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Session de minage et déminage de la Grosse Bertha

Carnet de voyage de Kyoshi Okabe


Année 1624, semaine 23, jour 2

Trois semaines qu'on est ici. Et c'est toujours autant le bordel. Je pense que c'est quelque chose que je ne vais définitivement pas aimer dans cette base... Cet air de fourmilière. Ça grouille de partout, ça gueule dans tous les sens, ça s'excite tout le temps. Je regrette Union John. Et le fait de côtoyer toujours plus de grands noms de la révolution ne me fait pas plus chaud au coeur que cela.

Mais la cause est noble. La cause au moins... Tout le monde se bat pour la liberté. Il y a un certain respect dans le coin. On sait pourquoi on est là. Surtout en ces temps troubles. Par contre, je dois avouer que dans la ville, à Novograd, l'ambiance est particulière. Voire la révolution se servir de tous les rebuts de la société, de criminels en tous genres comme de gens honnêtes, ça me titille pas mal. Je n'aime pas ça. Une révolution ne peut être faite hors des règles morales qu'elle prône. Sinon, quelle est sa légitimité? Comment peut-on affirmer vouloir le bien du peuple d'une part, et protéger les criminels d'autre part? C'est insensé, et je n'aime pas ce qui est insensé.

Depuis que nous sommes arrivés avec Yukikurai et Hiroko, nous avons eu droit à de nombreux briefings. Et bien que nous ne soyons pas des révolutionnaires appartenant au mouvement local, grâce à l'influence de Mandrake, nous avons été rendus responsables d'hommes. Pour ma part, je suis affecté à l'une des unités qui gèrent les défenses de la Grosse Bertha, un canon impressionnant de calibre et de technologie. D'ingénieux systèmes de compression des explosions permettent d'envoyer des obus de plusieurs centaines de kilos. Bon, c'est un peu lent à recharger, de ce que m'a dit le professeur Histic Bal, un expert en balistique, mais la puissance de feu de cette arme est apparemment l'un des points importants de la défense de la base. De quoi mettre hors-jeu plusieurs navires lors d'un assaut... Il existe un autre canon, nommé le P'tit Louis. Ils sont tous les deux gérés par le professeur Bal depuis un point entre les deux yeux de la gueule du requin. Un point de vue imprenable pour estimer les meilleures cibles et pour prendre en compte tous les paramètres.

Ma tâche sera de coordonner les pièges qui protègent la Grosse Bertha, ainsi que les techniciens qui les gèrent. Et je pense que ça va pas être de tout repos. Tous ces pièges n'ont jamais servi en douze ans. Les attaques ne sont jamais parvenues jusqu'ici. Du coup, depuis mon affectation, je passe mon temps à passer en revue tous les mécanismes qui devraient empêcher d'éventuels intrus de parvenir à neutraliser les défenses. Quelle ingénierie d'un autre temps! Incroyable... Je n'suis pas ingénieur pour un berry, mais il n'y a rien à faire, quand on voit la physique utilisée, sans doute la chimie même si c'est moins mon rayon, on dirait que les pièges ont été imaginés il y a cent ans. J'en ai profité pour faire quelques améliorations, imaginer de nouveaux pièges. Aujourd'hui encore, je vais passer en revue une dizaine de vieux pièges afin de vérifier qu'ils fonctionnent correctement.



***


Le scientifique rangea son carnet, et se mit en route pour la salle de contrôle des pièges. Un seul café dans les veines, c'était bien peu. Particulièrement avec ces journées de boulot permanent qui s'enchaînaient. Se lever, boire du café, bosser seize heures d'affilées en buvant quelques cafés, aller dormir... Le train-train. Depuis que les nouvelles concernant la base révo sur les Allods étaient parvenues aux révolutionnaires, tout s'était encore plus accéléré. Il était maintenant clair que cet équipage de marines cinglés, les Sea Wolfs, allaient tenter d'aider les marines locaux à faire tomber la base, et qu'ils avaient des arguments pour eux.

Et aux commandes de cet équipage... Toji Arashibourei. Son nom était resté gravé dans la mémoire de Kyoshi depuis qu'il l'avait vu, en 1620, jouer avec la vie de gens qu'il aurait du protéger. Une brute épaisse, une odieuse carcasse sans coeur, un déchet de l'humanité... Enfin, de l'humanité poissonique. C'était la principale raison qui avait poussé le physicos aussi loin des siens: mettre des bâtons dans les roues de ce type. Bon évidement, il n'avait déjà rien pu faire de très concluant à l'époque, il fallait bien se douter qu'il ne pourrait pas faire grand-chose de plus en confrontation directe même s'il avait énormément progressé en matière de combat depuis lors; l'adversaire restait un type qui avait détruit une île entière avec son équipage. Mais cette fois, il n'y aurait sans doute pas de confrontation physique directe; Kyoshi allait se battre avec son esprit. Ce qu'il pouvait faire de mieux assurément.

La deuxième raison, c'était bien sûr Hiroko. Elle voulait assister ce mouvement révolutionnaire dans son combat. Dès lors, le destin du manchot était tracé. Il s'était seulement rendu compte sur place que, au final, il n'avait aucun moyen pour protéger directement la lady. Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle ne soit pas prise de trop grands accès de folie.


Enfin il arrivait dans la salle où il passerait son temps lorsque l'attaque surviendrait. Seule une équipe de nuit était sur place. La relève n'avait pas encore été faite. Kyoshi se dirigea vers un bureau dans un coin de la salle. Dans les tiroirs, des listings exhaustifs des pièges installés dans le secteur de la Grosse Bertha. Avec descriptions complètes, emplacement, dates de révisions, date de création... Enfin, tout ce qu'il fallait pour les gérer. Il consulta la liste des dernières révisions. Il restait plusieurs mécanismes qui n'avaient pas été revus depuis leur création. Il s'occuperait de ceux-là aujourd'hui.

Au centre de la pièce, une grande table. Elle est divisée en neuf parties distinctes, et dans chacune d'elles, un plan détaillé d'un étage de la structure se trouve. On y trouve toutes les localisations des emplacements pour les escouades défensives, des den-den mushis de surveillance, des pièges, des accès aux autres parties de la base, etc. Les vérifications du physicien interviendraient sur les cinq étages inférieurs. Un chimiste local, un type qui se faisait appeler "Eki, Libre dans sa Tête", était arrivé. Un type un peu secoué du ciboulet, un chimiste quoi... Toujours était-il qu'il était le type que Kyoshi attendait pour aller commencer ses examens. Un chimiste et un physicien, c'était tout ce qu'il fallait dans l'absolu. Et merde aux ingénieurs!
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    Quel dommage que l'option boulet humain n'aie pu être utilisé. Elle aurait été enjouée de pouvoir envoyer sur orbite le fameux Argos. Pas tant par cruauté que par curiosité. Et puis, avec un bon canonnier, ils auraient pu atteindre les Yeux de Requin en un coup.

    Mais non, l'idée n'était pas assez discrète. C''était également vrai. Tant pis, elle se rattrapait sur un bain de neuf heures. Enfin presque. Le bain, c'était Toji qui y avait droit. Et quelque part, Rachel était contente de ne faire que marcher au fond de l'eau.

    Oui, parce que pour que vous visualisiez bien, Rachel, suivie d'Argos, marchaient au fond de l'eau, une barque renversée au dessus de la tête en tant que bulle d'oxygène, lestée avec des boulets du Fenrir. Chaussures à la main pour ne pas les mouiller, elle tenait la barque d'une prise solide et savait Argos dans la même situation. Mais sa situation a lui n'était pas enviable, car pieds nus sur le fond de l'océan, elle émettait une exclamation de douleur à chaque caillou trop pointu ou à chaque oursin rencontré. Elle avait même du chasser du talon une raie qui l'avait prise pour guide.

    Le trajet sous l'eau ne fut pas le plus rapide parmi la troupe en mouvance, mais il se passa sans accrocs, dans un silence quasi complet, uniquement brisé par les respirations difficiles des marins et les clapotis de l'eau contre la paroi de la barque.
    Pour plus de visibilité, une lentille de verre avait été installée dans la quille de la barque et permis à Rachel de savoir exactement quand remonter. Loin au dessus d'eux, l'entrée pour les sous-marins. Rachel sourit. Dire que les révolutionnaires les observaient depuis là-haut, l’œil rivé sur le Fenrir, immobile dans la brume... et vide.

    D'un coup d’œil à Argos, le Lieutenant Blacrow lui apprit qu'ils étaient arrivés à destination. En battant frénétiquement des pieds, ils remontèrent alors légèrement vers la surface, pour ne pas perdre leurs tympans avec la pression au fond de l'eau. Et quand ils furent assez proches, ils abandonnèrent la barque d'un même mouvement. Ils nagèrent alors jusqu'au puits d'eau où logeaient les sous-marins en attente de départ et ceux en attente de réparations. Laissant très lentement leurs têtes crever la surface, les deux marins observèrent les alentours. Une dizaine d'hommes, deux trois femmes. Révolutionnaires ? Civils travailleurs ? Pirates de passage ? Qu'importe, le rôle de Rachel n'était pas de s'occuper d'eux. Argos et elle devraient prendre le contrôle des deux canons dans les Orbites de Requin. Un coup d’œil supplémentaire lui révéla la présence d'escaméra scotchés aux murs. Pullu-Pullu Corp. A tous les coups. Ça serait pas de la tarte... Pourquoi ce n'était pas Red ? Ça aurait dû être Red à sa place. Saligaud !
    Bon. Voyons voir... Le couloir vers la Grosse Bertha... C'était l'un de ces quatre là. Pile ou face ?

-haha ! Un équipage pirate est revenu la queue entre les jambes du large. Ils ont vu un fantôme !
-héhé, la légende de Brook le Fredonneur ? Héhé
-Des poltrons et des superstitieux, j'vous dis. Des lavettes. Niahhaahha !
-Argos, va vider l'un de ces sous-marin de l'air qu'il contient. Mais sans te faire voir. Le faire couler devrait les occuper un moment. Rejoins-moi un peu plus loin.

    Comme Argos disparaissait sous la surface de l'eau, Rachel prit le chemin opposé et longea le bord du bassin vers un escalier qui en sortait. Il fallait bien prévoir un accès par où passer en cas de réparations sous-marines. Le souci, maintenant, serait la faux. Bien trop visible pour faire une sortie discrète. Elle avait déjà essayer face à Satoshi Noriyaki il y a bien longtemps. Une faux se trahit toute seule. Bon, plus qu'à attendre que Argos ait fait couler le sous-marin et la rejoigne. Et en effet, il revint assez rapidement. Et très vite c'est le sous-marin visé qui fut le centre de toutes les attentions. Surtout lorsqu'il commença a remplir le bassin d'écume en s'enfonçant sous la surface. Avec un stoïcisme professionnel, le Lieutenant Blacrow resta immobile, laissant passer les révolutionnaires et réparateurs qui couraient vers l'appareil en train de sombrer. Belle panique pour pas grand chose. Bien joué petit... Dire qu'il était plus grand qu'elle et qu'elle lui donnait des ordres... Y'avait pas à dire, certains jours, on ne se faisait pas à son grade ni à sa condition.

    Mettant de côté ses pensées, Rachel sortit naturellement de l'eau et enfila ses chaussures... trempées. Niveau logique, sur ce coup, elle repasserait. Et discrétion aussi, parce que le « splash splash » de ses pas ne faisaient pas très féminin. Dans un grognement, elle les retira puis se précipita vers le recoin où étaient stockées les armes à feu. Sait-on jamais dans un hangar de réparation, hein. Elle y déposa sa faux et s'accroupit derrière l'une des nombreuses caisses, dos au mur. Argos l'y rejoint.

    Personne ne les avait vus. Enfin, personne mis à part peut-être les caméras de surveillance. Mais à priori, elles étaient tournées vers les entrées. Et aux dernières nouvelles, le bassin n'était pas considéré comme une entrée. Malheureusement, elle n'était pas une pro de l'infiltration, et il était plus que probable qu'un ou deux de ces gastéropodes n'eussent pas été vus. Advienne que pourra. En attendant, ils étaient tous les deux là, trempés et immobiles, attendant leur heure. Rachel en profita même pour retirer sa robe noire et pour l'essorer. Sous les yeux de Argos ? Peut-être, mais elle n'avait pas trois mètres d'espace. On fait ce qu'on peut, hein !

« -Ici le Redoutable Étourneau Doré. J'ai trouvé la poissonnerie et je me prépare à écailler la Limande. Je répète, ai trouvé la poissonnerie et me prépare à écailler la Limande. C'était Redoutable Étourneau Doré, fin de transmission. »
-Bon sang comment on arrête ce truc ! Fulmina Rachel en touchant à tous les boutons de son tout nouvel escargophone.

    Après, savoir si ce sont ses propres paroles ou celles retransmises par Red, mais un point est certain, l'un des types pas loin s'est rapproché, l'oreille tendue, sûr d'avoir entendu quelque chose d'étrange de ce côté-ci. Avant de n'avoir pu s'approcher plus près encore, il rencontra le bras du Lieutenant qui semblait décidé à prendre les devants. Le révolutionnaire fut saisi au col et assommé contre le mur derrière. Sonné, Rachel le tira à l'abri derrière les cageots, priant pour que personne d'autre n'ait entendu. En guise de bâillon, il lui remplit la bouche avec divers explosifs et se munit d'un paquet d'allumettes. C'était un bon endroit, en fait, le recoin d'arme. A croire qu'il ne demandait qu'à être utilisé à cet escient. Avec un regard empli de sous entendu, Rachel se rapprocha du garde. Paquet d'allumette à la main.


-Et si tu me disais où se trouve le couloir qui mène aux canons ?


[Argos : je te laisse continuer, histoire que tu participes en tant qu'autre chose que simple figurant. ^^
Je te laisse par la même jeter les dés (partie flood)]
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Kyoshi descendait à travers les étages de la structure avec le chimiste, discutant matière molle et colloïdes. Quand ils le pouvaient, ils essayaient tous de relâcher leurs esprits quelques minutes... À leur manière.

Dans ce coin de la base, c'était très militarisé. On trouvait un peu partout des armureries, des salles d'entraînement, des lieux de vies extrêmement spartiates à l'occasion... C'était pas trop un lieu pour scientifiques. Bien sûr les autochtones s'y étaient faits avec les années, mais pour le physicien de l'Union Révolutionnaire, c'était toujours perturbant et dérangeant. À chaque fois qu'il voyait une bande de brutes surchargées passer au petit trop dans les couloirs sous la direction d'un chef, il levait un sourcil en se demandant ce qu'il foutait là. Il n'y avait finalement que les salles de surveillance et la salle de commande du professeur Bal où on pouvait encore se sentir dans un milieu passablement normal.

Les deux compères arrivaient finalement au piège numéro 7, lorsque le manchot eut soudain une envie pressante. La pression allait croître linéairement en fonction du temps; la force du sphincter vésical ne serait pas suffisante bien longtemps pour retenir le flux d'urine. Et puis, il valait mieux réfléchir au piège à vessie reposée. Il s'esquiva donc une minute... Ou plus. Trouver des toilettes dans ce labyrinthe n'était pas forcément chose aisée. La main droite commença à venir se plaquer machinalement contre la tuyauterie, comme si cela pouvait réellement aider à contenir les problèmes. Et enfin! Une porte salvatrice flanquée des initiales W.C. Un geste rapide de la main... Une ouverture de porte brutale... Et le temps se figea.

À l'intérieur, il y avait non seulement un trône, mais également une demoiselle. Mina de son petit nom. Kyoshi avait déjà eu l'occasion de l'apercevoir lors de briefings pour les scientos de la base. Elle était bien entendu occupée... Les bras croisés, les coudes sur les genoux, seuls apparaissaient une vue plongeante sur un décolleté et la vue d'une jolie cuisse. Plus qu'il n'en fallait... Une goutte perla dans la narine droite du scientifique, hors du temps. Elle coula doucement, seule témoin du temps.

SWOOOOSH!

- ENFLUUUURE DE BRANQUIGNOLE! ON FRAPPE AVANT D'ENTRER! PERVERS!

VLAN!

La situation s'était débloquée. L'empereur, peu élégant encore sur le coup, pissait du sang par la narine, les yeux en mode attrape-mouches. Finalement, il pouvait lâcher ses fluides, même si c'était pas ceux qu'il comptait verser au départ. Le choc et le saignement avaient au moins pour vertu de la faire se focaliser sur autre chose que sa vessie. Et dieu sait que ne plus penser à son envie de pisser, c'est le meilleur moyen de ne plus avoir besoin. Mina continuait de hurler des insultes à travers la porte qu'elle avait claqué violemment, alors que Kyoshi bégayait essayant de retrouver une manière de s'excuser. Sans succès... La chasse tirée, la fille sortit, les joues rouges d'un mélange de colère et de gêne. La gifle que le physicien reçu n'arrangea en rien le saignement de nez, pas plus que les bégaiements. Elle continua à gueuler en se tirant au petit trot dans le couloir. Elle se dirigeait apparemment vers son poste à la surveillance du port aux sous-marins.

L'autre physicos, lui, resta encore immobile quelques, la vision de cette cuisse et de ce décolleté ancrée dans sa mémoire. Quand enfin il reprit ses esprits et rentra dans le cagibi, il regarda la lunette sur laquelle s'était posée cette délicate cuisse. Il déballa la moitié du rouleau de papier-cul pour le fourrer dans la narine avant de s'asseoir avec délectation sur le trône.

Trois minutes plus tard, il retrouvait son collègue, un sourire béat toujours bien marqué sur son visage et des étoiles dans les yeux. Quand le chimiste leva les yeux du plan du piège, il perçut un truc bizarre...

- Eh beh quoi gars, t'as vu une molécule géante danser la lambada?

Kyoshi ne répondit pas et commença son boulot d'un air distrait. Dévisser des panneaux amovibles, vérifier les conteneurs de liquides, vérifier les mécanismes de mise en place du cadre rond, vérifications des courroies qui reliaient le mécanisme à toute une série d'engrenages animé par une commande dans la salle de surveillance... Tout était vétuste, mais finalement, le piège avait été bien pensé. Le fluide bizarre avait conservé ses propriétés d'après ce que disait le chimiste, et les seules réparations étaient mécaniques. En tant qu'expérimentateur, Kyoshi avait une certaine habitude à bidouiller des trucs, raccommoder des bidules, mettre des rustines sur les machins. Ils allaient remballer leurs affaires et remonter lorsqu'il sentit une goutte tomber sur son épaule. En levant les yeux, il aperçut du liquide imbibant le faux plafond. C'était discret, la fuite était peu importante apparemment, mais si elle s'aggravait? Il fallait reboucher ça!

- ALERTE! CODE JAUNE! DES RAPPORTS SUSPECTS ONT ÉTÉ RAPPORTÉS! RESTEZ TOUS EN ALERTE. LES RESPONSABLES D'UNITÉS DOIVENT SE RENDRE À LEUR POSTE ET SE TENIR PRÊT JUSQU'À NOUVEL ORDRE!

Le message provenait du Den Den Mushi que Kyoshi avait reçu, comme tous les autres responsables. Un Den Den qu'ils devaient en permanence avoir actif pour pouvoir recevoir des ordres. Le code jaune était le niveau d'alerte précédant le code rouge synonyme d'invasion et d'état de guerre... Ça puait, cette histoire. Il fallait remonter rapidement. Mais cette fuite... Le physicien eut l'idée qu'il lui fallait. Il sortit deux chewing-gum de sa poche et les mâchonna rapidement pendant que le chimeton rangeait les outils et les plans. Depuis que le type bizarre de la marine, Yuji Livingstone, lui avait filé des chewing-gum, il avait remarqué que ces trucs étaient souvent utiles au final. Un truc collant et élastique qui durcit à l'air, c'est quand même une bonne invention! Le physicien sauta en plaquant les rustines improvisées au plafond. Il re-sauta pour les étaler correctement. Bon, ça faisait un peu tâche du blanc sur le plafond gris, mais bon, c'était mieux que d'avoir une grosse flaque au milieu du couloir... Enfin, fallait espérer que le liquide ne se répande pas dans tout le faux plafond sans quoi ça finirait bien par percer ailleurs.

Toujours était-il qu'il était grand temps de commencer à courir vers le poste de surveillance...


Dernière édition par Kyoshi Okabe le Mer 26 Sep 2012 - 11:23, édité 2 fois
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    Lorsqu’elle m’avait demandé si je connaissais Canon-man mes yeux s’étaient agrandis de stupeur, elle voulait vraiment me tirer depuis un canon ? Sur le moment, je suis certain qu’elle y pensait très sérieusement, mais qu’elle ne le fit pas par soucis de discrétion. Avec quel genre de tarés j’avais atterris ? Et surtout pourquoi je me retrouvais avec cette femme ? Non pas que sa compagnie me déplairait, bien au contraire, je ne parviendrai jamais à me concentrer à ses côtés ! Je ne parvenais qu’à peu à me concentrer dès le moment qu’il y avait une femme dans les parages, en particulier si celle-ci est munie d’un cul … d’enfer ! Je secouais la tête, sentant bien que la promiscuité du navire sur lequel j’ai passé jusqu’à présent ainsi que la compagnie de Kandy Ziva avait fait qu’à présent une femme de si bon air que la lieutenant d’élite me plaisait un peu trop.

    Par contre, je devais tout de même avouer qu’il fallait une sacré dose de courage pour monter sur un navire pareil, même le menu fretin présent sur le navire semblait plus expérimenté et plus puissant que moi. Il s’agissait réellement d’un équipage marin d’une force assez étonnante, avaient-ils des concurrents parmi nos rangs ? Je n’en savais rien, pour ma part, je n’avais jamais rencontré des personnes aussi puissantes, à part bien sûr le Commandant de la 101ème flotte d’Elite à Navarone. En tout cas, docilement, je la suivais, la tête basse, mais là je ne savais pas si c’était plus pour observer une partie de son anatomie assez précise ou pour réfléchir, toujours était-il que je frottais convulsivement mon sourcil ou que je me recoiffais constamment comme pour rechercher la perfection dans la chose. Je stressais, c’était évident, et mes attitudes maniaques ressortaient, je voyais un outil ou une arme qui n’était pas bien posée, je me devais d’aller la replacer, tout en suivant au maximum Rachel.

    Lorsqu’elle m’annonça que l’on ferait le trajet sous l’eau sous une barque renversée, mon regard sembla comme se perdre, ma mâchoire se décrochant. Elle était givrée ou quoi ? On allait devoir s’immerger complètement sous l’eau, sous sans doute plusieurs mètres de profondeur et de pression tout en priant le bon Dieu pour que la bulle d’air ne soit pas épuisée avant que l’on arrive de l’autre côté ? J’émis un gémissement assez significatif, je ne savais pas ce que je foutais là et à la limite je priais pour que la Contre-Amiral me rappelle dans sa garnison et placer quelqu’un d’autre comme officier de liaison !

    En tout cas, si un jour on m’avait dit que je me trouverais plié en quatre sous une barquette, les gens pliées suffisamment que pour être à la même hauteur que la jeune femme, je commençais à sentir mes cuisses me brûler à force de rester dans cette position inconfortable, et c’est là que je me rappelais l’Ancien se gaussant de moi au QG d’East Blue, ne croyant pas en ma détermination. J’entendais dans la barque Rachel se plaindre à chaque fois qu’un objet quelconque et souvent assez pointu lui titillait les pieds. Moi aussi je piétinais par moment toute sorte de chose que la plante de mon pied n’appréciait guère et je pouvais comprendre ses plaintes, en émettant moi-même parfois, mais tout de même un peu plus discrètement que ma partenaire. A laquelle je n’avais toujours pas su adresser la parole d’ailleurs.

    On finit par remonter lentement, abandonnant notre barque de fortune pour doucement sortir la tête de l’eau et vérifier qu’il n’y avait pas trop d’individus gênant ou d’élément de surveillance.

    Lorsqu’elle me donna l’ordre d’aller couler un sous-marin, je la regardais, mes yeux seulement dépassant de l’eau, un sourcil froncé tandis que l’autre était relevé. Mais pour finir, je m’immergeais dans l’eau, rejoignant ses derniers et tâchant de trouver celui qui semblait le plus vulnérable. Il y en avait un, plutôt en assez mauvais état, certes il flottait encore, mais bien peu s’en fallait pour qu’il coule réellement. Cela ferait sans doute assez de brouhaha pour intéresser les révolutionnaires et les locaux, mais je ne savais pas vraiment combien de temps. Serait-il tenté de sauver ce qu’il resterait de ce sous-marin ou le laisserait-t-il couler avec un certain fatalisme ? Je ne perdais rien à essayer en tout cas, sortant ma tête de l’eau, j’observais une caisse à outils à proximité sur le bord, sortant discrètement de l’eau, je me mis seulement sur le ventre, ma grande taille me permettant d’accéder souvent à ce que je voulais sans trop forcer, j’étais occupé à prendre un pied de biche ainsi qu’une clef à molette. J’entendis subitement des bruits de pas, et je préférais me limiter à ces deux outils en regagnant l’eau assez rapidement, je vis une ombre passer, retenant mon souffle et ne bougeant plus, je la vis s’arrêter, sans doute perturber par l’eau que j’avais laissé sur le sol, je me faisais vraiment discret, me laissant tomber vers le fond. Finalement il passa son chemin, sans doute en se disant que ce n’était rien de bien important.

    Ressortant de l’eau, je m’accrochais avec le pied de biche à la première partie de tôle qui était partiellement ouverte, ce n’était rien de bien élaboré, une simple plaque qui se détachait surement suite à une attaque, de mon autre main je défaisais les boulons qui maintenaient encore le haut de cette plaque en place, tout mon poids forçant sur celle-ci, elle ne tarda pas à céder dans un bruit assez conséquent, je tombais à l’eau assez vite, la plaque s’étant décroché il y avait un large trou à présent dans la coque du sous-marin. Je savais qu’elle avait voulu que je m’occupe des poches d’air, mais en tant qu’ingénieur, je me trouvais plus compétent en la matière qu’elle. Et puis, après tout, j’étais parvenu au même objectif. Immédiatement j’entendis des cris et je ne pris pas mon reste tout en m’enfuyant pour rejoindre Rachel où je l’avais laissé, il ne m’avait pas fallu longtemps mais en tout cas toute l’attention semblait dirigée vers cette zone et de notre côté on pourrait sans doute sortir plus facilement.

    Je lui fis signe en la rejoignant, elle commençait déjà à sortir de l’eau et je ne tardais à faire de même, ne la lâchant pas d’une semelle. Je fus des plus étonnés lorsqu’elle commença à enlever sa robe, jusqu’à devenir totalement rouge de gêne face à son manque de pudeur, pourtant, mon regard ne pouvait s’empêcher de glisser sur ce corps qui me plaisait tout de même bien. Notre proximité était si grande, elle pouvait j’en étais sûr avoir senti le rythme de ma respiration s’accélérer sur sa peau lorsqu’elle retira sa robe. Mais je ne fis aucun commentaire quant à cela. Je ne faisais en fait aucun commentaire depuis le début, je tâchais d’apprendre, sans la gêner, et puis, tout devait être fait dans la discrétion la plus … Totale.

    Le cours de mes pensées fut brièvement stoppé par l’escargophone qui me saisit d’effroi, ce n’était pas vraiment discret et le message codé me laissa plus que perplexe, mais sans doute Rachel le comprendrait bien qu’elle semblait plus être aux prises avec les boutons de son appareil de manière peu discrète. J’entendis un bruit de pas, c’était certain, on était à présent repéré par quelqu’un, mais la vitesse de réaction de la Lieutenant me laissa pantois, l’homme fut neutralisé relativement discrètement et sa méthode pour lui faire avouer lequel des quatre chemins que l’on avait face à nous était plutôt efficaces. En effet, l’homme en était presque au point de s’uriner dessus, il indiqua presque immédiatement le bon chemin, après que la jeune femme ait approché assez dangereusement une fois son allumette des explosifs dont sa bouche était remplie.

    Pour ma part, je regardais le recoin d’armes, ne tardant pas à ouvrir une caisse pour me prendre un pistolet ainsi qu’une quantité de munitions suffisantes que pour tenir je pense l’attaque, je faisais le moins de bruit possible. Pourtant, avant qu’elle ne démarre après s’être occupé de l’homme, je la retins par le bras, prenant l’escargophone et tournant un bouton presque au minimum, justifiant son acte assez rapidement.

    « Le son … »

    Ma voix grave et mon regard noir suffisaient sans doute à faire comprendre que je n’avais pas digéré qu’elle ait aussi facilement risqué nos vies en n’ayant pas réglé son appareil au minimum du volume. Je me mis en marche le premier, ne la regardant plus, après tout, j’étais tout de même un ancien agent du Cipher Pol, j’étais apte à m’infiltrer peut-être un peu plus discrètement qu’une femme munie d’une faux. M’approchant du chemin doucement, je m’autorisais à jeter un œil au couloir qui semblait monté légèrement, ce qui était normal si la direction indiquée par le révolutionnaire était la bonne. Nous devions grimper jusque dans les yeux de la Gueule, je m’avançais doucement dans le couloir, avant d’atteindre le pied des escaliers, j’entendis un petit cliquetis métallique, me stoppant directement, je fis volte-face vers Rachel, mes yeux agrandis par la stupeur, je lui fis signe de s’arrêter, je ne savais pas ce qui allait se passer. Mais c’était un bruit de mécanisme.

    « Entendu ? Mécanisme ! Piège ! »

    Je dis ces trois mots à une vitesse dingue, comme dans un sifflement, sans pour autant élevé le ton, le stress m’avait empêché de faire des phrases et je m’étais contenté de larguer l’info comme elle venait dans mon esprit. En tout cas, là je paniquais quant à savoir ce qui allait nous tomber sur la tronche.

    [HRP = Vu qu’on est tombé sur 5,4,3 au lancer de dé, que c’est un piège simple et que mon personnage est ingénieur, je me suis permis d’entendre le mécanisme, sans pour autant savoir d’où il vient !]

    Deux scientifiques font irruption dans la salle de surveillance. Le chimiste et le physicien sont essoufflés d'avoir couru sur plusieurs étages. À l'intérieur, les techniciens sont au taquet. Les den den mushis retentissent, des ordres ordres fusent. Kyoshi en choppe un au hasard.

    - Rapport? Et dans un temps caractéristique court, s'il te plaît!

    - Un vieux sous-marin a coulé, chef! Sans raison apparente. Des gars qui ont plongé ont repéré un gros trou. Ce serait du sabotage!

    - Nom d'un sigma carré! Ça voudrait dire qu'ils ont pénétré par ce côté-ci!

    Le manchot se précipita sur la table centrale. Il regarda l'immense plan détaillé. Le premier niveau 0 était le plus vaste. Si les intrus avaient pénétré approximativement par l'entrée provenant des sous-marins, au moment où l'alerte avait été donnée... En considérant un mouvement rectiligne uniforme dans les couloirs, ils avaient pu parcourir pas mal de chemin peut-être même n'étaient-ils plus à ce niveau... Non, peu probable qu'ils l'aient passé sans déclencher un seul des pièges automatiques et sans se faire repérer par hasard par la sécurité.

    - BALAYEZ-MOI TOUS LES SECTEURS 14 À 37 AVEC LES DEN DEN DE SURVEILLANCE!

    Les opérateurs firent défiler les images provenant de nombres de couloirs. Kyoshi tentait de regarder le plus d'écrans possible afin de détecter une trace quelconque des intrus. Mais ils semblaient ne se trouver nulle part... Eki lui aussi réfléchissait à toute allure pour essayer de comprendre où ils pouvaient se cacher. Mais l'idée vint du physicien. S'ils étaient passés par le port des sous-marins, ils n'avaient pu passer que par la mer. S'ils étaient passés par la mer avec un engin qui aurait fait surface dans le port des sous-marins, ils auraient été repérés. Ils étaient donc sans doute trempés, à moins d'avoir conservé des vêtements dans un sac étanche, auquel cas ils auraient dû se changer ce qui les auraient retardés...

    - La moitié des opérateurs check le premier étage, on n'sait jamais. Les autres, vérifiez les secteurs 1 à 13 du rez! Tout le monde fait attention à des traces de flottes!

    Et de nouveau les images défilèrent... Quand enfin... Secteur 6, les voilà! Ils étaient seulement deux, et effectivement, ils laissaient une trace de flotte facile à repérer. Sans doute des éclaireurs... Le physicos ne savait pas trop pourquoi ils avaient été retardés par rapport à ses prévisions, mais il ne s'en souciait pas plus que ça pour le moment. Il regarda à nouveau le plan géant au centre de la salle, repérant rapidement la position des intrus. En continuant dans ce couloir, ils arriveraient droit sur le piège... 89!

    - Quelqu'un aux commandes du 89! Tenez-vous prêt! À mon signaaal...

    Les den den ne surveillaient pas chaque centimètre carré des couloirs et Kyoshi devait extrapoler selon leur vitesse et le chemin entre leur dernière position et le piège pour le déclencher au moment opportun. Satanés chefs de ces révos qui ne voulaient pas investir dans un système de surveillance performant... Un, deux, trois, quatre...

    - Ouvrez les valves!

    Il ne restait plus qu'à envoyer une unité sur place pour éliminer la menace. Si le piège avait fonctionné, le gaz libéré dans le couloir devrait rendre les choses plus faciles. Des champignons moulus et transformé en une poudre supra-fine... De l'air sous haute-pression... Normalement, tout devait se vaporiser très vite dans le couloir formant un brouillard de ces micro-particules de champignons et, si les estimations du physicien étaient exactes, les deux intrus devraient être à même de voir des éléphants roses et des girafes volantes dans un décor de Kamabakka pour quelques minutes. Eki qui, rappelons-le, se fait appeler "libre dans sa tête" (tout est très clair...) avait lui-même trouvé ces champis chez un commerçant louche de Novograd. Il avait assuré Kyoshi que c'était de la bonne. Des effets forts pendant cinq à dix minutes selon la dose...

    Le scientifique décrocha un den den mushis.

    - Unité du secteur du secteur 6, des intrus à intercepter à proximité du piège 89. Ils ne sont que deux. Au rapport dès que vous les avez intercepté. Terminé.


    Spoiler:
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    21h45...

    …Clic...

      Mais que faisait-elle donc là ? Pourquoi est-ce qu'elle pouvait bien marcher à petits pas dans ce couloir piégé en se préoccupant d'un itinéraire foireux avec un type sorti de nulle part ? C'était Red l'infiltration, pas elle ? Elle était une arme de dissuasion. Pas de coups fourbes et sinueux. Elle devait bien l'admettre, niveau dissuasion, Lieutenant Blacrow faisait moins peur que Contre-Amiral Arashibourei. Et à ce titre, la voilà qui devait faire les attaques furtives. Eh bien preuve était faite qu'elle n'était pas douée pour ça. Même le visage effaré d'Argos le criait à qui pouvait le voir. À notre faucheuse en l'occurrence. Elle n'avait pas besoin de ça en plus. Visiblement, le prendre avec elle n'avait pas non plus été une bonne idée. Elle était belle, tiens, la marine d'élite. Toujours fourrée dans de beaux draps. Haaa... Au point où ils en étaient...

    -Entendu ? Mécanisme ! Piège !
    -Et tu as la curiosité de rester pour voir ce qui se passe ? Répliqua Rachel en fondant sur lui.

      Il a peut-être le temps de voir venir le talon trempé qui rencontre son plexus, mais il valait mieux pour lui ne pas l'éviter. Un gaz venait de faire son apparition brutale dans le couloir. Alors le pied de la lieutenant eut deux effets bienfaiteurs : éloigner Argos très rapidement de la zone de turbulences et lui vider les poumons de tout son air. Histoire qu'il n'en respire pas un peu au passage. Qui sait ce qu'il pouvait lui faire. Le seul point négatif, malheureusement pour lui, c'est le mur qui amortit le choc. La rencontre à l'autre bout du couloir avait dû être tout sauf agréable. Désolé, newbie, mais les matelas de secours ne sont pas en option chez les Sea Wolves.

      Un coup d'oeil dans son dos apprit à notre faucheuse que trois types arrivaient. Trois mecs armés de fusils et vêtus de combinaisons comme de masques à gaz. Pas bon du tout ça. Pas pour elle. Très bien. Elle bloqua sa respiration. Les marins la mirent en joue. Elle arma son bras tenant sa faux. Autour d'eux, alors que les révos hurlaient un premier ordre de semonce, le couloir était déjà totalement teinté de vert. Une particule se posa délicatement sur le nez de Rachel. Oh ! UN champi de Yuji.

    °Cours Argos°
    -Feu !
    °Battement d'Ailes°

      Dans un gracieux mouvement, la faux de notre lieutenant tourbillonna à très grande vitesse. Fendant l'air dans un bruit strident, toutes les balles tirées se heurtèrent à cette défense providentielle. Car en plus de la protéger des balles et mousquet, Rachel eut l'agréable surprise de pouvoir admirer les effluves de gaz se mouvoir dans un tourbillon semblable à un cyclone dont elle était l'oeil. Épargnée par le nuage verdâtre. Son regard pétilla. Et les révolutionnaires virent un sourire éclairer soudain le visage du Lieutenant Blacrow.

    °Corbeau Fantomatique°
      Une défense imparable pour de tels moucherons qui se révèlera aussi dangereuse qu'une lame de fond. Aussi imprévisible. Elle étalera les trois hommes ébahis. Elle arrêta son mouvement de majorette. Et profitant du court instant où le gaz l'entourait sans l'atteindre, elle inspira profondément et courut en direction d'Argos et du bout du couloir. Mais il est très présomptueux de se croire à l'abri du gaz. Car en gagnant le bout du couloir, hors de portée du nuage, les murs ondulaient devant elle. Bah, elle ne devrait pas en mourir non plus, si ? Le marches qui s'offraient à eux lui semblaient tout sauf engageantes. La faute au gaz ou à la crainte ?

    -Montons aux canons... s'ils sont bien au bout de ce couloir.



    [HRP: lancés de Dés: 4 ; 2 ; 4]
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    - Mushi mushiii... Les gars? Ohééé...

    Pas de réponse. Étrange, l'équipe d'interception aurait dû ne pas avoir de problème. Pourtant, Kyoshi se rendait déjà à l'évidence. Ils avaient échoué. Et de fait, bien vite, les deux intrus réapparurent sur un écran de surveillance. Bordel de delta... Et le code rouge qui était déclenché, Toji et Mandrake qui se battaient, plusieurs intrusions qui avaient été repérées... Il ne fallait pas que ceux-ci atteignent leur but!

    La femme à la faux marchait étrangement... Enfin, ça faisait un peu marche aléatoire. En l'observant plus attentivement, le manchot eut une impression de déjà-vu. Une marine... Séduisante, mais sombre... Gothique en fait, surtout avec ses pupilles dilatées qui ne laissaient pas voir son iris... Nom d'un p'tit bordel d'alpha! 1621! Sa première vraie mission pour la révolution: un vrai fiasco. Il s'en souvenait encore très bien. Il était encore gêné quand cette mission était évoquée. Surtout depuis que Yukikurai, compagnon d'infortune de l'époque, s'était intégré dans la section scientifique...

    Ainsi donc cette jolie demoiselle faisait maintenant partie des Sea Wolves! La felone! Enfin, elle était quand même toujours foutrement jolie... L'Empereur avait toujours du mal à croire qu'elle puisse réellement servir ce genre d'idéaux, mais il devait quand même se rendre à l'évidence: elle était une ennemie. Quel dommage...

    Il se remit face au plan géant et identifia la position où se trouvaient ses cibles. Ils avaient avancé et arrivaient tout droit sur l'escalier qui menait au premier étage. Il n'y avait pas grand-chose à déclencher. Il suffisait de prévenir une équipe du premier étage de se tenir prête au cas où les ennemis arriveraient vivant en haut. Kyoshi se dirigea vers un grand levier et le tira de sa main droite, faisant cliqueter des rouages dans tout le bâtiment.


    Ce n'était pas le piège le plus dangereux dans l'édifice, mais il fallait rester attentif. L'escalier n'était maintenant plus un escalier, mais une pente à pi radian sur quatre. En haut et en bas, deux lourdes portes isolantes thermique. Quand on les ouvrait, l'épais brouillard à l'intérieur sortait rapidement. Un brouillard givrant... Très givrant. Et pour cause, à l'intérieur, l'air était refroidi par des détentes adiabatiques. Un bon vieux truc de type gaz parfait en:

    Session de minage et déminage de la Grosse Bertha Gif

    Si on augmente le volume en maintenant la pression et la quantité d'air constante, l'air se refroidit. Et paf, ça fait chocapics! À l'aide de la vieille machinerie de la gueule de requin, l'air était ainsi refroidit à -50°C dans le meilleur des cas. Kyoshi regarda le thermomètre sur la console de surveillance. Il indiquait -30°C... Bon bah c'était déjà ça. Suffisant pour geler complètement la pente avec la vapeur d'eau qu'on injectait dans la zone pour produire le brouillard.

    Le brouillard avait un autre avantage. Au plafond, cachées loin dans le brouillard, l'humidité faisaient se former de grandes stalactites. Elles ne tombaient certes pas toutes en même temps sur les passants, mais sur une traversée classique de quelqu'un qui monte les escaliers, muni de chaussures à crampons et qui donc monte à un rythme normal sans peur de se péter la gueule, il en tombait souvent trois ou quatre qui étaient récupérées en bas de l'escalier, dans une rigole, pour être re-fondue et re-balancée dans la chambre froide.

    Les gars qui devaient emprunter cet escalier avaient accès à une cache, aux deux entrées, où se trouvaient de grandes chapeaux larges en acier. Certes, quand une stalactite tombait dessus, ça faisait mal, mais au moins, ça ne transperçait pas le cerveau... Dans ces caches se trouvaient aussi les crampons et des pics à glace. Mais cette cache était dans les parois, presque invisible à ceux qui ne la cherchaient pas. Aucune chance qu'ils la trouvent.


    Kyoshi observa l'écran qui montrait la porte d'entrée. Les marines ouvrirent la porte, hésitèrent, et finalement s'engouffrèrent. Quelque chose à l'intérieur de Kyoshi espérait que la fille au moins s'en sortirait, mais il n'y avait pas de doute: pendant ces cent mètres, ils allaient être refroidis comme un sudiste au nord!
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      Mon effroi fut grand lorsque je vis le pied de Rachel s’abattre sur mon plexus, me soulevant du sol et faisant quitter tout l’air de mes poumons. Je me trouvais propulsé vers le bout du couloir, une douleur aigue cisaillant ma cage thoracique, bientôt rejoints par celle de mon dos et ma tête lorsque je m’écrasais contre le mur. J’étais sonné, j’avais tout de même absorbé une petite quantité de gaz, ce qui faisait que ma tête me tournait encore plus. Plaçant une main sur mon torse, je le trouvais tout de même assez douloureux, espérant n’avoir reçu qu’un simple coup et ne pas avoir plus de blessure. J’étais tout de même assez étonné que cette jeune femme ait été apte à me faire décoller et à m’expulser de la sorte alors que je devais sans doute avoir facilement deux têtes de plus qu’elle. Je me relevais difficilement, trouvant le sol assez incertain, j’avais l’impression de piétiner un sol des plus spongieux, faisant que je marchais comme un saoul. C’était peu agréable pour moi, certes, ma vision de la réalité n’était pas trop altérée, mais je n’étais sans doute plus très apte à courir normalement.

      Relevant la tête, je ne pouvais que la voir neutraliser les trois hommes qu’on avait sans doute envoyé nous capturer. Est-ce que l’homme qui se trouvait derrière ses pièges pensait vraiment ses systèmes suffisamment infaillibles que pour n’envoyer que trois misérables sous-fifres ? En tout cas, on savait à présent que les lieux étaient piégés, et même si en mon for intérieur je priais pour qu’il n’y en ait pas de temps, les bruits de mécanismes pouvaient traduire que toute cette partie de bâtiment était juste truffée de piège. ´

      Secouant ma tête, je trouvais que la terre tournait encore plus et je tâchais de suivre du mieux que je pouvais Rachel, elle semblait elle-même assez peu certaine dans sa démarche, ou alors c’était moi qui divaguait totalement. Nous montions dans ces escaliers lorsque tout à coup, ceux-ci disparurent, ne laissant plus qu’une pente forte instable, m’aplatissant immédiatement, je me trouvais à plat ventre, mon menton heurtant le sol où se trouvaient précédemment des escaliers. Regardant autour de moi, je pouvais voir une espèce de brume givrant se répandre dans la pièce qui était à présent isolée par des portes. Un rictus apparut sur mon visage, je sentais déjà le bout de mes doigts se refroidirent, je commençais à détester cet endroit, toujours à plat ventre, je laissais la brume me recouvrir, ne laissant plus de moi qu’une ombre plus ou moins informe alors que j’entendais venir des adversaires. J’entendais le craquement caractéristique des crampons sur la glace, tirant mon pistolet de son fourreau, j’attendais, ne bougeant pas, ils ne devaient pas y voir plus clair que nous dans cette brume, et patiemment, je mettais le premier homme en joug. Je supposais que Rachel se débarrasserait facilement de ceux que j’entendais venir par le bas.

      Le coup quitta mon pistolet, et j’entendis un bruit d’impact métallique, voyant la forme tomber au sol dans un cri de surprise assez étrange, j’haussais un sourcil, le voyant glisser à côté de moi je l’attrapais directement à la gorge de ma main libre, tirant immédiatement dans son bras armé du pic à glace. Son cri sembla dissuader ses compagnons qui ne voyaient pas trop ce qu’il se passait actuellement. En tout cas, l’homme portait des habits plutôt chauds, mais aussi un étrange casque métallique. Du dos de ma main, je me frottais le sourcil, geste maniaque, traduisant une réflexion. S’il portait une telle protection sur la tête, ce n’était sans doute pas par peur des balles, sinon il aurait mis une armure complète, donc quelque chose de dangereux devait s’abattre sur nos têtes.

      Sauf que pendant que je réfléchissais, les autres hommes arrivaient eux aussi sur moi, sentant un pic à glace me frôler la main et m’ouvrir légèrement, je me tournais sur le dos pour me laisser glisser le long de la pente, tout en tirant deux coups précis, l’un touchant l’estomac de l’un et le thorax de l’autre. J’étais certain d’avoir leur peau, c’était pour me défendre, ma vie en dépendait, mais pourtant, mon estomac se tordait à l’idée que je puisse retirer la vie à l’un d’entre eux. C’était contre mes convictions, mais en tout cas, l’homme que je percutais dans ma glissade ne semblait pas hésiter à vouloir me faire exploser la cervelle avec son arme, lui attrapant subitement les parties, son tir fut dévié et ne toucha que la paroi à côté de moi tandis que dans un réflexe de survie, je tirais en direction de sa tête, entendant la balle résonner à l’intérieur de son casque métallique alors qu’il s’effondrait sur moi. Me débarrassant rapidement de ce corps sans vie, je regardais Rachel, lui plaçant quelques mots.

      « Il faut mettre les casques, ainsi que les crampons. Allez casser cette porte, je m’occupe de ce qui reste. »

      Lui lançant déjà un casque des cadavres qui m’entouraient, j’enfonçais l’un d’eux sur ma tête tout en tirant sur un autre homme qui fut touché à la jambe et répliqua en un tir qui me frôla. Ici, je devais tuer, c’était une idée qui ne me plaisait pas, mais pour ma propre survie, je devais tuer. Respirant calmement, je tâchais de retrouver l’état de transe, de quiétude que j’avais atteinte à Navarone, après tout, je n’avais qu’à me dire que ce n’était que des cibles. Et je tirais, tout en m’arrêtant par moment pour chausser les crampons qui me permettraient de suivre Rachel et d’abattre chaque homme tâchant de l’arrêter.

      -Hihi.

      °Arrête de rire enfin ! Tu es dans une base révolutionnaire, repérée à cinq kilomètres, enfermée dans une cage d'escalier et avec une clim cassée. Ça sent le piège à plein nez encore. Ok, Argos à le visage un peu ocre et tire une drôle de tête... Il a les traits tirés mais...°

        Tire... Tirés...

      -Hihihi !

        Le sol oscillait dangereusement et c'était encore un miracle que Rachel ne se soit pas prise les pieds dans les marches. Elle marchait inexorablement derrière Argos, visualisant de drôles de formes dans les plis de sa veste. Elle savait où elle allait, elle savait ce qu'elle faisait, ce qu'elle risquait, mais elle admirait, tête renversée et sourire niais aux lèvres ces formes nébuleuses qui ondulaient devant elle à chacun des pas de l'observateur de la Contre-Amiral tenue en échec.

        Ils avançaient tous deux dans un escalier étroit avec, derrières eux, sûrement des ennemis, et d'autres les attendant certainement en haut. Mais l'inquiétude était loin de menacer d'envahir notre faucheuse. Non, faux négligemment posée sur l'épaule, elle observait les diverses aérations présentes le long des murs. Quand ce n'était pas les araignées qu'elle croyait discerner dans les cheveux de l'Argos qu'elle suivait obligeamment.

      -Tu sais que tu as une araignée au plafond, Newbie ?

        Nouvelle quinte de rire. Nerveux. Inquiétant.

        Et puis sans crier gare. Alors qu'ils ne faisaient que grimper interminablement, de puissants courants d'air froid firent tomber la température de manière drastique. Et pas froid, entendre FROID. Pas les petits 5 degrés qui vous font grelotter quand vous n'avez pas de doudoune. Non, le bon vieux -25°C qui gèle instantanément épiderme, derme, muscles morve et os. Le temps sembla se figer un instant. Une seconde pendant laquelle le regard de Rachel se fit vide. Puis on put y lire de la colère. Mais... une colère étrange...

      -Ils ont volés le concept d'Impel Down, ces petits phacochères désossés ! … Hihihi...

      °Hahahaha ! Les méchants ! C'était du gaz hilarant ! Hihihi. Heureusement que je n'en ai pas respiré beaucoup. Ça aurait pu être grave...ça aurait pu être mortel... Hihihi Graive, mortel. Hihihi....°

        Elle avait visiblement touché le fond.

        Ou presque. Car certains n'étaient pas d'accord avec cette expression et voulurent en faire un sens propre. D'escaliers, le couloir devint un gigantesque toboggan pour patinoire. Dans un claquement qui fit sursauter les deux marins,une surface lisse et sans adhérence remplaça tout à coup les marches déjà traitres pour une Rachel aussi à l'Ouest qu'une pie ayant perdu le nord...

      -Hihihi !

        ...Hé...C'était pas une blague...
        Il y eut des bruits de lutte. Argos s'était dissimulé dans la brume et les révos commençaient à arriver. Par en bas. Par en haut. Il se débattit, en mit un hors course puis en tua un autre. Pourtant, il en arrivait de tous les côtés et lui semblait en pleine concentration pour tirer sur ces hommes, armés et belliqueux... Qui étaient les plus belliqueux d'entre eux ? Et alors que la balle résonnait toujours dans le casque métallique, deux silhouettes menaçantes s'approchèrent de lui. Dangereuses.

      - ~ Elle descend de la montagne enneigée... elle descend de la montagne enneigée ~ ...HIIIIIIIIYYYHAAAAA

        Telle une skieuse professionnelle, Rachel fondit sur eux, profitant de la pente raide et les trancha si proprement qu'ils n'eurent sûrement pas le temps de ressentir la douleur. Éclatant d'un rire aussi cristallin que les cristaux de glace qui les entouraient, elle termina sa course au bas des marches. ~I'm singing in snow~.
        Une fois le gros câlin à la porte fermée achevé, elle s'en extirpa. Une silhouette de la Lieutenante à la Faux pour les révos. Une magnifique gravure sur métal à taille humaine. Se tournant vers Argos, elle éclata de rire !

      -Hihi. Tu veux essayer ? C'est super drôle. Hihi

        Heureusement que l'un des deux gardait la tête froide et les priorités à l'esprit. Très droit, très carré, assez réfléchi aussi, il lui jeta un casque. Paraîtrait qu'ils en auraient besoin. Elle isolait du froid cette protection ?
        Alors qu'elle l'observait sous toutes les coutures, il y eut une espèce de craquement sinistre qui se répercuta dans le couloir étroit, échos sinistre d'une avalanche imminente. Et en guise de plaque de neige qui se détache, c'est une stalactite de glace qui se brisa et se planta dans le casque du Lieutenant à la faux. Qu'elle portait toujours à la main.

      -Ouah ! Un Lapin des Neiges !

        On put lire sur son visage comme une expression fugace passer un instant. Était-elle énervée ? Vexée ? Folle ? Elle leva un regard mal assuré ver le haut. Il fallait monter ? Eh bien sortons de cet endroit qui voulait leur mort. De toute façon, règle numéro une : Toji a toujours raison. Règle numéro deux : Yuji a toujours raison : Les lapins, c'est le mal ! Surtout quand ils sont des neiges !

      -Le Corbeau éclopé qui remonte le saumon à contre-pente comme un courant... euh... et qui a froid aux pattes à cause de la glace ! … en nuisette. Parce que c'cool les nuisette.

        Rachel enclencha une série de roulades dont la faux faisait office de contre-poids. La lame se plantait dans les marches gelées, la faisant remonter un peu plus, avant qu'elle ne la plante un peu plus haut, recommençant cette opération jusqu'à faire un nouveau câlin à la porte du haut cette fois-ci. Porte qui fut tranchée en deux sans avoir pu demander son reste.
        Et pour la précision, le lieutenant à la faux était arrivée en haut avant même d'avoir fini sa phrase et déclenchant sur son passage des dizaines de chutes de stalactites.

        Une fois en haut... elle vomit. Hum.
        Une fois en haut, elle se tourna vers Argos et l'encouragea. Plus que trois mètres ! Plus que deux mètres ! Plus que cinq mètres ! Ça y est ! Elle le félicita chaleureusement. Car il devait en avoir besoin, riant aux éclats au jeu de mot moisi qu'est la félicitation chaleureuse.

      -Mais c'est qu'il fait un froid de canard ici !!! Explosa-t-elle soudain en sortant du couloir hivernal devant un Argos abasourdi.

        En espérant que le gaz ne fasse pas effet bien longtemps...
        Et qu'ils trouvent rapidement ces canons.


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        La situation, je la trouvais tout sauf drôle, même si je ne pouvais me permettre de faire des commentaires, l’état de Rachel était tout de même agaçant. La voyant faire la folle, skier sur la glace et sortir des commentaires ridicules, je commençais à sentir mon sang s’échauffer dans mes veines.

        « Ne pense pas à autre chose que si elle est comme ça, c’est en t’ayant sorti du gaz, tais-toi. »

        Mes yeux s’agrandirent voyant une stalactite transpercé le casque de la faucheuse, là était donc la raison ! Levant le nez vers le plafond, il était vrai qu’en portant vraiment son attention sur ce dernier, on pouvait voir les pointes meurtrières vers nos crânes, je vérifiais l’attache jugulaire du casque, ayant un brin peur de me faire ouvrir le crâne à cause d’un stupide piège ! Tirant encore sur mes adversaires, je tâchais de ne pas me soucier de leur sort, bien qu’à chaque fois que je pressais la détente, je serais les dents. Ici, la diplomatie était impossible, avec les révolutionnaires, il ne fallait pas s’en charger, surtout pas y croire. Leur sort, on devait leur sceller entre quatre planches ou dans une cellule d’Impel Down, certes, la loi disait que l’on devait faire des prisonniers si on le pouvait, à la marine, nous ne sommes pas des meurtriers. Mais sincèrement, c’était impossible. Secouant la tête, je devais enfin me comporter en marin d’élite sur cette mission, qu’ils meurent m’importait peu, l’important était la mission, sa réussite.

        Mon pistolet pointé vers un révolutionnaire, je vis passer sous mes yeux une Rachel semblant s’être transformée en roue s’agrippant au sol grâce à sa faux, à ce moment, ma mâchoire devait sans doute toucher le sol. Elle était vraiment sérieuse ? Regardant jusqu’en haut du précédemment escalier, je la vis trancher la porte thermique en deux, pressant enfin la détente. Je me décidais aussi, munis de mes crampons récemment acquis, à courir le plus vite possible tout en tirant sur les stalactites tombant du toit. Je me pris tout de même quelques débris sur la caboche, le contact n’était pas tellement agréable, mais toujours mieux que sans le casque. Arrivé au-dessus, je pouvais la voir occupée à vider ses entrailles contre un mur. Le mythe s’effondrait pour moi, de cette femme que je pensais digne et magnifique, la voir dégoupiller comme une vulgaire pocharde dévergondée gueule enterrée dans le caniveau me fendit l’âme … Il n’y avait donc aucun espoir de trouver une véritable beauté à la Marine ? Etions-nous donc tellement vouer à devoir se passer la savonnette les uns les autres ? Cette idée me fit me gratter mon arrière train avec une certaine application, comme si quelque chose me démangeait.

        En mon for, une petite voix me hurlait de me contrôler … Sans doute le froid avait-il réactivé les effets du gaz précédemment pris. Mais là, je me sentais naturel, détendu, pas du tout inquiet, avec même une certaine difficulté à garder toute ma salive dans la bouche.

        La voyant commencer à courir, je la suivais, ne me préoccupant que d’une seule chose : ses deux belles fesses se balançant d’un côté à l’autre, obnubilé par cette chaire, malheureusement recouverte de tissus dont la présence me semblait à l’instant vraiment déplacée. Qu’est-ce que je regrettais de ne pas avoir tenté ma chance quand elle s’était dénudée devant moi … Que m’avait-il pris de ne pas sauter sur cette délicieuse proposition ? Etais-je donc devenu pédé comme un foc ? Était-ce vraiment possible ? Non … On me l’avait pourtant dis que la division Ban changeait souvent un homme, était-ce donc cela qu’elle avait changé ?

        Le couloir montait légèrement, pourtant, je pleurais silencieusement en la suivant. Pourquoi la pente n’était pas plus abrupte ? Pourquoi, même en me penchant fortement, cette part si salivante de son anatomie n’était pas à bonne hauteur pour que je la croque sans risquer de m’étaler ? Ce n’était pas faute d’essayer plié en deux vers l’avant, tel un Pludbus, sans la canne allant avec.

        Mon esprit fut ramené un peu à la réalité par un cliquetis que je ne connaissais que trop bien …

        « Non … C’est plus possible ! »


      [4,2,3]
        21h53


        - Raaaaaah! On va finir par ajuster les mesures de 'Damned' par un fonction monotone et croissante du temps... Genre en t². J'espère que c'est pas exponentiel, au moins!

        * Uhuhuhu, elle s'en est sor.... Oh, mais... Argh... *

        Kyoshi observait un écran de surveillance braqué sur la sortie de l'escalier. Et nom d'une ficelle tendue avec une contrainte proche de la contrainte limite, elle manquait cruellement d'élégance! Enfin, c'était peut-être dû aux hallucinogènes... Enfin bon, y'avait de quoi anéhantir le capital charme d'une sirène. Ça diminuait un peu les remords du physicos à balancer des pièges sur la route de Rachel. Un p'tit peu... Par contre, il avait la haine de voir l'autre gugus sortir indemne de l'escalier lui aussi. Il allait falloir faire mieux donc pour les avoir.

        Et ça allait être en particulier nécessaire d'abattre l'autre pervers! Comment pouvait-il se balader le nez sous la jupe de la fille... Incroyable. Il y avait vraiment des gens sans aucun respect pour la gente féminine sur cette terre. Dégoûtant.

        - Mushi mushiii! Okabe-sensei?

        - Lui-même. J'vous écoute, central.

        - Mandrake et le capitaine des Sea Wolves sont entrés en confrontation depuis presque vingt minutes, ne vous étonez pas si ça tremble un peu, normalement, le bâtiment peut tenir d'après ce que les gars ont pu constater comme dégats. Pour le moment du moins...

        - Ben c'est réjouissant, dites-donc, votre manière d'annoncer les choses! Bien reçu, central... Terminé.

        Jonas Mandrake et Toji Arashibourei... L'un des hommes les plus puissant de toute la révolution face à un gars qui détruisait des îles. Ça devait être un combat hors-norme. De ce que le manchot avait pu voir, Mandrake était peut-être l'homme le plus puissant qu'il ait jamais vu, et son adversaire, peut-être le deuxième. Et il n'avait plus vu Toji depuis trois ans, une période sur laquelle il avait visiblement gagné pas mal de galons... Enfin, ce n'était le combat que de ces deux-là. Il y avait bien assez à faire à côté poru commencer à se faire mousser en parriant sur l'issue du combat. À commencer par l'interruption de la progression de la jolie sombre et du pervers à son cul.

        Le physicien observa leur avancée, observant toujours sur le plan. Là encore, il n'aurait pas à être particulièrement attentif pour déclencher le piège local. Tout l'étage était un piège géant. Ils étaient déjà pris au piège. Kyoshi se dirigea vers une gros bouton rouge et l'enfonça. Le liquide inflammable venait de se répandre sur le charbon dissimulé dans le sol de tous les couloirs du premier étage. Un étage vide en majeure partie. Kyoshi n'avait même pas vérifié la tuyauterie. Heureusement, un jauge dans la salle de controle lui disait que les réservoirs de liquide inflamable s'étaient bel et bien vidé.

        Aucun révolutionnaire n'y allait, dans cet étage, pour la bonne et simple raison que les quelques personnes qui y vivaient n'étaient pas très accueillantes. Plutôt... Cannibales. Pas comme le toast, plutôt comme ceux qui bouffent des êtres humains, si vous voyez c'que j'veux dire. Apparemment, ils avaient été amenés après avoir été chassés d'îles où ils étaient passés par la marine. Ils avaient alors fait une alliance avec les révolutionnaires qui leur fournissaient les ennemis et prisonniers en échange de leur appui en cas de soucis. Finalement, devant leur sauvagerie et leur primitivité, il avait été confiné dans un étage des bâtiments. Ils étaient tranquille là-bas.

        Seuls subsistaient à cet étage quelques Den Den Mushis de surveillance installés avant l'arrivée de la tribu. Et encore, les survivants étaient noircis, un peu carbonisés. C'est que le coin était un peu un barbecue géant, en fait. Le sol était une grille sous laquelle il y avait une mer de charbon, difficile à repérer dans l'obscurité. Bon, y'avait quelques petits recoins sécurisés où la tribu se réunissait lors des barbecues, mais pas des masses. Un peu du genre cinq mètre sur un couloir de trente mètre. Juste de quoi pique-niquer tranquillement en famille en dégustant un foie ou des trippes avec des p'tits oignons et des câpres sur un toast... Ou juste assez de place pour quelques cuistots avec leurs ustensiles à barbecue géant.

        Ça faisait mal de jetter en pature des proies à ces sauvages, mais bon... Le devoir, le devoir... Dans la notice du piège, il était indiqué qu'il fallait appeler le chef spirituel de la tribu, à l'aide d'un étrange Den Den avec un os entre les tentacules oculaires et des peintures sur le visage, pour les prévenir qu'ils avaient de la nourriture... C'était salement cruel tout de même. Mais Kyoshi s'y résolut.

        - Mushi mushiiii... Euuuh... Papa Goundou?

        - Hoyooo hoyooo yoyooo hohooo!

        Contre toute attente, le vieux shaman avait une voix ridiculement aigüe, comme s'il n'avait pas mué. Le physicien dut se retenir de pouffer de rire.

        - Mmmh... Ouiii, vous avez une livraison de viande en approche.

        Le type sembla s'adresser à des gens derrière lui, et très vite, des hurlements commencèrent à sortir du Den Den, puis des musiques. Des musiques tribales, de trucs qui avaient l'air pas cool.


        - Hoyooo yohooo! Certains vouer culte à grande fondue universelle; nous remercier vous pour vénérer Oulougpatalach! Oulougpatalach est grand!

        La communication coupa brutalement sur cette étrange parole. Kyoshi se sentait un peu con de n'avoir pas compris la moitié de ce que son interlocuteur disait. Par contre, il avait compris que le message était passé. Tout le bâtiment tremblait de la musique qui montait de partout par les cannalisations qui parcouraient tous les étages. Un frisson parcouru l'échine de pas mal des gens qui entendirent le brouhaha. Les thermomètres indiquant la température à certains endroits commençèrent rapidement à monter. Après avoir jeté un dernier coup d'œil aux écrans, le manchot se détourna de la scène qui risquait d'être cruelle et commença la lecture des registres sur les gens recensés de la tribu.


        Papa Goundou: Shaman vénérant un certain Oulougpatalach. Il est le garrant de la transmission des traditions, le chef spirituel de la tribu. Il aurait atteint son "niveau de spiritualité" en mangeant ses testicules. Il est toujours accompagnés de son frère, souvent attaché à son dos. Le frère est un homme qui a tout sacrifié pour Oulougpatalach et qui a mangé ses quatres membres.

        Il a tendance à utiliser son frère comme arme, le frère ayant un certain mordant. Ce n'est certes pas un guerrier, mais il se défend, et n'a pas son pareil pour galvaniser sa tribu.

        * Eh ben... Ça commence bien... Ah tiens, c'est pour ça qu'il a une voie aigüe! Haha! *


        Kori Nomaka: C'est le seul membre de la tribu à ne pas s'être mangé un membre. Étant jeune, il a évité la grande cérémonie d'initiation en étant emmené avant l'âge par des humains. À son retour des années plus tard, il a parlé à ses frères d'un monde grouillant de viande et a lancé la croisade qui les emmenèrent jusque la gueule de requin. Il est de loin le membre le plus fort, le plus habile au combat, et le moins primitif de par son séjour chez les humains "normaux". Il parvient même à parler presque normalement. Il n'en demeure pas moins un fervent cannibale.

        Il utilise des armes et des techniques de combats élaborées.

        Mama passin: C'est la cuisinière la plus expérimentée paraît-il. Il paraît qu'elle vous roti les cuisses d'une manière exceptionnelle, ou qu'elle arrive à rendre la vessie excellente... Nous n'avons jamais osé l'approcher ou goûter ça cuisine, mais ce sont les dires de Kori. Elle combat dignement pour la gloire d'Oulougpatalach et a donné ses deux seins lors de la cérémonie d'inititation. Depuis, elle a trente ans et a donné naissance à une quinzaine d'enfants dont elle aurait goulûment profité.

        Elle n'est pas une combattante de la trempe de Kori, mais elle peut se révéler vorace et dangereuse avec ses ustensiles de cuisine et de barbecue. Plusieurs révolutionnaires trop entreprenants ont fini dépourvus de leurs attributs lorsque la tribu était libre de se déplacer dans la base.

        * Ah ben ce serait juste parfait si l'autre pervers tombait sur cette femme! Héhé! *

        Kyoshi jetta un œil aux écrans. Il n'était plus possible d'avoir en permanence la vision sur les intrus, mais en l'occurrence, ils arrivaient dans un couloir muni d'un Den Den. Visiblement, l'air était déjà troublé par la chaleur. Le sol devait être brulant dans les zones charbonnées. Un coup d'œil aux autres écrans renseigna le physicien sur la situation globale. Ils étaient encerclés. Restait à voir s'ils allaient pas juste défoncer les indigènes qui arrivaient. De ce qui était indiqué dans le registre, il semblait qu'aucun de ceux qui arrivaient n'était indiqué comme étant un combattant chevronné. Sur un autre écran, le Papa Goundou dansait avec d'autres autour d'ossements...

        - Dites, Empereur Poo-P... Euh, Okab.

        - COMMENT TU M'AS APPELÉ?!

        - Euuuh... Okabe-Sensei?

        * Bordel de sigma. Hiroko continue de répandre ce foutu surnom... Heureusement qu'elle est terriblement sexy avec son chapeau et son monocle, sinon, je l'aurais bien tuée! Mmmmgrr... *

        - Ils... Ils vont vraiment se faire bouffer, les marines?

        - Mmmmh, je n'sais pas, p'tit gars... Je n'sais pas.

        Discrètement, Kyoshi croisait les doigts dans son dos...


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          Depuis qu'ils étaient sortis de la pente glaciaire, on pouvait sentir l'air se réchauffer. Réchauffer les muscles, réchauffer le cœur. Réchauffer les mœurs aussi, vu ce qu'il advenait d'Argos derrière notre faucheuse. Pourtant, elle n'y faisait pas attention. Elle marchait lentement, tranquillement, sans faire attention le moins du monde à ce qui l'entourait. Elle ne savait pas où elle se dirigeait, elle ne savait pas quelle heure il était, ni même où ils étaient, mais elle n'arrivait pas à s'en faire. Juste avait d'importance les lignes au sol entre les jointures des différentes pierres de construction. Qu'elle essayait de suivre, telle une funambule, riant à moitié et se servant de sa faux comme d'un balancier. Ils avaient l'air fin, tous les deux, l'une dansant presque, progressant à pas légers et naïfs, l'autre suivant ses pas avec l'avidité d'un chien de courre impatient de récupérer sa curée. Curée modelée par un bout de l'intérieur de cuisse de Rachel, en l'occurrence. Si elle en avait eu conscience, il aurait pu dire adieu à quelques unes de ses dents.

          Il ne leur fallut pas longtemps avant de remarquer que la chaleur n'était pas uniquement due à la différence de température entre cet étage et les escaliers précédents. Rachel s'en rendit compte lorsqu'elle remarqua ses cheveux collés à sa peau. Et la rivière entre ses seins.

          C'était le pompon ! Bien sûr que c'était un autre piège ! Mais cette fois encore, ils volaient le concept à Impel Down ! Sérieux ! Ça se réclame révolutionnaire, contre le gouvernement, renverseurs de mondes, de royaumes et de sociétés, mais ça calques ses pièges sur la plus grande prison mondiale ? Que de la gueule ! De requin...

        -Hihi ! Tu veux bien me tenir ça ? Il fait un peu chaud à mon goût.

          Et Argos n'eut d'autre choix que de rattraper au vol la veste de l'officier Blacrow, une nouvelle fois dénudée ; pour son plus grand plaisir et celui des escargophones. Mais bon, ils n'avaient qu'à pas mettre ici des pièges aussi chauds.
          Presque aussitôt, comme réveillés par sa soudaine absence de haut, un chant tribal s'éleva depuis les profondeurs infernales du couloir qu'ils suivaient depuis déjà cinq minutes. Un chant qui n'augurait pas forcément un moment de calme et de détente dans l'univers sauvage, et peut-être paradisiaque, que le rythme folklorique incarnait. Qui vote pour les escaliers de glace ?

          Tout à coup, venant du fond du couloir qu'ils venaient de parcourir tout du long, une langue de feu jaillit. Puis disparut. Rachel jeta un regard prudent par dessus son épaule, imitant Argos qui ne pouvait pas aller contre l'instinct de survie. Enfin, normalement... Rachel serait-elle plus importante que sa propre survie ? High Ego Score !
          Mais revenons au couloir. Et à la seconde langue de feu qui venait de jaillir comme un fire punch depuis le sol. Et comme elle disparaissait, une troisième prenait sa place. Plus proche d'eux que les deux précédents. L'estomac se tord dans un horrible pressentiment. Notre faucheuse regarde ses pieds... où des petits tuyaux frémissaient dans l'attente du feu qu'ils pourraient bientôt cracher, offrant un aperçu de ce que pourrait être l'enfer à ces visiteurs. Lorsque la quatrième langue de feu surgit, immédiatement suivie par une cinquième puis une sixième, Rachel décampa. Tout simplement. L'eau, ça allait. Tranquille. La glace, pourquoi pas. Mais le feu, ça brûle !
          L'option « retournez sur vos pas » venez de s'effacer en bas de l'écran

          Laissant en plan Argos, sans douter qu'il arriverait à la suivre (elle portait tout de même une faux de son poids et la vitesse n'était pas son fort), elle sprinta vers une destination inconnue. D'elle, peut-être, mais pas des concepteurs du piège. Car au détour d'un couloir -de l'unique non piégé en fait- elle fut cueillie comme une fleur à l'aide d'une poêle à frire high size Braff like. Ouep, j'ai la fibre anglaise aujourd'hui.

        -Pas la poêle à frire ! Hihi C'est pas du juste ! Est-ce que j'ai une coupe afro, moi, hein haha ? Non ! ...héhé

          Bon, niveau gaz hilarant, y'avait du mieux, mais pas moyen d'aligner deux phrases. Rachel se redressa d'un bond, se massant sa joue enflée. On avait beau être Sea Wolf, contre une poêle à frire, on ne peut que subir les coups. La magie du poing de l'amour, de la coupe afro et de la poêle à frire. Heureusement, elle avait sa faux. Et avec elle, elle devrait pouvoir faire jeu égal avec cette bête de mamà chthonienne. Enfin, pas la chthonienne de la gueule de requin, mais la chthonienne du paradis folklorique. Vous suivez ou pas ?! Je vais pas répéter tente fois !
          Quoique... Mama chthonienne... Elle n'avait pas de poitrine ? C'était un mec alors ?

        -Hahahaha !

          Hum, sûrement pas le plus engageant des dialogues. Tant pis, de toute façon, vu le chaudron que fait chauffer grand père et la brochette géante qui est apparue dans les mains de grand frère, tout dialogue restait hors options. Tout autour de la zone que semblaient habiter cette famille de tribus d'indigènes d'un autre temps, la chaleur faisait onduler l'air. Le sol devenait de braise. On voyait même un escargophone ou deux, délogés, se décaler pour avoir un meilleur angle de vue ou éviter les flammes. Rachel fit une roulade sur le côté ponctué d'un petit rire lorsque la dame sortit un gigantesque couteau de cuisine pour essayer de lui couper ses anglaises. Plutôt mourir, tiens. Couteau qu'elle s'empressa de faire sauter d'entre ses mains d'un coup de la chaîne qu'elle portait autour du bras.

        -Rien à faire ! Tu ne pourras me vaincre qu'avec une poêle à ffff-rire. Hihi. Même pas peur de ton couteau !
        -Hoyooo hoyooo yoyooo hohooo! Oulougpatalach est grand! Oulougpatalach est grand!

          Ouais. C'était définitivement mort pour le dialogue.



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          C’était anormal, la chaleur se faisait de plus en plus intense, j’étais en sueur sous mes habits, était-ce donc cela l’effet du désir ? Mon sang bouillonnait-il à ce point dans mes veines par envie de lui sauter dessus ? Ce n’était pas normal. Détachant quelques boutons, je me retrouvais vite mon torse à l’air, soulignant ma musculature fine et surtout mon corps plus d’Apollon que de combattant. Rachel devant moi devenait tout de même moins élégante, une certaine odeur de sueur émanait d’elle, retroussant mon nez de dégoût, je ne pouvais que constater que de mon côté cela ne s’avérait pas mieux.

          Et sa douce voix mélodieuse attira mon oreille, ma tête se penchant dans un axe fort peu confortable, pavillons papillonnant à l’audition de cette musicalité si agréable, jusqu’à ce que je me prenne son habit sur la tronche. Retirant le vêtement qui couvrait cette vue … divine. J’en eu le souffle coupé, la voir ainsi virevolter dans son plus simple appareil, courir à toute vitesse, uniquement équipée de sa faux, je restais quelques instants tétanisé par cette saisissante vue. Avant de me tourner subitement vers un jet de flamme qui n’annonçait rien de bon pour mon arrière train. Faisant effectivement un bond en avant, j’échappais de peu la cuisson de mon illustre fessier. En quelques grandes enjambées, je fus rapidement sur les pas de Rachel, me dénudant aussi pour ma part de mon haut, je fis un nœud avec les deux vêtements autour de ma taille, bien que … J’hésitais tout de même à jeter le seul habit de la jeune femme dans les flammes … Après tout, on pourrait me pardonner une telle maladresse ?

          Partageant le pour et le contre, je lançais un regard vers la faux avant de me raviser et de bien attacher son vêtement à ma ceinture. Courant toujours, je lançais un regard assassin à un Den Den Mushi, immédiatement suivi d’un bras d’honneur haineux. Ces pièges commençaient à doucement me sortir par tous les pores, au moins autant que la transpiration, alors, quand en plus, j’entendis les bruits de tambours, j’étais de plus en plus exaspéré. Tant bien que j’étais présentement déconcentré de l’admiration de la nudité de ma partenaire du moment.

          Voyant une poelle à frire sauvagement apparaître sur le chemin de Rachel, je dégainais mon pistolet, m’apprêtant à tirer lorsque d’un coup, le canon de mon arme manqua de peu de se faire trancher en deux, le retirant tôt assez pour éviter la casse. Regardant mon adversaire, je notais d’abord son arme, une espèce d’épée, particulière, moi qui n’avait l’habitude que des katanas, je la trouvais pourtant pas dépourvue d’un certain charme, bien que trop droit, trop brute. Je pouvais aussi constater qu’il n’était pas seul, on aurait dit une sorte de tribus qui venait de débarquer, tous les regards portés sur … Rachel, et le désir ne semblait pas être celui attendu, ils semblaient plus … vorace.

          Je fus déconcentré de mon adversaire, par celle de la Lieutenant, quelque chose clochait. Je n’arrivais pas à dire quoi. Je ne comprenais pas, mon regard passait sur son corps, pas désagréable pourtant … Mais il y avait un manque, un vide, un espace beaucoup trop plat … J’entendais une sorte de grésillement.

          « Toi décevant, manque de viande, de graisse, toi pas assez nourris, mais je me contenterais. »

          « MAIS ELLE A PAS DE SEINS !!!! C’EST UNE ABOMINATION ! Elle va te voler tes seins, elle va te les voler, ça serait une catastrophe … Ils sont si beaux … »

          J’hurlais présentement comme un possédé, et, arrivant en fin de mon discours peu élogieux, mon regard fit la navette entre la faux et celle qui la possédait, déglutissant légèrement, je sentais bien que ça aurait une suite … Portant à présent une attention gênée à mon adversaire qui semblait encore plus saisit par ma déclaration que moi-même, on se regardait actuellement en chien de Fayence, il voulait ma peau, je l’avais compris, et au sens propre.

            A défaut d'une vraie pluie rafraîchissante dont Rachel se serait bien délectée vu les chaleurs suffocantes du couloir, les coups pleuvaient entre elle et la mamà chthonienne. Cette dernière était plus grande que notre faucheuse et bien moins hilare, malgré le fait que les pouffements de la lieutenant ne ponctuaient plus qu'une phrase sur deux. Et puis, il fallait bien l'avouer, sa force étaient bien moins grande que celle de Rachel. Et sa seule supériorité reposait sur la gigantesque poêle a frire qu'elle maniait avec une aisance déconcertante. Un mètre de fonte rivalisaient avec les deux mètres de métal de la faux non moins gigantesque. La jeune fille au regard émeraude pouvaient enfin imaginer quelle déconcertions elle occasionnait chez ses adversaires lorsqu'elle sortait son arme de prédilection.

            Mais autre leurs armes aux dimensions extravagantes, il y avait ce détail qui faisait que Rachel craignait la cannibale en dépit des rires nerveux qui lui chatouillaient la gorge à intervalles trop proches à son goût. Et ce détail, Argos avait mit le doigt dessus avec une précision interloquante : Cette dame s'était coupée les seins. Et aurait très bien pu réserver le même sort à la marine. Qui en a oublié que la meilleure défense c'est l'attaque et qui se borne à protéger son buste comme ses cheveux des divers ustensiles de cuisine tranchant, piquant et torsadant qu'elle pointait sur elle sans aucune interruption. Ajoutez à cela un grand père au chaudron trop fumant à son goût, un sol piégé de lance-flammes au désir ardent de la rôtir et à un Argos qui se débattait non loin de la même manière qu'elle, et vous devriez tomber sur un tableau assez fidèle de la scène qui se déroulait dans le deuxième étage de l'ascension. Dire qu'il en restait au moins trois...

          -Hihi.

            Ah oui, il y a ça aussi...

            Pourtant, alors que Rachel repoussait une énième estocade grossière de la dame psalmodiant des litanies à la gloire de son dieu païen, et sans jamais fatiguer ni s'agacer, la balle du chamboule-tout s'immisça dans le fragile équilibre précaire qui régnait en maître chaotique sur la scène. Et cette balle est signée Red.

          -Euh patron ? Vous me recevez ? Normalement c'est bon, j'ai pris le contrôle de la salle de transmission principale et vous êtes le seul à m'entendre. Je suis en train de localiser les autres, j'ai déjà Ryuuku et Rachel, je cherche Lin... De la ou je suis je vais pouvoir vous guider a l'aise en envoyant les révos sur des fausses pistes en faisant semblant de leur donner des ordres. On va se les faire à l'aise ces sales crétins héhé...

          -On dirait la couleur du pingouin... murmure soudain Rachel, l'oreille tendue et aussi immobile que tous les protagonistes.

          -ATTENTION ATTENTION ! La salle de transmission principale est tombée aux mains de l’ennemi. La direction des opérations est maintenant sous le contrôle de la salle secondaire. Ignorez tout les ordres et consignes en provenance de la salle principale et que toutes les escouades en position dans le secteur s'y rendent le plus vite possible pour la neutraliser...

          -Red ???

            Bon sang bien sûr ! Sacré Red ! Sacré Chamboule-tout ! Elle n'était pas là pour une vulgaire foire ou pour profiter d'une simple attraction de fête foraine ! Encore moins pour profiter d'un échange d'amabilités avec une amputée dont la seule force lui vient de son arme ! Bon, certes c'était également le cas de Rachel, mais elle au moins ne frappait pas dans le dos. Enfin, si, mais pas là. En revanche, la mamà chthonienne...

            En effet, alors que le Lieutenant Blacrow s'était immobilisée pour écouter les annonces de tous les hauts parleurs, La scalpée du buste s'était jetée sur elle avec un couteau de la taille de son bras entre chaque doigt. Elle n'y gagna que la perte de ses mains. Rôties dans la seconde où elles touchèrent les sols grillagés incandescents. Et devant le le regard ahuri de cette dame choquée, Rachel rit doucement et lui fait un clin d'oeil. Non, rien à voir avec le gaz hiarant. Un coup de talon plus tard et elle s'envole pour faire un plongeon dans le chaudron qui bouillonne derrière elle, aspergeant copieusement le grand père de l'huile écumante qu'il contenait. Quel magnifique friture pour le fils qu'affrontait Argos. En parlant de lui...

          -Suis-moi, on va prendre un raccourci. Et ne t'avise pas de regarder sous ma jupe !
          °Corbeau des Tornades°

            Dans un nouveau tourbillon, Rachel s'éleva soudain d'une forte pulsion qui la propulsa au travers du plafond qu'elle trancha et déchiqueta assez facilement pour lui permettre de cocher la case ascenseur comme moyen d'ascension. Et la seconde suivante, elle était à l'étage supérieur, en train de tendre la main à Argos pour lui permettre de la suivre. Enfin l'air libre et la fraicheur normale d'une nuit sur une île de Grand Line. Avec les courants d'air inhérents à une vieille base dont l'occupation première des révos n'est visiblement pas l'entretien des failles entre les pierres. Après un sourire à Argos, elle ajusta sa coiffure, vérifia qu'il ne lui manquait aucune mèche ni aucun bout de chair puis tourna les talons. Et au pas de course ! Ils devraient avoir pris le contrôle de la grosse Bertha d'ici dix minutes grand maximum, sinon la flotte au large aurait droit à un déferlement d'enfer depuis la gueule.

          -Oh, et si tu pouvais me rendre ma veste maintenant.


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            Je n’avais pas tout à fait compris ce qu’il venait de se passer avec les salles de contrôle, mais Rachel semblait en être assez contente, je supposais donc ne pas avoir à vraiment m’en faire. Elle se débattait toujours avec son adversaire dépourvu de seins, visiblement sur la défensive, je pouvais le comprendre. Pour ma part, mon adversaire était plutôt fort désagréable, en tant que tireur, je n’appréciais que moyennement combattre contre un sabreur, surtout lorsque je ne faisais qu’une chose : éviter ses attaques. Je tirais quelques fois, mes balles ne portant pas toujours, mais il découlait qu’il était à présent en sang, un projectile ayant traversé son mollet. Je voyais que Rachel accélérait le mouvement, et je ne pouvais pas me permettre d’être à la traine. Mon adversaire arma un coup circulaire.

            « Ipon Seoi Nage »

            De la tranche de ma main, tout en m’avançant vers lui, je tapais son poignet, lui faisant lâcher immédiatement son arme avant de l’attirer en tenant son poignet. De dos, je le fis basculer au-dessus de moi, l’écrasant violemment au sol brûlant. Ne prenant pas le risque de poursuivre ma technique jusqu’au bout, je me contentai de mettre un coup de pied violent dans son coude qui se brisa dans un craquement sinistre tandis que je me reculais, tirant à deux reprises sur lui, une fois dans son bras et une deuxième fois dans son estomac.

            « Ne pas regarder sous ta jupe ?! »

            Je n’eus le temps que de lui répondre d’un air faussement scandalisé, après tout, je ne m’étais pas vraiment gêné pour la dévorer du regard jusque-là. Les femmes étaient mon vice, je n’y pouvais rien, mais ce n’est pas pour la cause que je leur manquais de respect. La voyant s’élever au plafond et briser celui-ci, j’étais toujours aussi surpris par sa force. Voyant qu’elle me tendait la main, je n’hésitais pas à sauter sans demander mon reste et à m’en saisir pour qu’elle m’élève moi aussi à l’étage supérieur. Certes, je n’étais pas sexiste, mais j’étais tout de même assez gêné de devoir me faire aider de la sorte par une femme qui en réalité, faisait sa mission et pour qui je ne semblais n’être en quelque sorte qu’un vulgaire porte manteau.

            Elle s’en allait déjà en courant, effectivement, même si nous n’étions pas encore vraiment en retard sur le programme, il était temps que l’on accélère. Pour ma part, j’avais visiblement perdu mon haut dans la bagarre, je ne le regrettais pas vraiment, même si nous n’étions plus dans la fournaise, je transpirais toujours à grosses goûtes, je commençais à vraiment sentir la fatigue dans mes jambes. Pourtant, je me devais de suivre l’allure de Rachel, je ne souhaitais pas que l’on puisse dire de moi que je n’étais qu’un poids mort. Certes, mon intention n’était pas d’impressionner, mais je ne voulais pas me faire passer pour la risée de la marine à leurs yeux. Cet équipage m’impressionnait c’était un fait, ils avaient quelque chose de fort en eux, tous, il s’agissait sans doute du plus puissant équipage à ce jour à la marine.

            Sur sa demande, je lui lançais sa veste, les gaz qui m’avaient rendus hilares auparavant me laissait à présent de marbre, j’étais un peu enfermé dans un certain stoïcisme, entièrement dans mes réflexions, le visage fermé alors que j’haletais quelque peu à suivre le rythme d’une femme plus petite que moi. Faisant de longues foulées, je regagnais sa hauteur, sans dire un mot. Mon pistolet en main, je vérifiais le nombre de balles qu’il me restait, plus des masses, il allait vraiment falloir que je fasse le plein quelque part ou que je trouve une autre arme.

            [6,4,4]

            Dans la salle de contrôle, les opérateurs étaient tous passés par quelques états. C'est qu'ça donne chaud de voir la fournaise. Et à vrai dire, ça donnait encore plus chaud de voir la jolie marine se déshabiller et se trimbaler beaucoup trop nue. Enfin... Beaucoup trop. Non, peut-être pas trop. Allez, trop pour que les travailleurs restent productifs. Kyoshi avait desserré sa cravate, et suait toujours à grosses gouttes, les yeux rivés sur les écrans dès que l'image revenait. Étrangement, les escargophones semblaient ne plus être tout à fait à leurs places. Et finalement, ils avaient eu l'image presque en continu durant la progression des deux ennemis.

            En tout cas, Kyoshi n'avait décidément vraiment plus envie que la belle ne subisse de quelconque préjudice. Surtout physique. Et cet abruti de pervers au carré qui devait se rincer l'œil juste à côté. Bon, ok, les révos faisaient pareil, mais quand même! Quelle enflure!

            Puis finalement, il y avait eu cet étrange intervention d'un Sea Wolf qui semblait avoir pris le contrôle de la deuxième salle de surveillance. Et cette contre-communication, cet ordre un peu brutal. Nom d'un sigma... Il était là depuis une poignée de jours à peine, et il connaissait déjà mieux les procédures que les gars du relais central. En plus, bon, c'est un peu évident que si une partie des communications sont aux mains de l'ennemi, on met en place un code. Le physicien se rua sur son escargophone personnel et appela le relais central. Dans le fond, on entend un brouhaha incessant. Apparemment, ils étaient un peu débordés.

            -Mushi mushi! Les p'tits gars, nos communications sont partiellement aux mains de l'ennemi, vous n'devriez pas annoncer qu'on passe en transmissions codées? Relisez votre protocole, nom d'un p'tit bordel de division par zéro!

            - Euuuuuh... C'est vrai que le protocole, c'est de faire ça... Mais, c'est assez dire qu'on est débordé pour essayer de décrypter les transmissions entre les marines présents dans la base. Et on y comprend rien... Sont plus fort que le roquefort, v'savez... Mais attendez, d'où vous me donnez une transmission sans le code? Vous êtes un Sea Wolf qui essaie de déjouer nos stratégies?!

            - Hein... QUOI? Mais vous foutez d'ma gueule? Tout c'que j'vous dis, c'est de dire à tout l'monde dans la base que toutes les transmissions sont maintenant codées. En quoi, ça m'aiderait de vous dire ça, si j'étais un ennemi?

            - Aaaah mais non, monsieur le Sea Wolf, ça n'marche pas avec moi! Je n'vais pas appliquer votre ordre, il n'est pas précédé du code. C'est la règle... Hahaha! Vous vous croyez intelligent, hein?! Mais non, vous échouez! Vive la révolution!


            Tuuut tuuut tuuut... Votre correspondant a interrompu la transmission. Tuuut tuuut tuuut... Votre correspondant a interrompu la transmission.

            Y'en a un qui tirait un drôle de gueule dans la salle de surveillance. Se faire prendre pour un marine, c'est déjà pas cool... Se faire prendre pour un marine par un révolutionnaire, c'est encore moins cool. Mais se faire prendre pour un marine par un révolutionnaire qu'on aide dans son combat contre les marines, c'est pompon. Bureaucratie à la noix. Ça rappellerait presque Fernande dans ses mauvais jours. Enfin, les transmissions n'étaient toujours pas codées et à chaque instant on courrait le risque de voir des hommes recevoir des instructions foireuses de l'ennemi. Il fallait que ce benêt fasse passer le message.

            - Dragon-gouvernement-marine-requin-Vega-Chuck-combat-martyrs-peuple-solidarité-égalité-fraternité-citoyenneté-respect-bonté-générosité-abolition-révolution-humanité-aliénation! On doit passer en transmission codée, notre réseaux de communication est infiltré!

            - Mmmmh... Attendez, une seconde... Je vérifie...




            * Mais... Bureaucratie à la con! La révo dans l'coin, c'est pas un modèle d'efficacité... *

            ...

            - Mmmmh... Le code est bon, mais... Parlez un p'tit coup, j'vous prie...

            - Hein? Mais c'est quoi encore le soucis?

            - Hahaaaa, mais je reconnais votre voix! Vous êtes un sale Sea Wolf!! Encore vous! Je vous l'ai dit, c'est inutile d'essayer de m'avoir!

            - Mais c'est pas vrai, bordel de... Bon, allez vous faire foutre.

            - Hah...


            Clonk...


            Bon, en fait, tout comme le Sea Wolf qui tenait l'autre salle de surveillance, Kyoshi n'avait nullement besoin de passer par le relais central. C'est juste que le protocole le voulait... Mais aux grands maux les grands remèdes. Il s'approcha du Den Den pour les communications globales d'urgence.

            - Dragon-gouvernement-marine-requin-Vega-Chuck-combat-martyrs-peuple-solidarité-égalité-fraternité-citoyenneté-respect-bonté-générosité-abolition-révolution-humanité-aliénation! L'ennemi a infiltré nos communications, on passe en transmissions codées! Terminé!

            - Ne faites pas ça, c'est un Sea Wolf!

            - C'est faux, c'est lui le Sea Wolf! D'ailleurs, il n'a pas donné le code en répondant!


            Bon, c'était très probablement pas vrai, mais au moins, le gars n'aurait plus l'occasion de faire chier, et si les autres révolutionnaires avaient un minimum de logique, ils suivraient l'ordre de Kyoshi. Mais que faisait Véga dans tout ce bordel?! Pas censé superviser un peu tout, l'homme?

            Enfain satisfait, le chapeauté retourna à sa surveillance. Il avait quand même fallu genre quinze bonnes minutes pour résoudre ce soucis. Et les nerfs de Kyoshi avaient été mis à rude épreuve. Aussi fut-il d'autant plus désappointé lorsqu'il vit que la jolie marine s'était rhabillée. Il posa sa main sur l'épaule d'un des opérateurs qui gérait les écrans de surveillance.

            - Fiston, je suis désappointé. Eh... Mais, attends, ils sont où, là? C'est le septième étage?!

            - Bah oui, vous n'avez plus déclenché de piège, du coup, ils ont vite avancé, les bougres.

            - MAIS NOM D'UNE DIVERGENCE CONTINUE À LA LIMITE ASYMPTOTIQUE!! VOUS POUVIEZ PAS PRENDRE LE RELAIS PENDANT QUE J'ÉTAIS OCCUPÉ? Je r'viens là, et voilà qu'ils sont à l'étage du canon, y'a du foutage de gueule à la gueule, hein!


            Un rapide coup d’œil vers la table centrale, et le piège suivant sur la route des marines était repérés. Ces petites fléchettes empoisonnées, c'était vieux, mais de simple sarbacanes, un système à air comprimé... Ça ne foirait jamais, ce genre de truc. S'agissait juste de ne pas toucher la demoiselle. Il restait des images enchanteresses dans l'esprit du scientifique, et il n'avait nullement envie de commencer par l'éliminer, elle. En tout cas, pas s'il pouvait l'éviter... Il tenterait bien de la capturer, d'essayer de changer ses opinions, puis elle deviendrait révolutionnaires, ils renverseraient le gouvernement ensemble, et s'épanouiraient ensuite dans les sciences, ensemble, sur Ohara, paisiblement.... Aaaah que la vie serait belle, ainsi.

            Un petit regard vers les écrans, et Kyoshi actionna un énième levier, visant avec toute sa science du timing le pervers...

            Spoiler:


            Dernière édition par Kyoshi Okabe le Lun 12 Nov 2012 - 17:32, édité 2 fois
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              C'était tout à fait normal de progresser sans embuches depuis maintenant presque cinq minutes, pas vrai ? Il était tout à fait envisageable que les pièges des Révos se soient calmés et que tout le monde se soit dit qu'il était visiblement impossible de stopper l'avancée des deux Sea Wolves. Au point de leur laisser le champ libre jusqu'aux canon, non ?

              Certainement pas, il y avait un truc qui clochait grave. Au point même que Rachel se demandait si ça ne faisait pas partie d'un nouveau piège. A moins que sa tactique de passer directement à travers les plafonds pour gravir les étages n'aient totalement perdu les révos et désamorcés toutes les possibilités de pièges face auxquels ils auraient fait face en choisissant les routes normales. Les couloirs étaient piégés, les escaliers l'étaient, mais pas les plafonds, c'était ça le truc ? Si elle l'avait su plus tôt, elle se serait évité la crise d'hystérie à cause du gaz hilarant et se serait bien passée du coup de poêle à frire dont la bosse continuait à lui marteler les temps comme le sang y battait la chamade. Et comme cette hypothèse était vraisemblable et qu'elle n'avait pas envie de croire qu'elle avait été attirée dans un guet-apens, ni que le bonhomme six étages plus bas lui ait menti sur la bonne direction, elle continuait obstinément à détruire les plafonds, à gravir ainsi les étages et à tendre la main à Argos à chaque fois. Bien qu'avec le temps et l'habitude des quatre derniers essais, il montait aussi vite qu'elle maintenant.

              Lorsqu'elle posa le pied sur le sol du septième étage avec un soupir de soulagement, elle étira longuement son dos meurtri par tous ces tourbillons et laissa à sa tête comme à ses yeux le temps de se réhabituer à des lignes droites et des sols plats. Ils avaient bien croisé, durant leur ascension, deux pauvres types qui semblèrent aussi surpris qu'eux de les voire traverser le sol, mais Argos leur avait fait leur fête avant même que le regard de Rachel n'ait pu se fixer sur eux. La toupie, ça va un moment, mais là, la tête ne suivait plus trop. C'est pourquoi elle s'autorisa quelques secondes de répit arrivé au dernier couloir, sûrement le plus haut. En laissant à Argos le soin de surveiller les alentours. Maintenant qu'ils ne passaient plus par les raccourcis made in Sea Wolf, ils devraient certainement rencontrer des pièges plus sournois qu'avant encore.

              Outre la récupération rapide qu'ils prirent le temps de savourer, ils eurent aussi droit à la visite d'un petit escargophone. Enfin, un escargophone avec un haut parleur sur la coquille. Suivi d'un aux yeux exorbités. Lorsque Rachel tendit vers eux un doigt intrigué, ils grésillèrent de concert et soudain une image apparut sur le mur en face d'elle. Une image toute de sang et de douleur. Celle de Toji, affalé contre un mur, exhibant horriblement deux de ses côtes à l'air libre. Rachel déglutit et fut debout en un bond. Lorsque la voix qui accompagnait l'image tonna tout près d'elle, elle aurait imaginé son cœur s'échapper de sa poitrine comme il frappait à tout rompre. A ses côtés, Argos devait se sentir mal de voir celui qui annonçait la fin de la Gueule ainsi vaincu par un homme dont on ne vit jamais le visage. Elle même se sentait mal. C'était ça la marine ? C'était ça le grand Toji ? Même Potemkine n'avait pas réussi à lui faire courber l'échine. Alors qui avait -pardon- avaient bien pu lui faire ça ? Combien de centaines d'hommes ?

              Lorsque l'image disparut aussi vite qu'elle était arrivée et avant même que les escargots détalaient aussi vite qu'ile le pouvaient, elle jeta un regard déterminé à la porte qui les séparait idéalement de leur objectif. Elle raffermit sa poigne sur le manche de sa faux et d'une injonction ordonna à Argos de la suivre.

            22h02

              Une porte vole en éclat quelque part dans les étages de la Gueule. La salle de Bertha et de Louis. Les deux canons gigantesques qui auraient pu couler un navire de la marine d'un seul coup. Et comme si elle n'avait en fait été que du beurre, Argos et Rachel continuèrent leur course, comme si elle n'avait jamais existé. Les fusils Révolutionnaire qui pourtant les attendaient, campés dans une salle empestant la peur et le stress, ne purent rien contre eux.

            22h03

            -Ici... Putain je savais que ce nom était trop compliqué ! Bon ! Je me suis procuré les allumettes pour le Feu de Camp, et je vous promet une belle flamme. Je répète, je me suis procuré les Allumettes pour le Feu de Camp. C'était... c'était... Bon sang, y'avait un Rapace dedans pourtant !

              Impérieuse, Rachel se tenait derrière l'un des deux canons, un poing sur la hanche, un escargophone à la main et la faux au creux du coude. Dans son dos, Argos finissait d'attacher ensemble les quelques pions trop rapidement assommés au goût de la faucheuse. Cette dernière essuya d'un revers de la main l'égratignure sur son menton. Elle se tourna alors vers Argos. La suite des opérations ? Saboter les petit Louis et grosse Bertha et filer au cocon pour réveiller Chuck de son sommeil de belle au bois dormant.
              Enfin, idéalement. Il n'était pas prévu dans le contrat que de minuscules trappes s'ouvrent soudain derrière lui. Qu'un piège se trouverait dans la salle elle-même. Et qu'évidemment, le Newbie se situe pile dans l'angle de tir.

              En un instant, dans un mouvement qu'elle ne doit qu'à ses réflexes, la chaîne qu'elle garde toujours sur elle se déploie dans un arc parfait et claque lorsqu'elle s'enroule autour du torse de Argos. D'un nouveau mouvement aussi brusque qu'ample, Argos est projeté à l'autre bout de la pièce. Rachel, elle, ne peut qu'observer avec une intensité ardente les fléchettes qui comptent bien faire d'elle leur nouvelle cible, à défaut de la première. Elle n'a pas le temps d'armer sa faux et ne peut qu'esquisser un mouvement de rotation qui l'envoie contre l'un des canon monumentaux.

              Dans une série de « Clac » assourdissant à ses oreilles, les fléchettes vont se ficher dans le mur derrière elle.
              Alors qu'elle se masse le crâne en se redressant, elle se précipite sur Argos pour vérifier s'il n'a rien. Et ce n'est qu'une fois à ses côtés qu'elle repère l'unique fléchette dans son épaule. Tandis qu'elle chuchote un juron et l'envoie voler à travers la pièce, elle sent que cette fois, ce ne sera pas du gaz hilarant. Dans un grognement, elle arrache sa manche et tourne le dos à Argos.

            -Bon sang ! Grouille-toi d'aspirer ce poison de malheur ! Je sais pas ce que c'est, mais je tiens pas à le savoir ! Merde merde merde...

              Argos ne fait pas que ça. Il arrive à dénicher une boite à pharmacie et à appliquer des premiers soins rudimentaires à Rachel. Des premiers soins qui n'ont absolument aucun effet sur un éventuel poison, mais ça les rassure tous les deux.
              Une fois fait, elle le laisse ranger tandis qu'elle se relève et titube avec maladresse jusqu'à un siège pas bien loin. Elle prend une poignée de secondes pour analyser la situation. Elle sent son coeur rater quelques battements. Elle a des malaises, des vertiges et son estomac se contracte à intervalles irréguliers. C'était déjà la troisième fois qu'elle avait l'envie de vomir depuis qu'elle avait mis les pieds sur cette île de malheur.

            22h05

              Dans un râle, elle attrapa l'escargophone et l'éleva à hauteur de visage.


            -Ici Rapace...je sais pas moi... Élitiste. J'ai goûté à un plat trop épicé. Je vais être clouée au lit par une indigestion.. Je répète, Je suis terrassée par une indigestion, mais je vous envoie tout de même l'invité pour le Barbecue. C'était Rapace Chauve Élitiste. Je crois... Over.(Elle raccrocha et leva le regard vers son compagnon à l'air désemparé.)
            Argos ? Je pense que je vais rester ici au calme. Je ne me voie pas bouger de si vite ni pour me perdre de nouveau dans des couloirs piégés. Rends-toi au cocon, tu pourrais y être plus utile qu'ici. Je vais couver ces canons comme s'ils étaient une clé de notre victoire. Allez, va Vite !

              Argos sortit, elle se laissa aller à sa chaise et partit d'un rire nerveux qui commençait sérieusement à l'ennuyer. C'était tout de même pas une ridicule piqûre de moucheron qui aurait raison d'elle. Si ?
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            • https://www.onepiece-requiem.net/t816-rachel-la-grande-faucheuse#8700