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Se jeter dans la Gueule du Squale



Enfin. La "Gueule de Requin". Juste là sous mon regard acéré. Tant de distance pour arriver enfin à cette si importante étape de notre périple. Trop d'îles sans challenge pour des chasseurs comme nous. Trop de menu fretin sans intérêt sur notre route. Mais ça, c'est fini. Du bout de ma lunette, elle me fait face, terrible et si belle à la fois, m'exhibant ses pics et ses rocs avec une agressivité non camouflée. Ahahah que j'aime cette vision d'horreur ! Tous ces cannons, tous ces escarpements ! Une vraie place forte à la réputation d’invincibilité. Et ni la pluie battante, ni la froid mordant du vent ne sauront effacer le sourire de pure malveillance qui s'est ancré sur mon visage buriné. Huhuhu. Un défi à la hauteur de notre force et de notre réputation. Enfin.

Finalement, je me détourne de mes sombres plans pour me diriger à nouveau dans la salle de briefing de l'armada du Contre-Amiral KandyZiva, afin de clore les réflexions qui s'y tiennent depuis plusieurs heures. Une place forte de cette taille, même les SW et leurs exploits sur les Allods ne seraient en venir à bout seuls. Il nous faut du soutient... Et je l'ai trouvé sans aucun problème en cette si charmante et caractérielle Contre-Amiral, huhuhu. Il faut bien dire que ça n'a pas été difficile de la convaincre de participer à l'assaut. Elle a beau se méfier comme de la peste de notre équipage, elle sait parfaitement qu'elle aura rarement des occasions comme celle que j'lui propose pour laver l'affront que l' "Amiral" Maurice lui fait tous les matins. Et bien qu'elle me haïsse probablement, elle n'a pu que se soumettre au plan imposé. Bon, j'dois bien avouer que ça n'a pas été si évident qu'ça... Bordel qu'elle chieuse de caractérielle de mes trois couilles ! Mais bon, quelques heures plus tard on a fini par mettre nos fiertés de côté et par faire semblant de se considérer en égaux. Semblant, on est bien d'accords. Elle n'est pas une Sea Wolf après tout...


Quelques dernières paroles échangées pour confirmer certains détails, quelques insultes et jurons pour la forme, nous sommes final'ment d'accords. Le plan est simple par ailleurs : Les SW s'infiltreront par divers moyens dans la place, afin de saper le plus gros des défenses ennemies dans une série d'actions bien coordonnées. Pour ce genre de coups, mes hommes sont les rois huhuhu, ils vont enfin pouvoir faire étalage de tout leur savoir, huhuhu. Pendant ce temps, Kandy-"Raton" lancera toute sa flotte à l'attaque de l'île. Au dernier moment, lorsque les révolutionnaires seront sûr de leur invincibilité, nous autres fiers SW devront mettre hors de combat ce fameux Chuck et son damné bouclier. L'assaut pourra alors se poursuivre sur sa lancée, balayant les défenseurs pris au dépourvu. Simple, et efficace. Nom de code : XIII. Heure du début de l'attaque fictive : 22h. Heure prévue de la chute du bouclier et début de véritable assaut : 22h30. Mise à mort de la plus grosse concentration de révolutionnaire de la voie ? Toute la nuit, huhuhu.

- Contre-Amiral Arashibourei !
- Hum ? Qu'est-c'que vous m'voulez encore, Contre-Amiral ?
- J'ajoute une condition à notre opération.
- Hum ?
- Je veux qu'un de mes hommes accompagne vos troupes lors de l'infiltration. Simple question de coordination.

Mouais... et mon cul, c'est du hareng ? Tu veux garder un œil sur moi vieille teigne ? Bah, rien à cirer. Si t'as envie qu'un d'tes gars crève en essayant d'nous suivre, tant pis pour lui. Mais qu'il nous fasse repéré et là c'est toi que j'viendrais dérouiller ma belle. Bref, va pour ton gus. Elle me l'présente, un grand gars efflanqué, de belle stature mais le regard encore un peu jeune à mon gout. Il a pas les yeux d'un tueur, ça s'sent. Je l'snobe sans pitié. On est pas encore du même monde, et son grade est trop faible pour qu'je m'embarrasse de politesses. Un unique geste qui l'invite à suivre mes pas rapides donc, et je m'tire sans un mot. On s'reverra au pied d'un drapeau d'la mouette cocotte, sur la Gueule de Requin, huhuhu.




Dans les couloirs, une fois éloigné de sa supérieur, j'entame une conversation aussi courte qu'à sens unique, histoire de poser les bases avec ce sergent Argos.

- Bon gamin, j'sais pas qui t'es ni c'que tu lui as fait pour mériter qu'elle te sacrifie comme ça, mais t'as intérêt à pas trainer. Tu vas t'coller aux basques d'un d'mes officiers, et tu lui lâches pas la grappe d'une semelle. Jt'e laisse choisir lequel. Vu ?

Simple et concis mon p'tit accueil, comme je les aime. Je trace ainsi ma route sans attendre de réponse, pour qu'il comprenne que sous mes ordres il n'y a pas à discuter. C'est pas un Sea Wolf, alors autant dire que ça vie n'a pas plus d’attrait à mes yeux qu'une moule au soleil. Très vite, je déboule donc sur le ponton où m'attend mon cher Fenris et mon équipage de loups hargneux. Quand je monte à bords, je peux sentir leur excitation débordante... Ils ont flairé l'odeur du révo... l'odeur de leur proie. Des semaines qu'on attendait cette occasion. Ils vont pas être déçu, huhuhu. Car déjà prêts à planter leurs crocs, ils ont faim. Je me dresse alors sur le gaillard arrière, avant de m'adresser à eux, les yeux flamboyant et un sourire mauvais déchirant mon visage. Ma voix tonne au milieu de la tempête qui fait rage dehors, couvrant presque le tumulte du vent et de l'orage. Moi aussi la chaleur de l'adrénaline a déjà commencé à m'étreindre, et ça doit se sentir.


Écoutez-moi bien mes loups !
Notre plan a été accepté. Alors préparez-vous selon les instructions établies.
Je veux tous l'monde d'attaque d'ici cinq minutes. Exécution !


Ce soir...On chasse du mouton !

Houria !

Hurle un équipage survolté !
Huhuhu, braves petits...



Dernière édition par Toji Arashibourei le Ven 10 Aoû 2012 - 17:34, édité 1 fois
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    Je devais m’avouer que je n’avais peut-être pas assez réfléchi en insistant pour m’engager dans la nouvelle garnison qui devait arriver à la Gueule de Requin, il s’agissait tout de même d’un endroit où il ne faisait pas bon d’être Marine. Surtout que ce foutu bouclier était une belle pourriture pour nous, j’avais été rapidement briefé par un quelconque lieutenant qui semblait avoir vécu les douze précédents combats qu’avaient perdus la Contre Amirale de la base. Mon sourcil s’était haussé à l’énoncé de tant de batailles perdues. Tout à coup, je comprenais pourquoi il y avait tant de Marins qui étaient si constamment appelés à relever les blessés. Après tout, ici, pour être un vrai vétéran, cela semblait pouvoir prendre trois semaines tout au plus, vu le plaisir assez répétitif qu’elle développait à se prendre des dérouillées.

    Lorsqu’elle m’avait briefé elle-même sur ses idées plutôt sanglante et sa rage peu raisonnable, je n’ai guère pu retenir ma langue, bien qu’elle fût plus gradée que moi et que mes propos frôlaient l’insubordination, j’ai tout de même tenté de lui instiller l’idée que les choix qu’elle faisait n’étaient peut-être pas les bons. Non, en réalité, je lui ai balancé mon point de vue en pleine figure. Je la trouvais beaucoup trop impatiente, trop expéditive et surtout à court d’idée pour faire un assaut. Elle risquait sa vie ainsi que celles de ses hommes de manière inconsciente, bien que je devais m’avouer que je me souciais fort peu que son cul peu gracieux en prenne pour son grade plutôt élevé ! Dès notre première confrontation, j’en récoltais un œil au beurre noir qui me saisit, me remettant plutôt à ma place, mais qui ne faisait que confirmer ce que je pensais. Cette Contre-Amiral n’était jamais qu’une bourrine sans cervelle, raison sans doute pour laquelle cet Amiral Maurice pouvait se piquer de ridiculiser l’image de la marine.

    Quelques jours après mon arrivée, mes idéaux plutôt pacifiques en avaient pris un coup, en effet, ici, dans cette situation, il fallait prendre le problème par la racine. Mon esprit pratique de sergent d’élite me guidait clairement sur les voies de la destruction, mais je ne pouvais refouler mes principes aussi facilement, et je planchais plus d’une heure sur une possibilité moins sanglante à entreprendre. Je proposais plusieurs plans, qui furent balayés par Kandy Ziva en même temps que moi par un autre coup de poing rageur qui me fit d’autant plus ressembler à un Panda.

    Le jour où cet équipage débarqua dans notre zone, je ne savais guère dire si je pouvais m’avouer heureux de croiser ces hommes et femmes si réputés. Certes, tout le monde connaissait dans la Marine les Sea Wolfs, on n’en disait pas que du bien, et c’est peu dire, mais ils étaient clairement performant, bien que trop violent à mon goût. Pourtant, je me trouvais parmi les hommes triés sur le volet pour écouter le plan du Contre-Amiral Toji Arashibourei. Je sentais tout de même le coup fourré de la part de ma supérieure, pourtant, le plan qu’il proposait, bien que simple, était une option pouvant fonctionner, surtout si les Sea Wolfs étaient à la hauteur de leur réputation, en tout cas, ce mec en imposait. Malgré ça, Kandy Ziva ne se laissait pas marcher sur les pieds par l’homme poisson face auquel je me sentais petit, bien que ma taille faisait que je ne devais pas me sentir si …enfant, face à son regard qui ne se porta pourtant jamais sur moi. Ce mec en imposait, il était né pour diriger, mais aussi pour tuer, une aura malsaine se dégageait de lui, je n’appréciais guère être dans la même pièce que cet …animal ? Oui, sans doute était-il dicté par ses émotions, dirigé telle une bête par sa folie sanguinaire. Ou alors j’exagérais quelque peu.

    Jusqu’à présent, la sueur froide qui coulait le long de ma colonne n’était pas justifiée, mais lorsque les derniers mots furent échangés, je devins blanc comme un linge … Kandy Ziva me croisa, me jetant un regard moqueur et me lançant quelques mots discrets à mon oreille.

    « Barbare décérébrée c’est comme ça que tu m’as qualifié c’est ça ? Haha, bon amusement. »

    Je dus me retenir pour fermer ma gueule et je me dirigeais donc vers mon nouveau supérieur temporairement, il me toisa un instant, et se détourna de moi comme si j’étais une merde sous sa semelle particulièrement persistante. Je ne sais guère ce qu’il vit dans mes yeux, mais je n’étais pas à la hauteur de ses attentes, et d’ailleurs, je n’en avais cure. Je le suivais et hochait misérablement la tête lorsqu’il me donna ses ordres, la mise en bouche n’était pas très savoureuse je devais dire. Lorsque je montais sur le pont à la suite de Toji mes épaules étaient basses, je devais sans doute sembler faire vingt centimètres de moins que ce que je mesurais en vérité. Levant la tête vers les officiers, je remarquais une femme qui à mon souvenir faisait aussi partie de la marine d’élite, j’en avais entendu parler et sa description étaient plutôt exact, elle n’était pas mal. Là comme ça, je me souvenais juste qu’elle se nommait Rachel, ou quelque chose comme ça, sinon, tous étaient réputés chez les marins, je ne savais guère vers où me diriger. Puis je me souvenais du regard dégoûté qu'il avait jeté et je pris place non loin de lui, soufflant quelque mot avec un sourire en coin.

    « Autant apprendre la vie auprès du plus gros morceau. »

    Je ne savais guère dans quoi je me lançais, mais j'y allais tête baissée, comme quand j'étais monté sur ce foutu bateau pour rejoindre la garnison de la Gueule de Requin. Mais la présence de cet homme poisson m'intéressait, il en imposait, et cela me plaisait, je ne pourrais guère dire qu'il s'agissait d'un modèle pour moi, mais je voulais au moins tenter de lui coller les basques autant que possible. Après tout, j'étais là pour ça non ? Pour la coordination.

    Regardant autour de moi, je trouvais plutôt l’équipage assez excités, en effet, Kandy Ziva aurait presque pu apparaître comme une enfant de chœur par rapport à beaucoup ici, pourtant, je sentais le frétillement de la gâchette me tirailler les doigts, sensation qui était assez peu courante pour moi. Lorsqu’ils hurlèrent, je sentis comme mon cœur faire un bond, un sourire en coin apparut sur mon visage … Enfaîte, j’allais peut-être en retirer quelque chose de cette escarmouche !


      Dans le mess des officiers l'ambiance est tendue. Au milieu de la pièce est étalée la carte que Toji a récupéré chez la Contre Amiral. Un plan on ne peut plus détaillée de la gueule de requin et de toutes les saloperies qu'elles recèle. Le rocher en forme de poisson titanesque, d'un coté la gueule ses chantiers et son arsenal, sa porte immense couvert par d'énormes pièces d'artilleries. De l'autre Novograd, une ville construite sur toute la dorsale du requin et abritant un port dans l'abri de sa nageoire caudale. Un port plein de bateaux pirates que les révos abritent tant qu'ils luttent contre l'ennemi commun.

      La carte est épinglée à la table par une série de couteaux, un sur chacun des objectifs attribués aux Sea Wolfs. La flotte de Novograd, Les canons de la gueule, le centre de commande de la porte... Et bien sur le gros du boulot, le bouclier lui même. Mais pour un assaut optimum il faut s'occuper de tous. Et simultanément.

      Et c'est précisément pour ça que la tension est si forte dans la pièce, à cause de ça et du mouchard que Toji a rapporté du bateau. Argos. Qui tente pour l'instant de se faire discret dans un coin de la pièce et qui observe avec attention comment se passe les réunions d'état major des Sea Wolfs. Prend en de la graine gamin...

      Sur un signe de tête du pingouin nommé comme d'habitude arbitre, Rachel, Lin, Ryuuku et Red se rapprochent de la table. Les regards sont durs, les sourcils froncés, les mâchoires serrés. Tout le monde tend un poing fermé au dessus de la carte.

      -Piou ! (Attention ) PIOU ! (Maintenant !)

      Et comme un seul homme, les quatre officiers lèvent à trois reprises le poing en déclamant d'une voix forte les paroles rituelles avant d'abattre le symbole qu'ils ont choisis.

      -Pierre, Papier, Ciseaux, Lézard, Toji !
      -Toji !
      -Toji !
      -Toji !
      -Papier !

      Dans la salle les hommes sont partagés entre la stupeur, l'indignation et l'admiration la plus totale devant la rouerie du Lieutenant qui vient de piétiner allégrement une tradition aussi vieille que le Fenrir qui veut qu'un Sea Wolf choisisse toujours de sortir Toji au premier tour.

      -Toji casse les ciseaux, vaporise la pierre, mais est discrédité par le papier.... Désolé hein, mais je crois que j'ai gagné...(Red affiche un sourire mesquin et satisfait) Je vais prendre... Celui la. (D'un geste vif il rafle le couteau planté sur la zone portuaire de Novograd) Et c'est pas la peine de me regarder comme ça. Vous jouez toujours Toji en premier, c'est pas très malin. Alors, faut pas jouer les mauvais perdants...

      Prenant bien soin de ne pas tourner le dos à ses collègues, en particulier Lin qui fulmine déjà et le regarde en grinçant des dents l'air furax, Red se décale rapidement jusqu'à la porte.

      -Bon... Ben je vais y aller hein, j’emmène le pingouin avec moi et le dernier arrivé au cocon du commandant paye sa tournée ! Bonne chance...

        Passons donc les fioritures de tout ce que Rachel avait du faire pour regagner le Fenrir. Les lieues à la nage n'avaient pas été de tout repos. Heureusement que Ryuuku avait bien accepté de transporter les toises d'écailles de monstre marin. Passons également les détails quant à son entrevue avec le Contre-Amiral Arashibourei, ceci est une autre histoire. Oublions aussi tout ce qui a trait à son travail de bosco et passons également sous silence ses cris répétés et ses ordres de manœuvre. Tout en prenant bien soin de ne plus donner d'ordres à Lin. Une fois avait suffi. Tout comme elle avait appris à ne pas contredire Toji. Non pas que ce fusse une idée fatale, mais faute est de nier qu'elle l'emportait au bras de fer contre lui. Son test comportait maintenant la mention « REFUSE ». Tant pis. Il n'était pas du genre à jouer à la pêche au gros, le tonton. Enfin, en tant qu'appât peut-être, mais pas en tant que gros poisson.

        Donc, une fois tout ceci mis sous silence, on peut s'occuper du temps mort durant lequel Toji et l'Amirale sur place parlèrent plan de bataille et bravades à demi mots à peine voilés, jusqu'à un accord commun. Où les deux partis avaient dû faire des concessions. Du côté des marines locaux, c'était de se soumettre à la volonté des SW. Du côté des SW, c'était de prendre à bord un observateur. Et quand il monta à bord pour la première fois, dans l'ombre de Toji, leurs regards s'étaient croisés. S'il se sentait un peu différent au milieu de toutes ces brutes, elle-même se sentait un peu à part dans sa manière d'appréhender les choses... Elle le lut dans son regard, et peut-être y décela une part d'elle-même... Non. Oublions ça. Elle se posta aussi droite que les autres, écouta le maître à bord, le seul, l'unique, mais ne hurla pas avec eux. Pourtant, le sourire en coin de « l’œil de la marine », ça, elle le vit distinctement.

        *****


        Plus tard, dans la salle des cartes, Rachel se fit entuber en beauté. Non pas qu'elle suivait scrupuleusement cette règle tacite de jouer Toji au premier tour. Non, en fait, elle connaissait le janken... mais la version SW... dans le doute, elle avait joué Toji qu'elle pensait le plus fort. Erreur tactique... Abasourdie comme les autres, elle regarda Red sortir en douce. Il y eut un silence pesant une fois qu'il eut disparu avec le pingouin. La porte était déjà fusillée par des regards mauvais. En particulier celui de Lin. Et il suffisait de la voir pour comprendre pourquoi le médecin était sorti à reculons. Quelle ambiance !

        Rachel éclata de rire.

        Pour aucune raison apparente. Elle rit aux éclats devant les mines atterrées de l'aigle et de la tigresse. Non, elle ne se moquait pas, mais ça pouvait facilement être pris comme tel. Mais comme elle ne pouvait pas se contrôler, elle mit fin à ce nouveau duel de regard en reprenant sa respiration. Pire, elle prit le temps d'essuyer une larme qui perlait à ses yeux.

      -Ok. Un point pour lui. Bon, je choisis ensuite. Pourquoi moi ? Parce que je prends le nouveau avec moi. (elle fit signe à Argos planqué dans un coin de la salle, aussi abasourdi qu'il devait l'être). Ça me donne bien le droit de choisir en première, non ? Allez, je prends les canons dans les yeux. Et puis je suis sûre que tu seras heureuse de t'occuper de l'arsenal, Lin. Ryuuku, bon vent !

        Et avant qu'un marteau ne vienne s'écraser sur le haut de son crâne ou qu'une serre acérée ne vienne lui lacérer le dos, elle saisit « monsieur l'escargophone » par le col et l'entraîna dehors sans se soucier de ses protestations. Mais ne vous en faîtes pas, les cornes de diable sur sa tête n'étaient (pas) qu'une illusion. La grande question, maintenant, serait comment accéder à la gueule de requin. Elle coula un regard en douce au garçon qui la suivrait jusqu'en enfer.

      -Canon-man, ça te dit quelque chose ?
      • https://www.onepiece-requiem.net/t889-fiche-de-rachel-100
      • https://www.onepiece-requiem.net/t816-rachel-la-grande-faucheuse#8700
      Quelle matinée ! Après avoir dormi pendant la moitié de la journée, Ryuuku entendit Toji parler de mouton. Très simple, il comprit tout de suite que l'assaut allait bientôt être lancé, et que la sieste était terminée. Le voyeur s'habilla en vitesse, mis un simple t-shirt et un pantalon de couloir noir. C'est toujours plus furtif, en plus facile en vol pensait-il. Jusqu'à ce qu'il ouvre la porte de sa cabine, et découvre que le temps de dehors n'était pas spécialement propice. C'était presque la tempête, beaucoup de vent et de l'orage, ça allait être vachement pratique pour voler ça, heureusement, Ryu a quelques tours dans son sac.

      Tout les "boss" se rassemblaient comme à l'habitude dans la cabine "des choix de ce que l'on va faire". Ryuk, prenant la veste d'un petit officier, les suivit. Une carte sur la table montrait clairement les objectifs. Jetant un regard circulaire à la pièce, notre lieutenant d'élite vit tout de suite ce petit nouveau. Sûrement un mouchard de la Marine, à qui il ne fallait pas prêter vraiment d'importance, qui ne ferait pas long feu. Il était à côté de Rachel, sûrement avait il été affilié à elle.

      Pendant que l'voyeur pensait à tout ça, le pingouin avait fait le décompte. Tiens, il faudrait que j'en parle à..
      -Pierre, Papier, Ciseaux, Lézard, Toji !
      -Toji !
      -Toji !
      -Toji !
      -Papier !

      Et merde ! Il s'en voulait, il voulait dire lézard, mais du fait qu'il pensait à Toji, il n'avait pas pu se concentrer. Ryuuku n'avait pas bien écouté, toujours dans ses pensées, mais vit que Red s'en allait, et de la tension avait été "rajoutée" dans la pièce. Ensuite, Rachel décida de passer en deuxième, et s'en alla ensuite avec le nouveau. Ryuuku ne se ferait pas avoir et ne serait pas le dernier, d'un coup il parla comme s'il s'adressait à une assemblée entière (sauf qu'il n'y avait plus que Lin) :
      -Popop ! Je ne serai pas le dernier, je vais m'occuper de cette salle de contrôle, j'ai bien des petites idées.

      Fier de son petit speech, Ryuuku sortir à son tour. Remplis de fierté, il décida de prendre son envol desuite, sous les yeux des officiers qui le regardaient sortir.

      -Allez, c'est parti !

      Ryuuku prit son envol, mais pas aussi bien qu'il le voulait, il avait oublié qu'il n'avait plus son fruit du démon.. Et se ramassa lamentablement sur une des petites chaloupes du navire. Le voyeur décieda de faire comme si de rien n'était, et commença à ramer dans la direction opposée qu'avait pris quelques autres de ses coéquipiers... L'aventure pouvait recommencer !

      • https://www.onepiece-requiem.net/t146-ryuuku-no-fiche
      • https://www.onepiece-requiem.net/t99-rp-donwload-100-100-ryuuku-gakuen
      Le Fenrir était enfin arrivé à Gueule de Requin, enfin pas totalement étant donné que l'île n'était pas sous le contrôle du poing écrasant de la justice. Ce qui n'allait pas tarder avec l'arrivé des Sea Wolves, Inocent Island, les Allods et les autres petites escales n'étaient que des tramplins de popularité pour l'équipages des loups qui ramenait l'ordre partout où ils passaient et aujourd'hui ils allaient réalisés en quelques heures ce qu'une incompétente de Contre-Amirale n'a pu faire en deux ans.
      Ça c'était ce que pensait la rouquine alors qu'elle se mettait au point avec le restes des officiers dans la salle de briefing, une carte, des points stratégiques, un plan à mettre au point, des rôles à distribuer, bref la grande classe.
      Faut rester réaliste, Lin s'en foutait en soit du plan, à partir du moment où Toji avait déclarer la chasse au moutons ouverte il était claire que ça allait pas faire dans la dentelle. Aussi jeta-t'elle son dévolue sur le port premièrement, avant que selon la traditions les officiers se distribuent les lieux aux Janken-SW et toujours selon le rite consacré chacun des officiers jouait Toji au premier tours... enfin normalement.


      *Putain l'en.....*

      Red avait bafouer toute les traditions en jouant papier, l'ennemi mortel du capitaine et de ce fait avait doublé tous ses collègues en prenant le port, alors qu'il partait, faisant le malin, sans se retourner cependant.

      - Ouai, baisse la tête et casse toi avec ton volatile !

      Rachel éclata alors de rire, bien entendu la rouquine le prit pour elle.

      *Putain....*

      Ensuite elle choisie de son propre chef en second, s'offrant le luxe de prendre l'esclave gratuit fournie par l'allié des SW. Ah oui, le gamin, il était là en tant qu'observateur au service des marins locaux apparement, ce n'était pas le fait que Rachel veuille s'en occuper qui génait la tigresse après tout, il valait mieu pas qu'un officiel hors de l'équipage voit la jeune femme en action... non ce qui soulait présentement Lin c'était le comportement de Rachel.

      *Mais quelle salope !*

      Plus les jours passaient moins elle supportait Rachel, elle montrait son vrai visage et la commandante n'aimait pas ça, elle n'était pas net cette fille se disait-elle. Mais pas le temps de rager sur la gothique, Ryuuku saisit l'opportunité pour taxer un lieu de plus avant de s'enfuir comme un lache.

      - ÇA ME SOULE ! DIRECTION L'ARSENAL !

      Déclama t'elle avant de repartire dans sa cabine se préparer, claquant la porte avec force en sortant de la pièce. Dans sa cabine elle fut brêve, équipant ses marteaux comme d'habitude, prenant soins de vérifier leurs bon état comme d'habitude également il ne fallait pas tarder à partir, la gloire n'attend pas et puis... la rage accumulée pour des bétises tels que le comportement de Rachel allait enfin pouvoir servir, Ayzami Lin allait se déchainer !

      *Bon maintenant faut trouver un moyen de pénétrer sur les lieux....*

      Y'avait pas trente mille solutions avec son statut de Zoan, seule une barque pourrait lui permettre de se mouvoir là-bas. Dur dur pour la rouquine de passer inaperçue. Une idée fortement foireuse germa alors dans son esprit, elle repartie dans la seconde direction sa cabine pour se changer, pantalon bouffant, bandana rouge sur sa tête pour cacher ses cheveux et surtout sa mèches. Ainsi que quelques poutrelles qui tranait par là. L'idée était simple, donner l'illusion qu'elle n'était une simple charpentière. C'était extrêmement foireux mais tout à fait dans les capacités stratégiques limités de notre super rouquine. Elle apporta les quelques morceaux de bois dans une barque de sauvetage du Fenrir, aménagea le tout de façon logique et n'allait plus tarder à se mettre en route.

      *Mouai... Ça devrait faire la blague.*

      Ou pas.
      • https://www.onepiece-requiem.net/t523-fiche-de-ayzami-lin
      • https://www.onepiece-requiem.net/t483-ayzami-lin-terminee