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L'île des ignorants.

Le voyage avait été long et à chaque vague traversé, on avait l’impression de revenir au point de départ, comme si on les obligeait à rester sur Fersia, à ne pas accomplir ce qu’elles devaient accomplir. Mais après plusieurs jours, elles parvinrent à une île un peu semblable au lieu de naissance de La Femme Masquée. Cette dernière voulait en avoir le cœur net, elle voulait savoir si d’autres espèces d’oiseaux se trouvait là-bas, il faut dire que c’était la première fois qu’elle sortait de Fersia, elle n’avait jamais rien vu d’autre, c’était donc normal qu’elle se jette sur la première île à l’horizon… Mais pour ce qui était de Lysie qui s’était changé pendant le parcours en Sophora pour éviter que quiconque voit sa vraie apparence, elle n’avait pas très envie de refaire une même île ayant failli tomber d’un arbre, l’idée de recommencer ne l’enchantait pas vraiment. Ca, Ebonite l’avait bien remarqué, elle lui sourit puis lui dit de continuer sa route, qu’elle la rejoindrait à la prochaine île. La Femme Masquée s’envola alors à l’aide de ses oiseaux jusqu’à l’île qu’elle voulait visiter et emmena avec elle le coffre plein de portefeuilles au cas où si elle devait acheter un oiseau. Elle laissa Sophora seule dans la barque, enfin seule, pas tout à fait, elle était avec son nouveau compagnon Tokapi.

La jeune femme rama donc, sans trop se poser de question sur le choix d’Ebonite. Au bout de quelques jours encore, elle parvint à une sorte d’île… Ou plutôt une boule de verre, comme celle que l’on reçoit des grands-parents qui font tomber de la neige mais en plus gros, d’ailleurs, Sophora n’avait jamais compris à quoi ça servait. Secouer, faire jolie… Inutile. La jeune femme, désireuse de savoir ce qui se cachait réellement dans cette île où l’on ne pouvait rien voir à l’intérieur, fit le tour cherchant une quelconque entrée, mais en vain. C’était tout de même étrange... Et c’est d’ailleurs ce qui attirait l’actrice, elle n’avait jamais rien vu de tel, peut-être ce qu’elle trouverait à l’intérieur serait … extraordinaire. Mais rien à faire, aucun moyen de rentrer. Alors que Sophora ne ramait plus, elle sentait que sa barque, elle naviguait vers la droite. L’actrice tourna la tête et vit un énorme siphon qui l’attirait peu à peu. Elle reprit alors les rames et rama le plus vite possible, mais rien à faire, c’était déjà trop tard. Dans l’affolement, Sophora ordonna le mot à Tokapi.

« Ebonite, Ebonite ! »

L’oiseau s’envola alors, certes il n’avait pas de mot, mais la femme masquée comprendrait surement. Mais arriverait-elle à temps ? Surement pas, Sophora avait mis plusieurs jours pour arriver ici, c’était plus comme un dernier espoir. La jeune femme perdit Tokapi de vue puis s’engouffra dans les méandres de l’océan puis elle perdit connaissance. Par chance, il y eut un réveil, dans un dédale de rue souterraine contenant de petits ruisseaux et des sortes de trottoirs… Des égouts, Sophora se trouvait dans des égouts, surement ceux de l’île qu’elle désirait visiter. Et bien au moins, elle était rentrée, il fallait voir le bon côté des choses, l’odeur cependant n’était pas très agréable. Sophora jeta un œil à la caisse contenant ses vivres, elle était foutue, elle s’était ouverte… L’actrice commença alors un périple dans le labyrinthe souterrain.
    Avec l'aide des fidèles villageois, mais surtout de Méta Knight, que Kurumu avait rencontré au cours de son long périple, cette dernière put reprendre la mer. Accompagnée de sa Pourfendeuse du Ciel, et des objets divers qu'elle avait acquis tout au long de son aventure, dont une bonne ration de nourriture offerte par le Roi, elle cherchait une île où faire escale. Elle avait navigué près de dix heures, sans trouver une terre où poser ses pieds, sachant que son stock de vivres ne cessait de diminuer. Le régime à base de pastèques avait fatiguée la jeune fille. Elle avait envie de manger de la viande, mais si possible du poisson. De l'Otoro lui parcourait la tête, et commença à en rêver.

    Le voilier avait une pièce supplémentaire, qui n'était autre qu'une petite chambre, avec un lit et une armoire, permettant de ranger ses divers affaires, tel la mallette, son argent durement gagné, mais aussi divers souvenirs. Kurumu se mit sur, ce que l'on pouvait appeler, le pont afin de trouver une quelconque île. Mais rien. De l'eau à perte de vue. Aucun signe de vie, qu'il soit terrestre, aérien, où même aquatique. Le vent avait arrêté de souffler, et la jeune aventurière devait utiliser la force de ses bras pour faire avancer le rafiot.
    *Méta Knight aurait pu me mettre un petit quelque chose pour que le voilier avance sans vent et sans rames.*

    Plus tard, en début de soirée, l'adolescente était encore en mer, le brouillard tombait lentement sur South Blue. Le bateau se dirigeait dans la brume, et la demoiselle ne voyait plus rien, excepté la tête d'un lamantin hors de l'eau. Celui ci était très particulier car il avait les deux crocs de sa mâchoire supérieure visibles et sa tête se terminait par une corne. Tout son corps était blanc comme la pureté de la neige. Kurumu approcha sa tête et le regarda. La solitude commençait à la rendre folle, puisqu'elle parlait au lamantin. Où alors, elle communiquait avec cet animal pour savoir si il y aurait une île assez proche.
    -"Toi, je te nomme Lamantine. Maintenant, guide moi jusqu'à une île. J'aimerais me dégourdir les jambes."

    Le lamantin l'éclaboussa avec sa nageoire et émit un barbarouffement, avant de s'en aller. Quelques minutes plus tard, cinq lamantins arrivèrent et éclaboussèrent la gamine, qui était au bout de sa vie. Elle ne comprenait pas pourquoi tant d'acharnement de la part des mammifères. Était ce un signe de danger, l'approche vers une île ou juste s'amuser à embêter la gamine. Elle fut trempée, la nuit était fraîche, et la môme allait surement attraper froid. Le problème était qu'elle ne pouvait pas rentrer dans sa nouvelle chambre puisqu'on ni voyait rien. Elle se devait de garder un oeil à l'horizon qui n'était plus visible.

    Les joyeux animaux venaient de disparaître dans la mer. Kurumu se sécha avec une serviette, qui était entreposée dans l'armoire. Soudain, elle sentit que son bateau était entraîné par un courant maritime. Celui ci entraînait le navire vers le fond. Tout se passa vite pour la jeune fille. Son navire était rempli d'eau mais toujours intact. A son réveil, elle était sur un trottoir, la main baignant dans de l'eau verte. Elle ne comprit pas tout, mais enleva sa main. L'odeur était infecte, et les trottoirs étaient parcourus par des rats et souris.

    Ne sachant pas où la gamine avait mis les pieds, elle s'arma de son shuriken géant, et partit explorer les égouts à la recherche de la sortie. Avec le tourbillon entourant l'île, il fallait trouver un moyen pour s'en aller. Mais avant de s'en aller comme une voleuse, Kurumu voulait manger de la viande. En marchant dans les égouts regroupant les déchets de la ville, elle vit une personne. Celle ci avait un chapeau, et la gamine put apercevoir les cheveux blonds platines bouclés. C'était une femme qui avait un bon goût vestimentaire, tout ceci, aux yeux de Kurumu. Cette dernière avait surement dû remarquer la fille en tenue d'écolière, vêtue d'une jupe bleue, d'un sous pull blanc. Par dessus, elle avait une sorte de débardeur de la même couleur que sa jupette.

    Sophora vint à elle, mais Kurumu l'envoya balader, comme à son habitude.
    -"Non, pas besoin d'aide. Merci et au revoir."
    Elle continua son chemin, sans savoir si l'autre la suivait et parvint à trouver la sortie des égouts. L'ado monta les escaliers et se retrouva à l'extérieur, avec de l'air respirable.
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    Cette gamine… Mais oui, Sophora la connaissait, elle l’avait même déjà rencontré plusieurs fois par le passé, ça commençait d’ailleurs à être louche, comme si… elle la suivait, mais c’était impossible, puisque Lysie n’existait pas, qu’elle n’était personne. Si une personne la suivait, ça voudrait dire que cette dernière connaitrait et Kurumu ne pouvait le savoir. Dans le cas contraire, Sophora l’aurait remarqué avant même qu’on commence à la suivre alors cette adolescente était tout simplement… malheureusement collante et toujours aussi nonchalante avec ce petit air hautain et supérieur qu’elle avait maintenant l’habitude de prendre. En bref, elle était toujours aussi insupportable. Cependant, il s’avéra qu’en seulement quelques minutes, elle trouva la fameuse sortie de ces égouts que Sophora cherchait déjà depuis un moment. Elle suivit donc la gamine toujours brune jusqu’à être à l’air qu’elle pensait alors libre. Kurumu était là.

    « T’es plutôt pas très commode toi, c’est dommage à ton âge, quand on a toute la vie devant soi. Enfin, je te remercie pour la sortie, si tu n’avais pas été là, je discuterais encore avec les rats. »

    Sophora regarda autour d’elle, les maisons étaient en pierre et en bois, deux hommes faisaient un combat de sabres, et un autre en forgeait. A sa droite, sur une scène en bois, des acteurs jouaient une pièce de théâtre, Sophora se dit alors qu’elle était peut être tombé au bon endroit après tout, qu’elle allait peut-être pouvoir s’incruster. C’était une pièce médiévale et ancienne, les costumes en communiquaient. L’actrice s’approcha donc de la scène et écouta jusqu’à ce qu’elle se rende copte que pour une pièce médiévale les paroles étaient quand même assez modernes. Un mélange de style, la dame au chapeau n’était pas particulièrement fan, mais certain aimait donc bon… Ce qui était assez drôle, c’était que le public aurait totalement pu s’insérer dans la pièce, ils étaient habillés pareillement. Elle remarqua également que le temps avait changé, le ciel était gris alors qu’avant que la jeune femme se fasse embarquer par le siphon, il était bleu et ensoleillé. Le doute commença de plus en plus à s’installer, les yeux jaunes de l’actrice se mirent alors à scruter coins et recoins et elle aperçut alors bon nombre de Vidéos Dens Dens. L’île était surveillée, mais où était-elle tombée ? Ce qui était sûr, c’est que quelqu’un dirigeait cet endroit d’une poigne de fer. Sophora sortit de la foule pour se retrouver vers Kurumu et elle lui chuchota.

    « Toi, surtout ne te dénude pas, on pourrait apprécier t’observer… Hum… Ou pas d’ailleurs »

    La jeune femme poussa un petit rire. S’il y avait une personnalité de Lysie qui ne se laissait pas marcher sur les pieds, c’était bien Sophora. C’est alors qu’un homme plutôt bien habillé même si ses vêtements étaient d’une autre époque approcha. Il leurs sourit puis prit leur main.

    « Vous venez d’arriver vous ! Vous devez absolument voir le Graden Bield, une horloge gigantesque, suivez-moi. »
    « Je ne suis pas vraiment là pour ça… »

    Mais l’homme n’écoutait pas, il tira les jeunes femmes en passant par des ruelles vides et isolées. Sophora s’inquiétait, plus encore lorsqu’il s’arrêta dans l’une d’elle, l’actrice mit alors la main sur son pistolet.

    « Mesdames, j’espère que vous avez apprécié votre petit séjour sur Whirl Island, il est désormais terminé. »

    PAAAN ! Le corps de l’homme s’effondra laissant tomber un Den Den Mushi. Sophora s’approcha et le saisit.

    « On dirait qu’on ne nous aime pas beaucoup dans le coin. »
      Kurumu n'avait pas écouté les sornettes de la femme, qui eut besoin de son aide pour sortir des égouts. A l'extérieur, le temps n'était plus brumeux, mais grisâtre. Le sol était fait de pailles et de foins. La gamine était intriguée par cet endroit. Tout paraissait vieux. C'était comme si elle venait de faire un bond dans le passé, pour se retrouver au Moyen-Âge. Seulement, toute les personnes portaient les même vêtements, typiques des temps médiévaux. A ses côtés, il y avait un troubadour, et un peu plus loin, un marché.

      La demoiselle leva la tête pour tenter d'apercevoir le soleil, mais rien, excepté des escargophones. Cela ne la choqua pas spécialement, après tout, si elle était revenu au temps du Moyen-Âge, avec des dictatures et une surveillance omniprésente, tout était compréhensible. Cependant, la môme ne comprenait pas comment il pouvait y avoir de la brume aux alentours de l'île, mais qu'à l'intérieur, le temps était gris, et le pire, c'était qu'il n'y avait pas de vent. Elle n'eut pas le temps de visiter les lieux, ni de réfléchir à une cause, puisqu'un homme, comparable à un paysan vint vers elle et lui attrapa le poignet, pour qu'il lui fasse visiter une horloge. Sophora était, pour le coup, dans le même sac que Kurumu.
      -"Je ne suis pas venue pour voir l'heure, seulement pour me tirer de cet endroit, qui sent l'embrouille à plein nez."

      Quand la gamine sentit une pression sur son poignet, elle repoussa la main de l'homme louche, mais il réitéra l'action, jusqu'à les amener dans une ruelle étroite, isolée, et sombre. Il blablata une histoire de fin, quelque chose dont Kurumu s'en fichait pas mal. Elle était sur le point de s'endormir, quand elle vit que la blonde sortit un pistolet et fit feu, sans réfléchir.
      *Intéressant... Une psychopathe...*

      -"On dirait qu’on ne nous aime pas beaucoup dans le coin."
      -"Ce n'est pas on, mais toi ! Je trouve lamentable pour une personne de ton genre d'utiliser une arme à feu sur une personne qui ne faisait que parler."

      Kurumu partit sans écouter la réponse de la femme. Le problème majeur fut que le coup de feu avait été entendu, et que des soldats arrivèrent sur la place. La gamine dû faire face aux obstacles qui obstruaient sa route.
      -"Laisser moi passer, je ne veux pas vous faire de mal !"
      Les soldats n'écoutèrent pas et s'élancèrent sur la gamine, qui était trop forte pour eux. Ses précédents combat contre Lu Bu et Méta Knight lui avaient donné suffisamment d'expériences pour les mettre au sol. Elle ne voulais pas les tuer, mais, si ils restaient en vie, ils allaient encore l'attaquer. Se fut malgré elle, que Kurumu enleva la vie de ses assaillants. Cette dernière se retourna, et vit Sophora, qui avait surement dû observer le combat.

      La fillette savait qu'elle n'allait pas pouvoir s'en aller d'ici, tant que le problème n'était pas résolu. Et le problème était l'attaque incessante des soldats sur la gamine. Elle ne comprenait pas pourquoi tant d'acharnement, et prit la fuite pour éviter qu'il y ai un bain de sang. Elle alla dans un petit village et entra en effraction dans une maison. Il y avait un couple en train de manger, ils furent étonnés quand ils la virent. Le mari lui posa une multitude de questions.
      -"D'où je viens ne vous regarde pas. Pourquoi je me fais attaquer par des soldats alors que je n'ai rien fait ?"
      Il lui répondit qu'il ne savait pas, mais que ça devait surement avoir un rapport entre le fait qu'elle soit étrangère, car le roi avait dit à ses fidèles sujets, que Whirl Island était la seule île de la mer, et qu'au delà, il y avait le néant.

      Kurumu comprit pourquoi les soldats l'avaient attaqué. Elle pouvait faire échouer les plans du Roi, ou plus, le renverser du trône. Ses poursuivants passèrent devant la maison, mais ne la trouvèrent pas et retournèrent au château. L'adolescente repensant à la femme, qui allait surement être en difficulté, mais ça, s'était son problème. La gamine avait beaucoup d'expérience, et put se promener dans la ville, à la recherche d'indices, en espérant ne pas tomber sur la blonde. Si elle tomberait contre des soldats, elle pourrait s'en occuper tranquillement, et cela lui faisait plaisir, même si enlever des vies lui faisait mal, malgré son coeur de pierre.
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      Comment ça, il ne faisait que parler ? L’avait-elle bien entendu ou ne faisait-elle pas attention à tout ce qui se passait autour d’elle ? Enfin, le moment n’était pas venu de penser, des marines approchaient à toute allure, on entendait leurs pas qui résonnaient dans tout le labyrinthe de ruelles. Kurumu partit en trombe et fit face aisément à une bonne poignée d’hommes immaculés de blanc, elle finit par les achever ne leur laissant plus un souffle. Et bien, elle avait pris de l’aplomb, elle n’hésitait pas à tuer quelqu’un, elle commençait à lui plaire. Seulement, seule face à autant de personnes, Sophora n’aurait pas fait le poids, il était temps qu’elle apprenne à se battre, il y aurait bien un jour ou la ruse ne marcherait plus. Ce jour, ça aurait pu être aujourd’hui s’il n’y avait pas eu la brune. Il fallait maintenant se dépêcher, d’autres marines arrivaient. L’actrice s’approcha des cadavres inanimés puis en déshabilla un avant de le cacher sous le tas. Elle vêtit ensuite ses vêtements, sans oublier sa casquette, ainsi, elle ne serait plus remarquée par les Vidéos Den Den se trouvant dans toute l’île. Elle sortit enfin des petites rues sombres et croisa un groupe de marines avec l’un d’eux qui semblait supérieur.

      « Rejoins ton poste matelot, il nous faut observer le secteur. »

      Sophora ne se fit pas prier et s’en alla au plus vite. Apparemment, cette île vivait vraiment dans une aire médiévale, les marines eux-mêmes n’étaient pas munis d’armes à feu et le pistolet de l’actrice ne pourrait que la faire repérer, il lui fallait donc se procurer une dague ou quelque chose de la sorte pour pouvoir tout de même se défendre en cas d’extrême urgence. La jeune femme se dirigea donc vers une forge espérant trouver son bonheur. Un homme plutôt très corpulent, boutonneux et avec une barbe de six mois était à moitié couché sur une enclume en train de taper la lame d’une très belle épée. Sophora s’approcha plus près de lui puis l’accosta.

      « Bonjour, je cherche une… »
      « Une femme marine ? C’est tellement rare de nos jours, j’ai toujours dis que j’en épouserais une ! »
      « Ah oui mais je… »
      « En la demandant en mariage, je lui offrirais ces chaussures poignard. L’un de mes plus grands chefs-d’œuvre. »

      Le forgeron ramena les fameuses bottes noires. Ces chaussures intéressaient énormément la jeune femme, elle les enfila donc puis se jeta au coup du forgeron avant de lui faire un gros bisou sur sa joue boutonneuse. Et bien, d’habitude c’était lorsqu’elle avait l’apparence d’Evy qu’elle réalisait des choses aussi répugnantes, même plus encore… Elle regarda l’homme dans les yeux.

      « Nous nous épouserons lorsque mon boulot sera terminé, je t’aime… monsieur ! »
      «  Garry ! J’m’appelle Gary ! »

      Trop tard, Sophora n’avait pas pris le temps de l’écouté, elle était maintenant à nouveau armée et ses bottes noires sous sont pantalons étaient en plus de ça assez discrètes. Les gens d’ici étaient assez étranges, la nouvelle marine aux chaussures tranchantes posa quelques questions à certains d’entre eux, il s’avérait qu’ils étaient des ignorants ! Ils ne savaient rien du monde, de ce qu’il est fait… C’est alors que Sophora aperçut au loin l’adolescente qui sortait sans aucune gêne sous les yeux globuleux des Vidéos Den Den. Elle s’approcha alors d’elle, seulement une autre troupe de marines l’intercepta, comme tout à l’heure, elle n’en fit qu’une bouchée. Il ne restait donc debout qu’une personne en blanc. Sophora la regarda se débrouiller mais voilà, elle ne vaincrait pas tous les marines de l’île…

      « Tu devrais te trouver un autre habit, tu serais tranquille pour un moment. Je crois que nous sommes rentrées en zone interdite, tu es très forte mais tu ne t’en tireras pas toute seule, je ne pourrais m’en sortir seul non plus… Il faut abattre le chasseur avant qu’il le fasse. »

      C’est alors qu’au loin une plateforme descendit du ciel attaché à des câbles. Ils en avaient de la technologie finalement…  Au-dessus, un homme portant une magnifique couronne en or pris la parole.

      « Mes amouuuurs ! Je vous ai apporté de la nourriture bien fraîche. Je vous l’offre contre quelques biens, je suis généreux aujourd’hui ! »

      Sophora se retourna vers l’adolescente.

      « On a peut-être trouvé le chasseur. »
        Voyant que le couple ne lui apportait pas de réponses claires et précises, Kurumu s'en alla et prit un sac avec elle en cas de besoin. Elle devait à tout prix trouver un moyen de sortir, pour aller continuer son aventure ailleurs. Ici, il n'y aurait rien de bien intéressant. L'adolescente était dehors et marcha tranquillement, jusqu'à voir des marines, comme ceux qu'elle avait combattu sur l'île Solgell. Ils étaient armés d'épées et étaient au nombre de cinq. L'un d'eux lui demanda de se rendre au risque de perdre la vie, mais la jeune fille refusa. Elle leur demanda de la laisser tranquille, mais ils ne l'écoutèrent pas et lancèrent l'assaut. Elle soupira, mais cette fois ci, elle n'allait pas les tuer, mais seulement les blesser gravement, pour ne pas qu'ils puissent la suivre.
        -"C'est mieux pour vous de me laisser passer. Je ne veux pas vous faire de mal."

        Deux soldats se jetèrent sur la gamine, mais elle para à l'aide de sa Pourfendeuse du Ciel, et bloqua les coups d'épées. Elle les désarma, et coupa les mains. Affolés par la perte de leurs membres, ils crièrent et prirent la fuite. La gamine n'allait pas les tuer, après tout, ce n'était pas un monstre. Il en restait trois qui criaient à la vengeance, mais elle esquiva, para et contre-attaqua, leur tranchant quelques membres. Le paille devint rouge lorsque ses trois adversaires tombèrent sur le sol. Quand elle entendit des bruits de pas venant de sa gauche, elle tourna la tête vers un nouvel adversaire qui arrivait. En regardant de plus près, c'était une fille, avec des cheveux blonds platines bouclées, aux yeux jaunes verts. C'était Sophora qui s'était changée, surement pour éviter les marines et les den den vidéos.

        Et voilà qu'elle l'ouvrit, mais Kurumu partit avant qu'elle n'eut le temps de finir.
        -"Mais qu'est ce que tu me veux ? Je n'ai pas besoin de tes conseils. Casse toi !"
        Elle laissa Lysie sur place, et vit un homme descendre. Il était vieux avec une longue barbe blanche, un peu enrobé. Il avait une tenue de prêtre blanche, bordée de frises dorées. Sur sa tête, une très jolie couronne incrustée de quelques joyaux. La môme se retourna, regarda Sophora et lui parla.
        -"Tu appelles ça un chasseur ? Laisse moi rire, c'est plutôt un prêtre."
        Se fut sur ces mots qu'elle laissa la femme derrière elle, sans se soucier du vieux et de ce qu'il pouvait bien annoncer, jusqu'à ce qu'il rajoute :
        -"Le bien que je vous demande est l'écolière morte ou vive. Si vous me la ramenez, je vous offrais beaucoup de nourriture."

        Le prêtre:

        Ne voulant pas faire un massacre, la demoiselle prit la fuite. Pour mettre fin à cette émeute d'affamées, il fallait que le gros périsse, bien que cela n'enchantait pas la jeune fille.
        *Si ça se trouve, il a une famille. Je ne peux pas le tuer, c'est comme si je tuais mon père, chose que je ne pourrais pas faire. Il se peut qu'il ait des petits-enfants, et la perte d'une personne chère à leur coeur, pourrait les traumatiser... Mais dans un sens, je n'ai pas trop de choix, sinon c'est moi qui meurt, et mon père serait surement triste.*

        Essayant de semer tant bien que mal les civils, en passant par des ruelles, et en faisant tomber des obstacles sur le chemin, elle parvint à retrouver le gros tas. Il fut surpris de la voir essoufflée.
        -"Tu as pu échapper aux citoyens, mais il reste la garde royale, et la marine."
        -"Sauf si je mets fin à tes jours. Tu peux arranger ça si tu arrêtes cette idée totalement stupide. Je ne suis pas une barbare pour tuer, mais quand je n'ai guère le choix, alors, j'agis."

        L'homme tendit son sceptre de chaman et un éclair bleu jaillit pour se diriger contre la gamine, qui esquiva le coup de justesse en effectuant une roulade. Sophora était encore là et regardait le combat.
        -"Je suis Palpatine, le prêtre du roi, et quelqu'un de reconnu sur Whirl Island."
        Il pointa de nouveau son arme sur la gamine, et un nouvel éclair sortit et toucha le sol, sachant que s'était de la paille, la ville, voire l'île prendrait feu. Seulement, Kurumu se retourna car elle avait entendu des cris. Au loin, il semblait y avoir des gardes et des marines. L'inattention de la gamine fut bénéfique à Palpatine qui l'électrocuta à l'aide de son bout de ferraille.

        La gamine tomba au sol, avec de la fumée qui lui sortait par la tête. Le gros se vantait d'avoir remporté le combat, mais tomba des nues quand il vit la môme se relever. Elle s'essuya le visage et ses vêtements.
        -"C'est tout ce que tu sais faire ? J'ai combattu bien pire et beaucoup plus puissant que toute l'île réunit. Il s’appelait Kracko, et combattait avec de la foudre, une véritable foudre à plus de deux cents mille volts. Et pas de l'électricité à quinze volts, voire moins."

        Il continua de lancer ses éclairs inefficaces qui chatouillait l'ado. Celle ci avançait et s'approcha lentement. La terreur s'inscrivait sur le visage du barbu.
        -"Je ne voulais pas en venir à cet acte, mais je ne peux pas laisser une personne m'attaquer sans en subir les conséquences. Paix à ton âme."
        Kurumu lui coupa la tête, qui tomba au sol, puis se baissa pour récupérer la couronne.
        *Ça me fera un peu de sous pour continuer, mais je dois partir, avant que les autres ne m'attrape.*
        Certains soldats virent l'ado effectuer cet horrible acte et prendre la fuite. Elle était maintenant considérée comme une récidiviste. La demoiselle passa devant Sophora, la regarda de haut, et prit la fuite.

        Elle atteignit une ruelle et se cacha dans un tonneaux pour éviter de se faire capturer. Malgré, ce qu'on pouvait appeler éclairs, l'ado était fatiguée, et devait se reposer. Une fois que se fut calme, Kurumu sortit et se posa contre un mur, à l'abri des den den Vidéos.
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