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Ne te retourne pas Richard !

Les premières mouettes s'approchent du navire des citoyens du monde. Volant sans le moindre soucie. Déféquant n'importe où comme les maitres du monde. Se laissant porter par le vent. Ah ces mouettes je vous jure. Elles ont la belle vie. Au moins si elle largue sur les représentants de l'ordre elles n'auront pas de problème. C'est de là que vient l'emblème de la marine.

Puis nous avons les esclaves. Ils sont là, en dessous et en prennent pleins la poire. Mais tout comme la marine, les mouettes ne se soucient guère du receveur de leur déchet. A vrai dire, cette histoire leur facilite le transit intestinal. Le seul effet c'est de se soulager plus régulièrement. Tant que les rapaces (ceux qui gouvernent le monde) sont satisfaits, alors la vie est belle.

A mon avis, cette histoire ne sent pas bon. C'est pourquoi il est là. Sur le pont du cuirassé, Ivan regarde l'ile s'agrandir de plus en plus. Une grande inspiration de cet air pur puis une longue expiration. Le navire étant assez grand, se rapprocher plus risqueraient de les faires repérer. Le vent emporte l'odeur de la mer au loin. Comme si la nature les repoussait. Les suppliants de ne pas tenter cette quête qui risque de causer d'énormes dégâts. Un effet papillon

-Le moment est venu.

Un trio monte sur une barque. Il est composé d'Ivan et son oncle. Pour terminer… Nous avions l'habitude de voir Pédoras, mais ce dernier n'est déjà plus de ce monde. Aujourd'hui, c'est un certain Richard Bradstone qui complète l'équipe. Autant vous dire qu'Ivan lui fait confiance. Son rôle serra déterminant dans cette quête. Puis, s'il venait à les trahir… Enfin… Espérons que ça n'arrive pas.

Après avoir rédigé une petite lettre à l'intention du colonel de l'ile qui se nomme Jess Späre, l'handicapé la transmet au nouveau de l'équipe. Une simple lettre, un enchainement de mot qui peut changer du noir au blanc la fin de cet évènement.

De nombreuses plantes sont transportées aussi. Une drogue puissante qu'Ivan a combattue sur l'archipel vert. Elle intéressera surement ces esclavagistes, ces contres maitres. Une sorte de carte d'entrée minutieusement préparée.

[…]

Une fois au port, l'ange paye un garde pour que ses plantes soient surveillées. La structure de l'ile est spéciale. C'est une véritable forteresse naturelle. Il y a une petite ville classique qui est le seul accès à l'ile. Le reste est composé d'une côte rocheuse qui empêche toute intrusion ou tentative de fuite. Une sorte de caserne renforcée surplomb la ville. C'est aussi la porte d'entrée pour passer de la ville, au plateau haut de l'ile où se trouvent les champs et les esclaves.

-Rendez-vous à la barque monsieur Bradstone. N'oubliez pas, chacune de nos actions jouera sur le taux de réussite de la mission. Nous nous occupons de la diversion pendant que vous livrerez la lettre. Peu importe ce qui se passe, accomplissez votre tâche je vous prie. Bonne chance.
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L'île sur laquelle nous venions de mettre le pied m'intriguait au plus haut point. C'était avant tout le processus érosif qui m'intéressait, puisque je n'avais jamais vu de pareilles falaises auparavant. Cela devait être le fruit de plusieurs millions d'années de rafales de vent et de puissantes vagues.

Si j'étais ici, ce n'était pas pour observer le paysage, mais pour déposer une lettre de la part d'Ivan à Jess Späre. Je me demandais bien de qui, il pouvait s'agir, mais si l'ange ne voulait pas lui remettre en personne, c'est qu'il devait s'agir d'un de ses ennemis. En supposant que c'était bien le cas, je me demandais comment lui remettre cette enveloppe sans me faire prendre. Je réfléchissais à toutes les théories possibles concernant le sujet. Le premier qui me vint à l'esprit était d'entrer dans sa chambre en passant par la caserne, cependant cela s'avérerait difficile puisqu'il est haut gradé de la marine. La seconde option que j'envisageais fut de trouver un intermédiaire dans la caserne pour lui donner l'enveloppe. Mais encore une fois un des nombreux problèmes qui se pouvait se poser était que la lettre pouvait être, à tout moment, ouverte par la mauvaise personne.

Je réfléchissais encore et encore alors qu'Ivan et son oncle étaient déjà partis depuis un quart d'heure maintenant. Je me mis donc à marcher vers la caserne de la marine afin de ne plus perdre davantage de temps, quand soudain la lumière fût. Et si j'utilisais mon fruit du démon afin d'escalader le mur et d'atteindre directement la chambre de ma cible. C'était une de mes meilleures idées, sauf qu'il y avait un hic. Cela faisait un mois à tout casser que j'avais mangé le fruit du démon, si bien que pour le moment, je vis qu'une seule fois mon don s'activer. C'était lors de ce fameux braquage à Uréa... De ce fait, je ne savais pas vraiment comment opérer pour faire fonctionner mon pouvoir. Je savais que les émotions amplifiaient ce dernier, mais je ne savais pas encore s'il me suffisait de poser un pied sur une surface infranchissable pour marcher tranquillement. De ce fait, c'était en quelques sortes le baptême du feu pour moi. Les minutes passaient et je me dirigeais en direction de la caserne tout en prenant des notes sur ce que je voyais.

« Cette ville portuaire est spéciale, puisqu'il s'agit vraisemblablement du seul point d'accès au centre de l'île. Je comprends mieux pourquoi la marine a choisi d'instaurer une caserne ici.« Cette ville portuaire est spéciale, puisqu'il s'agit vraisemblablement du seul point d'accès au centre de l'île. Mais tout de même, pourquoi sécuriser ce point et cacher les activités se déroulant dans le centre du lopin de terre... »

Plusieurs hypothèses me venaient à l'esprit dont l'esclavage, la torture ou la famine. Je me devais de vérifier cela, mais pour le moment, j'avais une autre mission. En parlant de celle-ci je me retrouvais donc nez-à-nez avec l'impressionnante bâtisse du gouvernement. Je n'avais aucun mot pour la décrire tellement celle-ci était belle et étrange à la fois. J'observais les environs avant de me poser sur un banc situé sur le parc à proximité de la caserne, à sa gauche pour être exact. Une fois assis, je me mis à écrire dans mon calepin en attendant que la diversion ne soit enclenchée.

    Vous rappelez vous? Un an plus tôt sur las camp, l'ange du jugement descendu et a changé les choses. Cela ne s'est pas passé parfaitement, mais on apprend de nos erreurs non? Aujourd'hui, la même chose va se produire. Sauf que notre handicapé a une certaine réputation et a acquis de l'expérience. Dans les ruelles proches du port, Ivan trouve enfin ce qui lui faut. Un grand bâtiment avec une façade proche des premiers rochers. En outre, un côté à l'abri des regards indiscrets. Une fois que le duo rejoint ce lieu en toute discrétion, Igor escalade est monte au sommet du bâtiment. Il attache une corde ce qui permet à l'handicapé de monter à la force de ses bras. Avant de rejoindre son oncle, il actionne une touche sur sa chaise roulante et les rectangles se situant derrière la chaise roulante se placent au niveau des accoudoirs. A l'intérieur se trouve ses armes dont le sniper qui est rapidement monté.

    Une fois en haut, l'ange reste ventre à terre ce qui permet d'être invisible aux yeux du peuple. Maintenant, c'est au valide de jouer. Il a appris par cœur le discours que lui avait écrit son neveu.

    Oyé oyé !

    Malgré son cris, rare son ceux qui font attention à probablement un fou.

    IVAN DE CIMITIERO ! Je suis l'ange du jugement ! Ivan De Cimitiero !

    Un nom connut de tous sur west blue voire même tous les blues. Cette fois, les regarde se fige plus facilement. Un marin qui enroule une corde autour de son bras s'approche du bâtiment.

    -Hep, descend de ton perchoir … Ange mes fesses ouais !

    Une vulgarité qui donne une certaine envie à Igor de répondre mais son neveu lui murmure de continuer.

    -Peuple de l'ile aux esclaves. J'ai mal au cœur lorsque je vous vois vivre alors que la plupart des hommes de cette île son esclave.

    -Ben nous on a mal aux oreilles là. Hey les gars, trente est un million pour ce gus. On a l'habitude de capturer des hommes. Si on unit nos forces on peut le chopper et on se partagera le butin.

    PAN

    Une balle frôle la joue d'Igor qui se baisse

    -Pss, Iv'. Il semblerait qu'on soit tombé sur des esclavagistes. Pour moi les choses se passent mieux que prévu.

    -NON MON ONCLE !


    Le visage d'Igor change… C'est le sang qu'il réclame. Pour lui, la manière douce a été bannie de sa vie. Une fois sur le bord du bâtiment, il lance ces derniers mots.

    -N'êtes vous pas informez? J'ai des pouvoirs divins !

    -Mon oncle, s'il y a ne serrait-ce qu'un seul mort, notre crédibilité aux yeux du colonel tombera et notre tentative d'évasion échouera. Choisissez entre vos envies ou le sort de toute une île.


    L'homme s'appéter à sauter dans le tas et à faire un carnage. Souris brièvement.

    -Je connais mon rôle petit.

    Un saut sur les esclavagistes qui l'attend avec des filets en main. Mais Igor sort son katana et découpe tout. Les coups ne sont pas mortels, mais c'est suffisant pour les envoyés au tapis les uns après les autres. Puis c'est le moment de montrer au monde les pouvoirs divins qui lui sont octroyés. Face à des adversaires ils déposent son arme au sol.

    Le port subit énormément d'agitation entre les hommes qui fuient, ceux qui s'arment pour attraper celui qui se fait nommer Ivan. Habituer au calme, les soldats de la marine ne sont pas encore sur place et cela est assez embêtant. Le duo espère qu'avec ce mouvement, la marine apparaitra.

    -C'est bien, bouge pas. T'as compris que tu pouvais rien contre nous.

    -Si je dépose mon arme ce n'est pas parce que vous me terrifiez loin de là.

    Puis Igor lève les bras au ciel et imite des révolvers avec ses doigts pour chaque main. Les hommes restent sur leur garde et se demandent à quoi joue l'individu. Ce dernier baisse ses membres doucement jusqu'à pointer deux adversaires avec ses mains.

    -Je n'ai pas besoin d'arme pour vous tirer dessus. Vous voulez voir ce pouvoir?

    EH BANG BANG !

    Au même moment, Ivan a pu se rapprocher au bord du bâtiment avec son sniper. Toujours allonger, il est à peine visible. De plus tous les regards sont concentrés sur Igor depuis le départ. L'ange tir deux balles au même moment où son oncle simule les tirs. Les gens n'y voient que du feu. Les deux cibles encaissent et se voient projeter en arrière vu la puissance du coup.

    -Alors à qui le tour?

    Les esclavagistes prennent peur et recul petit à petit. Puis c'est la fuite générale.

    - Trente est un million c'est pas des conneries !

    Avec cette fuite générale, des marines se promenant non loin du port attrapent quelques hommes terrifiait qui leur révèle rapidement le pourquoi. Un appel au QG est immédiatement effectué et les troupes ne tardent pas à sortir pour mettre la main sur le révolutionnaire.

    Tout semble se passer parfaitement… J'ai bien dit semble, car il y a ce fameux individu qui n'a absolument pas bougé du banc qui se trouve sur ce port et qui offre une parfaite vue pour le combat. Mais le plus inquiétant c'est le fait qu'il applaudisse…
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    Apparemment, l'ange serait de retour !

    Pourquoi ici ?

    Les esclaves, il n'a pas l'air d'aimer les humains en cage.

    Allons-y.


    J'entendis deux marines dire cela alors qu'ils se dirigeaient vers le port. Une horde quitta la caserne aussitôt afin de se diriger vers le lieu où Ivan et son oncle semblaient être. Je devais donc profiter de cette diversion afin de déposer la lettre dans la chambre du haut gradé. Cependant, j'ignorais totalement où cette dernière se situait dans l'enceinte du bâtiment. Tout ce que j'espérais, c'est que la chambre de Jack possédait des fenêtres pour ne pas devoir rentrer dans la bâtisse. Je fis donc un saut afin de quitter mon banc avant de me placer devant le mur qui encerclé la caserne. Je le fixais tout en tenant dans ma main la lettre de mon collègue. Sans doute avais-je peur de ce qui m'attendait de l'autre côté ou alors d'escalader ce mur, quoi qu'il en soit je restai devant durant quelques secondes avant d'inspirer un bon coup avant de dire

    Bon Richard, c'est la première fois que l'on te demande d'utiliser ce fruit, j'espère que ça va marcher... De tout de façon, il le faut, sinon on risque d'y laisser notre peau.


    Je me donnai du courage avant de poser mon pied-droit sur le mur. Cela me procurait une drôle de sensation, comme ci la gravité n'avait plus ici d'importance. En effet, j'avais l'impression qu'une force fixait mes pieds au mur, un peu comme un aimant attiré par une barre de fer. Mes deux pieds étaient maintenant sur le mur et je marchais vers le sommet de celui-ci. Je trouvais cette expérience intéressante et drôle, puisque j'eus comme l'impression que tous les repères que j'avais acquis au fil des années s'avéraient inutiles. En outre, le sol était pour moi la base de tout, le seul élément sur lequel je pouvais marcher, mais apparemment ce n'était plus le cas. Je pouvais également marcher sur les murs, sans doute sur les gens, l'eau et pourquoi pas l'air. Je me devais d'essayer de marcher sur toutes les surfaces quitte à ce que cela ne marche pas.

    Enfin dans l'immédiat, je devais surtout escalader ce mur dont j'atteignis le bout après quelques minutes. Pourquoi étais-je si long ? Sans doute parce qu'il s'agissait de l'une de mes premières fois et que j'avais peur de tomber de plusieurs mètres de hauteur. Une fois en haut, je m'allongeai sur le mur tout en observant les environs. Cette caserne ressemblait davantage à un manoir qu'à un complexe militaire. Le lieu était assez grand pour y accueillir plusieurs centaines d'individus, si bien que je me demandais combien de personnes étaient encore présentes à l'intérieur. En observant la cour, je me disais qu'une bonne partie de la milice était partie voir Ivan. Je contemplais donc la demeure avant de m'arrêter sur ce magnifique balcon en fer forgé. Je vis un homme se tenir sur la rambarde jusqu'au moment où un homme en uniforme l'informa de quelque chose. Le mystérieux se crispa avant de se retourner et de se précipiter à l'intérieur.

    Je me disais qu'il s'agissait du moment opportun pour aller déposer la lettre. Passer par le balcon de celui qui ressemblait au plus haut gradé du manoir était sans doute l'idée la plus brillante que j'avais depuis un moment. Je descendis le mur en courant. Je commençais enfin à maîtriser mon don, même si j'avais encore du mal avec les changements de repères. Ce n'était pas tant cela qui me gênait, plus le fait que changer de sens sans cesse qui me donnait le tournis.

    Une fois en bas, je me précipitai vers le mur côté situé sous le balcon en prenant soin d'éviter le moindre garde. Par chance, il n'y en avait aucun dans la cour, sans doute étaient-ils trop occupés avec Ivan. Une fois en dessous du balcon, je pris une grande inspiration avant de marcher sur le mur. Je connaissais le fonctionnement maintenant. Ce n'était pas dur de marcher à la verticale, à vrai dire, c'était aussi facile que de marcher sur du plat. J'escaladais donc la paroi jusqu'à me retrouver sous le balcon, la tête vers le vide. Tout d'un coup, la peur m'envahis, incapable de bouger le moindre petit doigt. J'étais incapable de parler, pas une phrase ou même un mot.

    ... ... ...

    Je devenais de plus en plus blanc, toujours incapable de bouger et d'agir, je me contentais d'avaler ma salive. Je devais bien faire quelque chose, mais dans l'immédiat cela m'était impossible. J'étais presque au bout de mon objectif et une simple peur du vide allait me faire échouer. C'était inconcevable pour moi, mais pourtant ça allait être le cas. Les secondes semblaient une éternité pour moi si bien que je pensais vraiment rester ici le reste de ma vie. Cependant lorsque je vis un homme dans la cour, c'était comme ci toutes mes peurs avaient disparu. D'un coup, la seule chose qui me vint à l'esprit était d'éviter de me faire repérer. J'arrêtai de fixer le sol afin de regarder vers le ciel avant de faire les quelques pas qui me séparaient de la rambarde. J'attrapai cette dernière avant de faire une traction pour passer de l'autre côté. Une fois l'effort fait, je m'allongeai quelques instants afin de respirer. Je venais de vivre les pires minutes de ma vie, si bien que j'ajoutai

    Je ne pensais vraiment pas avoir peur du vide...

    Je me relevai quasiment aussitôt, car j'avais une mission à remplir. Je rentrai donc à l'intérieur de la chambre qui par chance était restée ouverte suite au départ précipité du propriétaire de la chambre. Il s'agissait d'une belle pièce d'un style victorien, avec un lit deux places en bois massif et noble bien évidemment, ainsi que d'une immense armoire et d'un bureau de la même essence. Cette chambre me rappelait mon ancien foyer, celui où j'avais vécu une grande partie de ma vie avec mes parents. Sur le lit se tenait une veste et une épée, sans doute était-ce les objets du haut gradé. Je fixais pendant un instant les dits objets avant de me rendre compte que l'homme allait revenir.

    Diantre, il faut que je me cache vite fait...

    J'avais le choix entre me cacher sous le lit ou l'armoire. Je réfléchissais à la solution à adopter lorsque j'entendis une voix se rapprocher. Le dessous de lit serait donc ma cachette, en espérant que je ne me fasse pas repérer.
      Un seul nom vient hanter les esprits des Cimitiero. Andrew Isaac. Ce dernier n'est pas masqué et c'est sans doute la première fois qu'on le voit ainsi. Cependant, son chapeau bien enfoncé et sa tête légèrement baissée empêchent les révolutionnaires de voir les traits de son visage. Toujours cette fameuse canne en main qui lui sert à hypnotiser les gens. Igor veut le tué. Igor doit le tué. Mais cette option est malheureusement impossible. Non parce qu'aujourd'hui personne ne doit mourir, mais tout simplement parce que l'homme au chapeau est doté d'une intelligence hors du commun. Les premiers marines arrivent et force Igor à prendre la fuite et à combattre légèrement un peu partout dans la ville.

      Pendant ce temps, Isaac se dirige vers un navire tandis qu'un homme attrape par surprise l'ange et le ligote.

      […]

      Quelques minutes plus tard, c'est sur le bateau que se retrouve le capitaine des citoyens du monde. Enfermé dans une pièce légèrement éclairée. Du sang sec est visible un peu partout.

      Clap Clap Clap
      -Tu es toujours aussi incapable. Et moi qui ai misé sur toi depuis plus d'un an. Alala.

      Ce qui est surprenant c'est que l'handicapé ne se débat pas. Ne lutte pas. Comme s'il est convaincu que l'homme qui se trouve en face de lui, lui est supérieur en tout point… Son regard cherche on ne sait quoi sur le sol. Perdu… Ivan est perdu.

      -Que me voulez vous?

      Une bonne grosse gifle pour lui remettre les idées en place.

      -Tu as oublié tout ce que je t'ai appris? T'as défaite ne t'as pas servie de leçon?

      -Je ne vois pas ce que vous voulez dire.

      -Il ne voit pas ? Vraiment pas? Hey vous autres, vous savez quoi? Ivan ne voit pas de quoi je parle.


      Alors il prend place légèrement agacer alors qu'un homme lui apporte du thé.

      -Tu viens juste de mettre le pied sur cette île et tu as échoué. Le sniper fait du bruit. On t'a repéré. Heureusement que j'étais là et que j'ai faits ce qu'il fallait.

      -Tu as supprimé les témoins?

      -Tu n'apprends pas tes leçons….


      L'homme tend la main vers un homme et lui demande un flingue puis il vise l'handicapé.

      Bang !

      Une balle est tirée au niveau de l'épaule gauche.

      -La prochaine fois que tu me pose une question sans mon autorisation, ou que tu me prends pour un bêta…

      Ce n'est pas la première fois qu'Isaac remet en place Ivan. Cette fois c'était la goutte qui déborde le vase. Bien evidemment qu'il n'y a aucune trace de mort. Mais oui, les témoins sont mort...

      -Je suis en train de faire de toi un héros de la révolution. N'es tu pas reconnaissant? Quelle ingratitude. Une fois sur grand line, tu entendras parler d'un tournoi organiser par un certain Draf Kartoug et Lust. T'as intérêt à y foutre le boxon avec tes hommes. Imprime ça dans ta tête.

      Dans le monde entier, il n'y a personne qui puisse effrayer Ivan. Excepté ce fameux Isaac. Ce n'est pas une brute comme Mogaba, mais ce criminel à un savoir faire. Une capacité à vaincre aisément sans rien laisser au hasard.

      -Dernière chose, choppez le.

      Les hommes retirent le tissu d'Ivan et lui tienne les yeux pour le forcer à regarder Isaac qui va l'hypnotiser. Le pauvre handicapé se débat et tente de ne pas regarder le criminel mais en vain.

      -Lorsque je dirais bingo tu auras une envie de meurtre et tu tueras tous ceux du gouvernement.

      Et c'est fait…. Le jour viendra où Ivan tuera… Mais en attendant ce jour, il est enfin relâché et retrouve les rues de l'ile aux esclaves. Pendant ce temps, Igor préoccupé par le sort de son neveu est déconcentré et finit par se faire attraper.

      *La seule personne que je tuerais, c'est toi Isaac. Tous veulent me faire rentrer dans les normes, parce qu'ils ont inventé les règles. Mais non, je resterais le seul maitre de mon destin. Je combattrais simplement pour la justice et non pour une organisation.*
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      Une porte claqua, un homme rentra et des jurons éclatèrent...

      Telle était la scène que je pouvais entendre depuis ma cachette. Je me demandais comment j'allais sortir d'ici, tandis que le propriétaire des lieux se rapprochait de sa couchette pour récupérer son équipement. Je confirmais vite la présence de l'individu, puisque ses chaussures étaient au bout de mon nez. L'hôte resta planter un moment avant de dire

      Sacrebleu, j'avais vraiment oublié mon équipement ici... Encore de la faute de ce marin qui m'a pressé le pas, foutu ange !

      L'homme continua d'injurier Ivan pendant quelques secondes avant de se retourner pour se diriger vers la porte. Cependant au milieu de sa marche, je vis que ses chaussures s'arrêtèrent afin de se retourner vers moi. Des perles de sueurs coulaient le long de mon visage, sans doute avais-je peur de m'être grillé. Le marin se rapprocha du lit avant d'ajouter

      Bon sang, mais qui n'a pas fermé cette fichue fenêtre !


      Un blanc de quelques secondes s'installa avant que le propriétaire des lieux enchérisse

      Je crois que c'est moi... ENFOIRÉ D'ANGE ! J'espère que l'on ne me raconte pas de salade.


      Le haut gradé fit le tour de la couchette avant de se diriger vers la porte-fenêtre qu'il referma violemment. Suite à cela, ce dernier commença à aller de nouveau vers la sortie lorsqu'il stoppa net sa course devant le bureau. Il resta quelques instants devant le miroir avant de s'en aller. Mais alors qu'il s'apprêtait à sortir de la pièce, un éternuement se fit sentir. En effet, je venais d'éternuer suite au courant d'air de la fenêtre. L'individu se retourna vers ma cachette, puis il commença à se diriger vers le lit lorsqu'une autre voix se fit entendre

      Colonel, nous devrions vraiment y aller.

      Laissez-moi une minute moussaillon...

      Mais l'ange monsieur.

      Grrrrrr !
      (il inspira avant de reprendre) Vous avez raison, mais on réglera votre cas plus tard, on ne doit pas parler ainsi à son supérieur.

      ...

      Les deux hommes quittèrent la pièce en prenant le soin de fermer la porte à clé. Après avoir attendu quelques minutes pour être sûr qu'ils n'étaient plus là, je sortis de ma cachette afin de me lever et de m'étirer. Je regardais autour de moi tout en me disant

      C'était moins une...

      Je sortis la lettre de ma poche avant de me diriger vers le bureau. Une fois devant je déposai celle-ci en plein centre, incliné à 30° car je trouvais que cela donnait une certaine esthétique à la scène. Je profitais de cet instant pour remettre mes cheveux en place et prononcer des encouragements face au miroir. Une fois finie, je me dirigeai vers la porte-fenêtre afin de l'ouvrir pour sortir. Une fois sur le balcon, je contemplai les alentours, mais la vue n'était pas extraordinaire. Il y avait juste ce garde de tout à l'heure qui se dirigeait vers l'entrée de la demeure. J'en profitai donc pour redescendre ce mur, en prenant soin de ne pas trop regarder vers le bas afin de ne pas rester bloquer.

      Une fois en bas, je me précipitai vers le mur par lequel j'avais réussi à entrer dans la base. Une fois devant celui-ci, je l'escaladai en mettant un pied devant l'autre. Mais alors que j'en étais à la moitié de mon obstacle, l'homme qui était de garde cria dans ma direction, sans doute pour que je m'arrête. Cela ne m'arrêta pas bien au contraire, puisque je mis à courir sur ce mur. J'espérais que l'individu ne m'avait pas reconnu, sinon la mission pourrait être compromise. Rapidement, j'étais de l'autre côté de la paroi. Je ne pris pas le temps de souffler, puisque je me précipitai vers le lieu de rendez-vous fixé par Ivan.

      Alors que je trottinais dans les rues de la ville, je me rendis compte que celles-ci étaient calmes. Soit la marine avait très bien fait son travail en quelques minutes, soit quelqu'un d'autre s'était chargé de ramener le calme en ville. Après tout, la marine avait déployé un régiment quelques minutes auparavant pour trouver Ivan et maintenant, ils ne sont plus là. Je me demandais bien ce qu'il avait pu se passer, mais dans l'immédiat, je devais retrouver mon collègue. Au bout d'un quart d'heure de marche rapide, je me trouvai au point de rendez-vous fixé par Cimetiero. J'attendis quelques instants auprès du bateau lorsque je vis le jeune blond arriver. Je me dirigeais vers lui afin de lui éviter de trop rouler, puis une fois à côté de lui, j'ajoutai

      La lettre a été déposée mon ami. (j'attendis quelques instants avant de dire) Et votre ami n'est plus là ?

      Je me demandais bien ce qu'il avait pu se passer. Voyant du sang couler de son épaule et son oncle disparu, je partais du principe qu'il y avait eu de la violence en mon absence. J'enlevai la cravate qui me serrait le cou afin de faire un bandage de fortune au niveau de l'épaule d'Ivan. Une fois cela fait, je lui dis

      On retrouvera votre ami, mais je pense qu'il faut d'abord vous soigner.
        Ivan a l'habitude de tirer sur des gens mais pas d'être tirer dessus. Malgré le fait qu'il soit couvert par son tissu, le sang se répand assez bien et tâche une bonne partie de son beau costume blanc. De nature fragile, cette seule balle le fait souffrir à un point… Les dents serraient tandis que Richard le rejoint.

        -Sa capture fait partie du plan… Même si tout ne c'est passé comme prévu.

        Une grimace sur le visage. Son compagnon le pousse et propose de voir un médecin. C'est sur que dans ces conditions, Ivan ne peut partir négocier son entrer sur le haut plateau. Toujours aussi déterminé, il demande si la lettre a bien été remise. Monsieur Bradstone répond positivement. Cependant, l'ange redemande s'il est sur de l'avoir transmis à la bonne personne. La réponse est encore bonne ce qui soulage notre justicier à roulette.

        -Première étape réussite. Bravo.

        Faut avouer que Richard a fait vite, voir très vite. C'est une chance vue qu'Igor fut attrapé assez rapidement ce qui reste étrange aussi. En tout cas ce dernier est rapidement reconnu par les autorités comme étant l'un des compagnons de l'ange. Une légère déception, eux qui pensait avoir le chef des citoyens du monde. Malgré tout ça, le colonel est fier de revoir l'ile en ordre. Le gradé aperçoit à une dizaine de mètres le fauteur de troubles qui est conduits vers la cellule. Un endroit où il ne restera pas longtemps avant d'être envoyé au champ.
        Dans la cour, Igor continue de jouer son rôle.

        -Je n'ai tué personne ! Les civils m'ont attaqué, puis la marine. Je n'ai fait que me défendre et tenter de fuir. Je n'ai tué personne !

        […]

        Le temps passe et les deux encore en liberté rejoignent une auberge. Richard se charge de ramener les plantes dans la chambre qu'ils ont louée et de trouver un médecin. Le lieu où ils vont se reposer n'a rien d'extraordinaire. Deux lits monoplace, des tableaux aux dessus de ceux-là. Une simple fenêtre sur le côté. Un table avec deux chaise en face des matelats, puis les sanitaires dans une autre pièce. En tout cas, ce n'est pas le moment de jouer au mystérieux pour l'handicapé. L'ange laisse son compagnon le porté et le mettre sur le lit. Retirant ses habits du haut, le reste doit surprendre encore une fois le fameux Bradstone. Le fameux Ivan est un jeune d'environ vingt quatre ans. Le côté gauche de son visage est brûlé ainsi que son œil. Oui, borgne est notre blond. Mais ce n'est pas tout, au niveau du ventre se trouve une énorme cicatrice. Ce n'est pas une appendicite mais plutôt la main de Mogaba qui c'était enfoncer ici. On ajoute à cela les ailes. Ça fait beaucoup pour un si petit corps.

        -Ne me prenez pas en pitié. Nous n'en avons pas besoin. […] Lorsque le médecin arrivera, veuillez parler à ma place. Je ne peux pas mentir et je n'ai pas tellement envie de dévoiler le pourquoi de tout cela.

        Le toubib arrive enfin mais celui-ci ne verra que l'épaule blessée. Le reste a été couvert tout comme le visage. Si un homme voit les ailes d'ange, il pourra rapidement en déduire que c'est Ivan.

        -Voici donc le blessé. Eh bien eh bien. Voyons ça.

        L'homme pose son sac rempli d'ustensile et s'assied sur une chaise proche de son patient.

        -Vous êtes encore en vie j'espère?

        -Oui..

        -Vous êtes blessé au visage aussi? Laissez-moi voir ça.


        L'handicapé attrape le bras qui se dirige vers son visage et empêche la révélation de sa face. D'habitude c'est ses bras droits qui s'occupent des mensonges pour les sortir de situation délicate. Cette fois c'est à Richard de remplir ce rôle. Faut qu'il soit inventif et convaincant !

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        Excusez la réaction de mon ami, mais personne ne doit savoir qu'il est sur cette île...

        Mais pourquoi donc ?

        Je ne peux rien divulguer, je peux vous juste vous affirmer que vous allez soigner quelqu'un de très influant.

        Mais... Mais... Je me dois de vérifier si l'ensemble de son corps est en bon état ou non...

        Je suis désolé mon cher, mais je vous paie pour lui soigner son épaule et non faire une biopsie.

        Je suis médecin, je vous le rappelle, mon rôle est de remettre sur pied mon patient.

        Je le sais bien et moi-même, je suis médecin...
        (avant d'ajouter) Je l'ai examiné et la seule blessure que j'ai pu constater est à son épaule.

        Très bien... Je vais le soigner.


        Je remerciai le médecin qui tentait de remettre en état le pauvre Ivan. L'homme de science sortit une pince chirurgicale afin de récupérer la balle logée dans l'épaule de l'ange. Par chance, celle-ci n'était pas fragmentée, si bien que le sauveur la délogeât assez facilement, malgré les cris de douleur de Cimetiero. Une fois le projectile hors du corps du blessé, le soigneur continua sa thérapie en désinfectant avec une compresse d'alcool avant d'appliquer un onguent sur la blessure. L'individu vérifia plusieurs fois qu'il n'avait rien oublié. Suite à cela, il appliqua une compresse recouverte d'un bandage. Une fois le travail fini, je sortis une bourse qu'Ivan avait sans doute préparée auparavant afin de lui donner. L'homme pris la bourse qu'il rangea dans son sac avec tous les instruments dont il s'était servi. Une fois tout rangé, il me demanda une dernière fois

        Êtes-vous sûr que vous ne voulez pas que je vérifie s'il va parfaitement bien, au cas où vous auriez loupé quelque chose ?

        Vous êtes en train de dire que vous doutez de mes compétences...

        Non... Euh... C'est-à-dire que... Je voulais juste m'assurer par moi-même que mon patient aille bien.

        Il ira bien ne vous en faite pas, si je vous ai appelé, c'est surtout parce que je n'avais pas le matériel adéquat pour déloger la balle.

        Un médecin qui se trimballe sans ses affaires, c'est tout de même bizarre...

        Autant qu'un pirate sans son drapeau, mais il en reste pas moins un pirate, n'êtes-vous pas d'accord ?

        Vu comme ça, c'est vrai que...


        Je ne voulais pas que le médecin s'éternise ici, sans doute pour ne pas à avoir à supporter toutes ses questions. Visiblement, Ivan n'était pas non plus d'humeur à bavarder. Je raccompagnai gentiment le soigneur vers la porte de sortie avant de lui dire

        Merci beaucoup mon ami, bonne continuation à vous.

        Merci... Si jamais votre ami est de nouveau blessé, vous savez qui appeler.

        Sans l'ombre d'un doute mon cher, maintenant, je vous pris de m'excuser, mais mon ami a besoin de repos.

        Très bien, à la prochaine.


        Je le laissai partir avant de fermer la porte à clé par sécurité. Une fois fait, je m'asseyais sur le lit de libre, avant d'enlever mes chaussures. Après m'être mis à l'aise, je me retournai vers Ivan qui profita de l'occasion pour me dire

        Vous vous débrouillez très bien Richard, merci beaucoup !

        Vous savez mon cher, dans la vie il y a ceux qui savent se battre et ceux qui ont le discours facile...
        (j'attendis avant d'ajouter) Je fais parti de cette seconde catégorie.

        L'ange lâcha un sourire tout en dévoilant son visage maintenant que l'on était plus que deux dans la pièce. Je le regardai avec une certaine pitié bien qu'il m'ait dit auparavant de ne pas le prendre en pitié. Je ne pouvais pas m'en empêcher... Comment un homme de sa prestance pouvait-il accumuler autant de blessures ? Était-ce ça la rançon de la gloire ? Je me posais de plus en plus de questions sur l'avenir, quand tout d'un coup, une question me vint à l'esprit. Je ne connaissais pas la réponse, alors j'interrogeai mon collègue pour en savoir un peu plusieurs

        Ivan, si je peux me permettre... Vous m'avez dit tout à l'heure que cela faisait partie du plan que la capture de votre oncle, mais j'aimerais savoir une chose : quel est le plan ?
          Il est vrai que suivre Ivan qui effectue des actions plus étranges les unes que les autres est bizarre. A un moment, toutes les questions doivent surgir. Savoir dans quoi on s'aventure et de quels degrés de folie est le plan. Un handicapé libérer tout une île? Ma foi, celui qui ne se demande pas comment il compte faire ça est certainement la personne la plus décalée… Le lieu semble sûr, alors pourquoi ne pas en profiter pour mettre Richard au parfum.

          -Pour faire court… Nous infiltrons les lieux. Nous organisons les esclaves et les armons. Au final, nous exploserons une partie… De l'île. Une zone désertée par les vivants bien sur. Nous procédons à l'évacuation.

          Il s'arrête un instant pour retirer les bouts de draps qui cache ses ailes et se redresse. Maintenant qu'il est assis, l'ange se permet de reprendre.

          -Pour la lettre que vous avez apportée. C'est une simple demande à la marine de rester en dehors de ça. J'ai l'intime conviction qu'ils vont se tenir sage si nous agissons parfaitement et évitons les morts. Et pour ce qui est de mon oncle… Je préfère le mettre en première ligne, il nous sauvera probablement s'il y a une fuite. Car il y a toujours des fuites.

          Au final, Richard connaissait enfin le plan sans vraiment le connaitre. Les détails lui seront dévoilés en temps et en heures. Simuler mentalement tous les détails de ce plan aide Ivan à se convaincre de son efficacité. De sa réussite certaine. Perdu dans ses pensées, un son vient le hantée. Les applaudissements d'Isaac. L'un des criminels les plus malsains de l'histoire. Qu'elles sont ses plans? Pourquoi ne lâche il pas l'handicapé?

          La main sur la blessure, puis il donne un coup de poing qui le fait souffrir. Malgré que ses dents soient serrées, un petit son de douleur émane de son être.

          J'ai voulu tuer un homme l'espace d'un instant car j'ai peur… Oui, moi! L'ange du jugement qui a sauvé las camp…

          Je crie, je pleure, j'ai peur.

          Je suis faible… Et alors ?!

          Je n'ai pas besoin d'être un monstre capable d'affronter un amiral. Ni même d'être un génie capable de créer le plan parfait. J'ai mes armes et elles sont aiguisées.  Avec la vérité comme allié et mon sens impartial de la justice

          C'est avec ça que je compte combattre.

          Monsieur Bradstone.  Ce que l'homme appelle vérité, c'est toujours sa vérité, c'est-à-dire l'aspect sous lequel les choses lui apparaissent. De ce fait, comment unir le monde si la moitié pense que vous êtes un sauveur, l'autre vous traites de menteur, de criminel?

          J'en ai fait des nuits blanches à tenter de répondre à cette question. Au final, la réponse était juste là. La justice. Si l'on applique parfaitement la justice, alors on découvrira qu'il n'y a qu'une vérité. Une vérité nous amène à un monde en paix.

          Ne me prenez pas en pitié monsieur Bradstone. J'ai plus de peine pour mes adversaires qui vivent dans le mensonge qu'il pense vrai et le repende malheureusement.

          Maintenant que vous en savez un peu plus sur mes idées. Qu'allez vous faires? Sachez que je ne m'arrêterais pas tant qu'il me reste un souffle de vie. En tout cas, pour changer ce monde il faut aller de l'avant. Nous ne nous retournerons pas.

          Je jugerais ce monde.

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          J'étais en train d'assister à un monologue de l'ange. Je n'osais pas vraiment l'interrompre dans sa lancée, surtout qu'Ivan me dévoila certaines choses. Mis à part ça l'essentiel de son monologue tournait autour de sa situation d'handicapé et du fait que je le prenais en pitié. Ce n'était pas de la pitié selon moi, mais plus une aide que je pouvais donner à un ami.

          Les secondes passèrent lorsqu'Ivan me demanda si je voulais rejoindre sa cause. Après tout, c'était logique, il m'avait exposé ses idées, je lui devais maintenant une réponse

          Mon Cher Ami, il est encore trop tôt pour vous dire si je vous suis ou non... Cependant, j'ai une mission qui m'a été assignée et je me dois de la remplir.

          Je n'aimais m'engager dans les choses à la légère, surtout si les conséquences pourraient être fatales. Diverses pensées me traversaient l'esprit, notamment que je n'avais pas donné d'argument à Ivan vis-à-vis de cette réponse. J'allais donc lui en donner.

          Ne prenez pas ma réponse comme un refus, généralement, j'aime réfléchir à tête reposée vis-à-vis des propositions que l'on me fait.

          J'essayais de voir sa réaction, mais en vain. J'espérais juste que l'ange ne le prendrait pas mal. Les secondes s'enchainèrent, lorsque je me dis qu'il fallait lui expliquer mes motivations

          Ivan, si je suis devenu révolutionnaire, c'est avant tout pour assouvir des besoins personnels. En effet, je veux explorer le monde entier afin de découvrir l'intégrale de la faune et de la flore... Bien sûr si je peux sauver des vies au passage ça en sera que bénéfique pour moi et ma réputation.

          Il s'agissait de propos légèrement égoïste, mais après, tout homme est plus ou moins égoïste. Pour ma part, cela se résumait surtout à mon entrée au sein de la révolution, ni plus ni moins. On discutait encore et encore si bien qu'il se fît maintenant tard. Je proposai à Ivan de se reposer et que j'allais en faire de même, car après tout demain allait être un grand jour.
            Une réaction? Non. L'ange écoute simplement Richard lui exposant ses idées, ses motivations. Des hommes font la guerre pour moins que ça. Alors Ivan n'est pas tellement choqué par les propos. Chaque personne à ses rêves. Le plus important, c'est que l'individu ne mette pas des bâtons dans les roues de notre justicier à roulette. Et cette expression est d'autant plus vraie avec ce personnage qui circule en chaise roulante…

            […]
            Au même moment dans la base de la marine. Igor est dans une cellule. Le peu de lumière qui lui parvient provient du couloir. Allongé sur sa couchette au sol, il attend. Se craquant les doigts pour passer le temps. Les dents serrées. Il aurait aimé se battre sans retenue. Sa haine contre les criminels et le gouvernement est refoulée le temps d'une mission. Un mois sans exploser les tronches de tous ces représentants de l'ordre. Un mois sans pouvoir trancher. Un mois à supporter un état d'esclaves.

            Des pas résonnent dans le couloir. Le son est de plus en plus fort. L'homme le plus proche Jess Späre s'approche, seul. Un petit grade de sergent. Le physique loin d'être imposants. Un homme d'une cinquantaine d'années. Proche du placard. Une bonne calvitie lui laissant quelques cheveux sur les côtés. Une bougie entre ses mains offrant un peu plus de lumière.

            -Il était une fois. Un jeune oisillon. Il ne savait pas très bien volé. A qui la faute? La cage qui le retient ne peut être blâmé, ce n'est qu'un objet. Un objet qui n'a pas à dire son mot. De temps en temps, un homme ouvre la porte pour y introduire d'autre volatile. Ce dernier veuille à ce que personne de l'extérieur ne touche à ses animaux. Mais un beau jour, le ciel est particulièrement beau. Un magnifique levé de soleil. Puis les nuages de toute forme sont magnifiques. Perdu dans sa contemplation…

            Il sort de sa poche la lettre des citoyens du monde et la brûle pour qu'il n'y ait aucune preuve.

            -Regardant tous les oiseaux volée, il espérait voir un jour les siens prendre leur envol.

            L'homme tape du pied et se redresse.

            -Demain vous rejoindrez les esclaves. Passé une bonne nuit. Elle risque d'être la dernière agréable avant un bon moment.

            L'homme touche sa langue avec le pouce et l'index histoire de les mouiller légèrement. Puis avec les mêmes doigts il éteint la bougie et se retire.

            -L'oiseau libre n'oublie jamais celui qui l'a sauvé. Il emportera même son sauveur volé un jour.

            Le marine sourit légèrement mais ce n'est pas visible dans cette obscurité.
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            Lettre écrite par Ivan à Jess:
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