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Tortuga Arc II : Les Drake's Pirates

Rappel du premier message :



Grand Line, 4ème voie.
A quelques miles nautiques de Tortuga, neuvième et ultime île de la 4ème voie.
Sur le pont du Fenrir, au cœur d'une tempête naissante.




Deux ans...

Fynild, soldat première classe, Sea Wolf depuis cinq ans... deux balles en pleine poitrine.

Deux longues années à remonté Grand Line...

Capsard, soldat première classe, Sea Wolf depuis quatre ans...  le ventre ouvert par un éclat de bois.

... Dans les sang, la sueur...

Jonas, soldat première classe, Sea Wolf depuis quatre ans... Une flèche en pleine gorge.

... Les rires et les pleurs...

Blok, sergent, Sea Wolf depuis cinq ans... Une jambe tranchée par un sabre d'abordage.

... Contre vents et marées. Contre tous...

Klars, soldat première classe, Sea Wolf depuis cinq ans... La tête emportée par un boulet de canon.

... Deux ans que nous autres Sea Wolves voguons d'îles en îles tels des conquérants ivres de leurs prochaines victoires. Et voici qu'après tant d'efforts et d'attente, nous tournons enfin le dos à la dernière île de Grand Line : Tortuga.

La quitter a presque été un soulag'ment, comme si y attendre encore un peu plus le dénouement de notre épique aventure était insupportable. Drake nous a servi de prétexte, de but pour avancer toujours plus loin et plus vite. Et le voici, à quelques miles nautiques... Entre les indications de notre "balise" Argos et de ma bosco, impossible de s'tromper... bientôt la vigie nous criera apercevoir son étendard. Bientôt tout ceci aura une fin... Et le véritable début de la légende des Sea Wolves !

Willard, sergent, Sea Wolf depuis cinq ans... Tombé sous les coups de hache d'une douzaine de forbans.


Mais pour tous ces frères... l'aventure finit là. Ils n'auront pas vu la fin de notre épopée. Les hommes de Drake leur ont ôté c'plaisir... Mais qu'à c'là n'tienne ! L'histoire -Elle- leur est acquise ! Nous nous souviendrons à jamais de leurs noms et de ce que nous avons vécu ensemble ! Leurs épitaphes seront gravé d'or dans le panthéon des loups d'mer.



...
La houle ballote le Fenrir dans de longs mouvement irréguliers tandis que des vagues toujours plus hautes et plus violentes viennent à nous telles une armée déchainée. Le pont oscille... et mes pieds fermement campés amortissent leurs mouvements sans que je n'ai besoin de me tenir où de me concentrer dessus. Je fais un avec le navire et les éléments déchainés... nous le faisons tous... Car nous sommes des Sea Wolves ; et la mer est notre patrie ! La seule qui nous accepte tels que nous sommes, sans nous juger !


...
Mes mains s'ouvrent lentement... Laissant alors s'échapper un papier que le vent violent emportera avant de l'avaler dans la tempête. Un simple papier donné par Karl peu avant sous mon ordre... Six noms... Six sur les vingt-cinq que nous étions. Paiement amer pour une île qu'il a fallu briser par l'audace et la force. Six frères pour une légende...


...
Un piquottement léger sur mon flanc... Je le sens à peine, perdu dans mes sombres pensées tandis qu'au loin je sens la Bête qui lentement fait ré-entendre sa voix. Ces minutes de calme océanique m'ont permis de me calmer, du moins assez pour retrouver mes sens et mon contrôle. Mais je la sens là, qui ronge le souvenir de Greed comme on croquerait des os pour en extraire la moelle ; et ces souvenirs font ressortir une excitation que je peine à contenir. Six noms m'y aideront... Un recueil silencieux... une pensée... une prière à l'océan qui le gardera à jamais en son sein.

Regard sur mon flanc, qu'une paire de mains habiles finit de débarrasser d'une multitude d'épines.

- C'est bon ?
- Ouais, ça devrait aller. A condition de ne pas faire n'importe quoi.



Et comme il n'est d'bon avis médical qu'on n'saurait contrarier, j'inspire à pleins poumons tout en faisant à moitié craquer les points d'sutures de côtes à peine anesthésiées. Puis l'air renfermé et sombre qui imprégnait mon visage se recouvre comme d'habitude du masque moqueur et carnassier qu'on me connait, avant que mon cri ne traverse la tempête et le pont du Fenrir tandis qu'une vigie fait de grands signes du haut de son nichoir.


- Souquez ferme les enfants, le Destin et cette putain de Dame Fortune nous ont à la bonne aujourd'hui,
alors c'est pas l'moment d'faiblir !

Dix neufs gorges me répondent à l'unisson, motivées comme jamais !


- Allons nous frotter à ces fameux "Drake's Pirates",
qu'on voit un peu c'qu'ils ont dans l'ventre !




Drake... C'est bien que l'destin t'ai fait arrivé juste maint'nant... j'aurais pas pu patienter une journée d'plus. Huhuhu... Ahahahah... Mwouahahahahah !
  • https://www.onepiece-requiem.net/t154-fiche-de-toji
  • https://www.onepiece-requiem.net/t115-marine-toji-arashibourei

    Pendant que les Sea Wolfs s'emploient à mettre méthodiquement en pièce la flottille pirate comme un requin disperse un banc de poissons en croquant tout les malchanceux qui s'en éloignent, sur la jonque de Drake, le capitaine et ses Nakamas observent sans sourciller la lente mais prévisible débâcle annoncée de leurs alliés...

    -Wouah... Tu n'avais pas dit qu'il pouvait faire ça...
    -Non. Mais je n'ai pas dit non plus qu'il ne pouvait pas.
    -Moi je l'avais dit. D'un point de vue statistique on ne peut pas les couler comme ça. Nous sommes en train de gaspiller nos compagnons a faible durée de vie en pure perte...
    -Et alors ? Tous ces abrutis sont la pour ça non ? Et puis ils ont presque réussi à immobiliser et à cramer ce foutu Fenrir. C'était pas si loin. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'Arashibourei puisse faire ça...
    -Ce n'est pas important, tout ce qu'ils tentent ne sont que d'infimes variations sur une trame plus vaste. Et la voie qu'ils choississent d'emprunter ne change pas leur destination finale...
    -Destination finale que je situerais précisément a l'emplacement que nous occupons. Si nous voulons conserver intact notre potentiel de navigation il faut modifier drastiquement notre vecteur d'approche.
    -Je t'ai dit qu'ils ne nous atteindront pas. Pas de cette façon. La seule latitude qu'ils ont c'est le choix de ce qui les arrêtera...
    -Au point ou nous en sommes, rien de ce que nous pouvons faire ne les arrêtera. Je suis absolument formel. A moins d'un événement imprévisible et irrationnel ils seront la dans... Hum, voyons, quarante-cinq...
    -quarante-cinq quoi ?
    -quarante-quatre...
    -Ah oui, je vois. Drake ?
    -Inutile de compter Marvin, c'est le moment, gagnez vos positions... Mazen ?


    Détournant un instant son regard de la mer, Drake se tourne vers le seul de ses compagnons qui n'a pas dit un mot. Et qui, souriant d'un air énigmatique comme seul les pandas savent le faire lui tend un bout de parchemin..

    Tortuga Arc II : Les Drake's Pirates - Page 2 12020111

    Me voici
    Là où le bleu de la mer
    Est sans limite.


    Drake sourit d'un air carnassier et lâche le papier qui est immédiatement emportée par une brusque bourrasque de vent. Suivant, le minuscule message les trois hommes derriére le capitaine bondissent immédiatement par dessus le bastingage, se dispersant et quittant la jonque en donnant l'impression de disparaitre dans les airs ils obéissent aux ordres, rejoignant les bateaux que Drake leur a attribué il y a quelques jours. Ceux ou il leur a prédit qu'ils auraient tous à se battre une fois le Fenrir détruit...

    Une prédiction qui a l'air loin d’être assurée, mais jusqu'ici, Drake n'a jamais été pris en défaut...

    Seul sur un bateau qui continue étrangement à se comporter comme si quelqu'un était à la barre Drake ramène ses regards sur le navire ennemi qui fonce droit sur lui.

    Et il claque dans ses mains... Faisant éclater une détonation plus puissante qu'un coup de tonnerre. Une fois, deux fois, trois fois. Puis agitant ses mains maintenant nimbés d'une surnaturelle lueur dorée à la manière d'un chef d'orchestre il fait mine de les plonger dans l'eau, avant de lever les bras vers le ciel comme s'il voulait ordonner à la mer de se lever...

    -ARASHIBOUREI ! VOICI...


    Technique:

      ... Le Knock up stream !

      Devant le Fenrir une immense colonne d'eau vient de jaillir de la mer et s'éléve d'un seul coup a une centaine de mètres au dessus du champ de bataille, comme une lance brandie par le Dieu de la mer en personne. Puis une seconde crève l'eau un peu plus prés, puis une autre encore. Et autour du Fenrir l'eau se met soudain à bouillonner avec fureur prélude à un déchainement massif de ces maudits courants...

      La seconde d’éternité se dissipe aussi vite qu'elle est arrivée, et tempête et combat reprennent immédiatement leurs droits, ramenant les hommes du Fenrir à la dure réalité de l'affrontement en cours. Une vague de plus vient défoncer le bastingage fragilisé du navire et en arrache un pan avant de se déverser sur le pont en fauchant tout ce qui y traine. Un espar détruit par un boulet de canon chute du mat en entrainant avec lui tout les cordages et la toile qu'il rencontre. Le mat principal est à moitié tranché en deux à mi hauteur par une série de boulets ramés et il bascule pour venir s'abattre sur le pont et dans la mer, menaçant un instant de faire chavirer le Fenrir. Jusqu’à ce que trois gabiers s'empressent de trancher à la hache les cordages qui le rattachent encore au navire. Achevant de libérer le mat brisé et redressant une nouvelle fois le Fenrir pour un temps... Jusqu'a ce qu'un nouveau jaillissement d'eau vienne presque traverser la coque...

      -Brèche ! Voie d'eau dans la cale !
      -Les pompes ont lâchés !
      -Le boss à dit d’abandonner le navire !
      -On peut pas faire ça !
      -On peut ! Et on le fait ! A l'abordage messieurs ! Et le dernier sur un pont ennemi paye son coup !

      Red s'accroupit devant l'écoutille béante qui sert au chargement de la soute et y déploie son pouvoir en déversant dans les entrailles du navire une sombre marée noire qui se rue vers la zone ou sont enfermés les détenus. Une méthode qui sera on ne peut plus désagréable pour les pirates, mais la seule dont dispose l'officier pour les garder sous la main...
      Sur le pont les Sea Wolfs rechignent mais sont de trop bons soldats pour faire passer un sentimentalisme héroïque et suicidaire avant un ordre direct de leur vénéré capitaine. Personne ne jette un regard vers les cabines et les affaires qu'ils y ont entassés depuis des années. Personne ne fait mine d'emporter autre chose que des armes... En quelques instant les Sea wolfs abandonnent leur poste et cessent de porter assistance aux navires pour se regrouper armes aux poings sur les flancs du navire, la plupart se contentant de toucher une derniére fois le bois du bateau qui les a porté si longtemps, brièvement. Comme on ferme les paupières d'un ami qui meurt..

      Puis le Fenrir s'encastre dans deux bâtiments pirates et les écarte pour continuer son chemin, laissant pendant quelques instants les trois navires naviguer bords à bords...

      -A l'ABORDAGE !

      Et aussi follement que s'ils étaient cent fois plus nombreux, les Sea Wolfs empoignent les cordes qui pendent encore des mats pour se ruer sauvagement à l'assaut des pirates...

      Et Red est le premier du lot à poser le pied sur le pont du malheureux navire qui est le premier à recevoir l'assaut de la déferlante marine. Propulsé d'un Geppou directement sur le gaillard d’arrière il ne laisse le temps de réagir ni au capitaine du raffiot ni a son second à la manœuvre, sa batte brise net la lame qu'on lui oppose et fracasse le crane qui se trouve juste derriére, puis l'autre.. Empoignant la barre Red fait tourner le navire dos au vent, l'écartant brutalement de la trajectoire du Fenrir et le précipitant tout droit vers un autre bateau pirate qui n'a pas le temps de s'écarter de la trajectoire et qui se fait littéralement éperonner. Le bois éclate, les hommes sont jetés au sol, les cordages s'entrelacent pendant que les mats se heurtent et se griffent en liant les deux navires dans un ballet mortel...

      -A l'ABORDAGE !

      De son poste Red frappe, la paume du roi démon creuse un trou béant dans les ponts du navire pirate, le crevant comme une balle traverserait une maquette de carton et l'ouvrant quasiment en deux jusqu'a révéler à l'air libre sa partie la plus protégée, la sainte barbe ou l'on entrepose la poudre... Déjà les Sea wolfs ont à nouveau changé de bateau, et frappant d'un coup de pied un des canons d'abordage du gaillard d'arriére, Red le fait pivoter sur place et l'envoie pointer sa gueule droit vers la brèche au cœur du navire...
      Le pistolet encore armé sur le corps du barreur fournit l'étincelle et Red tire un unique boulets dans les entrailles du bateau qui coule...

      Mouche ! Le boulet frappe la poudre, la poudre s'enflamme, et une seconde plus tard le bateau est littéralement vaporisé par l'explosion, créant au passage un trou béant dans la coque de son voisin et enflammant ses voiles. Tout en propulsant un Red que le Tekkai immunise à la volée de débris droit sur le pont suivant. Le pont suivant et l'autre encore. Car déjà un nouvel ennemi vient prêter main forte au navire sinistré et déverse un flot de pirates sur le pont pour le reprendre aux Sea Wolfs.

      -A l'ABORDAGE !


    Dernière édition par Red le Jeu 30 Mai 2013 - 14:26, édité 2 fois
      En effet. Déjà un nouvel ennemi débarque sur le navire sinistré pour leur prêter main forte. C'est du moins ce que tu penses. Parce qu'alors que tu traces ton chemin à coups de battes, de Soru et de Shigan, laissant dans ton sillage la curée qu'il fait bon genre de laisser aux loups à tes trousses, un œil expert te suit à la trace. Pire, un sabre reflétant les éclairs sur sa lame détrempée t'attend. Tu ne le remarques pas tout de suite, parce qu'il a beau avoir un charisme impressionnant, il est encore mêlé à l'équipage du troisième navire galvanisé par sa seule présence.

      Penses-tu. Il est le second de Drake et il obéit à ses ordres. Et ses ordres, c'est de s'occuper de toi. Il a l'autorisation de faire de toi une pièce exceptionnelle de sa collection. Il en a l'obligation, même. Alors cette pensée le fait exulter. Ça se remarque dans sa manière d'essuyer pour la douzième fois la lame de son sabre avec un sourire en coin que certains ont l'art de se méfier. Mais certains, seulement, et les autres ne savent pas ce qu'il signifient. Alors il n'a besoin de faire qu'un simple mouvement de tête pour que tous se lancent à ta rencontre en hurlant plus fort que tu ne le peux, plus fort que le tonnerre. Plus fort que la marée déchaînée. Et dans un arrière-plan de courants ascendants miniatures, toutes les machettes, pistolets, sabres tire-bouchons et hochets explosifs fondent sur toi en même temps. Tu ne t'en inquiètes pas. C'est à peine si tu les regardes, comme tu as ignoré les cent autres avant eux. Parce que derrière eux, un éclat suspect a retenu ton attention. A moins que ce ne soit ton instinct qui vient de te dicter que la menace ne viendrait pas de cette masse grouillante et bruyante.

      L'éclat, tu comprends rapidement qu'il s'agit d'un sabre. Tu le comprends à la soudaine bourrasque qui souffle et tranche tout dans ta direction. Tu as l'impression que le vent change subitement de direction alors que les membres des pirates les plus en retrait commencent à se faire trancher par lui. Par Dessie Minegold. Les cris changent de teneur et les plus proches de toi comprennent qu'ils vont y passer. Tu le comprends aussi. Mais tu t'en moques. Drake dirait que ce n'est pas ce qui peut t'atteindre. Et cette prédiction là, même Dessie ne la contredirait pas.

      Tu as évité la lame d'air. La pluie retombe comme si elle s'était arrêtée l'espace d'un instant, puis le vent te gifle de nouveau comme tu fais face à ton adversaire désigné qui vient de sacrifier une bonne dizaine d'homme. Comme ça, pour rien. Et il sourit. Avec sa coupe de Samuraï et sa barbe légère. Il te sourit.

      -Ils n'auraient fait que me gêner.


      Tortuga Arc II : Les Drake's Pirates - Page 2 Samura10

      Son long manteau est fouetté par le vent alors qu'il te pointe de l'un des deux sabres qu'il arbore. Tu ressens sa puissance, son assurance et son dédain. Tous s'écartent de vous et décident d'un commun accord qu'il valait mieux endiguer l'avancée de la dizaine de loups sur tes talons.
      Le silence règne alors. Ou du moins le silence relatif qui s'installe entre deux hommes juste avant un duel, tout fond de tempête qu'il soit. Et avec ton Haki, tu sens qu'il vaut mieux attendre la première attaque et en profiter pour te faire une autre idée de ton adversaire que celle des fiches que tu as de lui.

      -Rossignol... commence-t-il alors. Drake vient de me faire l'un des plus beaux cadeaux possible, hormis l'Oro Jackson. Je serai très fier que tu fasses partie de ma collection.

      Il sort d'une des poches de son manteau une petite fiole vide. Tu t'en méfies comme de la peste, mais ton instinct ne te dit encore rien à son sujet.

      -Mais je suppose que tu ne seras pas séduit par cette idée. Je vais donc devoir te mettre devant le fait accompli. Puis je m'occuperai des derniers survivants !

      À tes yeux, il ne bouge pas. Mais ton instinct te dicte l'inverse. Tu te décales d'un pas sur le côté et peux admirer la lame d'air rectiligne qui te frôle. Son sabre est toujours pointé sur toi. Était, te rappelle ton mantra. Et son possesseur semble s'être matérialisé à tes côtés et ses contours sont flous. Trop rapides pour que tes seuls yeux puissent le voir. Très bas sur ses appuis, il dégaine à une vitesse que tu as du mal à imaginer un sabre qui était encore pointé sur toi l'instant d'avant.

      Peut-être auras-tu une pensée pour Toji qui devra affronter un capitaine plus fort que l'homme qui a maintenant pris les devants. Mais rien n'es moins sûr.
        Toji reparut et une ombre passa au-dessus de Rachel. D'un mouvement réflexe, elle attrapa cette gigantesque faux qui fondait sur elle, envoyée par le capitaine Arashibourei. Elle l'attrapa et poussa un juron en la changeant de main, soufflant sur le trou qu'elle avait dans la main.
        Et comme tous les autres, elle écouta les dire de Toji. Car il fallait dire que l'entracte était maintenant. Les envahisseurs avaient été boutés hors du Fenrir, les morts entassés d'un côté, les soûls que l'on réveillait à coup de sceaux d'un autre. Il ne reste plus grand chose de vaillant du Fenrir. L'un des mâts venaient de rendre l'âme et Toji annonçait d'ores et déjà sa fin, au rafiot. Bon sang. Certes qu'elle aurait voulu le quitter autrement. Mais dans cette tourmente, dans cette tempête qui les trempaient tous comme des soupes, soumis aux roulis et aux canons adverses, verser une larme n'était pas dans ses conditions.

        Surtout qu'il leur annonça de partie à l'abordage.
        Ce qu'elle ne fit pas tout de suite. Les hommes avançaient, nostalgiques, prêts à prendre leur envol, à quitter le nid, la navire. Seul Red va récupérer les prisonniers. Et envers en contre tous, Rachel rebrousse elle aussi chemin. A travers le trou qu'elle avait creusé au travers des ponts du Fenrir, elle se laissa tomber en gémissant comme la grande brûlée qu'elle était. Sous le regard incrédule de Red qui, une fois de plus, ne dit rien, elle disparut au niveau des quartiers des officiers. Sans cérémonie, elle défonça la porte de la salle de repos de Red. Il n'en aurait plus besoin. Elle avisa au sol la petite boite à musique, salement malmenée par les remous qui agitaient le navire. La petite boite à musique qui avait semblé l'appeler depuis le pont. Elle était ouverte, mais elle ne pouvait vraiment savoir si elle avait réellement entendue la mélodie chantée par le loup en bois flotté.

        Un instant bien trop long pour la situation, elle admira cette silhouette, cette figurine hurlant à la lune. Et elle se surprit à sourire. Oui, elle allait perdre le Fenrir, mais elle s'en moquait. Après tout, elle y avait retrouvé autre chose qu'elle n'aurait soupçonné la rendre si nostalgique. Alors le navire des wolves...
        C'est là que le choc contre les deux autres navires l'ébranla. Elle avait senti le roulis plus important et les gerbes d'eau contre la coque, bien loin de se douter des courants ascendants qui les encerclaient, mais c'était à ce moment qu'elle se décida à bouger. Ouvrant la cavité dans la tête de Black Crow, elle l'en vida de l'eau qui l'emplissait et y plaça la petite boite à musique. Elle laissa une seconde son regard courir sur les murs, puis repartit au pas de course sur le pont. Seule. Elle glissa un regard en arrière à Toji.

        Là, impassible, inflexible, il fixait l'horizon, jusqu'à ce que son regard glisse sur le Lieutenant à la faux. Elle ne dit rien, elle se détourna juste de lui. Bonne chance n'était pas une chose à dire, mais aucun autre mot ne lui venaient à l'esprit. Alors elle resta silencieuse. De son côté, Red abordait un second navire pirate à coup de paumes dévastatrices. Rachel avisa alors le navire qu'il avait délaissé, à l'opposée de là vers où il progressait et s'y précipita d'un bond, à la suite de quelques Sea Wolves plus rapide qu'elle. Avec tout ça, ce serait à elle de leur payer une tournée.
        Elle se joignit donc à une bataille qui faisait déjà rage sur un navire anonyme parmi des dizaines d'anonymes.
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        Putain de putain de tempête... Y'a comme de la répétition dans l'air. Des grandes batailles navales, y'en a déjà eu des milliers. Une bataille navale en pleine tempête, un classique. Une bataille navale d'une vingtaine de bateaux face à un navire, le Fenrir, c'est déjà moins commun. Mais le tout, avec un Knock-up Stream et un capitaine comme Toji déchaîné, c'est du jamais vu. Ça va dans tous les sens, et y'a plus vraiment le temps de réfléchir dans tout ça. Alors Ryuuku accepte ce qu'il faut faire, et combat simplement. Ses nouvelles techniques de Rokushiki apprises dernièrement lui permettent de s'occuper de la petite racaille sans trop prendre de dommages. Peut-être un coup de sabre dans le bras gauche qui laisse couler un filet de sang... Mais dans une bataille comme celle-ci, un filet de sang ça ne se remarque même pas. Faut croire que le petit doigt cassé du voyeur n'est pas assez douloureux pour être remarqué non plus. Faut dire, ça bouge dans tous les sens, et c'est pas prêt de finir.

        Et voilà, va falloir quitter le Fenrir. Fatalité ? Non, les marines le sentaient, le pressentaient, mais on a beau prévoir quelque chose, ça ne se passe jamais comme prévu. Peut-être les pirates de Drake et Drake lui-même devraient-ils se méfier de cette phrase... Qu'importe; revenons au navire des Sea Wolfs. Le bateau n'est bientôt plus que ruine, mais pourtant il restera entier pour les marines. L'image d'un navire rapide, qui n'attendait pas qu'on lui donne un ordre pour faire ce qu'il devait faire. Ce navire était l'emblême des loups, et malheureusement, c'en est fini pour lui. L'ordre de quitter le navire et de tout laisser à bord... Ça sonne comme la fin d'une histoire... Mais quand les cloches résonnent, cela ne présage-t-il pas aussi la nouveauté ? Car oui, tout changement comporte une finalité, mais une nouveauté aussi.

        Le deuil du Fenrir ne sera pas long dans les esprits, il faut d'abord s'occuper de la menace. Mais il le sera dans le cœurs des vaillants Sea Wolfs.

        L'abordage ne se fait pas sans perte, il y en a déjà eu plus que jamais chez les marines, mais beaucoup plus chez les pirates. Red a l'air de s'en faire une affaire personnelle, Toji est prêt à accompagner le symbole des loups dans sa dernière course, Rachel semble nostalgique mais décidée, et Lin est toujours aussi hardie. Les têtes pensantes de l'équipage sont là, et c'est ce qui donne confiance au reste de l'équipage.

        Il est venu le temps d'agir. Chacun semble quitter le navire. Une grande force émane du côté de Red, il va avoir du boulot, mais il s'en sortira. Toji reste la grand énigme. Il est le patron! Mais ce à quoi il va se frotter, c'est pas n'importe quoi.

        Et derrière ce qu'il reste du Fenrir, un petit bateau auquel personne n'a fait attention. Il avance à la même allure que le Fenrir, étonnamment, et personne ne l'a remarqué. A la suite de plusieurs petites enjambées, le Voyeur se retrouve à l'arrière du bateau des marines. Devrais-je prévenir les autres? Oui, Lin. pense Gakuen.

        - Lin ! Je vais avoir besoin d'aide derrière si tu le veux bien ! Espérons qu'elle ait entendue, car une grande force émane de ce petit bateau, Ryuuku le sent grâce au Haki, petit bateau qui ralentit doucement mais semble toujours être assez proche du Fenrir pour pouvoir sauter de l'un à l'autre. Et sans plus réfléchir, le Commandant d'élite saute et par un cumulet à l'atterrissage il s'en sort sans trop de mal. En se relevant, un panda en face de lui, imposant. On dirait qu'il est là depuis toujours, confiant. Et il tient dans ses mains un grand papier avec écrit dessus :

        Te voilà
        Toi jeune effronté
        On m'a demandé
        De t'arrêter
        Et je ferai
        Ce qu'on ma demandé
        Comme l'homme qui se fait arrêter
        As-tu une dernière volonté ?

        Et le navire qui ralentit peu à peu, s'éloignant du Fenrir, s'éloignant de l'équipage. Espérons que Lin ait suivi, sinon ce combat risque bien de solder par la défaite du Voyeur qui se retrouverait seul. Ce qu'il a en face de lui comporte tellement de puissance, de sagesse. Ça doit être sûrement un des hommes de main de Drake, peut-être un des plus puissants. En tout cas, il semble sage et réfléchi. Et ça, c'est le domaine du Voyeur. La parole, c'est son domaine.

        - Je....

        Mais même pas le temps de continuer sa phrase que avec une rapidité incroyable, telle que le voyeur ne le voit pas, l'homme-panda frappe le visage du marine l'envoyant quelques mètres plus loin. Ce dernier se relève péniblement, sonné par le coup porté par le panda, celui-ci comme s'il ne s'était rien passé et toujours dans une lenteur invraisemblable, est en train d'écrire sur un autre parchemin. C'est calme sur ce navire, l'homme-panda est calme comme si tous ces bruits n'étaient rien face à lui, que son silence est dominant de toute chose.

        Trop de temps tu as pris
        Trop mal tu as parlé
        Ne t'a-t-on jamais appris
        A plus respecter tes ainés ?

        C'est mal parti... Espérons que Lin ait suivi.
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        • https://www.onepiece-requiem.net/t99-rp-donwload-100-100-ryuuku-gakuen
        Voici... des Knock up Stream !
        Par les pustules du cul de Davy Jones, rien dans les cartes n'indiquait la formation de tels courants dans l'secteur ; et c'est pas faute de les avoir étudié en détail avant d'attaquer Tortuga bordel. J'sais qu'Grand Line s'en donne à cœur joie dans la bizarr'ie nautique, mais là on tape dans la foire au monstre version cirque de la météo ! Si près des côtes de Tortuga et en une telle abondance, ça n'veut dire qu'une chose : y a un p'tit malin qui joue dans la grande pataugeoire d'la vie et qui s'amuse à éclabousser les autres. Et moi j'aime pas qu'on m'éclabousse, sauf à la limite avec son propre sang. Et j'n'en connais qu'un ici capable de tels miracles... Maudit bouddha d'mes burnes. Mais l'en faudra plus que ça pour arrêter le grand dévoreur de monde qu'est l'Fenrir. Bien plus par mes trois couilles !



        Broooooouuuuuuf' Craaaaack !

        Un nouveau pan du bastingage tribord qui s'fait la malle sous la force d'un geyser qui apparait sur notre passage, et que j'ai eu l'plus grand mal à esquiver même en partie. Car faut avouer qu'si les poissons avaient un enfer, ça r'ssemblerait sur'ment à c'qu'on traverse tous les deux en c'moment même. T'ain, les copeaux d'bois et l'écume me fouettent la trogne avec plus de force qu'un coup d'trique, tandis qu'le brouhaha assourdissant des courants qui apparaissent par à coups sur notre route me tamponne les oreilles comme ils malmènent la coque du navire !

        J'en ai la tête à moitié retournée, les poumons en feu et l'cerveau en bataille, mais on tient bon. Moi la barre, le Fenrir son cap. Car de toutes façons, vu les dégâts qui s'accumulent à chaque seconde un peu plus, notre fier esquif ne tolér'ra pas une manœuvre de plus. D'ailleurs, c'est surtout par notre lancée et la crête d'une immense vague que nous avançons encore vers la jonque de notre adversaire, nos voiles n'étant plus qu'un vague souvenir au même titre qu'un bon cinquième du reste du navire. Plus d'armes, plus d'équipage, tout juste un semblant d'gouvernail rafistolé... et pourtant cette envie de sauter à la gorge de sa victime toujours au plus haut.

        Brave vaisseau que voilà. Brave vieux navire, on va lui en mettre plein la vue à c'soit-disant bouddha tu vas voir. Courage vieux frère, plus que quelques secondes.... serre les dents Toji, ne lâche pas la barre... ne lâche pas le Fenrir... pas maintenant... Encore un peu plus loin... Toujours plus loin... Alleeeeer...

        BRROUUUUUUUF'' CRAAAaaack !

        Nouveau geyser cette fois encore plus près, évité d'un coup de barre hâtif tandis que c'est toute une partie du gaillard arrière qui vole en éclat ! Et même si je n'en verrai rien -tout concentré que j'suis sur la navigation qui joue entre la vie et la mort- derrière moi c'est plus de dix ans de souvenirs divers qui se déversent dans l'océan déchainé, s'écoulant des cabines éventrées comme le sang coulerait d'une plaie béante. Le Fenrir se meurt... mais dans son dernier souffle il prendra celui de son assassin. Et je serai à ces côtés à c'moment là. Je lui dois bien ça ; cher vieux frère...

        La jonque n'est plus qu'à une centaine de mètres, et notre vitesse enfle encore et toujours ! Le lourd navire du pirate ne semble plus pouvoir nous éviter, j'y ai veillé. Nous sommes trop vifs pour lui, trop incisifs... et dans le timing le plus parfais l'océan s'ouvre devant nous tandis qu'une grosse vague nous pousse en avant. C'est parfait, Drake est fait comme un... C'est parf'... La bête grogne comme une mise en garde... Trop parfait ?
        Comme éveillé par un instinct de survie à fleur de peau et une connaissance parfaite de la loi du traqu'nard, je n'peux empecher mes yeux de scruter fébrill'ment tout autour à la recherche de c'qui pourrait nous arriver d'encore pire. Tin' plus que quelques secondes, mais j'ai un d'ces frissons désagréables qui m'parcoure la nuque ! Pourquoi bordel ?

        Par-c'que ! Là ! Au travers des vagues et de la pluie, le remous caractéristique des kock-up stream en devenirs ! Invisible pour la plupart des marins, mais pas pour mes sens d'homme-poisson et d'vieux loups d'mer paranoïaque ! En plein sur notre trajet, comme un couperet attendant patiemment qu'on vienne y tendre soi-même le cou. 'Foiré de Drake, tu n'nous auras pas comme ça ! Barre à Bâbord toute, j'ai tout juste le temps de rebondir sur cette crête pour revenir t'éperonner ensuite.

        Tourne vite Toji, pas une seconde à perdr... ? Raaah, le gouvernail ne répond plus ! Arraché en même temps qu'nos cabines faut croire ; mais bordel pas l'temps pour ça, déjà j'peux voir la surface gonfler de puissance tandis que nous fonçons droit dans c'piège. Pas l'temps d'paniquer non plus, ni même de maudire ou d'jurer ; j'agis. Et dans un grand bond je me jette sur le plus haut mat auquel je m'agrippe fermement, avant de tirer dessus de tout mon poid pour le faire pencher sur le côté !
        Les geppou s'enchainent à un rythme infernal comme si je prenais appui sur l'air lui même pour infléchir la course du Fenrir ! Le mat craque, grince, gémit sous la tension... Penche toi vieux salaud, penche toi par tous les enfers d'Impel down ! Me laisse pas tomber maintenant, Raaaah ! Il faut que tu tournes où on va y passer, raaaaaah !




        Le Fenrir s'incline peu à peu, déviant ainsi sa course sur le côté... Mais si lentement... Marine et vaisseau redoublent d'effort... alors que dans un grondement qui emplit tout le courant remonte à la surface...




        BROOOOOOOOOUUUUF' !!!

        L'eau éclate enfin, tandis que des centaines de tonnes d'eau de mer sont projetées dans les airs !
        Mais alors que ces volutes filent vers le ciel d'orage, une gueule de loups traverse l’extrême limite du courant ascendant, ou plutôt frôle comme par miracle la brume saline soulevée à ses bords ! Juste au dessus, une silhouette grogne en serrant des dents, jurant de tout son vocabulaire et luttant de toutes ces forces tandis que les masses d'eau sous pression manquent de l'arracher vers les cieux sous le simple souffle de leur déplacement. Mais la silhouette comme le navire tiennent bon ! Et une fois le pilier d'eau dépassé ne manquent pas de s'incliner une fois de plus mais cette fois-ci de l'autre côté, n'ayant rien perdu de leurs intentions belliqueuses. Bien au contraire.

        Puis le mât cède enfin, laissant le marine retomber lourdement sur le pont encombré de débris tandis que lui-même s'enfonce dans la mer avant d'y disparaitre. L'homme se relève ensuite difficilement sous la pression de la tempête et de attaques, mais son regard quant à lui perce la pluie avec une intensité rare. Le navire lui n'est plus que blessures et coups : sans mats, gouvernail, armes... pourtant, tous les deux n'ont jamais semblé si brulant de vie ! La vitesse et les courants les projettent en avant une ultime fois sans qu'ils ne puissent plus rien y faire ; mais qu'à cela ne tienne : Drake est droit devant.

        Les secondes défilent ainsi à une vitesse folle tandis que le marine se hisse péniblement sur la tête géante de loup qui orne la proue du fier navire des Sea Wolves... La jonque grossit alors à vue d’œil ; le choc semble inévitable... Et au travers de la pluie et des flashs lumineux de la foudre, un cri retentit :



        SEAAA WOOOOOOOLF !!..


        La bête se rue alors sur la Jonque du pirate, s'encastrant de toute sa masse sur son flanc découvert ! S’enfonçant dans le bois tendre du navire de la flibuste, les crocs du loups font voler dans les airs canons, marins et éclats de bois ! Choc terrible qui manque de couper en deux le pourtant robuste navire de Drake, tandis que pour sa part le Fenrir se fend lui même sous la puissance de sa propre attaque. Trop de dégâts subis, trop de coups encaissés... et pourtant, le voilà encastré au plus profond des entrailles de son adversaire, semblant de rien lâcher comme pour l'entrainer avec lui dans la mort. Le "Lotus Carmin" grince à tour de tous côtés tandis que toute sa structure semble mise à l'épreuve, les vagues semblent alors le faire se débattre... mais à aucun moment le Fenrir à l'agonie ne lâche prise.

        Et dans les débris qui parsèment le pont du vaisseau pirate, une silhouette massive se relève lentement en s'extirpant de monceaux de voile et de bastingage arrachés sous le choc. Une pression semblable à nulle autre s'instaure alors implacablement sur le navire, se répandant tels d'abominables tentacules dans toutes les directions. La silhouette semble ainsi enfler seconde après seconde... Et dans les ténèbres qui cachent encore son visage, une petite tête d'épingle brillant d'un éclat funeste. Puis une voix.



        - A nous deux... Drake.



        Dernière édition par Toji Arashibourei le Mer 15 Mai 2013 - 0:35, édité 4 fois
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        Tout était dit, maintenant chaques secondes comptaient et Lin regardait le Fenrir se désagréger peu à peu alors que les loups étaient en trains de quitter le navire. Après tout c'était elle le charpentier du navire et même si elle n'avait pas toujours été irréprochable elle à toujours veillée à ce que le navire reste en bon état pour garantir aux loups de pouvoirs naviguer sans problèmes. Et ce même navire était maintenant en train de tomber sous les coups de l'ennemi, ce navire que la rouquine connait depuis son recrutement sur les blues, ce navire qui les a enmener sur toute ces îles... il fallait maintenant lui rendre honneur en triomphant de cet ultime ennemi, Drake.

        La tigresse souffla alors que les loups étaient déjà en train d'aborder les autres navires, motivés comme jamais ! Au loins elle entendit Ryuuku crier son nom avant de sauter sur un navire, Lin tourna la tête.


        - Hum ?

        Elle s'avança vers le bord du navire, voyant le bateau sur lequel le voyeur avait sauté, il était un peu plus petit que le Fenrir et une certaine présence s'en dégageait. Sans perdre plus de temps Lin fonça vers le mat et d'un bond en prenant appuis sur celui-ci, attrapa un des cordages pendants pour se propulser sur le bateau où se trouvait le voyeur désormais. Maintenant sur le Fenrir seul Toji restait et dieu seul savait qu'il valait mieux pas que qui que ce soit reste dans les pattes du père tempête à cet instant précis.
        Lin attérit sur le flanc du bateau, s'accrochant à la rampe, pendant qu'elle était en train de monter sur le pont Ryuuku lui, faisait face à un ennemi atypique qui écrivait des choses sur un papier.


        Te voilà
        Toi jeune effronté
        On m'a demandé
        De t'arrêter
        Et je ferai
        Ce qu'on ma demandé
        Comme l'homme qui se fait arrêter
        As-tu une dernière volonté ?

        Une fois sur le pont la rouquine regarda devant elle, c'est un panda ? Pas commun comme ennemi, enfin après les pingouins ninja tout était possible. Mais pas le temps de se poser plus de question car la seconde suivante, Ryuuku se prenait une mandale du panda en plein dans la gueule, le repoussant sur quelques mètres ! Ni une ni deux, Lin se transforma instantanément et bondit avec toute la puissance contenue dans ses jambes vers le panda.


        Le bras de Lin entoura son cou, pour le faire basculer au sol à toute vitesse, tel un lariat inversé. Continuant d'avancer un peu plus loins pour éviter une contre attaque Lin prit la parole alors que le panda faisait maintenant conaissance avec le planché.

        - Hein ? Comment ? Qu'est-ce que c'est ? Un animal qui porte des fringues ?

        C'était l'hôpital qui se foutait de la charité venant d'une femme tigre, l'air moqueur, elle se remit en position de combat, à côté d'elle le voyeur était déjà en train de se relever, si Lin était tout à fait confiante, en réalité ils ne seraient pas trop de deux pour venir à bout de ce nouvel adversaire.
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          Il est rapide, très rapide, genre surhumain... Comme Red quoi...

          Sa lame tranche le pont et Red esquive, puis le Dessy se rue sur lui pour le liquider de prés, se rue ? Soru plutôt. Comme quoi les arcanes secrètes de la marine commencent à être sacrément éventés, trop de transfuges dans ce merdier...

          Un bon mètre d'acier tranchant en rencontre un autre, choc du métal sur le métal, étincelles, rapide ou pas, il va falloir faire mieux que ça pour découper l'officier. Dessy frappe de nouveau et Red bloque d'un coup de batte, encore et encore. Comme toujours dans ces cas la les sous fifres s'écartent obligeamment du duo de gros durs qui s'échangent des coups. C'est le genre d'intro ou Red se laisse d'habitude complaisamment toucher par l'adversaire histoire de donner au Teawase le soin d'évaluer exactement le niveau de l'adversaire...

          Mais vu la façon dont les coups de sabre de Dessy ne s’arrêtent a chaque fois qu'un a un petit, tout petit poil de leur objectif, Red passe la main sur ce coup la. Découvrir en se prenant le coup de trop que l'ennemi est foutrement coriace il a déjà fait, et c'était vraiment une idée à la con...

          Un moulinet passe à deux doigts de fendre la crane du pirate qui en perd son élan et recule, le coup suivant pulvérise le pont devant lui et profitant de l'espace offert Red lui expédie une vague d'air qui va pulvériser le gaillard d’arrière mais qui laisse Dessy intact sabre en main au milieu du chemin... Encore un qui tranche n'importe quoi...

          D'un coup de pied plus dur qu'un boulet Red brise le mat avant de le pulvériser à la batte, remplissant l'espace d'esquilles de bois qui traversent le bateau comme un tir de mitrailles en dévastant tout ce qui traine dans le coin, sauf Dessy. Dessy n'est plus la...

          Il est... Derrière évidemment...

          Le sabre manque d'un cheveu de scalper Red et de lui trancher son chapeau en deux. Red se retrouve avec la tête à l'air sous la pluie et un genre de couvre chef ridicule et troué qui lui cerne le crane. Tellement ridicule que Dessy en rigole et se calme le temps que Red s'en débarrasse en grinçant des dents... Quelque chose va se payer...

          -Homerun !
          -Sabrage !

          La rencontre entre deux types munis du Soru est aussi spectaculaire que tous ces trucs impressionnant qui se passent dans des endroits ou il n'y a personne pour les voir. Un souffle, un éclair... Et les deux hommes réapparaissent comme s'ils n'avaient pas bougés mais s'étaient juste téléportés l'un à la place de l'autre...

          Red pose les yeux sur sa batte. Dans ses mains ne reste que les trente centimètres gainés de cuir du manche, puis une coupure nette en biseau. Et plus rien... D'une main Red explore précautionneusement le devant de sa tenue... Trouve la coupure dans les fringues, y passe un doigt...

          Sauvé par le Tekkai, une fois de plus. Mais il faut bien le reconnaitre, le premier sang est pour Dessy...

          -Ok, ok... Tu veux jouer à ça ? ON va jouer à ça... De toute façon, je suis vachement meilleur à la main...

          Red balance sa batte et se remettant en garde il pointe une main paume vers le ciel droit vers Dessy, et la repliant lentement il lui fait signe qu'il l'attend...

          -Vas y viens...
          Poc....

          Poc...

          Poc... Poc...



          Le bruit de ses bottes battant le pont de la jonque emplissent l'espace, inhibant jusqu'au chaos de la tempête qui pourtant n'a fait que redoubler d'effort. Et à chacun des chocs mats du talon sur le bois l'atmosphère qui se tend comme la corde d'un arc. Je me retourne, comme appelé. Sans me pressé ; sans hâte... comme si la pression propriétaire des lieux empêchait tout mouvement brusque. Des gestes dignes d'un démineur en plein travail donc, minutieux, prudent, sur le qui-vive.

          Poc... Poc... POC.

          Puis je lève le regard sur la silhouette majestueuse qui me surplombe du haut du gaillard arrière... A contre jour malgré l'absence totale de soleil ; découpage sur fond de lotus d'or, nimbant tout la zone d'un éclat éblouissant. Drake aime lui aussi soigner ses entrées... comme une façon de m'dire qu'il n'a pas peur de c'qui va se passer. Comme une façon de m'dire qu'il m'attendait. Tout comme le simple fait de s'être délibérément montré plutôt que d'avoir profité du terrain pour une attaque surprise.

          Car tout comme moi, Drake veut assoir sa suprématie ainsi que sa réputation. Et pour cela, ce n'est pas avec l'encre de la mesquinerie qu'on fait les meilleurs pages. Proprement et aux yeux de tous se doit d'être la victoire pour assoir une légende digne des Yonkou ou de l'amirauté. L'accord tacite est donc facile à faire et à prévoir... La suite également.





          Tortuga Arc II : Les Drake's Pirates - Page 2 Drake10

          - Me voici, Amiral Arashibourei.



          Les deux mains posées sur la balustrade, L'homme me toise avec une force dans le regard qui devrait m'inspirer le plus profond respect. Sans la moindre trace de moquerie ou même de vantardise. Uniquement la détermination à clore une histoire en suspend depuis trop longtemps, et à ouvrir celle qui fera de lui un des hommes les plus redoutés de ce monde.

          Cependant, là où ses confrères de la flibuste affichent généralement une malveillance digne du pavillon du crâne, je ne vois pas sur le visage calme de mon futur adversaire la moindre trace de haine ou de cruauté non plus. Pourtant il aurait matière-à.... Depuis notre arrivée sur Grand Line, nous n'avons eu de cesse de réduire à néant ses plans longuement mis en place, ainsi que de tuer ou capturer tous ses plus fidèles alliés. Ses ambitions de conquête du nouveau monde sont ainsi déjà réduites à néant ; ne lui reste plus que la vengeance comme tremplin vers le pouvoir tant désiré. A sa sérénité se juxtapose donc une détermination implacable, car bien qu'affichant une attitude posée Drake brule tout comme moi d'une puissance prête à exploser. Nous vibrons ainsi tous deux intérieur'ment de toute notre âme au grès des secondes qui défilent et qui ne font que remonter nos pulsions belliqueuses !

          Les puissances de nos auras se confrontent alors à mi-chemin entre nos deux êtres, luttant déjà comme une introduction à notre combat ; les ténèbres des abysses que j'ai su dompter essayant de gagner du terrain sur les ondes de lumières dorées de celui qui s'affiche comme le nouveau bouddha, sans pour autant y parvenir. La lutte a déjà commencé... et avant même que nos corps ou même nos esprits ne s'affrontent, c'est nos forces de caractère qui ont commencé la lutte. Au moindre geste de l'un d'entre nous, c'est un petit monde qui est sur le point d'exploser, tant les forces prêtes à être lancées dans la bataille sont immenses.
          Deux hommes tout entiers dans ce combat. Dans NOTRE combat.

          Mais dans cette tension, nulle place pour les mots. Nulle place pour un simulacre de conversation. Car l'un comme l'autre savons que tout a déjà été dit auparavant. Par nos passifs, nos luttes, nos plans et les batailles menées. Je n'attends plus rien de Drake autre qu'un combat digne des annales. Et il ne doit surement plus rien attendre d'autre de moi. Parler ne ferait que diluer sa saveur, et donner une opportunité d'attaque à l'autre combattant. Alors nous échangeons par le regard, par les émotions qui pulsent de nos auras et qui se confrontent et se mélangent. Nos esprits sont liés...


          Et au fond de mon cœur, la bête jubile et se tord. Rassasiée par Greed, elle s'était apaisée pour un temps. Suffisamment pour reprendre mes esprits et mener le Fenrir à son but. Mais je la sens de nouveau ressortir du fond de mon âme ; se réveiller tout aussi affamée qu’auparavant. Car la bête ne sera jamais repue ; j'ai appris à le savoir, à l'accepter. Alors je lui dois de nouvelles proies pour étancher sa soif de sang et d'excitation. Je NOUS le dois.
          Et de cela Drake en est la parfaite incarnation. Son fumé et la promesse des délices et des douleurs qu'il apportera sont tels que la bête en hurle d'impatience. Et si mon corps n'a toujours pas fait le moindre geste, je le sens qui essaye d'échapper à mon contrôle pour se ruer dans la bataille comme encore jamais il ne l'avait fait ! Mais je tiens bon. J'ai appris à le faire là aussi. Drake mérite mieux... Et puis il s'agit là d'un adversaire dangereux... Peut être même du niveau de Mandrake.... Mon œil me lance fugacement. Mes côtes aussi. Patience ma belle, patience... Savoure... Prépare... Calcule.... Mourir ici serait trop bête ; ne fonce pas tête baissée. Plus tard. Le plus tard possible...






          Mes poings se serrent et se desserrent avec une lenteur toute calculée...



          L'excitation est à son apogée... la tension aussi... Sur nos deux visages s'affichent alors autant de sourires de mauvais aloi. Nous nous comprenons d'une simple étincelle dans le regard ; il est temps de passer aux choses sérieuses.
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            [...Rachel...]

            Volant tel un oiseau de mauvais augure de navire en navire tu te retrouves vite isolé du reste de ton escouade, un tantinet moins rapide et moins perforant que toi. Un nouveau coup de feu te débarrasse d'un nouvelle bande de pitoyables larbins et devant cette nouvelle démonstration de puissance tu ne peux t’empêcher de sourire, tout est devenu si facile...

            Un léger mouvement en périphérie de ta vision, des fous tentent de te contourner, pivotant avec légèreté tu expédies une violente lame d'air qui tranche les deux mats du navire sur lequel tu te trouves avant de frapper l'intrus de plein fouet...

            -Est ce que parfois vous n'avez pas l'impression désagréable que tout cela est un peu vain ? C'est terriblement ennuyeux et prévisible non?

            Devant toi se dresse un type énorme dans ce qui ressemble étrangement à ces énormes armures antiques qu'affectionnent les samouraïs de Wanokuni. Sauf que cette armure la ne semble pas disposer d'assez d'espace pour loger quelqu'un... Et qu'elle ne semble absolument pas abimée par ton coup de faux.

            -Je suis Marvin. Et comme même avec vos capacités mentales réduites vous devez... Probablement... Vous en douter. Je suis ici pour vous arrêter... Je sais que vous allez refuser. Mais vous savez, je vous assure que si vous acceptiez de vous rendre ce serait mieux pour tout le monde...

            Un déclic se produit au niveau du bras de l'armure dont le poignet bascule pour exhiber ce qui ressemble vachement à une bouche de canon... Un cyborg ? Un vieux Cyborg ?

            -Je dois en effet vous prévenir que je suis le modèle de Pacifista le plus efficace jamais conçu. Ce qui signifie que je suis approximativement trente milliards de fois plus intelligent que vous. Je trouverais donc regrettable d’en être réduit à provoquer de graves failles dans votre intégrité physique pour vous faire entendre raison...


            [...Lin/Ryuuku...]

            Le Pandas roule au sol et s’avère nettement plus souple que prévu, et plutôt au fait des techniques de combat au sol. Lin se redresse à peine que d'un sursaut étonnant le panda lui coince les jambes d'un ciseau avant de l'amener au sol pour lui tomber immédiatement dessus. Et pendant que Lin laboure son armure à coup de griffes, il l'entoure de ses quatre membres et la serre à l'étouffer avant de profiter du sursaut de la tigresse pour se relever avec elle et se glisser dans son dos avec une adresse difficilement soupçonnable chez un être de sa corpulence. Et alors que Lin se retourne pour le découper il lance sa main et lui plaque sur les deux yeux un papier humide et collant. Ne laissant à Lin comme unique vision que le souvenir du sourire moqueur du panda et les quelques mots esquissés sur le message...

            Un poème
            Et tu perds de vue
            L’ennemi.

            Et pendant que la tigresse hésite à s'épiler brutalement ses sourcils fournis, Mazen se tourne vers Ryuuku qui vient de sauter sur ses pieds et se prépare à bondir et lui tends sa paume ouverte ou se trouve à nouveau un message...

            Le printemps passe.
            Les oiseaux crient
            Les yeux des hommes portent des larmes.

            Et pendant que le marine lit et s'interroge sur le sens profond du poème, Mazen attrape dans son dos une arme étrange, un fléau à trois bâtons, trois morceaux de bois renforcés de métal et reliés entre eux par des anneaux métalliques. Et la déployant de sa main libre il l'envoie voler derrière ryuuku et s'enrouler autour des jambes du marine qu'il fauche brutalement, le ramenant illico au sol avant d'attraper son arme des deux mains pour en frapper son ennemi au sol des deux pointes.
            Un poème
            Et tu perds de vue
            L’ennemi.


            "Que..." a juste le temps de penser Ryuuku, que déjà le Panda repart à l'attaque. Cette énorme boule de poil semble plus agile que les deux humains. Comment un tas de graisse aussi imposant peut-il se mouvoir aussi rapidement... La puissance. Ce n'est pas un tas de graisse, c'est un tas de muscles. Et il s'est occupé de Lin d'abord, lui collant un truc sur le visage. Ça, ça va l'énerver la Lin. Ça se voit qu'il la connait pas. Le Panda se marre, il est trop sûr de lui, c'est là la faille. Lin s'est déjà occupée de le lacérer un peu, mais c'est facile de comprendre que ce ne sera pas suffisant.

            Le printemps passe.
            Les oiseaux crient
            Les yeux des hommes portent des larmes.


            - Putain mais ça veut dire quoi ç... a à peine le temps de murmurer Ryuuku. Mazen a déjà commencé une nouvelle attaque, et Gakuen n'a pas eu le temps de prévoir la simple attaque, il est trop dans ses pensées. L'homme-panda semble utiliser une arme étrange, hors des trucs habituels. En même temps un homme-panda de son calibre, c'est plutôt rare aussi.

            Alors que Le Voyeur réfléchit et analyse, son adversaire lui attaque, il n'attend plus, il est lancé. Et c'est une chaîne qui passe alors dans l'angle mort du marine et qui fait qu'au final, il se retrouve au sol, avec les deux jambes enchaînées par des putains d'anneaux en métal. Le genre de truc qui se casse pas. Et ça sert, ça sert fort.

            - Faut arrêter de réfléchir, c'est pas un combat pour ça se dit à lui-même le commandant d'élite. L'homme-panda se rapproche, et vite. Ce dernier vient trop vite et son emprise est trop forte, il n'y aura moyen de bouger qu'un petit peu, et vu la taille du fléau, ça va faire des dégats. A moins que.... Plutôt que de rester à terre, dans un mouvement souple et rapide le marine se remet sur ses pieds (qui sont joints). Le Panda est très proche maintenant, on dirait que le temps se ralentit, ils attendent tous les deux le dernier moment. Dans un saut, le marine tente de passer au-dessus du panda, et il y arrive. Il passe derrière la bête, mais il est toujours accroché. Mazen s'arrête alors, se retourne, et sans une écriture, tire la chaîne vers lui.

            Gakuen encore accroché et dans les airs se rapproche à grande vitesse. Mais soudain, une tache noire rapide (qui semble porter un bandeau à la manière des ninjas) s'abat sur le cordage métallique au milieu des deux adversaires. La corde se tend, et fait que Ryuuku change littéralement de trajectoire et arrive maintenant par un angle de 70° au-dessus de l'homme-panda. Ce dernier n'a pas le temps de changer de place son fléau qu'il maîtrise à deux mains, c'est trop lourd. Il lache alors l'arme et place ses deux mains velues devant lui. Un simple poing ne lui fera rien, et il pourra alors ré-attaquer.

            Mais Ryuuku ne compte pas frapper avec son poing, il met ses mains autour de ses jambes et se met en positions fœtus. Là, il enchaîne avec un Tekkai. Son corps se durcit. Comme un boulet de canon, il arrive sur le panda qui, se protégeant de ses mains, ne voit pas la boule qui fonce sur lui. Et c'est avec une grande force que le commandant d'élite atteint sa trajectoire. L'Homme-Panda est expulsé et même s'il retombe sur ses pattes semble avoir pris un sacré coup, et les chaînes "s'enlèvent" des pieds du marine grâce au choc. Mais avec tout ça, le Voyeur en a pris un coup, et c'est à terre en position étoile qu'il se retrouve. Ça lui a fait mal aussi à lui ce truc.

            - A toi de jouer Lin! J'ai besoin d'une minute là..
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            La rapidité de ce panda était hallucinante, à peine avait-il enduré le coup de Lin qu'il contre-attaquait déjà et mettait Lin en echec sans trop de difficultés. Il s'écrasa sur elle, la douleur ne se fit pas attendre entre le poids du panda et les blessures sous ses bandages, il fallait faire vite avant de crever étouffé. Les coups de griffes ne marchaient pas, la rouquine prit son souffle et contracta tous ses muscles pour se redresser d'un coup, expulsant le panda avec elle. Une fois de plus il avait un coup d'avance et alors que Lin comptait attaquer à son tour il sorti un papier et l'enfonça sur le front de la rouquine d'un coup de patte.
            Arrêtée net, elle hésita un peu avant d'arracher le papier d'un coup, ne retirant que quelques poils de son pelage, elle avait mal, très mal... et à côté Ryuuku tentait tant bien que mal de se défendre contre ce panda d'élite.

            Il était fort pour sûr, mais contre lui ce n'était pas un mais deux sea wolves ! Et rien que ça devait faire la différence ! Elle se redressa prête à terminer le combo de Ryuuku.


            - A toi de jouer Lin!

            - Compte sur moi !

            Plus sérieuse qu'à son arrivée dans le combat elle fonça sur le panda sans attendre pour lui porter un coup dans le dos à nouveau, cette fois aucune chance qu'il esquive !

            - Que ?!

            Le panda se décala d'une magnifique roulade sur la gauche et contre-attaqua immédiatement d'un coup de patte envers la tigresse. Alors qu'elle se relevait le panda semblait tendre son arme vers elle, la prévenant que la prochaine fois il serait moins sympa qu'un simple coup de patte. Vexée par la provocation elle se jetta dans le piege, tentant de feinter le Panda mais c'était une fois de plus peine perdue... il esquiva tous les coups de la marine sans aucun problème comme si il lisait dans un livre et que les actions de Lin n'avaient aucuns secrets pour lui. Finalement après une série d'esquives l'animal frappa d'un coup de son arme notre héroïne qui, si elle n'avait pas mis son bras devant elle aurait surement prit un sale coup dans la machoire.

            - C'est pas possible...

            Elle ne comprenait pas, au-delà de la force et de la vitesse elle n'arrivait pas à atteindre son adversaire s'en était rageant ! Elle serrât les poings et sentie une pointe de douleur, baissant les yeux vers sa mains portant le gant de son frère.

            *Je ne peux pas abandonner maintenant...*

            Elle repris forme humaine et se mit en garde, son adversaire ne semblait pas plus inquiet que cela. D'un pas vifs elle se jetta à nouveau sur son adversaire qui d'un sourire franc semblait attendre Lin, prêt à frapper de son arme. Au derniers moments, Lin revêtit d'un coup sa forme hybride et se servit de l'élan pour bondir sur le côté, esquivant de peu le premier coup du panda qui ne se priva pas d'enchaîner d'une nouvelle attaque sur son flanc, attendant de pied ferme la rouquine.

            - Ah !

            Surprise ! Cette fois c'est sa forme animale complète que Lin revêtit, changeant de taille et de morphologie elle n'était plus dans la trajectoire de l'attaque de Mazen et à peine ses pattes touchèrent le sol qu'elle fit un bond tentant d'arracher la tête du panda de sa patte puissante ! L'action fut rapide et Lin avait déjà mis de la distance, reprenant forme humaine alors qu'elle observait son adversaire.

            *Incroyable, moi qui pensait le feinter il a réussi à esquiver le coup.*

            Difficile à dire à cette distance mais la rouquine espérait au moins avoir réussie à griffer un peu l'animal. Ce qui était perturbant en fait c'était cet air qu'avait le panda, il semblait toujours si calme et imperturbable. Cependant ce fut cette fois lui qui prit l'initiative de l'attaque, profitant que Lin soit encore sous sa forme humaine et soit donc plus vulnérable. Avant même qu'elle ne puisse dire "ouf" la chaine du fléau de Mazen entourât la jambe gauche de la rouquine pour la faire tomber à terre, après quoi il tenta d'enchaîner d'un coup de pied retourné que Lin contra d'un coup de son poings ganté, les plaques de métaux sur le gant offraient une bonne protection.

            *Je dois vite me libérer de cette chaîne avant que...*

            Et là d'un coup elle se retrouva propulsée en arrière, elle n'avait pas vu ce qu'il s'était passé mais c'était très douloureux. La jeune femme mit un peu de temps à se relever, priant que Ryuuku se soit remis en action. Cette puissance était digne d'un équipage comme celui de Drake c'est sûr ! Si ils voulaient gagner il allait falloir se donner à fond, l'heure n'était plus aux peurs et autres questionnements inutiles.

            - Ryuuku !

            Elle avait les yeux fermés et se concentrait tout en hurlant ses instructions à son nakama, sans prêter intérêt au panda.

            - Prépare toi, il est hors de question...

            L'aura de la rouquine changea, se manifestant de manière plus claire, il n'était pas question de haki bien entendu, mais plutot de l'intention que dégageait Lin, l'air autour d'elle se chargea de colère et le corps de la marine se mit à trembler.

            - Que la victoire... NOUS ÉCHAPPE !

            Puis c'est un hurlement de colère qui se fit entendre alors que le corps de Lin se mettait à changer, revêtissent sa forme hybride mais au-dela de ça changeant la couleurs de sa robe de fourrure. Elle l'avait sentie lors de son combat contre son frère, cette même impressions avait faillie s'emparer d'elle contre le chef des pirates alcoolo mais face à un ennemi de la trempe de Mazen il ne fallait pas se retenir et même si Lin avait peur de perdre le contrôle elle n'avait plus le choix et après l'avoir utilisée inconsciemment dans ses deux précédants combats elle l'utilisait cette fois volontairement. Ses deux bras semblaient plus imposants, sa queue devint plus longue et surtout, la couleur de son pelage et de ses cheveux vira vers le violet sombre, sombre comme l'atmosphère autour de Lin.

            Son hurlement retentie à nouveau alors que d'un coup et à une vitesse folle la bête se jeta sur Mazen mais cette fois c'était différent, elle ne se déplacait plus comme un être humain mais... comme une bête assoiffée de sang. Le puissant bras de la tigresse s'abattit sur Mazen, qui sait maintenant comment il allait réagir face au voyeur qui combattait maintenant aux côtés d'une Lin enragée !
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            Tortuga Arc II : Les Drake's Pirates - Page 2 Samura10

            Tu brandis vers lui ta main et tes doigts le provoquent. Tu ne t'attendais pas à ce qu'il te fonce dessus tête baissée en abaissant sa garde, mais tu ne pensais pas non plus qu'il se redresserait en rengainant. Tu lis sur son visage l'assurance d'un homme à l'ego inégalé mais qui fait honneur à sa fierté. Il a tranché ta batte incassable. La victoire lui appartient. C'est juste que tu ne le sais pas encore. C'est du moins ce que tu peux lire dans ses yeux noirs. Ces yeux assurés dans lesquels l'ombre du doute n'existe pas. Et il n'y a pas grand chose de plus vexant qu'un type qui se sait supérieur à toi. Qui se pense supérieur à toi. Déjà tu réfléchis à comment lui faire ravaler ses certitudes.

            Mais ce ne sera pas pour tout de suite. Car tu l'as invité à venir. Et Dessie est un homme éduqué et prendra cette marque de galanterie. Une nouvelle fois, ce que tu appelles ton instinct te fera placer ton coude renforcé au Tekkai Go sur la trajectoire de son pommeau qui visait ton plexus avec la vélocité de la foudre. Grand bien t'en fasse, tu ne feras que t'envoler en arrière plutôt que de te faire briser la cage thoracique. Et tu pourras répondre d'une série de Shigan Volants qui pleuvront sur le Dessie immobilisé pour la fraction de seconde. La fraction précédent celle où, en se glissant sous ton attaque, il tranchera ta position quittée à l'instant d'un Geppou Salvateur.

            Vous valsez ainsi durant quelques instants, à peine le temps pour vous d'échanger une dizaine de frappes avortées et d'esquives salvatrices. Tu as même failli être surpris par un coup de fourreau inattendu et un coup de pied au milieu de deux coups de sabre. Tu ne peux que réaliser qu'il est bon et que sans le Haki, tes réflexes surhumains et, il faut l'avouer, une petite goutte de chance, le deuxième sang aurait également été pour Dessie. Mais tout ça fait aussi partie du combat. Tu le sais comme lui le sait.

            D'ailleurs, alors qu'autour de vous s'écroule petit à petit le navire qui n'a pas votre capacité d'esquive, Dessie a décidé de faire pencher la balance de son côté. Tu le sens à l'énergie qui circule alors autour de lui. Le Chi ? Un charisme laissant abasourdi le vent lui-même ? Une volonté qui alourdit l'air et la pression ambiante ? Drake a bien invoqué un Knock-Up Stream et un Aqua Laguna. Non ? C'était bien Drake qui les avait envoyé ? Parce que là, autour de son sabre qu'il manie depuis tout à l'heure, tu as l'impression qu'un vortex est en train de se créer et que c'est pas forcément bon pour toi. Surtout qu'il augmente la cadence de coups de poignets.

            Coup de sabre à Distance.
            Forme : Tornade
            Amplitude : Toute la zone des combats.


            -La Cathédrale des 5 Vents!

            Tu comprends et tu redoutes. Le gros morceau qui te fait face, tu sens clairement qu'il a abandonné la pataugeoire depuis longtemps. Car lorsque son sabre fend l'air devant lui dans ta direction, comme t'as si bien renseigné la petite voix que je suis, l'air se distord et le vent change pour tourbillonner soudainement avec déchaînement. S’abat sur toi et sur la navire une tornade aux proportions certes encore faibles, mais qui au vu des capacités de Drake et du climat actuel pourrait se transformer en véritable désastre pour tout le monde. Voire même en un Typhon inébranlable. Ce qui, il faut l'avouer, serait une sacrée épine dans ton pied et dans celui des Sea Wolves.

                Un Typhon ! Une putain de tornade ! Red serait croyant il jurerait... Mais il n'a jamais cru en quoi que ce soit. Et puis de toute façon avec le vacarme assourdissant que fait le vent personne n'entendrait quoi que ce soit...

                Red recule pendant que Dessy lâche son nouveau monstre sur le champ de bataille, mais reculer jusqu'ou ?

                Entre le marines et le pirates le vortex d'air prend de l'ampleur, comme posé sur le pont à son point le plus étroit le cône s'allonge à toute vitesse vers le plafond noir du ciel qui descend à sa rencontre puis se met à s'élargir, se dilatant en enflant à vue d’œil comme un ballon de baudruche pris de boulimie. Le pont sous la trombe s'arrache, les débris qui trainent sont aspirés et transformés en charpies avant d’être projetés tout la haut dans le ciel. Les plats bords s'arrachent, les marchandises et les canons décollent de l'entrepont béant et disparaissent à leur tour pendant que le cyclone continue de croitre et de dévaster le pont...

                Reculé jusqu'au bout du gaillard arrière Red regarde la faille qui s'agrandit de plus en plus vite dans sa direction. La tornade est maintenant aussi large que le bateau, son sommet n'est plus visible de personne et Red doit se cramponner comme un damné au bout de bois le plus solide du coin pour ne pas se retrouver lui aussi emporté et broyé par le souffle...

                Et puis Dessy doit faire quelque chose parce que la Tornade semble soudain se libérer de ses chaines pour filer en avant en achevant de pulvériser le navire...

                C'est quoi la portée d'une tornade ? Comment on l’arrête ? Red n'y connait rien en météo et n'a pas le temps d'apprendre. Juste le temps de noter le sens de rotation du syphon pour se jeter dans la bonne direction d'un Geppou pas désespéré mais presque...

                Happé par le vent Red réussi à se maintenir à l'écart du tube et fait un demi cercle éclair en volant dans le même sens que le reste des débris et se retrouve à filer vers ce qui reste de la partie avant du navire avec une seule pensée en tête, Dessy a un fruit du démon ! Une vrai balise pour le fruit de Red...

                -BLACK OUT !

                Nimbé de flammes noires Red tend les mains vers sa cible et s'arrache à l'attraction de la tornade qui s'éloigne et part semer la désolation plus loin dans ce qui reste de la flotte pirate... Et sur la pointe du navire coupé en deux et qui semble se décider lentement à sombrer c'est au tour de Dessy de s'agripper un truc pour ne pas décoller vers le trou noir qui l'attire... Et comme il ne bouge pas, c'est Red qui lui tombe dessus et vient le percuter comme un boulet de canon, genoux en avant, poings tendus vers sa cible et tout le corps durci par un Tekkai d'expert.

                Dessy pointe sa lame qui vient traverser la paume tendue du Marines. Une faille volontaire dans le Tekkai, manœuvre douloureuse certes, mais nettement moins que la même lame dans les tripes... Red serre les dents et sa main se fait plus dure que l'acier, emprisonnant la lame comme si Dessy venait de la planter profondément dans un bloc de pierre. Un bloc de pierre mouvant et pas coopératif. D'un mouvement de poignet Red arrache la lame des mains de son maitre avant de la briser dans la sienne. Et de l'autre il frappe le pirate qu'il vient de percuter, lui collant en pleine poitrine une onde de choc aussi dévastatrice que si le Dessy venait de tenter de bloquer une frappe sismique de barbe blanche en personne... Et dans la foulée les ténèbres en profitent pour s'emparer de son pouvoir...

                Difficile de dire si le pirate vit bien le fait de n’être pas le seul à jouer avec un fruit du démon... En tout cas il n'est pas encore décidé à se laisser mourir et même la frappe la plus dévastatrice de Red ne suffit pas à le mettre au sol... Crachant une bouffée de sang au visage du marines il se démène pour se dégager du contact. Il sabre le ventre de Red qui en profite pour lui enfoncer trois doigts dans le bras jusqu'a l'os. Il se dégage en clouant le pied de l'officier au pont et échappe de justesse à cinq Shigan qui ne lui loupent le cœur que d'un tout petit espace...

                Le bateau disparait sous les eaux et d'un Soru Dessy change de bord, sautant sur un navire, puis sur un autre en cherchant ce qui ne colle plus avec ses pouvoirs. Derrière lui Red a déjà de l'eau à mi cuisse quand il finit par libérer son pied et se propulser à la suite de son adversaire... Toujours nimbé de ténèbres et ravageant au passage les pauvres pirates qui se mettent en travers de sa route le marines est bien décidé à ne rien lacher... Aprés tout, s'il fuit c'est qu'il perd...

                Non ?

                ... il est temps de passer aux choses sérieuses.

                Sauf que. Pas un geste, pas un signe pouvant signifier le début des hostilités. Car s'il y a bien quelque chose qu'on peut r'sentir dans l'air entre nous deux, c'est cette foutue tension qui pourrait griller des sourcils aussi facil'ment qu'un lance flamme grillerai un toast. Elle est palpable, poisseuse... Et au travers d'toute la flotte que j'trimballe sur mon dos et dans mes fringues, j'peux sentir malgré tout la sueur froide qui commence à couler à grosses gouttes sur mes écailles.

                Pas question donc de s'jeter crâne en avant dans l'tas même si mes plus vils instincts me commandent de l'faire ; j'y perdrai la tête à coup sûr. C'est mon autre instinct qui m'dit ça ; ou qui me l'hurle plutôt, comme si ma vie en dépendait. Ça c'n'est pas la bête ; juste plus d'trente ans d'baroudage et d'dépiautage à l'unilatérale, comme j'me suis toujours efforcer d'cuisiner. Ça garde les vitamines qu'on dit, et la santé dans l'cas présent. Bref, le temps n'est plus à la bestialité, mais à la stratégie ; et ça Drake semble l'avoir bien compris lui aussi.
                Sinon pourquoi ne m'attaquerait-il pas en premier ? Pourquoi refréner lui aussi ses pouvoirs si ce n'est de peur qu'un premier geste maladroit ne l'envoie directement au cim'tierre ? Oui... Drake l'a senti lui aussi... le premier geste pourrait très bien être le dernier pour le moins adroit d'nous deux.

                Alors on s'jauge... on s'évalue... Et derrière nous la tempête réclame une attention qu'on est loin d'lui accorder, toute déchainée qu'elle puisse être. Un regard de côté, un simple clignement d’œil de trop et c'est un aller simple pour les fonds obscurs sans passer par la case départ, vous n'touchez pas votre gloire et vos berrys. Mais même si j'ai comme l'impression d'avoir la moindre parcelle de mon corps à moitié écrasée par une tonne de plomb, mon esprit n'a rien perdu d'sa détermination... Non...
                Putain ça m'foutrait même une sacré pêche qu'ça n'métonner'ait pas ! Tudieu d'mes trois couilles pour sûr qu'ça m'fouètte le sang ces conn'ries ! J'en ai la chair de poule tant c'type dégage un mojo à vous en briser les os mais bon dieu c'que j'peux aimer cette sensation ! Et y a peu d'types qui peuvent se vanter d'm'avoir fait vibrer comme ça sans une bonne demi-douzaine de mandales, c'est moi qui vous l'dit ! Putain drake, j'te promets qu'vais prendre mon temps pour t'avoiner, mais qu'ce sera d'toutes beautés crois-moi... foi d'père tempête on s'en souviendra !





                Et comme rester comme deux ronds d'flan n'est pas dans nos habitudes et qu'le contexte ou notre naturel n'est pas du genre à aimer les tableaux trop figés, on commence à bouger. L'ent'ment... très lent'ment... Comme sur l'départ d'une course où l'arbitre n'aurait pas l'flingue pointé en l'air mais plutôt sur votre nuque. On attend l'signal du départ, et pourtant on l'redoute. J'ai dit redoute ? Merde m'semble bien ouais... L'redoute, mais n'fuiera pas pour autant ça non. Un duel mental s’engage donc, ou plutôt de stratégie.


                Mon pied se décale très légèrement sur la droite... cinq centimètres... puis dix... Juste de quoi me mettre en position pour un "Soru" qui m'permettrai d'traverser la balustrade pour lui planter mon poing dans l'aine. Déjà le haki commence à affluer dans mon poing toujours caché dans mon dos.
                Instantanément Drake décale son thorax. Quelques degrés... juste c'qui faut pour se mettre en position pour contrer mon "Obsidian balista" probablement d'un coup d'paume remontant. Le pirate fixe fugacement ma trachée. Juste assez pour que j'le remarque... Tsss... un piège ? Probable...

                Ma main gauche sort donc de derrière mon dos pour lentement déboutonner l'attache qui maintient mon poignard à ma ceinture... le clip du bouton métallique s'entendra malgré le vent et les trombes d'eau... Recul fugace de Drake qui commence douc'ment à marcher en crabe vers la barre, comme pour se protéger du projectile empli de haki qui pourrait fuser... Juste là ou je l'voudrais. A mon tour, je l'suis avec la vitesse des continents en dérive vers le mat à moitié arraché qui reste à mes côtés. Un coup de pied d'plus et l'voilà qui s'effondrera sur le couvert d'mon adversaire, qui devra alors esquiver d'un bond vers la droite, juste là où je l'attendrai.
                Mais au moment où mon pied se décolle d'un minuscule millimètre... à peine ai-je transféré mon poids sur l'autre pied que Drake ouvre légèrement ses paumes où il me semble percevoir des ondes dorées de mauvaises augures... J'vois alors la scène mieux qu'si j'y étais.... Deux ondes de choc pulvérisant le mat et ma nouvelle position. Je m'immobilise, en équilibre... le temps s'arrête...

                Drake décale inconsciemment sa tête vers la droite, juste ce qu'il faut pour que j'le remarque.... Ma main gauche s'avance alors pour anticiper un bouclier de haki qui stoppera net son attaque, afin de l'traverser d'une manchette du droit aussitôt après. Le pirate change aussi-sec de garde en réaction, mouvement vif mais au combien minime qui l’accroupi juste c'qu'il faut pour un saut qui l'placera alors en parfaite position pour m'écraser de toute la force de son pouvoir ! Je m'recule d'un bond, juste assez pour avoir le temps de changer à mon tour de garde afin de l'intercepter d'une "Roue karmique" toute aussi fatale ! On s'immobilise, comme faces à des murs... La pluie nous fouette sans qu'on n's'en rende compte...




                Et la tension qui monte encore et encore... je sens la bête qui se tord au supplice. Elle voudrait se ruer, mordre, ravager la chair savoureuse du pirate ! Mais je la tiens en respect... Bien trop concentré pour céder à ses caprices. Non il est temps de monter encore d'un cran. Si tu crois que je n'tai pas vu porter ton attention sur ce tas de boulets près à m'être expédiés dans la tronche... Vas-y mon gars, j'te les retournerai d'une "Paume du dieu sombre".
                Il s'arrête... Et j'en profite pour amorcer ce qui sera sa perte : Le "Tyrant's claws" balayera les débris devant nous, arrachant son couvert comme la tempête soufflerai des cabanes en bois ! Puis un assaut -rapide comme l'éclair- par deux "Soru" de feinte complétés d'un "Geppou" me permettant d'arriver dans son angle mort... qu'il gardera ouvert comme un piège évidemment. Sa lame me frappera à un point vital... en théorie... Sauf que ma "Parade offensive" le prendra de vitesse, lui décollant la tête des épaules. Le haki baignant ma lame y veillera.

                Mes doigts se contractent, près à déchirer le vent et l'espace... Je me concentre pour ne pas bouger d'un cil le reste de mon corps... Voilà ; plus que quelques secondes de*... Attendez. Putain depuis quand sa main droite est-elle là ? Sans prendre le temps de refléchir le "Tekkai" s'empare de mon corps ! Juste à temps pour dissuader Drake de gaspiller une cartouche. Laquelle ? Putain j'en ai pas la moindre idée mais vu sa mine renfrognée je viens d'échapper au pire. Connard, l'a bien failli m'avoir et il s'en mord les doigts.




                Les secondes défilent et nos forces fondent comme neige au soleil tant la concentration que nous exerçons est immense. Nos esprits luttent, nos corps subissent, et ni l'un ni l'autre ne semblons décidés à bien vouloir le montrer... Alors abandonner, n'en parlons pas. Bon sang mais en quoi est fait ce mec ?! Pour un peu j'en d'viendrais presque admiratif si seul'ment j'avais pas cette foutue obnubilation qui m'pousse à vouloir le séparer en pleins d'morceaux d'différentes tailles et d'formes toutes aussi variées. Drake mon gars... j'sais pas comment tu fais, mais t'es pas la moitié d'une couille de loutre pour n'pas tomber dans mes feintes et mes pièges. Tu pourras t'en vanter durant les quelques s'condes qui précèd'ront ta mort.
                Nan sans dèc' c'est comme s'il lisait dans mon esprit. Plus encore que ma vieille expérience en coup d'pute et en tactique ; car là j'lui prépare des mélanges de feintes d'enchain'ment et de puissance qui rendraient fou d'incompréhension le plus perspicace des magiciens. Mais non... Drake est imperturbable, du moins de c'que j'peux en voir. Bordel ça m'frait sacrément chier qu'ce gus s'amuse à ce p'tit jeu avec moi en grand gagnant. Y a un truc pas net là d'ssous...

                Nouvelle fluctuation du haki dans mes cellules pour se préparer à contrer un des plans du pirate qui doit se résoudre à abandonner son idée pour ne pas déguster de la contre attaque qui suivrait. Huhu, tu peux pas lutter contre mon haki, tu peux pas test contre le ha... ki...
                Le haki... Putain et si lui aussi maitrisait ce don ? Mais pas la même forme que moi... plutôt une variante... comme celle que l'lieut'nant Red met au point sur le Fenrir depuis quelques semaines par exemple. Bordel mais bien sur ! L'empathie ! Tu parles d'un handicape dans un duel comme le notre, le gars connait mes coups à l'avance ! Une chance qu'il me pense, ou plutôt me sait plus fort et plus rapide que lui, sinon je s'rais déjà mort plus d'une fois ! Raaaah f'chier !

                Mais pas question d'abandonner pour autant nom d'une couille en granit marin ! La puissance seule nous conduirait l'un et l'autre à notre perte, et j'ai horreur de m'avouer battu dans un domaine ! Drake je te briserai sur ton terrain, là où te crois invincible. Et là, ta volonté sera brisée ; et avec elle tes chances de victoire. Là je pourrais alors laisser parler ma fureur. Là la bête te dévorera le cœur. Mais pas avant... Il faut que je trouve une solution...



                Nouveaux mouvements de chat puis de souris pour me faire gagner une position dominante ou du moins du temps...

                Au loin une tornade ravage tout sur son passage, emportant des tonnes d'eau et de débris avec les quelques malheureux présents. Un mat entier passe ainsi en trombe entre Drake et moi sans qu'aucun d'entre nous n'esquisse le moindre geste en réaction malgré qu'il arrache au passage une bonne part du bastingage est de la mature encore intacte du Lotus carmin. Nous sommes en dehors du monde... Une seconde d'inattention et c'est la mort ; la fin du voyage. Nous restons donc là immobile une fois de plus... L'eau coule par vagues entières sur mon visage et mes muscles tendus à l’extrême... Un éclair illumine fugac'ment la scène...




                Puis dans le regard de Drake un message qui semble passer sans qu'un seul mot ne soit nécessaire. Ce jeu ne l'amuse plus. Il nous sait dans l'impasse, et ne semble pas décidé à vouloir courir le risque d'un dénouement incertain. Alors je vois dans l'éclat qui habite ses yeux qu'il s'est décidé à agir ; à monter encore d'un cran dans notre duel mental. Et il peut alors voir dans ma propre prunelle ma réponse : *Vas-y. Tu ne m'fais pas peur ; je t'attends.*



                Dernière édition par Toji Arashibourei le Mer 17 Avr 2013 - 22:52, édité 1 fois
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                La situation était délicate. Et une situation délicate dans l'esprit de Rachel, ça commençait à le devenir sérieusement.

                Ce... robot, devant elle. C'était du nouveau pour elle. Comme en terre inconnue. Avec le vent qui fouettait, la pluie qui la martelait avec force, le sang qui battait à ses tempes alors qu'elle reprenait sa respiration... Elle se sentait oppressée par la situation. Elle avait déjà vu un robot avant. Mais c'était un canard-robot trop gentil pour elle. Là, elle faisait face à une armure taille XXXL. Vide. Vide comme le montrait le bras mécanique qui s'ouvrit sur un trou étrange. Vide comme une chrysalide abandonnée par sa larve devenue papillon. Alors oui, comme il lui parlait -retenez cet élément à ajouter à l'étrange de la situation pour notre lieutenant- elle douta de son authenticité.

                -Une marionnette de Bunraku avec un Menboho* ?

                Tortuga Arc II : Les Drake's Pirates - Page 2 Bunrak10

                Il resta interdit. Il la menaçait toujours de son arme qu'elle avait du mal à imaginer être une arme. Seulement une articulation démise. Elle cherchait du regard les marionnettistes. Ils devaient être la véritable menace. Mais tout de même. S'éprendre de telles personnes ? Elle n'aurait pas cru ça possible de la part de Drake. Prévisible et ennuyeux ? Eh bien pour le coup, non, il brisait un peu la monotonie d'un combat épique avec son ton las, ses recommandations vides de toute passion et ses menaces lancées sans convictions.

                Mais devant l'hésitation de Rachel, Il prit l'absence de réponse comme un non. Non à la question « rendez-vous ». Et de l'articulation défectueuse fut projeté un boulet de canon en fonte pure. Avec une vitesse de propulsion bien supérieure à celle d'un canon normal. C'est du moins les trois gaillards qu'il détruisit sur son passage que Rachel se fit cette remarque, depuis le sol sur lequel elle s'était jetée in-extremis pour éviter la salve.

                -Mais genre...

                Marionnette ou pas alors ? Si elle n'était pas une marionnette mais un... Pacifista ? ...alors il se pouvait qu'il soit un milliard de fois plus intelligent qu'elle. Bien qu'elle se permit d'en douter. Et s'il n'était pas un cyborg... Oui, peut-être.
                Mais puisqu'elle était encore au sol à se poser des questions -à profiter aussi de ce contact reposant pour ses membres fourbus et fatigués, Marvin n'hésita pas et fit tourner la sorte de barillet en forme de hache sur son bras. Pas forcément une bonne nouvelle pour notre faucheuse qui se sentait étrangement vidée depuis tout à l'heure. La faute au haki ? Ce serait bien sa veine. Le barillet s'immobilisa et une fois de plus, Marvin fit feu. Manière de parler puisque ce fut un filet auto-propulsé qui chercha à faire d'elle un beau poisson pris dans ses filets. D'un bond, elle s'écarta de la trajectoire et en profita pour l'assaillir à son tour de lames d'air qui vinrent rebondir contre l'armure en métal du cyborg. A son tour de rester interdite alors que lui soupirait devant tant d'efforts vains.

                -Je suis renforcé d'alliage ultra résistant. Impénétrable... Renforcé de particules de diamant fondues à l'alliage. Un chef d'oeuvre de Vegapunk. Doté d'une armurerie intégrée qui pourrait capturer une dizaines de marins comme toi. Inutile donc, d'insister... il y a moins de 10% de chances que tu t'en sortes.
                -Alors on se la fait à Shi-Fu-Mi !

                Il resta silencieux un moment, visiblement aussi surpris que blasé par cette demande

                ...Oui, peut-être.
                Peut-être que, au vu de ses mains métalliques, il n'avait pas l'agilité nécessaire pour vaincre une Rachel qui pourra, peut-être, anticiper ses mouvements lents et modifier son signe en fonction. Et avec de la chance, il ne pourrait même pas faire les ciseaux. Hihi
                Plantant soudainement sa faux dans le bois d'un pont malmené par l'Océan déchaîné, les courants ascendants actuellement calmés et maintenant un tourbillon grandissant non loin, elle fit quelques pas en direction de l'armure impénétrable. Et dans son dos, le crochet de boucher.



                [hrp:
                Menboho: Masque de bois employé au Japon par les guerriers pour impressionner l'adversaire. Ils avaient souvent les traits de démons. ]
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                  ... Le combat dure depuis maintenant prés d'une heure et sur le bateau dévasté par l'affrontement il n'y a plus rien d'intact ni de vivant. Juste toi et lui... Mais la ou ton corps est couvert de plaies et de contusions le sien est intact... Et si dans ton esprit les hurlements de la bête annihilent peu à peu toute forme de réflexion, le regard doré de ton adversaire demeure aussi calme et insondable qu'aux premiers instant de l'affrontement...

                  Hurlant sa haine et sa rage la bête se déchaine en toi, libérant toute sa puissance sous la forme de deux gigantesque bras fait de Haki, ceux la même qui ont écrasés Mandrake l'invaincu. Et une fois de plus tu te rues vers la silhouette rayonnante qui se dresse face à toi.

                  Mais tu ne l'atteins jamais...

                  Deux mains qui semblent être ceux d'une gigantesque statue d'or surgissent soudain pour s'emparer de toi. te serrant dans un étau que malgré tous tes efforts tu n'arrives pas à briser. Et pendant qu'impuissant tu te débats dans cette poigne de fer l'étau se resserre implacablement autour de toi, ton Haki est rompu, ta rage ignorée, et pour la première fois la bête se met à douter. Et si sa haine était incapable de blesser cet adversaire la ?

                  Les mains finissent leur mouvement de constriction, te broient le corps et te brisent les os comme tu l'as fait si souvent ceux qui s'opposaient à toi...

                  Flot lumineux, la bête est calmée. Et toi tu meurs...


                  ...Le combat dure maintenant depuis prés d'une heure et sur le bateau dévasté par l'affrontement il n'y a plus rien d'intact ni de vivant... Tu jaillis de l'eau comme le Knock up Stream lui même, pulvérisant la coque et les ponts du navire de Drake comme tu traverserais une cloison de papier. Le combat t'as couté cher mais ce passage dans l'eau t'a comme ranimé, et dans ton cœur la bête est lâché, prête à tuer et a déchiqueter cet humain arrogant qui se prend pour ton maitre...

                  Tu jaillis au dessus du navire et mains tendus vers ta cible tu te lances dans ton attaque la plus puissante, King's Abyssal Requiem. Fondant dans une nuée d'éclairs sur la silhouette dorée pour lui assener un coup capable de détruire d'un seul coup une base complète...

                  Mais tu ne l'atteins jamais...

                  Tu heurtes de plein fouet un mur invisible contre lequel ton attaque semble aussi inutile que celle d'une mouche sur un mur de brique. Sous le choc tu as l'impression que c'est tout ton corps vient d'imploser. Et quand tu heurtes le sol il n'y a plus que la bête qui t’empêche de sombrer dans l'inconscience. L'ennemi s'avance et dans ton corps la bête tente de bouger pour se battre encore malgré tes membres et tes organes brisés... Mais tu es incapable de faire le moindre geste et pour la première fois la bête se met à douter. Et si sa haine était incapable de surmonter cette douleur la ?

                  Flot lumineux, la bête est calmée. Et toi tu meurs...


                  ... Le combat dure et ton corps se couvre d'un Haki plus noir et plus dense que les ténèbres vivantes du lieutenant Red, une protection si solide que rien ne peut la percer. Et le Soru te lance en avant droit sur Drake, projectile vivant capable de traverser avec la même facilité un corps humain ou les murs de fer des plus solides bastions de la marine... Tu frappes de plein fouet la gigantesque paume d'or qui vient à ta rencontre, ton bras armé du haki s'y enfonçant jusqu’à l'épaule...
                  Puis la main se referme sur toi. Tes efforts pour libérer ton bras restent vains, comme tes frappes pour briser les doigts qui se referment sur toi comme les barreaux d'une cage. La pression sur ta tête se fait de plus en plus forte, la bête en toi tente de mordre et se brise les dents sur un matériau plus dur encore que ta défense. Le sang te coule du nez, des yeux et des oreilles et tu sombres peu à peu dans l’inconscience...

                  Et tu meurs...


                  ... Le combat dure et la vague de Haki destructrice que tu libères est assez puissante pour que sur tous les navires qui vous entourent les pirates se retrouvent au sol, inconscient et couvert de sang. Mais elle n'a aucun effet sur Drake qui te fixe d'un regard qui te semble soudain brulant...

                  Tes jambes se dérobent et sans que tu puisses les contrôler tu tombes à genoux sur le pont; du sang te dégoulinant du nez et des yeux comme si Drake venait soudain de te liquéfier le cerveau... Et tu ne peux esquisser un seul geste pendant qu'il s'approche de toi pour le coup de grâce

                  Et tu meurs...


                  ... Le combat dure et tu tentes de l'entrainer à l'eau pour annihiler ses pouvoirs, mais tu n'as pas le temps de le saisir que deux mains d'or t'empoignent comme un enfant le ferait d'une poupée pour te suspendre en l'air. Et malgré tous tes efforts elles t’écartèlent lentement jusqu’à t'arracher un à un les membres...

                  Et tu meurs...

                  Et tu meurs...

                  Et tu meurs...


                  Sur le pont du Lotus, ni Toji ni Drake n'ont fait un seul geste, comme figés dans un instant qui dure et qu'ils sont seuls à partager. Puis l'amiral bouge, comme soudain libéré d'un lourd sommeil il cligne des yeux, étire des muscles soudain douloureux comme au sortir d'un long combat ou d'un entrainement éreintant... Puis ses yeux s'écarquillent de surprise... Au fond de lui... La bête doute ?

                  Jugement du Bouddha:


                  [...Rachel...]

                  Le cyborg reste quelques secondes immobile à te regarder fixement. Probable qu'avec des paupières il serait en train de cligner des yeux de surprise. Ouais, monsieur je sais tout ou pas, c'est sur que celle l'a il a pas du la voir venir.

                  -Et si je gagne vous accepterez de vous rendre ?

                  Son arme se range dans son logement signe probable qu'il marche dans ton plan... Un Pacifista pacifiste... Pas étonnant qu'il soit pas resté dans la marine, la crédibilité de la brigade scientifique en aurait pris un coup...

                  -C'est d'accord. Mais il serait déloyal de vous faire croire que vous pouvez gagner contre moi dans un jeu offrant aussi peu de possibilités tactiques... Ma capacité d'analyse supérieure me permet de savoir sans aucune difficulté ce que vous allez jouer sur vos dix prochains coups... Je suggère donc de nous mesurer en utilisant la variante dite de l'ile de l'Absurde. Le Pierre pistolet éclair diable dragon eau air papier éponge loup arbre humain serpent ciseaux feu... C'est encore parfaitement sans intérêt pour un cerveau tel que le mien, mais j'ai peur que vous ayez du mal avec une version plus intéressante comme le Pierre Pistolet Dynamite Toji Éclair Démon Dragon Eau Bol Air Lune Papier Éponge Loup Cafard Arbre Homme Femme Singe Serpent Hache Ciseaux Feu Soleil...

                  Il se rapproche de toi pendant que sa grosse main se fractionne en deux plus petites qui se mettent a effectuer a toute vitesse des mouvements d'une précision parfaite. Autant pour son éventuel lenteur...

                  -Trois manches gagnantes ?


                  [...Lin/Ryuuku...]

                  Votre assaut combiné à le mérite de surpasser les capacités d'esquive du panda, les griffes de la tigresse lui brisent les maillons de son arme avant de lui tracer un peu partout des balafres sanglantes en arrachant les plaques de bambou qui le protègent pendant que le retour de Ryuuku dans son dos l'oblige à volter sur place pour éviter de se faire démolir et l’empêche pendant un temps de contre attaquer efficacement. Mais Mazen n'est pas Panda a se laisser vaincre si facilement. Praticien expert de l'art martial de la feuille ou le nec plus ultra est d'utiliser l'adversaire pour qu'il se combatte tout seul, il profite d'un coup de pied de Ryuuku pour saisir la jambe du marines et échanger sa position avec lui, interposant habilement l'officier entre lui et la bête déchainée qui tente de le découper avant de le frapper du plat de la paume au milieu du dos pour le propulser sur la rouquine...

                  Pas vraiment une attaque dangereuse, juste de quoi se donner un peu de temps pour une nouvelle manœuvre...

                  Le panda fait un tour sur lui même a une vitesse qui pourrait rendre jalouse une ballerine et levant les bras il lâche dans l'air une multitude de papiers pliés qui se dispersent partout avant de se rabattre vers vous comme un nuage de papillons attirés par du sucre. Un flot de papier collants qui viennent s'agglutiner sur vous, vous rentrant dans la bouche, le nez les yeux, et vous obligeant à gesticuler de façon grotesque pour vous débarrasser d'eux.

                  Il ne vous faut qu'une seconde ou deux pour vous dépêtrer de la marée origamiste, une seconde qui vous laisse sur un pont désert de tout Panda, devant le trou béant qu'il a fait en traversant le pont pour descendre au niveau inférieur et avec pour toute indication un nouveau poème, répété mille fois sur tous les bouts de papier...

                  Davantage que celles de cerisiers
                  Les fleurs de pêcher
                  Volent ou le vent les portent

                  Tu le poursuis de navires en navires. Tu es persuadé que s'il fuit, c'est parce qu'il est en situation d'infériorité. Qu'il perd. Pourtant tu doutes. Après tout, tu n'as réussi à lui porter qu'un coup. Tu as un pied et une main percés. Lui a juste les organes internes légèrement remués à cause de ton coup destructeur. Ça ne l'empêche pourtant pas de courir. Tu vois qu'il crache du sang de temps en temps, mais tu doutes que ça suffira pour l'arrêter. Et tu redoutes. Il a un fruit du démon, c'est vrai, mais tu ne sais pas de quoi il est fait. Tu ne sais pas comment il a pu te sortir un cyclone en un mouvement. Cyclone qui détruit toujours le premier navire et qui finira par toucher la surface de la mer dans quelques instants. Le Typhon sera bientôt là.

                  De son côté, Dessie accuse pourtant le coup. Il a peut-être une hémorragie interne, et ça serait problématique. De plus, il doit reconnaître qu'il t'a peut-être juste un peu sous-estimé. Il connaissait tes pouvoirs et s'était débrouillé pour que tu ne remarques pas son petit jeu avec la tornade. La fiole vide utilisée servirait donc à te sceller toi, s'en était décidé. Bondissant de navires en navires, il te laisse le rattraper lentement, ralentissant à peine pour que tu aies l'impression d'être plus rapide. Et puis, maintenant, il a une bonne raison supplémentaire de t'en vouloir. Tu lui as brisé son sabre. Alors que dans son pommeau était caché le Dent. Celle qu'il avait obtenu au tout départ de sa nouvelle vie. Et ça, ça allait se payer.

                  Tu le rattrapes et fonds sur lui. D'un retournement expert, il se décale du centimètre dont il a besoin pour t'envoyer sur les roses de l'autre côté. Rien de bien méchant pour toi, surtout que tu as eu le temps de placer une demi-douzaine de shigan au passage qu'il n'a su éviter. Il tâte ses blessures en grimaçant et tu te relèves. Tu as bien l'intention de le finir. Tu le vois bien, il fatigue. Il rechigne. Il grince. Alors que tu es encore fringuant et bien huilé. Alors tu armes ton poing en brandissant tes cinq doigts, et de ton autre main, tu appelles à toi un Dessie désemparé d'un nouveau Black Out.

                  Pourtant. Alors qu'il te fonce dessus comme tu le prévois, que tu t'appliques à viser son cœur avec tes cinq shigans, lui anticipe ce mouvement. Il t'a déjà vu le faire. Alors à l'instant de l'impact, c'est sa main tendue que tu rencontres, bloquant ton attaque. Tu ne t'en fais pas. Tu as déjà amorcé la suite des hostilités. Pourtant. Ton foutu mantra t'informe qu'il y a autre chose derrière. Tu veux te soustraire à son emprise, mais il est trop tard.

                  -Sceau des 5 Vents !

                  Une fraction de seconde, tu te sens te tordre. Tu ne comprends pas bien. Une fraction de seconde seulement. Parce que la suivante, tu te sens aspiré comme victime de ton propre fruit.
                  Puis le noir.
                  Puis soudain, un tout autre décor.
                  Là, tu chutes sur un navire, échoué dans ce qui ressemble vaguement à une bouteille. Une bouteille de Rouge


                  Et à l'extérieur, Dessie, jubilant, est prêt pour aller collectionner d'autres officiers Sea Wolves.


                  Dernière édition par PNJ Requiem le Mer 5 Juin 2013 - 8:49, édité 2 fois
                    [...]

                    -Trois Manches gagnantes ?

                    Que... quoi ? Dragon ? Serpent ? Bon sang, il avait dit quoi ? Une trentaine de mots en cinq secondes. N'était-elle pas sensée avoir une chance de l'emporter de cette manière ? Sérieusement... Quelle idée à la con elle avait eue. C'était comme si elle tendait le bâton pour se faire battre. Mais elle ne devait pas se dissiper. Lui était plus sérieux que jamais. Et dans ce décor apocalyptique, ce tas de ferraille lui faisait face comme un obstacle à franchir. Saleté d'obstacle. Tout de suite, il lui semblait bien trop haut pour elle. Elle avait un trou dans la main, elle avait les jambes frémissantes et les brûlures faites sur Tortuga la lançaient à un rythme régulier. Mais elle tenait debout. Et elle pouvait toujours utiliser le crochet de boucher qu'elle avait dans son dos. Tant que ses bras ne la lâchaient pas. Elle pourrait se mesurer à Marvin.

                    Quoique le shi-fu-mi se révélait plus dur que prévu. Y'avait le bol d'air et le corbeau dans le lot, non ? Quoique non, il aurait été trop prévisible de faire le corbeau. Enfin, prévisible, prévisible...

                    Shi
                    Fu
                    Mi
                    -Dragon !
                    -Eau...

                    Elle resta désemparée alors que Marvin ne bronchait pas. Était-il donc si simple de lire en elle ? Était-il donc si intelligent qu'il en devenait devin ? Non, ça ne devait être qu'un coup de chance, voyons. Pourtant, il restait imperturbable. Blasé, même. Comme si rien de tout ça n'avait d'importance. Décidément, il ne ressemblait pas au pirate de base. Il ne semblait même pas en être. Comme une pièce importée. Comme pas à sa place.

                    -Si tu es si intelligent que tu le dis, pourquoi avoir choisi la piraterie, les crimes et la terreur qui vont avec ? Dragon !
                    -Air... L'important n'est pas le chemin suivi, tant que l'on trouve la voie.

                    Une chose était claire dans l'esprit de Rachel : il n'avait pas la carrure d'un pirate, d'un oppresseur, d'un criminel endurci. Il avait juste l'air d'un être passif embarqué dans quelque chose dont il n'a jamais voulu. Et puis zut, à quoi rimait ce shi-fu-mi s'il pouvait véritablement tout prévoir ? Elle avait proposé ça en espérant avoir une chance de victoire, mais ça aussi semblait compromis. Quelle chance lui-restait-il ? Pas grand chose.

                    -Et le meilleur chemin qui tu aie trouvé c'est celui de Drake... Pourquoi l'avoir suivi ?
                    -A quoi bon vous expliquer, vous ne comprendriez rien... personne ne comprend jamais... A part lui. Une fois il m'a battu au jeu de go. Aberrant n'est-ce pas ? Il voit différemment, comme s'il savait. Et il a compris ma vision. ...Papier...
                    -Dragon ! Argll !
                    -Papier... Vous savez vous ne devriez pas jouer toujours la même chose. Dans le cas présent ça ne changera rien mais d'un point de vue stratégique il est plus judicieux de changer de signe de façon aléatoire. Vous connaissez la théorie des jeux ?

                    Elle avait donc failli. Contre un homme caché dans une armure du bakumatsu. Intelligent comme douze. Très bien. Elle avait joué elle avait perdu. Mais elle était une SW. Contre cet adversaire, elle avait des regrets à agir comme elle allait le faire, mais elle ne pouvait pas rester sur une défaite. Sa main attrapa son crochet de boucher. Malheureusement un canon apparut de l'articulation de Marvin. Et lorsqu'elle tira son croc de boucher, il tira son boulet qui alla creuser de nouveau trous dans un navire déjà en proie à des éléments destructeurs. Car le Typhon se dirigeait maintenant sur eux-deux.

                    Mais là, Marvin s'arrêta une nouvelle fois. Le crochet de boucher avait volé et s'était planté dans le bois près de la faux abandonnée en arrière quelques secondes auparavant. Et le Pacifista braquait maintenant une jeune fille aux cheveux noirs, assise en tailleur sur le sol.

                    -Eh bien non, je ne comprends pas. Tu ne voulais pas défendre le peuple ? Tu ne veux pas me suivre dans cette voie ? Tu ne penses pas que tu y serais plus utile qu'avec un Pirate à qui il ne reste plus que quelques heures de liberté ?
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                    La nouvelle forme de Lin s'imposa rapidement comme un danger pour le Panda qui senti pour la première fois les griffes de la tigresse atteindre sa peau. Les premières frappes brisèrent les maillons de son arme, puis c'est une partie de son armure qui vola en éclat sous le poing de Lin qui enfin arriva à taillader un peu Mazen qui, avec un sang froid hors du commun saisit alors la jambe de Ryuuku qui arrivait par l'arrière pour échanger sa place avec la sienne, mettant le voyeur sur le chemin de la rouquine en pleine charge.
                    Malheureusement trop tard pour esquiver, la bête était lancée et le panda propulsa à l'aide d'un coup de paume Ryuuku sur elle, les deux loups se percutèrent violemment offrant à leurs adversaire l'occasion de faire voleter des centaines de petits papiers qui vinrent à leurs tours gênés les marins en train de se remettre du choc.


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                    Volent ou le vent les portent

                    Finalement les papiers se calmèrent, révélants les mots du pirate ainsi que le trou qu'il venait de faire en pleins milieux du pont. Sans hésitation la tigresse s'avanca d'un pas vif vers le trou, elle jeta un oeil vers Ryuuku puis sans un mot elle bondit à l'intérieur. C'était à prévoirs mais leurs adversaire attendait que les loups sautent dans le piège, aussi c'est un coup de pied retourné sauté d'une rare puissance qui vint accueillir la tigresse qui décolla directement vers le mur à peine descendue.
                    La bête grogna avant de se relever, il faisait sombre là dessous, une pauvre lanterne suspendue au plafond et le trou dans le plafond faisants offices de seuls éclairages.



                    Elle tenta de localiser son adversaire le plus vite possible, vive tel un félin elle scruta ce qui l'entourait mais le pirate était très malin et asséna un coup à la tigresse sans qu'elle puisse comprendre d'où il venait ! Puis un autre, un troisième et ainsi de suite... Acculée, la tigresse se colla contre un mur continuant de chercher son adversaire qui était aussi insaisissable que le vent lui même.

                    La lanterne présente dans la pièce se balanca d'un côté, faisant la lumière sur la tigresse, sa respiration se stabilisa, elle ne bougeait plus se figeant presque comme une statue et malgré le chaos à l'extérieur elle entendie le grincement du planché sur le passage de Mazen. L'instant suivant les deux foncèrent l'un sur l'autre se confrontants au milieux de la pièce dans le halo de lumière du trou. La griffe gauche de Lin manqua de peu le visage du panda qui faute de toucher la jeune femme à la poitrine arriva à atteindre son épaule gauche à l'aide de son puissant coup de poings. Dans un rale de douleurs Lin ramena sa griffe gauche vers elle en bondissant en arrière, touchant à la joue Mazen qui ne s'y attendait pas ce coup-ci.


                    Le mantra de Mazen perdait en efficacité face à une bête frappant par instinct et non pas par reflexion. Les deux animaux se toisèrent puis la tigresse disparus dans l'ombre, préparant tel un prédateurs sa prochaine attaque. Mazen disparut à son tour dans l'ombre, c'était à qui saurait debusquer l'autre et l'arrivée iminante de Ryuuku allait faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre, Mazen prendra t'il le risque de s'attaquer au voyeur risquant de s'exposer à une contre-attaque de ce derniers ou à la tigresse qui punirait toute action irréfléchie de la part du panda ? Ou alors était-ce les deux Sea Wolves qui allaient à nouveaux faires les frais de l'ingéniositée du panda ? La jeune femme souffrait de ses blessures mais malgrés tout son corps la poussait à continuer le combat, son seul objectif étant maintenant d'arracher à ce panda un membre ou deux, restait encore à savoir si elle tiendrait jusque-là...
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