J’en peux plus…
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A beautiful Mind [1625]
Les mecs, j’en peux plus.
C’était une connerie de sortir.
Les mecs, je suis désolé…
Nah, je m’oublie. Mais soyez pas surpris…
Sois pas surpris Potem. Sois pas surpris Goran. Je m’en fous. Foutez-en vous…
Je m’oublie, mais on s’en fout. J’ai dit que j’étais désolé, mais on oubliera.
Y a pas de on. J’en peux plus. J’en peux juste plus.
On oubliera que je me suis oublié. On se souviendra seulement que j’en ai plus pu.
On se souviendra seulement que j’aurai claboté comme un chien.
Assoiffé, langue dehors. Sur le flanc, en lente agonie.
Un chien fou, ouais. En sale agonie.
Putain…
J’halète.
Putain.
Je transpire.
Pire.
Ouais, la transe.
Ah, bordel…
Ah. Je croyais que c’était passé…
Les hauts, les bas. L’humeur qui va. L’humeur qui vient.
Putain. Z’êtes où les autres ? Quand j’ai besoin de vous… T’es où Maman…
Non, approchez pas. J’vais vous mettre un mauvais coup.
J’vais me mettre un mauvais coup. Eglantine va descendre.
Attendez. Plus tard, vous profiterez.
Over my dead body, c’est ça…
Je suis bilingue, ouais…
Et là je suis pas encore fini. Pas tout à fait…
Ouais. Z’y avez cru, hein ? Eh.
C’était une connerie de sortir.
Les mecs, je suis désolé…
Nah, je m’oublie. Mais soyez pas surpris…
Sois pas surpris Potem. Sois pas surpris Goran. Je m’en fous. Foutez-en vous…
Je m’oublie, mais on s’en fout. J’ai dit que j’étais désolé, mais on oubliera.
Y a pas de on. J’en peux plus. J’en peux juste plus.
On oubliera que je me suis oublié. On se souviendra seulement que j’en ai plus pu.
On se souviendra seulement que j’aurai claboté comme un chien.
Assoiffé, langue dehors. Sur le flanc, en lente agonie.
Un chien fou, ouais. En sale agonie.
Putain…
J’halète.
Putain.
Je transpire.
Pire.
Ouais, la transe.
Ah, bordel…
Ah. Je croyais que c’était passé…
Les hauts, les bas. L’humeur qui va. L’humeur qui vient.
Putain. Z’êtes où les autres ? Quand j’ai besoin de vous… T’es où Maman…
Non, approchez pas. J’vais vous mettre un mauvais coup.
J’vais me mettre un mauvais coup. Eglantine va descendre.
Attendez. Plus tard, vous profiterez.
Over my dead body, c’est ça…
Je suis bilingue, ouais…
Et là je suis pas encore fini. Pas tout à fait…
Ouais. Z’y avez cru, hein ? Eh.
Eh.
Putain…
Putain…
Moi aussi.
Je pète les plombs.
C’est long pour toi, hein ? T’en as marre de me voir aller, venir. Hein ?
Ouais, ouais, toi. Toi là…
Putain, je pète les plombs.
T’inquiète, c’est long pour moi aussi.
Marre de vivre dans cette tête. Juste marre.
Comme envie d’y foutre une blinde. Con que j’aie pas de flingue…
Marre de vous voir vivre dans vos têtes aussi. Dans la mienne.
De survivre. A peine.
Envie de trous, de trous dans la tête…
Arrête. Arrête bordel…
Arrête la roue. Non, pas toi, pas toi cette fois. Moi.
Arrête, Tahar. Arrête là…
La roue libre, arrête ça…
Arrête.
C’est long pour toi, hein ? T’en as marre de me voir aller, venir. Hein ?
Ouais, ouais, toi. Toi là…
Putain, je pète les plombs.
T’inquiète, c’est long pour moi aussi.
Marre de vivre dans cette tête. Juste marre.
Comme envie d’y foutre une blinde. Con que j’aie pas de flingue…
Marre de vous voir vivre dans vos têtes aussi. Dans la mienne.
De survivre. A peine.
Envie de trous, de trous dans la tête…
Arrête. Arrête bordel…
Arrête la roue. Non, pas toi, pas toi cette fois. Moi.
Arrête, Tahar. Arrête là…
La roue libre, arrête ça…
Arrête.
Eh, quoi ? Tu te prends pour un paon c’est ça ?
Comparaison pourrie, ouais… T’as vu le climat du coin, en même temps ?
Mais arrête. Pose-toi. Cul par terre, dos au mur. Là… La terre autour. Le vide. Le noir.
Le noir…
Ferme les yeux.
Ferme… Pense à la terre…
Pense à l’eau.
L’eau, tu sais…
Pense aux vagues.
L’eau qui bouge. Si, tu sais aussi.
Pense à l’air…
Vois le ciel. Mets-y de l’air.
Respire…
Respire le ciel et arrête.
Comparaison pourrie, ouais… T’as vu le climat du coin, en même temps ?
Mais arrête. Pose-toi. Cul par terre, dos au mur. Là… La terre autour. Le vide. Le noir.
Le noir…
Ferme les yeux.
Ferme… Pense à la terre…
Pense à l’eau.
L’eau, tu sais…
Pense aux vagues.
L’eau qui bouge. Si, tu sais aussi.
Pense à l’air…
Vois le ciel. Mets-y de l’air.
Respire…
Respire le ciel et arrête.
Ca y est, t’y es.
T’es tout seul, t’es où tu veux.
T’es avec moi.
Salut Tahar.
On est ensemble dans une pièce. On est ensemble dans ta tête.
Fais comme chez toi…
T’es tout seul, t’es où tu veux.
T’es avec moi.
Salut Tahar.
On est ensemble dans une pièce. On est ensemble dans ta tête.
Fais comme chez toi…
T’y es pas tout seul.
T’y es avec toi.
Aie pas peur. T’as peur ?
Remplis-toi.
Mets des meubles. Mets des trucs.
Ces trucs que les gens achetaient.
Les gens, tu sais…
Mets des trucs. Une table. Une chaise.
C’est pour compenser. C’est pour rassurer.
Deux chaises, va pour ça…
Regarde-toi. Contemple-toi. C’est moi.
Allume une sèche. Elles sont là.
Tiens.
Il est l’heure que tu veux.
Tahar…
Il est douze heures du mat’ et tu fumes un joint.
Tahar. Aie pas peur.
Tiens bon, me fais pas ça.
Ouvre une teille. Elle est là.
Sept heures du mat’ si tu préfères. Tu fumes un joint et tu bois du rhum.
C’est ça. Reste là.
C’est bon. Tu sais qui t’es.
Alors reste là. Bouge pas.
T’y es avec toi.
Aie pas peur. T’as peur ?
Remplis-toi.
Mets des meubles. Mets des trucs.
Ces trucs que les gens achetaient.
Les gens, tu sais…
Mets des trucs. Une table. Une chaise.
C’est pour compenser. C’est pour rassurer.
Deux chaises, va pour ça…
Regarde-toi. Contemple-toi. C’est moi.
Allume une sèche. Elles sont là.
Tiens.
Il est l’heure que tu veux.
Tahar…
Il est douze heures du mat’ et tu fumes un joint.
Tahar. Aie pas peur.
Tiens bon, me fais pas ça.
Ouvre une teille. Elle est là.
Sept heures du mat’ si tu préfères. Tu fumes un joint et tu bois du rhum.
C’est ça. Reste là.
C’est bon. Tu sais qui t’es.
Alors reste là. Bouge pas.
Je m’occupe du reste…
De tout le reste.
Ta vie chelou que t’as là, je m’en occupe.
Ta survie, je m’en occupe.
Dans quoi tu t’es foutu Tahar…
Mais je m’en occupe.
Non. T’en fais pas.
Tu seras pas seul quand je serai plus là.
Fais-toi un pote, regarde. Remplace Pully.
Pully, tu sais.
Un chien, un chat, ce que tu veux.
Un oiseau, si tu veux.
Pas un corbeau, okay…
C’est toi le boss, Tahar, t’es chez toi.
Un poisson ?
Un poisson rouge, très bon choix…
On va le mettre là, regarde.
Sur le meuble.
Je vous laisse.
Ta vie chelou que t’as là, je m’en occupe.
Ta survie, je m’en occupe.
Dans quoi tu t’es foutu Tahar…
Mais je m’en occupe.
Non. T’en fais pas.
Tu seras pas seul quand je serai plus là.
Fais-toi un pote, regarde. Remplace Pully.
Pully, tu sais.
Un chien, un chat, ce que tu veux.
Un oiseau, si tu veux.
Pas un corbeau, okay…
C’est toi le boss, Tahar, t’es chez toi.
Un poisson ?
Un poisson rouge, très bon choix…
On va le mettre là, regarde.
Sur le meuble.
Je vous laisse.
Salut, poisson rouge.
Salut, Tahar.
Il est parti ?
Tu es parti. Un peu.
Eh. Le con.
Pourquoi tu dis ça ?
Je cause à un poisson rouge.
Oui.
C’est con.
T’as pas voulu du corbeau. Et puis, un poisson rouge, un corbeau, de toute façon c’est toi.
Merde.
Comme tu dis.
Merde…
C’est ça.
Merde.
Salut, Tahar.
Il est parti ?
Tu es parti. Un peu.
Eh. Le con.
Pourquoi tu dis ça ?
Je cause à un poisson rouge.
Oui.
C’est con.
T’as pas voulu du corbeau. Et puis, un poisson rouge, un corbeau, de toute façon c’est toi.
Merde.
Comme tu dis.
Merde…
C’est ça.
Merde.
Une chanson triste, que je chantais à maman…
Jusqu'à la fin de ma vie…
Tahar ?
Jusqu'à la fin de ma vie…
Tahar.
Tiens, salut, moi.
Salut, Tahar.
Désolé, je t’entendais pas, je chantonnais pour faire peur aux deux cons.
Sois pas désolé, ça a été un peu plus long que prévu de mon côté…
J’ai vu.
Bien.
Mon côté extralucide. Tu me laisses dans une pièce sombre au septième ciel dans ma tête, même avec un poisson rouge qu’existe pas pour me tenir compagnie. Et je vois quand même quand tu mets longtemps à revenir.
Je sens un reproche dans ta voix, Tahar. C’est pour ton bien pourtant.
Mon bien…
Oui.
Possible.
Hm.
Et on fait quoi maintenant, pour mon bien ?
On attend.
T’es revenu juste pour me dire ça ? C’est trop d’honneur que tu me fais. Et on attend quoi ?
Demain.
Demain ?
Demain.
Demain, c’est loin.
Sois patient.
Mh. C’est dommage, tiens…
Qu’est-ce qui est dommage, Tahar ?
C’était un joli poisson.
Tiens, salut, moi.
Salut, Tahar.
Désolé, je t’entendais pas, je chantonnais pour faire peur aux deux cons.
Sois pas désolé, ça a été un peu plus long que prévu de mon côté…
J’ai vu.
Bien.
Mon côté extralucide. Tu me laisses dans une pièce sombre au septième ciel dans ma tête, même avec un poisson rouge qu’existe pas pour me tenir compagnie. Et je vois quand même quand tu mets longtemps à revenir.
Je sens un reproche dans ta voix, Tahar. C’est pour ton bien pourtant.
Mon bien…
Oui.
Possible.
Hm.
Et on fait quoi maintenant, pour mon bien ?
On attend.
T’es revenu juste pour me dire ça ? C’est trop d’honneur que tu me fais. Et on attend quoi ?
Demain.
Demain ?
Demain.
Demain, c’est loin.
Sois patient.
Mh. C’est dommage, tiens…
Qu’est-ce qui est dommage, Tahar ?
C’était un joli poisson.
Tahar ?
Oui ?
Non rien. C’était pour voir.
Voir quoi ? Encore ton côté extralucide ?
T’es comme le poisson rouge en fait.
Oui.
T’es moi.
C’est ça.
Et t’es là pour que je finisse pas mal.
C’est ça.
Finir mal…
Tenté ?
Hinhin.
Souris pas comme ça.
Oui.
Oui quoi ?
Tenté.
Encore ?
Oui, j’en ai marre d’être l’enfant seul planqué sous le matelas du monde.
T’es sûr ? Ca risque d’être la bonne, cette fois.
Oui, j’en ai marre d’attendre la fin de leur monde dehors.
Fallait pas buter ton frère.
Je l’ai pas buté. Même toi tu as mangé une part du gâteau des médisants ?
Le gâteau de quoi ? Qu’est-ce que tu racontes, Tahar ? J’étais là, comme toi…
Bon, je te laisse alors.
Non, reste.
Ah… ?
Les chaises, la bouteille, si tu pars, ça part aussi, non ?
Oui.
Alors reste. Je veux pas me finir dans le noir…
Fallait pas recasser la lumière, aussi.
Fallait te pointer avant. T’aurais sauvé un escargot en plus.
Paix à son âme…
Paix à la mienne.
Salut, Tahar…
Oui ?
Non rien. C’était pour voir.
Voir quoi ? Encore ton côté extralucide ?
T’es comme le poisson rouge en fait.
Oui.
T’es moi.
C’est ça.
Et t’es là pour que je finisse pas mal.
C’est ça.
Finir mal…
Tenté ?
Hinhin.
Souris pas comme ça.
Oui.
Oui quoi ?
Tenté.
Encore ?
Oui, j’en ai marre d’être l’enfant seul planqué sous le matelas du monde.
T’es sûr ? Ca risque d’être la bonne, cette fois.
Oui, j’en ai marre d’attendre la fin de leur monde dehors.
Fallait pas buter ton frère.
Je l’ai pas buté. Même toi tu as mangé une part du gâteau des médisants ?
Le gâteau de quoi ? Qu’est-ce que tu racontes, Tahar ? J’étais là, comme toi…
Bon, je te laisse alors.
Non, reste.
Ah… ?
Les chaises, la bouteille, si tu pars, ça part aussi, non ?
Oui.
Alors reste. Je veux pas me finir dans le noir…
Fallait pas recasser la lumière, aussi.
Fallait te pointer avant. T’aurais sauvé un escargot en plus.
Paix à son âme…
Paix à la mienne.
Salut, Tahar…
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