pas d’un millimètre. On pouvait juste percevoir sa concentration. Il continua sur sa lancée ne pouvant s’arrêter, il ne pouvait plus faire marche arrière et devait se battre. Malgré cela, il aurait voulu faire plus amples connaissance avec cette homme dont il admirait le courage. Le combat était lancé, Kazuaki ouvrait le bal même s’il devait faire vite car certains passants sont partis prévenir les marins présents. Le jeune agent du cipher pol ne voulait pas d’aide, il voulait se battre seul quitte à en mourir. Kazuaki n’avait pas vraiment de style propre à lui-même. Tout ce qu’il savait faire, c’était frappé avec les jambes. C’est pour ça qu’il commença de la sorte en se demandant s’il avait fait le on choix. Il était en quelques sortes prisonnier du gouvernement ne pouvant se libérer de ses chaînes.

                D’un clin d’œil, l’homme disparu et Kazuaki fut propulsé au sol. Son adversaire l’avait pris par la jambe droite lancée. Le jeune garçon fut propulsé au sol comme si un bâtiment venait de s’écraser sur lui. Sous le choc, la tête du jeune homme se cogna violemment sur le sol. Kazuaki perdit à moitié conscience ne mesurant que maintenant la force de son adversaire. Même si celui-ci était fort, l’agent du gouvernement n’allait pas s’arrêter là. Alors qu’il fut projeter sur un mur, Kazuaki reprit ses esprit. Il s’appuya sur le mur vers le sol. Il se plaça sous le bas de son adversaire en posant une main sur le sol. Ainsi en prenant appui il lança sa jambe pour qu’elle heurte la mâchoire de l’homme. Le coup fut raté de quelques millimètres mais Kazuaki n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Il attaqua une nouvelle fois avec sa dernière technique.


                "Violent Kick Five !"

                Il se mit à tourner telle une toupie espérant ainsi frapper la mâchoire de son sois disant ennemi avec son talon. Quelques secondes après, Kazuaki se retrouva à terre sans savoir ce qu’il s’était passé. Les passants qui étaient restés pour regarder la scène avait tous la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés. Avait-il frappé l’homme ? Ou est-ce que celui-ci réussit à frappé le jeune garçon au dernier moment ?…

                [HRP: Encore désolé pour la longeur, je ne savais pas quoi mettre d'autre pour ne pas faire trop GB et ne pas non plus controler ton perso ^^']
                  Humpf !
                  Ce fut la pensée de Dylaï lorsque le gamin utilisa sa feinte. Alors qu'il allait bientôt commencer la Course Céleste, Kazuaki se baissa soudainement, forçant le fuyard à stopper soudainement sa technique, laissant un temps mort que son adversaire utilisa pour tenter une nouvelle attaque avec sa jambe. Pendant la demi-seconde où Ruken avait baissé sa garde, Abe faillit le toucher à la machoire. Ca devenait dangereux ! Son visage était une zone particulièrement fragile de son corps et il n'avait plus le temps de concentrer son énergie de manière défensive. La seule chose qu'il pouvait faire était de faire en sorte qu'une autre partie de son corps prendrait le coup... il mit le peu de force qu'il lui restait dans ses jambes et fit un grand saut qui mit ses côtes à portée.


                  "Violent Kick Five !"

                  Son corps se reçut un grand coup de pied que sentit passer Dylaï qui ne put que serrer les dents, se préparant au second choc qui allait suivre. L'autre pied de son ennemi atteint son but et fit valser le combattant sur le côté. Il se reprit de justesse pour ne pas tomber, sa main gauche sur ses côtes meurtries. C'était le grand défaut de son style de combat : si l'ennemi touchait ses zones non protégées, il en morflait. Chaque bataille était un "Bats-toi ou meurs" intense, avec de grandes prises de risques à chaque combinaison.
                  Les passants restants poussèrent de grandes exclamations, impressionnés par les coups qui s'étaient donnés. Cette puissance qui se dégageait des deux adversaires était hors du commun et très éloigné du commun des mortels...

                  Dylaï se demanda à nouveau quelle genre de vie le gamin dut subir pour en arriver là. Il n'avait pas une force ridicule, même si globalement, il sentait qu'il était plus doué que lui... et le temps qui continuait de s'écouler ! La Marine risquait de venir à un moment ou un autre. Il fallait finir vite.
                  Kazuaki était tombé à terre suite à sa technique de rotation mal exécutée. Dylaï s'approcha de lui en concentrant son énergie dans ses pieds. C'était le moment ou jamais de l'enchaîner pour qu'il ne s'en remette pas.
                  Lorsqu'il fut à côté de lui. Il se contenta de dire simplement :


                  "Aurore."

                  Puis son pied droit se leva pour donner un grand coup dans le ventre du garçon, le faisant monter dans les airs. Le temps sembla se ralentir tandis que Dylaï transmettait sa force à ses poings. Se baissant légèrement, il hurla :

                  "SHORYUKEN !"

                  Le coup de poing qui suivit toucha sa cible à la tête avant d'envoyer les deux combattants dans les airs. Retransmettant sa force dans ses pieds, il ne voulait laisser absolument aucun répit ou aucun échappatoire à son adversaire... c'était un quitte ou double. Tandis que les badauds pointaient du doigt les deux guerriers en criant "Ooooooooooh !", Dylaï cria :

                  "ZENITH !"

                  Son pied se dirigea avec vitesse vers la cible. Allait-il toucher et de cette manière gagner un avantage conséquent ? Il le devait.
                    La poussière fit barrage à la vision de Kazuaki. Il avait perdu tous ses repères. Il ne voyait que les passants derrières lui et leur visage rempli d’étonnement face au combat qui se déroulait sous leurs yeux. Kazuaki tenta de se relever pendant que l’écran de poussière se dissipait pour découvrir son adversaire. Il semblerait que Kazuaki avait touché sa cible pour que celle-ci soit légèrement dissiper. Malheureusement, l’agent du gouvernement n’eut pas le temps de se relever qu’il se prit un coup de pied surpuissant.

                    "Aurore."


                    *Putain… merde…* Kazuaki eut l’impression d’être déchiré en deux. Comme si la foudre l’avait frappé soudainement. Il avait l’impression qu’une bombe explosait dans son intestin sans qu’il ne puisse arranger ce mal. Il continuait de prendre de la hauteur, ne pouvant se défendre.

                    "SHORYUKEN !"

                    Ce deuxième coups lui brisa le crâne comme si la terre n’acceptait sa présence et le rejetait dans les airs à une vitesse fulgurante. Il avait l’impression qu’il allait rejoindre les nuages. Il ne pouvait pas perdre, ce serait son premier échec et cela pouvait nuire à sa carrière. Il fallait tenter le tout pour le tout. Quitte à y rester, Kazuaki ne pouvait perdre sans s’être battu jusqu’à la fin.

                    "ZENITH !"

                    Kazuaki , pris de panique à la vue des pieds de son adversaire qui allaient dans sa direction, activa de justesse ses pouvoirs. Il plaça son cache œil sur son œil gauche. Son œil droit, lui, devint vert. L’agent du cipher pol savait qu’il ne pouvait éviter l’attaque. L’homme frappa Kazuaki à une vitesse extraordinaire que Kazuaki eut du mal de percevoir les coups même avec son fruit du démon. Il sut contrer quelques coups, mais ceux qu’il se prenait le blessèrent assez gravement. Il se doutait que s’il continuait comme ça, il allait se faire propulsé dans sur l’auberge situait en dessus. Il dût jouer avec la chance espérant ne pas se tromper. Attendant le dernier moment, il utilisa sa vision pour s’adapter à la vitesse des coups de son ennemi. Finalement, quand il eut la bonne vitesse des coups de pied, Kazuaki s’agrippa à une des jambes. Il utilisa le peu de force qu’il avait dans les bras pour se lancer dans le dos de son ennemi. Ainsi, il frappa un grand coup.

                    "Violent kick three !"

                    Kazuaki était légèrement au dessus de sa cible, ce qui lui permit de frapper la mâchoire de celui-ci avec son talon. C’était peut-être la dernière attaque du combat ou peut-être la dernier attaque de sa vie… Il ne savait ce qui allait ce passer. Alors qu’il heurta son ennemi pour le propulser dans le bâtiment, il se fit entraîner dans la chut on ne sait comment. Il traversa étage par étage le bâtiment jusqu’au rez-de-chaussé. La batisse se brisa sur les deux hommes. Le bâtiment détruit. Kazuaki était debout au beau milieu des décombres. Il était à moitié mort et avait l’impression que le ciel venait de lui tomber sur la tête. Kazuaki, ce jeune agent du gouvernement, ne savait pas s’il avait gagné mais il se rassura car il avait tout donné. Il pouvait à peine marcher après tout ces coups. Si jamais son adversaire aurait survécu, il ne pourrait plus se sortir de telle situation et perdrait le combat. La poussière entourait la zone. Malgré les quelques efforts de Kazuaki pour trouver son ennemi, il ne sut percevoir la moindre forme. Il était prêt à s’écrouler au moindre moment…
                    *Suis-je mort ?…*
                      Le premier coup du Zenith fit mouche. Dylaï put donc continuer à frapper son ennemi sans se retenir, dans le simple but de le mettre hors combat. Même s'il fut quelque fois bloqué, sa technique était globalement une réussite et pouvait continuer pas mal de temps avant que ça s'arrête, jusqu'au point où le corps de Kazuaki ne pourrait supporter les chocs qu'il subissait et tomberait inconscient sur le sol. Il manquait définitivement de technique, d'expérience pour combattre un être expérimenté comme Dylaï... bah. Il serait débile de se donner exprès un handicap pour lui laisser une chance.

                      La réalité était qu'il devrait apprendre à subir l'humiliation de la défaite. Dylaï aussi, devra subir ce sentiment d'impuissance, cette volonté de faire quelque chose mais ce manque de force pour l'obtenir... il devait obtenir de la force ! De la puissance ! C'était le seul moyen pour lui de faire ce qu'il avait à faire...
                      Alors que Dylaï était légèrement perdu dans ses pensées, il sentit Zenith s'arrêter brusquement... Kazuaki avait réussi à attraper sa jambe et malgré son état déplorable préparait une contre attaque. Le gamin se propulsa au dessus de lui : aucune possibilité de s'échapper !


                      "Violent Kick Three !"

                      Il se reçut en plein dans la machoire un coup de pied et il eut l'impression que tout son corps se déchirait. Ca faisait mal. Vraiment mal. Le choc fut tel que le combattant fut précipité sur une auberge inconnue. La seule chose qu'il pouvait faire était de se protéger la tête avec ses mains et d'espérer que ce ne serait pas trop brutal...
                      BAM ! Son corps passa à travers le toit dans un grand bruit. BAM ! L'étage du dessous fut également transpercé tandis que le choc faisait trembler les fondations du bâtiment ! BAM ! Tentant de concentrer le maximum d'énergie dans son dos, Dylaï vit qu'il traversait un nouvel étage. BAM ! Il tomba enfin sur le rez de chaussé tandis que l'hotel lui-même s'effrondrait sur eux-même dans un grand craquement. Le disciple de Cortez se reçut des bouts de poutre dessus, rien qui ne soit aussi grave que le jour de l'incendie de la prison de Luvneel, mais ce serait un mensonge de dire que ça ne lui faisait pas mal.

                      Un grand nuage de poussière se souleva... puis ce fut le silence. Toussotant et crachotant du sang, il se débarrassa des vestiges avec sa main et se mit debout, ayant un peu de mal à tenir sur ses jambes. Globalement, la chute ne s'était pas si mal passé, il ne semblait avoir rien de fracturé... son corps avait le mérite d'être solide, après cinq ans d'entraînement auprès de Cortez. Il jeta un coup d'œil autour de lui, ignorant l'aubergiste et les quelques locataires qui suppliaient Dylaï d'épargner leurs vies.
                      Il cherchait Kazuaki.

                      Il le trouva une minute plus tard, à moitié évanoui. Il était salement amoché et n'avait sans doute plus assez d'énergie pour combattre. Il pouvait le tuer à tout moment, pour éviter de s'en faire un ennemi mortel qui pourrait, un jour, devenir assez puissant pour rivaliser avec lui... mais il ne le fit pas. Ce serait un acte cruel fait par une personne paranoïaque obsédée par le combat.
                      Il le mit sur son dos et sortit dans la ruelle, sous le regard bouleversé des passants qui n'osaient plus faire le moindre geste. Il revint sur le lieu de la rencontre, là où se trouvait son baluchon, et posa doucement à terre.


                      "HALTE !"

                      La Marine venait d'arriver.
                      Le Sergent et ses troupes faisaient face à Dylaï qui remit son baluchon sur son épaule, ses vêtements abîmés et couverts de poussière. Les soldats virent le corps du jeune garçon et tremblèrent : il y avait des chances qu'eux, sachent qui il est et étaient étonnés de sa défaite. Cela ne faisait que prouver la puissance du guerrier.


                      "... c'est toi qui l'a battu ?"
                      "Oui. Tu comptes tenter de m'arrêter ?"
                      "... nous avons pu entendre le témoignage de l'aubergiste."

                      Ils se firent face, s'observant avec attention.

                      "Pourquoi avoir protégé ces brigands, pourquoi faire entrave à la Justice comme tu le fais alors que tu peux nous aider !"
                      "Justice ?"

                      Le regard de Dylaï se fit soudainement beaucoup plus dur, et le sergent put sentir cette force dans ses yeux, il recula de plusieurs pas, effrayé.

                      "Vous vous considérez donc comme la Justice ?"
                      "Exact ! Et en te faisant passer pour le coupable du pillage de l'auberge, tu te mettais du côté des criminels que tu avais tabassé deux minutes plus tôt ! Pourquoi ?"
                      "As-tu déjà visité une prison ?"
                      "... je ne comprends pas..."

                      Dylaï s'avança d'un pas. Les marines tremblaient de tout leur corps.

                      "Essaye de rester un an dans une prison. Alors tu comprendras pourquoi votre définition de la Justice me dégoute et que je mettrais tout en œuvre pour la combattre. Cela est-il clair ?... Maintenant, emmenez-le se soigner, il a besoin de repos."

                      Il désigna d'un geste de la tête Kazuaki et se retourna et commença à marcher.

                      "Attends une seconde !" hurla le sergent, qui se ravisa immédiatement en voyant Dylaï le regarder.

                      Tandis que le guerrier disparut dans une ruelle, les marines se précipitèrent vers l'agent de l'Ordre et transportèrent son corps vers la base militaire de St Urea.
                      D'ici là, Dylaï aurait quitté l'île et prendrait la route vers East Blue. Il regarderait le ciel et se demanda s'il reverrait ce premier contact un jour.
                        A terre au milieu des décombre, Kazuaki était presque inconscient. Il ne pouvait plus bouger. Epuisé par le combat, il ne tenta même pas de se relever. Il avait l’impression de recevoir encore maintenant les coups de son adversaire qui devait surement être en état de se battre lui. Ce fut le néant. Il se crut dans le vide. Il ne voyait plus, il ne sentait plus mais il pouvait encore entendre les choses qui se passaient autour de son corps inerte. On aurait pu le confondre avec un mort mais il respirait encore. Malgré son état, il ne savait s’il avait gagné ou perdu. Il pencha plutôt sur la deuxième option. Il entendit des craquements. Quelqu’un venait dans sa direction. Le moindre bruit permettait de s’imaginer la scène. Les pas de l’homme étaient devenus plus lourds. Il devait surement avoir pris le jeune garçon avec lui. Kazuaki put ressentir les mœurs de l’homme. Lui aussi devait être blessé. L’homme l’épargnait. Il aurait très bien pu en finir pour que le jeune agent du cipher pol ne le poursuive une nouvelle fois.

                        Le bruit des pas s’éloignait de plus en plus loin. Il devait l’avoir déposer non loin du commencement.*Est-ce que je le rencontrerai une nouvelle fois… J’ai failli à ma mission mais pour mon premier échec, je ne suis pas mécontent. J’espère le revoir dans d’autres circonstances. Ce qui n’est plus possible car il va désormais être recherché. Malheureusement, je ne pense pas que je serais encore sur le coup pour sa capture à moins que je triche un peu…*. Kazuaki voulait vraiment parler sérieusement avec cette personne avec qui il s’était battu. Il devait certainement en avoir vécu des choses avant cette rencontre. Quelques secondes après, une armée de pas se leva, piétinant tous sur leur passage. Ce devait être la Marine qui arrivait en « renfort » mais c’était trop tard. Kazuaki écouta attentivement la suite.

                        "... c'est toi qui l'a battu ?"

                        "Oui. Tu comptes tenter de m'arrêter ?"

                        Cet air, cet étonnement agaça l’agent du cipher pol. Il n’était pas si fort que cela. Ce n’est pas parce qu’il est agent du cipher pol qu’il est plus fort que certains marines. Plus tard, Kazuaki sera plus fort et avancera plus loin dans sa quête de vérité. Mais il était encore loin de son but. Il devait s’entrainer, acquérir de l’expérience, ce qui lui manque le plus.

                        "... nous avons pu entendre le témoignage de l'aubergiste."

                        Le marine marqua une pause. Kazuaki pouvait ressentir la tension qui montait. Cette même tension que lors de leur combat.

                        "Pourquoi avoir protégé ces brigands, pourquoi faire entrave à la Justice comme tu le fais alors que tu peux nous aider !"

                        "Justice ?"

                        L’homme marqua une pause à son tour. L’agent du cipher pol entendit les pas des soldats qui reculaient.


                        "Vous vous considérez donc comme la Justice ?"

                        "Exact ! Et en te faisant passer pour le coupable du pillage de l'auberge, tu te mettais du côté des criminels que tu avais tabassé deux minutes plus tôt ! Pourquoi ?"

                        Alors voilà la cause. Kazuaki ne comprenait pas non plus après les mots du soldat. Pour quelle raison avait-il fait ça…

                        "As-tu déjà visité une prison ?"

                        Cette même question qu’il lui posa. Pourquoi lui demander ça, il devait surement connaître la réponse. C’est alors qu’une hypothèse vint à l’esprit due une jeune garçon.
                        * Lui a connu la prison… Il en a souffert. S’il n’avait pas pris la place des criminels, ils seraient en prison en ce moment même… Ce la fait-il si mal que ça ?…*

                        "... je ne comprends pas..."

                        "Essaye de rester un an dans une prison. Alors tu comprendras pourquoi votre définition de la Justice me dégoute et que je mettrais tout en œuvre pour la combattre. Cela est-il clair ?... Maintenant, emmenez-le se soigner, il a besoin de repos."


                        *Quel est pour lui son sens de la Justice… Je voudrais tellement savoir. Il pourrait être l’homme qui me donnera la réponse ou tout au moins me faire avancer …Pourquoi demandait-il que l‘on me soigne. J‘ai essayé de le renvoyer dans cette cage dont il a tant souffert…*

                        "Attends une seconde !"

                        L’homme venait surement de quitter les lieux. Kazuaki se retrouva comme perdu dans ce monde encore une fois.

                        Une dizaine de minutes plus tard, Kazuaki eut reçu les premiers soins et ce fut le début de l’interrogatoire. A peine venait-il de sortir de son état de paralysie, qu’on voulut tous savoir de l’homme en question… Un soldat en fut chargé et étrangement Kazuaki n’eut voulu donner aucun détail pourtant il en avait remarquer des choses. Et la première chose fut qu’il devait s’entrainer encore avant d’atteindre le niveau de cet inconnu.

                        "S’il vous plait, faites un effort. Vous ne pouvez pas n’avoir rien remarquer chez lui."

                        "Il avait un baluchon… Il portait un masque… Je ne connais pas son nom, peut-être l’ai-je oublié ou ne me l’a-t-il pas fait connaître… Il est bien plus fort que moi…Et… je voudrais pourvoir discuter avec lui la prochaine fois…"

                        La fin de la phrase fut dite à voix basse. Le soldat ne la comprit pas et ne savait pas quoi noter sur son petit carnet. Ce fut le tour du sergent qui venait surement blâmer le jeune agent du cipher pol encore faible.

                        "C’est ton premier échec mon garçon n’est-ce pas ? Tu es jeune, perdre un combat n’est pas une chose facile a avalé mais cela ne nous rend que plus fort… Je ne peux te blâmer pour ta défaite ni même pour le manque d’information… Les passants ont assisté à la scène et ont donnés leur version de l’histoire. Je te félicite quand même… Bonne chance."

                        On aurait dit un père qui réconforter son fils après un match perdu. Ces mots réconfortaient le jeune Kazuaki qui débordaient d’impatience de repartir en entraînement. Mais s’il voulait progresser, il devait trouver une aide mais la solitude est son seul ami… Il espéra qu’en donnant le moins d’informations possible, ce serait lui qu’on appellerait pour arrêter l’homme et ainsi le revoir…

                        Après avoir assez récupérer, il repartait on ne sait où dans l’ombre tel l’agent du cipher pol qu’il était.


                        Dernière édition par Kazuaki Abe le Ven 31 Déc 2010 - 12:26, édité 1 fois
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