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Yskino Haynell

Yskino Haynell


Yskino Haynell 1362870546-yskino

Pseudonyme : Dead-eye.
Age: 26.
Sexe : Homme.
Race : Humain.
Rang : Aucun.

Métier : Ex-soldat (sniper). Connaissance basique des simples et de l'alchimie.
Groupe : Pirates.
But : Retrouver sa famille.

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Dans longtemps, le Haki. Ou éventuellement un FDD si je pense à un sympathique. L'un ou l'autre, ce sera en tout cas pour bien plus tard.
Équipements : Un pistolet de base et une épée bâtarde (aussi appelé épée à une main et demie) tout à fait ordinaire. Pas de meitou ni quoi que ce soit d'exceptionnel, c'est de l'acier banal.

Codes du règlement (2) :

Parrain : Aucun.

Ce compte est-il un DC ? : Non.
Si oui, quel @ l'a autorisé ? : J'ai dit non !


>> Physique

De loin, Yskino est une personne tout à fait banale. Il est certes grand pour un humain, du haut de son mètre quatre-vingt dix. Mais à côté des géants et des humains avec du sang-mêlé qui peuplent la planète et parcourent les océans, sa taille un peu au dessus de la moyenne n'est vraiment pas un critère exceptionnel. Il est mince, bien que musclé, entraînement militaire oblige.

De près, on remarque en revanche une vilaine cicatrice sur la partie gauche du visage, partant de la paumette, couvrant l'oeil, qui brille par son absence, et montant jusqu'à la racine des cheveux. En général, il couvre cette cicatrice d'un bandeau blanc, ou met au moins un cache-oeil, mais il lui arrive de laisser son visage à l'air libre, au grand inconfort des passants.
Le reste de sa face est banale : un œil bleu clair, des cheveux noirs, un nez fin et droit, et des lèvres qui ont tendance à former un petit rictus moqueur. Et comme tout les habitants de Silte, un teint très pâle, qui témoigne d'un certain manque de soleil.

Si, intrigué, on l'observe de plus près (et qu'il se retrouve en maillot de bain), on remarque de nombreuses fines cicatrices sur les bras et les jambes, témoins de coupures reçues lors de batailles. On peut aussi voir sur son torse ainsi que sur son dos, dix centimètres sous son épaule gauche, deux cicatrices en forme d'étoile. Souvenir de deux balles l'ayant transpercé, manquant son cœur et son poumon de quelques centimètres. L’œil avisé y reconnaîtra les marques du soldat, ce que confirme sa démarche, souple et rapide, toujours prêt à bondir pour se mettre à couvert, et sa façon de constamment surveiller les alentours.

Il est assez visible, hormis dans les îles au climat hivernal. En effet, il s'habille de préférence en blanc. Un simple pantalon de toile pour les jambes. Un polo léger sans manche (prévu en cas de combat, pour ne pas avoir chaud ni voir ses mouvements gênés). Une veste chaude et pourvue de multiples poches, qu'il met constamment hormis lors d'un combat dangereux. Dans les poches, diverses fioles de verre contenant poisons, antidotes et substances bizarres faite maison. Il aime expérimenter des concoctions étranges à partir de ses faibles notions d'alchimie, qu'il essaye ensuite sur ses ennemis.
Hormis ses vêtements, il porte dans son dos son épée, et un pistolet à la hanche gauche. Sur son poignet gauche, deux fins bracelets d'or offert par son frère, auquel il tient comme à la prunelle de ses yeux. Enfin, plutôt, de son œil restant.

Cependant, l'observateur extérieur n'aura aucun moyen de savoir qu'il est gaucher, et que la perte de son œil maître a mis un terme a sa carrière de sniper, qu'il n'est que médiocre à l'épée, et qu'il n'a donc plus rien du soldat d'élite qu'il était.



>> Psychologie

Tourmenté. Irrationnel. Tordu.
On peut utiliser différents termes, mais le fait est qu'Yskino a vu sa psyché sérieusement abîmé par le massacre de Silvell. Ses victimes en tant que soldat ne le dérange pas trop, mais il ne se pardonne pas d'avoir abattu des civils sans défense, femmes, enfants, vieillards... Il en veut tout autant à ceux qui l'ont amené à cette extrémité et l'ont poussé à déserter. Ses années de solitude à ressasser ses erreurs l'ont rendus un peu fou.

Il est donc parfois irascible et se met en rage pour un rien, et parfois d'un calme olympien. Mais il montre souvent un cœur de pierre, prêt à tuer quiconque se mettra sur son chemin, innocents compris. Il n'est plus à ça près... Ne comptez pas plus sur lui pour aider son prochain. Cela ne l'intéresse pas. Tester sur eux certaines potions, en revanche, il sait faire... Globalement, il n'a aucun respect pour la vie, humaine ou animale.
Étant lui-même très intelligent, il fait l'erreur extrêmement stupide de mépriser « les autres » qui de toute façon, sont probablement moins intelligents que lui. Même après avoir été victime de mauvais tours à cause de ce trait de caractère, il reste aussi dédaigneux et narquois. Ne soyez donc pas étonné s'il vous adresse donc d'un seul coup et sans raison une phrase assassine ou vous rabaisse plus bas que terre. Il ne lui viendra même pas à l'esprit que cela puisse vous vexer, vous, « un inférieur ». N'attendez pas non plus de lui remerciements ou encouragements, ils sont plus rares que les logias...

A côté de cela, il déteste toute forme de clivage sociale et de ségrégation, comme la noblesse « supérieure » aux restes des hommes, ou les humains valant plus que les hommes-poissons. Il abhorre l'esclavage par dessus tout. Pour lui, seul l'intelligence et la force peuvent déterminer qui est meilleur qu'un autre.

Il est soupçonneux, voire paranoïaque. Mais il est très loyal envers ses proches. Il serait prêt à mourir pour les rares personnes qu'il compte parmi ses amis, sans une seconde pensée. Attention toutefois à ne pas vous croire son ami trop vite. Menteur, manipulateur et calculateur, il n'hésite pas à se servir des autres pour parvenir à ses fins.

De façon plus générale, il est pessimiste et désabusé, animé par un esprit revanchard qu'il a tendance à défouler sur le premier venu. Persévérant (obstiné serait même plutôt de circonstance tant il peut être buté), il ne lâchera pas son objectif tant qu'il ne sera pas atteint.


>> Biographie

Jour 72. La tempête ne nous a pas épargné. Nous avions rentrés les voiles, mais le mât a tout de même été arraché et emporté par les flots, emmenant au passage un mousse et mon second. La quille semble aussi touchée. Nous sommes loin de toute île, et nul ne nous attend. Je crains que ce ne soit la fin pour nous, et l'équipage le sent bien... Mourrais-je de faim ou de ma première et dernière mutinerie ?

Jour 76. Nous sommes sauvés ! Quatre jours que nous dérivions, résignés à notre mort prochaine. Et voilà qu'un navire nous approche et nous porte assistance. Il vient d'une petite île proche, non recensée, qu'ils appellent Silvthe, ou quelque chose du genre, leur accent est étrange.

Jour 77. Remorqué, nous voilà arrivé à Silvthe. L'endroit est glauque. Deux phares marquent l'entrée d'une grande baie, mais les villes sont petites, sales, et froides. Il n'y a que des montagnes enneigées ici, pas ou peu de bois pour se chauffer ou faire des navires, pas de champs avec des récoltes qui poussent, les gens vivent de la pêche et de la chasse uniquement.

Jour 78. La capitale est extraordinaire. De l'argent décore les statues, le palais, les principales rues... Cette île regorge de minerais d'argent, et manque de matières simples, comme du blé et du bois. Les perspectives commerciales sont fabuleuses.

~Extrait du journal de bord de l'explorateur Jean Huchert, an de grâce 1163.



Silte Island. Une petite île de North Blue, proche de la calotte polaire. Un lieu ou la neige est permanente, les nuits longues, le froid glacial. La vie y est difficile, pas de terres arables à cause du froid, peu de bois. Pire encore, l'endroit est isolé, loin des routes commerciales et des autres îles de cet océan. Mais l'île vit de ses réserves d'argent, et de l'exportation de son orfèvrerie, réputé pour sa beauté. L'argent est certes moins recherché que l'or, mais pour acheter des matières premières, c'est bien suffisant...

Cette île fut un royaume, membre du gouvernement mondial de l'année 1165 à l'année 1622, et est désormais aux mains de la révolution. C'est là qu'est né Yskino Haynell.

Février 1599. Dans la famille d'orfèvre Haynell, connu dans la capitale depuis six générations, naît Yskino. Son enfance est paisible. On remarque son exceptionnelle capacité à calculer et à compter.
Juin 1603. Naissance de Valien, petit frère d'Yskino.
Mars 1605. Naissance de Lunea, petite sœur d'Yskino.

Juillet 1615. Agé de seize ans, Yskino participe au service militaire obligatoire en compagnie de tous les autres jeunes de son âge. Cette année sera cruciale pour lui. Tout d'abord, il tombe amoureux pour la première fois. Ensuite, le royaume remarque ses capacités intellectuelles et son talent au tir et le place parmi les troupes du génie, tout en le formant comme sniper. A la fin de son année de service, il est caporal de réserve du génie.

Février 1618. Des troubles commencent dans le royaume.
Septembre 1618. Les villes de Hurlevent et Ocrenuit se révoltent, aidées par les révolutionnaires, et entrent en guerre contre le reste du royaume. Les hommes et femmes en âge de se battre sont mobilisés pour lutter contre cette menace. Le gouvernement mondial est alerté.
Octobre 1618. Dans les montagnes, surveillant un col avec un petit escadron, Yskino abat son premier homme. Il en est malade et ne dort plus pendant trois jours. Pourtant, dans la même semaine, fidèle à son devoir et obéissant aux ordres il abat sept autres ennemis.
Décembre 1618. Promotion du jeune sous-officier comme caporal-chef.
Avril 1619. La ville minière de Silvell tombe au mains des rebelles.

Mai 1619. Désormais connu comme excellent sniper, Yskino est retiré des troupes du génie pour intégrer la garde royale, l'unité d'élite du royaume de Silte. Promotion au grade de sergent (le grade le plus bas de la garde royale). Yskino se fiance à Olia Thern, elle aussi dans la garde.
Mars 1620. Les rebelles infligent une défaite cuisante aux forces royales, qui demandent de l'aide en urgence au gouvernement mondial.
Mai 1620. L'avancée des rebelles est stoppé net au col de l'ours par la garde royale, dépêché pour stopper les révolutionnaires à tout prix en attendant l'aide promise par le gouvernement mondial. Cet exploit n'est toutefois pas sans conséquence. Ayant lutté à un contre vingt, les pertes sont sévères dans la garde royale, quasi-annihilé. Yskino y perd deux amis proches, et sa fiancée, Olia. Il ne l'apprendra qu'à son réveil, en effet, un éclat de shrapnel, tombé près de lui, a fait éclater son fusil entre ses mains, lui pulvérisant le côté gauche du visage et l'envoyant sur le coup dans un état comateux pendant quatre jours.

Juin 1620. Soigné dans la capitale, Yskino apprend l'arrivée de renforts du gouvernement mondial.
Juillet 1620. Rétabli, il insiste pour repartir au front, voulant venger Olia et ses amis. Mais ne pouvant plus se servir d'un fusil sans son œil maître, Yskino se bat à l'épée. Il est donc retiré de la garde royale et réintègre le génie. Les révolutionnaires sont repoussés facilement.
Août 1620. Attaque sur Silvell. L'ordre est donné de raser la ville et de tuer tous ses occupants, sans exception. Le massacre laissera Yskino amer, mais le gouvernement comme les nobles en sont très satisfaits.
Décembre 1620. Les révolutionnaires, qui s'étaient repliés et regroupés, infligent une nouvelle sérieuse défaite au royaume. Yskino est touché par deux balles à un cheveu de son poumon gauche, et laissé pour mort. Il s'en sortira de justesse.

Janvier 1621. Guéri de sa blessure, mais tourmenté par les exactions des deux camps, il profite de ce qu'on le croit mort pour déserter, et s'installe en solitaire près du col de l'ours. Il est vite confronté à des problèmes de survie, et se fait repéré par les services de renseignements du royaume.
Février 1621. Renje Hydra, chef des troupes du renseignement et du génie du royaume, vient voir son ancien subordonné. Il décide de le couvrir, ne signalant pas sa désertion, et lui faisant parvenir discrètement de la nourriture et les livres qu'Yskino lui demande sur les plantes et l'alchimie. Il fait aussi savoir à la famille d'Yskino qu'il est toujours en vie.
Mars 1622. N'ayant plus de nouvelles de Renje depuis deux mois, Yskino se risque près des villes. Il apprend que la guerre est finie et que la révolution a triomphé. Catastrophé, il constate la disparition de sa famille. En enquêtant sur cette disparition, il s'énerve contre les occupants de son ancienne maison, révolutionnaires ayant investi les lieux, et en tue un. Il doit en conséquence prendre la fuite et retourne dans sa cachette, ou il survit, en échappant aux traques des nouveaux dirigeants de l'île qui l'ont classé comme assassin.

Mars 1624. Lors d'une de ses rares descentes dans une ville pour enquêter sur sa famille, Yskino entend pour la première fois parler d'un équipage pirate, dont le signalement d'un des membres correspond à son petit frère, Valien. N'ayant pas d'autres pistes, et commençant à désespérer après deux ans à chercher en vain des traces de sa famille sur l'île, il décide de devenir pirate et de chercher cet équipage.


J'ai voulu faire court et simplifier au maximum pour que ce ne soit pas indigeste à lire, quitte à faire des flash-back plus tard, mais ça me paraît bien trop court maintenant. Si vous voulez que je détaille plus la biographie, ce sera avec plaisir.

>> Test RP


Endroit, envers, endroit, envers... Aiguille dans le doigt. Pendant une bonne seconde je regarde, surpris, mes genoux. La veste abîmé que je reprise se tache d'une goutte de sang. Ne pas coudre et penser à autre-chose...

"EST-CE QUE J'AI UNE FOUTUE TÊTE À FAIRE DES POINTS ?"

Habit et matériel de couture s'écrasent violemment sur le mur contre lequel je viens de les lancer. Du fil, des aiguilles et une pièce de tissu noire s'étalent un peu partout au sol. Baa, peu importe, je les ramasserais plus tard. Énervé, je suçote mon doigt, histoire de ne pas mettre du sang partout. Sérieusement... Je n'ai jamais appris de travaux d'aiguilles, et mes années d'expérience dans le domaine n'y ont rien changé. Mes reprises sont toujours aussi pitoyables. Non pas que j'aime le grand confort, mais un manteau en loque, ce n'est pas terrible pour descendre en ville.

Cette pensée me calme instantanément, et je m'approche du gros rocher qui me sert vaguement de bureau, table à manger, ou planche à faire sécher vêtements et plantes. Actuellement, on y trouve seulement une plume et de l'encre, ainsi qu'un papier contenant une liste de villes et des dates. Les lieux ou je suis allé me renseigner, et quand...

Deux ans maintenant... Mes descentes en ville s’espacent. Il faut dire que je n'y crois plus trop. Bien sur, je pourrais m'installer en ville, sous un faux nom. On ne doit plus trop me rechercher après tant de temps. Et un point de chute fixe ou l'on peut me trouver pourrait faciliter la recherche. Mais voilà. Je n'y crois plus vraiment, seul l'obstination de savoir où et quand ils sont morts me pousse à continuer.
Et à force de vivre ici, dans cette espèce de bicoque construite à moitié dans une grotte, je m'y sens bien. C'est chez moi. Mon rocher-bureau. Mon sol de pierre. Mes meubles construits par moi-même (et avec mes pieds, on en jurerait, en voyant la gueule qu'ils ont). Mes potions qui bouillent dans un petit chaudron, me rendant malade une fois sur trois et m'enfumant les deux autres (j'avais bien construit une cheminée, mais l'appel d'air est mauvais, je ne suis pas plus architecte que tailleur). Ma maison, sans aucun voisinage pour se plaindre que je fais trop de bruit ou pas assez de lessives, ou que ma peinture s'écaille et que c'est moche (bon, je n'avais pas peint ma grotte, mais en ville, les murs nus, c'est pas trop apprécié). Bref, personne pour me casser les pieds. Partir juste pour revenir en ville, sans réel motif, très peu pour moi.

Perdu dans mes pensées, je remarque je suis resté debout devant mon caillou multi-fonction. J’attrape le papier et regarde la liste.

"Bon, alors. Où ne suis-je pas allé depuis un bout de temps ?"

« Parler tout seul. L'un des premiers signes apparent de la démence. Le fou se forge des discours et les argumente par de grands gestes des mains ou des bras qui... »

"Merci cerveau de merde, ça ira comme ça pour les souvenirs inutiles."

Pourquoi est-ce que je retiens toujours les trucs les plus inutiles de ce que je lis ? Bon, la liste donc... Deux villes n'ont pas reçu de visite depuis six mois. Valmer et Ocrenuit. Valmer étant une minuscule bourgade, ça ne vaut pas le coup d'y retourner. Je n'y étais allé que pour vérifier que personne de ma famille ne s'y était implanté. Ocrenuit était déjà un meilleur choix. Le plus grand port du royaume de Silte. Bon, il n'y avait plus de royaume, mais ça restait le plus grand port de l'île. La ville natale de feu mon ami Aniel.

Ocrenuit. Il adorait répéter à tout le monde que le nom était à la base Ancre-nuit. Nom donné par des pirates du coin, il y a de cela des siècles, pour un lieu ou l'on pouvait mouiller son navire la nuit sans danger de monstres marins ou de tempête. L'accent des dits pirates leur faisait prononcer bizarrement ce mot, et petit à petit, le nom avait évolué pour devenir Oncrenuit, puis Ocrenuit. Cette histoire, j'avais du l'entendre une bonne vingtaine de fois. Et le fait que personne ne s'y intéressait n'empêchait pas Aniel de continuer à la déblatérer. Il faut dire qu'il adorait parler, de tout et de rien...

"Va pour Ocrenuit."

Tu essayes de leurrer qui ? Tu as déjà pris cette décision il y a trois heures, et c'est pour ça que tu recousais ta veste.

"Bon, cerveau foireux, tu arrêtes un peu ?"

Avec un soupir, je ramasse ma veste, et fini de coudre les pièces qui permettent de lui donner un semblant d'allure. Je suis passé de « torchon loqueteux et sale en lambeaux » à « veste pouilleuse d'un autre âge ». Un net progrès. J'attrape mon épée, ma pierre à aiguiser, et commence à affûter la lame. On ne sait jamais, je pourrais en avoir besoin demain.

Deux ans... Je n'y crois plus du tout. Mon père, ma mère... Morts probablement lorsque les révolutionnaires ont pris la capitale. En défendant leur boutique ? Un massacre gratuit ? Pourquoi n'ai-je aucune trace ? Pourquoi personne ne sait rien ? Au début, je m'étais persuadé qu'il ne pouvait n'y avoir qu'une seule justification : ils s'étaient enfuis pour éviter les combats. Ils étaient saufs quelque part sur l'île, dans un endroit épargné par la guerre. Mais aucun signe au bout de deux ans ?
Et Valien, et Lunea ? Tout deux dans l'armée, ils auraient pu être tués au combat, bien sur. Mais par le biais de Renje, je savais qu'ils étaient vivants avant l'assaut final sur la capitale. Tous deux morts en un combat, qui, d'après les témoins, avait été rapide et décisif, et avait fait peu de victimes ? De plus, j'avais consulté les archives, et leur noms n'apparaissaient pas dans les décédés. Bon, tous les morts n'y étaient pas recensé, je le savais bien. Mais quand même. Quatre personnes qui disparaissent, et aucune piste. C'était louche.

Mais au bout de deux ans... Tout me paraissait plus probable et banal. Mes espoirs avaient modifiés ma perception de la réalité. Des orfèvres, possédant nombre de bijoux d'argent, avaient été pillés, et probablement tués avec leurs enfants en essayant de se défendre. Les bourreaux avaient fait disparaître ou intimidés les témoins, ou alors on considérait cela normal en tant de guerre. Ils n'avaient pas fait de détail dans les autres villes après tout... Voilà, ça c'était une autre théorie, bien plus probable. Et grâce au fabuleux rasoir d'Occam, probablement la bonne. Salopard d'Occam.

Je repose mon épée, parfaitement aiguisée, et me couche. Demain, je descendrais à Ocrenuit. Par obstination. Mon lit grince. Bruit habituel.

***

Il a neigé. Rien d'extraordinaire, mais ma marche n'en sera pas facilitée. J'attache mon pistolet à la hanche, fixe mon épée dans le dos, et attrape ma bourse, bien vide. Je gagne un peu de monnaie en vendant certaines potions qui ont prouvées leur utilité (même si je ne suis pas sur que donner la colique ou attirer les rats soient si utiles que ça. Enfin, moi, ça ne me sert pas en tout cas), mais ça reste un gain ridicule. L'argent, je le garde juste pour mes descentes, de toute façon. Pour pouvoir écouter les rumeurs dans les tripots, il faut pouvoir être admis à l'intérieur. Et avec mes vêtements dans cet état lamentable, il vaut mieux que j'ai de quoi me payer à boire pour qu'on me laisse rentrer.

Bien sur, je pourrais vendre certains objets. Mais quoi ? Mes livres ? Ils me servent. Mes armes ? Pour me faire trancher la gorge ? Mes bracelets ? Oui, cela, ça se vendrait bien. Deux fins bracelets d'or ciselés. Inconsciemment, j'y jette un œil. Cause, distraction. Conséquence immédiate, je trébuche. Environnement, je patauge dans la neige. Effet, je m'étale le nez dans la poudreuse.
Super Valien, tes bracelets me causent une fois encore des ennuis...

Il m'avait offert ça pour mes vingt et un ans. Avec l'argent qu'il avait gagné lors de son service militaire. En pleine guerre. Pourquoi des bracelets ? Il aurait fallu le lui demander. Olia avait adoré, elle trouvait que ça m'allait bien. Personnellement, j'avais des doutes, vu qu'avec le froid polaire de notre île, les bijoux de métal ne se mettaient en général qu'à l'intérieur, afin d'éviter les engelures. Bon, certes, ils n'étaient pas constamment contre ma peau, comme des boucles d'oreilles ou des bagues l'auraient étés, mais essayez de passer une nuit en pleine montagne, hors abri, avec ça au poignet. Vous verrez comme c'est un cadeau intelligent une fois l'aube venu.
Pourtant, je ne les avais jamais enlevés. Quand je devais m'allonger dans la neige pour pouvoir mieux viser, ou camper la nuit, je nouais le chiffon de mon fusil entre mon poignet et les bracelets, afin qu'une couche de tissu protège ma peau.

Il est fini le temps des réminiscences, Ocrenuit s'étale devant moi. La journée étant déjà bien entamé, je me dépêche de faire la fin du trajet. Une fois sur place, j'hésite un peu, puis rentre dans un tripot au bord de l'eau. « Le phoque gris », qu'il s'appelle. Je n'ai encore jamais vu un phoque d'une autre couleur personnellement, donc le jeu de mot du proprio sur le fait d'être gris lorsqu'on a trop bu est un peu loupé. Enfin, venant d'un patron de taverne, on ne peut guère s'attendre à mieux. Ce genre de types ne brillent pas par leur intellect...
L'intérieur est banal. Des tables rondes, des chaises globalement en bon état. Un bar avec des bouteilles derrière le comptoir. Des filets de pêche décorant les murs. Et des marins discutant. Pas tant que ça, cinq en groupe là-bas, et trois groupes de deux. Les ignorant pour l'instant, je m'approche du comptoir.

"Salut. Une choppe de bière. Non, plutôt un cruchon avec une choppe, je la remplirais."
"Un cruchon ?"

Le patron me regarde d'un air suspicieux. Ce qui semble l'inquiéter le plus n'est pas l'épée dont la garde dépasse de mon épaule, ni le bandeau qui me couvre une partie du visage, mais mes vêtements. Il craint plus pour son argent que pour sa vie ? Typique... Sans un mot, je mets la main dans ma bourse, et dépose quelque pièces sur le comptoir. Aussitôt, il sort une choppe, puis un cruchon qu'il remplit à un tonneau, et me donne le tout, ainsi que ma monnaie.

"Merci bien."
"Vous venez d'arriver en ville ?"
"Oui. Je suis parti chasser quelque temps dans les montagnes. Les fourrures d'ours blanc se vendent bien, mais je ne compte pas passer ma vie là-dedans. Alors je traque des hourmines."
"Trappeur hein ? Et ça marche ?"
"Pas trop mal..."

Là-dessus, avec un sourire, je me retourne. Si je me montre trop grossier, il risque de ne plus me parler, et les barmans sont une bonne source d'informations. Un sourire ne me coûte rien et peut m'ouvrir des portes. Et puis, il n'est pas obligé de savoir que ce n'est pas un sourire d'excuse mais moqueur quand à sa bedaine... Et maintenant qu'il a reçu une explication plausible pour mes vêtements qui attise sa cupidité... Les fourrures d'hourmines, sorte d'hermines de la taille d'un ours, se vendent très bien et très cher. Mais il est dur d'en obtenir, il existe peu de ces bestioles, elles sont rapides, féroces, et savent se cacher si besoin. Bien évidemment, je ne suis pas un trappeur et n'ai jamais tué de ces peluches géantes. Mais ça non plus, le barman n'a pas besoin de le savoir.

J'observe à présent la salle. Le groupe de cinq, on va éviter. Trop de monde, c'est un plus grand risque qu'on se souvienne de moi, et moins de chances qu'on se confie à moi. Personne tout seul, malheureusement. Dans les groupes de deux... L'un des duo est déjà complètement éméché. Ils parleront facilement, mais fort, et probablement de stupidités. On oublie. L'autre ne semble pas boire grand chose. Ils ne parleront pas facilement. Va pour la voie médiane, le troisième duo... Je m'approche d'eux, cruche et choppe en main.

"Bonjour messieurs."
"'Jour."
"Quess'tu veux ?"
"Je viens tout juste de revenir en ville, après un petit temps à trapper en solitaire. J'aimerais avoir des nouvelles de l'île."
"Ouais, et ?"

Bon, lui, c'est un abruti. L'autre homme, plus aimable, ne répondit pas de suite, mais regarda le cruchon, que je tenais ostensiblement. Puis me fit signe de s’asseoir, ce qui renfrogna son compère. Je leur versais tout deux à boire, ce qui le dérida de suite.

"Que veux tu savoir ?"
"Les grandes nouvelles de l'île, de ces quatre derniers mois."
"Y a pas eu grand chose dernièrement, à part une tempête qu'a coulé quatre vaisseau il y a de cela sept semaines. Ca a foutu un sacré bordel, tu te souviens Joe ?"
"Ouais. L'patron il voulait pendre l'gardien d'phare. Pour pas avoir signalé l'grain. Couillon d'patron."

En vérité, je me fichais des nouvelles de l'île. Mais je ne pouvais pas directement prendre des nouvelles de ma famille. Non, la discussion allait avancer, petit à petit, et j'amènerais à un moment ou à un autre la question sur le marché de l'argent. Alors, je n'aurais plus qu'à demander s'ils connaissaient un orfèvre nommé Haynell, ou de sa famille, que je recherchais. On me demandait rarement pourquoi je les cherchais, mais même s'ils le faisaient, j'avais une histoire toute prête. J'écoutais donc d'une oreille discrète l'histoire de quatre caraques de l'armée révolutionnaire qui avaient coulés au large de l'île, sans qu'on ne sache trop si c'était du à l'incompétence de leur navigateurs qui les avaient foutus dans la tempête, à des marines, des pirates, ou autres...

"Et puis, il y a cinq jours, il y a eu un gros cambriolage à Hurlevent. Le marchand Peltar avait rempli sa « Baleine Bleue » de bijoux d'argent, et s'apprêtait à partir les échanger dans les îles plus au sud. Une grosse cargaison, de gros profits en vue. Sauf que la veille du départ, des pirates sont arrivés pendant la nuit, ont tués les veilleurs sur le navire, et délesté le vaisseau. Au matin, Peltar est arrivé, pour voir son vaisseau vide et une voile noire s'en aller."
"Ouais, ahah ! L'vieux Peltrou en aurait perdu ses ch'veux, s'il en avait encore sur l'caillou. Il aurait tout arrché !"
"Juste une attaque de pirate banale, non ?"
"Non. Ils n'ont pas attaqué la ville, juste le navire. Ils savaient ce qu'ils venaient chercher, et ont fait ça proprement. Mais à quai, pas en mer, comme pour se moquer des autorités. Qui n'ont pas trop appréciés et ont envoyés trois petites goélettes pour couler les pirates. Il en est revenu une, salement amochée. Les survivants à bord ont parlé des pirates du corbeau. Le maire de Hurlevent était furax de voir ses bateaux perdus et ses hommes tués. Mais le plus étonnant, c'est que les marins apportaient un ultimatum des pirates. La ville devait envoyer l'équivalent de deux cent millions de berries en argent usiné au large des côtes trois jours plus tard, ou les corbeaux reviendraient et se serviraient eux-même en pillant la ville."
"Surprenant. C'est presque supplier de se faire embusquer."
"Oui. C'est ce que s'est dit le maire de Hurlevent. Il a demandé aux villes voisines, c'est à dire ici, Ocrenuit, et Vernaire, de venir l'aider. Il y a deux jours de cela, c'était donc près de vingt navires armés qui arrivèrent ensemble au large. Pour n'y trouver personne."
"Les pirates avaient fuis."
"Arrr, pas du tout !"
"Non. Pendant que les flottes convergeaient vers Hurlevent, ils ont débarqués à Vernaire, vidé de ses troupes, ont saccagés et pillés la ville, et sont repartis sans être inquiétés."
"L'ultimatum était un piège. Malin."
"Oui. Et depuis deux jours, toute l'île ne parle que de l'équipage du corbeau."
"Sont dangereux."
"Ils ont l'air oui."
"Ohh, ils le sont. Les récits des marins survivants des goélettes et des habitants de Vernaire se recoupent sur un point : seul trois des pirates se sont battus. Les autres n'ont même pas eu besoin de dégainer leurs armes."
"Quoi ? C'est impossible. Vernaire étaient peut-être vidé de ses soldats, mais pour les goélettes..."
"Trois seulement. Une jolie fille dont le chant semblait hypnotiser les ennemis alentours, qui oubliaient de se battre. Un type baraqué qui a coulé les navires avec une sorte de mortier bizarre, qui faisait de gros dégâts. Et un jeune aux cheveux noirs qui se battait avec deux sabres."
"Pas content le p'tit jeunot y paraît."
"Oui, il semblerait qu'il y ait eu des dissensions à Vernaire. Le jeune s'est engueulé avec ses compagnons. Il voulait que le capitaine interdise les viols et les meurtres, que l'équipage se contente de piller la ville. Il s'est fait envoyer promener."
"S'tait un Siltien, c'est pour ça."
"C'est à dire ?"
"Le jeune. S'tait un Siltien."
"Il avait un bijou en argent au cou, une sorte d'étoile cerclé de petites pierres noires. Un truc pas cher, mais typique de l'île, donc on pense que c'était un Siltien, et que c'est pour ça qu'il n'aimait pas les débordements de la rapine."

Je n'écoutais plus. « Une sorte d'étoile cerclé de petites pierres noires ». Je voyais très bien de quel genre de bijou il s'agissait. Lunea avait un bijou de ce genre au cou, que mes parents lui avait offert pour ses quinze ans. Le bijou qu'avait ce jeune homme provenait sûrement du butin du bateau de Peltar, qu'ils venaient de piller trois jours plus tôt. Et si ce Peltar avait acheté ce bijou à mes parents ? Ou à ma sœur, directement ? Enfin, enfin, un espoir, une ébauche de piste. Il ne fallait pas espérer trop, mais tout de même...
Instantanément, ma gorge était devenu sèche, j'étais excité comme jamais je ne l'avais été depuis deux ans.

"Et puis, il s'appelait Valtien. C'est un nom typique d'ici."
"Il... Quoi ?"
"Le jeunot, il s'appelait Valtien, un nom typique de Silte."

Valtien. Valtien. Un jeune homme au cheveux noirs, portant un bijou qu'avait ma sœur. Nommé Valtien. Mon petit frère Valtien. EST VIVANT ! Mon cœur semblait avoir fait un bond dans ma poitrine. Tout, d'un seul coup, devenait plus brillant, plus éclatant, j'avais envie d'exploser de rire. VIVANT !
Une fraction de seconde plus tard, mon cœur virevoltant fut broyé par la main noire de l'angoisse. Etait-ce vraiment lui ? Et les autres ? Pourquoi serait-il devenu pirate si les autres était en vie ? Pourquoi portait-il le bijou de ma sœur ?
Non, non, ils vont bien. Ils vont forcément bien. Puisque lui est vivant, les autres doivent l'être aussi.
Mais le bijou ? Et piller son île natale ? Il doit ne plus jamais vouloir revenir. Pourquoi ? Que veut-il abandonner ?

"Ca va ? Tu fais une drôle de tête mon gars."
"Trop bu. Mal au ventre. Merci pour les infos les gars, je vais y aller."

Vivant. Et les autres ? J'oscillais entre jubilation et effroi, soulagement et angoisse, rire et pleurer. Je me sentais mal. La tête me tournait, des flashs devant les yeux. Valtien. Je veux te voir petit frère. Mal au crâne. Je me rappelais vaguement m'effondrer dans la rue.

Mon étourdissement avait du être rapide, des gens commençait seulement à venir voir. Quelques secondes tout au plus. Avec un grognement, je me mis en position assise, puis m'adossais contre un mur. Je fis signe que tout allais bien, et les gens repartirent, pensant sans doute que j'avais trop bu. La cause était plutôt du à une hyperventilation. Mon cœur battait encore follement et je respirais difficilement. Choc émotionnel. Étonnant. Pourquoi mon crétin de cerveau analyse ça maintenant ?

Valtien. Je vais te trouver petit frère. Alors je saurais ce qui est arrivé au reste de la famille, et je pourrais te protéger, comme j'aurais du le faire il y a de cela deux ans, au lieu de rester perché sur ma montagne.
Était-ce vraiment lui ? Je ne l'avais pas vu en personne.
Et alors ? C'était ma meilleure piste en vingt-quatre long mois de recherches. Et de loin. Même si ce n'était pas mon frère, ça valait le coup de se lancer à la poursuite de ce Valtien.

"Bon, réfléchissons... Comment faire pour retrouver un pirate et discuter avec lui ?"



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Informations IRL

    Prénom : Pas besoin de le savoir non ?

    Age : De même.

    Aime : Des choses.

    N'aime pas : D'autres choses (sérieusement, sur un forum rp, on s'en fiche des questions personnelles non?).

    Personnage préféré de One Piece : Trafalgar Law.

    Caractère : Réservé, calme, pessimiste. Et caetera...

    Fais du RP depuis : Longtemps, mais avec des périodes de trous.

    Disponibilité : Variable, mais globalement bien présent.

    Comment avez vous connu le forum ? : Google.



Dernière édition par Yskino Haynell le Lun 11 Mar - 16:40, édité 4 fois
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Salut Yskino, bienvenue ici.

La bio est bien ainsi. Le format liste n'est pas le plus palpitant et tu peux éventuellement lisser ça, mais c'est complet.

Et en guise de test, raconte-nous ce retour à la ville où tu apprends que ton frère pourrait toujours être en vie. Que se passe-t-il dans ta tête ?

Bonne chance.


Yskino Haynell 661875SignTahar
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Voilà, test fini. Maintenant c'est à vous. Bonne lecture.
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Salut Yskino, me voila pour la première voix !

Bon alors rapidemment sur la forme, pour commencer. Tu écris bien et il y a peu de fautes (même si certaines passent le filtre bêtement. Des é/er, des à/a, ce genre de petites erreurs.). Il y a aussi quelques phrases qui auraient méritées une relecture plus attentive. Oublis de mots, syntaxe parfois bancale... Un exemple :

Il est donc parfois irascible et se met en rage pour un rien, et parfois d'un calme olympien.

"et est parfois d'un calme olympien"

Bon, on en trouve quand même pas à chaque ligne hein ^^. N'empêche, ça bloque un peu la lecture quand on tombe dessus. Vigilance donc.



Au niveau des descriptions, c'est pas mal aussi. Assez complet, surtout pour la description physique. J'ai néanmoins une petite remarque à faire sur la description psychologique. Tu dis que tu n'as pas supporté de tuer des innocents (c'est même ce qui t'a poussé à déserter, en partie), et tu dis juste après que tu n'as aucun scrupule à en tuer. Je ne trouve pas ça logique du tout. Tu essayes bien de justifier ça en disant que tu n'es plus à ça près, mais alors dans ce cas je ne comprends plus pourquoi tu as déserté (il s'est quand même déroulé 3 ans entre ton premier tué et ta fuite. Si tu avais du t'habituer un jour, tu l'aurais fait avant. Ton coeur de pierre ne s'est pas formé APRES avoir déserté pour ne plus tuer...). Explication très bancale donc. J'ai l'impression qu'au final tu as marqué ça pour pouvoir justifier plus tard des actes pas forcément cohérent avec ton passé. Ou alors j'ai raté un détail.


Sur la bio, bon, j'avoue n'être pas fan du format "liste", limite frise chronologique. Sois je bloque sur toutes les dates pour bien comprendre et ça stoppe carrément la lecture, soit je les zappe complètement. Du coup elles sont pas utiles, mais la lecture est tout de même hachée dans tous les cas. C'est ptêtre juste un avis personnel, mais j'aurais préféré quelques choses de plus littéraire, quitte à être moins précis au niveau des dates. Même si bon, ça à l'avantage de prouver que tu as bien pensé ton histoire. Mais j'avoue que ce format m'empêche de juger objectivement de la qualité du scénario...

Au passage, je n'ai pas compris l'intérêt du passage du début, avec la découverte de l'île dans le passé. C'est plutôt sympa à lire mais... Quel rapport avec ton histoire ? Ou alors encore une fois j'ai raté un truc.

Mais, mais, mais, après tout ça, on passe au test RP. Et là, je suis vraiment séduit par la qualité de l'écriture. J'ai vraiment apprécié cette partie et je ne saurais pas vraiment en extraire des défauts (exceptés quelques erreurs par-ci par-là, mais c'est clair qu'il s'agit d’inattentions.). C'est fluide, c'est clair, c'est assez drôle par moment, assez émouvants aussi. Bref, du très bon, et c'est d'autant plus dommage que tu perdes des points sur la biographie, car encore une fois le test RP est d'excellent qualité.


Bref, je m'arrête là, il est tard. Après calcul, je tombe sur une note de 730 Dorikis. On verra ce qu'en disent les autres. Si tu as des questions ou des remarques, n'hésites pas à m'en parler (par MP ou directement en postant en dessous).

Bonne attente des autres voix !
  • https://www.onepiece-requiem.net/t4261-doc-monster
Nyop Yski, me voici pour ton deuxième avis !

Alors alors, je vais être brève parce que Monster à déjà pas mal détaillé les choses qui allait pas. Juste, moi, personnellement, le format "liste" de la bio ne m'a pas trop gêné. Bon après, c'est vrai qu'automatiquement, je zappe les dates pour me concentrer sur le texte, mais comme je l'ai dis, ça m'a pas plus gênée que ça. Après, c'est vrai que quelques justifications en plus par rapport à ta désertion seraient pas plus mal, pare que là, tu peux déserter parce que tu en à marre des tueries, parce que tu es dégoûté des actions de l'être humains, parce que ta femme et tes amis sont mort alors tu n'as plus le goût de te battre... Et vu qu'au final ça joue sur ta psycho, ça aurait été pas mal de préciser.

Bon sinon, le test est peut être un peu long, surtout que la grosse moitié est une mise en place plus que le test lui même, mais ta façon d'écrire est très chouette et donc ça se lit facilement.

Bref, j'avais dis que je faisait court, c'est le cas, je m'arrête là.
Pour la note, je suis sur du 750.

Voili, voilou ! Bonne attente de la dernière voix et bon jeu pour la suite !


Yskino Haynell 1425067977-izya-sflagopr Yskino Haynell 1465207581-signizya Yskino Haynell 1lmh
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-


Salut Yskino, je te souhaite la bienvenue par ici, puisque je ne me souviens pas te l'avoir dit sur la box. Je suis là pour donner un autre avis. Et quel avis ! Oui, il s'agit bien de moi, Blake Redhorn, héros haut en couleur dépêché sur terre et mer afin de peloter les poitrines par-delà le monde ! Comment ça tu t'en fous ? Comment ça tu n'attends de moi qu'un simple avis d'admin obligatoire ? QUOI ? COMMENT ? Tu n'as pas de seins ? Dans ce cas, dis-moi juste comment tu comptes obtenir plus de 50 D, parce que là, je vois pas. Vraiment.

Bon, allez... On commence par un point forme, et le Mouettetableau recensant une vingtaine de fautes corrigées et commentées par le Sieur Kiki en personne. (Version multilingue, à choisir avec la télécommande. Sous-titrage sourds et malentendants. Si vous êtes aveugle, tant pis pour vous.) J'te conseille de bien le lire, c'est toujours intéressant.



  • a vu sa psyché sérieusement abîmé
    … a vu sa psyché sérieusement abîmée
    ||| Ici, abîmé joue le rôle d'un participe passé-adjectif, il qualifie psyché et chope donc un E.


  • Ses victimes en tant que soldat ne le dérange pas trop
    ne le dérangent pas trop
    ||| Le sujet du verbe c'est les Victimes, donc ENT !


  • Ses années de solitude à ressasser ses erreurs l'ont rendus un peu fou
    Ses années l'ont rendu un peu fou
    ||| On aurait mis un S à rendu si le COD auquel il se rapporte était au pluriel et, surtout, était placé avant lui. Or, le COD c'est à Yskino qu'il se rapporte.


  • Ne soyez donc pas étonné s'il vous adresse donc d'un seul coup
    Ne soyez donc pas étonné(s) s'il vous adresse d'un seul coup
    ||| Répétitition de donc, ici.


  • toute forme de clivage sociale
    Toute forme de clivage social
    ||| Un clivage, donc pas de E


  • seul l'intelligence et la force peuvent déterminer qui est meilleur qu'un autre.
    seules l'intelligence et la force
    ||| seul se rapporte à l'intelligence et à la force, donc ES ;


  • La tempête ne nous a pas épargné
    La tempête ne nous a pas épargnés
    ||| Ici, le COD d'épargner est « nous », et il est placé avant le verbe. Par conséquent, épargné s'accorde avec et chope un S


  • Nous avions rentrés
    Nous avions rentré
    ||| pas de COD avant le verbe, pas de S.


  • Mourrais-je de faim ou de ma première et dernière mutinerie
    Mourrai-je
    ||| Avec un S, ç'aurait été du conditionnel. Or, ici, on a droit à du futur simple.


  • Remorqué, nous voilà arrivé à Silvthe
    Remorqués, nous voilà arrivés à Silthe
    ||| Remorqué et arrivé sont deux participes passés se rapportant au sujet « nous », par conséquent, ils s'accordent et récupèrent un S.


  • l'exportation de son orfèvrerie, réputé pour sa beauté
    L'exportation de son orfèvrerie, réputée
    ||| Réputé s'accorde avec l’orfèvrerie auquel il se rapporte, par conséquent, il prend le E du féminin.


  • Dans la famille d'orfèvre Haynell, connu dans la capitale
    la famille [...], connue dans la capitale
    ||| C'est la famille qui est connue, donc un E.


  •  L'avancée des rebelles est stoppé net au col de l'ours par la garde royale, dépêché pour stopper les révolutionnaires à tout prix
    L'avancée des rebelles est stoppée net […] par la garde royale, dépêchée
    ||| L'avancée est stoppée. Auxiliaire être, donc forcément un accord avec le participe passé. De même, c'est la garde royale qui s'accorde avec le participe dépêché, donc un E.


  • Ayant lutté à un contre vingt, les pertes sont sévères dans la garde royale, quasi-annihilé
    CORRECTION
    ||| EXPLICATION


  • fait repéré par les services de renseignements du royaume.
    fait repérer
    ||| Après un verbe, on ne met un participe passé que dans de rares cas. Y a la vieille technique du « remplacer le verbe qui suit par un du premier groupe » que je ne te ferai pas l'affront de citer. Quoi, je l'ai citée ? J'parle qu'en présence de mon avocat.


  • La veste abîmé que je reprise se tache d'une goutte de sang
    La veste abîmée
    ||| Idem que pour ta psyché, ici, ça prend un E puisque ça se rapporte à la veste.


  • Baa, peu importe, je les ramasserais plus tard
    Peu importe, je les ramasserai plus tard
    ||| Pas une condition, mais une affirmation. Par conséquent, c'est du futur, donc pas de S.


  • seul l'obstination de savoir où et quand ils sont morts me pousse à continuer. 
    Seule l'obstination
    ||| Obstination se rapporte au « seul » qui prend donc un E.


  • Perdu dans mes pensées, je remarque je suis resté
    je remarque que je suis resté
    ||| Faute de relecture. Vil.


  • Au début, je m'étais persuadé qu'il ne pouvait n'y avoir qu'une seule justification
    Au début, je me suis persuadé...
    ||| EXPLICATION


  • L'autre homme, plus aimable, ne répondit pas de suite, mais regarda le cruchon, que je tenais ostensiblement
    L'autre homme, plus aimable, ne répond pas de suite, mais regarde le cruchon que je tenais ostensiblement
    ||| AAAAAAH ! BLASPHEME ! Quoi faut pas que je hurle. Mais... Mais... C'est le... Le... La... Les... AAAAH ! Quoi, ça te fait pas cet effet quand tu vois une super bio gâchée par une erreur ultimement bête de concordance des temps ? C'est quoi ces manies de lancer tout ton rp au présent pour le continuer au passé comme ça, par envie soudaine. AAAAAAH ! OOOOOH ! AAAH ! Bon, OK, j'me tais.





Heureux d'y être enfin arrivé ? Héhéhé.
Alors, globalement, c'est une forme quasi-parfaite qu'on a là. Quelques erreurs, mais pas des masses en fait. Non, quand j'dis ça c'est qu'il y en a, mais que ça pue le manque de relecture à soixante-neuf kilomètres. Pourquoi soixante-neuf ? Si j'le dis ici, on va encore dire que ch'uis pervers, tout ça, tout ça. Alors que c'est faux. Je suis un humain, comme tout le monde, avec des sentiments, comme tout le monde. Et comme tout le monde, je trouve que c'est mal la discrimination. Et je trouve aussi que c'est mal les... FAUTES DE CONCORDANCE DE TEMPS. Oups, capslock qui a dérapé. Je pourrais revenir en arrière corriger mais j'en ai pas envie. Ca me fait peur, de revenir en arrière. Les psys disent qu'il faut aller de l'avant et tout. Alors je les écoute.
Oui, donc je disais : bannis-moi IMMEDIATEMENT ces erreurs de concordance des temps. J'ai du mal à le cautionner chez les membres qui ont une écriture encore imparfaite, mais quand je vois des gens comme toi qui écrivent super bien et qui pondent ça, ça me donnerait presque envie de peloter une poitrine plate. Presque, parce que je ne le ferai pas, par principe. Mais bien sûr, cette concordance des temps aurait pu partir si Môssieur avait relu correctement son rp. Mais nooon, évidemment, personne ne relit ses rps de nos jours ! Personne, non, un village d'irréductibles gaulois continue de résister encore et toujours à... Euh.



Bon. Voilà pour la forme. On passe au fond.
Niveau description, on a l'asocial profond sûr de lui, malmené par la vie et tout et tout. D'habitude, j'ai du mal à accepter ça et en être fan, mais t'as l'air de bien le jouer, alors je laisse courir et dis Banco. Même si on aurait gagné à avoir plus de détails et sortir un peu de la neutralité d'une description basique. M'enfin, simple avis.
Niveau bio, il y avait sûrement matière à améliorer tout ça, d'autant plus que je trouve qu'il y a des moyens bien plus sympas qu'une simple chronologie entrecoupée de certains petits passages. Mais c'est un choix, et ça passe comme ça. Aussi. Ou pas. :face :
C'est dans le test, par contre, qu'on retrouve la quintessence de ton perso. Tu écris bien, et ça donne tout de suite envie de te suivre. Un perso torturé bien sympa finalement, qui me ferait presque penser à Blake à se parler tout seul. Sauf que Blake n'est pas fou, hein, d'accord ? Quoi tu le connais pas ? Ben j'te le dis juste, ne crois jamais les gens qui te diront que c'est un fou, parce qu'ils mentent. J'aurais aimé te voir approfondir un peu plus ta réaction quand t'apprends que c'est ton frère, plutôt qu'utiliser la facile solution de l'évanouissement qui t'évite de nous montrer ce qui se passe dans sa tête.
Mais c'est un choix, là encore, et ça s'respecte.

Bon, voilà, au bilan t'as une bonne préz, mais les erreurs que j'ai recensées - ET CETTE CONCORDANCE DES TEMPS – font disparaître mes idées de te filer le 800, voire même le 1000, initialement prévu. Voilà pourquoi je statue, avec ma souveraineté de juge (BWHAHAHAHAH) je te valide à...

750 D

BON JEU !
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  • https://www.onepiece-requiem.net/t5419-redhorn-blake-fini