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On est pas dans un cirque !


G-8, Navarone.
Grand Line.


J'ai été affecté sur la base de Navarone, après avoir capturé l'ancien roi des pirates d'East Blue... Silver Roger en personne. Ce qui m'a valut une belle promotion. Au départ, j'ai bien cru que j'allais recevoir quelques jours de vacances pour rendre visite à mes parents sur Alabasta, mais à la place, on m'a donné deux médailles, le titre de Lieutenant-Colonel et un aller simple dans la plus grande et plus ancienne des bases militaires installées sur GL. Bon, je crache pas dessus, mais j'aurai préféré me relaxer au soleil. 

Car, ici il pleut et il y'a de l'orage dans l'air. Du coup, la plupart des marines restent enfermés dans l'attente d'un ordre de mission. Et au lieu de s'ennuyer comme de gentils moutons, j'ai regroupé une dizaine de collègues afin de leur changer les idées. 

C'est alors que nous avons pris place dans une grande pièce vide, ensuite nous l'avons divisé en deux avec un filet. Aujourd'hui, c'est volley ball ! Et comme on a pas trouvé de ballon, on a utilisé un vieux vase dégoté dans un ancien bureau. 

Les équipes sont vite formées... Force Red vs Force Blue.

Le match commence, les cris fusent. L'euphorie du jeu a gagné le cœur de chacun. Première passe des adversaires et un premier tir qui arrive droit sur moi. Je campe sur mes deux pieds, je plaque mes deux mains l'une contre l'autre... 

Kaméhaméhaaaaa !

Et l'objet se brise dans mes mains... 

1 Point pour les ''Force Red''... Et contre toute attente, la porte de la salle s'ouvre et tout le monde, je dis bien tout le monde se met au garde à vous. 

Sauf moi... Je me mets l'index dans le nez et leur demande ce qui se passe...

- Pourquoi cette mise en scène ? Genre, on joue au dernier qui se met ''garde à vous'' ? Et celui qui perd va chercher un autre vase ?

- Rompez !

- Lieutenant-Colonel Oliver Queen ? Suivez-moi ! 


La voix grave et quasi inhumaine que j'entends derrière mon dos m'emplie de frissons...

Oh ! Oh ! Je vais avoir des ennuis...


Dernière édition par Oliver Queen le Jeu 29 Aoû 2013 - 5:04, édité 2 fois
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-Bien sûr que vous aurez des ennuies. Vous savez où on est? On est à Navarone! La plus grande base de la Marine! Le repaire de la 101e Flotte! La flotte d'Élite la plus reconnue sur Grand Line! Ce n'est pas un lieutenant-colonel de pacotille en transfert tout juste sortit de East Blue qui va venir détourner mes hommes de leur routine! Je n'arrive pas à croire qu'un laxiste de votre genre puisse être si bien vu de l'État Major d'East Blue pour...

On est pas dans un cirque ! Chessm11_imagesia-com_2y4b_large

Le Colonel D'Élite Oko Tamaka continu de te rabattre le caquet en te tirant par le col derrière lui, te laissant piteusement nettoyer le plancher de ton arrière-train. Mais il n'y a rien à nettoyer, l'efficacité des hommes dévoués du Basilic n'est plus à faire, même en terme d'hygiène du bâtiment.

Il te rabroue sur ton comportement, mais néanmoins son timbre de voix ne change pratiquement pas. C'est Oko quoi, tu imaginerais difficilement que cet homme puisse éprouver des sentiments envers quelqu'un. Encore moins qu'il se soit lié d'amitié avec un pirate ayant tout juste trahi la Marine, au plus grand damne du cyborg qui se garde bien de garder son calme accoutumé.

Sur les quais de pierre, dehors, il pleut toujours. Il pleut mais néanmoins un cuirassé de patrouille routinière est déchargé avec entrain par une division de soldats. Sur le pont, le sergent Kirigaya fait signe à son supérieur qui lui adresse un signe de tête à travers le rideau de pluie s'écoulant sur le rebord de son chapeau.

-Vous voyez ce cuirassé Queen? Il a été bloqué pendant une semaine au large par un îlot de mangroves mouvantes. Ces hommes ont bataillé sans cesse pendant trois jours contre les plantes voraces à coup de sabres et de haches pour défaire le navire de l'emprise. Et personne n'est venu les aider parce qu'ils ont précisé ne pas avoir besoin d'aide dans leur rapport. C'est ça la 101e, de vrais hommes sérieux et autonomes. C'est ça, l'Élite.

Le sergent Kirigaya arrive à votre hauteur, complètement trempé, fait un rapide et bref rapport de l'état du bateau et s'en va sans plus de palabres.

-Maintenant, lieutenant-colonel, vous allez me récurer ce navire de fond en comble beau temps mauvais temps et que ça saute! Vous ne quitterez cet endroit tant que je ne jugerai pas votre travail parfaitement accomplit. Et c'est un ordre!

Le Colonel se retourne, puis s'arrête et te lance d'un air où tu perces une pointe de courroux:
-ET CE VASE ÉTAIT À MOI! UN CADEAU DE MA GRAND-MÈRE DÉCÉDÉE!

Et avant même que tu ne puisses répliquer, c'est un virulent coup de pied aux fesses qui te propulse douloureusement jusque sur le pont du cuirassé. Décidément, tu aurais vraiment mieux fait de prendre du soleil sur Alabasta...

    Quand t'as en face de toi, une légende connue pour avoir affronté un empereur. T'arrêtes de te foutre le doigt dans le nez et tu te redresses illico, bien en avant. Mais, il est trop tard pour les courbettes et les excuses... Car, il vient de commencer son speach et ça sent le cramé.

    Lieutenant-Colonel de pacotille ? Je connais pas ce bled là...

    Détourner vos hommes de la routine ? Un peu de repos n'a jamais tué personne.

    Un laxiste de mon genre ? Je connais pas ce mot là.

    J'ai même pas le temps de lui dire le fond de ma pensée qu'il me traîne par le col avec une sacrée poigne pour m'emmener à l'extérieur où nous pouvons entendre la pluie battante faire son concerto. Y'a qu'à écouter l'écho de cette intempérie s'élever au delà des quais pour trouver la paix intérieure.

    A tel point que tout paraît beau.

    Du chapeau d'Oko à ce magnifique cuirassé. Je n'ai d'yeux que pour ce dernier et je ne prête plus attention aux paroles du Colonel d'élite. Sa voix inhumaine passe par une oreille et ressort par l'autre. Je ne fais que contempler l'immensité du bâtiment. Puis tout à coup, on me donne une brosse à dent.

    Une brosse à dent ?

    Ensuite, le basilic fait demi-tour et me lance un regard noir, puis j'apprends que le vase pété pendant le match de volley appartenait à sa grand-mère décédée... Et avant même de pouvoir m'exclamer tel un idiot sur ce point commun... Je me retrouve le visage collé sur le plancher du pont tout en me frottant le derrière.

    Me dites pas que je dois nettoyer le bateau ?

    Bof, j'ai pas le choix alors commençons là où l'on peut trouver à grailler...

    Une demi-heure plus tard...

    *Sploc !*

    Je me réveille soudainement. Je regarde brusquement autour de moi... Je ne vois personne à l'intérieur de la cuisine où je m'y suis réfugié afin d'éviter un mauvais rhume. 

    Je mens ? 

    Ok, j'ai fais ça pour la bouffe...

    Et non, je ne me suis pas endormis après avoir mangé des croissants.... C'était des pains au chocolat !

    Finalement, je me décide à me bouger un peu et sortir récurer le pont. Puis, je m'arrête, car je viens de vivre un moment transcendant... Un instant où je me rends compte qu'aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres...
                                                                                                          
    C'est mon anniversaire ! 

    Hors de question de nettoyer quoi que ce soit, maintenant ! Et en cette occasion spéciale, il faut que je me déniche un bon gâteau aux fraises et des cadeaux.


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    Désobéir ? Jamais de la vie.

    Les ordres sont clairs :

    ''Récurer le navire de fond en comble par beau temps ou mauvais temps et que ça saute ''

    Mais, il y'a un truc que je ne comprends pas.... Pourquoi il veut que je fasse sauter le bâtiment après l'avoir nettoyer ? Peut-être bien qu'il sait pour mon anniversaire... Ce serait en quelque sorte son cadeau de bienvenue. Ah, je savais que c'était un chouette type. Par contre, ça va être un peu difficile d’orchestrer un feu d'artifice sous la pluie. 

    Les ordres, c'est les ordres !

    Et le Colonel a dit autre chose :

    ''Vous ne quitterez cet endroit tant que je ne jugerai pas votre travail parfaitement accomplit.''

    Donc je peux partir vers les cuisines du G-8. Car, si j'ai bien compris... Il ne faut pas que je quitte la base. Rien ne m'empêche de reporter cette ''Corvée''.

    Les ordres, c'est les ordres !

    ***


    Cuisine du G-8
    Dans une pièce isolée.




    On est pas dans un cirque ! 0


    ''Chaque fois qu'Oliver se met aux fourneaux, il se passe une catastrophe.'' Tiré du journal intime de René le cuistot.

    On s'attend au pire...

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    D'habitude, c'est ma tendre mère qui fait mon gâteau d'anniversaire, mais elle n'est pas là. Alors je me débrouille seul.

    Je fais dorer des oignons dans une poêle. J'y rajoute un peu de sel, un peu de poivre. Je mets le feu à fond. Puis, je prends une casserole où j'y fais bouillir de l'eau. Ensuite, je fouille quelques placards pour y trouver des légumes en laissant la poêle sans surveillance. Je sens que ça commence à cramer, alors je me dépêche avec les ingrédients pour les rajouter un à un. Je fais tourner le tout, puis je me demande pourquoi ça colle autant... Pas le temps de réfléchir. Je cherche dans les placards du bas et je trouve du riz. Parfait, je vais mettre ça...

    Finalement, je verse toute la casserole d'eau bouillante dans la poêle. Un immense nuage de fumée m'empêche d'y voir clair. Je recule en arrière et je trébuche... Ma ! MAAA maaAAA

    Je tombe sur une table qui se soulève aussitôt à cause de mon poids. Une table avec plein d'assiettes qui commencent à voler en l'air... Puis, je ferme les yeux quand je les entends se casser par terre. Quand soudain, un homme fait son entrée... C'est un gars qui bosse ici ?

    - Mamamia ! Qu'avez vous fait à la cousine parsonnel du Colonal !


    - Classe, ta moustache... Je savais pas qu'Oko avait une cousine... Elle est où ?

    - Mé ! Ce poêle est en train de prendre fou !

    - Un drap qui prend un fou ? Vous voulez dire UNE poêle qui prend feu !? aaaaAAAAh ! Fu ! Fu ! Fu !

    - Vous sortez d'ici, RAPIDO ! Mamamia, les ingrédients bio du Colonal ! Qu'avez vous fait ?

    - Un risotto en gâteau d'anniversaire... Je sais faire que ça.

    - Oune Risotto ? En gâteau ? Mais vous êtes fou !

    - Ah non, je suis pas en feu.


    ... Qué vais-je lui faire à manger, maintenant...


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    Et dans un coin de la cuisine, malheureusement couvert par votre tonitruante discussion, un gargouillis étrange se fait entendre.

    Le gargouillis de quelque chose de particulièrement affreux qui vide une armoire pleine de galettes. Une immonde masse verdâtre, à première vue végétale, se goinfre de tout ce qui lui tombe sous le tentacule en émettant des éructations qui donneraient même la nausée au Basilic. Le tas verdâtre et mouvant tend ses deux tentacules jusqu'au fond du placard pour le vider complètement en engouffrant le reste des galettes dans sa bouche qui donne plus l'impression d'être un puits dentelé.

    Et à chaque aliment avalé, le monstre gagne en taille jusqu'à dépasser le comptoir de la cuisine, à force de biscuits.

    Qu'est-ce qu'il fait là? Ni toi, ni le cuisinier ne le saurez lorsque vous l'apercevrez. Mais il y a tout de même une certaine hypothèse qui peut poindre à ton esprit. Une hypothèse donnant à ce parasite qui dévore désormais le frigo le rôle de passager clandestin d'un certain cuirassé étant resté plusieurs jours coincé dans des mangroves vengeresses...

    Bon, au moins le feu a cessé, au moins personne ne goûtera à l'horreur culinaire à laquelle tu as donné naissance, mais en attendant, dans l'ombre, derrière toi et le cuisinier, une monstrueuse masse verte bourrée de tentacules ayant une gueule garnie de rasoirs se tourne vers vous deux, faute d'avoir d'autres aliments à se mettre sous la dent.
      - T'as qu'à lui faire des épinards. Tout le monde aime ça. Et ce serait plus appétissant que cette masse verdâtre qui nous fixe avec envie. 

      - Oune Quoi ! 

      - Bah, ton truc là ! C'est la cousine du Colonel, non ? 

      - Mé ! Oui, c'est la cousine parsonnel du Colonal. Et cette truc immonde a tout dévoré, regarde !

      - C'est qu'elle a faim la petite. Par contre, je vois pas trop de ressemblance avec le basilic. Peut-être bien à cause de sa couleur.

      - Sa couleur ? 

      - Ouaip, les feuilles de basilic sont vertes.

      - Mé le Colonal n'a pas de feuilles. S'il apprend ce qu'on a fait de sa cousine, il va être vert de rage.

      - Qu'est ce qu'on lui a fait ? A ce que je sache, c'est elle qui vient vers nous lentement avec son joli sourire. 

      - Stupido ! Oune Joli sourire ? Elle va nous manger comme les petits biscuits. Débrouille-toi ! C'est ta faute ! Tou vas sauter la cousine... Tou vas faire* Sinon, nous allons mourir. 

      - Heiiiin ! Hors de question de toucher à cette créature ! Lien de parenté ou pas. Je pose pas mes mains sur ses tentacules... 

      - Mais tue-la !

      - La tuer ? T'es sérieux là ? 

      - VIIIIITE ! RAPIDO ! PRESTO ! 

      - Attend ! Lento ! Pasta ! ok ? Je vais le faire, mais t'assumes les conséquences...


      Alors je dégaine mon sabre au moment où elle allait nous sauter dessus. D'un mouvement vertical, j'amène mon katana vers sa mâchoire afin de la trancher en deux. J'effectue un mouvement circulaire sur moi-même et quand je m'arrête pour constater le résultat de mon attaque. Je m'aperçois soudainement qu'elle n'a servit à rien. J'entends un Craouch Craouch et je pose un coup d’œil rapide sur mon arme... Elle l'a bouffé !

      - FUYONS ! 

      J'attrape par le col, notre cuistot et j'ouvre la porte à notre gauche d'un violent coup de pied. Nous arrivons sur un long couloir. Je lance en avant le moustachu avant de détaler en courant en laissant le monstre là où il était, dévorant presque tout sur son passage. Je freine ma course en apercevant un plan de la base et une petite boite rouge à casser en cas d'urgence.

      Y'a marqué vous êtes ici. Un gros point rouge, mais y'a aucune autre indication. Y'a seulement des chiffres et des lettres. Je passe la main sur mes cheveux. J'ouvre la boite d'urgence. Et à l'intérieur, un den den mushi. 

      - J'ordonne la mise en quarantaine du point rouge. Je répète, j'ordonne la mise en quarantaine du point rouge. 

      - G-8 N / 16 25

      Je raccroche fier de moi et au dernier moment, je rapproche mes yeux de la carte pour apercevoir une petite légende en bas à droite... En fait le point rouge, c'était C-LB91. Et non G-8 N / 16 25... Euuuh... Je crois que j'ai mis en quarantaine toute la base...


      Pas de cadeau, ça va être ma fête...
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      Aile F de Navarone,
      Relais d’information du G-8,

      -M…Mettre toute la base en quarantaine?!
      -De qui vient cet ordre?!
      -Très bonne question… Ça vient du secteur C-LB91…
      -C’est pas les cuisines là bas?
      -Ouais tout juste, pourquoi mettre l’mec des cuisines voudrait mettre la base en quarantaine?
      -Peut-être un problème de virus alimentaire? Ou alors une arme bactériologique dans la nourriture? Ou même un monstrueux den den mushi tentaculaire mutant?
      -…
      -…
      -Nyahahahahaha!
      -Kezahahahahaha!
      -Hahah… Ouais bon… hahaha… allez, j’vais mettre le cuisinier en quarantaine pour me foutre de sa gueule! Héhéhé…
      -Pffff…. Hihihih! Oh oui! Oh oui! Hihihihihi! Et enlève lui ses vêtements, et verse lui du caramel sur tout le corps! Et couvre le d’écailles de tortues et fait lui porter un string! Hihih! Et fait le grogner comme un cochon! Hihihi!
      -Euh….. non, ça c’est juste dégueulasse…
      -…Ahem…. Ouais… je… je faisais une blague…

      De retour au C-LB91

      Au bout des nombreux couloirs qui plongent plus loin dans Navarone, d’épaisses barrières de verre s’imposent et bloquent l’accès à votre zone. Vous enfermant définitivement dans la zone des cuisines avec l’immondice mutant qui grogne et pousse des gargouillis affreux en dévorant tout ce qui lui tombe sous le tentacule. Les meubles y passent comme les aliments, le métal et la pierre. Et ça grossis, continuellement, sans arrêt.

      L’amas de tentacules verdâtres armé de sa seule bouche garnie de crochets semble vous chercher en humant l’air d’une épaisse langue kaki.

      Et ça vous trouve. Et ça rampe rapidement vers vous en s’accrochant au mur, grâce à ses tentacules. Tout en gargouillis et en borborygmes immondes. Le cuistot à côté de toi n’a dans la main qu’un extincteur qu’il tient fébrilement en mouillant son pantalon, seule objet pouvant possiblement servir d’arme autour de vous.

      -Si vous n’é voyez pas de probléme, j’é vais entonner un vieux chant de ma familia pour me porter chance dans la mort. Te dit-il dans un gémissement. Et il ferme les yeux en pleurant une dernière fois tout en chantant d’une voix à la fois nasillarde et grassette. OoooOOooooOOh sole mioooo!

      Soudain, le monstre cesse d’avancer vers vous pour écouter le cuisinier chanter, un drôle d’air passant sur l’ébauche de tête qu’a cet amas tentaculaire.

      Bizarre….?
        Si Hiechu était à mes côtés au lieu de traîner à l'infirmerie dans les bras de la demoiselle Joëlle et en compagnie du Lieutenant Jeska d'amour. Il aurait pu penser comme moi.

        Cette scène est Zarbi !

        Car, non seulement notre cuistot moustachu se révèle être un excellent chanteur, mais il est aussi capable d'immobiliser la bête. Comme s'il avait un pouvoir étrange. La capacité de rassasier les coeurs de toute faim. Et le ténor enchaîne mélodieusement. Je peux même apercevoir la masse verte sourire petit à petit.   

        Et je commence à ressentir une vague d'émotions. Mes poils s'hérissent et les larmes me montent aux yeux. Sa chanson triste et sa voix entraînante me donne l'envie de m'exprimer à mon tour. La solidarité est une force.


        Une voix maladroite, quelques pleurs puis, je finis par un son très aigu qui vient du coeur. Et la cousine du Colonel commence à pousser un braillement désagréable, à bouger dans tous les sens. Elle tend sa tentacule vers moi et je continue mon cri strident et soudain, cette chose prend du volume et éclate comme un ballon dans lequel on y a mis trop de bave. 

        Moi... Postillonner ? Jamais.


        - Arf, j'ai bien cru mourir un dimanche, vieux frère.

        - Mé ! Nous sommes vivants ! VIVANTS ! 

        - Jamais bon de mourir un dimanche.. Dis-je en essuyant la gélatine verte de mon visage.

        - Euuuh... C'est JouDit. Me dit-il en croisant mon regard interloqué...

        - Joudi... Jedi !

        - Haaaaaan ! Judith est une jedi ? Mais c'est qui Judith ? 

        - JEUDI ! C'est jeudi !

        Je ne dis plus rien. Je baisse la tête en posant la main sur mon visage... J'ai loupé mon anniv. Quelle tâche, je suis. Ensuite, je traîne mes pieds jusqu'à l'escargophone d'urgence. 

        - Lieutenant-Colonel Queen, je demande la permission de lever la quarantaine.


        Aile F de Navarone,
        Relais d'information du G-8. 

        - C'est encore le secteur C-LB91…
        - Les cuisines ? 
        - Oui.
        - Je suis sûr que c'est un coup de Shmidtt. 
        -Nyahahahahaha!
        -Kezahahahahaha! 
        -Hahah… Ouais bon… Là c'est Queen… allez, on ouvre l'accès et j'enlève les barrières de verre.
        - Non, attend. Vu qu'il s'appelle Queen. On lui fait croire que le système est coincé, on peut même augmenter le chauffage jusqu'à ce qu'il couine. Hahaha... T'as compris ?
        -…Euuh... Non.


        Retour au C-LB91.

        - Vous savez que j'ai tout entendu ? ''Bruits de chaises qui se remettent en place''. 

        - J'ai éliminé la menace qui planait ici. Je ferai mon rapport après avoir emmené...

        - Luigi, Chef-cuistot du colonal.

        -... Le chef-cuistot du colonel Oko Tamaka à l'infirmerie. 

        ... Plus un mot... Je regarde rapidement le plan de la base et j'escorte Luigi avec moi en laissant cette saleté verte tapisser les murs du couloir. 

        - Par ici, Vieux frère.

        Quand soudain, nous croisons un regroupement de marine, à sa tête, une jeune femme assez charm... Je retire ce que je pense. Mon visage devient pâle... 

        - Oh ! Qu'est-ce que c'est mon chou ! C'est de l'art ? C'est conceptuel... 

        -... Abstrait... ''Je sais même pas pourquoi, j'ai dis cela. Et à l'entendre gesticuler de la sorte, je vais bientôt prendre le cuistot par le col et détaler à toute vitesse. 

        - AAAAAAAAAH ! Mais, j'adoOOORe l'ABSTRAIT !



        UNE OKAMA DANS LA MARINE ! ?
        Je pars. 
        Oliver Queen plus la rapide que la lumière...

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        Peut-être plus rapide que la lumière.... mais pas plus rapide que...

        -Oh, Colonal...

        C'était un piège! La okama était là pour te cerner et te forcer à battre en retraite! Qui aurait pu penser à un plan aussi machiavélique... si ce n'est le Basilic lui même, en fin stratège! Tu as beau essayer de courir, tu ne fais que du sur-place tandis que le Colonel d'Élite te retiens d'une main par la tête. Et de ce que tu peux voir et en tout sarcasme, il a l'air d'une humeur radieuse.

        Tellement radieuse que juste au dessus de son sourcil gauche -qui brille d'une lueur rappelant les lasers que s'est bouffé Mizukawa Sutero - une énorme veine bat de colère alors qu'il te fixe avec sévérité. Là définitivement, il va péter un câble. Et pourtant, lorsqu'il te pose une question, c'est sur un ton posé qui rappelle le calme avant la tempête.

        -Alors... mon bateau est-il nettoyé... lieutenant-colonel? J'imagine que vous nous avez préparé un délicieux repas, l'heure du dîner approche, n'est-il pas?

        Tu n'as probablement jamais reçu de coup de pied aussi violent que celui qui t'envoie bouler dans la gélatine du C-LB91 en y mangeant le ciment à pleine dent...

        La brosse à dent et le sceau qu'on t'envoie pour nettoyer le tout ensuite viennent tous deux avec une surprise que tu aurais voulue plus agréable. Une sous-off' transsexuelle qui se menotte automatiquement à ton poignet avec une paire bien solide et te fait un magnifique sourire en t'annonçant d'un air presque pervers:

        -Voyons voir comment tu te débrouilles pour le nettoyage mon BÉBÉ!
          Chaque syllabe qu'elle... Non, il. Non, elle... Bref, chaque mot que cette personne prononce est bien plus douloureux que mille et un coups de pied dévastateur du Colonel. Et y'a pas à dire, c'est pas de la pichenette de tarlouze.

          Paroles, paroles et paroles...

          J'aurai bien aimé en rester à des palabres, mais le sort s'acharne sur moi. Me voilà enchaîné avec cette immonde créature. Elle ou il commence à me caresser et à se frotter langoureusement contre moi tout en m'encourageant dans ma corvée. 

          J'aurai préféré éplucher les patates à vie. Une tonne de pomme de terre, à tel point qu'on aurait finit par m'attribuer un slogan : Il y'a de la magie chez Mc Queen. 

          Mais tout ceci n'est pas magique, on est pas dans un rêve bleu. Ceci est un vrai cauchemars où je me retrouve en train de nettoyer une chose verte et gluante en compagnie rapprochée d'une petite tante. Un ''trans''-luron dont  le simple souffle qui effleure ma peau annihile toutes mes forces. Sa présence me donne des sueurs froides, j'ai le coeur qui s'emballe et il accélère son rythme, comme s'il cherchait à fuir. Mon seuil d'anxiété atteint son paroxysme et la brosse à dent que je tiens entre les mains parait flou. Et mon corps tout entier tremble. 

          Bébé ! Mon chou ! Olive-Chan ! Mon petit sucre...


          Ta gueule ! Ferme-là ! Pitié ! Stop !

          J'arrive plus à visualiser cet Okama ni tout ce qui m'entoure. Un mal de tête pas possible m'empêche de parler correctement. Je m'efforce de tirer sur les menottes en vain. Un acte désespéré quand on sait que la fuite n'est plus une option. Je tombe soudainement à genoux, le malaise m'envahit. Mes jambes faiblissent de plus en plus. 

          Je chute.
          ...

          La peur envahit l'officier supérieur quand il aperçoit un okama. Et quand il reste un certain temps avec, cela provoque une forte baisse de la glycémie chez Oliver Queen.
          Mais ça, seul un docteur confirmé pourrait le diagnostiquer. Il a bien besoin d'aller à l'infirmerie, non ?


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          Après avoir essayée de s'illustrer lors de l'attaque d'un camp de révolutionnaires, Jeska fut mutée à Navarone. L'ange fut vexée d'être aussi vite débarquée du poste qu'elle avait mis tant de temps à avoir. Surtout quand on envoyait une navigatrice comme elle dans une base. Tout ça sentait la mise au placard. Et, pour une raison que la jeune femme ignorait, tous les signes se mirent à pointer dans ce sens. Premièrement, elle fut peine accueillie lorsqu'elle débarqua dans la base. Un mec même pas gradé lui montra ses appartements, le réfectoire et là où elle allait travailler. Ce qui nous amène au deuxièmement, elle était affectée à l'infirmerie. Comme toutes les personnes du beau sexe, apparemment. Mais, elle n'était clairement pas utilisée au mieux de ses capacités. Elle était navigatrice, elle avait bien plus sa place sur n'importe quel navire que dans un dispensaire.

          C'était donc avec une certaine aigreur qu'elle faisait son boulot à l'infirmerie. Enfin, elle s'occupait de faire les lits, nettoyer les sols, et le cas échéant, apporter les médicaments que la médecin-chef lui demandait. Bref, un boulot de bonne. Loin, très loin de celui qu'elle espérait faire lorsqu'elle s'était engagée dans la Marine. Ce qui amplifiait encore son amertume. Et depuis une semaine qu'elle était là, elle n'avait pas appris grand chose à part comment faire un pansement correct. Plus le temps passait plus l'ange était convaincue de perdre son temps ici. Il faut dire qu'elle n'était pas affectée à l'endroit de la base où il y avait le plus d'animation. Pour ainsi dire l'endroit était mort au point que toutes tendaient l’oreille dès qu'on entendait des bruits de pas dans le couloir.

          Et lorsque l'homme arriva, il vit la médecin-chef et ses deux assistantes (dont faisait partie Jeska) lui sauter dessus. Un patient, c'était si rare par ici. Malheureusement, le type était en parfaite santé, par contre, il annonçait qu'une cuirassé venait de rentrer au port et qu'il y avait de nombreux blessés qu'on amenait d'urgence à l'infirmerie. Sans crier gare, le lieu se mit alors à bouillonner d'effervescence. Le jeune soldat qui venait de leur annoncer la nouvelle fut réquisitionné afin d'aiguiller les blessés vers la personne la plus compétente pour les soigner. La chef se coltinait les cas les plus graves, son assistante les blessures un peu moins sérieuses, et enfin, Jeska s'occupait des blessés légers.

          Et voilà notre aveugle préférée en train de désinfecter et panser es bobos des soldats. Franchement, comment l'élite de la marine pouvait chouiner comme des chochottes dès qu'on appliquait un peu d'alcool sur la moindre éraflure. Intérieurement, elle était déçue. Par ces hommes qui se prétendaient une élite alors qu'elle était sans doute plus forte qu'eux. Par sa hiérarchie qui l'avait foutue dans ce mouroir de carrière. Et enfin, par elle même, car elle était sans doute possible la personne au plus haut degré de responsabilité quant à sa situation actuelle. Ce qui finissait de lui plomber le moral.

          C'est pourquoi, lorsqu'un soldat un peu macho et aussi assez téméraire donna une petite claque sur le postérieur à Jeska, cette dernière s'emporta. Elle commença à frapper son patient, et pas qu'un peu. Il fallut les efforts conjugués de plusieurs soldats, et une piqure de calmants de la part de la médecin chef pour que l'ange retrouve son calme. Seulement, elle ne put se dérober au sermon de sa supérieure. Et à la promesse funeste que son action d'éclat du jour soit rapportée en haut-lieu. Dépitée, l'aveugle sentait venir le mitard, ou pire, d’être affectée à la brigade de nettoyage des toilettes jusqu'à la fin de sa vie.

          Alors que l'infirmerie était déjà pleine des blessés de l'attaque des mangrove mouvantes. Il arriva un dernier blessé. Un type évanoui porté par un homme qui s'était renversé une bouteille de parfum bien trop capiteux sur les vêtements. Écoutant d'une oreille distraite l'histoire que baragouinait le type, elle alla chercher des sels. Ce ne fut qu'une fois munie du matériel approprié qu'elle demanda à l'homme d'allonger le blessé sur un lit. Oliver Queen était donc étendu sur un lit d’hôpital, un okama pendu au poignet et avec un ange en train de lui passer un flacon de sels sous le nez afin de le sortir de sa torpeur. Tout en lui tapotant doucement la joue de sa main gauche.

          Allez, monsieur, il faut se réveiller!



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          Qui a envie de se faire réveiller d'un joli rêve ? Personne. Mais parfois on y est contraint. Que ce soit à cause d'une odeur de parfum immonde, les dépôts de sels sur votre moustache ou bien même une douce caresse sur votre joue... Bah, on est obligé d'ouvrir les yeux.

          Et c'est ce que je fais. Mais, je crois bien m'être trompé d'endroit. Est-ce possible ? Suis-je mort ? Suis-je au paradis ? Car devant mes yeux, se trouve un ange. Je déconne pas. Tout sourire, je bouge la tête de l'autre côté...

          - Olive-Chan ! Tu t'es réveillé ♥

          Et non ! Je suis bien en Enfer ! Toujours attaché à cet Okama à cause de ce Colonel ! Des gamins, je vous jure... 

          Et moi ? 

          Je suis juste le clown de passage pour ces gosses. Et je continuerai d'animer leur routine ennuyeuse. Pour le fun, par devoir, y'a plusieurs autres raisons... Ou pas. Manquerait plus que le Vice-Amiral de la base fasse l'enfant de trois ans et qu'il m'envoie une carte d'anniversaire avec un dragon qui souffle sur des bougies. Ce qui serait con d'ailleurs car, ce serait comme tondre son gazon avec un buster call. Et en plus, c'est pas mon N'anniv ! 

          Soudain, mon animal de compagnie me saute dessus avec une sucette à la fraise dans la patte... Merci vieux frère, passe la moi, j'en ai besoin... 

          Mais lâche ! Allez donne ! FAIT pas l'imbécile...

          - Olive-Chan ?! Pourquoi tu t'acharnes à ce point ? 
          - Ta gueule ! Je t'interdis de me parler ! 

          Ensuite je m'adresse au Colonel qui vient de se pointer...

          - S'il vous plait mon Colonel. Faites moi une faveur et en échange, j'accepte de récurer trois navires de plus. Je souhaite l'affectation du Lieutenant Kamahlsson à un endroit qu'elle mérite et que vous m'enleviez ces menottes.

          - Je ne peux accepter qu'une faveur.

          Et oui, je connais cette ange. Vous me prenez pour qui ? Je suis Oliver Queen ! J'ai lu les dossiers de chaque marines... euh, marins monté à bord du navire qui nous a mené à Navarone. Je connais leur taille de poitri... euh, leur poids, la couleur de leur cheveux, du physique au mental ainsi que leur dernière action. JE SAIS TOUT DE CES MARINES... Euh... MARINS !  
          Et de ce fait, on se demande pourquoi le Lieutenant Jeska Nicolasson de Babylone, navigatrice de talent se retrouve affectée parmi les infirmières...

          Regard à droite (Jeska) :
          Même si la voir dans dans cette tenue me fait toute chose dans le... 

          Regard à gauche (Okama) :
          Arf !!!

          Mais, je pourrai pas donner une réponse dans ma position actuelle. Pas que je n'ai pas le cran d'hausser le ton avec le Colonel et de choisir La faveur. C'est juste que j'ai besoin de me mettre debout pour ce choix difficile. Assouvir un désir personnel ou se sacrifier pour une camarade ? 

          - Dans ce cas, je préfère garder mes menottes !
          - Chouette Olive-Chan ! Tu l'as fais pour moi ?
          -...

          Quand je vois le regard sans vie du Basilic, je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre. J'espère juste ne pas me prendre une raclée comme la dernière fois. 
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          Le Colonel prend un air réfléchi. Visiblement, il ne s'attendait pas à te voir faire preuve d'un si brave altruisme.

          Il jette un oeil à Jeska, puis revient à toi. Soit il n'avait actuellement pas pensé à un post pouvant convenir à l'infirmière en herbe, soit il regrette peu à peu sa clémence...

          Dans un cas comme dans l'autre, il tire une clé de sa poche et te détache les menottes. Il fait signe au sous-off' de disposer puis reprend les menottes... avant de les attacher au poignet de Jeska et du tiens.

          -Vous semblez faire preuve d'une lacune de maîtrise de vous même, Lieutenant-Colonel. Cela est peut-être dut à un terrible manque de jugement latent chez vous, ou peut-être êtes-vous simplement demeuré, mais peu importe. Je vous assigne à la lieutenante Jeska dans le but de vous savoir sous une surveillance non-nocive à votre santé. Et qui sait, peut-être saura-t-elle vous montrer l'exemple de par sa tenue de soldat exemplaire? Considérez-donc que j'assigne l'officier Kamahlsson comme étant votre subordonnée directe. Voilà un poste qui lui convient mieux, n'est-ce pas?

          Il marque une pose, puis t'adresse un sourire malin avant de replacer correctement son chapeau sur son crâne.

          -Et cela dit, vous avez trois cuirassés à récurer, Oliver. termine-t-il en te tendant une brosse-à-dents.

          Cinq minutes plus tard vous êtes en pleine pluie, sur le pont d'un cuirassé qui vous semble immense de par l'ampleur du travail que vous avez à accomplir. C'est à peine si vous avez l'impression que votre travail porte fruits d'une quelconque façon, avec cette pluie diluvienne qui vous enseigne difficilement la rigueur des éléments sur Grand Line. Votre seau à la base rempli de savon déborde constamment dût aux torrents d'eau qui se déversent des cieux sans discontinuer.

          Mais faut voir le bon côté des choses non? L'okama n'est plus là. Et vous n'aurez pas à nettoyer le couloir plein des restes du monstre-mutant.  
            Comment j'en suis arrivée là? Voilà la question que se posait l'ange sans arrêt. La pluie diluvienne qui s'abattait sur elle la gelait jusqu'aux os et les vents changeants rendaient le ciré qu'elle portait inefficace puisqu'elle mettrait sa main à couper qu'elle serait tout autant trempée sans. L'ange n'avait rein demandée, elle s'était retrouvée forcée de suivre un type qu'elle avait ranimé à l'infirmerie. Enfin, "suivre" ne décrit pas vraiment avec justesse la situation actuelle. C'était menottée comme une criminelle qu'elle se devait d'accompagner un type. Cet homme d'ailleurs, du peu qu'elle avait entendu de lui, semblait être un tire-au-flanc notoire.

            Il y a peu, elle éprouvait une grande frustration d'être assignée à l'infirmerie. Elle s'imaginait que sa situation ne pouvait être pire. Le Basilic lui montra à quel point elle avait tord. Au moins, elle jouissait d'un minimum de confort dans le dispensaire. Là, elle était à genoux et frottait énergiquement le pont du cuirassé de sa main gauche, la droite étant liée via une paire de menottes au poignet gauche de son compagnon d'infortune. Bien que le Basilic lui ait donné l'ordre de surveiller l'autre olibrius, elle ne pouvait pas rester juste plantée là et le regarder bosser. Bon, sauf que Jeska est aveugle, mais l'idée est là.

            Surtout que, même si elle n’appréciait pas sa nouvelle affectation, il semblait qu'elle le devait à Oliver Queen. Elle avait toutes les raisons du monde de lu en vouloir, mais, ce n'était pas le cas. Ce type, il a accepté de tripler sa corvée pour elle, en quelque sorte. Elle se voyait mal lui tenir rigueur du fait de partager un peu de son calvaire. Elle astiquait donc consciencieusement le pont du cuirassé. Indifférente à la vaine ampleur de la tâche. Elle n'avait pas encore trop osé adresser la parole à cet homme. Elle ne savait pas vraiment comment il se nommait. Ni ce qu'il avait fait pour en arriver là.

            Monsieur, je... je suis la lieutenant Jeska Kamahlsson, et je me demandais... qu'avez-vous bien pu faire comme bêtise pour vous retrouver ici?

            L'ange aveugle tentait de briser un peu la glace. Histoire de pouvoir faire autre chose que frotter ce fichu pont.

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            Dés fois, il m'arrive de penser à un truc et de l'oublier la seconde d'après. En ce moment même, c'est le contraire. J'oublie une chose et j'y repense la seconde d'après. Et j'arrête pas de me ressasser les paroles du Colonel. Elles étaient aussi froides que la pluie qui s'abat sur nous.

            ''Vous semblez faire preuve d'une lacune de maîtrise de vous même, Lieutenant-Colonel.'' Je savais pas qu'il fallait un diplôme sur soi à la marine. 

             ''Cela est peut-être dut à un terrible manque de jugement latent chez vous'' Ouais, c'est pas faux. Ça manque de jugement à Alabasta. 

            ''ou peut-être êtes-vous simplement demeuré'' Ah, non je ne suis pas de Meuré. Je viens d'AlABASTA.

            L'averse ne cesse pas et le bruit incessant des gouttes d'eau qui martèlent le plancher couvre la voix de Jeska qui me parle. J'ai le cœur qui se resserre et je sais pas pourquoi. Y'a des instants comme ça où je me sens triste. J'ai l'impression de ne pas vivre pleinement mes aventures. Faut croire que la routine ennuyeuse est une de mes nombreuses faiblesses. 

            Un talon d’Achille de plus parmi tant d'autres, comme les okamas, le lait à la fraise avec supplément calcium, la fumette, les rousses et deux autres que je ne veux surtout pas citer. Le tout représente mes sept points faibles capitaux... 

            J'expire un souffle bref. Je suis las de cette comédie. J'en ai marre de faire le boulot d'un matelot, je suis déjà passé par là... Alors je me lève promptement tirant sur les menottes, emportant Jeska dans mon élan. Et je lui dis lentement des mots que j'ai envie d'hurler au ciel. 

            - J'ai fais une seule bêtise ! L'erreur d'avoir été trop gentil. Trop laxiste comme disait le Colonel. Celle de penser aux autres avant tout, de peur de perdre leur amitié. 

            - Oui, j'ai peur ! J'AI PEUR QUE L'ON NE M’APPRÉCIE PAS... Je sais même pas pourquoi, je te dis ça, je craque... Et non, je ne pleure pas. 

            Je passerai pas une minute de plus avec cette foutue brosse à dent à la main. Je m'empresse de la jeter à l'eau. Puis, je demande au Lieutenant de me suivre. Soudain, elle me prend dans ses bras et tout redevient plus paisible. C'est fou comme un câlin peut raviver une flamme éteinte. 

            Atchoum !

            Pardon, j'ai éternué sur toi. Allez on descend du navire pour nous abriter au chaud. Nous suivons un couloir qui nous mène dans une grande pièce... Un amphi-théâtre bondé de jeune mousses. Ils attendent leur professeur ? Ça tombe bien, j'ai donné des cours à des gamins sur Alabasta, ça devrait le faire. 

            Je retrouve le sourire et j'esquisse de quelques pas pour atteindre l'estrade et faire face à mes nouveaux élèves. Attention à la marche Jeska ! Je prends une craie pour écrire mon nom au tableau et j'hésite un moment. Professeur ou proffesseur ? Je demande discrètement à ma subordonnée et je me la joue cool. 

            - BONJOUR ! Je suis votre proF...esseur de navigation. Diver Queen. Rangez vos cahier, car aujourd'hui, nous allons faire un cours pratique. Mais avant de passer aux choses sérieuses, je vais devoir sélectionner les meilleurs d'entre vous dans une épreuve physique qui consistera à faire briller trois magnifiques cuirassés. Les vainqueurs auront le privilège de m'accompagner à la Log Cave.

            - C'est par là ! On y va, on se dépêche les Djeun's !

            Silence de mort ! Manquerait plus que ces têtes de jeunots ne soient pas là pour faire classe...

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            Jeska connaissait le Mistral, ou le vent qui rend fou. Mais elle ignorait tout de la pluie qui rend cinglé de Navarone. Normal, elle n'existe pas. Mais ça avait ét le cas, Oliver en aurait été une victime idéale. Son délire fit peur à l'ange autant qu'il lui avait fait mal en l'entrainant de force alors qu'il se relevait brusquement. Même s'il ne criait pas, l'aveugle sentait clairement une profonde détresse dans la voix du jeune homme. Seulement, elle n'avait pas les mots pour panser ses maux. Alors, elle l'étreignit comme le ferait une mère. Au fond d'elle, Jeska espérait que la chaleur de son contact apaiserait la crise du moustachu.

            Mais il n'en fut rien.

            A la place, elle eut le droit de sentir un liquide tiède et visqueux sur son visage. Là encore, rien de scabreux. Juste de la morve. A peine le temps de s'essuyer la face, mais pas celui de dire à Oliver qu'on mettait la main devant la bouche avant d'éternuer que la voilà trainée hors du navire. Elle protestait, mais soit ses suppliques manquaient de force et de conviction, soit Oliver était sourd. Elle tenta bien de le retenir de force, mais l'écart entre les deux penchait trop favorablement du coté du Lieutenant-Colonel. Impuissante, elle se faisait emporter par l’enthousiasme de son "partenaire".

            Puis, tout d'un coup, il s'arrêta.

            Ce devait être une salle de cours, l'odeur de la craie et du tableau d’ardoise ne mentaient pas. Puis, il y avait une autre fragrance, elle 'avait déjà sentie une fois, mais, elle ne se souvenait plus d'où. Soudain, son compagnon d'infortune lui demanda... l’orthographe d'un mot. Etait-il stupide au point de demander ça à une aveugle? Non, car Jeska lisait le braille, et  on lui avait offert une machine à écrire adaptée à son handicap. L'ange savait donc lire et écrire comme tout le monde. Elle lui murmura la bonne réponse et se tourna vers les élèves, visiblement gênée.

            Ces derniers chuchotaient entre eux. De ce qu'elle arrivait à saisir des discussions, ils se demandaient qui ils étaient. C'est alors que son compère sortit le plus mauvais mensonge du monde. Eux, des profs. Un couple menotté, vêtu de crié encore dégoulinants de flotte. Les élèves avaient beaux être des jeunes, ils n'en étaient pas moins idiots pour autant. Personne ne bougea. L'ange sentit alors une vague de panique la submerger. Elle venait de reconnaître l'odeur qui flottait ici. Il s'agissait de celle du Basilic. Ils étaient foutus. Elle s'exclama alors.

            Efface le tableau de suite! C'est la salle de cours du Basilic! Faut se tirer en vitesse. Suis-moi! Les jeunes, vous serez sympa de dire que vous ne nous avez pas vus, ce serait adorable de votre part!

            Il y avait suffisamment de nervosité dans la voix de l'ange pour faire comprendre qu'elle était sérieuse. Cette fois-ci, c'est elle qui tira son compagnon hors de la pièce. Espérant que les étudiants ne caftent pas, elle prit le chemin inverse. D'un pas décidé, elle ramenait le duo vers sa tâche ingrate. Oliver percuterait-il qu'il se dirigeait vers le port?




            Dernière édition par Jeska Kamahlsson le Mar 17 Sep 2013 - 17:53, édité 1 fois
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            Un peu plus tôt dans cette merveilleuse journée, dans l’infirmerie de la base.

            L’infirmière en charge venait de revenir de sa pause et tout de suite, elle fonça rejoindre sa compagne de quart, elle lui expliqua brièvement d’où venait le patient qu’elle soignait depuis un bon moment et surtout lui montra le document tant attendu ! La fiche médicale du patient tout droit arrivé d’un vieux classeur sur East Blue. Il se nommait Smiley Smile et la cause de son hospitalisation n’avais pas été très longue a trouvé, le pauvre avait mangé de la gelé de miel pur tout droit sorti d’une ruche, car s’était le dessert surprise à la cantine depuis un petit moment et croyez le ou non, le mec était allergique aux abeilles, quelles idiotes ! Elles lui avaient fait manger de ce dessert trois fois au total, croyant que de le forcer à manger serait une meilleure chose… Malheureusement le fait qu’il ne veuille pas et que ses lèvres aient été enflées au point de l’empêcher de parler ne fut pas une chose en sa faveur… Heureusement que se document était arrivé, ainsi la bonne dose de médications lui fut transfusée directement dans le sang et au bout de trois petites heures, Smiley Smile sourie de nouveau ! Simplement, car il lui était désormais possible de le faire sinon il n’aurait jamais arrêté. Il remercia les infirmières, complètement gaga, ou encore sous les effets puissants des médicaments, car dans un cas plus normal il les aurait peut-être traité de tentatrice tueuse ou un truc incohérent comme cela.

            Suivant son instinct, il se demanda bientôt où était son compagnon, s’il savait au moins qu’ils avaient été séparés non pas par sa volonté, mais par une obligation médicale et surtout où pouvait-il se trouver… Il arrêta un mec comme ça au hasard et il lui expliqua leur position, le choc fut… Assez intense, comment s’était-il retrouvé ici non de dieu ! Navarone la légendaire ! Et bien, autant profité des bonnes choses pendant qu’elle était à la portée d’un sourire !

            Il ne fallut pas loin d’une vingtaine de minutes à Smile pour se mettre dans la merde, il faut croire qu’une bagarre avec un scientifique trainant des papiers n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, mais il faut avouer que se mec en chemise blanche ne lui avait pas facilité la vie, tourne à gauche puis droite et encore droite pour continuer le long d’un couloir et cinquante-deux portes plus loin taratata… Non Smile venait de passer une durée de temps indéterminé coucher dans un lit avec deux superbes femmes penchées contre lui alors qu’il ne pouvait rien faire, il n’allait pas essayer de retenir une direction aussi impossible que celle si, il avait donc (brusqué) le scientifique un brin pour qu’il l’accompagne. Or, la sécurité intervint et apporta le mousse devant l’un des supérieurs de la place.

            Le Colonel D'Élite Oko Tamaka est un homme pour le moins chaleureux, surtout quand il faux utiliser un pied pour botter le cul d’un mousse dans un amphithéâtre réserver au novice, car en fait erreur de retranscription ou erreur d’inattention, il paraitrait qu’à chaque fois que le nom Smiley Smile arrive dans les rapports et que les archivistes font la recherche sur la recrue, tombe sur sa photo et, etc. ne prenne pas l’information au sérieux. Une blague de mauvais gout qu’il dise dans le métier et c’est pour cette raison que le pauvre Smile lui ne reçoit pas de promotion, il pourrait au moins avoir un ou deux galons de plus, mais en fait c’est peut-être aussi bien ainsi…

            De retour dans l’amphithéâtre, Smile prend place et attend, frottant au passage sa fesse gauche tout en se remémorant la discutions avec le Colonel qui lui avait gentiment demandé comment il était arriver ici. Étrangement, quand le nom Oliver Queen fut prononcé, le supérieur devint rouge, dans la mesure du possible où un homme avec la peau aussi basané ne peut pas vraiment changer de couleur. Puis il lui avait ordonné de le retrouver et d’aller l’aider à finir ce qu’il fessait ailleurs, le plus vite possible. Sinon il s’était retrouvé ici à attendre les directives d’un autre homme. Définitivement le système de cette base était nul à chier.

            Heureusement, car tout ne finit jamais là, le hasard ce mêla de la partie, Oliver son cher ami et oh mon dieu, un ange tout droit sorti du paradis entrèrent dans la sale. Oliver fidèle à son habitude s’était trouvé un rôle pour cacher sa vraie identité, peut-être était il en mission ! Peut-être que Freddy lui avait donné de nouvelles directives ! Il devait s’en assurer, mais au moment où il se leva, ses jambes devinrent molles, ce qu’elle était belle non d’une moustache ! Toute de blanc vêtu, venu du ciel pour lui procurer le bonheur éternel. C’est donc un Smile tout sourire qui déboula les marches, fou d’amour pour son apparition divine. À son retour sur le monde réel, il faut avouer qu’un crayon dans la narine ça réveille, Smile se releva à toute vitesse, remercia le garçon d’à peine dix ans de l’avoir réveillé et demanda où étaient passés les deux intrus ! Sans faire d’histoire il se fit designer la porte, mais bien sûr ! Prenant ses jambes à son cou, il fonça vers son destin et percuta le couple dans le corridor les entrainant tous deux au sol d’un plaqué magiquement bien réalisé. Lui n’eut pas trop mal, sa chute fut étouffée par deux masses bien molles et douces, en face de lui son compagnon tout écraser contre le sol.

            - OLIVEEEEEE ! s’que tu ma manquer mon frère ! j’ai couru sans perdre de temps pour te retrouvé et tu ne me croiras pas j’ai trouvé la femme de ma …

            Maintenant sur ses avant-bras, Smile put découvrir le miracle qui lui avait évité un saignement de nez, quoi que… l’ange tout étendu sur le sol le regardait d’un regard pur et vide, comme si elle était ailleurs ou si son regard était si puissant qu’il voyait au travers de tout et de rien à la fois. Quelle beauté, superbe avec une chevelure d’un noir des plus mystique, oh il voulait la marier !

            - Pardon douce et divine créature, je suis Smiley Smile demander moi se que bon vous semble je suis à votre service ! et celui d’Oliver !


            Tout fou d’amour et inconscient de la situation, le blondinet n’avait pas souri aussi fort depuis bien longtemps, chacune de ses dents reluisait d’une ardeur incroyable, elle était si belle et tout à fait son type d’ange, bien qu’elle soie la première qu’il rencontra, le coup de foudre n’avait pas été inventé par un idiot !
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            Salle de cours du basilic ? Depuis quand on étudie la botanique dans la marine ? Et pourquoi doit-on se tirer en vitesse ? T'es allergique aux fleurs ? T'aimes pas les roses ? Quelle drôle de fille. Je t'ai dit que je suis un ''Jemenfoutiste'' bientôt classé au top 100 mondial ? J'y tiens beaucoup à ce titre. Rien que pour énerver Papa qui m'a toujours dit :

            ''UN FAINÉANT DANS TON GENRE NE TROUVERA JAMAIS DE TRAVAIL ! ET NE FERA JAMAIS LA FIERTÉ DES QUEEN.''

            Je lui montrerai à quel point, il a tort. Comme ce Colonel qui me juge alors qu'il ne sait rien de moi. Il n'a aucune idée de ce que j'ai éprouvé sur East Blue. Rien... Non rien de rien.

            Soudain je m'arrête brusquement. J'entends au loin mon plus fidèle subordonné, le courageux et souriant Smiley Smile qui comme toujours fait une entrée théâtrale. Il se met à baver sur la belle Jeska et j'ai le poing qui se serre.

            - Tu crois que je suis AVEUGLE Jeska ? Je sais que tu me mènes en bateau ! T'as l'intention de revenir récurer des PUTAINS DE NAVIRES ! OUVRE LES YEUX !
            - Mais Oliver, tu vas la faire pleurer, qu'est-ce qui te prend de gueuler d'un coup ? T'as vu un Okama ?
            - COUPE-MOI CES MENOTTES ! ET ME PARLE PLUS JAMAIS D'OKAMAS ! C'est compris ?
            - Mais quelle mouche t'as piqué ? T'es pas content de me revoir ?


            Vas-y ! Passe-moi ton sabre ! Je vais trancher ces chaines... Ainsi soit-il !

            Ensuite, j'attrape fermement le col de Smiley en le regardant méchamment dans les yeux. De la jalousie ? Nooon... Je suis juste un peu irrité, je dois manquer de sommeil ou peut-être pour d'autres raisons...

            - Je vous ordonne de ne plus me suivre ! Maintenant, je vous prie de m'excuser, j'ai un cours à donner.


            Je retourne sur mes pas avec la ferme intention de déléguer la tâche ingrate donné par le Colonel afin de lui montrer que je ne suis pas un incapable demeuré.

            ''TU NE FERAS JAMAIS LA FIERTÉ DES QUEEN.''

            Dans cet excès de colère inutile, je repense à mon père, à sa voix ferme et ses airs supérieurs, son regard froid. Pas un ''Je t'aime, mon fils.'' Aucun amour, juste de la déception au fond de ses prunelles.

            Et pourquoi j'y repense maintenant ? C'est quoi mon problème ? 

            C'est quoi mon problème ! 

            Enfin arrivé devant l'amphithéâtre, je commence à faire le pitre et à jongler avec les craies pour échapper à la réalité. Puis j'aperçois le Colonel d'élite venir. Il me dévisage et se demande ce que je fous ici en pleine réunion des sous-officiers & co. 

            -Toujours à faire le Clown ? Vous n'avez donc aucune fierté ? Retournez-donc à vos navires, Queen.

            Le même timbre de voix que celui de mon père, la même pression dans les cordes vocales, puis la phrase préférée du paternel fait écho dans mon esprit.

            ''TU NE FERAS JAMAIS LA FIERTÉ DES QUEEN.''

            Soudain, les murs semblent se rétrécir, j'ai l'impression d'étouffer. Je suis un légume pourrie dans une cocotte à vapeur ?

            Trop de pression... Tout éclate !

            - JAMAIS ! JE REFUSE ! T'ES PAS MON PÈRE !

            Et la pièce me parait plus obscur, les visages des personnes présentes ressemblent à ceux d'Okamas. Puis, je tombe à genoux, je me recroqueville en mettant les mains sur les oreilles. Les choses parlent, l'estrade, le bureau, le tableau, la craie, les uniformes, les carnets, les médailles, les portes. J'entends les voix de toutes choses... Un brouhaha insupportable ! Et au milieu de ce vacarme, un son bien plus perceptible se fait entendre.

            Le chapeau d'Oko...

            ''OULAH, le petit a de sérieux problèmes, j'aimerai pas sentir la tête conique du Colonel chauffer''

            -Je ne supporterai pas un écart de conduite de plus, Lieutenant-Colonel !

            Ces mots amplifient cette cacophonie et les chuchotements deviennent hurlements... Pourtant les gens ne disent rien. Je souffre dans un silence tapageur... Que ça s'arrête !

            TA GUEULE AVEC TES MANIÈRES ET TA TÊTE CONIQUE ! TA GUEULE ! VOS GUEULES ! FERMEZ LA !

            Je craque comme un humain.
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            A peine sortie que déjà le Basilic les avait rattrapés. Enfin, c'est ce qu'elle pensa lorsqu’elle sentit l'impact d'un OCNI (pour Objet Courant Nullement Identifiable). Ce ne fut qu'une fois au sol qu'elle comprit qu'il ne s'agissait pas du Colonel, mais d'un simple troufion qui sentait fort le miel et le médicament. Ce dernier lui était tellement bien tombé dessus qu'il avait réussi à amortir sa chute dans les parties charnues de la demoiselle aveugle. Ce qui lui avait évité d'être sonné comme l'ange actuellement. Groggy, elle comprit cependant que le nouvel arrivant connaissait l'abruti qui pendait à son poignet, le fameux Oliver Queen.

            Quant à l'homme, lui, il eut la politesse de se présenter. Smiley Smile. Drôle de nom. Enfin, elle avait pas l'habitude de juger les gens sur des critères aussi futiles, mais, le type avait quand même tiré un sacré numéro, pensa-t-elle. Il se mettait galamment au service de l'aveugle. Ce qui fit son effet sur Jeska. Mais aussi à celui d'un certain Oliver. Ce devait donc être le compagnon de galère de l'ange. D'ailleurs, le voilà qui s'emporte contre elle. Sous prétexte que, elle, elle obéit aux ordres! C'était le comble. Oui, pour la jeune femme, obéir à sa hiérarchie, c'était la base. Mais pas pour le moustachu. Il intimida le petit nouveau et trancha le lien qui le reliait à la marine ailée.

            Et maintenant, il voulait qu'on le laisse seul. Jeska, qui venait quand même d’une prendre pour son grade, était tel un chat échaudé. Elle n'allait pas s'amuser avec l'eau chaude de sitôt. Dépitée, elle le laissa partir, après tout, s'il voulait ficher par terre sa carrière de marine, ça ne la concernait pas. Malheureusement, elle se remémora les paroles du Colonel Oko Tamaka : il était sous sa responsabilité. Ce qui veut dire en clair que s'il se faisait chopper à faire ce qu'il avait prévu de faire, Jeska aussi allait se faire tirer les oreilles.

            Finalement, il fallait bien faire quelque chose pour éviter qu'Oliver Queen fiche sa carrière en l'air, et celle de Jeska par la même occasion. profitant que Smiley Smile s'était mis à son service, elle lui demanda.

            Il faut absolument l'arrêter! S'il se fait attraper, il se fera tuer, ou pire... renvoyer!

            Puis soudain, des cris venant de la salle de cours lui déchirèrent les tympans.

            Il a l'air d'avoir des ennuis, vite, suis-moi.

            Quand l'ange rentra pour la seconde fois dans la pièce, le spectacle qui s'offrit à ses sens était le pire scénario possible. Il fallait absolument sortir Oliver de là, tout en évitant de passer pour une fille qui ne tient pas ses hommes. En fait, telle que la situation se présentait, il s'agissait plus de limite la casse que de réussir à s'en sortir par une pirouette magique. En fait, Smile et Jeska venaient juste d'embarquer le moustachu comme des déménageurs videraient le dernier carton d'un appartement. Emballé c'est pesé, tous trois étaient hors de cette salle de cours maudite. L'ange espérait que le temps que les élèves et le Basilic se remettent de leur choc, ils seraient déjà loin.

            Mais Oliver était en crise de panique totale. Il disait des choses qui n'avaient aucun sens. Et se débattait de plus en plus violemment. Finalement, il finit par involontairement en coller une à Jeska qui lâcha prise.

            SBAFF!

            Cette fois-ci, c'était l'ange qui pétait un plomb? Non. Elle était juste en colère. Une joue un peu plus rouge que l'autre, elle profita de la stupéfaction silencieuse d'Oliver pour lui dire ses quatre vérités.

            Ça suffit maintenant! Il y en a marre de tes âneries! Tu te crois où là? A une merguez-party révolutionnaire? Un peu de tenue! Fais au moins honneur à l'uniforme que tu portes!
            Elle semble se calmer un peu.
            Sérieusement. J'ai trouvé adorable que tu accepte de tripler ta corvée pour que j'aie enfin un poste plus reluisant. C'était très noble de ta part. Mais... maintenant que je suis responsable de toi, tu dois comprendre que je dois aussi assumer les conséquences de tes actes. Si tu merdes, c'est aussi sur moi que ça va retomber. Mais, ça, tu t'en tapes, hein? Parce que tu es juste un sale petit égoïste. Je ne te dis pas ça dans l'espoir ridicule que tu changes. Je te dis juste ce que j'ai sur le cœur avant d'aller finir ta corvée.  

            Et voilà que l'ange faussait compagnie à la fois à Smile et à Oliver qu'elle laissait avec sa conscience, pour mieux se diriger vers les cuirassés.


            Dernière édition par Jeska Kamahlsson le Sam 21 Sep 2013 - 10:35, édité 1 fois
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