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Je peux le faire !

Lady marchait d’un pas souple à travers le QG de la Marine basé sur l’île de Shell Town, dans les eaux d’East Blue.

Voilà à peine quelques jours, le jeune homme avait enfin reçu son affectation officiel de la part de l’État Major. En effet, depuis qu’il s’était engagé, le pauvre avait été ballotté ça et là, au gré des besoins de chaque divisions. Cette condition l’empêchait de tisser des liens avec ses collègues et, par là même, de gagner leur confiance. Ainsi, Lady se retrouvait à chaque fois assigné aux tâches moindres, sans une once de risque ou de responsabilité. Les occasions dont il rêvait pour briller et faire ses preuves lui était donc refusées à longueur de temps, et ce pour sa plus grande frustration. Heureusement, cette époque semblait enfin révolue.

Le frêle jeune homme bouillonnait d’impatience à l’idée de montrer qu’il était autant capable qu’un autre d’accomplir de grandes choses. Il avait occupé ses premiers jours sur l’île à s’installer et à faire connaissance avec ses nouveaux collègues, ainsi qu’à visiter les lieux. Ce qui l’avait le plus marqué était sans conteste le gigantesque navire en construction dans la baie de Shell Town. L’immense mât central culminait si haut que la vigie semblait aussi petite qu’une fourmi. Passé cette surprise, la bourgade et le port de l’île ne présentaient aucune excentricités. Les habitants et les marins semblait cohabiter aisément, et tout le monde s’accordait pour dire que l’homme en charge du QG de la Marine était un homme tout à fait fréquentable et agréable à vivre.

Après ces quelques jours de détente et d’acclimatation, les choses sérieuse avaient commencé le matin même, quand Lady avait été appelé en centre-ville pour régler un différent entre voisins. Malgré le peu d’intérêt que présentait cette mission, le marin la réalisa avec l’application et la bonne volonté qui le caractérisait, ce qui ne l’empêchait pas d’espérer secrètement qu’il n’aurait pas à s’occuper de ce genre de tâche pour longtemps. Il fut rappelé au QG à l’heure de la pause déjeuner et, après avoir fait son rapport, il se hâtait à présent en direction de la cantine, l’estomac dans les talons.

Perdu dans ses pensées, Lady ne se rendit pas compte qu’il venait de dépasser l’entrée du réfectoire, et qu’il se dirigeait vers une partie du grand bâtiment principal qu’il n’avait jamais visité. Le jeune homme fut sorti de ses rêveries par le brusque changement de luminosité qui s’opéra lorsqu’il franchit une lourde porte blindée, donnant sur un vaste terrain vague. Il sursauta lorsque la porte se referma derrière lui, émettant un bruit sourd et métallique. Se retournant pour rebrousser chemin, Lady eut la mauvaise surprise de ne découvrir aucune poignée sur la face externe, qui était simplement ornée d’une petite serrure argentée. Or, évidemment, le marine ne possédait absolument pas les clefs nécessaires au déblocage de cette dernière.

Lady leva donc les yeux, cherchant le passage le plus court pour faire le tour du bâtiment et rejoindre une entrée accessible de l’extérieur. Malheureusement, à sa gauche et devant lui se dressait un haut grillage surmonté de barbelés, et à sa droite se trouvait un ravin menant directement à la mer. Le garçon n’avait pour l’instant d’autre choix que d’attendre que quelqu’un passe par là et le libère de sa prison en plein air. Comble d’infortune, son ventre grouillait avec insistance et le vent venu du large asséchait sa gorge à une vitesse impressionnant. Heureusement que le soleil se cachait, ce jour-là, derrière d’épais nuages gris, car autrement, Lady aurait du craindre l’insolation.

Le jeune homme sentait monter en lui une émotion familière : il détestait perdre son temps et il s’en voulait énormément de s’être fourré dans une situation ridicule comme celle-là. Ajouté à la fin qui le taraudait, le pauvre bouillonnait de frustration. Il se laissa choir dans la poussière que soulevait le vent par intermittence, avant de remarquer qu’un parcours d’obstacle était installé au milieu du terrain. Lady se releva et s’approcha des différentes structures. Elles semblaient en bon état, et sans danger d’utilisation. Ce n’était pas l’exercice préféré du garçon, mais au moins s’entraîner un peu rentabiliserait le temps qu’il passerait coincé ici, et ça lui permettrait également d’oublier son estomac quelques instants. Lady se dirigea donc vers ce qu’il estimait être le début du parcours et s’élança, lentement d’abord, puis de plus en plus vite.

Après plusieurs tentatives infructueuses, le jeune homme s’accorda une pause. Il venait d’échouer trois fois au pied d’un mur qu’il fallait franchir à la force des bras. Les muscles n’avait jamais été le point fort du garçon, et malgré ses efforts, ses bras semblaient bien trop faibles pour lui permettre de franchir l’obstacle. Pourtant, loin de se découragé, Lady s’étira quelques secondes et recommença le parcours du début. Il passa les passages mettant à l’épreuve son équilibre sans problèmes, s’arrêta quelques secondes devant le fameux mur, et s’élança. Il comptait utiliser son élan et se servir de son impulsion pour alléger le fardeau qui pesait sur ses bras. Malheureusement, il dérapa et mordit la poussière, littéralement.

Alors qu’il toussait et se frottait énergiquement les yeux, Lady perçut un déclic provenant de la porte en métal. Il se retourna alors, tout sourire pour accueillir son sauveur.


Dernière édition par Lady Madonna le Dim 13 Mai - 8:11, édité 3 fois
      C’n’est qu’en rangeant quelques uns de mes documents, que je l’ai aperçu depuis ma fenêtre de mon bureau, situé au dernier étage de la plus haute tour de la base de Shell. L’nouveau venu j’voulais dire. L’androgyne au nom tout aussi bizarre que sa stature peu virile. La première fois que je l’avais vu, j’avais cru avoir affaire à un okama. Personnellement, j’n’aimais pas ce genre de personnes, et j’n’avais pas peur d’affirmer que j’étais un gros homophobe ; mais de par mon expérience, j’avais appris que les apparences étaient trompeuses, et que l’habit n’faisait pas le moine. Ce pourquoi j’me retins de le foutre hors de ma base. J’avais aussi assigné l’un de mes hommes de main à la surveillance du fameux « Lady madonna ». Mais après quelques jours seulement, le soldat m’avait affirmé dans son rapport qu’il n’y avait rien à signaler le concernant. Cette nouvelle fut alors un grand soulagement pour moi. Au moins, on pouvait dire que je n’abritais pas l’un de ces êtres abjects tout droit venu de Kamabakka. Et même que sur le moment, j’me jurais un jour d’organiser un buster call contre cette ile de fous…

      Nonobstant, là n’était pas le plus important aujourd’hui, puisque j’avais été plutôt surpris de voir Madonna à cet endroit de la base. L’coin était plutôt craint par mes éléments qui faisaient tout pour l’éviter. Faut dire que son emplacement géographique (Référence au ravin qui était tout près) et le parcours d’entrainement militaire qui s’y trouvait, n’intéressaient pas forcement les marins sous mes ordres. J’eus alors un sourire en pensant que soit Madonna était un courageux garçon et un très bon élément. Quoique lorsqu’on m’annonça clairement via escargophone que mon déjeuner n’attendait plus que moi, j’eus un doute. Se trouvait-il là bas de son plein gré et en pleine heure de boustifaille ? Mystère et boule de gomme. Toujours est-il qu’il commença à éveiller ma curiosité et à attirer mon attention. Je l’observai encore pendant un moment, jusqu’à rire de ses tentatives désespérées devant un mur qui lui causait beaucoup d’soucis. Par pour rien que les gens évitaient particulièrement l’endroit. Puis j’eus une idée lumineuse : Le rejoindre. Histoire aussi de papoter pour la première fois avec lui, moi qui n’en avait pas encore eu l’occasion…

      Mais le bonhomme que j’étais, avait la flemme. La flemme de descendre plusieurs marches d’escaliers, avant de traverser un certain nombre de couloirs pour le rejoindre. Ce pourquoi j’allais improviser un raccourci risqué, mais particulièrement efficace et moins fatiguant. Bien avant de m’en aller, je pris avec moi quelques brioches dans un mouchoir et une demi-bouteille d’eau. Puis j’ouvris la fenêtre, avant de sauter tout bonnement dans le vide. Ce saut me rappela un peu mon combat contre un vrai géant à l’aide du colonel Alexander dans cette même ville. Lorsque j’atterris plusieurs mètres plus bas, le sol craqua et s’affaissa sous mon poids considérable, tandis que les quelques gardes sursautèrent, avant de tomber sur leurs fesses comme des abrutis. Pour ma part, j’me dépoussiérai un peu, avant de m’avancer vers mon objectif, non sans avoir souri gentiment à mes hommes. Un sourire désolé qui faisait office d’excuses. Preuve du respect que je leur accordais. Mes hommes firent vite de se remettre debout et au garde à vous. Le message était apparemment bien passé, et ils m’excusaient volontiers. D’quoi me soulager et me permettre de continuer mon chemin…

      Ayant grillé une bonne partie de mon chemin par mon saut périlleux, il ne restait plus que quelques lieux à parcourir. C’que je fis vite fait, avant d’arriver deux minutes plus tard devant la fameuse porte blindée. J’aurais pu donner un simple coup d’poing dedans pour qu’elle s’envole rapidement, mais j’ne fis qu’actionner la poignée tranquillement, avant de l’ouvrir complètement. Je la laissai entrouverte, avant de tourner mon visage vers celui de Madonna. Vu son sourire, il avait vraiment l’air ravi de me voir. Ou plutôt ravi de voir la personne qui venait de le délivrer d’un calvaire, car j’étais bien placé pour savoir qu’il n’y avait qu’une seule poignée sur cette porte. C’qui confirmait le fait qu’il n’était pas là de son plein gré. Situation un poil amusante quand on y repensait. « C’est vraiment admirable et courageux de ta part, de venir t’entrainer ici à cette heure... » C’est sur cette phrase légèrement travaillée, que je laissai la porte blindée entrouverte, avant de m’avancer vers le jeune homme. Une fois la distance considérablement réduite, je m’accroupis devant lui, avant de poser le mouchoir qui contenait les morceaux de brioches au chocolat, ainsi que la bouteille d’eau.

      • … Mais elle n’est pas forcement la plus indiquée pour s’entrainer, tu vois. Allez, c’est trois fois rien, mais dépêches-toi d’avaler ça.

      J’ébouriffai gentiment sa chevelure, avant de le contourner légèrement. C’est à ce moment là que j’entendis la porte se refermer dans un bruit sec. J’retournais mon visage un peu surpris vers l’entrée, avant de hausser mes épaules. Sortir d’ici n’était pas un problème en soi pour moi. Néanmoins, j’me demandais un peu c’que le jeune Madonna (C’fou comme c’est pas compatible…) pouvait s’dire. Puis j’fis un peu le ménage dans mon esprit, avant de me tenir debout devant le mur qu’il n’arrivait pas à passer. Mon gigantesque manteau de colonel voletait au gré du vent qui commençait à se lever peu à peu. Fait surprenant quand on sentait les effets du soleil à son zénith. Soleil qui ne m’empêcha cependant pas de franchir l’obstacle en deux temps trois mouvements. Faut dire qu’avec ma stature, l’exercice fut relativement facile. Même que ce mur devenait presque insignifiant. Debout au sommet de l’obstacle, je fourrai mes mains dans mes poches avant de poser mes yeux sur le jeune homme. Un sourire fendit mon visage. Il était un peu moqueur. Mais je n’étais point méchant ou arrogant malgré ce que pouvait faire imaginer ma mine actuelle...

      • Qu’est ce qui est plus important pour toi ? Franchir obligatoirement l’obstacle avec tes bras, ou le franchir tout court ? N'y a t-il pas d'autres moyens pour que tu puisses me rejoindre, huhuhu ?

      Spoiler:
      La porte s’ouvrit, révélant l’homme le plus imposant que Lady n’ait jamais vu. Lui qui pourtant ne se considérait pas comme petit, il était surpassé de largement plus d’une tête par le nouvel arrivant. Mais sans parler de sa taille, sa carrure était tout autant, si ce n’est plus, impressionnante. L’étrange personnage devait sans doute peser un bon quintal. Pour compléter le tableau, un immense manteau lui couvrant les épaules flottait derrière lui au gré du vent. L’homme prononça quelques mots que Lady ne comprit pas, plongé dans ses observations, puis le colosse s’approcha. Il s’accroupit, et déposa devant le jeune homme un mouchoir en tissu contenant des brioches et une bouteille d’eau. La vue de ces pâtisseries suffit à réveiller l’estomac endormi de Lady. Le fait d’avoir été volontairement ignoré ne lui avait pas du tout plu, et il se vengeait maintenant en produisant des gargouillements gênants en présence d’une tierce personne. Sans attendre d’en avoir la permission, et oubliant toute bienséance, l’affamé se jeta sur l’encas étalé devant lui.

      Le jeune homme fut interrompu dans sa gloutonnerie par un étrange bruit métallique étouffé, ravivant en lui un mauvais souvenir. Levant les yeux vers la porte, il confirma ses craintes : l’accès s’était une nouvelle fois refermée. Cependant, à son grand étonnement, son mystérieux sauveur ne semblait pas s’en soucier. Se détournant du garçon, après lui avoir ébouriffé les cheveux dans un geste presque fraternelle, le géant se dirigea vers le parcours d’obstacles. C’était la première fois que Lady l’observait de dos, et maintenant qu’il en avait une vue complète, le frêle jeune homme se rendit que le lourd manteau de l’inconnu lui était familier. Au gré d’un bourrasque de vent, une partie jusque là cachée dans un pli apparue, révélant un insigne de Colonel. Se redressant dans un simulacre de garde-à-vous, Lady se figea.

      - Désolé Colonel Fenyang, je ne vous avait pas reconnu !

      Lady aurait très bien pu raconter n’importe quoi, ça n’aurait rien changé, car le Colonel lui prêtait autant d’attention qu’à une fourmi. Il semblait avoir dans l’idée de franchir le mur qui posait tant de problème aux faibles bras du garçon. En un clin d’œil, Fenyang se retrouva au sommet du mur. A contre-jou, Lady ne distinguait que l’ombre de Colonel, ce qui donnait à la scène une dimension épique sûrement exagérée.

      - Qu’est-ce qui est plus important pour toi ? Franchir obligatoirement l’obstacle avec tes bras, ou le franchir tout court ? N'y a t-il pas d'autres moyens pour que tu puisses me rejoindre, huhuhu ?

      Étrange question… A moins que Lady ne se dégotte une paire d’aile, le seul moyen de se hisser en haut du mur résidait dans ses bras… Sa motivation pourtant renouvelée par son casse-croûte et l’apparition de cet étrange individu, le garçon s’approcha du mur et prit son élan. Comme il l’avait tenté tout à l’heure, il essaya de convertir sa course en un saut qui réduirait la tâche de ses bras. Faisant attention à ne pas glisser au même endroit que lors de son dernier essai, il sauta. Il crut y arriver quelques instants, mais ses bras se crispèrent au dernier moment et il lâcha prise, pour aller s’écraser dans la poussière quelques mètres plus bas. Du haut de son piédestal, le colonel semblait le narguer.
          C’était à ça que j’avais pensé, effectivement : Un saut salvateur qui réduirait considérablement la pénibilité d’la tâche. Il n’existait pas d’autres moyens pour se hisser au sommet d’ce mur, hormis la force des bras. Cependant et comme j’l’avais déjà vu faire, l’on pouvait sauter et jouer rapidement des pieds et des mains pour s’en sortir. Malheureusement, Madonna avait eu du mal, même avec ce procédé. Et faut dire que j’ne l’avais pas vraiment compris sur l’coup. J’ne doutais pas de sa grâce, de son élégance et de son agilité… Mais il m’semblait bien que l’adonis manquait cruellement d’force physique. Mon sourire s’agrandit quand j’le vis manger le sol. Et une idée m’vint subitement. J’retirai mes mains des poches d’mon pantalon, avant d’effectuer un simple saut pour rejoindre le jeune homme. Jeune homme que j’soulevai par la peau du cou, avant d’le placer sur l’une de mes épaules. Constatant qu’il avait fini d’bouffer ce que je lui avais apporté, j’concluais que nous n’avions plus rien à faire ici. Lentement donc, j’pris la direction de la sortie avec ma nouvelle charge sur mon épaule gauche. Petite charge, soit dit en passant.

          • Le colonel Morgan en construisant ce parcours, avait pour but de renforcer l’endurance et la force de ses hommes. Pas étonnant que tu t’butes à ce mur en particulier. L’agilité sans la force n’mène nulle part. Et vice versa. Si tu veux vraiment passer cet obstacle, un peu de renforcement musculaire n’te ferait pas de mal.

          J’me tus lorsque nous arrivâmes devant la fatidique porte d’la mort qui tue. De ma main de libre, j’me mis à fouiller mes poches, mais bizarrement, j’ne trouvai pas de clés. Peut être les avais-je perdu lors de mes multiples sauts. Ou peut être les avais-je tout bonnement oublié sur mon bureau, tête en l’air que j’suis. Toujours est-il qu’elles n’étaient pas sur moi et qu’il fallait faire sans. Pour finir, j’soupirai, avant de donner un bon coup d’pied dans la porte qui nous bloquait. Si pendant les cinq premières secondes, rien n’se passa, un grincement s’en suivit, avant que la porte n’s’effondre devant nous et ce, dans un bruit sourd. Décidemment, la démesure semblait faire un avec moi aujourd’hui. A cette pensée toute rigolote, j’ne me fis pas prier pour avancer, malgré le nuage de poussière qui s’élevait devant nous. C’était un bon moyen d’ailleurs d’choper un p’tit rhume, histoire d’aller squatter l’infirmerie où il avait de très belles infirmières. Histoire aussi d’se faire bichonner comme un p’tit prince et pourquoi pas d’faire des choses bien plus amusantes, huhuhu. Aye aye ! Perversité quand tu nous tiens…

          • J’vais t’faire une petite confidence. Quand j’avais ton âge, j’étais un peu comme toi. Sauf qu’au lieu de miser sur l’agilité, j’misais sur la force brute et sur ma dextérité à l’escrime. Mais au bout d’un moment, j’avais très vite compris que j’ferais pas long feu sur les champs d’batailles si j’continuais ainsi. Ce pourquoi j’ai également travaillé ma souplesse. J’vais pas aller jusqu’à dire que j’suis l’plus agile des marines aujourd’hui, mais j’me défends pas mal pour c’qui est des pirouettes et autres.

          A peine sortais-je de l’écran d’poussière, que j’vis tout un tas d’marines qui avaient braqué des armes à feu vers notre direction. Si ceux-ci s’étaient méfiés d’ce qui pouvait être une attaque ou une infiltration surprise, ils se détendirent aussitôt en apercevant ma silhouette. J’eus une allure presque embarrassé, puisque j’me mis à gratter ma tête. P’être que j’n’aurais pas dû bousiller cette porte. Quoiqu’en y pensant, elle n’était plus vraiment d’aucune utilité, puisque l’coin était déserté par mes hommes et inaccessible de l’extérieur. J’finis par leur faire un gros sourire d’enfant gâté, avant que mes hommes n’repartent se repositionner un peu partout dans la base, sourire aux lèvres. Puis j’posai enfin l’jeune homme par terre. Oui oui, il était capable d’marcher seul. Et c’était c’qui devait être entrain d’se dire, j’suppose. J’haussai les épaules d’un air nonchalant, avant d’fourrer mes mains dans mes poches et d’observer la porte blindée, complètement étalée au sol. J’remarquai aussi qu’il y avait un gros creux à l’endroit où j’avais frappé. Un fait qui m’impressionnait moi-même, puisque j’constatais que ma force grandissait d’jours en jours. L’amirauté semblait à portée d’main et j’m’impatientais même d’être contre-amiral.

          • Suis-moi !

          Que lui avais-je soudainement dit. Avant de prendre la direction de l’intérieur d’la base, d’un air un peu décidé. Il m’plaisait bien c’petit. Il m’inspirait même. Un peu comme tous les marines que j’avais déjà formés ou aidés d’une quelconque manière. C’est dans ces situations là que j’me sentais utile. Que j’sentais que j’faisais quelque chose d’bien. Même si mon objectif n’ravirait peut être pas celui qui était sensé m’suivre. J’ne fis même plus attention à Madonna, tant j’étais plongé dans mes pensées. Puis avec mes grandes enjambées, il avait fort à faire pour être à mon niveau. J’contournai la première tour de la base, avant d’arriver devant un lot de salles d’entrainements qui ressemblaient plus à des dojos qu’autres choses. Il y avait une salle que j’affectionnais tout particulièrement : Celle de la musculation. C’est d’ailleurs vers que j’me dirigeai rapidement, avant d’l’ouvrir tranquillement. C’était une vaste salle bien éclairée et bien entretenue. Une vaste salle qui contenait plusieurs équipements de musculation. On pouvait voir des bandes de résistances, des anneaux en métal et même des barres de disques pouvant aller jusqu’à dix tonnes. ‘Fin, faut dire que j’étais presque, sinon le seul à pouvoir soulever ce genre d’haltères…

          • Voilà c’que j’voulais te montrer. J’ne te demande pas de te muscler exagérément, mais d’acquérir un peu plus de force physique. Les ères qui approchent s’annoncent sanglantes et il est bon de développer toutes ses compétences pour pouvoir les exploiter à bon escient. ‘Fin bon, ce n’est qu’une proposition que j’te fais, et j’peux même t’assurer qu’avec des exercices réguliers, tu seras apte à passer le mur qui te bloquait, dans une bonne semaine. Alors, partant ?