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[FB] ♪ Big Grisou ♫ (Ile Gaillette)

....les mineurs durent fuir les lieux, terrifiés par ce qu'ils venaient de voir. Les fantômes d'anciennes Gueules Noires protégeaient les lieux, leur trésor si précieux. Les spectres voulaient chasser les importuns. Certains mineurs ne purent échapper à leur fureur, et bientôt, leur peau devint noire, aussi noire que le plus pur des charbons.



***
Un équipage pirate appareillait ce matin-là au port de Gaillette. L'île accueillait sa grande foire mensuelle dans sa seule et unique ville, la mal nommée Darkcoal. Comment pouvait-on baptiser ainsi des lieux aux couleurs luxuriantes, à cette luminosité ? Des fleurs de partout, des tentures sur les murs, des étals aux fruits de tous les horizons, merveilleuse mosaïque agricole !

Elinor ne savait plus où donner de la tête. Elle voulait faire des provisions pour l'équipage. La voila servie ! Au point qu'elle tentait des combines tordues pour ne pas épuiser son budget (quitte à récupérer un peu de celui des autres. Après tout, la nourriture était un bien commun, l'expérimentation culinaire y compris). Peu de courageux s'étaient portés volontaires pour débarquer, et rataient ce bonheur pour les yeux. Elphys et Seido, en revanche, étaient aux premières loges - quoique pour Seido souffrait d'une réduction de visibilité. Le pauvre capitaine portait en effet les victuailles, et la colonne de paquets lui obstruait un peu les yeux. Voila à quoi menait la galanterie...

Au bout d'une heure et demi de visite, les pirates s'autorisèrent une petite pause dans une taverne bondée. Une ambiance chaleureuse et festive y régnait, les gens d'ici avaient vraiment le sens du commerce et de l'hospitalité. Elinor se remémorait avec nostalgie son île d'origine, dont l'atmosphère était proche de celle-ci. Tandis qu'elle reprenait un second verre de liqueur dorée (spécialité du coin qu'elle comptait se procurer), elle évoqua ses interrogations au tenancier.

Patron Vincente : Sont rares les gens qui notent ça, m'mazelle. C'vrai qu'ça fait un peu b'zarre pour qui connait pas not'e histoire. Y cinquante ans, c'tait une île minière.
Elinor : Plus maintenant ?
Patron Vincente : Ah, ça non, Dame ! D'puis la ferm'ture de la Mine. Fallait survivre sans elle, alors les gars du coin ont déc'vert que l' terre était fertile au pied d'la montagne. Les Gaillettiens sont d'venus des agriculteurs.
Elinor : Pourquoi la Mine a-t-elle était fermée ?

A ces paroles, tout le monde se tut dans la Taverne. Un silence de mort. Certains faisaient
semblant de regarder les mouches passer. D'autres fixaient attentivement leur verre, serrant la hanse de leur chope comme si leur vie en dépendait. Même le Tavernier avait perdu sa bonne humeur et s'était assombri.

Patron Vincente : Désolée M'dame, mais on préfère pas en parler, nous autre.

Un vieil homme de soixante dix ans environ osa prendre la parole. Au grand désarroi des buveurs.

Estienne : Je vais vous le dire, moi, ce qu'il s'est passé !

Le tenancier, visiblement, voulait que cela ne soit pas déclaré à haute voix, et cherchait un moyen de faire redescendre la pression et créer à nouveau un brouhaha bon enfant.

Patron Vincente : Tournée générale, c'pour moi !

Tout le monde acclama le patron qui servit des verres à tire-larigot. Tandis que les Desperados se demandaient ce qui venait de se passer - si vite qu'ils n'avaient pas vraiment réalisé, Estienne arriva à leur table et posa bruyamment son bock sur le meuble en bois.

Estienne : Cette mine, elle est hantée. Par des anciens mineurs, les Gueules noires, qui recherchaient un trésor dans la montagne.
Elinor : Un trésor ?
Estienne : Oui, il parait que la Mine accueille un gisement magnifique de pierres précieuses. Mais personne ne peut savoir si c'est vrai ou pas. Car tous ceux qui ont tenté d'exploiter la mine, jeune fille, sont morts , ou ont été maudits. J'ai fait partie des derniers mineurs à y travailler. On a vu tomber beaucoup de collègues, de cette malédiction bizarre...

***

Si vous vous approchez trop de l'ancienne Mine Coal, les enfants, vous pourrez entendre les vociférations et les chansons des Fantômes Gueules Noires, qui protègent leur trésor. Gare à vous si vous tentez d'y entrer : les fantômes vous enverront leur malédiction, et votre peau deviendra noire, aussi noire que le plus pur des charbons et vous mourrez dans d’atroces souffrances...

    "- Une malédiction ? Comment ça ?"

    "-Elle marque de noir ses victimes pour que la mort puisse venir les chercher !"

    Fascinant, tout simplement fascinant. Seido remercia le bonhomme pour ses réponses, en lui offrant un verre, puis s'en alla, en compagnie des deux jeunes femmes. Maintenant qu'Estienne était rentré dans son délire sur la mort, on ne pouvait plus vraiment avoir d'informations venant de lui, et ses propos devenaient du grand n'importe quoi.

    * Je sens que ça va être amusant !*

    Malédiction, trésor et un danger de mort, bref, de quoi attiser la soif de tous aventuriers ! Bien sûr, maintenant que sa curiosité avait été éveillée, le Capitaine comptait bien organiser une petite expédition afin de vérifier de ses propres yeux. Sa nature de scientifique ne le poussait pas à croire aux fantômes et aux malédictions, même s'il existait des choses dans ce monde que la science ne pouvait pas expliquer. Ces nakamas partagèrent son envie de visiter les lieux, ce qu'ils firent après avoir déposé leur course sur le navire. Normalement, ils auraient dû en parler à l'archéologue de l'équipage, et à sa compagne, mais les deux semblaient très occupés. Tant pis pour eux ! Par mesure de sécurité, Seido informa de ses projets à Joshua, le charpentier, si jamais l'aventure durait trop longtemps à cause d'un imprévu.

    "- Prenez chacune un sac, avec de quoi vous éclairer, manger et boire. Et une corde aussi, ça peut toujours servir."

    Les Desperados arrivèrent sur place au beau milieu de l'après-midi, observant effectivement que la mine était condamnée. La zone était déserte, privée de toute forme de vie, animale et végétale. Grâce au talent d’Elphys pour les explosions, libérer un passage, même si l’entrée était bouchée par de gros rocher, fut un jeu d’enfant, jeu auquel la miss en question prenait un plaisir peu commun. Seido décida de marcher devant, torche allumée, ne voulant pas qu'une mauvaise surprise fasse du mal à l'une de ses compagnes.

    Suite à leur entrée, Seido constata assez vite que sa peau ne semblait pas devenir noire. Et une chose de faite, le problème ne venait pas de l'air, ou que son exposition n'était pas suffisante. Un bruit étrange attira l'attention de la jeune Elphys, qui le signala aux autres, mais ceux-ci ne remarquèrent rien de suspect. C'était peut-être son imagination ? Non, car non seulement on pouvait faire confiance à l'ouïe fine de la jeune femme, mais le capitaine avait le sentiment d'être observer, ça n'était pas une coïncidence. Sur ses gardes, le groupe reprit son chemin et arriva finalement à une intersection où les deux chemins étaient praticables et non pas bouchés par des pierres. Dans ce dernier cas, comme on pouvait s'en douter, ça rendait le chemin impraticable.

    "- Droite ou gauche ? On pourrait aussi se séparer... Qu'est-ce que vous en dites ?"


    Dernière édition par Seido D. Noroma le Dim 20 Juil 2014 - 13:39, édité 4 fois
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    Pendant ce temps-là, dans cette même taverne...

    Bakky était là, assis à une table seul et buvant une bière. Une de plus, sur sa table se présentait sept verres vides. Il regarda autour de lui avec lenteur, puis fixa de nouveau la table et s'aperçut qu'il avait pas mal picolé.

    _ Putain, tu m'étonnes que je me sente chaud, déjà bu tout ça. Le mec au chapeau et les deux filles qui l'accompagnent doivent être partis depuis des lustres là. Faut que j'aille jeter un oeil la-bas !

    Le jeune Gumo se leva tout en bousculant sa table, la renversant presque. Il s'excusa d'un signe de la main et attendit que celle-ci lui réponde, mais en vain. Il se dirigea vers la porte en titubant quelque peu, rien d'alarmant non plus. Une fois dehors, l'air frais lui mis une claque, comme-ci il venait de se prendre un seau d'eau froide au réveil.

    _ De dieu ! Ca réveil ! Petite clope pour fêter ça.

    Comme à son habitude, il prit une cigarette de sa poche l'alluma et commença marcher pour rejoindre sa destination précise.

    _ Alors, une mine hantée hein ? Bordel, ils sont fous d'aller là-dedans, mais ça vaut surement le coup d'y jeter un oeil.

    Le pirate se dirigea donc vers la grande place, lieu où la mine était approximativement située. Après plusieurs minutes de marche, il n'y avait aucun doute, Bakky était bien arrivé à destination. La mine était dans son champ de vision. L'entrée était normalement interdite à quiconque, mais des gravas de toutes formes et de toutes tailles jonchaient le sol, comme-ci quelqu'un avait fait exploser l'entrée de force ou quelque chose comme ça.

    _ Allez, pas de chichis on y va.

    Bakky se parlait à lui-même, un moyen simple mais efficace pour se rassurer lui-même. Après une longue hésitation à l'entrée de la mine, Gumo s'y engouffra. C'était assez sombre, seule la lueur du bout de la cigarette du pirate éclairait quelque peu, ce n'était pas suffisant tout de même. Le garçon originaire de Fuschia se devait de mettre les mains devant pour tâter les murs, la voix qui était praticable était un petit chemin très étroit. Le sol quant à lui était recouverte d'une légère pellicule d'eau, un simple mauvais pas et la glissade était assurée. Bakky marchait donc très lentement tout en suivant le mur qui se tenait à sa gauche, après un certain moment dans la mine, la lumière de l'entrée avait disparue. Il s'était un peu trop enfoncer dans la mine sans même s'en apercevoir. Juste après s'être retourné, à quelques mètres devant lui se trouvait deux embranchements. En avançant un peu plus, pour savoir quel chemin il allait choisir, un soulagement traversa Bakky.

    _ Ouf ! A droite c'est bloqué !

    Par chance, inutile de faire un choix ici, le chemin de droite était bloqué par un amas de roches et de charbon. Gumo sourit bêtement avant de se remettre en route. Il marchait tout droit s'en faire abstraction de ce qu'il touchait sur les murs pleins de poussières et d'une saleté qui en tuerait plus d'une. Ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité. Tout d'un coup, au loin, une grande lueur fut aperçu. Une sorte de flamme ou quelque chose comme ça.

    _ C'est eux, j'en suis sûr !

    Bakky s'approcha rapidement, trop rapidement. Il glissa et tomba sur les genoux, secouant au passage plusieurs petits cailloux. L'une des trois personnes se retourna. Il n'y avait pas de doute, deux filles et un homme avec un chapeau, ça ne pouvait être que ceux de la taverne tout à l'heure. Le gosse, clope au bec ne bougea pas tant que l'une de ces filles était toujours retournée. Une fois que celle-ci eu arrêter de regarder derrière, Bakky se releva doucement. Il ne fallait pas qu'il se fasse remarquer, il en était hors de question. Impossible de se battre en plus, ronflé comme il était le garçon ne pourrait résister. Il était donc là, attendant que les trois personnes devant lui continuent d'avancer. Visiblement ils n'étaient pas décidé, gauche ou droite, il fallait faire un choix...
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    Elphys était tout particulièrement guillerette, alors que les Desperados se dirigeaient vers le fond d'une mine qui aurait sans aucun doute terrifié n'importe quelle personne ordinaire – en particulier avec la légende morbide qui courait sur elle. Mais elle, elle sautillait bêtement, les bras bien tendus, en marmonnant une chanson stupide. Pourquoi ? Sans doute en premier lieu car c'était dans sa nature, mais surtout et avant tout, parce qu'elle avait eu le droit de faire péter un truc. Elle ne savait pas tellement ce qu'ils venaient vers ici, puisqu'elle n'avait rien écouté, mais peu importe. Elle avait eu droit à son explosion, et ça c'était cool. Même s'il y avait eu un bruit bizarre juste avant. Enfin, personne ne l'écoutait jamais de toute façon ; ils avaient supposé qu'il s'agissait de son imagination.

    Le trio parvint bientôt à une intersection. Quand le capitaine demanda quel chemin prendre, la réponse vint toute faite à Elphys : on fait péter le mur. Comme ça, il n'y aurait plus qu'un seul chemin. Malin, non ? Alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir la bouche pour donner son avis, un bruit la fit sursauter et se retourner ; elle observa un instant, essayant de discerner dans l'ombre ce qui avait pu le provoquer. Puis, elle jeta un œil vers ses camarades, maintenant complètement surexcitée.

    « Cette fois il y avait un bruit ! Ne me dites pas qu'il n'y avait pas de bruit ! Si vous me dites qu'il n'y avait pas de bruit c'est que vous êtes une bande de sourds ! »

    Après avoir balancé des mots à une vitesse improbable tout en agitant bêtement les bras, elle se dirigea lentement vers ce qui semblait en être la source. Quand elle vit une silhouette, elle fit un bond incroyable vers l'arrière, tout en hurlant de sa voix insupportable. Se reprenant, elle s'agita à nouveau.

    « AAAAAH !! Un fantôme ! Il y a un fantôme ! KARABATCHA ! DISPARAÎT !! », gueula-t-elle en pointant ses mains vers la silhouette en question ; ce mot étrange qu'elle avait crié était une formule magique qu'elle avait lu dans on se sait quel livre de contes, censé exorciser les mauvais esprits.

    Dans tous les cas, s'il y avait quoi que ce soit d'autre dans cette mine, il est clair qu'avec le bruit qu'elle faisait, le chose en question les avait repérés depuis un moment. Elle courut se cacher derrière ses camarades ; elle savait à quel point c'était vicieux, un fantôme, et de surcroît, il était totalement impossible de les faire exploser. Vu qu'on les traversait. Vous suivez ? Elle recula encore un peu, jusqu'à se coller contre la paroi. Décidément, elle avait horreur de ces créatures.
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    Elinor, étant petite, s'était abreuvée de belles histoires et de contes de fées. Son imagination avait bien vagabondé, surtout sur le sujet des pirates, qu'elle admirait plus que tout, et dont elle rêvait un jour de faire partie. Avide de fictions en tout genre, elle avait l'imagination romanesque et le goût de l'aventure. Aussi, lorsqu' Elphys se mit à crier, à psalmodier et à se cacher derrière elle et son Capitaine, elle fut persuadée, elle-aussi, que la mine était hantée par un fantôme. Pourvu qu'elle ne soit pas touchée par la malédiction. La peau noire, elle qui avait un épiderme doux et rose comme une pêche ? C'était impensable. Mais quelles armes utiliser contre un ectoplasme, puisqu'il est vaporeux et intouchable ?

    Intouchable et vaporeux...La rouquine fut prise d'un énorme doute. Elle s'avança légèrement vers la silhouette qui s'approchait perceptiblement vers elle. Une ombre sur le sol, ondulant selon les variations de lumière des torches. Des bruits de pas. La jeune fille se mit à sourire, avant de se gratter le mollet, puis préparer l'une de ses armes avec ses menottes Le Capitaine, moins naïf que ces demoiselles, avait dégainé, prêt à en découdre, tandis qu'Elphys....et bien...était elle-même, en somme.  

    Encore un pas. L'intrus se voulait discret, mais vu le silence qui planait dans ce lieu désert, toute tentative était réduite à l'échec.

    - Qui que vous soyez, montrez-vous immédiatement !

    Elle tenait en main le Tea Infuser, une sorte de fléau d'arme composé par un assemblage de menottes. La boule censée frapper dans la main droite, la chaîne permettant de la contrôler dans l'autre, elle était parée à l'offensive. Elle se gratta l'épaule.  On approchait toujours.  

    - Vous n'avez pas intérêt à vous enfuir ! Nous vous rattraperons de toute façon !

    Elle lâcha la boule et se mit à la faire tourner pour donner de l'élan à la boule. Tiens, voila que c'était le bras qui démangeait à présent. La cuisinière n'eut pas le temps d'en chercher le responsable, puisqu'elle distingua enfin la silhouette, malgré la lumière tamisée. Ce n'était pas un fantôme, mais un homme. Un homme seul.

    Cet homme est :
    Réponse A : un crétin.
    Réponse B : un aventurier.
    Réponse C : un pauvre type ayant fait un pari idiot lors d'une soirée bien arrosée.
    Réponse D : un suicidaire.

    Elle croisa les doigts pour ne pas connaitre la réponse subsidiaire : un psychopathe. Elle ne lâcha pas son attention, sauf que de plus en plus, elle ressentait ce fourmillement désagréable sur la main droite. Cela n'était pas très prudent, mais elle quitta des yeux l'importun pour regarder son poignet où un scorpion venait de s'arrêter. Un petit scorpion noir, avec des pattes, un corps à carapace, une tête, des mandibules et un dard. Un scorpion, oui, c'était bien cela. Le sang de la jeune pirate se glaça. Elle resta immobile, pétrifiée. Elle balbutia d'une voix faible.

    - un s..un sco....un scorpi...

    Avant de lui donner une pichenette - merci de ne pas reproduire cette scène chez vous, puisque le texte que vous lisez est une fiction totalement irréaliste - et se s'éloigner en courant en hurlant, laissant son arme à terre et s'en fichant d'ailleurs royalement. Pourvu qu'il ne l'aie pas piqué, pourvu qu'il ne l'aie pas piqué.
    Elle s'arrêta de courir, réalisant que si le scorpion lui avait injecté son venin, cela lui sauterait aux yeux (au sens figuré) et comprendrait sa douleur (au sens propre).



    Dernière édition par Elinor Lafayette le Jeu 3 Oct 2013 - 9:02, édité 2 fois
      Il n'y avait plus aucun doute, le trio qui se trouvait à quelques mètres devant Bakky était bien celui de la taverne, rencontré un peu plus tôt. Deux jeunes filles charmantes et un grand gaillard charismatique à première vue. L'une des deux filles croyait apercevoir un fantôme se cachant derrière ses deux amis directement, elle était effrayée au plus haut point. L'autre, quant à elle gigotait un peu dans tous les sens, comme-çi quelque chose s'était introduit dans ses vêtements, du moins c'est ce que Gumo apercevait de loin.

      _ Attendez ! Ne faites rien, je ne suis pas un fantôme. Je ne vous veux aucun mal !

      Le jeune pirate qui se trouvait dans cette mine hantée par simple curiosité était finalement tombé dans une situation embarrassante. Il ne savait pas qui était ce trio, ni ce qu'il avait en tête. Il valait mieux se la jouer discret et amical plutôt que de foncer dans le tas, surtout que Bakky n'avait pas encore tout à fait décuver. L'homme se trouvait devant, les deux jeunes filles derrière lui, en position triangulaire. Les trois fixaient notre ami pirate sans savoir à quoi il ressemblait puisqu'il était encore dans la pénombre.

      Bakky décida de s'avancer quelque peu, pour se montrer. Il avait en tête de tout expliquer et de leur raconter la vérité. Une fois dans la lumière produit par la torche, Gumo devança l'homme en prenant la parole.

      _ Je suis Bakky Gumo, je viens d'East Blue et je suis un pirate, mais n'ayez crainte je ne suis pas là pour vous chercher les noises. Je vous ai suivis, certes je n'aurais pas dû, mais merde quoi une mine hantée, il y a de quoi attiser toute ma curiosité.

      Le pirate d'East Blue, se tut d'un coup. Le regard perçant de son interlocuteur lui coupa la parole net, il ne savait pas si ces trois personnes allaient l'attaquer ou bien s'enfuir ou encore continuer la discussion. Bakky était là, face à eux sans bouger. Il prit une clope dans sa poche gauche, il l'alluma. La lumière de la flamme éclaira son visage quelques secondes, ce fut assez bref, mais on pouvait y apercevoir sa cicatrice à l'oeil gauche. Il tira sur sa clope et lâcha toute la fumée en direction du trio, non pas en signe de provocation, mais bien en gage d'amitié. Il voulait encore une fois conforter l'idée qu'il n'était pas méchant...
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      Drôle d'endroit pour faire des rencontres, ça changeait un peu des tavernes. Cependant, voilà, le moment était mal choisi pour papoter : Elinor avait été touchée par une bestiole ! Seido s'adressa à l'homme en oubliant la politesse, et même sans le regarder, pressé par les circonstances. Éviter que ses compagnons ne meurent ou, dans ce cas, se fasse infecter par des trucs bizarres était son rôle.

      - Si tu veux te rendre utile, attrape le scorpion à ta droite avant qu'il ne s'échappe !

      Quelle espèce de scorpion l'avait piquée ? Toxique pour un humain ou pas ? Même si le médecin connaissait des méthodes pour contrer le poison, au départ, il fallait soit connaître la source, soit disposer du venin ! Pour un scorpion, le taux de toxicité dépendait de l'espèce, et Seido ne les connaissait pas toutes, voir peu, mais possédait des ouvrages dans son cabinet, sur le navire, donc, pas à portée de main. Vu qu'Elinor est en bonne santé, il était peu probable qu'on lui aie injecté assez de venin pour la tuer, sauf si c'était vraiment très toxique ... Pourtant, de mémoire, ce genre d'arachnide n'attaquait qu'en cas de menace, et ce n'était pas le cas. Cela n'augurait rien de bon.

      - Elinor, reste calme, ce n'est rien. Dis-moi ce que tu ressens, mal à la tête, au ventre ou ailleurs ? Tu y es allergique ?*De mémoire non ...*

      Heureusement, Seido avait avec lui sa sacoche, et en sortit directement son stéthoscope, qu'il usa directement pour mesurer la fréquence cardiaque de la jeune femme, sans vraiment se rendre compte où ses mains se posaient, devoir professionnel oblige. A première vue, ce n'était que de la peur, vu les symptômes. Devait-il prendre sa tension ? Seido fit en sorte de la rassurer, en attendant sa réponse. Sans elle, malheureusement, il manquait cruellement d'informations, et ne pouvait pas faire grand chose pour analyser la dangerosité de la situation.

      *- Quels symptômes ? Instabilité du système nerveux autonome, hypertension, arythmie cardiaque, difficultés respiratoires ou douleurs musculaires ? Concentre toi et reste cool !*


      Dernière édition par Seido D. Noroma le Dim 20 Juil 2014 - 13:40, édité 2 fois
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      L'inconnu dans l'ombre s'était présenté, se montrant très poli. Mais déjà Seido ne lui avait pas répondu, lui donnant un ordre pour retrouver le fameux scorpion. De même Elinor avait fort à faire avec ce qui lui arrivait.

      Une bête immonde avait parcouru sa peau sans qu'elle ne s'en aperçoive, avant de se montrer enfin, au dernier moment. Prise de panique à présent, elle essayait de se calmer, encouragée par son Capitaine. Il était médecin, il pourrait l'aider et arrêter le venin qui se rependait dans ses veines comme du bleu de méthylène. Ce qu'elle ressentait ? Elle ne savait même plus où donner de la tête. Elle tremblait de la tête aux pieds, sentait sa tempe battre la mesure à en faire pâlir un métronome, elle avait des sueurs froides malgré la chaleur qu'elle ressentait dans tout le corps.

      C'est donc ainsi qu'elle allait terminer sa vie, en supportant la terrible douleur de la piqûre d'un scorpion ? Elle était encore jeune, à peine un quart de siècle. Elle venait à peine de devenir pirate, apprenait à contrôler son fruit du démon. Elle commençait une nouvelle étape de sa vie. Cela s'arrêtait si vite. Telle la colombe ouvrant enfin ses ailes pour rejoindre le ciel tuée par un chasseur qui louchait d'un œil. Telle la petite tortue quittant son œuf et voulant rejoindre la mer, se faisant écraser par un couple d'amoureux éméchés. Telle la tomate grandissant au soleil et abandonnant sa peau verte pour un rouge tendre et délicat et qui finit dans une salade niçoise.

      Elle regardait Elphys, qui se cachait toujours derrière Seido et qui ne semblait pas comprendre ce qui venait d'arriver. Elphys, le bout-en-train du navire, qui aimait faire exploser tout ce qu'elle trouvait devant elle et qui laissait derrière son passage des traînées de poudre. Elle eut une pensée pour tout l'équipage, sa famille. Yumi et Wohr, avec leur gentillesse et leur imagination sans faille. Lilianna, qui avait volé un piment oiseau rien que pour Elinor et sa cuisine relevée. Ed et son optimisme à tout épreuve. Et le charpentier à la jambe de bois qui criait après Elphys et sa poudre.
      Bakky et son ....son nom de famille (qu'elle avait déjà oublié, et pourquoi le citait-elle d'ailleurs dans son discours funéraire intérieur ?)
      Et enfin Seido. Seido qui s'inquiétait et qui attendait qu'elle énonce les symptômes pour essayer de la sauver. Mais c'était inutile de se donner ce mal. Tout était déjà écrit, déterminé.

      - Tout va bien, j'ai rien ! Il ne m'a pas piquée....

      Un nouveau cri raisonna dans la caverne. Le dénommé Bakky, intimé par Seido de récupérer le Scorpion, avait été touché par la "malédiction".

        Seido poussa un soupir de soulagement, son amie n'avait rien ! Un lourd poids disparut de ses épaules. Comment aurait-il fait sans elle et sa délicieuse cuisine, maintenant irremplaçable ? Difficile à dire. Il aida la jeune femme à se lever, quand un cri résonna derrière lui. Fichtre et foutre, voilà que le gars, Bakky, à peine rencontré, venait lui, par contre, de se faire piquer à l'avant-bras gauche, qu'il pressait comme un dément, sans doute à cause de la douleur. Et c'était une très bonne chose !

        "- Hey, hey, arrête de gigoter comme ça !"

        "- Mais je vais crever !"

        "- Mais non."

        "- Mais si ! C'est tout noir !"

        "- Tu as eu mal quand le scorpion t'a piqué ? Oui ? Bien. Les piqûres des scorpions les plus dangereux sont peu douloureuses. Donc, tu n'as rien à craindre mon gars."

        "- Ok, mais pourquoi c'est noir comme ça, alors ?"

        Le jeunot marquait un point. Sa sudation actuelle et sa douleur étaient des signes connus, mais Seido n'avait jamais entendu parler d'une dégénération des pigments de la peau, sauf en cas de cyanose et là, Bakky n'était pas bleu. Bon, il était vrai que le jeune doc n'était pas un expert en la matière. Cependant, même un novice savait qu'en cas de morsure il fallait procéder à une aspiration du venin mais pourtant, Seido ne le fit pas. Pourquoi ? Il ne pouvait pas localiser la piqure, et il n'avait pas de seringue propre sur lui, pour une fois, erreur de sa part.

        "- Tu as vu le scorpion ? Oui ? Quelle taille avait-il ?"

        "- Euh ... un truc comme 3-4 centimètres... pourquoi ?"

        Le médecin hocha simplement la tête, c'était un autre bon signe. La victime n'était pas très jeune ou d'un âge avancé, et n'avait pas été affectée dans une zone qui pourrait accélérer la diffusion du venin, comme la nuque, la tête, ou le tronc. Bien, ça leur laisserait le temps de retourner au navire. Seido expliqua que pour lui administrer des soins adéquats, il devait les suivre jusqu'à leur navire et que sa vie n'était pas en danger. Bien que, dans sa tête, Seido avait un doute à ce sujet. Et oui, il repensait à l'histoire du type à l'auberge, sur le noir et la mort... Et si cette malédiction n'était qu'un type de scorpion vivant ici, et ayant développé un nouveau type de poison ? Une solution rationnelle, mais qui n'augurait rien de bon pour la victime actuelle.

        Le groupe sortit de la mine bien assez vite. En temps normal, Seido aurait laissé quelqu'un pour que personne n'entre, mais les gens ici en avaient tellement peur que c'était peu probable. La nouvelle espèce de scorpion n'était pas habituée à la lumière du soleil, et ça les empêcherait peut-être de sortir... peut-être. Arrivé à destination, on constata que les amoureux n'étaient pas là, ce qui était bien dommage. Seido aurait aimé avoir l'avis de son second en la matière. L'exploration, c'était son truc, et il devait connaître des choses sur ça. Tant pis, le médecin devait faire sans, et n'obtint guère de résultat.  Pire, la partie noire était plus importante qu'avant ! Pensant que le venin se propageait dans le sang, Seido fit boire une substance à son patient, pour diminuer la circulation de son sang, le genre de truc qui avait un goût infect.

        "- Tu vas te sentir bizarre, c'est normal. On va devoir retourner dans la mine et chercher un scorpion vivant. Ne t'inquiète pas, ça va aller, ta vie n'est pas en danger," ce qui n'était pas tout à fait vrai.

        "- Elphys, tu vas rester ici pour prévenir Wohrwèlch à son retour. Son aide pourra être utile. En cas de pépin, va trouver Joshua."

        Le doc montra à la jeune femme la localisation de quelques éléments, si certaines complications se présentaient, comme de la fièvre, douleur insupportable ou difficulté respiratoire. Montrant qu'elle avait bien compris, Seido remplit en vitesse sa sacoche de divers éléments et invita Elinor à l'accompagner, si ça ne la dérangeait pas. Il n'aimait pas trop laisser un patient sans une surveillance médicale, mais le temps manquait.

        "- Je ne pense pas qu'il lui reste longtemps à vivre. Peut-être 2h, grand maximum. Il nous faut ce scorpion pour créer un antidote."


        Dernière édition par Seido D. Noroma le Dim 20 Juil 2014 - 13:45, édité 2 fois
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        Voila qui était de mauvaise augure. L'homme qui avait été piqué ne risquait pas de s'en sortir. Elinor sentit un frisson l'envahir à l'idée qu'elle aurait pu être à sa place, en train de souffrir le martyr. Elle avait eu beaucoup de chance. Il fallait faire vite, en revanche, s'il n'y avait que deux heures devant eux. Désolés de devoir partir sans que Wohr soit de retour, les deux pirates reprirent sans traîner la destination de la grotte maudite. 

        L'entrée de cette ancienne mine était noire comme le charbon. De nouveaux armés de torches, Seido et Elinor pénétrèrent dans ces lieux dont ils ne connaissaient pas le plan. Plus question de trésor pour cette deuxième venue. La vie d'un homme était en jeu. Sauf que...

        - Euh... Ce n'est pas que je refuse de chercher le scorpion, mais... C'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. C'est une bête toute petite, et la mine est sûrement très grande. 

        Seido expliqua qu'ils devaient de toute façon tenter la chose. Rester sans rien faire était pire que tout. Elle acquieça d'un signe de tête et commença à avancer. Elle n'avait pas vraiment envie de se retrouver à proximité de cette horrible bestiole, quand elle pensait à ce qu'elle avait évité un peu plus tôt. Il ne manquerait plus qu'il y ait une autre victime. Seido lui-même serait une catastrophe. 
        Les lumières tamisées des torches sur les murs de la grotte dessinaient et allongeaient leur silhouette comme des monstres d'ombres. La cuistot allait lentement, tout doucement, à petits pas, et examinait chaque centimètre carré de sol, de côté ou de plafond. Elle essayait de faire fi des bruits de pas de son compagnon et d'elle même, mais pouvait-on entendre le déplacement d'un scorpion ? C'était à désespérer... Elle tourna la tête vers Seido, mais il ne donna aucun signe positif. 
        La jeune femme jura. Ils avancèrent encore un peu. Le temps pressait. Comment attirer un scorpion ? Ce n'était pas aussi facile qu'un chien ou un chat... A moins qu'il existât de la pâtée pour scorpion ? Ou un son particulier ? Dommage que l'encyclopédie sur pattes qu'était Wohrwèch n'était pas sur le bateau au moment où on avait besoin de lui.. Si le jeune homme s'en sortait, Elinor prévoyait de lui donner à manger que des épinards sans sauce pendant une semaine !

        Alors qu'elle commençait à désespérer, Seido s'approcha de la cuisinière et lui prit doucement le bras en lui montrant quelque chose devant lui. Elle battit des paupières, fit la mise au point avec ses mirettes avant de voir une tache noire sur le mur. Elle se mit à chuchoter. 


        - C'est lui !

        Le scorpion, alors immobile en train de lézarder sur son mur, pivota sa tête vers la rouquine. Cette dernière haussa un sourcil. Depuis quand les arachnides réagissaient-elles à la voix humaine ? Cela confortait une impression qu'elle avait depuis tout à l'heure. Un scorpion attaque généralement pour se nourrir ou pour se défendre. Or, la façon dont il s'était promené sur le corps d'Elinor sans la piquer, puis être allé directement sur Bakky alors qu'il avait été ejecté au lieu de se réfugier ne lui paraissait pas très naturel. 
        Comme s'il avait compris qu'on le cherchait, l'animal se mit à détaler, à toute vitesse. Seido et Elinor lui emboitèrent le pas, mais cette sacrée bestiole allait vite. La femme ne le lâchait pas des yeux, de peur de perdre leur dernière chance de sauver le pauvre malade dont la peau était devenue noire de façon inquiétante. 

        A chaque intersection, le scorpion faisait une micro-seconde d'arrêt, comme s'il réfléchissait à la direction qu'il devait prendre. La course-poursuite dura un certain temps, avant qu'il ne disparaisse dans le mur d'un cul-de-sac, par une faille. 

        - Mince ! 

        Elinor, de dépit, frappa du pied sur le sol, et fit volte-face pour demander à Seido comment ils allaient s'y prendre à présent. Sauf que...

        - Seido ? SEIDO ??

        C'était inutile de dire son nom puisqu'il n'était pas à ses côtés. Un grand vide à côté d'elle lui fit couler de la sueur sur son front. Tellement concentrée par sa cible, elle n'avait même pas calculé qu'elle n'était plus suivie par son Capitaine. Inquiète, elle décida de faire marche arrière, à reculon, tout en fixant le mur du regard. Elle sortit de sa poche le pot de confiture vide où elle avait prévu de l'enfermer en cas de capture. Ses sens aux aguets, elle espérait vivement entendre un bruit de pas qui la menait dans sa direction. Un pas vers l'arrière. Un autre pas vers l'arrière. Elle donna de la voix pour qu'il se repère. 

        - SEIDO !!!! JE SUIS LA ! LE SCORPION EST DANS LE MUR EN FACE DE MOI !!! 

        Un pas vers l'arrière. Un autre pas vers l'arrière. Soudain, elle heurta quelque chose dans son dos. Elle marchait sur quelque chose. Un pied. Chouette, il l'avait retrouvée. Il aurait tout de même pu l'appeler de son côté pour la prévenir, non ? Ce fut à cette pensée qu'elle eut un doute. Elle décentralisa sa concentration depuis le mur vers la personne derrière elle. Sans faire pivoter la tête, elle analysa la situation. L'ombre sur le sol. L'odeur. Le souffle. Le silence... 

        - Vous n'êtes pas Seido...

          Fichtre, comment diable avait-il perdu la trace d'Elinor et du scorpion ? Un instant le jeune pirate était à côté de la jeune femme, et l'instant suivant, elle avait disparu ! Dans la précipitation, causée par l'envie de soigner le gamin, Seido n'avait pas envisagé ce cas de figure, qui compliquait un peu les choses. Non seulement il devait retrouver sa nakama, mais aussi le scorpion, et, aussi la sortie ! Il devait peut-être envisager l’acquisition de Den Den Mushi pour éviter ce genre de situation. Mais bon, voilà, penser à ce qu'il aurait dû faire ou devait faire n'allait pas l'aider à progresser. Les bouts de cordes laissés sur le chemin l'aiderait à retrouver la sortie, mais pas sa compagne. Prendre un petit instant pour penser était la seule chose à faire.

          Dans des souterrains, on pouvait trouver une sortie grâce aux rats, selon ses souvenirs. Ah zut, les rats n'habitaient pas les mines ! Ainsi, en ôtant le bouchon d'un petit flacon de sa poche, Seido but le liquide orange d'une seule gorgée. C'était l'un de ses mutagènes, qui lui permettrait ici d'accroître ses facultés visuelles et auditives. Avec un peu de chance, l'un ou l'autre lui seraient utile pour retrouver sa belle compagnie avant qu'elle ne remarque son absence, ou qu'il lui arrive malheur.

          En effet, en y pensant, si cette infection provenait d'un scorpion, et que ça se produisait depuis longtemps, il devait y avoir un grand nombre de scorpions ! Mais dans ce cas, pourquoi n'en voyait-on pas plus, car là, même avec sa vision, il ne voyait rien qui sortait de l'ordinaire d'une mine. Il avait commencé à courir sans s'en rendre compte. Nouvelle intersection, le jeune homme alla vers la droite, mais ne vit toujours rien. C’était officiel, enfer et damnation, il était perdu ! En colère contre lui-même, il ne trouva rien d’autres à faire que de frapper une paroi en usant son pied, ce qui lui fait d’ailleurs assez mal. Sa réputation de gars au sang-froid venait de prendre un coup.

          « - Non, lâchez-moi ! »

          Le destin semblait lui dire de rester calme en lui faisant entendre cette voix familière, celle d’Elinor ! Cela venait de la gauche, mais comment y arriver ? L’homme était à court d’idée, et choisit la plus… efficace ?
          BOOMMM

          Oui, il venait de faire exploser le mur. Le bruit résonna dans la mine, et heureusement pour lui, rien ne menaçait de s’effondrer pour le moment. Le pirate avança, sabre et revolver en main, se fiant à l’appel à l’aide de sa camarade, et créant un autre passage dans un mur, cette fois-ci de manière moins brutale et avec son sabre, ce qui lui permettait de créer un espace suffisant pour passer. Ce qu’il découvrit ne lui plut pas trop. En effet, un homme maintenait de force la cuisinière de son équipage contre son gré. Elle n'avait pas l'air en forme.

          « - Encore un ! Vous n'avez aucun droit de rester ici, c'est chez moi ! Il n'y a rien pour vous ici, TOUT EST A MOI ! »

          « -  Pas cette jeune femme en tout cas. Je risque de perdre patience si elle n'est pas relâchée.»

          L'homme laissa tomber la demoiselle à terre, et prit une posture étrange. Un regard menaçant de Seido, qu'il usait contre la vermine, rendit le gars plus agressif.

          « - JE VAIS VOUS TUER. WOUAAHHH»

          Le corps de l'homme se transformait, en devenant de plus en plus foncé, sans compter le reste, ce qui n'annonçait rien de bon. Encore un utilisateur de fruits du démon, type zoan, et Seido devina en quelle créature il allait se changer. Le mystère n'était pas si mystérieux, en fait.


          Dernière édition par Seido D. Noroma le Mer 23 Juil 2014 - 19:34, édité 2 fois
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          Le vieil homme s'était glissé derrière Elinor et l'avait ceinturée avec force. Pour le peu qu'elle en avait vu dans l'obscurité de cette mine, il n'était pas franchement beau, mais il semblait issu d'une haute catégorie sociale, vu ses vêtements brodés. Nul besoin d'être fin psychologue pour deviner derrière le costume le vieux grippe-sous. Ses paroles ne tenaient pas la route, mais elles allaient dans ce sens.
          Alors qu'Elinor se sentait de plus en plus mal à l'aise, un plan de mur l'effondra. Elle se mit à paniquer ; grotte, la crotte s'effondrait sur eux (oups, c'était l'inverse...) ? Enterrée vivante, quelle mort horrible ! Elle faillit se mettre à hurler (un cri bien aigu, histoire peut-être de réveiller en elle un pouvoir magique caché qui la sauverait de la situation), quand elle constata que, premièrement, elle ne gisait pas sous un tas de rocaille, et que deuxièmement, Seido était là ... débloquant au passage une issue de secours plutôt utile.
          Sous la menace du Capitaine, le vieillard la lâcha comme un sac de pomme-de-terre.

          - Aieuuuh !

          Elle se releva avec souplesse, épousseta sa robe, avant de constater que l'ombre portée par les torches se transformait au fur et à mesure. Elinor écarquilla les yeux. Se les frotta. Battit les sourcils. Non, c'était une illusion, ce n'était pas vrai ? Un homme qui se métamorphosait en animal ? C'était extraordinaire ! Comment était-ce possible ? Ah oui, c'est vrai, les fruits du démon. Le truc dégoûtant qui donne des pouvoirs. Dont celui de se transformer en animal. Très ordinaire en fait. Ouh, remboursez !

          Bientôt, Seido et ELinor se retrouvèrent face à un vieux barbon avec des pinces, de multiples yeux, et un dard bourré de poison près à vous pourrir la vie en vous donnant la mort (admirez ce paradoxe).

          - Je vais vous tuer. Wooaahh !!!

          LA belle jeune fille observait son Capitaine, semblant nettement plus tranquille qu'elle. Son assurance face à l'adversaire lui redonnait confiance. Il était fort, posé et avait déjà un plan en tête. Car une grande question se posait : comment tuer un homme - scorpion ? Les arachnides ont la réputation d'être difficiles à tuer. Qui plus est, il s'agissait d'un zoan, donc un être doté d'une intelligence humaine. Ils allient devoir composer avec ça.
          Insecticide ? Elle n'en avait pas. Le couper en deux ? Seido ne devait pas rencontrer de grandes difficultés. Le feu ? Oui, il paraissait que le feu fonctionnait contre eux. Eli, avec ses menottes, ne servirait pas à grand chose, elle ne maîtrisait pas assez son pouvoir pour adapter le diamètre de ses menottes. S'il venait à se métamorphoser en tout petit scorpion. Mais le feu était dans ses cordes !  Tentant de temporiser un peu (les scorpions se déplacent rapidement), Elinor l'interrogea sur ses propos énigmatiques.

          - Alors, c'est vous, celui qui propage la malédiction de la peau noire ! Ce ne sont pas des fantômes !

          - Allez-vous en, quittez cette mine !

          - Ce n'est pas une réponse, ça ! Ecoutez, on ne vous veut pas de mal ! Vous nous avez attaqué tout à l'heure, mais nous n'avons rien fait !

          - Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

          - Euh, oui, en effet, c'était ma question !

          - Vous êtes des pirates, vous voulez voter mon trésor !

          - Oui, vu comme ça, c'est logique...

          Etant avare en parole, Scorpioman s'élança vers le plus fort du groupe, à savoir Seido. Avec le recul, étant donné l'agressivité du vieux et son avarice démentielle, Elinor ne comprit pas pourquoi il ne n'avait pas piquée tantôt, alors qu'il était sur elle, et s'était vengé sur Gakko sans préambule.
          Puis elle eut une théorie qui la soulagea avant de l'horrifier. Si ce scorpion et le vieux de la Mine n'étaient qu'une seule et même entité, alors cela signifiait qu'il avait les pattes baladeuses ! Furieuse au sujet de cette réalisation tardive, elle décida qu'elle devait punir le pervers ! Brr, elle en frissonnait de dégoût.
          Le désavantage de la forme semi-humaine du Zoan allait beaucoup les aider, car certes, le scorpion est rapide... Mais était-ce aussi le cas du vieux toqué, enfermé depuis des années dans une mine avec une humidité favorisant les rhumatismes.

          Pendant qu'elle réfléchissait, Seido évitait avec soin la queue du Scorphomme, débutant un duel à l'épée et aux pinces, à l'aide de ses Demoniac Claws. La décision de la jeune fille se porta alors sur l'élément dorsal, le fameux dard. Dans un élan suicidaire dont elle avait le secret, profitant de la passe d'arme qui préoccupait le dément propriétaire de la Mine, elle s'agrippa à la queue et essayait de l'encercler avec son métal ligotant. Diantre, il remuait bien le bougre !

          - Mais ... Tu ... Vas ... Arrêter ... de ... Bouger ... Oui ???

            Dans le monde, selon l’expérience du jeune capitaine des Desperados, il n’y avait que deux moyens pour échanger ses idées avec une autre personne, humaine ou non : soit via une discussion où chacun des intervenants donnaient son opinion, ce qui ne fonctionnait pas souvent vu que les gens ont la fâcheuse tendance à se concentrer uniquement sur leur point de vue et non celui de l’autre, ou bien, et c’était la méthode qu’allait user Seido, user de ses poings. Bon, soyons un peu plus précis, c’était plutôt sa lame et son revolver, son style de combat. Non pas qu’il ne pouvait pas se battre avec ses poings, loin de là, ayant quelques bases en combat à main nue, mais son style était plus proche de sa personnalité, et, par la même occasion, ça ne semblait guère une bonne idée d’arrêter une pince avec son bras ou un autre membre.

            En parlant de membres, Elinor semblait attacher une importance à la queue de leur adversaire commun. Bien sûr, cela devait être exclusivement pour en récupérer le venin afin de sauver la vie du gars qu’ils connaissaient à peine, et non pas pour une tentative d’attaque douteuse qui n’annonçait rien de bon. Et puis, si cette tentative n’était pas encore un échec, c’était à cause de l’offensive incessante que le sabreur menait, ayant pour but d’empêcher son ennemi de s’en prendre à son allié. Cependant, voilà, la situation ne pouvait guère rester ainsi, c’était fort désagréable pour tous : la demoiselle commençait à avoir des nausées, le mutant (oui, on parle bien ici de Seido et non pas le gars avec le fruit du démon animal, faut suivre) ne pouvait pas risquer de tuer ou blesser sa compagne et l’arachnide géant ne devait guère apprécier que l’on agrippait le bout de son abdomen et les attaques à sa personne de la part d’un cowboy au look démodé. Ainsi, ce dernier passa à autre chose.

            Un double cisaillement contraignit Seido à reculer d’un pas, ce qui ne dura qu’un bref instant durant lequel le scorpion géant balança son métasoma (terme technique pour la queue de cette bestiole) vers le mur le plus proche. Aussi vif que le capitaine pirate était, rien ne pouvait être réalisé de sa part pour contrer cet évènement. La divination l'aurait peut-être aidé, mais étant un homme de science, ça n'était pas son truc, et restait donc impuissant. Cependant, et heureusement d'ailleurs, les bras de la miss commençaient à fatiguer et avait choisi ce moment-ci, plus vivace que les autres, pour lâcher prise, la faisant atterrir lourdement délicatement sur le sol, occasionnant un léger choc sur son sublime postérieur. Non content d'avoir loupé son coup, le gars se retourna vers la demoiselle et se prépara à la frapper grâce à une attaque verticale. Un observateur aurait eu du mal à savoir si le scorpioman voulait la piquer ou l'écraser, son geste n'était pas clair. De toute manière, ça n'eut guère d'importance vu l'intervention de Seido, qui para à l'aide de sa lame, et écarta aussi violemment la métasoma.

            « - Je suis ton adversaire, ôte tes sales pattes d'elle !»

            Seido ne supportait pas une attaque envers une personne chère à son coeur. Les flammes de la colère gisait dans ses yeux, bien que son coeur était en paix. C'était l'essence même de son art, la sérénité, et non pas le mode berserk de son dernier maître, par exemple. Non, Seido devenait plus calme sous l'effet de la colère, ses gestes étaient plus fluides, plus précis. Tandis que l'on pouvait aisément voir une personne qui explosait de colère, on ne pouvait observer un mec comme Seido, ce qui le rendait plus dangereux. En un instant, il se retrouva à côté de son adversaire face à une tête difforme, avec quelques traces d'humanité sous la démence qui avait envahit le pauvre homme, ou le riche homme, selon la valeur du trésor cité quelques minutes auparavant.

            Le katana du jeune homme trancha sans pitié, sans pour autant réussir à blesser son opposant. Avec un sabre de meilleure facture, ça aurait été différent. Cependant, voilà que finalement, la pince droite du gars éclatait, accompagné d'un cri de douleur et du sourire de Seido. Et oui, voilà ce qui se passait quand on frappait au même endroit plein de fois : des dégâts ! Prenant un voix menaçante, et pointant son flingue très près de la tête de son adversaire, le pirate le menaça une dernière fois.

            « - La vie et la mort ne sont séparées que d'un fil, que je peux couper là, en ce moment. Rends-toi, et tu vivras.»

            « - JAMAIS ! C'est mon trésor !»

            Ce genre de mec avait le chic pour lui taper sur le système nerveux. Un gars agressif ou sans contrôle l'aurait tué, mais pas Seido. Lui, il comptait plutôt aider le mec à se guérir de son obsession, même si les chances de réussites ne dépendaient que du patient. Ainsi, d'un geste ferme et d'une extrême violence, il découpa le bout de la queue du mec qui, sous le coup de la douleur, se transforma en humain. Fort heureusement, la partie tranchée était toujours là. Ayant prit le nécessaire, Seido remit la seringue à Elinor en lui demandant d'effectuer l'opération pendant qu'il s'occupait du gars. Son bon coeur allait lui causer sa perte, un jour ou l'autre.

            « - Seido, je dois l'enfoncer où, exactement ?»

            Le pirate détourna son regard de l'homme un bref instant, ce qui était suffisant pour ce dernier pour tenter une attaque qui pouvait s'avérer mortelle à cette distance. S'il n'y avait pas eu le regard d'Elinor, Seido ne se serait sans doute pas retourner, n'aurait pas vu que son adversaire s'était à nouveau transformé et que sa pince fonçait vers sa gorge. Ainsi, via un simple réflexe, la lame du pirate fit obstacle, lui sauvant la vie. Alors que l'autre pince venait vers lui, Seido réagit de la manière fort étonnante : en lui tirant dessus.

            « - Merde ! »

            C'était bien joli de s'en rendre compte, mais c'était mieux si cela se déroulait avant d'avoir tiré l'une de ses Blow Bullet, faisant voler le mec contre le mur. La mine trembla, ce qui n'était guère un bon signe. Le doc se précipita sur l'homme et constata que fort heureusement, il était en vie, et vraiment amoché ...

            *Bruit de tremblement*

            Les deux desperados se regardèrent dans les yeux. L'un saisit le corps de l'homme et l'autre son dard, avant de commencer à courir avant de se faire écraser. Fort heureusement, suivant une fable de son enfance, Seido avait semé des bouts de cordes sur la route, leur permettant de sortir avant une mort prématurée, ou une survie affreuse. Le trésor du vieux était à présent enterré, littéralement. Le capitaine y pensa un instant avant de penser qu'il devait à présent s'occuper de deux personnes. Il avait peut-être choisi la mauvaise profession, en fait, pas un seul moment de répits !

            Prologue...

            Voir le prochain épisode.
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