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Cerca de la victoria...

Il avance sans bruit dans cette jungle épaisse. Il perce à travers ces arbres, sans éveiller le moindre soupçon. Ses pas sont imperceptibles, même pour les prédateurs cornus les plus aguerris. Toi-même, dernier encore debout de ton campement, ne l’entend pas approcher.

Le sommeil ne t’a pas gagné. Sa présence ici donne l’impression qu’il le savait à l’avance, ça. Ça. Que ce soir, tu ne fermerais pas l’œil.

C’est un beau royaume que tu t’es érigé là…

La silhouette massive, mais sans doute moins que la tienne, de ce type qui s’adresse à toi, se dessine à peine dans la nuit noire tombée il y a peu sur ta nouvelle demeure. Tu en devines à peine les traits, tu remarques quelques bandages qui parcourent son corps, vainement caché par une longue veste qui lui tombe jusqu’aux pieds. Sa voix, tu ne la reconnais pas. Peut-être parce que tu ne l’as jamais rencontré. Mais lorsque son visage est éclairé par le foyer que tu maintiens en vie pour te tenir chaud la nuit, tu ne peux que reconnaitre. Enfin « que ». Depuis combien de temps n’as-tu pas tenu une affiche de primée entre tes mains ? Trop longtemps, n’est-ce pas ? Ses tatouages et son teint blafard te sont sans doute vaguement familier, sans pour autant qu’un nom ne te vienne sur le bout des lèvres.

… Minos.

Il s’assoie non loin de toi et tend une main ouverte pour conclure ces salutations. Un homme civilisé, sans doute. Civilisé, mais encore salement abimé. Tu le constates à ses cicatrices encore roses qui contrastent avec sa peau blanche.

Jonas Mandrake.

Il se présente le plus simplement du monde, et enchaine sur un ton particulièrement amical qui pose les bases de ce qui t’attend :

Permets-tu à un frère révolutionnaire de se joindre à ta table, ce soir ?

Et un vague rictus qui ressemble vaguement à un sourire, il ajoute :

J’ai amené le Rhum.

Il sort une bouteille de l'intérieur de sa veste, retire le bouchon entre ses dents, et de la tend.
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Quand le mec qui se pointe près de toi a 1000 de popularité, tu reconnais d'office l'odeur de ses pets. Ben là il ne pète pas, même pas un mot. Un vrai iguane sous le soleil le Mandrake, sauf qu'il n'y a pas de soleil et c'est tant mieux, parce que vu comme il est roux, ça lui cramerait probablement la tronche comme si c'tait un vampire du désert. Je le laisse venir tranquillou comme si c'était un quidam et je pense pas que ce soit une mauvaise chose. C'doit être chiant d'être adulé dans le monde entier, surtout quand ton but est juste de rendre le monde plus digeste. Ca doit être pour ne pas se faire emmerder par les fans et leurs demandes d'autographes que les superhéros se masquent. Si ce teint de geisha est naturel, Jonas vient sans masque.

Non content d'être lui, le bonhomme se pointe avec du feu à gueule. Pas besoin de goûteur, s'il voulait me butter il l'aurait fait de face. C'est d'ailleurs le seul truc pas très panache chez lui ça,se battre avec des armes. L'est pas charpenté comme un phare, un coup de poing qui fait mal ça doit s'envisager chez lui. Peut-être qu'il est venu prendre des cours ? Mou ha, ça serait marrant ça. Mais vu les blessures qu'il se trimballe, ça sent le sérieux. J'espère qu'il n'est pas là pour m'emprunter du fric. Suis Roi ok mais le trésor royale ça fait deux ans que j'en ai plus fait les comptes. Et j'espère qu'il n'est pas là pour m'emprunter mon navire parce que là, figure de la révo ou pas, on va pas être copains. Pour l'instant on est cohol, alors je lampe son jus d'ivresse et lui retends la bouteille avant de passer pour un impoli alors qu'il continue à me causer en couleur olive, la couleur des PNJs.

Ca fait un moment que l'alcool se raréfie ici, j'ai dû mettre les gars à la diète depuis des mois et Union John n'apporte des vivres de ce genre qu'une fois par mois. Autant dire que ça fait deux jours grand max.

J'ai entendu dire qu'il y avait eu une baston sérieuse côté Blues. Pour que tu te sois blessé là devait y avoir de sacrés connards avides de torgnoles. T'es le bienvenu sur l'île Mandrake. T'as mangé ? On a de la viande et des champis. Si t'es vegane, le doc peut te concocter un truc à base d'herbes et légumes régionaux. Il bouffe vraiment de la merde lui hein ? Ha ha ha !

Y a forcément une raison à ta venue. Je suis un peu surpris de ne pas te découvrir de suite d'imberbes trop fiers de te servir de boucliers vivants. Tu voyages toujours seul ou t'as laissé tes gars pour vérifier la terre tournait du côté de ton navire ?
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Ça fait un moment que je n’ai pas posé pied sur une île des Blues. D’autres s’en occupent pour nous, j’imagine. J’ai eu d’autres fronts, sur la Gueule de Requin surtout. Tu sais peut-être que nous avons perdu cette île… Et si tu ne le savais pas, c’est chose faite. Ne m’en veux pas si je t’offense, j’ai fort à faire : je suis là en tant que Révolutionnaire et je préfère ne pas rester trop longtemps sur une île…

Quand on a 1000 en popularité, il vaut mieux ne jamais trop trainer à un endroit. Mandrake marque une pause en te regardant. Sa respiration est forte à cause de la douleur. Il ne tarde pas à reprendre :

Il y a eu du mouvement sur les Blues. Beaucoup. Aujourd’hui, la révolution se remet en branle d’elle-même, se réunifie. Nous avons fait en sorte de n’avoir qu’un seul front, qu’un seul code à soutenir, plutôt que plusieurs qui éparpillent nos forces. Tu t’en doutes sûrement, mais si je suis ici, c’est pour rallier ta force à la nôtre pour vraiment renverser ce gouvernement...

Tu es un atout puissant, Minos. Un géant comme toi, capable de libérer un pays, de finaliser un chantier comme tu l’as fait sur Union John, ou ici… Il y en a peu. Les hommes de ta trempe sont précieux à notre cause. Je viens donc te proposer de te battre sous notre pavillon : Si tu nous prêtes ta force durant ce long combat qui s’annonce, nous mettrons à profil toutes nos ressources pour t’aider dans ta quête personnelle… Tu fais partie de ces figures de proue que beaucoup suivent volontiers et aveuglément. Tu es un meneur d’homme, un fin stratège, et sans vouloir te caresser dans le sens du poil, te voir rejoindre la Révolution serait un véritable honneur.


Il sort de son manteau ce qui ressemble à un morceau de papier. Mais lorsque tu regardes mieux, tu remarques des décorations sur le dos de ce qui semble être une carte, ainsi qu’un dessin. Il va pour te la tendre, mais avant que tu ne puisses t’en saisir, il se stoppe et reprend son discours :

Par contre, si tu refuses cette proposition, je te demanderais simplement de ne plus te prétendre révolutionnaire, de perdre ce gris que tu portes sur ton nom et d’éviter de croiser notre route à l’avenir. Veux-tu du temps pour y songer ?

Ni amertume, ni menace. Quoiqu’un peu extrémiste. Mandrake est d’un calme olympien, en plus de rester aimable dans sa façon de faire. Il est franc. C’est ainsi qu’il veut fonctionner avec toi. Te mentir ne lui serait d’aucun secours, il le sait. Et en attendant que tu te saisisses de cette carte qu’il te tend, la carte de l’Empereur, il garde un air relativement serein.
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L'art de ne pas répondre directement aux questions. So nippon comme attitude. Comme il ne compte pas partager le repas mais se tirer sitôt sa mission accomplie, je lui prépare moi aussi un cadeau. Je demande à un légionnaire d'assembler l'arme V. Il me demande si je suis sûr, un brin inquiet, mais je les ai pas habitués à douter de mes décisions. Alors il file et j'écoute la suite. Et c'est pas le genre de suite qu'on aime louper. Des compliments, j'en ai souvent, mais rarement de gens que je ne nourris et loge pas, ou qui ne me craignent pas. Jonas ne me devant rien et se pensant sûrement plus balèze que moi, ses compliments sont sincères et je les accueille avec le respect qu'il me dédie. Nan mais sérieux je fais solennel là mais c'est beau ce qu'il sert. Si je lui préférais pas tant les rousses sans barbichette, je pourrais être charmé. Et c'est là que le révo pique où il a créé la faille.

L'a le commerce dans le sang le bonhomme, ça se voit à sa façon de tendre le crouton de pain au canard avant de poser une condition pour y avoir droit. Son animal astrologique, c'est le smilodon. Plus il te sourit, plus ses dents grandissent. Tant mieux, les loyaux bons n'ont rien à foutre à la révolution. C'est pour eux qu'on se bat. Après nous. Le temps de répondre est venu, et comme malgré le mauvais état et le temps qui lui manque il aime jouer, jouons.

Ca fait un moment que je manque d'infos sur l'actualité dans le monde. Un an qu'on est ici et aucune patrouille de la marine ne s'est pointée. J'en conclus qu'on me croit mort ou que je suis infiltré. Je fais rien pour l'empêcher, on peut difficilement saboter nos armes vu qu'on se bat pour la plupart aux poings ou avec tout ce qui traîne. Monter les échelons de la révo en parasitant la Légion ? Impossible, je suis le sommet de mon groupe et je partage pas ce que je sais au coin du feu. Utiliser la Légion pour en savoir plus sur les autres groupes révos ? Pas de bol, je ne laisse aucun contact entre mes gars et les autres. Et la plupart de nos raids sont improvisés, le temps de prévenir l'Etat Major qu'on bouge, on a déjà terminé. Mais malgré cette lourde rétention d'infos, ils me suivent. Parce qu'ils n'étaient que des esclaves ou des personnes sans but avant de me rejoindre. Des paumés. Maintenant ils ont la discipline, le futur, et ils sont plus forts de jour en jour. Certains recherchent le pouvoir via le chemin parallèle bien entendu. Ca doit être le but de la plupart des leaders de la révo et c'est logique.

Faut un sacré ego pour oser s'opposer au Gouvernement et prétendre offrir mieux derrière. Les révos sont des mégalomanes qui feront de parfaits dictateurs quand ils auront renversé ceux à qui ils reprochaient le joug. Toi même, Mandrake, tu fais peut être partie de ceux-là.


Je le fixe, sans crainte ni mépris. Juste un mec qui plonge dans les miroirs d'un autre. Puis, je réponds à une réflexion qu'il aurait pu faire.

Pas moi. Je m'en fous de diriger le monde ou de le rendre meilleur. J'ai déjà mon île au Nouveau Monde, ça me suffit. Et je suis pas un bon type. Nombre de mecs que j'ai butté devaient être plus vertueux que moi. Mais j'ai une bonne raison d'être malgré cela un révolutionnaire.

Je pointe mon doigt au sol et creuse. Ca forme des petits dessins, des trucs sans signification pour le profane, mais pas pour lui.

Je me bats parce que le Gouvernement m'a créé. Parce qu'il y a plusieurs siècles, sept-cents ans communs visiblement, tous les adultes de mon peuple ont été massacrés par les révolutionnaires de l'époque. Et pour subsister, nous avons vécu sous terre, avec le peu de savoir et de force que nous avions pour survivre. Le temps et l'instinct du genre humain nous a adapté à notre environnement. D'un peuple pacifiste pour n'avoir plus rien à conquérir, nous avons dû devenir des bêtes et nous battre tous les jours pour manger, nous vêtir, et même respirer. Nous sommes devenus des démons craignant la surface où nous y décrivions l'enfer et c'est seulement il y a une dizaine d'années que ces démons ont refait surface. J'ai été le premier à recevoir la lumière du jour et à voir que le monde avait changé, qu'il n'était pas l'horreur décrite et que, pour les surfaciens, c'étaient même nous les infernaux. Mais le confort s'estampillait du blason de nos bourreaux et n'était là que pour le monde d'après notre extinction. Nous sommes préparés depuis de multiples générations à affronter le pouvoir en place. En fait, c'est même tout ce qu'il nous reste à faire. Tu vois des ponéglyphes au bout de mes doigts, Mandrake. Moi je vois ma langue maternelle.

Alors, dis-moi franchement. Penses-tu réellement avoir assez de pouvoir pour m'ôter mon droit légitime de révolutionnaire ?


Voix calme, presque douce, mais inébranlable. Visage sévère, attentif à ce qu'il comprendra de cet exposé. Il fait fausse route. Les mecs trop primés et trop célèbres pour pouvoir continuer à se vider des godets peinards dans les auberges sont comme les stars et les nobles: déconnectés de la réalité. Leur quotidien c'est la guerre et rien d'autre. Ceux qui ne se suicident pas par excès de malin ingurgité et de honte vis-à-vis de leur karma se détachent de leur humanité pour se conserver et prennent le combat pour un jeu, les civils pour des nombres et les dommages collatéraux pour des statistiques. C'est ça que Mandrake et son groupe vont créer s'ils rassemblent, s'il pointent une bannière haut dans le ciel et appellent les autres guerriers à venir perdre leur âme avec eux.

Je ne rejoindrai pas ta bannière parce que j'en ai déjà une Jonas, et que je ne laisserai jamais quiconque s'arroger le droit de me commander. Pas même les dieux. Mais en plus de cela, je dois te prévenir que tu commets une erreur en voulant abolir le droit au titre de révolutionnaire de ceux qui ne collent pas à tes aspirations, où à celle de celui qui te commande. Tu sais pourquoi la révolution est la plus belle chose qui soit en ce moment ? Parce qu'on n'a pas de chef. Je n'ai jamais voulu rejoindre Freeman parce qu'il a créé un système semblable à celui de la marine, avec un boss unique et une pyramide sous lui pour s'organiser. Connerie.

Il y a deux ans de cela, un groupe de révolutionnaires s'est réuni aux Blues et a formé l'Union Révolutionnaire. Ce groupe bien que mineur en puissance comportait le sain en son système, parce que personne ne commandait, chacun n'avait pour pouvoir qu'un vote décisionnel. Et chaque siégeant devait sa présence à son utilité dans un domaine déterminé. Le Développement pour les technologies, Le Renseignement pour l'espionnage ,les Affaires pour l'économie, la Guerre pour la force armée, l'Orientation pour l'idéologie, la Négociation pour les affaires étrangères. Le Conseil du DRAGON né d'esprit ambitieux et pourtant modestes a constitué un embryon d'un système où c'est un Sénat sans obligations ni vassalité entre ses membres qui doit prendre une décision juste. Ce Conseil n'a pas duré non pas parce qu'il n'était pas viable, mais parce que nous n'étions pas forts et que la plupart des Ministres sont morts ou ont disparu. Mais je reste convaincu qu'il n'y a que par le partage honnête du pouvoir qu'un groupe peut évoluer, même s'il triche, même si l'évolution est lente. Ce qui est sûr c'est que réunir sous sa bannière est une lourde connerie. Il faut réunir sous La bannière.

Le barman qui laisse les révos louer sa boutique une heure par semaine sans savoir ce qu'ils y font, le prof qui explique à ses élèves que le système actuel est une dictature et qu'il serait "intéressant" qu'on découvre un jour l'Histoire Oubliée, le médecin qui soigne un type blessé sans se soucier du drapeau pour lequel il s'est battu, tous ces gens auront peur de toi et ne voudront pas devenir révos si tu leur traces une ligne les forçant à être avec ou contre toi, et pourtant ils le sont, révolutionnaires. Ils le sont même davantage que nous, parce que seul leur karma les pousse à désobéir à la loi pour faire ce qu'il semble juste.

Change assez d'apparence pour devenir méconnaissable, deviens monsieur tout le monde et observe ce qu'il se passe sous les hautes sphères des tiens, et tu verras que le contact du peuple est la meilleure purge de la haine qu'on puisse avoir. Si je n'avais pas été isolé des miens et contraint de reprendre la révolution à zéro, jamais je n'aurais compris comme il est important que nous employions le moins de force possible pour arriver à nos objectifs. "Si l'oiseau ne veut pas chanter, tu peux l'y forcer, siffler pour l'encourager, ou attendre patiemment qu'il le veuille." C'est ce que j'ai écrit. Que ferais-tu, toi ?


Je passe la main sur le dicton pour effacer les traces du secret et conclure la leçon. Selon sa réponse, j'aurai un ami ou un ennemi de plus à compter.
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Ai-je dit « ma » Révolution ? Ai-je sous-entendu qu’elle m’appartenait ? Ou qu’elle était celle de Freeman ? Tu crois que je suis quoi ? Un homme au-dessus de tout ou un homme de convictions ?

J’ai besoin de te répondre ?

Regarde-moi.

Regarde l’état dans lequel je suis. Et sous-entend encore que je suis un type qui se prend pour Dieu. J’en chie depuis des mois pour simplement bouger. Mais je n’ai pas le temps de m’arrêter parce qu’on compte sur moi.

C’est comme ça qu’on est, dans la Révolution. C’est comme ça que Freeman est. Et si tu le connaissais, Minos, si tu le connaissais comme moi je le connais, tu réfléchirais à deux fois avant d’envisager ce genre de parole. Outre l’image derrière laquelle il est forcé de se cacher à cause du gouvernement, je te parle d’un homme qui a la rage de vivre et d’offrir autre chose. Il ne le fait peut-être pas de la bonne manière, mais il le fait. Et c’est toujours mieux que rien.

En un an, les choses ont changé. Autant sur les Blues qu’ici. Nos idéaux ont été mise à rudes épreuves, notre mental a été usé. Nous nous sommes cassés les os contre des poings, nous nous sommes blessés contre des lames aiguisées. Mais nous faisons bouger les choses. Malgré tout ce que tu penses du peuple, tout ne peut pas venir d’en bas. Un système ne se fait pas qu’à partir d’un peuple qui ne sait pas ouvrir les yeux sur son monde, qui n’a pas la voix pour crier, qui n’a pas la force pour frapper. Si le peuple est notre énergie, nous nous devons d’être cette machine capable de porter son monde. J’en ai eu la force jusqu’ici. Tu l’as fait aussi.

Mais je te parle d’un mouvement mondial, Minos, qui n’est plus à l’échelle des Blues que tu as quittées. Tu l’as sans doute vu en arrivant sur Grand Line. Ici, tu es sur une autre planète. Il faut penser différemment. Il faut agir en fonction. Nous nous réunissons, nous réfléchissons, nous faisons des choses dont tu n’imagines pas l’étendue. Et est-ce vraiment si dur de vouloir faire mieux, Minos ? Lorsque tu libères des centaines de personnes du joug de salopards, de fumiers, à chaque raid que tu organises, est-ce vraiment si dur d’éventuellement songer que tu en es capable ? Toi, tu as su le faire. Tu as su libérer nombres d’opprimés. Tu as su te battre. Convaincre une île de te suivre. Tu as encore la force de continuer ta route pour retourner vers ton Royaume.

Que crois-tu ? Que nous nous rassemblons pour comparer nos biceps ? Que c’est celui qui a la plus grosse qui gagnera l’honneur de siroter le thé avec Freeman ? Que nous n’avons pas un Conseil ? Une révolution incapable de communiquer en son propre sein n’est pas une bonne révolution. La parole, le poids des mots, c’est aussi toute notre base de travail. La souffrance est dite, nous l’entendons, nous l’écoutons et nous tentons d’y remédier. Nous tentons de penser pour nos frères, nous tentons de penser par rapport à ce qu’ils nous disent, ce dont ils ont besoin pour continuer ce combat. Ce dont ils ont besoin pour continuer à vivre. La révolution, ce n’est pas moi. Ce n’est pas toi. Ce sont ces personnes dont tu parles qui prennent soin des guerriers comme toi et moi. Et nous tenons compte de toutes ces personnes, nous en avons pris soin bien avant que tu poses tes pattes sur ce bout de terre.

Vois plus loin que ton Union Révolutionnaire. Tu es sur Grand Line, maintenant. Tu as le nouveau monde après. Je suis convaincu que tu iras loin. Mais vois au-delà de ton groupe de ministres, ton conseil qui n’a orienté qu’une poignée de gens. Je te parle de milliers de poignées. Je te parle d’un conseil qui veut donner le meilleur pour des milliers des tiens. Regarde au-delà de ce que tu vois.

Je parlerai à Freeman de ton conseil, de tes domaines... De tes idées. Il aime les noms qui claquent. Il aime encore plus les noms associés à des idées qui brillent d’intelligence. Il s’occupera de cet embryon. Et lorsque tu partiras de ton île où tu te caches depuis un an pour lécher tes blessures, tu verras que ton bébé aura bien grandi. Tu peux lui faire confiance.
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Ben, tu t'es quand même offert le droit de décider si oui ou non je pouvais me prétendre révolutionnaire. Mieux encore, j'aurais perdu le droit de vous croiser à l'avenir. C'pas un droit de lopette Jonas et même les dieux n'ont jamais été aussi tranchés. Et pourtant c'est assez facétieux un dieu, pas les premiers prix de la chemise à fleurs. Mais moi je m'en cogne de ce genre de propos, parce que je fais ce que je veux. Mais imagine le pauv' mec qui est ultra impressionné et qui ne veut surtout pas que tu lui racontes comment t'as chopé ces cicatrices. Ben il va te dire qu'il te suit et te mentir, c'est pas la révolution qu'il aura rejoint, c'est ton avis. Tu devrais présenter un visage plus flex, te détendre les joues et le regard quand tu causes de changer le monde. Tu veux un manteau rose ? J'ai remarqué qu'en surface, c'est plutôt une couleur qui prête à se relaxer.

Pour Freeman, j'ai entendu tout et son contraire à son propos. Y en a qui disent que c'est un lotus qui passe son temps à méditer, d'autre que c'est un cyborg programmé par Vegapunk, d'autres encore qui disent que c'est juste un masque de renard gris qu'on emprunte pour donner une identité à la révolution. La puissance du bonhomme, c'est que même si tu me le présentais, je serais pas convaincu que c'est lui. Parce qu'il est effectivement devenu davantage un symbole qu'un individu.

Tu sais faut pas sous-estimer le pouvoir des médias. L'image de la révolution, c'est pour moi la base de notre force et cette image, c'est le peuple qui la véhicule. Fais sauter un port, t'auras butté cinquante marine et créé la colère de milliers de civils. Fais sauter le port d'un tyran, t'auras autant de marines en moins mais le peuple se divisera et certains pourront te rejoindre ou te protéger par l'absence de collaboration avec le pouvoir. C'est la métaphore de la fourmi. Une fourmi ça s'écrase, un nid de fourmis ça se fuit. Alors on peut rassembler autant de gris qu'on veut, faudra la fidélité du peuple pour détrôner les rois actuels. C'est pour ça que je dis que les plus insignifiants membres du peuple sont les meilleurs révolutionnaires que le monde aura jamais. Mais tu as raison, il faut un détonateur pour faire exploser la charge et ça, c'est notre boulot.

Je te dois d'ailleurs des excuses quant à mon ignorance. J'ai beau venir du Nouveau Monde, j'ai jamais capté que vous formiez un Conseil. On m'a toujours parlé de Freeman en boss et les autres derrière et ça ça me plaisait pas du tout. Pendant les dix ans de guerre de mon royaume, je permettais pas aux autres révos de venir m'emmerder. Faut dire qu'ils ne m'intéressaient pas et que j'étais un poil plus sauvage.

Je sais pas ce que tu sais de l'UR, mais pour ma part j'ai trois-cents gars à mon service ici et sept-cents autres répartis à Union John ou en mer. Ca fait du monde, alors je veux pas les envoyer dans un endroit où ils ne veulent pas fourrer les pieds. Mais il y a une chose qu'ils ignorent tous et que toi tu sais. C'est que je peux lire les ponéglyphes. Ma prime monterait en flèche si ça se savait, et les emmerdes qui vont avec. Alors, puisque je t'ai livré un truc encore plus secret que l'UR - et mieux gardé - j'attends de toi un signe de confiance. Un risque que tu dois prendre et qui te vaudrait à toi aussi de lourdes représailles si des tiers apprenaient ce que nous sommes en train de nous dire. Je veux tout savoir du fonctionnement actuel de la révolution et de ce qu'elle a découvert sur les tablettes de mon peuple. Il me faut une mise à jour sur ce qu'il s'est passé dans le monde, des Blues au Nouveau Monde. Le temps me manque, je dois prendre des passerelles. Et vu que tu sais qui je suis, je veux savoir qui tu es. Livre-moi les informations nécessaires à me rendre encore plus dangereux, comme si j'étais ton journal de bord, et je pourrai te croire quand tu me diras que tu garderas le secret sur mes origines.
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C’est à moi de m’excuser. Lorsque je n’ai pas le temps, j’ai du mal à saisir toutes les nuances. Et je sais que je me montre souvent manichéen. Mais je t’accorde ça : tu es un gris jusque dans les fondements, dans ta chair.

Il se redresse et recommence à parler. Mais cette fois, il prend le temps de t’expliquer le fonctionnement de la Révolution sur Grand Line. La majorité y passe : les gens et leurs rôles qui y sont, les différentes grosses têtes qui servent de références ou de bouc émissaire pour détourner l’attention, quelques gros coups actuellement en cours,… Mais soudainement, il se stoppe et te regarde droit dans les yeux. Tu as les grandes lignes, mais tu devines qu’il y en a tellement plus.

Je m’arrêterai ici. Tu en sais bien assez pour quelqu’un qui ne m’a pas donné sa réponse. Je ne peux pas prendre le risque, pour la sécurité des autres révolutionnaires, de t’en confier plus si tu ne veux pas rejoindre nos rangs. Je pense que tu as assez de cartes en main pour pouvoir prendre une décision maintenant.

Ton secret ne me donne que plus envie de te convaincre d’être des nôtres. Alors j’abats une dernière carte : Banaro. C’est la première île de la deuxième voie de Grand Line. Il y a, là-bas, quelque chose qui t’intéressera au plus haut point. Je ne t'en dis pas plus, mais Raven pourra faire en sorte d’organiser ton arrivée pour te faciliter la tâche là-bas, si tu le souhaites. En fait, il ne te suffit pas de grand-chose pour que le prochain navire révolutionnaire à destination de l’île des animaux soit pourvu d’un Eternal qui te mènera tout droit sur Banaro.

Ça ne dépend que de toi. Je veux bien te rendre dangereux... Mais il me faut au moins une réponse.
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Ce petit bilan c'était pas du luxe. j'écoute le gris aux cheveux rouges me détailler un peu la généalogie du tarot et des mecs qui ont agi dernièrement. Parfois je pose quelques questions, du genre signe distinctif d'un des types, raisons d'une attaque à tel endroit, puis quelques actus générales sur le Nouveau Monde et ce qu'il s'en dit. Pas de news de mon royaume pour l'instant. J'espère que c'est pas une trop mauvaise nouvelle, mais c'est pas le moment de s'inquiéter de ça.

Quand il relève sa corne d'abondance aux infos, je réponds.

Je sais toujours pas précisément ce que le groupe attend de moi, alors je vais juste poser mes conditions. Suis pas le gars qui a besoin qu'on lui dise sur quel mur pisser pour qu'il ose soulager sa vessie. Si on me laisse libre de mes mouvements, dans la mesure où c'est pas contre les révos, alors je marche. T'as dû remarquer le gros chantier qui se prépare ? C'est un projet de navire modèle géant pour que même des géants puissent naviguer pépères. Je compte y planquer la Légion, mais pas l'utiliser en tant qu'arme de guerre. Echo au fait qu'il faut avoir les suffrages du peuple, je troque le gant de fer du légionnaire contre le gant de velours du saltimbanque. Fonder Bella Union sur Union John c'était le coup d'essai. Y a tellement de gars qui s'amusent à détruire tout ce qu'ils croisent que le bon filon c'est de construire et reconstruire derrière. Donc ce gros navire est une plateforme politique. Et pour qu'elle fonctionne, faut que personne n'y colle l'étiquette "révolutionnaires" dessus. Que l'organisation garde bien en tête que je garde les pleins droits sur ce que je fonde et je veux bien mettre mon talent au service de la collectivité. D'ailleurs causant service, voilà ton arme.

Le troufion pose un paquet très lourd même pour ses bras qui ont passé un an à travailler le bois et les cervicales d'animaux sauvages. Le bazar a une forme de tube régulier sous la draperie et le cordage qui le nouent et fait auquel la taille d'un homme.

Le dernier modèle de l'ingénierie de la légion: l'arme V for Viande dans l'tas. Ce canon peut servir d'arme de contact ou de lancer et tue un homme sans problème: même s'il est caparaçonné dans une armure. Tu peux lui donner un nom de gonzesse à ton arme V, elle va te sauver la vie et changer la tournure des négociations. Bon par contre c'est un peu lourd, c'est vrai. Faut pas l'utiliser dès le réveil sinon y aura dégâts collatéraux. Tiens, prends-la et admire l'ouvrage à l'abri des regards indiscrets. S'il faut en produire à la chaîne, je pense pouvoir mettre au pas nos artilleurs.


Je reprends une dernière gorgée de gnôle et me lève. L'alliance semble scellée. Ma paluche sert la sienne et je m'en retourne à mes activités pour lui laisser le loisir de choisir le moment où son état lui permettra de repartir dignement. Lui ai pas proposé les soins du doc, l'arme V le soignera mieux que n'importe quelle saloperie de soupe. Je saurai au prochain arrivage si les accords sont bien conclus, en voyant si le petit papa Jonas aura bien laissé un eternal près du sapin.


hrp: voici un schéma de la fameuse arme V que Minos remet à Jonas. S'il faut la faire valider en zone création d'armes dites-le moi et je me mettrai en ordre:
Spoiler:

Ah et merci pour le rp.
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