C'est moi le Roi de la Montagne ! [1613]

Comme tout bon récit épique qui se respecte, celui-ci doit avant tout être cadré au niveau du temps et du décor. Comme ils disent au théâtre, unité de temps, de lieu et d'action. Un lieu, un jour, une intrigue. Ca sonne simple dit comme ça pas vrai ? Pour un peu on croirait presque que l'écriture est à la portée de tous. Mais que nenni ! Pour qu'un récit soit bon ou même mieux, épique, l'intrigue se doit d'être exceptionnelle, tellement retorse et originale que nul, pas même Mme Shirley, ne peut en deviner la fin. Le jour choisit doit être exceptionnel, le genre de jour qui n'arrive qu'une fois dans votre vie. C'est une journée tellement merdique qu'on pourrait croire que l'intégralité du panthéon a décidé de vider ses fosses à purin sur la tête du malheureux protagoniste. Soit ça soit l'exact opposé, une avalanche de bonnes choses comme s'ils en pleuvaient. Les Dieux sont de sacrés flemmards mais quand ils se décident à faire quelque chose, on peut être sûr qu'ils le font à fond. Pour finir l'essentiel, le lieu choisit (et ses protagonistes) doivent être hors norme, tellement proches du public et à la fois si différents que celui-ci peut s'identifier à eux sans pour autant devenir eux. Un vrai travail d'artiste.

La Grande Histoire de Joseph Patchett rentre-t-elle dans cette catégorie ? Sommes nous ici face à un récit épique en puissance ? Et bien comment dire... Juger sur pièce est sans doute la meilleure chose à faire.

Commençons par le cadre voulez vous ? Ile de Dawn, Grey Terminal. La tristement célèbre Montagne de Déchets d'East Blue est un lieu pour le moins atypique. Ca sent bon la rose et le lilas, les abords sont frais et bien entretenus. Pas une pyramide de déchets qui soit mieux arrangée que sa voisine. Mine de rien il y avait de l'homogénéité dans toutes ces saletés. Les habitants eux aussi étaient homogènes. Vieux, décrépis, décatis, rongés par les mites. Ils pouvaient avoir 20 ans comme 70 ans, physiquement ceux qui vivaient à Grey Terminal avaient toujours l'allure de spectres. Tous ? Non, au sommet de la plus haute Montagne de déchets, un jeune garçon avait bâti un Empire, son empire rien qu'à lui qu'il protégeait jalousement à grands renforts de cassage de dents. On touchait pas au territoire du Roi Joe sans prendre de très gros risques et une sévère correction. L'Empire du Roi Joe c'était quelques tas d'ordures plus ou moins grosses, ses sujets, des mômes pour la plupart, pilleurs de déchets en quête d'un truc qui pourraient se revendre. Le Roi Joe savait se montrer généreux, il se contentait de prélever une dîme d'un tiers sur le prix de revente de tout ce qui avait été trouvé sur son royaume. Après tout, c'était chez lui non ? Il pouvait bien y faire ce qu'il y voulait non ?

Bien juché sur son fauteuil trône (de récupération, certains des ressorts sortaient par les côtés), le Roi Joe rendait la Justice. Le souverain de la Montagne de Déchets était très fier de ses attributs royaux: sa couronne, de récupération elle aussi, ressemblait à un gros saladier qu'on aurait mis à l'envers sur sa tête, son sceptre, pareil à celui d'un bouffon, était brandi par l'adolescent avec aussi peu de majesté que cela était possible: mollement. Pour Joseph c'était le nec plus ultra de ce qui se faisait en matière de royauté, autant dire que pour faire de lui un "roi" crédible, le compte n'y était pas. Au niveau physique, ce n'était pas la panacée non plus. Rien de royal chez le jeune Roi Joe. Il faut dire qu'à 17 ans, Joseph Patchett n'était pas particulièrement un tombeur. Des cheveux d'un blond sale, des cratères sur tout le visage, vestiges d'une bataille particulièrement acharnée entre ses ongles et des boutons et une simili moustache blonde qui achevait de le ridiculiser. A l'entendre cela faisait viril de se laisser pousser la moustache mais quand, comme lui, on avait en tout et pour tout trois poils qui poussaient et que ceux-ci étaient blonds, mieux valait abandonner l'idée. C'était mal connaitre le personnage, buté comme pas deux qu'il était jamais il ne renoncerait à sa moustache. Il avait d'ailleurs décidé d'instaurer un mois où tous ses sujets devraient porter la moustache, cela s'appellerait Movembre. Ce fut un échec terrible étant donné que plus de 60% de ses sujets n'étaient pas en âge d'avoir une quelconque pilosité faciale, c'est dire si le Roi était avisé.

Mais revenons à nos moutons, face au Roi Joe se tenait deux quémandeurs. Le premier était petit, laid et difforme. Le second n'était que petit et laid. Le bon Roi Joe décida de tenir compte de cette inégalité criante et accorda donc la parole à celui qui était difforme. Il le méritait bien.

"Toi là, avec ta bosse. Non pas toi Marco, t'es pas là pour réclamer un truc toi non ? Alors t'occupes. Donc toi là, le quémandeur bossu, parle donc. Ton Roi t'écoute !"

"Vot' majesté... Ce gredin, ce voleur, ce sale petit joufflu m'a volé le dernier trésor que j'ai trouvé dans la montagne ! Même que c'était un joli truc en métal qui brille !"

"Même pas vrai vot' majesté ! J'y ai pas piqué, j'y ai fait comprendre qu'est ce que c'était que la Justice. Y voulait pas vous payer vot' part, y le disait tout fier en plus. Moi j'vais rien l'y payer au Roi Joe qui disait. Alors bah moi j'y ai pris son truc parceque moi bah j'respecte la loi d'vot majesté et..."

"Mais y mens ! Jamais j'y ai voulu faire ! Pis c'était sur mon terrain à moi, mon tas d'ordures rien qu'à moi où y'a qu'émoi qu'ait le droit d'fouiller. T'y avais pas le droit d'être là ! Fils de scorbut !"


Et ça continuait encore et encore. Après les insultes viendraient les crachats puis les coups. C'était la même chose à chaque fois que des gens venaient se plaindre auprès du Roi Joseph. Il prenait beaucoup de plaisir à rendre la Justice, ça lui donnait un sentiment de toute puissance particulièrement jouissif. Mais au bout d'un moment le foutoir dans sa "grande salle" (comprendre la seule pièce à peu près décemment aménagé au sommet de la Montagne de Déchets choisit par Joseph comme coeur de son royaume) ça suffisait.

"Oh vos gueules ! Le Roi va rendre la Justice ! Comme vous vouliez tous les deux vous assurer que vot' bon roi aurait bien sa part du butin, j'vais vous faire plaisir à tous les deux. J'garde l'truc en métal qui brille pour moi ! Peu importe ce que ça fait, ça fait royal et c'est l'essentiel !"

La Justice avait parlé. Le Trésor, une simple pièce détachée d'un quelconque navire, trainait encore sur le sol tandis que les deux plaignants étaient reconduits manu-militari à la sortie par les sbires du Roi Joe. Celui-ci était las, cela faisait des semaines qu'il n'avait eu une bonne bagarre. Jouer au Roi c'était amusant mais le plus drôle ça restait de casser des os. Ils devaient tous avoir peur de lui héhé, les pirates comme les marines n'avaient plus trop osés s'aventurer à Grey Terminal ces derniers temps sauf en groupe très nombreux. Ils avaient pigés que sinon le Roi Joe viendrait leur craquer les os. C'était dur d'être connu quand même...

"Roi Joe, Roi Joe, Roi Joe !"

Et voilà, même pas moyen de penser tranquille. Dès que le pauvre Joseph s'autorisait un instant d'introspection, voilà qu'on avait à nouveau besoin de lui. C'était dur d'être célèbre quand même...

"Gné ? Qu'est ce qu'il y a encore ? Une fois ça suffit tu sais..."

"Roi Joe ! Y'a des marines qui sont revenus et y'a un grand type en costume qui crie des trucs pas cool à propos de toi..."

"Hein ? Qu'est ce qu'y dit vas y ? Aie pas peur..."

Rien à faire, le mioche face à Joseph a tous juste 14 ans et il se pisse littéralement dessus face à son Roi qui le domine d'une bonne tête. Le seul résultat tangible de cette attitude fut la hausse du volume de décibels émis par Joseph.

"Aie pas peur j'te dis !"

"Y dit que t'étais... une petite pucelle."

"Il a dit QUOI ?! Oh il va comprendre la colère de Joe lui !"

C'est sur ces mots que, dans un coup de vent, le Roi Joe quitta son fief. Oh là il était en colère, oh ça oui il était même très, très en colère. Selon l'Horoscope Interne de Joseph, mis à jour et évalué par lui même, on annonçait une colère noire sur Grey Terminal et les prédictions faisaient état d'os de marines brisés pour le dîner. Une bonne soirée qui s'annonçait quoi.

Deux minutes, c'est tout ce qu'il avait fallu à Joseph pour retrouver celui qui osait l'insulter. Il faut dire que l'insolent ne se faisait pas particulièrement discret. Il hurlait littéralement à plein poumons des insultes visant Joseph et celles-ci semblaient résonner dans toute la Montagne de Déchets. Un peu comme si les tas d'ordures se renvoyaient les insultes entre eux et ça, c'était le pire pour le jeune "Roi". Que tout son royaume ose se moquer de lui ça l'énervait plus que tout.

"Le Roi Joe n'est rien d'autre qu'une petite pédale qui pisse dans son froc à l'idée de se battre !"

Mais c'est que le braillard se permettait d'en rajouter en plus ! D'ailleurs maintenant que Joseph était arrivé sur place, il pouvait se permettre une rapide évaluation de la situation. La grande gueule était un costard', catégorie de péteux rangée dans la sous catégorie des faibles selon la typologie de Joe, accompagnée d'une douzaine de soldats de la Marine. Encore un idiot qui ne se sentait plus, persuadé d'être à l'abri de tout grâce à la protection des Marins. Grossière erreur, c'était mal connaitre le Joseph ! Allé, on s'offre une entrée charismatique en sautant du haut d'un tas de déchets, le soleil dans son dos, pour atterrir pile poil au milieu du champ de vision du type en costume. Là il avait la classe ! Selon les standards en vigueur dans l'esprit de Joseph bien sûr.

"Le Roi Joe est là et il va te faire bouffer toutes tes dents ducon !"

Ça c'est de la phrase d'accroche ! Pas d'introduction, pas de grands discours ou de questionnements existentiels. Tu te fous de ma gueule, tu dégustes. C'était pas plus compliqué que ça. D'ailleurs histoire de bien montrer qu'il en avait dans le pantalon, Joe s'élança bille en tête sur le mec en costume en beuglant un truc du style "YAAAAAAAAAAAAh !". La signification de ce cri était très profonde, un "c'est entre toi et moi bonhomme" bien du goût de Joseph. Malheureusement l'interprétation des cris de bataille ne figurait pas au programme de la formation suivie par les soldats de la Marine et deux d'entre eux tentèrent de barrer la route au blondinet en colère.

Même si Joseph ignorait tout des lois de la physique, il savait instinctivement que toute action entraînait inévitablement une réaction. Réaction qu'il se fit un devoir de mettre en oeuvre à sa sauce. Le premier soldat, un gamin de l'âge de Joe, tremblait en tenant son sabre. Il fut étendu d'une droite à la mâchoire. Le second tenta de découper en tranches le roi de pacotille dans la foulée. Un acte louable il est vrai mais totalement inutile. Tel un chat sauvage, Joseph se baissa instinctivement pour esquiver le coup et enchaîna par un violent coup dans les bijoux de famille de l'homme. Le malheureux s'effondra à terre, les mains plaquée sur son entre jambes. Deux coups, deux hommes à terre. Une bonne moyenne pas vrai ?

"Vous êtes vraiment tous des nazes sur cette île ou quoi ? Pfff... Bon je suppose que j'ai pas le choix, je vais m'occuper du mioche moi même."

L'homme en costume fit quelques pas et vint se placer face à quelques mètres à peine de Joseph. Tout dans son attitude respirait la tranquillité. Il était zen. Aucun stress, aucune pression. Il n'avait même pas cillé quand les deux marines avaient été mis à terre. Le gamin qui lui faisait face ne représentait aucune menace à ses yeux et cela était visible pour tous, même pour Joe.

"Ah ouais ? T'crois qu'tu peux m'battre hein ? T'crois p'tet que t'es le premier à essayer hein ? Pis t'es qui toi d'abord ducon ?"

"Quelles manières j'te jure. Pas un langage approprié dans la bouche d'un gamin comme toi. Et si tu veux tout savoir, je suis l'Agent Jack Séparou du Cipher Pol n°5. On m'a envoyé ici pour mettre fin à ton "petit règne". Soyons bien clair, je suis très différent de tous ceux que tu as affronté jusqu'à aujourd'hui. Tu n'as pas l'ombre d'une chance contre moi. "

L'Agent du Cipher Pol s'exprimait sur un ton très calme, les mains dans les poches il ne se donnait même pas la peine de se mettre en garde. Face à lui, le jeune Joseph bouillait intérieurement. Ce type le prenait de haut, il le méprisait. C'en était insupportable. Il devait faire cesser ces humiliations, il allait lui faire payer à grands coups de poings !

"Ah ouais ? Bah prends ça !"

En un instant le jeune délinquant a franchi l'espace le séparant de Séparou et sans crier gare, il lui envoie son coup le plus puissant. Il l'avait baptisé la Méga Patate, un coup qui vous explosait un crâne aussi facilement que s'il était fait en papier mâché. Impossible que l'Agent puisse y résister. Le coup n'avait même pas encore porté que Joseph souriait déjà, il allait exploser son premier crâne d'Agent.

*Vas y connard, t'emmerde pas à esquiver, sous estime moi... Ce sera ta dernière putain d'erreur !*

"Tekkai !"

"AAAAAAAAAAAAAAAAH ! Ma main ! Tu m'as pété les doigts !!! Mais t'es fait en quoi bordel ?!"

Et oui, frapper un Agent du Cipher Pol maîtrisant les techniques du Rokushiki n'était pas une bonne idée. Dommage que le "Roi" de la Montagne de déchets l'ignorait. Le résultat fut frappant. Les doigts de la main droite de Joseph étaient à moitié écrabouillés alors que Séparou n'avait pas bougé d'un millimètre. Rien, son coup ne lui avait strictement rien fait ! Il n'avait même pas un bleu sur la joue !

"Tu comprends à qui tu as affaire maintenant ?"

"Va te faire foutre !"

*Pas moyen qu'il me batte, pas moyen, pas moyen ! Je vais me le faire !!!*

Shigan !



*Hein ? Pourquoi je suis au sol moi ? Pourquoi est ce que c'est tout noir... Et c'est quoi ces chaussures de bourgeois là ? Ah ouais... Séparou... Il m'a frappé comment ? Je sais plus mais je m'en fous... Je vais me le faire !*

Les jambes flageolantes, Joseph se releva pour faire face une nouvelle fois à l'Agent du Cipher Pol. Sa poitrine saignait, un trou de la taille d'un doigt ornait ses frusques de "roi". Le coup avait été si soudain qu'il ne se souvenait même pas avoir été frappé, c'était allé trop vite pour lui, beaucoup trop vite. Face à lui Séparou soupirait. Il aurait aimé que le gamin reste à terre, devoir s'y reprendre à deux fois pour battre un minus ça allait lui valoir un paquet de moqueries à son retour au QG.

"Un conseil gamin, reste à terre cette fois. L'autre monde te plaira sans doute plus. Soru !"

A peine l'Agent a-t-il finit de parler qu'il réapparaît face à Joseph. Son déplacement était si rapide qu'il ne pouvait être suivi des yeux. Il arma son poing "Tekkai Go !" et décocha une droite au malheureux Joe. Cette fois le coup était lent ou à tout le moins pouvait être suivi des yeux. Joseph savait qu'il allait prendre très cher quand la droite porterait. Maintenant c'était le moment de montrer sa force de volonté, de serrer les dents et de résister. Résister ! Résister !

SHBLAF !

La volonté c'est bien mais si le corps ne suit pas c'est un peu inutile. Le malheureux Joseph avait été envoyé bouler à plusieurs mètres. Séparou sourit, pour lui tout était fini. Pas de bol, le Roi Joe était du genre buté, le genre à pas savoir quand il convenait mourir.

*Noir... Il fait si noir... Pourquoi c'est aussi noir ? Et pourquoi j'ai mal comme ça ? On dirait que je me suis fait marcher dessus par un troupeau de vaches. Oh ce que j'ai mal... Et pourquoi ça siffle dans mes oreilles comme ça ? C'est la pluie c'est ça ? Non... Y'a des voix... Je sais ! Ce sont les ordures qui se foutent de moi... Ils ont bien raison, j'vais pas pouvoir me relever là... Non ! Non, j'ai pas mal. J'ai pas mal ! Je vais me le faire !!!*

Dans un dernier effort de pure volonté, le jeune Joseph se remit debout une fois encore. Il avait la cage thoracique à moitié écrasée suite à l'impact précédent, sa respiration était difficile. A tous points de vue il n'était pas en état de continuer et pourtant il se relevait encore. Et ça, c'était quelque chose que Séparou ne pouvait pas tolérer. Il y était allé mollo parce que son adversaire n'était qu'un gamin, à quoi bon se fatiguer pour battre un môme, mais là il en avait ras le chapeau. Il ne voulait pas le tuer mais le môme l'y forçait. Au prochain coup il l'éliminerait sans faute.

"C'est que t'es un coriace toi ! Mais au prochain coup je t'envoie ad patres. Un dernier mot gamin ?"

"Va t'faire !"

Une fois l’épitaphe prononcée, l'Agent frappa fort, très fort même. Un Soru pour se déplacer à une vitese délirante, couplé à une grosse mandale portée à vitesse maximale ça en faisait du potentiel de destruction. Le corps du malheureux Joseph se retrouva plié en deux sous l'impact avant d'être projeté dans les ordures. Après un coup pareil, n'importe qui devrait être mort. Par conscience professionnelle, Séparou se rapprocha du gamin pour confirmer son décès. Quelle ne fut pas sa surprise de le voir ouvrir les yeux et plonger son regard dans le sien. Au fond de ce regard brillait une étrange lueur, une petite lumière verte qui refusait de disparaître, qui s'obstinait à rester malgré les coups. La vie refusait de quitter Joseph Patchett. Chaque respiration était douloureuse mais il était toujours vivant. Le môme avait survécu à la Baliste, le coup le plus puissant de Séparou et grâce à cet exploit il venait de gagner l'estime de celui-ci ou ce qui s'en rapprochait le plus. L'Agent éclata de rire en voyant le piteux état du gamin avant de lui tendre sa grosse main calleuse pour l'aider à se relever.

"T'es plutôt résistant dans le genre cafard toi... T'sais quoi, soit je t'envoie moisir au trou pour les dix prochaines années, soit tu deviens un cafard en costard... A toi d'voir."

[color=firebrick]*De quoi il me cause lui... Je vais te les bouffer tes doigts, attends voir. Séparou... CP5... Je vais te montrer un peu, je vais te montrer ! Ah ! J'peux pas me lever ! Et j'ai si mal... tellement mal...*

"C... Co... Costard."

"Et bah voilà, c'était pas si difficile que ça. Bienvenue au Cipher Pol, p'tit gars."

Un immense sourire vint naître sur le visage de l'Agent Séparou. Sa main tendue était inutile, le môme venait de s'évanouir. D'un geste il intima aux marins de ramasser les blessés, les deux marines et sa nouvelle recrue. Le gamin avait de bons poings, il avait du cran et de la volonté à revendre. Pour ne rien gâcher, il avait réussi à tenir presque un round entier face à Séparou et il n'en 'était pas mort ! Avec un bon mentor, comme l'Agent Séparou lui même par exemple, le gamin pourrait faire un excellent agent du Gouvernement Mondial. Il s'agissait simplement de le couler dans le moule. Oh il faudrait forcer un peu mais ça passerait facilement pour peu qu'on frappe assez fort. Coup de bol, frapper fort était justement la spécialité de Séparou.