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[RP Solo] Le goût du luxe


Il est très agréable de vivre dans son hôtel privé et somptueux, un lieu où une foule de serviteurs s'activent pour répondre à mes demandes de confort. Et pour le confort, j'ai mon ami/amant Eisenheim pour ça. Je suis heureuse de retrouver cette joie de vivre que j'avais égarée depuis un temps, et surtout, ce train de vie dans mon quartier. En effet, je trouve cela très relaxant et apaisant pour mon esprit. Vivre sur mon navire ne me procure très peu de richesses, je suis donc bien obligée de me contenter du minimum quand je suis en mer avec mes nakamas, faute d'avoir un bâtiment de plus grande taille. Et je dois dire que j’ai perdu peu à peu le goût du luxe depuis le naufrage de l'Inferno à force de lutter pour survivre! C'est pourquoi je profite pleinement de mon séjour sur l’île-flottante pour repasser des instants réjouissants, cela me permet d'effacer temporairement de ma mémoire les malheurs et les problèmes qu'on a pu endurer moi et mon équipage durant ces derniers temps. J'arrive même à oublier les phases de ma vie les plus obscures comme le passage où je me prenais pour la Déesse Hathor. Beaucoup de misérables se contentent de boire comme des ivrognes pour enterrer leur chagrin juste pour un soir. Ils me répugnent. Il n'y a que les imbéciles pour s’enfoncer dans la merde encore plus tout seul. L'alcool ne résout pour les difficultés, il ne fait qu'aggraver leur situation, alors que rester paisiblement dans des endroits raffinés prouve au contraire la réussite et donne plus la sensation de vivre véritablement! Et puis, la bière, le rhum et les autres boissons de ce genre ne se consomment pas sans être savourés!!

Maintenant, comme pour illustrer la belle vie que j'ai décrite plus haut, je passe la plupart de mon temps libre avec Eisenheim dans des cabarets, des casinos et des grands restaurants des Précieuses. Cet homme est mon compagnon du moment, mais je sens qu'à l'avenir, notre relation s'affermira encore plus, passant d'une simple rencontre d'un soir à un attachement réciproque et sérieux. À l'heure actuelle, Eisenheim est même le gérant de mon quartier, comme quoi, j'ai une grande confiance en lui et ses capacités. Il faut dire qu'il est à la fois un capitaine pirate et un Dandy ayant le sens des affaires. Élégant, oui, il est du genre très distingué dans sa manière d’être et se balade constamment avec une canne magnifiquement décorée, mais il se vêt néanmoins d'un long manteau à fourrure d'un classique miséreux et pousse le vice à assortir le tout de chapeaux... originaux. Souvent, il porte un cigare à la bouche, surtout lorsqu'il est en bonne compagnie. De plus, quand il se sent bien, le havane est de la marque Sea Wolfs, exactement comme maintenant, en fait. Étant noble d'origine, il apprécie tout comme moi la qualité et la richesse. D'ailleurs, il a un petit hobby qu’il ne m’a pas encore dévoilé depuis notre rencontre. Marchant paisiblement à côté de lui, il m'explique qu'il adore collectionner des objets de valeur assez exceptionnels tout en étant farfelus. Oui, depuis quelques minutes, nous avons quitté mon hôtel pour se rendre à la Dépouille voir un nouvel arrivage, celui de l'un de ses nombreux amis. De ses yeux argentés, il me regarde patiemment et plein de joie en attendant que je lui parle à mon tour.


Eisenheim "Le gentleman"
Tu sais, ça me fait très plaisir de t'accompagner. Ça fait un sacré moment que je n’ai pas participé à des enchères.

Je marque une petite pause en m'arrêtant légèrement de marcher, je réfléchis brièvement avant de reprendre la route.

Depuis 1623 au moins...

Eisenheim me regarde toujours avec son grand sourire débile et sans prononcer le moindre mot. Il aime m'entendre parler et me contempler. Ainsi, je continue la conversation paisiblement pendant qu'on marche jusqu'au port. Paisiblement n'est pas vraiment le mot exact, car de temps à autre, avec un revers de sa canne, mon compagnon a dû écarter de notre chemin quelques malheureux qui nous ne voyaient pas, tellement il y a du monde dans la rue. En effet, la population commence à être de plus dense au fur et à mesure qu'on approche des limites d’Armada. L'air commence également à devenir moins sain et les édifices en mauvais états s'entassent les uns sur les autres. On sent le bas-quartier et la vie misérable qui règne de ce côté de l'île. Bien que voir tous ces gens sans espoir me répugne, je suis déjà excitée maintenant. En effet, je peux voir d'ici un navire à quai et des marins décharger la marchandise et le butin, cela signifie qu'on est presque arrivé. Ah, il faut dire que je passe vraiment du bon temps avec Eisenheim, j'ai même l'impression d'être plus heureuse avec lui qu'avec mon propre équipage! C'est dire.

On se trouve maintenant au port. Les pirates qui font des va-et-vient sur le bateau recensent la marchandise grâce à des comptables et posent le tout sur le parquet en bois qui constitue le sol d'Armada. Les forbans sont sur le point de terminer leur travail. Contrairement à d'autres capitaines qui laissent leur butin à des intermédiaires chargés de revendre les gains, l'ami d'Eisenheim procède à des enchères directement sur place. Les intéressés sont évidemment ici déjà même avant son arrivée et d'autres viennent en ce moment. Fronçant légèrement les sourcils, je ne peux m'empêcher de remarquer avec une pointe de mépris que parmi les clients se trouvent des membres de l'organisation de mon père. Constatant mon changement facial soudain, mon amant s'empresse de me demander si je vais bien. S'installant sur une chaise, je lui réponds par une question. Je me suis arrangée pour avoir une vue sur les personnes qui appartiennent au réseau de mon tuteur, car je me méfie d'eux et ils se pourraient qu'ils m'aient déjà vu traîner ici.

Eisenheim, tu connais le Théâtre?
Le théâtre? Quelle question! Bien sûr. Malheureusement, ça fait longtemps que je n'ai pas assisté à une pièce.

Assis confortablement sur sa chaise, il se tourne vers moi avec un sourire jovial, presque au bord de la rigolade. Quant à moi, j'écoute en réalité à moitié ce qu'il dit, car je suis trop occupée à observer tout autour de moi. Je reste méfiante sur mon environnement.

Tu me promets de m'inviter à l'une de tes représentations, n'est-ce pas? plaisante-t-il.
J'ai pris ma retraite... Et je parlais de l'organisation qui répond à ce nom. dis-je d'un ton légèrement blasé.

Sans le voir, je sais qu'Eisenheim me regarde encore. Afin que je puisse retrouver son attention, il pose sa main dans la mienne. Seulement, je tarde à détacher mes yeux de ma cible, personne que je pense reconnaître. Croisant enfin mon regard avec le sien, mon amant s'exprime avec une pointe d'étonnement.

Tu connais le Théâtre?
...

Un léger blanc s'installe, juste le temps qu'on entende la voix du capitaine ouvrir les enchères. Ce dernier se tient sur le pont de son vaisseau de manière à être visible de tous. Une commissaire-priseur se tient sur la place et commence à faire son discours pour le premier lot, objets de luxe, mais sans intérêt pour nous. En effet, Eisenheim est venu pour un tableau bien particulier. Disons que le reste c'est plutôt accessoire tout comme son hobby. De toute manière, il ne pense pas trouver un objet farfelu avec cette vente. Quant à moi, je ne fais que l'accompagner. Cela dit, si un objet distinctif me fait du tape-à-l'œil, je n'hésiterais pas à l'acheter. En tout cas, en attendant, je reprends la discussion en repositionnant mon dos convenablement.

Le Théâtre est un vaste réseau de contrebandes, de vols et de recels de produits volés qui s'étend sur toute la première voie et dispose de contacts sur la majeure partie de Grand Line. Ils sont spécialisés dans les produits de luxe et comptent dans leurs contacts énormément de personnes d'influences prêtes à tout pour acquérir des objets particuliers.

Eisenheim plisse légèrement les yeux. Écoutant d'une oreille la vente, il s'intéresse à mes propos.

Tu penses que le type que tu regardes depuis tout à l'heure en fait partie?
Miyazaki Watanabe, le plus fidèle agent du Collectionneur, le maître de cette pègre.

Je laisse échapper un petit soupir en me remémorant mon passé.

Miyazaki était mon professeur privé lorsque j'étais petite. C'est lui qui m'a appris le théâtre, comment voler les gens et comment camoufler un meurtre en accident ou en règlement de compte. D'autres personnes autour de lui et de son patron m'ont enseigné l'art du combat, la philosophie et d'autres choses plus utiles les unes que les autres. Cela dit, il faut reconnaître que je suis là grâce à lui et à son chef. Je leur dois bien la vie...

Je ne termine pas ma phrase. Je suis peu à peu affligée, presque troublée. Je rejette un regard en direction de Miyazaki, il n'a pas bougé. S'il est sur Armada, c'est qu'il y a deux raisons possibles. Soit il est là pour une œuvre particulière et je crains qu'il convoite le même tableau qu'Eisenheim, soit il sait que je suis ici et il s'est déplacé spécialement pour moi. J'ignore ce que veut mon père, mais j'ai sûrement des comptes à lui rendre étant donnée ma disparition brutale de son manoir pour faire ma propre vie quand j'étais adolescente. Il y a donc un problème dans les deux cas. Je prends alors les deux mains de mon compagnon pour les mettre dans les miennes et je termine mon histoire.

Eisenheim, écoute-moi, c'est important. Je vais changer de place. Je reste derrière toi, mais ne fais pas attention à moi. Je suis potentiellement une cible pour le Théâtre et je ne voudrais pas te mettre en danger.
Mais?! On avait dit qu'on passerait la journée ensemble. Pourquoi tu prends la fuite alors que tu as l'avantage même si on veut te surprendre?
Ne conteste pas mon jugement.

Sans attendre sa réponse, je me lève sans qu'on puisse remarquer "le stress" que j'éprouve. Je m'applique pour changer de chaise et m'installer ailleurs sans qu'on fasse trop attention à moi. Je parcours alors les différentes rangées de sièges au milieu des mains qui se lèvent à chaque annonce de nouveau prix. Pendant que je chemine entre les chaises, je fouille mes poches pour vérifier que j'ai bien mon Den Den Mushi sur moi au cas où je dois avertir Eisenheim ou Natacha. Étrangement, en plus de mon escargophone, je sens un bout de papier qui n'était pas là normalement. Poussée par ma crainte et la curiosité, je le sors alors et je le déplie. Je constate qu'il s'agit d'une invitation de la part de l'assistant de mon ancien professeur pour parler à l'écart...

~~ Page 1 ~~
D'après les testaments de la Reine des Masques, dit Hathor.
©odage by Hathor



Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Lun 17 Mar 2014 - 14:18, édité 25 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t4495-les-loges-de-la-reine-des
  • https://www.onepiece-requiem.net/t4364-la-reine-des-masques-en-attente-de-validation
- Tu as reçu mon message...

Evidemment. C'était fait pour. Je ne laisse rien au hasard. Surtout pas quand ça la concerne, elle. Aoï. Ancienne élève du Théâtre. Mon élève. Sa défection m'a quelque peu... dérangé. Autrefois. Aujourd'hui, j'ai dépassé ça. Encore que... Mais nous verrons ça plus tard. Si on se retrouve en tête à tête dans une petite pièce à l'écart, mal balayée au passage, c'est pas pour rien Ah merde, y'a des passants. De temps en temps. Comme ça, en cas de pépin, y'a du témoin. Hé hé, c'était prévu en fait.

- Il a l'air sympa, ton ami.

Une phrase comme une autre. Ou n'est-ce que ça ? Pourquoi pas une petite menace camouflée. Qu'y ferais-tu de toute manière ? Tu sais très bien que même en me tuant ici et maintenant, si j'ai enclenché quelque chose, ça ne se s'arrêtera que si JE le dis.

- Tu nous as surpris. Capitaine Pirate ! Un puissant pouvoir ! Redoutée de tous !

Je bouge un peu, fais comme si je m'intéressais à une fissure dans le mur.

- Partout où tu passes, tu fais parler de toi. Et j'ai comme dans l'idée que ta route va te conduire à Alabasta.

C'est pas une question. Je sais. Comment tu vas te la jouer, hein ?