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Quand on cherche, on trouve... [North Blue]

Un seul mot me trottait dans la tête : Manger. Ça devait faire au moins trois jours que je n'avais rien avalé, et déjà que je n'avais pas beaucoup de forme, là, ça frisait l'anorexie. Je me serais bien incrustée dans les cuisines du bateau, mais avec une armée de marines entre moi et mon objectif, l'action se révélait périlleuse. Et surtout, j'avais pas les tripes pour me lever. Trois jours à glander sur ce maudit navire, sans dormir à cause du stress de se faire découvrir, ça détruit physiquement et moralement. En plus, les cordes sous lesquelles je m'étais cachée puaient le moisit et le tabac froid. Ça faisait déjà un peu trop d’inconvénients d'un coup là... je gigotais mollement et sortis de sous les cordages en grommelant. Il faisait déjà nuit, et le vent était glacial et je n'y voyais strictement rien. Il n'y avait pas un chat sur le pont, et ça m’arrangeait pas mal... j'allais enfin pouvoir me dégourdir les pattes, et avec un peu de chance pourvoir manger un morceau. Tout en m'accrochant à la paroi métallique du bateau, je titubais sur le pont, me déplaçant toujours à l'ombre. Plus j'avançais, et plus il me semblais que je me perdais. Non pas que le navire était particulièrement grand, mais quand t'as rien dans le coco depuis quelques jours, t'as un peu la tête dans le four. Les voix des marins résonnaient jusqu'à mes oreilles, et j’apercevais quelques lumières dansantes à plusieurs mètres de moi. Je rebroussais chemin, pas très à l'aise dans mes chaussures. Dans quoi m'étais-je encore embarquée ? Encore une idée folle, prise sur un coup de tête dans un port moisit bourré l’alcoolique et de prostituées. La prochaine fois que j'ai des sous, je penserais à m'acheter une cervelle, ça pourrait être pas mal comme idée. Encore faudrait-il que j'y pense.
Je continuais de m'insulter mentalement, m'adossant à la balustrade du navire. De toutes façons, ça finissait toujours en fiasco. J'étais trop faible pour survivre dans tout ce chaos. Il fallait que je devienne plus forte, ou que je me trouve de très bon alliés. Forts, et qui gueuleront pas lorsqu'ils devront protéger le boulet que je suis. Je souris en m'imaginant planquée derrière une armoire à glace de trois mètres de haut. Hors de question que je renonce à mon rêve, j'y parviendrais, de n'importe quelle manière. Même si je devais manipuler ou assassiner. Ça ne changerais rien, j'y arriverais.
Les bruits s’atténuaient, et j'allais bientôt pouvoir m’infiltrer dans leurs cuisines. J'en salivais d'avance, et bondis me cacher lorsqu'un marine pas très sobre chancela sur le pont, certainement dans le but de rejoindre sa cabine. Je me glissais silencieusement et l’assommais d'un coup bien placé derrière la tête. Il se retourna lentement et me lança un regard lubrique, puis s'affaissa mollement sur le sol. Après l'avoir difficilement tiré dans une petite pièce du bateau qui s’apparentait à un placard, et lui avoir volé son uniforme, je rassemblais ma tignasse rousse sous la casquette blanche du marine et enfila ces vêtements, qui autrefois me procuraient une grande fierté. Je contemplais le marin qui ronflait paisiblement. Je l'aurais bien tué, mais mes habits blancs m'auraient trahis. Je secouais la tête, bâillonnais l'homme et sortis de la petite pièce. Mes vêtements étaient à l’abri, derrière une pile de cartons, personne ne viendrait donc fouiner à cet endroit, ou alors ils sont super tordus ces marines. Je marchais du pas le plus vif que mon état me le permettait en direction du pont principal. La fête semblait être finie, et je croisais pas mal de soldats rentrant dans leur cabine, la plupart totalement ivres. Ma démarche chancelante n'étonna aucun marine, vu qu'ils étaient à peu près tous dans le même état que moi, mais pas spécialement pour la même raison. Cette situation m'arrangeais, parce qu'ils étaient tous bien plus préoccupés par leur taux d’alcoolémie plutôt que d'un possible passager clandestin déguisé en marine. Les odeurs de nourriture chatouillaient mes narines, et mon ventre se mit à gargouiller si fort que plusieurs hommes près de moi s’esclaffèrent, une bouteille d'alcool à la main.
Je me retiens de les agresser verbalement, une petite voix dans ma tête me soufflant que me faire remarquer maintenant diminuerait mes chances de survie de...plusieurs années. Je me contenta d'hausser les épaules et me dirigea vers ce qui me semblait être la cuisine. Sauf que comme par hasard, elle n'était pas vide. Un immense cuistot, qui lui n'était pas soûl, me regarda bizarrement lorsque je passais la tête pas encadrement de la porte. Son regard me fit froid dans le dos, et je recula précipitamment, percutant au passage un soldat qui m'avait suivit. Je l'entendis gueuler, mais j'étais déjà loin. J'avais aperçut quelque chose, ou plutôt quelqu'un de familier. À côté de moi, Mantle Shoma me regardait, un sourire suspendu aux lèvres. Mais bordel, qu'est-ce qu'il foutait là ?!
    Qu'est-ce que je faisais ici, qu'est-ce que je foutais là ? Elle était bien bonne cette question. C'était l'hôpital qui se moquait de la charité. Visiblement quand rien n'allait c'était Shoma qui était toujours sollicité. Après sa première apparition qui se passa avec Yasmeen, alors que celle-ci se trouvait en difficulté au moment où les spectres devaient récupérer Sanbi, aujourd'hui c'était au tour de Sokoa de faire appel à lui et même si les deux "Shoma" qui étaient apparus à chaque fois n'étaient pas les mêmes et n'avaient en commun que leur apparence, la première impression qu'avaient eu les deux femmes en le voyant était la même.

    "Tu as trois secondes pour me dire pourquoi je suis si petit et pourquoi tu m'as vêtu comme cela ? "

    En plus de ne pas dépasser quelques centimètres, Shibi-Shoma était apparu avec comme vêtement une tenue de danseuse de ballet. Quoi qu'il se passait avec Sokoa, elle avait intérêt à demander à son imagination, ses hallucinations où ce qu'elle voulait de lui fournir une tenue digne de ce nom, car dans le cas contraire, il allait lui exploser la tête. Alors qu'il s'énervait sur la jeune femme, Shoma s'attrapa la tête avant de penser à une chose. S'il n'était pas réel, alors que se passerait-il si la jeune femme décidait de le faire disparaitre, la mort, les ténèbres, le néant. En pensant à ne plus être petit Shoma se calma et lâcha un grand sourire à la jeune femme.

    " Ne fais pas attention à mes saut d'humeur, mais change quand même mes vêtements "

    Voyant la jeune femme ne pas comprendre ce qu'il faisait ici, Shoma s'approcha de sa tête, fit apparaitre des ailles dans son dos, c'était d'ailleurs la seule chose qu'il pouvait faire, car oui, des Shoma de cette taille il en existait une multitude. Une fois sa belle paire d'aille accrocher le petit esprit se posa devant les yeux de sa créatrice et lui expliqua qu'il n'était que le fruit de son imagination qui se trouvait très mal en point et que la seule chose qui pouvait le faire disparaitre était de réussir à combler le manque qui la rongeait. Profitant de la situation, petit Shoma lui conseilla de foncer sur le cuisto afin de lui apprendre qui était le maître abord du navire avant de se farcir l'idiot qui se trouvait derrière elle et qui attendait visiblement des excuses.

    " Allez, one, two, one, two attaque les. "

    Alors qu'il mimait les mouvements d'un boxeur, devil-Shoma se fit frapper en pleine tête par une autre réplique de lui qui était couvert d'un allo blanc. Le second Shoma proposa à la jeune femme de résoudre son problème en parlant plutôt que par la violence. Après tout le cuisinier n'était qu'un homme après tout et c'était contre sa profession de refuser un repas à un matelot.
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    -Tu as trois secondes pour me dire pourquoi je suis si petit et pourquoi tu m'as vêtu comme cela ?

    Mais qu'est ce que c'est que ce DELIRE ? Voilà que je me retrouvais avec un capitaine pirate pas plus haut que ma tête, en tutu rose sur l'épaule !!! Je jure sur ma propre vie que je ne toucherais plus JAMAIS à l'alcool...En fait non, je retire, il ne faut pas exagérer non plus. Mais en attendant, mon capitaine miniature trépignait furieusement, ses froufrous roses en plein ballet. Ça me donnait envie d'exploser de rire, mais tout ça n'aurait pas été très gentil pour lui, et je me reteins avec difficulté. L'apparition continua à s'exciter comme une puce et m'injuriait de tous les noms, puis se calma d'un coup et s'excusa...Mais il réclama tout de même de nouveaux vêtements. Je haussais un sourcil. Où est-ce qu'il voyait un centre commercial sur ce navire ? Et puis, d'où j'y était pour quelque chose ? C'est pas moi qui l'habille que je sache ! Je soupirais et secoua la tête. C'est bon, je devenais folle. En plus, Mini-Shoma affirmait être le fruit de mon imagination, ce qui ne me rassurait absolument pas. Je me concentrais tout de même, appliquant ses conseils sans grandes convictions. Ses vêtements muèrent doucement, optant pour des fringues...En cuir. C'était mieux que ces ridicules fringues de danseuse, et ça allait plutôt pas mal à Evil Shoma qui sembla s'en contenter. J'éternuais bruyamment, faisant reculer Angel Shoma(qui s'était réveillé) de plusieurs mètres. J'avais faim, froid, j'étais épuisée et en plus, un foutu marine gueulait dans mon dos pour que je m'excuse de l'avoir bousculé. À ma droite, mon capitaine démoniaque bataillait avec l'angelot pour savoir si je lui bottais le cul ou non. Ça en faisait beaucoup d'un coup là. Je fermais les yeux, et les rouvris brusquement en leur hurlant tous de se la fermer. Bon sang, un peu de silence, c'est ce que ça faisait du bien !! J'en soupira presque d'aise, mais me reteint lorsque le cuisinier que j'avais croisé quelques minutes plus tôt m'agrippa l'épaule. Encore des ennuis...

    -t'as du coffre gamin. Moi aussi j'en ai marre de ces tarés d'alcooliques.

    Gamin...Si j'avais pas le ventre aussi vide que le crâne de ce débile, je lui aurais certainement décroché la boite crânienne à coup de massue. Mais bon, s'il était enfin décidé à me nourrir, je passerais ce détail récurent. J’acquiesçais pour faire bonne figure et le suivit jusqu'à la cuisine, tentant d'étouffer au passage Evil Shoma qui pestait parce que je n'avais frappé personne. Pas pour le moment la bataille, mais ne t'inquiètes pas, ça viendra. J'entrais dans la grande cuisine crasseuse, dont l'air était emplit de délicieuses odeurs. Plus j'avançais, et plus j'avais 'impression de sentir mon ventre se creusait... Le cuistot me regarda avec un petit sourire et me tendit une assiette contenant quelques restes. Faisais-je pitié à ce point ? Je déteste qu'on me fasse la charité ! Mais ça ne m'empêcha pas d'engloutir le plat, les larmes aux yeux tellement j'étais reconnaissante. Ce mec, je l'épargnerai pendant le massacre. De toutes façons, il me faudrait bien garder quelques membres d'équipage pour manœuvrer un si gros bateau. Bon, j'en rajoutais peut-être un peu, j'étais sensée ne PAS me faire remarquer. Evil Shoma hurlait que c'était une bonne idée, et même si mon côté sadique était en ébullition depuis que mon ventre était plein, je décidais tout de même de freiner mes pulsions. Toute seule face à tous, ça risquait de tourner mal, et surtout pour moi. Arrête de t'emballer ma fille, reste discrète et tout se passera bien.
    Je quittais rapidement la cuisine, remerciant de la voix la plus grave possible le cuisinier qui avait la tête plongée dans ses fourneaux. Autour de moi, personne. Le pont était désert, les derniers marines avaient rejoint leurs cabines respectives, et le peu de troupe campant sur le plancher ronflait déjà du tréfonds de leurs entrailles. C'était le moment parfait pour agir. Déjà, détrousser les dormeurs...
      Shoma ange et Shoma démon ne s'entendaient jamais, il fallait le voir pour le croire, même s'ils étaient issu de la même illusion et de la même personne, c'est deux là ne pouvaient se voir sans créer un conflit ouvert risquant de provoquer la fin du monde, la fin de leur monde, donc la fin du monde de celui dont l'imagination était à contribution. En résumé en ayant réussi à invoquer ces deux petits personnages, la personne qui arrivait à les voir pouvait se considérer comme état en étant de transe où atteint de quelques pulsions de folie, mais bref revenons au sujet principal, alors qu'ils ne pouvaient se voir, les deux personnages tombèrent d'accord sur un point. Sokoa, celle qui avait fait appel à eux les prenaient de haut et ça même dans un corps de lulupitien ce n'était pas acceptable, alors quand celle-ci leur demanda sauvagement de la fermer, tout deux se posèrent l'un à côté de l'autre avant de lui faire un long doigt d'honneur simultanément.

      Plus tard devant le choix de la jeune femme de ne pas l'écouter, Evil Shoma se mit à pester et à foncer sur Ange Shoma qui affichait un grand sourire, voyant qu'une fois de plus la voie de la sagesse et de la raison avait réussi à repousser les idées néfastes répandue par le diable qu'était son double maléfique. Le combat entre les deux personnages dura le temps que la jeune femme finisse son repas. Voyant que la jeune femme avait enfin mangé quelque chose, les deux protagonistes imaginaire disparurent aussi vite qu'ils étaient apparu. Le repas avait libéré la jeune femme de ses illusions ? Peut-être, car au début elle avait beau regarder dans toutes les directions, il n'y avait aucune trace de l'ange et du démon, comme s'ils s'étaient volatilisés.

      Alors que tous se passait pour le mieux pour la jeune femme et qu'elle se sentait mieux, elle décida de passer à l'action, mais s'était aussi à ce moment qu'Evil Shoma fit de nouveau son apparition forçant la jeune femme à revoir son plan. Pris par surprise par un Shoma mort de rire, Sokoa allait devoir faire un choix important pour la suite de son opération. Si elle passait à l'attaque elle allait réussir à neutraliser l'un des marins, mais voilà celui qui se trouvait en haut du mât, la vigie avait dirigé son regard en direction du petit groupe. Quel choix était le meilleur pour elle ? D'autre opportunité allait-elle s'offrir à elle si elle décidait de ne rien faire ? Se trouvait-elle dans un cul-de-sac ?


      " Mouhahahah tu pensais t'être débarrassé de moi ? Mouhahahn je suis Mantle Shoma après tout, court sur patte, mais toujours Shoma. "

      Non, la jeune femme ne rêvait pas, Evil Shoma était de retour, peut-être pour lui jouer un mauvais tour, mais il n'était pas le seul, car une fois de plus en retard, mais toujours présent, Ange Shoma arriva à son tour.

      Avec un esprit aussi tourmenter, se balader sur un navire de la marine n'avait jamais été une entreprise aussi risqué et dangereuse. D'autant plus que sa faim était apaisée, alors pourquoi voyait-elle toujours les deux protagonistes ? Son cerveau allait-il réussir à tenir ? Drogues ? Mal de mer ? Quel que soit ce qui se passait en elle, elle ne pourrait pas y arriver si elle ne réglait pas son problème interne, à moins que ? Tel est la question...

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      ça faisait quelques jours que j’étais squatteur sur un bateau marine. En clandestin bien sûr. J’explique le délire : l’oiseau s’était envolé du nid, en gros l’oiseau c’est moi et le nid c’est mes darons… Ce début d’aventure a vraiment été pourri. Je crevais de faim et je vivais entre les poubelles et leurs copains les clochards. Y’a pas à dire j’étais tombé bien bas ! Fini le Siro propre sur lui et l’air bourgeois. Ça devait faire un moment que je n’avais pas pris de douche et la transpiration commençait à m’irriter la peau. J’ai donc décidé de partir.
      Un jour, alors que je traînais les pieds dans la ville d’Inu Town, j’aperçus un bateau Marine prêt à lever l’ancre. Je n’avais plus aucune autre solution à part de m’y infiltrer. Marre de cette ville où il ne s’y passait rien. Je n’avais trouvé aucun coéquipier pour continuer mon voyage et je n’allais pas le trouver ici. J’attendis donc le bon moment pour monter à bord. Le port était rempli de Marine chargeant de grosses caisses dans leur navire. Des armes ? Des munitions ? Ou… De la nourriture ? Je me surpris avec la bave aux lèvres, il fallait que je me reprenne. Je me mis une claque pour retrouver la raison. Comment monter dans ce maudit bateau ? Je ne pouvais pas y accéder par le port car la foule était trop dense et l’entrée surveillée. Une solution éclaira mon visage : la corde de l’encre, il fallait que je l’escalade. Mais pour arriver jusqu’à elle, je devais passer par l’eau. Je me suis donc dirigé vers la flotte. Elle était glaciale et agitée. C’était la baston entre les vagues et moi. Lorsque je me trouvais enfin dessous le cordage, je le saisis pour me hisser. Je ressemblais à un lombric qui grimpait une branche. Arrivé au niveau de la coque, j’aperçus une fenêtre ouverte, elle menait aux canons. Je réussis à rentrer sans trop de difficulté. Un silence assez ironique régnait entre ces rangés de machines à tuer. J’entendais seulement le "brouhaha" de la foule en fond sonore. J’étais soulagé.

      Et voilà, à l’heure d’aujourd’hui, j’étais planqué sur le navire et je crevais toujours la dalle ! Obligé de faire discret pour ne pas se faire choper c’était aussi très fatigant. Si ça continuait, j’allai sûrement mourir dans l’humidité et la pourriture. Il fallait que je réagisse. Mon objectif : trouver de la bouffe. Et pour ça je devais sortir de ma cachette sans me faire repérer. Je sortis la tête pour observer les alentours. Il n’y avait pas un chat. Je tendis l’oreille : l’ambiance était à la fête sur le bateau. J’arrivais à distinguer des chants de marins et ils ne devaient pas être à leur premier verre…. C’était le bon moment pour se dégourdir les jambes ! J’entamais donc une petite balade. Je marchais sur la pointe des pieds. La peur de me faire attraper me faisait pleurer. J’avais l’air d’un gamin devant son premier film X : concentré mais inquiet. Au fur et à mesure que j’avançais, je distinguais de plus en plus le mouvement des marines : Des pas incertains, des titubations et des écroulements. J’étais rassuré par tous ça alors, autant accélérer. L’adrénaline me faisait faire des grands pas et j’oublie pendant un moment l’endroit où je me trouvais. Devant moi un long couloir grinçant. J’avançais jusqu’au virage quand soudain, je fis en bond en me retrouvant nez à nez avec un marine. Surpris l’un de l’autre, nous nous mîmes à hurler. Alertés par nos cris, deux autres de ses petits camarades débarquèrent. C'était la coalition des glandus ou quoi ? J’allais courir dans l’autre sens quand je reçus un coup sur le crâne. Ma vision devenue floue et ma tête heurta le sol.


      -Ouuuuh les zolies étoiles. Tout devenu noir.

      * * *

      Quand je repris mes esprits, j’avais un mal de crâne horrible. Je sentis les liens qui bloquaient mes mains et mon chiffon dans la bouche. La panique m’envahit ! Et merde, j’étais ligoté des pieds jusqu’aux épaules. Ils n’y allaient pas de Main morte ces Marines ! Cette fois, je ressemblais VRAIMENT à un lombric. Je me tortillais dans tous les sens mais rien à faire, c’était beaucoup trop serré… Autour de moi tout était sombre et je ne voyais presque rien : une petite salle, sans meubles, des formes déformées par l’obscurité. Et là-bas, qu’est ce que c’était ? Un homme me fixait ! Ah non… Ce n’etait qu’un sac de pommes de terres… J’ai failli me pisser dessus nom de nom. Je ne devais pas rester là. J’aperçus de la lumière au fond à droite de la pièce : un escalier menant à une porte. Elle était sûrement fermée à doubles tours. Cependant, je devais ramper jusqu’à elle. Je me mis alors à plat ventre pour essayer d’avancer. Après un énorme effort, j’avais parcouru 1 ou 2 mètres pas plus… Désespéré je me mis à gémir. Je commençais à me préparer psychologiquement à mourir quand j’entendis du bruit derrière la porte : Une silhouette défonça la porte avant de dégringoler dans l’escalier. Qu’est ce que c’était ?! Des cheveux rouges, un petit débardeur de nana mais pas de poitrines… UN TRAVELO ! Vais-je me faire violer ? C’est vraiment pas honorable comme mort !


      Dernière édition par Siro le Mar 4 Déc 2012 - 18:24, édité 1 fois
        Hallucinations dues à la faim, mes fesses oui ! Les deux Shomas étaient bien là, à me regarder avec leur petits yeux indescriptibles et à me faire la morale !! Surtout qu'entre leurs bastons incessante et le mal de tête qui commençait à me gagner, le reste du voyage ne risquait pas d'être une partie de plaisir. J'aurais deux mots à toucher au véritable Shoma quand je le verrais....Si j'arrive à m'enfuir de ce guêpier vivante.
        En attendant, il fallait que je les détrousse. Rien à faire que Angel Shoma me retienne par le bout des cheveux, rien à faire que Evil Shoma me hurle dans les oreilles de continuer. Je fais ce que je veux, pas besoin de l'aide de deux pseudos consciences de mes deux. Je m'accroupis à côté d'un des marines et commença à palper ses poches à la recherche d'un quelconque butin. J'y dénichais quelques Berrys collés par un vieux bout de caramel, un bouton, deux cigarettes et un vieux briquet. C'était déjà ça. J'allumais l'une des clopes et tira une grande bouffée de fumée avant de passer au marin suivant. Le résultat ne fut pas bien plus concluant et je n’obtins même pas de quoi m’acheter une petite barque. Je me redressa et commença à errer sur le pont du navire, passant par dessus les hommes endormis. Je ne savais pas combien de temps durerait encore le trajet, nous n'avions même pas traversé Reverse Mountain et je commençais sérieusement à perdre la notion du temps. Une épée volée appuyée sur mon épaule, j'ouvris une petite porte qui menait vers la cale du navire. Bien évidemment à cette heure si de la nuit, on n'y voyait pas plus loin que le bout de son nez, et marcher dans des escaliers obscurs ne me facilita pas ma descente. Je me rétamais lamentablement cul par dessus tête sur les marches et fini de descendre sur le ventre. Mon ventre était à la limite de l'incandescence et je sentis même quelques échardes plantées dans ma chaire. Je sortis un bon nombre de jurons bien corsés en me levant et retira l'uniforme de marin qui était en lambeau. Pas solides ces petites choses. Je contemplais mon vieux débardeur jaunis par le temps...Il fallait vraiment que je me rachète des fringues, ça devenait pitoyable. Un mouvement attira mon attention ; Je bondis sur le côté, dégaina la vielle épée de la ceinture de mon bermudas et la lança dans la direction de l'intrus. Un bruit mat signala que je n'avais pas atteint ma cible, mais cette dernière avait décidé de ne pas bouger. Je sortis le vieux briquet de ma poche et l'alluma. Bordel. Siro avait vraiment du bol que je sois aussi nulle aux combats à distance ! L'épée vrombissait à quelques centimètres de ses cheveux blonds. Il avait bien vieillit depuis le temps, et ses moustaches avaient poussées. Il me regardait avec des yeux furibonds, ses cris de rage étouffés par le vieux bout de tissus qui lui servait de bâillon. Mais qu'est ce que cet idiot fichait là ? Evil Shoma voulut le découper en rondelle tandis que son opposé réclama que je le libère immédiatement. C'était mon ami, je ne pouvais pas oublier ce qu'il avait fait pour moi il y a quelques années, je dégaina donc un poignard de ma botte et entrepris de couper les liens qui le ligotaient. Il n'avait pas eut de bol le pauvre gamin. À la seconde où je l'avais décroché, il se jeta su moi en hurlant que j'étais une putain de cinglée, ce à quoi je répondis d'une bonne tarte dans la tronche pour qu'il se la ferme.

        -Y'a une bande d'alcooliques qui dorment un étage au dessus, alors arrête de piailler et boucle la. J'ai pas envie qu'une bande de marines à la gueule de bois nous choppent dans ce cul de sac.

        On se trouvait dans une sorte de réserve de nourriture, une pièce close que je détestais d'emblée. J'avais horreur d'être enfermée et cet endroit commençais à m'énerver. Comme moi, les deux Shoma étaient stressés et n'avaient même plus la tête à se bagarrer. Les roulis me sortirent de ma profonde réflexion. Je fis signe à Siro de me suivre discrètement hors de cette cage de bois. Je choppais au passage un gros jambon salé qui pendait au plafond et en tendis un bon morceau à Siro qui l'avala presque aussi sec. Il semblait aussi affamé que moi et était plus que nerveux. Et il n'avait plus d'arme. Ça pourrait être dangereux si jamais nous étions dans une mauvaise passe. Je réfléchis quelques minutes tout en escaladant les marches... le premier objectif était de lui dégoter des armes potables sur ce maudit rafiot, sans éveiller les soupçons. J'ouvris la porte du coude et sortis à l'air libre. Le soleil commençait à se lever, il faudrait se faire discret. Vu la cuite que les soldats s'étaient payés, ils n'allaient pas bouger avant au moins dix heures du matin... Je m'appuya sur la balustrade du navire. Reverse Mountain était en vue. Ça allait être drôle.
          Par chance où plutôt par habitude, Sokoa décida d'opter pour la solution la plus brutale et neutralisa les deux marins qui marchaient à demi-saoul sur le pont et qui semblaient l'avoir démasqué. L'opération aurait pu être risqué si la vigie n'avait pas détourné son attention au dernier moment, car se sentait très mal à l'aise. Une vigie qui a le vertige c'était une première, mais bon ce n'était pas toutes les vigies qui buvaient plusieurs bouteilles de rhum avant de retourner à son post. Visiblement, la mission d'infiltration de la jeune femme se portait pour le mieux et rien ne semblait pouvoir stopper la jeune femme, mais voilà quand les marins tombèrent sur un passager clandestin du nom de Siro, ceux-ci partirent voir leur Vice-capitaine. Vice-capitaine qui contrairement aux autres ne s'était pas adonné à la boisson. C'était d'ailleurs lui qui avait ordonné l'arrestation de cet intrus avant de la jeter dans une pièce ligoté comme il faut jusqu'au réveil de son capitaine.

          N'étant pas à son premier voyage entre les blues et Grandline, le maître de bord avait laissé ses hommes leur soirée en sachant qu'en tant que nouvelles recrues, passer Renverse Mountain ils n'auraient sans doute aucun moment de libre avant plusieurs mois et puis ils comprendront qu'ils se trouvaient sur Grandline quand ils entameront l'ascension et la descente de cette montagne vertigineuse. C'était ça être un capitaine bienveillant, du moins il s'agit de son avis. Réveillé et près à passer sur Grandline, le capitaine du navire retrouva son vice-capitaine. Celui-ci lui informa de la présence d'un individu louche qui n'était autre que Siro. Même s'il n'était pas méchant, Roay, capitaine du navire n'acceptait pas ce genre de passager et se rendit donc dans la pièce où se trouvait le prisonnier, mais celui-ci ne s'y trouvait plus.

          Se trouvant en pleine mer Roay se doutait que le prisonnier se trouvait encore abord de son navire, mais voilà, ses hommes n'étaient plus en état d'effectuer un travail correct. Qu'importe il partirait à la recherche de cet intrus lui-même. On est jamais mieux servi que par soi-même. Quittant la barre où se trouvait son lieutenant ainsi que son navigateur, le capitaine du navire se mit à la recherche du prisonnier avec comme seul indice : le prisonnier possède une moustage très étrange. Ce n'était pas grand-chose, mais comparé à ses hommes imberbe ce détail était capital. Même s'il pensait trouver le passager clandestin avant de passer Renverse, le maître de bord passa son éternal pose à son lieutenant afin qu'il ne se trompe pas sur la voie à prendre une fois de l'autre côté. Hé oui, ils n'étaient pas venus sur Grandlone pour passer des vacances, une fois de l'autre côté une mission délicate allaient les attendre.

          Alors que vous (Sokoa et Siro) cherchez une arme sur le pont, le capitaine se dirige vers une cloche afin de réveiller ses hommes. Renverse est en approche et bien que les navires de la marine peuvent passer par Calm Belt, lui a pris la décision de faire payer à ses hommes la fleur qu'ils lui ont demandé en passer par Renverse, mais voilà des hommes incapables de se tenir debout sur un navire n'ont aucune chance de se maintenir abord du bateau durant la descente, voilà pourquoi il voulait tous ses hommes sur le pied de guerre et puis s'ils arrivaient à se relever qu'importe leur état il allait pouvoir chercher plus facilement la souris qui se cache à l'intérieur de son navire.
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