Posté Lun 29 Juil 2013 - 12:53 par Sanzo Emishi
On était dix dans le bateau. Je crevais de chaud. Pire que ça, j'étais sous un torrent de transpiration depuis plusieurs jours. L'odeur nauséabonde des marchands se trouvait encore plus insupportable que mon odeur corporelle. Ma cravate me servait de cache-nez. L'enfer aurait été plus proche que prévu. Et si l'enfer ressemblait à ça, je préférais vivre éternellement sous une malédiction ou bien de de rester emprisonné dans la mer. La nourriture nous manquait un minimum, l'hygiène n'en parlons pas. Ce n'était pas exceptionnel. Il nous manquait le bon vieux savon de Marseille.
- Hey, tu n'aurais pas de l'eau à me filer, Edhan ? ... Je crève de soif là...
Comme par hasard... L'eau nous manquait. Une véritable chance que le corps humain puisse résister longtemps sans boire... Le camouflage d'Edhan n'était vraiment pas sensationnel, il était même pourri. Comment avait-il pu berner ces vieux loups de mer ? Des marchands qui ont voyagé et qui on vu du pays.
- Tu sais que ton chapeau, et ton châle ne te servent pas de camouflage ? Enfin bon, j'ai l'impression d'être con en ce moment...
La langue pendouillait. La salive essayait de gagner sa place au fond de la mer, mais la lagune bleue salée ne pouvait pas soigner un homme. Manshon était proche, même plus que proche. Sanzo n'avait même pas eu le temps de répondre à la question qu'il eut seulement le temps de dire.
- '' Hein, quoi, qu'est-ce que t'as dis ?!! ''
Le pirate sauta au même moment que le chasseur de prime. La chance n'était pas de mon côté depuis le départ de cette précédente île. Cette fois-ci, mon visage percuta le sol. Le sable collait aux cheveux. Le bois du bateau passa très vite, et souvent bien trop près du visage du pivert. La chirurgie esthétique n'était pas encore pour aujourd'hui. Ça aurait pu lui donner un sourire moins carnassier. L'oiseau moqueur était son deuxième surnom. Tiré comme une vulgaire chaussette en dehors des regards, il fut livré au soleil brulant de l'île. Il s'éclipsa sans crier gare de la vue de son compagnon. Pendant qu'il scrutait la rue, Sanzo prit place dans une maison juste à côté de leurs emplacements. La soif le guidait comme une souris cherchant du fromage. Il prit un verre d'eau, et déguerpit en moins de secondes qu'il fallait dire merci.
Désalterer, ils pouvaient reprendre leurs routes à l'armement. Des balles pour les fusils. On le disait si bien, une guerre ne se gagne pas seul.
Le feu représentait le premier pouvoir de l'homme contre les monstres, et restera la meilleure défense contre ceux-ci.
- Tabasser ? Perfidie que cela ! Tss. Le cas de la marine n'était que de l'autodéfense. J'étais parfaitement dans mon droit de piratage. Voler les notables est très courant dans ce bas monde. Je pourrais te le remontrer si tu le souhaites. Huhu. Huhu.
Bon... Nous ne sommes pas-là pour rigoler pas vrai ?
Les femmes je les dissèque quand je ne les mange pas. Ahaha.
En se retournant, Sanzo remarqua que sa blague n'avait pas eu l'effet escompté.
- Ok, je comprends, c'est vraiment une blague de merde...
Il enleva son joli chapeau noir. Il plaqua ses cheveux verts avant de prendre une pose comme celle-ci sur le sol. Une femme du coin qui se trouvait être libertine se rapprocha du groupe. Instantanément, elle se précipita au chevet du pirate. Ce fut la première belle rencontre depuis un petit moment. On ne rencontre pas forcément de belles femmes en mer. L'inverse est tout aussi vrai. Le jeu se mit en place rapidement. Son corps se releva subitement animé par une ardeur inconnue. L'amour reste le plus probable. Mais, il ne faut pas exclure, le jeu de l'acteur. Sanzo prit sa main avant de lui souffler de délicieux mots doux.
- Charmante Colombe... Je vous remer...
SBAM.
- Les étoiles dans ses yeux ne peut tromper un homme aguerri, oh putain la claque. Ça fait mal ! Je l'ai bien cherché, je l'avoue. Zéro / Zéro. Huhu.
'' Les Trois Grenouilles '', quel nom pourri. Pourquoi le chiffre trois d'abord ? Or, argent, bronze peut-être ? Et surtout des grenouilles... Un vicieux petit serpent peut en manger trois d'un coup ! En essayant de montrer ses crocs, mais n'en possède aucun. Encore raté ! AHAHA.
La route était plutôt longue. Elle était agréable, mais longue. Certains jours, il aimerait savoir voler, éviter de s'épuiser comme cela. Ou même avoir un porteur un géant pourrait faire l'affaire. Il verrait le paysage, et pourrait attendre paisiblement sans pouvoir se faire agresser par des marins furieux.
- Restes sérieux, une petite minute, tu veux... Fier de lui, il peut de nouveau éduquer l'enfant qui se trouvait en Edhan. T'as pas lu la pancarte quand on est arrivé sur l'île ?! Il y avait un gros panneau rouge attention ! Comme je te l'ai dit, le savoir, c'est le pouvoir. Enfin, en grande partie. C'est île est contrôlé par de généreux mafieux et par conséquent, la marine ne possède pas la main mise dessus, je crois.
Un coup à gauche, un coup à droite. Le gentil docteur esquivait le regard des soldats de la marine. On aurait pu le reconnaitre depuis le dernier accident. Ce n'était pas très grave, mais Edhan voulait sûrement ne pas se faire repérer, en tout cas pas comme ça. L' armurerie semblait si grande de l'extérieur et si petite de l'intérieur. Même le plus crétin des pirates pouvait savoir que la face visible ne représentait que la partie légale de l'iceberg. Le vieux moustachu semblait fiable pour ceux qui savaient s'y prendre. Des messes basses avec ce genre de vendeur. Une petite blague pour détendre l'atmosphère.
- Tu l'as dit bouffi. Moi, je recherche bien quelques choses. N'aurais-tu pas de balle en argent ? (Cf Wikipedia). J'aimerais bien tuer des lycanthropes, ou bien des vampires... Je ne sais pas. Une préférence peut-être vu que c'est vous qui vendez vos balles ?
La tête du vendeur moustachu se raidit immédiatement. Il n'était pas là pour rigoler. Ça se voyait. Sanzo prit les devants en mettant une petite partie des berrys cumulés depuis l'île précédente. Quelques centaines de berrys se trouvaient sur son comptoir.
- Auriez-vous des simples balles ? Je recherche aussi autre chose, mais je n'en vois pas.
Il fit le tour une nouvelle fois, entre les lances qui se trouvaient sur le mur. Les vieux sabres dans des barillets, les pistolets en vitrine, et des masques. Quant à la boutique, elle n'était vraiment pas intéressante pour les yeux. Il aurait bien voulu voir l'arrière, le coeur de celle-ci. Il aurait voulu demander, sauf qu'n sonnerie sonna l'empêcha. Nous nous fîmes jeter dehors avec un sachet de balles. Bien entendu, il en avait pris bien plus que prévu ce saligaud, les berrys n'étaient pas illimités, surtout en ce moment. Après c'être fait dégager comme des malpropres. Ils se dirigèrent vers l'auberge '' Des Trois Grenouilles ''.
Un repos bien mérité pour tout ce qu'on avait enduré. J'attrapai promptement le masque que j'avais volé. Pour le dédommagement et le plaça sur la tête d'Edhan sans qu'il puisse rétorquer un mot. Je lui soufflai dans l'oreille.
- Nous nous sommes fait repérer. Garde-le sur la tête le temps qu'on se tire d'ici. Ma chevelure est légendaire, sûrement. On se rejoint ici après les avoir dispersés, ok ?
Le pivert était dans la place. Il salua les gardes comme il se devait. Une révérence avec le chapeau dans la main. Edhan quant à lui, partit de l'autre côté.
- Attrapez l’autre !
Un petit détachement se mit à courir derrière le chasseur de prime. Sanzo ne s'était pas encore mis à courir, il voulait s'amuser avec eux.
- Huhu. Alors, comme ça, on préfère chasser un gamin et on ME LAISSE SUR LA TOUCHE ! Cria-t'il à pleins poumons. Stupide marine... Huhu.
Le pirate s'avança rapidement sur le groupe de marin. Les mains dans les pcohes, la bouche jusqu'aux oreilles. Leurs sabres étaient mal affutés, ça se voyait. On pouvait y voir la rouille sur certains d'entre eux. Le premier marin trancha dans le lard comme un porc. Dans ce genre de cas, la subtilité est de mise. En baissant la tête, il balaya ce gros plein de soupe sur le sol. Il éjecta rapidement, trois soldats de sa position. Cette fois-ci, il s'élança tel un aigle en suspens et donna un coup de pied sur la personne qui supervisait la traque qui fut expulsée de son piédestal.
- Huhu. Que la chasse commence, soldats de la marine ! Traquer-moi, jusqu'en enfer s'il le faut, je vous attends. Huhu.
Ce fut le bon moment de prendre ses jambes à son cou. Il fit son Usain Bolt. Il n'avait jamais couru autant de sa vie qu'en ce moment même. Être la proie était vraiment divertissante. Il pouvait essayer de tenter de s'enfuir, de tuer et d'autres manières bien légales. Après une bonne dizaine de minutes, la course se finissait rapidement. Vingt soldats se trouvaient dans ces bois. Ces jolis bois. Les oiseaux chantaient. L'odeur du sang allait se répandre dans ce lieu magnifique qui n'avait rien demandé. Divertissant et amusant. La mise à mort d'un pirate ? En tout cas, Gold.Roger avait le sourire pendant sa décapitation, alors autant avoir le sourire pendant une décollation générale.
Se deux grappins en main, la confiance ancrée, il était armé pour affronter des soldats sans importance. Le premier qui essaya de découper Sanzo fut tranché horizontalement comme un vulgaire sac de patates. Le deuxième lâcha son épée après un enroulement de grappin autour de l'arme avant de se faire planter par le tranchant de sa propre arme blanche.
Il se cacha pour éviter une floppée de balles. L'arbre fut assez résistant pour parer aux balles. Mais, le pirate n'allait pas laisser la chance tournée sans rien faire. Juste avant la chasse au gibier, il avait remis 8 balles dans ses pistolets. Quatre chacun. Le feu se propagea. Le troisième mort percuta qu'il s'était pris deux balles dans l'estomac avant de mourir. Les deux d'après furent plus chanceux, ils étaient morts rapidement, une balle dans la tête. Le quart était mort. Quatre autres balles firent quatre chanceux. Une effusion de sang sympathique.
- Huhu. Continuons-la danse voulez-vous ?
La danseuse ballerine qui sommeillait au fin fond du corps de Sanzo se réveilla. Sans gros problèmes, il esquiva la deuxième volée de balles sans attendre et décrocha un homerun avec la tête d'un marin. Ça devait faire mal. Les grappins firent une brochette de trois hommes juste après l'excellent jeu qu'il avait effectué. De nouveau caché, il rechargea pour avoir cinq balles. Il écarta les bras et fit feu. Les cinq soldats aux extrémités furent touchés à différents endroits, mais tous étaient morts. Il restait plus que le chef de la troupe, ainsi que son lieutenant. Sans foi ni loi, Sanzo leur coupa la gorge en laissant une jolie marque sur leurs corps. '' Pivert ''.
Il n'était pas encore revenu près du repère, l'auberge '' Des Trois Grenouilles ''. Il s'assoit sur le sol. Chapeau sur le visage et commença à piquer un somme en attendant le grand retour de son compagnon.