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Le livre de la bibliothèque

    -«Rydd ! OY RYDD !»

    Et voilà, une nouvelle fois je ne pouvais pas me reposer ne serait ce qu'une seule seconde sans qu'on vienne me déranger. Même dans ma propre chambre j'étais interrompu, je venais à peine d'y entrer que déjà j'entendais le pas lourd de Franck qui accourait en criant mon nom. Qu'est ce qu'il voulait d'ailleurs ?

    -«OY RYDD !»

    Et voilà qu'il m'enfonçait ma porte et me tirait un de ses sourires larges dont lui seul à le secret. Je me levais donc de mon lit et le regardais, il avait l'air aussi excité que le jour où j'avais proposé d'aller claquer quelques millions de berry dans l'hôtel numéro un du Royaume.

    -«Et ben quoi ?»
    -«Tigan à une info pour toi, il m'a demandé de venir te chercher ! Allez viens ! Dépêche !»


    Bien contraint de suivre Franck, qui d'ailleurs me tirait par la manche, j'avançais péniblement dans les couloirs du manoir en cherchant désespérément une sortie de secours. Malheureusement rien ne vint rapidement et je me retrouvais donc devant la porte de Manfred sans rien avoir à dire. Comme d'habitude, Franck ne regardait pas à la méthode et enfonça plus qu'il ne poussa la porte du bureau. Mon maitre était là, juste derrière ses fenêtres, et expira longuement en posant son regard sur Franck. Décidément il y avait peu de chances que ces deux là finissent par s'entendre un jour...

    -«Prends un siège Rydd, j'ai des révélations importantes à te communiquer. Et oui tu peux rester Franck, merci de demander.»
    -«Suprême !»


    Franck n'avait pas lâché son expression heureuse depuis tout à l'heure et se foutait complètement de l'attitude de Tigan vis à vis de lui tant qu'il entendait enfin l'information qui semblait si importante. Moi même j'étais suspendu à ses lèvres en me demandant bien ce qui pouvait être si grave pour que Manfred demande une faveur à ce bon vieux Franck.

    -«Tu souviens des fruits du démon de type Logia dont je t'ai parlé sur Little Garden ?»
    -«On t'as dit quoi sur ces fruits ?»
    -«Plus tard.»
    -«Raaaah d'accord...»


    Manfred sembla sur le point d'exploser mais il reprit vite ses paroles.

    -«Je t'ai déjà dis, les logias sont sans nul doute les fruits qui te confèrent le plus de pouvoir. Difficile de les comparer aux autres tant leurs avantages sont différents et supérieurs. Maintenant que t'ai je déjà dis à ce propos ?»
    -«De ne jamais manger un Fruit du Démon sans connaître au préalable son effet.»
    -«Absolument ! Mais.... ?»
    -«Mais... ??»
    Répéta spirituellement Franck
    -«Mais on ne connait pas les effets des fruits avant des les avoirs mangés...»
    -«Sauf que j'apprends que la bibliothèque centrale de la marine de Saint Urea a obtenu une nouvelle livraison d'ouvrages rares. L'un d'eux traite des Logias, il y a des dessins des fruits recensant leurs effets connus et les manières de les distinguer. Il nous faut ce livre !»


    Je n'arrivais pas à m'empêcher de sourire rien qu'à l'idée que la marine laisse un livre si important dans la bibliothèque de l'île. Il faut dire que cette information avait peut être été obtenue suite à de grandes investigations. Mais tout de même, l'information était formidable ! Reconnaître un logia c'était stupéfiant ! Je me voyais déjà en train de comparer un véritable fruit grâce au livre et me rendre compte que ce n'était pas un logia.

    -«Bon bah je vais aller le chercher alors !»
    -«Pas si vite ! Si tu y vas en tenue de Tigre Rouge, autant t'accuser directement du vol et d'aller te constituer prisonnier des autorités. Prends Franck avec toi et mettez des tenues discrètes avec des cagoules normales. Vous entrerez de nuit dans le bâtiment et volerez le livre. Je ne sais pas à quoi il ressemble, ni même comment le trouver, il faudra improviser.»
    -«C'est dans notre rayon !»

    Oh oui c'était dans notre rayon! Depuis que j'avais sorti Franck des bas fonds, on avait eu le temps de se connaître et de travailler de temps à autre ensemble. Une chose était certaine, avec lui à mes côtés les dégâts occasionnés allaient prendre un caractère exponentielle. Manfred lui même s'énerva en constatant l'incroyable capharnaüm que nous avions causé dans un quartier du Royaume après une petite altercation avec des imbéciles du secteur. Mais force était de constater que notre duo fonctionnait bien lorsqu'il s'agissait de remplir des missions périlleuses. Alors le vol d'un ouvrage dans une bibliothèque, ça sonnait à mes oreilles comme une véritable promenade de santé. Et rien qu'à voir l'expression assurée de Franck, il était sur la même longueur d'onde que moi, cette nuit on feuilletterai le livre en s'extasiant devant les images des fruits. Je me levais donc tandis que Franck était déjà à la porte aussi remonté qu'une pendule de ville.

    -«Allons nous préparer !»


Dernière édition par Rydd Steiner le Lun 12 Nov 2012 - 10:29, édité 2 fois
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    Franck et moi nous équipions dans l'armurerie du manoir avec les yeux pétillants. Je rêvais de mettre la main sur un livre de ce genre depuis des années. En réalité depuis l'année 1615 où Manfred m'avait emmené sur Little Garden afin de parfaire mon entrainement. Franck n'était pas encore là mais je l'avais vite renseigné sur ma vie et sur cette fameuse année sur little garden. De ce fait Franck rêvait de fruits du démon tout autant que moi. Il fallait dire que disposer de pouvoirs hors du commun était source de grandes conversations entre nous. Sur les blues les personnes disposant de fruits ne sont qu'une poignée alors en avoir un était synonyme de puissance. Mais Tigan nous avait également confié que sur grand line les détenteurs de fruits étaient bien plus nombreux...

    Nous nous étions donc équipé avec rapidité, Franck et moi portions des tenues discrètes et des cagoules préservant notre identité. On avait prit la direction de la salle de missions, une pièce large avec de nombreux plans nous permettant d'organiser toutes mes opérations sur les Blues. Franck partait rarement en mission avec moi, il était donc tout excité.

    -«Tu crois que Tigan va enfin vouloir que je t'accompagne dans tes missions ?»

    C'était une bonne question... Je m'étais demandé de nombreuses fois pourquoi Tigan ne voulait pas qu'il m'accompagne. N'y tenant plus je lui avais directement posé la question et j'avais eu une réponse, il était potentiellement le temps que j'en parle à Franck.

    -«Tu sais Manfred pense juste que tu vas me gêner... Il pense que mon habitude à travailler seul doit persister. Et au final je suis pas tout à fait contre, on a toujours combattu de manière isolée. Mais Tigan m'a dit qu'un jour, nos compétences pourraient se lier. J'imagine qu'il parle de Grand Line.»

    Franck hochait de la tête frénétiquement, contrairement à moi lui n'avait jamais mit le pied sur la route de tous les périls.

    -«J'imagine que là bas ça sera beaucoup plus complexe de survivre seul.»
    -«Quand je suis arrivé sur Little Garden, j'étais pas capable de vaincre ne serait ce que le plus faible des animaux de la jungle. Faut dire que c'était des coriaces mais quand même. J'imagine que sur Grand Line il doit y avoir pas mal de dangers de ce genre. Mais selon Manfred, le pire reste encore les autres individus. Les officiers de la marine sont plus puissants qu'ici, les pirates également... L'avantage c'est que les primes sont monumentales pour certains.»
    -«Et pourquoi tu n'es pas encore allé traquer des mecs sur Grand Line ?»
    -«Je te l'ai déjà expliqué des centaines de fois, je dois absolument régler le problème Finnegan avant de prendre le large. Il n'y a qu'à Saint Urea que je bénéficie d'une bonne immunité. Et j'ai dû travailler comme un forcené pour ça ! Bon allez ! La mission.»


    D'un geste net j'attrapais une carte du royaume et une carte de la bibliothèque. C'était précisément les plans d'architecte que Tigan avait dupliqué secrètement et à prix d'or. On voyait donc sur la première carte l'itinéraire le plus tranquille pour se rendre jusqu'au bâtiment tandis que sur la seconde carte l'on pouvait repérer tous les éléments importants de la bibliothèque, entrée et sorties, dispositions des salles...

    -«La sécurité est assez faible autour de la bibliothèque, je pense qu'on aura pas trop de mal à entrer. Je pense pas que beaucoup de personnes malavisées soient sur le coup. Faut dire que ce genre de livres c'est plutôt rare mais ça attire pas les imbéciles.

    Le problème c'est qu'on sait pas comment trouver l'ouvrage et je nous vois mal passer la soirée à chercher un livre. Faut absolument qu'on mette la main sur un membre du personnel pour qu'on puisse l'inviter à nous délivrer le livre.»

    Franck, l'air sévère, dégaina son fameux couteau et le fit tournoyer en tous sens.

    -«Niveau intimidation je m'en charge, encore que sans ta tenue rouge tu dois faire moins rire que d'habitude.»


    C'est vrai que Franck et son couteau étaient une très bonne solution pour mettre la pression au personnel de la bibliothèque. En effet j'avais pas réellement la même capacité que mon partenaire quand il s'agissait de persuasion silencieuse. En même temps le bougre avait vécu une bonne partie de sa vie dans les bas fonds où le seul moyen de survivre c'est par intimidation et meurtre, en conséquence il avait reçu un entrainement de premier choix. Je me faisais donc une joie de l'avoir à mes côtés pour forcer la main d'éventuels récalcitrants, puis il fallait avouer que c'était toujours un plaisir que de voir le couteau jouer de son instrument.

    -«Bon... Dans ce cas le plan est assez simple, on entre subrepticement dans la place. On trouve les responsables de la bibliothèque et on se fait conduire jusqu'au livre. Suite à cela on cherche une sortie quelconque et on rentre tranquillement.»

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    On avait donc rapidement levé le camp affublé de tenues noires très discrètes. L’examen minutieux des plans à notre disposition nous avait permis de tracer un itinéraire sécurisant jusqu’à la bibliothèque. Nous étions donc arrivé jusque là sans grand problème. Aussitôt à proximité de l’édifice j’invitais Franck à mettre sa cagoule et j’en fis de même. Devant nous se dressait la bibliothèque centrale de la marine de Saint Urea. Un édifice important d’une blancheur parfaite, devant celui-ci un petit contingent de soldats était présent pour assurer un semblant de sécurité. Car il faut l’avouer les bibliothèques, dussent-elles appartenir à la marine, sont rarement pillées. En conséquence il aurait été aisé pour nous d’entrer par la grande porte en enfonçant quelques crânes de marine. Mais la discrétion était de mise dans cette affaire car Manfred ne tolèrerai pas d’excès pour une simple mission de vol.

    Franck trépignait d’impatience à côté de moi mais parvint à se contenir. Nous nous dirigeâmes donc non pas vers l’entrée principale mais par une entrée dérobée qui servait à faire circuler les livres sans encombrer l’entrée de la bibliothèque. Cette porte était assez discrète et n’était discernable que si l’on connaissait réellement sa présence. Mais il faisait nuit et même après avoir consulté le plan, la découverte de la porte ne semblait pas une tâche si évidente. Par deux fois nous passâmes devant sans la voir et il fallut plusieurs minutes de tâtonnements pour finalement la découvrir. Je m’engouffrais alors avec célérité dans le bâtiment, Franck sur mes talons ; tellement sur mes talons qu’il donna du torse dans mon dos... La salle était sombre et mon acolyte affirma son mécontentement à ce sujet d’un grognement bien audible. Me retournant excédé par ses bruits de plus en plus puissants je lui distribua à la volée une succession de claques.

    CLAC CLAC CLAC CLAC !

    -«Je me tais ! Je me tais !»

    Les joues rosies cet imbécile boudait maintenant derrière mon dos comme un enfant de maternel. N’ayant pas le temps de me lancer dans des explications plus importantes, j’avançais dans la pénombre vers ce qui semblait un point de lumière. Après une quinzaine de pas j’aboutissais dans un couloir bien éclairé où s’amoncelait des livres dans tous les sens. Il y avait tellement d’ouvrages dans ce couloir qu’il semblait uniquement confectionné par ceux-ci. Le plafond fort heureusement n’était pas constitué de livres mais d’une fresque de très mauvais gout représentant les premiers rois de Saint Urea se battant contre des soldats en tenues noires.

    Sans attendre j’avançais dans ce couloir jusqu’à entendre des bruits très particuliers. L’on hurlait non loin et le tout semblait agrémenter de bruits de coups répétés. Derrière moi Franck semblait reconnaître ce bruit avec plus d’aisance, il hochait la tête de bas en haut d’un air spirituel. Devant mon visage circonspect il s’exprima d’une voix basse tout en ayant un air presque concupiscent…

    -«Héhéhé bagarre ! bagarre !»

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    Et il est vrai, en tendant davantage l’oreille je reconnaissais des bruits qui m’étaient familiers. En effet il semblait que l’on se bagarrait non loin. Ah ! Mais c’est qu’il était incroyable que d’autres voleurs viennent aujourd’hui. Sans plus attendre je m’élançais donc vers le bout du couloir qui se terminait en angle droit et qui permettait d’accéder à ce qui ne pouvait être que la salle principale de la bibliothèque. Mais ce que je vis alors était plus que stupéfiant et Franck également c’était arrêté à l’entrée de la salle et la regardait avec une mine béate de surprise mêlée d’admiration.

    La salle était très grande et haute de plafond. Circulaire elle disposait de quatre entrées équidistantes. Le plus choquant n’était pas réellement la taille ni même la forme de cette salle mais bien son arrangement. Aucune étagère dans cette bibliothèque mais que des livres, des livres superposés les uns aux autres dans un équilibre parfait. Et ces livres avaient été placés ingénieusement de telle sorte que toute la salle était entourée de gradins constitués d’ouvrages ! Au centre de la salle un ring de boxe exclusivement constitué de livres avait été installé. Des spécialistes de combat n’auraient pas créé une salle aussi splendide avec des matériaux normaux. Et au centre du ring, deux hommes en chemises se battaient, ils se rendaient coups pour coups. Mais ils ne semblaient aucunement ennemis, ils souriaient entre deux coups et crachaient presque amoureusement du sang sur les couvertures des livres constituant le sol du ring. Soudain une cloche sonna et les deux hommes se stoppèrent net. J’étais toujours à l’entrée de la salle médusé par une telle installation. Les deux boxeurs se retournèrent alors vers moi et semblèrent surpris de me voir. L’un d’eux s’adressa à moi d’une voix étonnamment précieuse.

    -«Tiens donc ? Comment êtes vous arrivés par cette entrée, c’est l’accès du stock ici ? Vous savez que la bibliothèque est fermée ?»

    L’homme avait la chemise à moitié ouverte et frottait ses mains ankylosées. Il semblait moins choqué de la présence inopinée de notre présence que je ne l’étais moi même devant un tel spectacle. Je décidais tout de même de lui répondre.

    -«Nous venons chercher un livre.»

    Le second combattant en chemise prit alors la parole.

    -«J’imagine que compte tenue de l’heure tardive et de vos cagoules, vous n’êtes pas réellement là pour réaliser un emprunt administratif en bonne forme ?»

    -«Non ! Alors filez nous ce livre »

    L’un des boxeurs afficha un air moqueur.

    -«Sinon quoi ? »
    -«On vous explose la tête !»
    -«Oui bien et après ?»
    -«On chope cette saloperie de bouquin ! »
    -«Vous savez où chercher j’espère ?»
    -« … … … Ouais je vois où vous voulez en venir… … … »
    -« Imbécile… »
    -« Qui tu traites d’imbécile !? »
    -«Personne imbécile.»
    -« Ah… OK »
    Quelques secondes suffirent pourtant à ce bon vieux Franck pour comprendre que je me foutais royalement de sa poire. Aussi revint il à la charge. « HEEYYYYYY ! Ry… »
    -«TAIS TOI ! »

    Les deux bibliothécaires assistaient à notre échange d’un air curieux. Puis l’un d’eux repris la parole.

    -« A ce compte là si vous voulez le livre, une seule solution… Va falloir boxer avec nous ! A la loyale avec des rounds de trois minutes. »

    Alors qu’on devait partir rapidement de la zone voilà qu’on était invité à faire des heures supplémentaires sur place. Typiquement le genre de situations incontrôlables dont je raffolais mais le pire c’est qu’au final on n’avait aucune certitude d’obtenir ce fameux ouvrage. Mais n’ayant pas trop le choix… Je m’avançais tout en faisant signe à Franck d’attendre là. Il préférait jouer du couteau que de se lancer dans des affaires à mains nues alors autant me faire moi même ce combat.

    -«D’accord mais vous deux en même temps, qu’on finisse ça vite.»
    -« T’es pas un peureux toi, on va te calmer vite fait… Moi c’est Gatto, Arturo Gatto et lui c’est Frazio, Joe Frazio. Je suis spécialiste de la boxe poing et Joe de la boxe pied poing. J’annonce… Tu vas ramasser sévère champion.»


    Les petites intimidations de début de combat, j’avais l’habitude. On commence à se la jouer loubard mais au final ces loulous finissent irrémédiablement la tête par terre en implorant la pitié, le pardon… Bref, je préférais passer le couplet pour m’y mettre de suite. Heureusement les deux gaillards semblaient dans la même optique, ils sautèrent sur le ring avec enthousiasme et attendirent dans une posture défensive. Franck fit tinter la cloche à l’aide de la lame de son couteau.

    Sans attendre les deux gaillards me fondirent dessus comme des fauves. L’un d’eux, effectivement, m’attaqua avec les pieds tandis que l’autre m’attaqua avec les poings. Les bougres étaient bien coordonnés et je fus fauché dans la seconde m’étalant sur le ring comme une serpillère.

    -«K.O ! Tu l’aura pas comme ça ton bouquin !»

    Pas décidé à me laisser abattre je me redresse et je me relance. J’attaque le boxeur traditionnel avec mes poings mais le gaillard contre parfaitement avec sa garde solide. Derrière je me prends deux directs sournois qui me font reculer. Ni une ni deux le second larron me balance un coup de pied retourné d’exception qui me refait valdinguer dans les grandes largeurs.
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    -«HAHAHA ! T’es mauvais.»

    Evidemment Franck n’en rate pas une s’agissant de me prendre pour un con. Je descends donc du ring pour lui laisser la place. Tâche inutile il se prit une correction d’aussi bonne qualité que la mienne. Cela dura longtemps, le lascar étant du genre opiniâtre. Il chuta une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit bref ! Il tomba un nombre incalculable de fois, se relevant inlassablement. Je commençais même à somnoler à force de le voir ainsi se prendre dérouillée sur dérouillée. Mais il finit bientôt par perdre patience.

    -«VOUS ME GONFLEZ LES LOPETTES !»

    Et voilà ! Forcément le voilà qu’il sortait son couteau. Du coup je m’attelle à sortir mon sabre, de toute façon ne pouvant les battre à la loyale autant se les faire. Si on a pas le livre on aura au moins passé nos nerfs sur ses imbéciles. Et ils le méritaient vraiment ses enfants de salauds. Nous voilà donc commençant à courir vers eux avec, il faut l’avouer, une sombre envie de meurtre. Mais voilà qu'ils se mettent à courir dans les gradins. Il est vrai qu’un boxeur intelligent ne se laisserait pas entrainer dans un combat à l’épée, pas bête la mouche…

    Et nous voilà qui grimpons, encore et encore sur de nombreux livres constituant les tribunes. Les livres superposés glissent assez souvent ce qui fait que mon menton mange régulièrement la rangée de bouquins du dessus. A mes côtés Franck grogne, quasi certain qu’il prend le même tarif. Par contre nos deux cibles semblent virevolter sur ses satanés livres. Ils rient à gorge déployée mais on arrive bientôt à la fin du voyage plus moyen de grimper bien haut. Sauf que voilà qu'assaillants on devient assiégés. Les deux gugusses commencent à pousser les livres en dessous d’eux. Et c’est l’avalanche version papier et carton. Nous voilà emporté dans un tas de livre direction le sol. J’essaie de nager dans cette « mer » de livres tout en ne perdant pas des yeux mes cibles. Ceux-ci en mecs pas si malins que ça viennent de se rendre compte qu’en poussant les rangées inférieures, les rangées supérieures ne sont plus soutenues. Et voilà qu’eux aussi dégringolent, si vite à dire vrai qu’il passe devant nous pour finir leur chute pile au centre du ring encombré dorénavant par des ouvrages. Finalement je chute lourdement non loin d’eux tandis que Franck semble se faire engloutir par un groupe de bouquins sur la cuisine de West Blue « La cuisine de Mémé, l’essentiel en sept volumes ».

    Pas le temps d’être sur pied que les deux enfoirés prennent déjà le large. Franck à côté complètement à bout se relève et commence à tourner en rond tout en leur lançant des ouvrages. Mais il n’arrive pas à les rattraper… Eux, évitaient habilement les ouvrages tout en y allant de petits commentaires.

    -« Ola doucement avec l’encyclopédie des nouveaux bipèdes du Shin Sekai !!! »
    -« Du calmeeeee avec l’ouvrage de Liuldo sur le mythe des vaches bleues de l’ancien temps ! Tu l’as lu d’ailleurs ? »
    -«Pas encore non »
    -« RAAAAAAAAH ARRETEZ VOUS FUMIERS »

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    Et il envoya encore une pluie de livre.

    -« Aaa la thèse de Peona sur la résistance de la salade aux intempéries de Grand Line ! »
    -«Ouuuu et là, magnifique roman le rose foncé et le gris clair ! Chef d’œuvre de Stindoul !»


    Personnellement j’en avais plus qu’assez. Drapeau blanc, rideau. On avait autant de chance d’avoir ce livre que de raser marie joa avant le petit déjeuner. Franck d’ailleurs commence à s’essouffler. Il s’arrêta bientôt et je l’invitais à me rejoindre, on rassembla nos affaires et on commença à reprendre le chemin par lequel on était venu. Arturo et Joe nous faisaient des signes moqueurs de la main tout en veillant à rester à bonne distance. Quelle saloperie de mission… On allait bientôt atteindre le couloir par lequel nous étions arrivé lorsque Franck donna un furieux coup de couteau dans un livre. Derrière nous ce fut le plus magistral hoquet de terreur que je n’avais jamais entendu. Je me retournais donc les yeux écarquillés. Les deux boxeurs étaient pales comme des linges.

    -« Mais ça change la donne cette affaire »

    Franck ne semblait pas avoir compris mais je ne disais rien. Je devais d’abord vérifier ma théorie. Voilà donc que je prends mon sabre et que je commence à tailler quelques livres à l’aveuglette.

    -« OOOOOOOooooooooOOOOOOOooOOOooooooooooOoOOOOO cCAlMe AvEc Les LivRes !!! »

    AAAAAh joie ! Ô allégresse ! Quelle béatitude, quel sentiment que d’entendre ces cons hurler de terreur et tomber à genou.

    -«Et bien voilà ! Donner nous le livre OU JE COUPE TOUTE LA BIBLIOTHEQUE ! »
    -« D’accord, d'accord ! »


    En voyant les deux gaillards circonspects je me remis à trancher dans les livres ignorant un temps les jérémiades en toile de fond. Je redonnais un coup d’œil de la tête mais ils ne semblaient toujours pas disposer à m’apporter ce foutu livre. Alors je repris mon travail de sabotage avec minutie et une certaine joie. J’entendais bien quelques mots à travers les sanglots mais je n’y faisais guère attention.

    -« Apportez moi ce livre ! » Hurlais je à la mort « Rapportez le sur un plateau misérables faquins ! » M’emportais je dans un élan de poétique qui me prenait parfois.

    Soudain Franck me stoppa net en m’attrapant le poignet.

    -« ILS NE SAVENT PAS QUEL LIVRE ON VEUT FOUTREDIEU DE CON ! »

    … … … … … … … Je fis comme si de rien étais et repris une contenance calme avant de parler.

    -« Juste »


    Franck me donna un coup du tranchant de la main sur la tête tout en hurlant.

    -« NE PREND PAS CET AIR SERIEUX ! »
    -« On voudrait le livre qui recense les fruits du démon de type logia. »


    Les deux hommes écarquillèrent des yeux et firent mine de refuser, je commençais donc déjà a levé mon sabre mais ils s’effondrèrent aussitôt. Joe se dirigea mollement vers un coin de la pièce et extirpa un livre de l’amas. Une fois en ma possession il s’agissait bien du bon livre, par quel prodige avait il pu le trouver si aisément dans ce capharnaüm ? Aucune idée. Nous décidâmes de repartir assez vite bien que Franck distribua encore quelques coups de couteau assassins dans des livres sous les agréables sanglots des deux débiles. Et nous repartîmes.

    Arrivé à l’hôtel de Manfred, il nous interrogea sur notre mission. Voyant le livre il nous demanda si la tâche fut aisée. Renfrogné je me suis contenté d’un bref oui de la tête avant de me diriger vers la cuisine. Sur le trajet je croisais le majordome qui me confiait qu’un match de boxe avait lieu demain et qu’il avait des places pour moi. Trois claques le remirent d’aplomb… De la boxe… Discipline de cons !
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