Le deal à ne pas rater :
Display One Piece Card Game Japon OP-08 – Two Legends : où la ...
Voir le deal

Des poux dans les Dogs

Le passeur, en pleine nuit.

Quelques jours après le cap et maintenant quelques heures avant la prochaine ile. Depuis Reverse Mountain, il ne s'était pas passé grand-chose. La vie a suivi son cours. Évidemment, certaines choses ont changé. Il y a bien sûr la présence du colonel Aergirson qui a bien repris ses marques dans l’équipage. On pourrait même dire qu'il l'a marqué au fer rouge tellement sa présence est inscrite dans l'esprit de chacun, en bien ou en mal. Pludbus, lui, a préféré l'éviter. Sa rencontre au Cap lui avait suffisamment fait d'effet pour qu'il en reste là avec lui. Et puis, il avait bien d'autres occupations en ce moment. L'autre changement de taille, c'était le départ de Lilou. Un peu plus compréhensible maintenant, mais toujours difficile pour le nonagénaire paternaliste. Du coup, il allait plus souvent se consoler dans la cuisine ou Tammy lui faisait des gâteaux. Plusieurs fois, Pludbus s'y essaya, mais il n'était toujours pas au point. Pludbus le pâtissier n'était pas encore à l'ordre du jour. Toutefois, il semblait que le bouillon Pludien avait bien meilleur goût. Dire qu'il était mauvais n'était plus un doux euphémisme. De ce côté-là, le vieillard était plutôt satisfait. L'arrivée du Colonel, le départ de Lilou ; avec ça, il en avait presque oublié qu'il avait été promu Base Mobile de la marine. GM 42. La classe quoi ! Avoir Lou pour commandant de la base ne lui plaisait guère, il est vrai, mais la perspective de lui lâcher quelques gaz mortels dans son bureau ; dans Pludbus ; était une pensée réconfortante. Une douce vengeance à accomplir. Et si Lou mourait ? Il aurait sûrement une médaille. Vivement que les hommes de Pludbus soient là ! C'est avec cette heureuse pensée que Pludbus s'était couché cette nuit. Il n'était pas de quart. Il ne savait même pas qui s'en chargeait. De toute façon, quelle importance ? Personne n'allait les attaquer en pleine nuit.

Évidemment, à chaque fois que des personnages hors normes pensent ce genre de choses, il leur arrive exactement cette situation. Comme si le sort s'acharnait sur ceux qui pensent être en sécurité. Un philosophe ayant travaillé sur la question aurait très certainement proposé, pour pallier à ce coup du sort, de toujours se sentir en danger. Il faut avouer que ce ne serait pas une situation très vivable dans ces conditions. Enfin, il arriva donc que cette nuit là n'allait pas être de tout repos. À la faveur d'une obscurité oppressante ; la lune étant cachée par un manteau nuageux assez épais ; un petite embarcation à voile s'approcha du passeur qui avançait à son rythme. La vigie ne vit rien. Il faisait trop noir. Et puis, ces paupières étaient lourdes, très lourdes. Les autres hommes de quart avaient confiance en leur vigie et ne faisaient pas très attention. Ça discutait. Ça se réchauffait avec une boisson chaude. On racontait des rumeurs sur GrandeLine. Cette mer a toujours fasciné et apeuré les marins des Blues. La mer de tous les périls. L'océan des dangers. Qui aurait cru que le premier danger serait pour ce soir ?

L'embarcation finit par rencontrer la coque du bateau. Le contact se fit en douceur pour éviter de faire trop de bruits. Une fois convaincu qu'ils n'étaient pas repérés. Plusieurs grappins furent lancés et des ombres montèrent rapidement à bord. Dix ? Peut-être plus. Sans un mot, ils se dispersèrent. Chacun savait ce qu'il devait faire. Plusieurs d'entre eux s'approchèrent des marines éveillés et les neutralisèrent en silence avec une efficacité redoutable. En une poignée de minutes, le pont était entièrement sous leur contrôle. Aucun marine ne semblait avoir échappé à leur attention. Un bref conciliabule eut lieu. À son terme, une majorité du groupe entra dans les entrailles du passeur. Plusieurs d'entre eux avaient pour destination la cabine du capitaine. D'autres cherchaient les cabines des officiers. Les derniers cherchaient les zones sensibles du navire : réserve de munitions, de nourriture. Bien vite, ils croisèrent d'autres marines dans les coursives, mais ils furent tout aussi rapidement neutralisés. Les inconnus avançaient vite, mais le temps joué contre eux. À chaque rencontre, il faisait un peu de bruit. Et ce bruit était parfois suffisant pour éveiller la curiosité d'un autre marine. Les couloirs pouvaient rapidement devenir des coupe-gorges, mais les inconnus ne semblaient pas s'en soucier. Ils continuaient de progresser.

D'entre tous les marines, ça n'allait pas être Pludbus qui donnerait l'alarme. Non. Celui-ci dormait bien trop profondément et cela semblait suffisamment agréable pour qu'il n'ait pas l'envie de briser son rêve.


Dernière édition par Pludto le Mar 4 Nov 2014 - 17:51, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2303-fiche-du-vieux-pludbus
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2255-toujours-pas-six-pieds-sous-terretermine-meme
Le Passeur fend les eaux, force paisible sur une mer calme, endormie à l'instar de la plupart des matelots de l'équipage. Nous y voilà ; sur Grand Line. Pourtant, rien ne laisse supposer que nous voguons sur cette Route de tous les Périls dont tous vantaient la dangerosité. Oui, si l'on excepte l'épique passage de Reverse Mountain, pas grande nouveauté à l'horizon. Notre quotidien reste le même ; finalement, sillonner ces mers ou celles des Blues, ça ne change pas fondamentalement les choses. Je m'attendais à une horde d'ennemis redoutables en guise de délégation d'accueil, à naviguer côte à côte avec ces monstres marins plus grands qu'un navire dit-on, sous le concert hurlant des éléments déchaînés. Mais non. Rien de tout cela. Certes, il y a bien eu cette apparition fugace de l'Amiral Furyuko. Rencontrer une authentique légende vivante, ça vous en bouche un coin. Et vous rappelle que vous jouez dès lors dans la Cour des grands de ce monde. Mais tout de même ; question animation, la réalité est loin d'atteindre les commérages. Toute légende renferme une part d'exagération. Celle de Grand Line ne déroge pas à la règle.

Peut pas parler de déception en soi ? Pas quand même. Pas selon moi. Certains courent après leur destin, espèrent secrètement se révéler en héros aux yeux de tous. Moi non. Je ne vais pas me plaindre de pouvoir toujours tenir mes soirées à la cale, devenues rituel désormais, par manque d'agitation. Simplement, tout ce rabattage que l'on nous a fait, autour de la dimension qu'allait prendre notre équipage en franchissant les montagnes de Red Line, autour des mille et unes aventures épiques qui nous attendaient de l'autre côté … ça suscite malgré tout une certaine curiosité. Une certaine excitation. Alors, s'en tenir au Poker du samedi soir, sans la moindre alerte, sans le moindre imprévu, ça dénote un peu. Et puis, il y a le fruit ...

Présent de Calchas. L'énigmatique vieux sage a vu juste, je n'en attendais pas moins de lui. Ce nouveau pouvoir est en parfaite adéquation avec ma philosophie. Je me suis attelé à évaluer l'étendue des possibilités qu'il offre. Le maîtriser sera un travail de longue haleine. Mah, j'ai tout mon temps. Chaque jour sera l'occasion de progresser un peu plus. Un pas après l'autre. Pour l'heure, je peux affirmer sans crainte avoir dépassé le stade des premiers balbutiements. C'est une satisfaction. Qui induit une certaine hâte. Je ne suis pas retombé en enfance, capricieux et impatient de pouvoir étrenner un nouveau jouet, mais tout de même, j'avoue attendre avec un certain empressement le moment où je pourrais déployer ces nouvelles capacités, les dévoiler au grand jour. Les seuls à avoir pu assister à quelques tours de ma part sont ceux parmi les Ghost Dogs à compter parmi mes plus proches collègues. Junior, Thomson, Le Corbeau.

Et, fidèle à mes habitudes, c'est avec eux que je passe la soirée. Au repaire, la cale. Nous sommes là, attablés autour d'une bouteille de rhum que nous dégustons sans hâte, sous la lumière blafarde que renvoie la lampe à huile. Devant nous, un dé, nos verres. Pas même un jeu de cartes. Et nous, au milieu du tableau. Immobiles. L'un accoudé à la table, un autre chaise basculée contre le mur, le troisième enfoncé dans un fauteuil à bascule – nouveauté qui ajoute un prestige indéniable à l'endroit, le dernier vaguement assoupi, à faire vriller une pièce de 1 Berry machinalement. La passivité la plus parfaite. Personne ne parle; deux ou trois mots, parfois, brisent le silence. Des hochements de tête. Des soupirs d'inaction. Une catatonie magique nous berce, bienveillante.

Grand Line, hein …
Hm …

Un vague coup d'œil vers le pont. Pas de bruit. Le Passeur dans son ensemble sommeille.

Bon … une partie ?
Hmm hmm ...
Ouais ...
Caporal ?

Junior essaie de motiver les troupes. Nous sortir de notre état larvaire. Courageuse entreprise. Caresser les cartes ? 'ff … bwah, à la rigueur. Ça réveillera.

J'vais m'en griller une sur le pont. L'air frais, ça peut pas faire de mal.

Le froid, la flemme et la faim retiennent respectivement Junior, le Corbeau et Thomson. Je m'extirpe de mon siège, m'oriente vers la surface. Un courant d'air vient piquer mon visage. Vrai qu'il fait frais, ce soir. De là à savoir si ça durera … Difficile de prévoir la météo à l'avance ici. C'est aussi à ça qu'on reconnaît Grand Line. À défaut d'y collectionner les tranches de bravoure, on chopera peut-être une angine. Le ciel d'encre est nappé de brouillard, la lune et les étoiles se font discrètes. Visibilité réduite. C'est vraiment calme. Il est beau, l'équipage des Blues le plus fringuant de la marine. Mes mains plongent dans mes poches, j'attrape ma blague et mon feu. Commence à rouler une tige en m'approchant du bord.

Boom.

En marchant, mon pied vient butter contre un bloc solide, au sol. Ma feuille et mon tabac s'envolent aux quatre vents. 'ff … C'est malin. Qui a laissé trainé …? Je me penche pour ausculter plus attentivement l'objet coupable du trébuchement. On dirait … un corps ? Un corps, oui, au magnifique collier vermeil. Égorgé d'une oreille à l'autre.

Bordel. Ce type est mort.
Crr.

Un craquement. Des pas, feutrés. On approche, dans mon dos. Quelqu'un qui me destine le même sort funèbre ? Non mon gars, pas deux fois. Ma main plonge discrètement dans ma veste par réflexe, pour y prendre mes pétoires. Merde. Je les ai laissées à la cale. Quel con. Le temps de me retourner, une barre de fer s'abat déjà vers ma tête. Trop tard. J'entends le contact sourd du métal froid contre mon crâne. Ça fait mal. Ça tourne. Je tombe sur le cul, les yeux mi-clos. Sonné. Mon agresseur repart sans un bruit. Impossible de l'identifier. Il fait trop noir. Une silhouette, rien de plus. Et derrière, d'autres qui se meuvent dans les ténèbres. Une attaque ? Que fout la vigie, bordel ? Et puis, ce mal de tête. On est en train de subir un raid fantôme ... Les Ghost Dogs, spécialistes en discrétion, pris sur leur propre terrain. Assez ironique quand on y pense. Il faut réagir, bon sang. À tâtons, bien que largement KO, je fouille le cadavre du matelot à côté de moi. Il a une pétoire, en bandoulière. Un peu maigre pour lancer la controffensive, mais suffisant pour donner l'alerte. Le plus important. Une fois l'ensemble des hommes et des officiers sur le pont, expédier les agresseurs par dessus bord ne devrait plus poser trop de problème. Je sais pas qui ils sont et pourquoi ils s'amusent à lancer une opération discrétion sur nous, mais ils vont le regretter. C'est pas à dix ou douze mecs encapuchonnés qu'ils vont tenir en échec un équipage comme le nôtre.

Mon bras s'élève vers les cieux. J'arme le chien. Je t...

Boom. Boom.

Coup de matraque. Pleine tempe. On m'arrache le pistolet des mains. M'aligne un ultime coup de la poigne de l'arme manière de finir le travail. Ce coup-ci, j'insiste pas. Mes yeux se ferment, sans réaction. Finalement, c'était pas mal le tranquille Poker du samedi soir. Moi qui attendais une occasion de frimer en mode Voodoo King. On repassera.

Merde. Quel fiasco.
    La prière du soir. Enfermé dans sa chambre, le pater s'y adonnait sans faillir pendant plus d'une heure chaque soirée. Le matin aussi. Et aux alentours du repas et de la fin d'après-midi. D'aucuns disaient par là qu'il échappait à la vue des mortels pour se prêter à des rites ancestraux, originaires de l'aube de la création, ou encore qu'il ne faisait que se donner un genre. La vérité importait peu face à la réelle piété du personnage. On ne pouvait pas trouver homme plus pieux que le Colonel Aegirson, ni plus enclin à répandre la bonne parole. On sentait par delà les couloirs du navire l'odeur de l'encens, et on percevait sa voix de baryton qui susurrait des prières dans une mélodie grave et sonore. Autant dire que peu de personnes passaient par là. Une lumière diaphane régnait dans la pièce, et entre deux cierges se tenait l'imposante silhouette du Colonel. Les deux genoux posés sur un coussin en satin, les mains jointes sur un chapelet de perles d'ivoire. Deux idoles lui faisaient face, se reflétant dans le verre de ses lunettes. Un sourire se dessinait sur sa face, confiant au tableau un aspect dérangeant, perturbant. Le reste de la pièce était rangé impeccablement, les livres alignés par ordre alphabétique, ses armes récurées et alignées au pied de son lit. Une propreté immaculée qui avait de quoi effrayer. Il fallait dire que les évènements qui précédaient leur voyage sur Grand Line s'étaient révélés plutôt chaotiques, et le pater ne goûtait que depuis peu au confort de sa cabine. Ce n'était pas de trop, surtout qu'il n'avait laissé que trop de choses derrière lui durant les dernières années. Seul l'orphelinat d'Orange Town demeurait, mais ce n'était plus qu'un image au fond de son esprit, tant il avait vécu d'aventures depuis qu'il l'avait quitté. Que ce fut aux côtés d'Alheïri Fenyang ou avec les Dogs. La venue de l'Amiral l'avait pas mal remué aussi. C'était rare de rencontrer un type de ce calibre, un type qui vous reconnaissait de plus. Non pas que le parcours d'Alexander fut propre en tous points, mais il s'était trouvé en conflit avec l'autorité un bon nombre de fois avant de gagner ses galons. Il était le Paladin et sa divine mission ne s'encombrait pas du reste. Fort heureusement, sa divine mission cadrait avec ses objectifs au sein de la Marine. Avec qui d'autre sinon ?

    Un craquement dans le couloir tira le Paladin de sa méditation. Personne ne passait par ici habituellement. Il arrêta ses cantiques, percevant quelques pas derrière les palisses de bois qui fermaient ses quartiers. Il posa doucement les chapelets sur l'autel improvisé devant lequel il rendait ses grâces, puis se leva sans un bruit. Il était tard, personne ne passait par ici. Il s'avança vers ses lames, s'empara de l'une d'entre elles puis posa sa pogne sur le battant de sa porte. Il prit quelques secondes pour s'assurer qu'il n'avait pas rêvé, puis ouvrit d'un grand coup la porte. Il se retrouva alors face à un visage masqué. Incrédule, il leva son arme, qui se prit dans le bois de l'encadrement. Chose qui ne l'aurait pas arrêté habituellement, si ce n'était la lame argentée qui dépassait de son dos. Surpris, le Colonel lâcha un hoquet ensanglanté, puis se cramponnant à la lame, il essaya d'attirer à lui son agresseur. L'homme ne se laissa pas surprendre et retira sa lame d'un geste précis. Malgré la blessure, le Colonel réussit à lui attraper la tunique et porta sa main au visage masqué. L'intrus fit étinceler une deuxième fois sa lame. Alexander perçut le contact douloureux du sol avec un étrange goût ferrugineux en bouche. Il relâcha un flot de sang et hoqueta un cri qui mourut dans sa gorge. La tête tournée sur la gauche il vit l'autel, où brûlaient encore deux cierges, maculé de sang son propre sang. Il aperçut dans sa main une étole noire, certainement celle qui masquait le visage de son agresseur. Il tenta de lever la tête pour l'apercevoir, mais sa vision se floutai déjà. Il était trop tard. Il ramena sa main droite sur la blessure de son abdomen, tentant d'endiguer le flot de sang qui s'en échappait. Une flaque carmine s'étiolait autour de lui. Un froid mordant s'empara de lui, alors qu'il ramenait avec une lenteur tremblotante sa main gauche sur sa poitrine. Il serra le poing et inspira bruyamment. Un filet de sang s'échappait de la commissure de ses lèvres.


    "In nomine ... pater ..." réussit-il à articuler, péniblement.

    Des points noirs commencèrent à danser devant ses yeux, puis ce fut le vide absolu. Ses yeux se fermèrent et son souffle ralentit. Il n'était plus apte à parler ni à penser. Il s'était fait dépasser si vite qu'il n'en comprenait plus rien. D'où venaient ces types ? Et surtout ... que venaient-ils faire ici ? Des questions, et plus assez de temps pour y répondre ...
      Cher lieutenant-colonel Lawblood


      Suite à votre implication dans l’opération fédérale menée sur South Blue, nous avons besoin de votre témoignage dans une enquête servant à déterminer le déroulement précis de nos opérations sur place. Étant un des officiers les plus gradés sur les lieux, votre parole aura une grande influence sur notre jugement.

      Il va sans dire que si certains de nos pairs avaient volontairement participés à des actes de rébellion ou de trahison, ils seraient bien entendu jugés et punis à la hauteur de leur parjure.

      Restant à votre disposition pour de plus amples questions, nous vous attendons au QG de South Blue pour discuter de votre collaboration, jusqu’ici irréprochable, avec notre grande institution.

      Recevez, monsieur, mes salutations distinguées.

      Praus Eddur, vice-responsable des affaires internes





      Tranquillement, sans précipitation, je regarde la missive me menaçant vivement se consumer. Les cendres s’envolent et virevoltent pour finir leur course dans l’océan, sur Grand Line.

      Il faut dire quand même que ma petite intervention pour pacifier la zone n’a pas franchement été bien vue. Tous les témoins assurent m’avoir suivi au combat avant de se retrouver comme plongés dans une certaine léthargie. Ma chère Carlyle a bien tenu le coup, je dois le dire.

      Toujours est-il que ce pseudo blâme ne me rattrapera pas. Ah la marine, de bons et loyaux services suivis d’une déchéance irrémédiable. Mais pas pour tout de suite. Tut tut, trop de peuples à aider, trop de monde à sauver, trop de marches à gravir.
      L’air frais du crépuscule fouette langoureusement mon visage. Me voici donc après tout ce temps sur l’océan de tous les dangers, celui où les rêves peuvent se réaliser, celui où mon père a si souvent vogué. Alors que l’immensité du monde me frappe soudain, je tend le bras vers le large, tentant de toucher l’inaccessible, essayant de sonder l’improbable. Le monde est vaste, il a besoin d’aide. Et avec mes frères d’armes, avec ceux qui voudront bien de moi, je vais le conquérir une bonne fois pour toute. La paix encore, la paix toujours, elle finira par exister.

      Ce soir, il est temps de fêter comme il se doit mes retrouvailles avec Alex. Tant de temps que je ne l’avais pas vu ce cher ecclésiastique. Hiérarchiquement parlant nous ne sommes plus très éloignés à présent, mais le bonhomme garde toujours cet air dur impénétrable qui le caractérise si bien. Ah, nos divergences ne doivent pas nous empêcher d’être amis !

      À l’heure où les grillons font la sieste, mes pas me conduisent donc hors de ma cabine pour fouler le plancher vigoureux du Passeur. Douce nuitttt, sainte nuitttt. Tiens, Riki n’est pas très loin ! Toujours à fureter partout celui-l...

      Son air franchement assommé ne laisse rien présager de bon. Qu’est-ce qui se passe ici ? Pourquoi un autre matelot git-il pas très loin ?

      Une ombre passe sur ma gauche, et par pur réflexe je pare le coup de katana qui m’aurait traversé les côtes. Une attaque, sur notre bateau ? Une attaque contre NOUS, les Ghost Dogs ?
      Pas le temps de réfléchir, comme d’habitude, un deuxième coup suit le premier. Le bonhomme, masqué bien sûr, tape fort. Les hommes qui sont venus connaissent la nuit, ils l’acceptent et s’y mêlent sans la brusquer. Mais il y a une chose qu’il est bon de ne pas oublier.

      Ne jamais s’en prendre à un prêcheur en croisade.

      Ça serait sans doute classe à déclamer mais mon souffle est pour l’instant monopolisé par le grand bonhomme qui ne me veut pas que du bien. Ce type est un professionnel. Puissant c’est sûr, plus que moi peut être. Le voilà qui applique trois doigts sur mon cou, juste une fraction de seconde.
      Aucun son ne peut plus sortir de mon coffre. Cette technique est vraiment roublarde, je suis aphone et pas vraiment à cause d’une angine.

      Mais je n’arrivais pas les mains vides chez le sieur Aegirson. Une bouteille d’un rhum raffiné m’accompagnait sans peine. Alors je l’éclate contre le sol, au dessus d’une grosse palissade métallique qui, grâce à la Déesse, avait du être refaite. Une étincelle et voilà une partie du navire bien plus éclairée qu’à l’accoutumée. Heureusement que le bois n’a pas été imbibé, il aurait été fort fâcheux d’incendier la place par mégarde. Mais au moins je vois avec plus de discernement les mouvements du bretteur qui repart se cacher dans l’ombre.


      « TOUT LE MONDE SUR LE PONT ! »


      Ça c’est ce que je veux crier, mais l’effet de l’attaque de mon précédent ennemi ne s’attenue pas assez vite. Alors je n’hésite pas, je dégaine Mél et incise lentement la surface de ma pomme d’Adam. Déclic oblige, j’ai mal. Déclic oblige, je retrouve mes facultés.


      « TOUT LE MONDE SUR LE PONT ! »



      Là ça sort, je sens le sang dégouliner et mes cordes vibrer. Ce que j’ignore par contre, c’est que si de nombreux équipiers se réveillent en sursaut, il est déjà trop tard. Je m’exprime après l’Apocalypse, je sauve la veuve mais nous laisse orphelins.
        Des poux dans les Dogs Jabkar11

        Un signal dans la nuit d'encre, lui parvient depuis le Passeur. Le pont est dégagé. C'est à lui d'intervenir, le temps presse. Malgré leur discrétion, l'alarme finira par être donnée. On ne trompe pas indéfiniment la vigilance d'un équipage marine parmi les plus zélés. Il lâche ses directives à l'homme à la barre, puis abandonne son navire d'abordage pour celui de leur proie, presque trois fois plus imposant; sa silhouette remonte le long de l'aussière lancée par dessus bord, sans effort ni bruit. Tunique et chevelure de jais battues au gré des vents marins. Une main prend appui sur le garde-corps de bois; d'une impulsion du pied contre la coque, il bascule sur le pont. Souple, presque gracieux. Ses mouvements sont ceux d'un prédateur nocturne. Il maîtrise son environnement, et le moindre de ses gestes. Deux hommes, encapuchonnés, tout de noir vêtus, l'attendent. L'un hoche lentement la tête, désigne une direction de sa main gantée. Elle pointe vers les cabines des officiers. L'objectif de leur raid.

        Silencieux, il s'y oriente. Déborde les corps d'un matelot et d'un civil auparavant neutralisés par ses acolytes. Sans leur jeter un regard. Ce serait inutile. Une main repose sur la garde de son sabre, par précaution; par habitude aussi. Il atteint la dunette, plongée dans l'obscurité la plus totale. Elle ne semble pas le gêner. Au contraire, son pas est sûr, confiant. Il n'a pas de temps à perdre. Il déborde une première cabine, celle de l'officier en second du navire. Aucun bruit n'en provient. Parfait. Devant la porte du dernier compartiment, un autre de ses hommes l'attend. D'un signe, celui-ci confirme la présence de l'individu qu'ils viennent chercher, à l'intérieur, avant de lui céder le passage.

        Une inspiration. Longue. Puis, il se fige. N'ose même plus respirer. Se concentre, une fraction de seconde. Pour agir. Sa main caresse la poignée, ouvre. Toujours sans émettre le moindre son; virtuose du silence. Seul, un courant d'air s'élève. À pas de loup, il entre. Quand soudain ...

        Une bougie s'allume, devant lui. On l'a repéré. L'apparition de cette source de lumière le pousse à dégainer, électrique. Son épée quitte son fourreau en un instant. La pointe vise la poitrine de l'officier qui est assis, visage grave, à son bureau. En uniforme. Il l'attendait. Soit. Peu importe. Il est ici pour remplir sa tâche, le reste n'entre pas en ligne de compte. Sa voix, gutturale, s'élève.

        Commodore Hadoc, votre présence est requise ailleurs. Suivez-nous, et nous abandonnerons votre navire sans causer plus de heurt.

        Et soudain, depuis l'extérieur, un cri.


        « TOUT LE MONDE SUR LE PONT ! »

        L'alerte, déjà. Ce n'est qu'une question de temps avant que l'équipage prenne les armes. La donne est changée. S'il doit combattre, il le fera. Ses hommes aussi. Ils y sont préparés. Ce sera alors un carnage. S'il le faut. Il va laisser le destin en décider. Le destin et ce marine. S'il obtempère, il peut éviter un bain de sang. Il n'a qu'à ouvrir la fenêtre, dans son dos, et se laisser glisser le long de la corde à grappin qui vient d'être lancée vers le brigantin qui attend, tapis contre le Passeur. La balle est dans son camp...
          Le travail ce n'est pas tout. Il y a aussi les temps libres, les pauses que nous accordent l'horaire. Il faut en profiter pleinement. Si on les néglige, le travail qui suivra ne sera pas bon. Les pauses, c'est donc essentiel. Personnellement, je sais comment profiter du temps qui m'est octroyé, je sais comment m'y épanouir. D'ailleurs, la feuille de papier blanche qui repose sur mon bureau est maintenant devenue une lettre impeccable. Les caractères sont calligraphiés de façon règlementaire, je n'ai plus qu'à prendre ma latte pour placer les points tous sur le même alignement. Et puis... il y a le fond. C'est un peu fantaisiste, je le confesse, mais c'est tellement libérateur. Je relis les premières lignes pour encore plus m'en convaincre.

          "Messieurs X de la commission d'enquête interne de la marine, je soumet à votre sagesse ce courrier que vous trouverez, à n'en pas douter, très "intéressant". C'est un document de dénonciation concernant un "élément" de la marine des plus infectes, j'ai nommé le caporal Rik Achilia. C'est un homme vil, aussi bien moralement qu'idéologiquement, doublé d'un paresseux et d'un criminel. J'ai en effet pu relever une liste CONSIDÉRABLE de crimes commis par ses soins, qui vont de l'insubordination à la promulgation d'idéaux révolutionnaires. ..."

          Une belle lettre que voilà. Un temps de pause bien rentabilisé. Hélas, pour l'instant, il n'est pas question de l'envoyer. Achilia a en effet réussi à véroler l'ensemble de l'appareil décisionnel du Passeur, s'arrogeant les faveurs d'Hadoc, ce vieux laxiste naïf, et l'attaquer de front me desservirait plus que le contraire. De plus, ma pause touche à sa fin. Je plie donc soigneusement, ça va sans dire, cette belle pièce d'écriture, ce chef-d’œuvre de dénonciation et de l'anonymat pour la ranger là où elle sera en sécurité: en mon sein. Cela fait, j’affute mes crayons, rechargent mes encriers et me voila enfin prêt pour reprendre mon service. Toutes les bonnes choses ont une fin.

          " TOUT LE MONDE SUR LE PONT ! "


          Cet appel, braillé probablement par Lawblood le fantasque, je reconnais sa voix, perce les murs de ma cabine pour venir faire vibrer mes grandes oreilles. N'a-t-on pas idée de crier à de pareilles heures? Ce monde est fou. Et pourtant, un doute commence à poindre. Il y avait de l'urgence, voir de la peur dans la voix du Lieutenant-Colonel, comme s'il avait vu quelque chose de terrible. Je n'ai pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre (je suis trop intelligent pour cela), il n'y a qu'une explication possible: Achilia! Lawblood l'aura probablement surpris en train de truander un enfant ou d'exiber son anatomie au grand air sous l'effet d'une intoxication trop poussée à l'alcool. Peut-être même le bougre l'aura fait en étant sobre, il en est capable.

          Pas besoin de se creuser la tête plus que de raison! Je saute de mon siège, atterris au sol, et roule prestement vers la porte, que j'ouvre. La nuit noir de Grand Line (je ne sais pas pourquoi on fait tout un foin de ce courant, qui est pourtant vulgairement ordinaire) s'étend face à moi, tant et si bien qu'il est difficile de distinguer quoi que ce soit sur le pont. J'avance néanmoins, bravant les ombres, mais ralentis, alors que je distingue une forme humaine couchée à même le sol. Achilia! Gné hé hé hé, entre tous, je le reconnaitrais au premier coup d’œil, même dans cette position! Surtout dans cette position! Alors mon petit Achilia? On a bu jusqu'à ne plus savoir tenir debout? Et on est venu se pavaner, gaussé d'orgueil, sur le pont, jusqu'à y perdre connaissance! Gné hé hé, c'est une belle faute professionnelle ça! Je me penche vers le futur ex-marine qui se prétend en fin de compte civil par ses couleurs, pour l'observer d'avantages, quand un bruit discret retentit derrière moi. Je n'ai pas le temps de me retourner que je sens... un coup ! On vient de frapper mon dos! L'impact sur la plaque de métal qui le renforce sonne comme une cloche au milieu de la nuit! On cherche à m'entraver! Qui ? Quoi ? ... Achilia! Le vil, il a engagé des complices pour pouvoir s'adonner à son méfait en toute tranquillité! Il n'a donc aucune limite!? Mais, c'est mal connaitre Trovahechnik! Gné hé hé.

          Sans crier gare, mon pot à crayon expulseur sort de mon épaule droite et commence a mitrailler! J'y vais fort, on ne me privera pas de ma vengeance! Le magasin est à moitié vide lorsque je stoppe la machine et le bruit sourd d'un corps qui choit résonne sur le pont. Tournant mon torse à 180°, je m'apprête à identifier l'offenseur, m'attendant à tout, sachant qu'il s'agit d'une huile d'Achilia! Pourtant, je ne le reconnais pas, tandis que sur le pont commence à débarquer le reste de l'équipage. Achilia, tu es fait!

            Le cri du lieutenant-colonel ? Plud ne l'entendit pas. Non. Le cri de l'officier, bien qu'alarmé, ne pouvait pas grand-chose pour sortir un ancêtre baignant profondément dans un rêve merveilleux, pour lui. Se voir redevenu Amiral en chef. Commander à des milliers d'hommes et sentir le regard fier de la populace fraichement libéré du joug de terroristes révolutionnaires de la pire espèce. Il se voyait parader au milieu de son État major et recevoir des mains du Roi un présent digne de son autorité. Il voyait les jeunes donzelles se faire plus belle que les autres pour s'attirer le regard impétueux et vaillant de la légende des marines. Comment pouvait-on le faire sortir d'un tel rêve ? Pour le commun des mortels, il n'y a pas de solution. C'est un problème absolu. Toutefois, les gens s'accorderaient à dire qu'en toute situation, il n'est pas nécessaire de réveiller Pludbus. Sauf si on veut s'handicaper la vie. Ainsi, il est heureux de savoir ce problème irrésolu. Le monde peut encore dormir sur ses deux oreilles quand le vieillard fait de même.
            Non, ce n'est pas le lieutenant-colonel qui l'a réveillé. Il s'est juste réveillé tout seul. La chute vertigineuse du haut de son lit fut fatale à son rêve qui se brisa alors qu'il allait passer aux passages qu'il affectionnait tout particulièrement, pervers qu'il était. Ce serait pour une autre fois.

            Il prit quelques instants pour se réveiller, se secouant la tête et se levant difficilement. Habillé de son pyjama à fleurs roses, Pludbus semblait encore plus pitoyable que lorsqu'il était vêtu de son uniforme de marine. On pouvait dire qu'au moins, dans pareil accoutrement, il y avait une chose qui était classe. Son cerveau lui ordonnait d'aller se recoucher ; le sommeil, c'est important, mais son instinct de vieux filou s'éveilla. Il tendit l'oreille et les rumeurs de combats lui parvinrent. Une attaque ? Un entrainement nocturne ? Une beuverie organisée par le caporal Achilla ? Il ne pouvait déterminer la nature des bruits, mais cette dernière proposition l'intéressait fortement. Il se dirigea donc vers la porte de sa cabine afin d'en entendre davantage. Là, il n'y eut plus de doute. La guerre et le chaos s'étaient immiscés dans les coursives paisibles du Passeur. On cherchait à tuer les Ghost Dogs ?! Non. Probablement pas. Leurs adversaires voulaient s'en doute s'en prendre à Pludbus Céldéborde ! Profiter de son sommeil pour l'assassiner ! Lui qui était prédestiné à vaincre la totalité des criminels, des révolutionnaires et des pirates par la seule force de ses mains et par son intellect sous-dimensionné. Oh que non ! Il n'allait pas se laisser faire ! Ils avaient raté leur coup ; maintenant qu'il était éveillé, plus rien ne pouvait arriver à l'ancêtre. Leur plan était fichu ! Ah ah ! Encore une fois, Pludbus démontait les stratégies parmi les plus vicieuses avec une facilité rare.

            Pauvre Ghost Dogs qui devait être bien seul pour s'opposer à ces adversaires de l'ombre. Ils n'attendaient probablement qu'une seule chose : la vaillante contre-attaque de la forteresse humaine ! Sans attendre, Pludbus s'avança dans le couloir, tambourinant aux portes, éveillant les hommes les plus proches. Certains étaient déjà prêts. D'autres avaient un sommeil tout aussi lourd que Pludbus, mais n'avaient pas eu la malchance de tomber du lit. Ils étaient tous réquisitionnés. Armé, Pludbus les fit rentrer dans sa forteresse. Fusil aux meurtrières, il posséda alors une puissance de tir incroyable. Il fit le tour des couloirs proches avec une rapidité croissante avec sa confiance. Il se sentait invincible. Son premier adversaire eut l'erreur de le croire inoffensif. Dans l'ombre, on ne l'avait pas vu. Alors qu'il fut tout proche de tuer l'ancêtre, c'est une vingtaine de marines sur la défensive qui vinrent le plomber. L'assaillant ne pouvait pas s'y attendre, preuve de l'ingéniosité Pludesque ! Au détour d'un couloir, il aperçut le corps gisant du Colonel Aergirson. Il courut vers lui. Heureusement, le médecin faisait partie des hommes de la forteresse et Pludbus le fit sortir pour qu'il puisse s'occuper du Colonel. Le sous-lieutenant pesta contre ces individus qui, certains de leur défaite, s'en prenaient maintenant aux plus braves des Ghost Dogs pour briser la vigilance de Plud'. Mais il n'était pas né de la dernière pluie ! Il en fallait davantage pour le conduire à la faute.

            Le Colonel fut emporté dans le château, car là était le seul endroit véritablement sûr du navire. Un autre cri vint l'avertir. Sur le pont ? Sur le pont ! Trêve d'attente, le monde réclamait sa glorieuse contre-attaque. Ainsi, il s'avança dans les couloirs avec une détermination sans faille. Roulant des mécaniques, il exhibait fièrement son pyjama rose tandis que les balles interdisaient à tout individu de s'approcher de lui. Ils comprirent vite ; plus grand monde n'osait l'attaquer ; surtout quand ils virent que les balles n'avaient pas beaucoup d'effet sur sa personne. Le château est invincible ! Pludbus finit par sortir des entrailles du bateau. Devant ses yeux, on se battait. Il y avait là Trovahechnik, Achilla et Lawblood. Tous ne semblaient pas être dans le meilleur des états. Les braves. Sauf Lou, évidemment. Ils avaient vilement convaincu en attendant leur salut en la personne de Pludbus. Leurs espoirs étaient enfin récompensés. Debout face à l'ennemi, Pludbus faisait le fier.


            Ahah ! Vous n'avez pas su me tuer au moment opportun ! Vous avez échoué dans votre vile entreprise ! Maintenant, vous allez souffrir sous les justes coups des Ghost Dogs. Soldats ! Attaquez !


            Et des hommes sortirent du château de Pludbus. La charge était lancée. Alexander sortit aussi, surement remis debout par un médecin zélé. Ou alors, c'était le fantastique discours de Pludbus qui l'avait motivé. Ah. Il faisait souvent cet effet-là.
            • https://www.onepiece-requiem.net/t2303-fiche-du-vieux-pludbus
            • https://www.onepiece-requiem.net/t2255-toujours-pas-six-pieds-sous-terretermine-meme
            Bweeh. Qu'est ce que …? La tête comme un pot. Y'avait pas beuverie ce soir pourtant, si ?

            Soldats ! Attaquez ! …

            Wooh, le délire. Puissant. Un rêve de comateux, ça. Aouch. Y'a de l'action dans ce rêve. Ayeuh. On me colle une paire de baffes, ou bien ? Hé, mais, ouais, on me colle vraiment une paire de baffes. Parole. C'est pas un rêve. Et vla qu'on me braille un truc dans le ciboulot. Un matelot du Passeur.

            Caporal, ça va ?
            Hmm...

            Attends, répète un peu, tu m'as pas encore perforé le tympan.

            CAPORAL !!
            Meeeh.

            Ayeuh, qu'il est con çui-là. 'sûr que j'vais bien, il a jamais vu un homme qui a joué au plus solide avec la picole, ou bien ? Laisse moi le temps d'émerger. … A moins que … Merde, oui. Je recadre, maintenant. L'attaque. Jme disais aussi, j'peux pas me faire sécher par une bouteille avant minuit.

            Z'allez bien, z'êtes sûr ?

            Wotchaa. Génial, si j'suis pas mort, au moins je suis sourd. Approche un peu, mon lascar. J'vais te confier un secret à l'oreille.

            MERCI, COMME UN CHARME.

            Du con, va !

            Le type apprécie pas des masses, et me mire du genre en double avec des yeux tous ronds, mais ça tient ptetre au fait que je vois encore flou. Celui qui m'a séché a pas fait semblant. Va falloir un moment pour remettre toutes les idées en place. Et l'agitation autour favorise pas plus que ça mon prompt rétablissement. Jme masse le crâne, endolori, affûblé de deux superbes bosses et vaguement ensanglanté. Hm, blessure de guerre, ça servira dans le futur. Mais en attendant, il faut se resaisir, mon vieux Rik. Le Passeur need you. Mais dieu que ça tourne, dans le cockpit.

            Ça se bat franchement, autour de moi. Dans tous les sens. Quel bordel. Allez, debout. Woooh, ça tangue. Grand Line, mer agitée, moussaillon, on t'avait pas menti. Ou bien c'est l'bateau qu'est pas droit. Tudieu, un peu de cran Rik, on va finir par croire que t'es torché. Ça te ressemblerait pas du tout, mais tu sais c'que c'est, les ragots. Ça circule plus vite que l'alcool de ton foie à ton sang. Du nerf !

            Yeeeh…bwahf.

            Ouais, en fait, non. Y'a trop de bruit. Y'a trop de mouvement. J'ai fait de mon mieux. On va plutôt filer à la cale et s'en jeter un pour se requinquer. Ils sont bien assez grands pour s'en sortir tous seuls, les collègues. Et puis, j'suis blessé là. Limite infirme. Allez, on s'éclipse en douce et ...

            Boom.

            Rooh, putain. Me re vla sur le cul. Un espèce de ninja de mes deux m'a entrainé dans sa chute. Allez, bouge toi mon gars. Hein ? Mais l'est KO bordel. Et faut en prime que tu restes étalé sur moi ? Non mais, j'vous jure. Ce coup-ci, c'est marre. Y'a vraiment plus d'respect. Z'allez voir c'que vous allez voir. Il est où l'coupable? 'ff, dur dur la vie de myope. Surtout quand on a un tas d'os et de chair de deux cent livres sur le râble pour vous masquer la vue.

            Gblm'. Là! Jle vois. Hé mais, c'est un gosse. J'savais pas qu'on embauchait au berceau, chez les Ghost Dogs. Ah moins que … Ah non, c'est un espèce de nabot. Toi, mon gars, tu vas l'payer. Tu vas partir cuver pour le restant de la soirée. Bwéhéhé. Go mon dé, go!

            Captain Paf !

            Zut. Pair. Moéh. Hé attention, ça va faire effet dans 3 … 2 … 1 … Woooh.

            Ogué, vous m'avez saoulé. Vous l'aurez voulu. Z'est parti !

            Ben quoi, pourquoi qu'on me zieute comme ça ? Vous pensiez m'avoir déjà enterré ou bien ? Dégage de là, le comateux, laisse combattre les hommes, les vrais ! Une baston de taverne, ça me connait. Admire. Uff' … uf' … esquive sur la gauche, cogne sur la droite. Et Boom. Un de moins. Ça vous en bouche un coin, hein ?

            Approchez, les bouseux. Vivre, z'est ze préparer à être ivre !

            Y sont perplexes. Tant pis pour eux, j'avance. Et on va commencer par le nain, là. L'est de dos. Bwaf, on s'en fout. On fonce ! Je cours, ... tiens, il se retourne ... je saute … et je frap' … mais mais mais, jle connais lui.

            Pof.

            Za par exemple ! Commandant Trou-pa-chik ! C'est vous !

            Heureusement que j'ai retenu mon coup. N'est parti qu'une misérable baffe, toute molle, ridicule. Presque une caresse. On est pas passé près de la gaffe.

            Bwéhé, naaavré, coupain ! Tu sais qut'es génial ?

            Un petit gratata sur le bonnet, un grand sourire et c'est r'parti. On enchaine, l'héroïsme n'attend pas. Allons taper les vrais méchants.

            Allez, avec moi vous autres. Compagnie, en avant !!
              J'étendis mes jambes et soupesai ma masse avant de la poser sur mon bureau et de me replonger dans mon bouquin sur les Meitous, l'auteur proposais pas mal de techniques pour renforcer l'acier, j'aurais besoin d'une masse un peu plus lourde... cette ouvrage en plus de faire de nombreuses hypothèses il donnait pas mal de bons conseils. Je jetai un coup d'œil au loup et fit claquer ma langue, on avait créé une langue basée sur des claquements de langues et autres sons, bien entendus, j'avais fais aussi en sorte qu'il apprenne "le langage des humains"

              *Allez, j’vais j'vais pioncer*

              *YAMA, derrière !*

              Je sentis plus que je ne vis l'adversaire, j'eus à peine le temps de me déplacé sur le coté pour qu'il me plante son couteau dans l'épaule gauche (Pourquoi la gauche...toujours la gauche), de mon bras valide, je lui écrasais la face sur le dossier avant de l'envoyer devant moi. J'arrachai le couteau de ma main valide, tandis qu’Œil-de-nuit s’apprêtait à lui sauter dessus, mais l'homme masqué l'envoya bouler d'un coup de pied.
              Je tentais une attaque maladroite, mais il me désarma d'un geste et l'arme partit glisser sous le lit (merde je devrais tous nettoyé), il se détourna pour essayé d'attraper le couteau, je profitais de cet interlude pour empoigner la masse et l'envoyé vers lui, sans vraiment espéré le toucher.
              Mais pour je ne sais quelle raisons, il bloqua le coup avec son avant bras, qui bien entendu se brisa. Il fit volte-face et m'envoya une gauche, je luis répondit d'une droite, je ne sais pas combien de temps dura cette bataille mais nous finîmes tous les sonné et chancelant.

              -Tu tapes pas mal gamin

              -Dommage pour toi je suis le meilleur de l'équipage.

              j'évitais l'un de ses coups et il s'étala de tous son long, je ramassais ma masse, avec une grimace, empoignait la masse à deux mains et l'écrasais de toutes mes forces, l'impact faillit m’assommer me je tiens bon. Malheureusement, il roula sur le coté, se releva et commença à reculer, je lui chargeais dessus et le coupai en deux avec de mon épaules, fit claquer la porte entrouverte et l'écrasais contre la paroi, il se déroba envoya un fumigène et s'enfuit, ce qui n'étais pas nécessaire car mon épaule lancinante et les nombreux impacts que j'avais encaissé m'avaient pas mal affaiblis, je rampais et claquai ma porte pour évité d'enfumé ma chambre. Je me fis un 'bandage' rapide avec ma cravate. Il y avait un beau trou dans le sol (ça va pas partir au lavage ça)...avec un peu de chance c'était la chambre d'une fille en dessous...ou mieux le garde-manger. Ma chemise aussi était trempée de sang (ça non plus ca partira pas au lavage)

              -J'vais me reposer un peu...

              'Tout l'monde sur le pont"

              Le repos attendra, pour me réveiller j'allais devoir utiliser la matière forte, j’enfonçais un doigt dans la plaie. J’attrapais ensuite une bouteille d'eau et la vidait sur mon visage ce qui eu pour effet de réveiller totalement. Je jetais un coup d'œil à un miroir: quelques bosses, deux trois coupures, rien de bien graves.
              Je m'envoyais une rasade de whisky pour essayé d'un peu atténuer la douleur, tapotai mon loup pour le réveiller, ceignit Yugure, mon meitou, un poignard (sans doute inutile avec un bras en moins), quelques ghost-wings et sortis de la cabine suivit par mon loup.

              Je me dirigeais vers le pont quand un mec me fonças dessus, dans la pénombre je ne savais pas discerner, mais je n'eu qu'as augmenté mon odorat pour voir que c'était un inconnu. Il s'empala sur ma lame, il m'attira à lui et m'envoya son poignard qui entailla ma joue, je le calmais d'un coup de boule. J’agitai ma lame dans tous les sens pour la lui retirer, et n'y arrivant pas je le tranchais en deux (foutu menu fretin). Le sang gicla, je regardais ma lame couverte de sang avant de la poser sur mon épaule (j'étais déjà couvert de sang d'façons).Y'avait des corps et du sang partout.

              *sympa la nouvelle déco*

              -Alléluia is...ha non...It's raining blood Damnit it's raining blood, my suit is ruined... (bon plus qu'as trouvé une suite)

              Je continuais à chantonner ainsi jusqu’a mon arrivée sur le pont. Un petit groupe était déjà rassemblé la et ca bataillait dur.

              *Tu crois qu'ils nous ont remarqué*

              * Tu nous annonce ?*

              AAAaaaaaaaOOOOOoWWWWwooooooo

              Un long hurlement à glacé le sang (pas le mien hein...sauf peut être celui sur ma chemise). Les plus superstitieux devaient être terrorisés, un homme couvert de sang tenant une lame couverte de sang qui brille pâlement au clair de lune accompagné d'un loup lui aussi couvert de sang (il avait bien giclé), de quoi donner une raison supplémentaire aux malfrats et aux civils de m'appeler le "loup-garou". Je me rendis auprès des autres, y'avait le vieux, le cinglé N°1, le N°2, robo-secrétary et carte-man l'alcolo. Il n'avait pas l'air en trop mauvais état.

              -J'ai raté quelque chose ?
              • https://www.onepiece-requiem.net/t2619-fiche-de-yama
              • https://www.onepiece-requiem.net/t2499-yamamoto-kogaku-dit-lame-fini-test-rp-fini
              Hadoc était en train de lire, dans le silence. Il lisait le livre que l'Amiral était venu lui rendre après des années d'emprunt sans attente de retour. "Gardez-le. Je ne prête jamais de livre" qu'il lui avait dit. L'Amiral Furyuuko et Gharr s'étaient toujours bien entendus car leurs idéaux jouxtaient l'un à l'autre. Tant au physique qu'à l'idéologie, ces deux hommes semblaient frères ou cousins. Le détour de ses vacances pour lui souhaiter la bienvenue sur Grandline et la restitution du livre pourtant offert étaient le genre de médaille que Hadoc acceptait de recevoir. Les dernières lui venaient de Rik et lui appartenaient. Gharr n'a jamais envoyé le moindre formulaire marquant avec plus ou moins de subtilité qu'il méritait une promotion, pas plus qu'il n'avait prévu dans son bureau l'espace d'un cadre pour afficher ses trophées. Les faits étaient ses exploits et si cela signifiait de se contenter de bien agir plutôt qu'être récompensé pour ça, peu importe.

              La relecture de ce livre qu'il connait par coeur faisait écho avec la bible de Soren et d'Alexander ou encore le livre de lois de Lou. Un membre de l'équipage à la lucidité tranchante avait un jour dit que tous les supérieurs des Ghost Dogs étaient des fanatiques. Il a raison. C'est au moment où le paragraphe expliquait que tout samouraï doit prendre n'importe quelle décision en l'espace de sept souffles que la bougie s'éteint entre les doigts du Capitaine. Non loin de la porte, un homme dégage une aura meurtrière. Traître ? pirate ? assassin ? Le fait qu'il stationne devant la cabine du Capitaine lui accorde le droit d'attendre pour savoir. La porte s'ouvre quelques instants plus tard et, en plus de l'éclaireur, il y a un guerrier armé d'un katana qui le pointe vers le marine. La bougie reprend, la lumière fait naître les ombres.

              L'inconnu sabreur l'invite à se rendre au prix de la vie de son équipage, et manifeste l'idée plus ou moins claire que seul lui l'intéresse, ou intéresse son maître. Le mercenaire ressemble à un ronin, il en a la maîtrise du sabre et l'absence de pondération.

              Vous vous êtes donné beaucoup de mal pour me donner un rendez-vous auquel une simple lettre aurait pu conduire, surtout de défi. Malheureusement, le règlement maritime permet à n'importe qui de revendiquer un navire abandonné de son Capitaine. Alors non, je ne peux abandonner mes hommes alors que nous sommes en pleine mer.

              Gharr est calme, courtois, tranquillement attablé à son bureau devant Hagakure qu'il tient toujours d'une main.

              Très beau katana, l'avez-vous fait pour vous ? J'ai croisé bien des gens portant des sabres qu'ils appelaient "katana". La plupart n'en n'étaient pas et ceux qui en étaient étaient souillés par leur porteur. Cette arme est l'uniforme des bushis, nous communions avec son âme pour en faire notre corps. L'âme du sabre s'entretient tous les jours avec une pierre à aiguiser, de l'huile, de l'exercice. Celle du samouraï s'entretient avec ça.

              Hadoc lance Hagakure au messager et le laisse le récupérer, avec la prudence de son choix. Elle est de toute façon inutile.

              Inutile de songer à me le rendre un jour. Je ne prête jamais de livre. Dans l'un des chapitres, vous lirez que les bushis ont pour habitude de dire que tout sabreur qui expose son âme au grand air a le devoir de s'en servir. Ce serait vous considérer comme un simple forban que de vous demander de bien vouloir ranger votre arme.

              Lentement, complice d'un temps suspendu, le Commodore se lève et présente son katana tenu près de la poignée, toujours dans son fourreau. C'est signe qu'il accepte le défi et montre à son adversaire quelle arme il utilisera contre lui.

              J'imagine que votre employeur ne vous a pas demandé de me supprimer. Voici ce que je vous propose. Ce duel sera un duel à la première blessure. Si vous l'emportez, je vous suis. Si je l'emporte, vous acceptez de vous constituer prisonnier. Dans tous les cas je dois vous prévenir d'une chose. Pour chacun de mes hommes que vous tuez, 2% de votre clan perdra la vie. Ordonnez-leur de quitter mon bâtiment dès maintenant et nous nous départagerons pendant qu'ils battent en retraite. Refusez et vous mourrez ici. De ma main ou de celle des miens.

              Un bon chien de garde n'est pas dressé à empêcher les intrus d'entrer dans la maison, mais d'en ressortir.
              • https://www.onepiece-requiem.net/t1985-le-set-samourai
              • https://www.onepiece-requiem.net/t1888-le-capitaine-hadoc-a-emherge

              Je devrais m'offusquer, ce qui vient de se passer est réellement choquant. Pourtant, je n'y arrive pas, pas plus que je ne parviens à réprimer cet immense sourire sur mon visage. Là, devant moi, Achilia confirme, encore et encore, mais cette fois aux yeux de tous, ce que je supputais! Saoul comme tout le service postal de la Marine, il montre son vrai visage, démontre à tous qui il est vraiment: un séditieux révolutionnaire ivrogne, violent et pervers! Plus que de bonne contenance, il me permet même d'ajouter un ultime et fatale délit sur sa déjà très longue liste: outrage à supérieur avec agression, un vrai délice! Gné hé hé! L'occasion est trop belle et le jeu n'a que trop duré! Je profite que nous soyons maintenant nombreux sur le pont, l'incompétent Pludbus ayant relâché ses troupes (et je ne parle pas de ses matières fécales), pour émettre l'Ordre, celui que j'attends depuis longtemps, qui résoudra tous nos problèmes.

              Messieurs! Cet homme est ivre et vient de commettre un acte impardonnable! Mettez le aux fers!


              D'un joli doigt boudinné, je pointe Achilia. Les subalternes, autours de moi, se permettent un regard interloqué, mais je n'en ai cure! Je fronce les sourcils, signe de futures représailles. Ils s'éxécutent! Ouiiiiiiiii! C'est fait! Ils lui passent les menottes! Qui plus est, ce brigand aura l'insigne honneur de moisir dans les geôles du chateau interne de Pludbus, avant de rejoindre Enies Lobby, où il sera jugé et ensuite... je n'ose y croire! IMPEL DOWN!
              Gné héhéhéhéhéhéhéhéhéhéhéhéhéhéhhéhéhéhéhéhéhéhéhéhéhééhéhhéhéhéhéhéhéhhéhéhéhéhéhé héhhéhéhéhéhéhhéhéhéhéhéh ! Héhé! hé!

              La vie est belle. Cela dit, pas le temps de se perdre en menu bonheur. Il reste du travail. Le Passeur est attaqué par une bande de punk. Il faut mener l'assaut.

              Tout le monde en formation! Formé des cercles de six, dos à dos. Surveillez les hauteurs et vos arrières, l'ennemi est sournois et aérien! Tire à vue!


              Maintenant que je suis libéré de ce poids, il est temps de faire payer toute la racaille restante! Tuez, tuez, tuez! Puis interpelez aussi.
                Mon cri a rameuté du beau monde. La quasi-totalité de l’équipage se bat à présent contre un oppresseur qui devrait déjà se savoir condamné.
                Alors que Lou le fantasque se livre à ses pulsions rikiennes, les autres officiers s’attellent à la tâche, martelant, burinant, perforant, pénétrant...tout ce qui passe.

                Mais où est Gharr ?

                Alors que nous sommes soudés pour arrêter l’oppresseur, notre guide sur ces mers dangereuses manque à l’appel. Un bon moment que je le connais, moi qui me situe à la frontière entre la première génération de Dogs et les jeunes loups aux dents longues actuels. Et jamais il ne se prélasserait pendant que ses hommes se battent. Que se passe-t-il ? Et pourquoi cette attaque d’ailleurs ? Une simple bande d’assassins ? La vigie allait se prendre un bon livre de foi dans les côtes après tout ça.

                Si nous survivons.

                Je pourrais douter de notre réussite, mais comment y songer sérieusement en voyant le poitrail éclatant de Pludbus, la mine rafraîchie de Loulou, l’œil vif du Riki en rut. Ah, quelle belle famille !

                Je m’écarte donc du combat, non pas pour fuir mais en direction de la cabine du commodore. Bon, d’accord le sieur Trovava hurle des insanités d’insubordination à mon encontre, mais après tout, l’apanage du courageux n’est-il pas la hardiesse ? Vrai qu’aujourd’hui nous possédons le même grade, et qu’en plus celui qui se rapproche le plus du poste de second est l’intéressé. Mais après tout, entre les affaires de blâme et de procédure, que peut-il m’arriver d’autre ?

                Une lame à quelque millimètres de mon arcade senestre peut être. Bah oui, comme d’habitude. La Sainteté vous pardonnera, murmur-ge au pauvre assaillant tristounet.

                Elle est là, la cabine. Et elle est ouverte. Mes bonds insonores grâce au pas du chien me permettent d’arriver à côté de la porte sans me faire repérer. Et alors que je jette un œil à l’intérieur, un cri d’horreur veut sortir de ma bouche, un sentiment atroce me noue les tripes, un frisson abominable me parcoure l’échine.


                Elle est vide.
                Et au centre de la pièce, seules quelques gouttes de sang peuvent servir de témoins.
                  Les premières phrases du marine le laissent de marbre. Il s'attendait à essuyer un refus, rares sont les personnes coopératives en telles circonstances. En revanche, il n'avait pas anticipé la suite; devant la proposition du Commodore, Jabkar hausse un sourcil surpris, presque imperceptiblement. Puis, une lueur d'intérêt point dans son regard. Il écoute attentivement l'énoncé de son contrat du jour. Au lieu de se résigner à défendre sa peau coûte que coûte, comme une proie acculée, l'Officier lui propose de régler leur différend par un défi, aux règles simples, limpides. Dans le pur respect des traditions. L'intrus dévisage le maître des lieux, avec une curiosité non feinte. Son adversaire est un homme d'honneur; sa gestuelle véhicule la grâce et la clairvoyance de ceux qui ont suivi le même enseignement que lui; son visage respire la sérénité, la noblesse. Il le voit en lui.

                  Gharr Hadoc. À l'heure où les océans sont infestés d'individus qui usurpent leur statut de samouraï sans vergogne, vous êtes un des derniers rares bretteurs dignes de ce titre.

                  Il a beaucoup parlé; cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Il n'use de sa salive qu'en cas de nécessité. Le don de parole est précieux, il faut le manier avec respect et précaution. Sinon, à trop s'exprimer, la teneur de ses propos se retrouve dévalorisée. Aujourd'hui, le contexte et l'interlocuteur le méritent. La proposition lui plait; il y a longtemps qu'il n'a pas ressenti autant de plaisir à dégainer son katana. Le temps passe, les traditions archaïques d'hommes comme lui sont vouées à s'éteindre bientôt, mais cette nuit et grâce au Capitaine marine qui lui fait face, une chance lui est donnée de goûter de nouveau à cette saveur, lointaine, presque oubliée, qu'offre un duel sous l'égide du Bushido.

                  Il n'hésite pas. Koüto ne comprendrait sans doute pas, mais la fin ne justifie pas les moyens.

                  On m'a donné ordre de vous ramener coûte que coûte. Mais vous comme moi savons l'importance d'une vie en harmonie avec ses principes. Si vous réussissez à me contenir jusqu'à parvenir sur le pont, je vous garantis la fin immédiate des hostilités. Vous aurez votre duel.

                  Simple moyen de s'assurer de la qualité d'épéiste de son adversaire. De la pointe de son katana, il s'entaille à hauteur d'avant-bras. À peine, juste pour laisser quelques gouttelettes de sang perler au sol.

                  Ma lame est ma vie, mon sang sera témoin de la promesse passée.

                  Hadoc l'imite. Ils se fixent, une poignée de secondes. En silence. On ne lit nulle trace de haine sur leur visage. Juste, de la concentration. Et, cachée derrière ce masque de sérieux, l'excitation d'en découdre avec un adversaire pareil. Un courant d'air
                  ouvre en grand les fenêtres derrière Hadoc, s'engouffre dans la cabine. Les rideaux se soulèvent. La flamme de la bougie se meurt.

                  Deux ombres s'élancent dans l'obscurité, dansantes, silencieuses...
                    Il a passé au cours de sa vie quatorze mille heures à manger, nonante-huit mille à dormir, et cent soixante-sept mille à s'entraîner. Cela correspondrait à une machine humanoïde apte à apprendre qui aurait consacré dix-neuf ans de son existence à se battre sans la moindre interruption. Même en n'ayant aucune prédisposition, n'importe qui maniant le sabre aussi longtemps ne peut que devenir exceptionnel. Et Gharr a toujours été doué pour ça. Mais lui, cet inconnu, combien d'années a-t-il voué à son art ? Quelle mesure de talent pour celle d'expérience ? Une chose est sûre à présent: ces minutes de combat face au Messager s'ajouteront à la fraction de ces dix-neuf années durant lesquelles on apprend de nouvelles choses.

                    Hagakure décrit l'apprentissage de tout art en trois étapes. Celle où on a besoin d'autrui pour se parfaire, celle où on voit soi-même ce qui peut être amélioré, puis celle où les failles appartiennent aux autres. Cela faisait bien longtemps que le Samouraï n'avait pas dû retourner à la première des trois étapes. Les adversaires plus forts que lui sont légion, surtout en dehors des Blues. Mais quand quelqu'un était génériquement meilleur que lui, il employait la maîtrise effilée du sabre pour faire la différence. Les six écoles de Shimotsuki en avaient fait un guerrier polyvalent, pouvant employer force pure, mais aussi souplesse, précision et tours de passe-passe lui offrant un éventail de techniques rodées à toute situation. Face à quelqu'un qui est au moins aussi fort que soi dans sa propre spécialité, on n'a plus qu'une seule arme.

                    Les duels offrent toujours la musique de l'acier. Mais pas là. Aucun son, le combat se fait dans un silence total à l'exception du vent qui s'engouffre dans le tissu des vêtements. Le Capitaine et son Défi ne se voient presque pas dans cette pièce juste éclairée par la lumière du couloir, mais cela n'importune ni l'un ni l'autre. Les coups se donnent et s'échangent. Beaucoup de coups. Aucune parade ni blessure ne survient, ils se contentent d'esquiver. La parade ressemble à un aveu de faiblesse chez eux, ils veulent éviter l'arme et répliquer aussitôt, transformant le tout en une danse faussement chorégraphiée d'avance. Hadoc ne cherche pas à atteindre la fenêtre, pas encore. Sa concentration toute entière est dévouée au combat et tout risque pour remplir un objectif autre que blesser la cible conduirait à une défaite instantanée. Même s'il faisait plein jour, le visage de l'Etranger ne marquerait certainement pas s'il est lui aussi en difficulté ou s'il joue. Gharr n'est pas en difficulté, pas encore. Ses tentatives de conclure le combat se soldent toutes par un échec, mais il parvient lui aussi à laisser au vent le tranchant du katana adverse. Le concernant, Hadoc n'a pas encore défouraillé. Il ne le fait que quand il compte tuer. Un hématome ou os brisé suffira à compter comme blessure. Mais il tarde à se faire malmener cet os, ni la vitesse ni les feintes ne donnent le moindre résultat. C'est comme si chacun voulait trancher la lune.

                    Une ombre découpe la lumière de l'entrée. Un des Ghost Dogs arrive, Hadoc reconnait la forme de la tête tout autant que l'Inconnu ne peut l'identifier. Cette intrusion les dérange, il faudra parler, il faudra l'empêcher de vouloir agir, ou même subir sa présence. Gharr s'engouffre au dehors par la fenêtre et l'autre Bushi le laisse faire, pour le suivre. L'occasion d'atteindre le pont aurait été idéale, mais peu honorable. Un "toc" sec se fait entendre au-dessus de la fenêtre et un fourreau de sabre se tend depuis la même source. Le Messager le saisit et se laisse emporté jusqu'à une sorte d'aile métallique enfoncée dans la coque. Gharr en a planté deux, à deux mètres de distance juste au-dessus de la lucarne. Dos au "mur", ils s'observent un instant, puis baissent leur regard sur le cuir chevelu de Soren qui regarde par le rebord de la fenêtre. Au moins, l'équipage est en train de prendre le dessus sur les envahisseurs. Atteindre le pont n'est plus si urgent, Hadoc peut se focaliser sur son duel. Quelques secondes et les deux guerriers restent suspendus le temps de s'assurer de la disparition de Lawblood des champs visuel et auditif. Gharr utilise la technique du pas léger depuis le début pour être à l'aise sur cette Ghost wing, mais son adversaire est moins indisposé qu'il l'aurait souhaité. Il n'y a place que pour un pied sur ces outils, et seulement deux prises sur toute la poupe. Le dernier assaut s'annonce, il n'y a plus de quoi esquiver alors cette fois ce sera la touche ou le plongeons. Aucun ne veut boire la tasse, ça serait disgracieux comme conclusion. L'un et l'autre laissent l'esquive de côté et se préparent. Gharr n'a pas assez d'espace ni de talent pour blesser le Bushi avec son fourreau, il est contraint d'en ôter la lame. Ils bondissent en même temps, et cette fois un son retentit.

                    Hadoc l'a touché le premier, aucun doute là-dessus. Sa stratégie a payé et son subterfuge lui a permis de blesser son adversaire. Quand un doigt pointe la lune, l'imbécile regarde le doigt. Quand Gharr a montré son katana à son adversaire, ce n'est pas l'arme qu'il lui présentait, mais simplement son fourreau. C'est avec ça qu'il comptait le toucher dès le début, même et surtout quand il a dégainé. L'Etranger devait attendre une botte secrète de la lame exposée pour l'occasion, mais ce n'était qu'une illusion, un cheval de Troie. Le Samouraï savait que ce coup marcherait parce qu'il aurait fonctionné contre lui, contre un Bushi.

                    Dos-à-dos, silencieux, les deux guerriers se repassent cette séquence en tête. L'Inconnu doit s'en vouloir d'avoir laissé le fourreau lui punir un flanc et, pour avoir failli, il sera demain plus fort qu'aujourd'hui. De son côté, Gharr observe son sabre, ou ce qu'il en reste. Juste avant le heurt des lames, la main de l'étranger avait poigné dans la base de son sabre, exposant contre toute logique ses doigts à être coupés sans sommation. Mais à la place, la lame s'est mise à rouiller, instantanément. Au moment du coup, le sabre de Hadoc n'était plus qu'un manche surmonté d'une lame au cou pourri, oxydé jusqu'à la moelle. La lame intacte aurait dû poursuivre sa course et entailler l'épaule du Commodore, son coup de fourreau l'avait sûrement préservé de cette suivante blessure.

                    Très bien, je te suis. Conclut le marine en lâchant son sabre brisé qui regagne les fonds marins à l'instar des soldats. Le katana a toujours été le prolongement de l'âme du guerrier. En détruisant son arme, le Messager avait bien infligé la première blessure. Gharr sourit jaune en se résignant. Il sait que si son adversaire était sûr que son coup marcherait, c'est parce qu'il affrontait un autre bushi.
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t1985-le-set-samourai
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t1888-le-capitaine-hadoc-a-emherge
                    Pludbus s'était trouvé un endroit en hauteur afin de contempler la bataille. C'était le meilleur endroit pour lui ; il dirigea les troupes de la marine avec un sens de la stratégie infaillible. Braillant ses ordres et bénéficiant d'un bonus de charisme du fait de son pyjama à fleurs roses, Pludbus savait se faire obéir. Il était un phare pour l'ensemble des Ghost Dogs qui étaient sans repère après cette attaque. Le traumatisme était grand. Eux, les héros des Blues, ils avaient été attaqués. Leur honneur a été insulté. Comment était-ce possible ? Comme un pareil groupe d'individu avait-il pu les avoir en traitre ? Par des moyens peu glorieux, assurément. Les Dogs étaient endormis, mais maintenant, ils étaient réveillés. Et leur seul but en ce monde était de bouter les intrus hors du passeur. Avec Pludbus à la baguette, ce n'était pas si difficile que ça. Toutefois, certaines choses diminuaient drastiquement l'efficacité des Dogs. Pludbus avait été aux premières loges du comportement du caporal Rik Achilla qui avait agressé, c'était bien le mot, le commandant Lou. Plud' avait tout de suite éprouvé un très grand respect pour le caporal Rik qui venait de faire un geste qu'il avait rêvé pendant tant de nuits. Une moitié des marines s'étaient retournés pour constater l'acte de violence et, obligatoirement, s'en réjouir tellement le cyborg bureaucrate était une plaie pour l'équipage.

                    Non content de perturber la contre-attaque fièrement mener par la légende des légendes, Lou perturba les rangs en forçant de braves marines à le mettre aux fers dans la Base Mobile GM42. Dans Pludbus, donc. Ainsi, il força le bon Plud' à descendre de son piédestal pour y faire entrer le sage et bon caporal. Avant que celui-ci entrât dans la place, le vieillard lui jeta un regard compatissant mêlé à un remerciement sincère. Merci pour tout, caporal, votre geste ne sera pas oublié.


                    Mettez-le dans la cellule 3.
                    Mais c'est la ….
                    On ne discute pas !
                    Bien Sous-lieutenant !

                    Cellule 3. De loin la cellule dans le plus mauvais état. Le marine ne disait rien sur les véritables intentions de cette décision, mais on pouvait les deviner. C'était plus facile de s'évader de la cellule 3. Malheureusement, c'était celle-là plus près des intestins. On pouvait pas tout avoir. Alors que le petit groupe venait d'entrer dans le château, le sixième sens de Pludbus s'alluma. Non, il ne rêvait pas. Quelque chose clochait ! Son regard fureta tout partout et la vérité se fit à ses yeux. Oui, il manquait quelque chose ! Où était son poste de commandeur de la riposte ? Il était où ? Son regard se posa sur le commandant Lou. L'imposteur ! Il avait repris les commandes de la contre-attaque et sa malignité était bien trop forte pour pouvoir tenter de reprendre ce qui revenait de droit au plus grand des stratèges. Pludbus. Évidemment. Toujours habillé de son pyjama révélant quelques endroits peu hygiéniques de son anatomie, il rameuta les troupes abandonnées provisoirement par le commandant pour les mettre sous sa coupe. Il y avait Kogaku. Il y avait aussi le colonel Aergirson. Il était colonel, mais il fallait bien quelqu'un pour décider alors qu'il se vengeait, non ? Lou d'un côté et Pludbus de l'autre, les intrus étaient pris entre le marteau et l'enclume. Ils ne pouvaient plus vaincre.

                    Ils firent alors ce qu'ils auraient dû faire depuis bien longtemps. Fuir. En quelques secondes, les ombres sautèrent à la mer et disparurent du pont. Avec prudence, les marines fouillèrent les moindres recoins tandis que Pludbus regarda par dessus de bord. L'ennemi fuyait. Ils avaient gagné.


                    Ils ont fui ! Victoire pour les Ghost Dogs !

                    Vive moi !


                    Lou le regarda bizarrement. Il était jaloux. Il faillit dire un truc quand Lawblood apparut sur le pont comme s'il venait de voir un monstre. Pas de bol, il voyait maintenant Lou. La nouvelle tomba. Le capitaine avait disparu. Une nouvelle suffisamment importante pour oublier les détails. Et même après une fouille minutieuse du bateau, il resta introuvable.

                    Les Dogs étaient orphelins.
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t2303-fiche-du-vieux-pludbus
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t2255-toujours-pas-six-pieds-sous-terretermine-meme
                    Il fait quoi la le tas de ferraille on est en train de se battre la on à besoin de tous le monde, sauf de toi peut être mais bon.Je tailladais par-ci par-la, lançait mes ghost-wings, la bataille semblait interminable. Mes blessures ne s'arrangeait pas j'avais connu pire...tient le tas de ferraille est aussi défoncé (si il me demande de le réparé je luis fille le plus mauvais métal gniark gniark) (*le vieux machin qui grince et gratte*) (et qui pue) (*et si on lui soudait deux trois trucs*) (ça aussi c'est une bonne idée) .

                    -Ils ont fui ! Victoire pour les Ghost Dogs !

                    Mon adversaire, voyant se potes décamper, s'enfuit à son tour...enfin fini. Je me laissais tomber sur le cul épuisé.Une équipe de doc approcha pour faire les premiers soins tandis que de l'autre coté venait cinglé N°1 le visage blanc comme un linge. Il annonça que le cap'tain avait disparu et que du sang poissait le plancher de son bureau.

                    -Faut pas s'inquiété, il a surement glissé et attend à l'infirmerie.le cap'tain se ferait jamais battre par ces types.

                    Je repoussais néanmoins les toubibs qui avaient à peine commencé leur travail, en leur expliquant que je n'étais pas prioritaire pour les soins, ils virent ça comme un acte héroïque "soignez d’abord mes hommes, en tant qu'officier je me dois de les laisser se faire soigner avant moi" crurent il, je pense, comprendre.Je me levais et suivit du loup me rendit dans le bureau de Sam Hourai (*joli*). J'activais directement mon odorat au maximum, l'odeur du cap'tain et un autre odeur...un odeur terrifiante, et comme le vieux et le mec qui se trouvait en taule, il y avait une nuance spéciale, je me demande bien pourquoi. Le sang...il me semble que ce ne soit pas le sien (*pas le sien*), il y avait aussi une de vieillerie, je remarquais alors quelques taches des...rouilles !?...qu'es ce que ça fout la, Sam n'est pas le genre de type à laisser un objet dans un tel état de dépravation et de la rouille comme ça, ça prend énormément de temps et le bateau n'était pas assez vieux... étrange, je remarquai aussi l'absence du katana de Ghar, m'en étant occupé quelque fois je savais qu'il y tenait encore plus que sa vie...il l'a donc pris avec.

                    je fis un rapide tour du bateau jusqu’à ce que j’aie perdu tout odorat et que j’aie un mal de tête de malade.Son odeur semblait avoir disparu dans son bureau, comme celle de "qui-fait-peur", il ne pouvaient pas avoir sauté par la fenêtre, un fruit du démon sans doute ou une connerie du genre.Je me rendis à l'infirmerie plongé dans mes pensées,Comment ont ils disparu ?

                    Mais une seule réponse vint....le but de l'adversaire était de s'en prendre au cap'tain, j'm' étais frité avec un mec assez fort, mais il avait essayé uniquement de me tuer, Ghar a disparu, ils l'on ou tué et balancé à la flotte ou se sont enfuit et si Hadoc nous avait trahi, le sang qu'une fausse preuve ?




                    • https://www.onepiece-requiem.net/t2619-fiche-de-yama
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t2499-yamamoto-kogaku-dit-lame-fini-test-rp-fini