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Meitou c'que t'as dans le ventre.

Le changement... Paraît que ça forge le caractère. C'est ce qu'était en train de vivre actuellement Willy. A la fois heureux, à la fois malheureux de quitter les siens sur Dawn, il avait le cul entre deux chaises. Ajoutez à cela la réponse qu'il attendait toujours de son nouveau camarade dont il n'a même pas pu obtenir le nom... Ouais, c'est clair qu'il ne se sentait pas très bien. Mais ça ne resta pas bien longtemps dans sa tête. Il fit tout pour essayer de penser à autre chose et il avait réussi lorsqu'il se tint contre une paroi du navire sur lequel ils étaient, avec Sharashka et d'autres gars que ce dernier connaissait. Il pensa à tout ce qui allait lui arriver à partir de maintenant, l'aventure venait de commencer pour lui...

Après une longue nuit, Willy se réveilla, dans sa propre chambre. Ce navire que Sharashka avait pu obtenir, mais qui devait sans doute rendre bientôt était énorme... Willy se leva, se gratta les parties avant de s'habiller, de sortir et de constater avec surprise, qu'ils venaient d'atterrir sur Shell Town ! C'était une île que le basané connaissait déjà, et il avait d'ailleurs eu une aventure assez incroyable avec un gros lard nommé Gura ici. Il espérait que les Marines n'allaient pas le reconnaître, pas maintenant. Mais visiblement, certains civils se rappelaient même de lui. Un enfant vint le voir et parla avec frayeur au bambin :

Enfant ▬ Vous êtes le voleur de l'année dernière ? Celui qui avait détruit le bistrot du coin?
Willy ▬ C'est ça... *s'accroupit pour être à la même hauteur que l'enfant* Dis-moi gamin, y en a beaucoup qui se souviennent de ma gueule dans le coin ou t'es juste un p'tit gars avec une mémoire eidétique ?
Enfant ▬ Nan, y a pas beaucoup de personnes qui se souviennent de toi, t'es pas un criminel qui a la classe d'abord.
Willy ▬ What?!
Enfant ▬ Avec mes potes, on s'souvient de toi, surtout à cause du barman pyromane que vous avez défoncé l'an passé. Il a une rancune énorme envers vous, et il criait sur tous les toits que vous lui aviez volé de l'argent, donc y a moyen que tu le croises dans le coin et qu'il te fasse la peau.
Willy ▬ M'ouais... Si tu le revois, fais lui bien comprendre que j'suis là, sur Shell Town et que je l'attends.

"Cet enfoiré était donc toujours en vie durant tout ce temps. Je pensais que Gura l'avait tué... 'fin c'est pas si grave que ça, j'ai plus le même niveau que l'an passé" se dit alors le jeunot, en essayant de se réconforter lui-même. Vu à quel point il avait été mis pal en point par ce type l'année d'avant, c'était logique. Une transpiration épaisse l'avait sauvé d'une crémaillère version bistrot.

Quoi qu'il en soit Willy et son compère n'était pas venu ici pour régler les problèmes du passé. Pas de temps à perdre, à la base, ils étaient venus pour bouffer dans un restaurant dans le coin, je dis bien à la base... Vous comprendrez plus tard. Bref, ils trouvèrent un restaurant et se mirent à grailler. Willy comme d'hab', en mode bourrin avala tout ce qu'il avait sur son plateau en quelques minutes. Une fois le ventre plein, un vent circula, ni Willy ni son coéquipier ne se parlèrent. Ceci leur permis d'entendre la discussion qui se tenait juste derrière eux:

Homme ▬ Alors, parait que t'es au courant?
Femme ▬ Je sais juste qu'il y a un meitou dans l'île, et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit d'un des 21 Oo-Wazamono. C'est tout ce que je sais...
Homme ▬ Ce Meïtou se nomme Rédemption. Moi aussi, je sais juste qu'il est sur l'île, mais je sais aussi que cette lame est courtisée par un grand nombre de personnes qui se font tourner le message. Voilà pourquoi il y avait tant de bateaux sur le port. Ils sont venus pour trouver ça... Autant te dire que ça va pas être facile.

Willy écoutait attentivement les dires de ces deux personnes en notant le maximum d'informations possibles dans son cerveau. Il attendait aussi patiemment la réaction de son camarade. Ce dernier possédait deux lames, une de petite taille, et une autre un peu plus grande. Ça devait probablement l'intéresser, pensa notre protagoniste. Et si ce n'était pas le cas, il ira quand-même chercher cette lame pour la vendre, un des 21 sabres de grande qualité, ça devait coûter la peau des fesses... En tout cas, ce qui était sûr pour l'instant, c'est que Willy n'en avait rien à foutre de cette lame pour un usage personnel, il préférait se battre poings nus. Il pourrait s'acheter un navire s'il trouvait cette lame et la vendait, mais lorsqu'il vit le visage du punk avec lui, yeux grands ouverts avec un poulet qué-blo dans la bouche, il se dit que ça n'allait pas se passer comme il le désirait, mais plutôt comme son compère le désirait. Willy pris alors la parole :

Willy ▬ Hey, psstt... Partenaire de guerre? On pense à la même chose héhé?

Euh? P'tête que c'est pas ce qu'il aurait dû lui dire. Peut-être que le psychopathe avec qui il était, allait proposer de leur briser la nuque avec les fesses d'un gros lard, après les avoir fait parler bien sûr. Non, Willy ne le pensait pas. Et  son futur-second (s'il accepte), était toujours sous le choc, peut-être qu'il connaissait cette lame et qu'il la désirait ? Dieu l'sait... Il posa ses pieds contre la table, bras derrière la tête et attendait la réaction de son congénère. Ça allait sûrement être marrant, héhé.
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Shell Town.
Le bateau aborde et je remarque immédiatement le nombre important de bateau amarré. Il me semble pourtant que la légende du refuge pirate est lointaine et qu'ils n'y sont désormais plus le bienvenue. De toutes les manières, c'est pas mes oignons ; plus il y a de pirates, plus il y a de coupables. Et moins j'attirerai les soupçons, si je devais...

Je vais encore me coltiner ce mec avec son rêve complètement stéréotypé de l'adolescent du roman d'apprentissage. La démesure qui anime ce compagnon d'infortune le mènera à sa perte, et pourtant, je suis avec lui. Qu'on ne se méprenne pas sur mes intentions : il y a des quotas à respecter et il est là pour les remplir.

En plus, il semble connaître l'île : un guide gratuit ça ne se refuse pas. Il a provoqué du grabuge ici, à en croire sa discussion avec un enfant. Je ne sais pas si le soleil tape fort, si je manque de sommeil ou si c'est simplement mon imagination, mais le regard que Willy lance à cet enfant est tendancieux et me met mal à l'aise; surtout quand le petit bonhomme le bash assez violemment.

Je garde mon malaise caché et je suis Candide jusqu'à un restaurant à l'intérieur duquel on... mange. Bien vu, mec, on mange dans un restaurant. Et je continue de contenir mes impressions à la vue de Willy mangeant tel un personnage principal, jeune, avec une ambition démesuré - c'est-à-dire mangeant comme dix à une vitesse folle et sans problème apparent de poids. La logique semblait s'être tiré une balle à la vue du gars, et c'est compréhensible.

On aurait pu en rester à ces conneries et se barrer assez vite si une putain d'information n'était pas parvenue jusqu'à nos oreilles. Enfin de l'action, enfin une putain d'occasion de se dégourdir les jambes. L'une des 21 lames de... 'fin vous m'avez compris l'une des 21 lames les plus badass se trouvait être sur l'île, ce qui explique en passant la présence de tout ces bateaux. Et, bah il semblerait que l'alcool que j'ai bu rende tout intéressant ; même les rêves de Willy.
À la base je suis pas spécialement un grand passionné des lames. Malgré le fait que je sois à moitié bretteur, j'ai jamais cherché une lame spécifique. Pourtant, quelque chose m'appelle aujourd'hui : il semble que je trouve un but à ma vie. Un profond désir s'empare de moi, comme si une lumière en veille depuis trop longtemps brillait et éclairait mon coeur.

C'est beau et ça m'emmerde de faire des belles phrases.

" Enfiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin une putain de bonne nouvelle. J'ai vraiment cru que tu m'portais la poisse. "

J'arrache une crotte de nez bien grasse et je l'envoie directement sur le front de Willy.

" Bon soyons francs, ton histoire de seigneur des pirates j'y crois pas ; je vais même te dire que c'est bidon. T'es trop stéréotypé mon pote, vise plutôt un truc genre arrivé sur grand line en un seul morceau, ça tu peux le faire et ça t'évitera de passer pour un adolescent fragile à chaque fois que tu parleras à des inconnus. Passons, je sais pas ce que ça veut dire second, mais si j'ai droit aux femmes et à la coke, j'en suis. Sauf qu'avant ça, il me faut cette épée.

On pensera jamais la même chose, partenaire, parce que si tu savais ce que je pense tu serai déjà loin. J'suis vraiment qu'un gros salaud depuis tout à l'heure en fait, alors je vais quand même te lâcher mon nom... oh et puis non t'es trop con, appelle moi Sia ça évitera que t'écorche mon prénom ! "


Je suis énervé. Non, j'ai pas la rage, pas dans ce sens-là. J'ai juste envie de défourailler du moussaillon, j'ai envie de castagne, j'ai envie de rhum et de cacahuète. Alors j'me lève, j'attrape la femme qui parlait du meitou et j'me souviens que c'est pas très poli de frapper le sexe opposé.
Sauf que j'ai pas envie de me prendre la tête, alors je lui mets une paire de gifle de cow-boy, j'attrape une chaise que je mets dans l'mauvais sens et je m'assois comme un marine qui donne un interrogatoire pas très chrétien.

" Tu pleures pas tu chies pas tu restes claire : il est où le meitou ? Attends, attends, on va rendre tout ça plus convivial. "

J'attrape mon poignard et je le plante sur la table.

" J'ai pas de pistolet alors il n'y aura pas de roulette russe; je vais approcher tout doucement la lame de ton bras. T'as pas envie d'être touché, la pointe est empoisonné et il n'y a pas d'antidote à ce que j'ai mis là-dessus. Et toi ferme-là ! "

J'attrape l'homme avec qui elle conversait et lui fracasse le crâne sur la table.

" D'où je viens, on entend une foule quand une boite crânienne se voit écrasé sur une table ! Réveillez-vous!

J'ai aucune idée d'où se trouve la lame...

Mauvaise réponse chérie ! "


Je pique alors son avant bras avant de me lever subitement. D'un claquement de doigt, j'indique la porte à Willy. Personne ne doit sortir de ce restaurant. Pas même cette pauvre fille affolée qui semble déjà subir les dégâts d'un poison imaginaire.

J'inspire longuement avant de relâcher la pression en faisant vibrer mes lèvres, comme un " brouhhhh".

" Personne ne sortira d'ici tant que j'aurai pas une indication sur le meitou. J'invite les téméraires à sortir par la force. J'invite les âmes sages à m'aider. "

L'alcool monte de plus en plus. J'ai les oreilles en surchauffe, et je me sens pas assez bien pour rester tranquille. Je les regarde et il me semble tous plus ou moins avoir des têtes de paysans qui DOIVENT savoir où est le MEITOU, parce que c'est LEUR ILE et qu'ils en connaissent LES SECRETS. Et ça me met dans UNE RAGE PAS POSSIBLE QU'ON SE FOUTE DE MA GUEULE PUBLIQUEMENT.
DANS UNE TELLE RAGE QUE JE RETOURNE TOUT CE QUI EST À PORTE DE MAIN.

Un homme s'avance alors vers moi. Il veut finir en cocotte pour Pâques? Il veut que je l'embroche et que je le rôtisse ? Qu'avec ses boyaux je fasse les pommes de terres qui recueilleront son jus ? C'est CA QUE TU VEUX BRUCE ?

" Il existe plein d'histoire sur ce sabre. Mais un point ne change pas : seule une âme sage peut manier Rédemption, alors oublie-la, tu n'as rien de sage.

Ah ouais, t'es sûr de ça ? "


J'attrape ce vieux tocard par le col et je le plaque contre le mur.

" Tu crois qu'un sabre a une âme ? Qu'il peut me parler ? Qu'il va choisir son héritier ? T'es complètement sénile ou il faut que je t'arrache un oeil pour que tu reviennes à la réalité ? "


J'ai chaud, j'étouffe, j'ai l'impression d'être le seul qui ressente cette fournaise. Je repose l'homme à terre, prend ma tête dans mes mains et essaie de me calmer. J'ai complètement craqué avec l'alcool. Les bouffées de chaleur se sont calmés, mais j'ai toujours envie de tout casser. Il faut vite que je m'isole.

Je sors en boitant à moitié. Difficile de trouver des repères pour me stabiliser, j'ai l'impression qu'un marteau piqueur troue mon crâne à chaque fois que j'essaie de mettre un pied devant l'autre. J'ai mal à la tête, j'ai mal au bide, et j'ai pas encore envie de vomir. M'adossant à un mur, je regarde les gens passés. Et je vois une bande de pirate mal déguisé. Ils parlent à voix haute de se rendre au zoo. Je lève mes yeux vers Willy, que j'avais complètement oublié.

" C'est une piste, non ? "

De l'eau, il me faut de l'eau. Heureusement j'ai des gourdes pleines, et j'ai pas payé le restaurant, alors j'ai les bourses pleines.
    Les effets secondaires de l'alcool semblaient se rendre visible du côté du congénère de Willy. Cet enfoiré buvait alors qu'il ne supportait même pas l'alcool visiblement. Il commença par mal parler à notre protagoniste préféré, en lui lançant une crotte de nez sur son front juste avant. Willy tomba comme une merde de sa place, alors qu'il avait les pieds sur la table et les bras derrières la tête, en essayant de regarder la crotte de nez qui s'était posé sur son front. C'est vrai qu'elle semblait dégueulasse.

    Willy se releva et lorsque c'était le cas, il se mit en colère. Il refusait qu'un membre de son équipage n'se foute de sa gueule, mais il voulait d'abord observer le comportement de ce type avant de le recadrer comme il se le devait. Alors il se posa, coude sur la table et laissa faire Sia comme bon lui semblait.

    Il pétait les plombs pour rien, il venait de se faire larguer, voir même tromper par sa copine ou quoi ce narvallo. Pour obtenir ce Meitou, il semblait être prêt à tout, quitte à perdre ses parties intimes visiblement. Il commença par agresser d'abord la femme... "lâche" se dit alors le basané. Mais bon, il pouvait comprendre, la même chose, il pourrait faire s'il y avait sur cette île des informations sur le fruit du démon que justement, il cherchait.

    Ce dernier commença son interrogatoire de condé pendant que Willy cherchait un trésor dans son nez. Cette brute sanguinaire sans scrupule mit ensuite hors d'état de nuire, le gars avec qui la fille discutait. "Ouais s'pas mal" pensa Willy. Il s'adressa ensuite aux personnes dans la salle et indiqua à Willy de s'tenir devant la porte.

    Wait wait wait... Il demandait à son capitaine de veiller à ce que personne ne sorte? Sa demande, il pouvait s'la foutre dans le popotin bien profondément. Willy resta de marbre, à sa place, et après avoir cherché un trésor, il commença à se gratter les fesses. Il avait pas mal de boutons en ce moment, ouais c'était horrible, je n'vous laisse pas imaginer le truc, une tonne de cratères dans ces parties-là, ça faisait jamais plaisir. Ouais, une vraie hécatombe des boutons commença à partir de là.

    Pendant ce temps, Sia continuait ses conneries d'imbéciles. Faut dire qu'il était doué dans ça. Si Willy était le roi des cons, ce gars devait sûrement être le roi soleil de la connerie, un roi qui est resté dans les annales de la connerie quoi. Il agressa un vieillard inutilement... P'tain Willy nota tout de suite dans son maigre cerveau qu'il fallait éviter de lui donner de l'alcool, le résultat en devenait explosif. Ce vieillard lui dit tout simplement que Rédemption était un Wazamono que seul un sage pouvait manier. Haha, le jeune homme ne pouvait qu'en rire pendant que son partenaire était encore plus énervé contre cette personne.

    Quoi qu'il en soit, ils finirent par sortir de ce restaurant et Willy remarqua que Sia ne se sentait pas très bien. Ce dernier remarqua tout-de-même avec Willy un groupe de faux pirates qui allaient vers un zoo... Hmm intéressant... Mais ça n'empêcha pas au brun de lui faire la peau.

    Enfin, c'est ce qu'il voulait faire, lorsqu'il anticipa une attaque avec une arme blanche sur Sia. le basané se mit entre Sia et la personne qui l'attaquait pour justement pouvoir parer cette attaque. Lorsqu'il eut le temps de voir son visage, il constata que c'était la femme de tout-à-l'heure. Willy, d'abord surpris, continua par un sourire naïf avant de désarmer la femme, pour la jeter par terre et l'emmener faire de beaux rêves. Il tint ensuite Sia par son col, chercha une crotte de nez qu'il avait précieusement caché dans sa poche pendant que son congénère cherchait la merde dans le restau, et la fixa sur son front avant de lui parler tout en le soulevant contre le mur :

    Willy ▬ Écoute moi bien, j'vais t'dire ce que ça veut dire qu'être second. Ça veut dire fermer ta gueule et ne jamais me donner d'ordre puisque c'est moi qui vais les donner. Si t'as qu'une parole, tu vas devoir accepter ceci car je vais trouver ton putain de sabre de merde, et te le foutre bien profondément là où je pense. Moi aussi j'peux parler comme toi, alors évite de jouer à celui qui a la plus grosse avec moi parce qu'on m'appelle le cobra dans le milieu. T'as compris ?! *serre contre le mur* Alors premièrement, tu te calmes. A cause de ton bordel, t'as failli te faire avoir par une femme, t'as failli mourir bêtement... Une femme merde, un peu de dignité putain, sois lucide.

    Il le lâcha ensuite, une fois qu'il lui avait dit ses quatre vérités, mais il avait oublié de lui dire un truc assez important :

    Willy ▬ Ah, et sache que j'en ai rien à branler de ton avis... Moi je crois au One Piece, si c'est pas le cas pour toi tant pis... "le génie" qui pense en savoir plus que les autres. Maintenant, tu viens avec moi, on va suivre ces types qui s'auto-proclament pirates, ou t'es K.O et l'alcool a déjà eut raison de toi ? Haha.

    Willy ne comptait pas l'aider après ce que ce connard lui avait fait. Qu'il soit sobre ou pas, il en avait rien à branler, il était assez susceptible et ce dernier l'avait vexé. Le brun ténébreux commença ensuite à traquer ces types qu'ils venaient de remarquer avec l'aide de son second punk. Ils arrivèrent très rapidement au zoo tout en prenant soin d'observer l'île. Ça faisait un an que Willy n'était pas venu ici, et pas mal de trucs  avaient changé. Ça semblait être une île en grande évolution, et ceci était sûrement dû à l'aide de la marine qui avait un pouvoir conséquent ici. Vu la gueule des maisons qu'il y avait dans le coin, ça lui changeait à notre protagoniste préféré, des petites et vieilles maisons de Fuschia. Mais il n'avait pas le temps de penser à ça, il devait observer ces types et voir ce qu'ils allaient faire.

    Cependant, comme d'habitude pour lui, rien n'allait se passer comme il le désirait. Vous vous rappelez du pyromane dont il avait causé avec l'enfant lorsqu'il était arrivé sur l'île. Il retrouva Willy tout simplement. Il essaya de le surprendre en l'attaquant par derrière, mais il entendit un bruit sourd suspect qui le fit sursauté, et d'un réflexe, il réussit à bloquer son coup d'épée à l'aide de son équipement en titane :

    Willy ▬ J'vois que t'as pris le soin de prendre une arme blanche avec toi, hihi, ça t'a fait mal de perdre l'an passé visiblement.
    Barman ▬ Ça fait un an... Ça fait un an que je te cherchais, j'ai entendu parler de toi ce matin au journal. Un pecnot avec une cicatrice et des équipements en titane qui décide de devenir pirate, ça ne pouvait être personne à part toi.
    Willy ▬ Waow... Qu'est-ce qu'il y a, t'as les boules, t'as les glands, t'as les crottes de nez qui pendent? Haha.
    Barman ▬ AHHH ! Sale voleur !  Pourquoi tu ris ?!
    Willy ▬ Parce qu'en un an, visiblement t'as pas changé, t'as pas progressé.

    Willy avait bloqué cette attaque à l'aide de son bras gauche, il repoussa légèrement l'épée du barman et changea la position de son corps en mettant sa jambe droite devant sa jambe gauche lui permettant de décrocher un énorme crochet du droit que la mâchoire du barman allait sentir. Le barman s'écroula comme une sombre merde. Pendant ce temps, Willy avait complètement oublié son compère... Il le regarda du coin de l’œil, ouais, il était sur le point de vomir quoi...

    Mais plus grave, les deux hommes venaient de perdre de vue les faux pirates qui cherchaient Rédemption tout comme eux visiblement. Il n'avait plus qu'une personne qu'il pouvait interroger. Willy s'assit sur le ventre du barman qui était écroulé par terre, les bras écartés et qui ne pouvait visiblement plus rien faire :

    Willy ▬ Bon, à cause de toi, on a perdu de vue des types qui pouvaient éventuellement nous intéresser. Alors toi, puisque t'es d'ici, dis-moi ce que tu sais à propos de Rédemption, ou je te jure de te faire passer un mauvais quart d'heure.
    Barman ▬ Je sais rien, je sais rien.
    Willy ▬ Ça m'étonne de toi, la première fois que l'on s'est rencontré, tu semblais savoir beaucoup de choses. Tellement que tu avais presque réussi à m'escroquer. Alors parle *le saisit par le col et lui assène un premier coup*.
    Barman ▬ Ok, arrête, je vais parler ! T'as vraiment changé... Bref, parait que Rédemption a été trouvé y a quelques jours par un type de la marine.
    Willy ▬ T'as vu, quand tu veux tu peux parler !

    Willy lui donna un autre coup de poing dans la gueule. Il tomba dans les pommes directement.

    Willy ▬ Bon, on a plus qu'à trouver cette putain de lame.
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    " Les cobras n'ont pas de sexe imbécile. "

    Et si vous m'croyez pas, vous n'avez qu'à vérifier.

    On passera les étapes de Willy le Grand Frère qui a, je crois, encore plus pété une case que moi. Le mec a été pris d'une illumination qui lui a montré la voie à suivre, et je crois que pendant ce même rêve, il a vu le One Piece. J'ouvre ma main en longueur, et j'y écrase mon front, tout en hochant la tête de droite à gauche. Tout ça peut vous paraître anodin, mais mon désarroi est tel que malgré l'alcool et la sensation que mon cerveau frappe les parois latérales de mon crâne pendant que j'exécute mon mouvement, eh bien, je ne sens rien; je ne titube même pas.

    Passons.
    On a d'autres chats à fouetter. Monsieur Willy le fréro retrouve son pote et s'ensuit une joute ridicule au cours de laquelle l'ami de Willy, bah il se fait retourner. Je baille face au spectacle absurde que l'on me présente. Les cieux m'envoient-ils un remontant pour oublier ma faible condition après tout cet alcool ? Toujours est il que mon mal de crâne s'en va doucement proportionnellement au fait que je comprenne qu'il y a pire que moi sur Terre.
    Et je suis rassuré sur mes capacités à faire parler quelqu'un. Parce que la magnifique démonstration de tabassage du suspect, bah je l'ai réalisé il y a quelques minutes, et voilà déjà que " Capitaine Willy " me recopie. Sauf qu'il a pas saisi la dimension dramatique, l'atmosphère ça lui échappe ; doit pas avoir le nez fin malgré des narines de porc.

    À son crédit, tout de même, une trouvaille. C'est la marine qui a récupéré le Meitou. Je vous fais pas un dessin, une lame aussi connue est forcément entre les mains d'un gradé. Oh oui, c'est sûr que c'est pas le troufion de base qui collectionne les casquettes de mouette chez lui qui a choppé l'épée et qui va la garder pour arrêter Abdel D. Aziz qui a retourné une poubelle devant chez lui.
    Sauf qu'ici, la marine a repris ses droits et il est impossible de lutter en force brute avec eux. Autant dire un casse-tête, surtout qu'avec " Capitaine One Piece ", je risque pas de m'infiltrer autre part que dans une cellule.

    Et pourquoi je réfléchis ? Inutile d'aller au charbon, de se faire péter bêtement et de se retrouver à aider Mémère la Paysanne pour payer ma dette à la société. Surtout que là, on parle pas de voler un camembert pour nourrir une famille. C'est un sabre dont il est question, et pas n'importe lequel. Dans le même temps, c'est vrai que le mien est émoussé, tellement qu'il ne coupe plus un bout de ficelle sans que je m'acharne. Ahhhh l'hésitation, vous savez, quelle saloperie.

    J'ai qu'une envie : dormir. Oui, dormir, et ça va pas être possible avec l'autre énergumène qui est tout excité à l'idée de taper sur des gens dès qu'il en a l'occasion.

    " Bahhh, on a qu'à aller voir ce que les marines foutent avec. On a rien à perdre de toute façon, à aller les observer... "

    À peine arrivé sur place avec mon comparse, une silhouette s'extirpe de l'ombre et passe devant nous, visiblement pressé ; cachant quelque chose sous sa cape. Impossible de distinguer son visage, encapuchonné. Il y a vraiment des tarés sur cette planète. Quand je me retourne vers Willy le Capitaine, j'aperçois un grand sourire synonyme de mauvaise idée. Je me doute déjà de l'idée du jeune homme : suivons ce gars bizarre!
    Et moi je dis, survivons à ce grand bazar.

    Il va finalement s'avérer qu'après une longue filature, ce n'était pas une mauvaise idée. Pour une fois. En effet, l'homme, isolé, se dévêt de sa cape et nous permet de voir une épée majestueuse. Et si il planquait l'épée, qu'il venait de la direction d'la marine, et qu'il était pressé ; bingo ! cette épée a sûrement de la valeur.
    L'excitation que me transmet la vue de cette lame poursuit mon décuvage progressif. J'ai même plus envie de vomir, j'ai juste mal au ventre. Mais ça, c'est peut être à cause de l'odeur de Willy...

    " On y va ? "
      Willy se leva, tapa contre ses habits pour dépoussiérer tout ça et se mit à marcher avec son compagnon, alors que celui-ci avait dit à petite voix tout-à-l'heure que les cobras, ça n'avait pas de sexe... Pas la peine de répondre à cette vieille remarque pensa Willy, son semblable était trop con... Comme quoi y a plus con qu'un con... Y a plus con que Willy Walker, le pecnot de Fuschia. Sia poursuivit en disant à son tour qu'on avait plus qu'à botter les marines...

      Bref. Les deux marchaient vers la base marine qui était visible d'assez loin. Le brun, bras croisés derrières la tête, regardait le ciel et surtout, évitait le regard des gens... Il ne s'en était pas rendu compte, mais un public s'était formé lorsqu'il avait défoncé le barman. Du coup, tout le monde le regardait de travers, comme s'il n'était qu'un criminel trop dark. Il essayait néanmoins d'ignorer la foule en sifflotant. D'ailleurs, heureusement pour lui, aucun marine n'avait été averti.

      Pendant ce temps, son second semblait allait de mieux en mieux. 'Fin il avait toujours une couleur assez dégueulasse à cause de l'alcool, mais il ne marchait plus bizarrement comme tout-à-l'heure en allant dans tous les sens et en tombant comme une merde tous les vingt mètres. Willy faisait toujours attention à lui, en le regardant du coin de l’œil, sait-on jamais, il semblait être imprévisible.

      Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent, devant semble-t-il la plus grande base marine du coin. C'était en tout cas ce qu'avait indiqué les quelques civils terrorisés par l'odeur dégueulasse de Sia. Ah c'était pas l'odeur de Sharashka mais celle de Willy ? Nan j'suis pas sûr, faut pas croire à tout ce que dit le voisin du dessus.

      A peine arrivé dans la base pour pouvoir digérer ce qu'ils allaient peut-être devoir se coltiner, ils virent un type avec une longue cape noire passer entre eux. Le basané vit très brièvement une sorte de lame super classe qui donnerait envie à n'importe qui. C'était sûrement celle-ci ! Pas possible que c'en soit une autre. Malheureusement, il ne pouvait pas voir le visage de ce type... Ouais il avait la parade le narvallo, une capuche, rien de plus compliqué. Nan... Willy était con, mais pas assez pour ne pas remarquer que ce gars se coltinait un truc hors du commun. Pressé, essaye de se faire discret, traîne avec une arme qui brille... Ça devait sûrement être ce gars ! Alors le brun ténébreux fit inconsciemment le plus beau sourire de sa vie pendant que Sia le regardait misérablement...

      Ouais, pas besoin de trop communiquer, les "djeunz" savaient ce qu'ils avaient à faire : suivre ce type louche. Ouais... Ils suivaient tellement de type en ce moment qu'on aurait pu les prendre pour des détectives privés. Des détectives privés plus cons, mais avec plus de classe néanmoins. Ouais classe et QI, ça n'rimait pas forcément ensemble, preuve à l'appui.

      Quoi qu'il en soit, la foule de tout-à-l'heure avait disparu, ce qui permis aux deux protagonistes de pouvoir traquer ce gars comme bon leur semblait. Du coup, ils essayaient de n'pas se faire griller... Principe d'une filature me direz-vous, mais certains gestes étaient totalement inutiles. Comme lorsque Willy rampait inutilement alors que Sia marchait tranquillement à côté de lui. Ouais, il s'impliquait à fond dans son travail le Willy Walker. Sauf qu'en continuant à faire ça, il allait attirer la foule une nouvelle fois et être moqué par les différentes personnes dans le coin. Du coup, il se releva lorsque plusieurs personnes demandèrent au jeune homme pourquoi il faisait ça. Ouais, il allait se faire cramer s'il continuait, et le pire dans tout ça, c'est que son comparse ne disait rien, il était là à se marre comme un con. Il semblait allait mieux d'ailleurs, il avait reprit quelques couleurs. Mine de rien, les deux rigolaient bien ensemble.

      Ils arrêtèrent de foutre la merde lorsqu'ils virent que le type avec le sabre se posa dans un coin isolé. Il enleva sa cape et une magnifique lame pouvait dorénavant être visible aux yeux des deux héros. Ouais, cette lame était vraiment magnifique... Sia prit alors la parole en demandant si Willy était prêt à y aller. Le brun prit alors, à son tour la parole :

      Willy ▬ T'inquiètes pas pour moi, j'suis prêt! Héhé! C'est plutôt à moi d'te poser une question "Sia", t'es prêt ? Car tu seras bientôt mon second! J'suis prêt à tout pour récupérer cette lame!

      Alors qu'ils étaient sur le point d'attaquer ce gars en douce, ni vu ni connu dans la pénombre, un bruit se fit entendre. Un bruit d'explosion. Ce bruit surprit le type qui se retourna, pour voir deux types le défigurer. Sia et Willy venaient de se faire cramer.. Il revêtit bien sûr cette cape encapuchonnée pour éviter de se faire remarquer par la foule et il prit la fuite.

      Après plusieurs minutes de marche, il rentra dans une "échoppe", du moins, c'est ce à quoi ressemblait cet endroit. Les deux hommes s'approchèrent à pas feutrés pour éviter de se faire griller maintenant. Ça aurait été dommage après tous les efforts qu'ils venaient de réaliser.

      Willy et son coéquipier punk se tinrent chacun autour de la porte. Willy était à gauche alors que Sia était à droite. Willy lança en premier un coup d’œil... et constata avec surprise qu'il y avait une masse de marine là-dedans. Il pris la parole immédiatement :

      Willy ▬ "Sia", c'est l'occasion de me prouver que t'en as... Y a une grosse masse de Marine là-dedans... Donc, j'vais faire un truc que je fais jamais. J'vais t'laisser le gars avec la lame, le boss quoi, c'est toi qui la veut en fin de compte, c'est à toi de battre l'actuel possesseur de l'épée. Sauf si tu préfères que je le fasse pour toi haha. Je vais attirer les gardes, pendant que toi, soit tu attaqueras en force, soit tu te déguiseras en marine pour le démolir par derrière. Bref, plus le temps de parler, ils vont nous entendre. J'y vais !

      Willy sortit de sa cachette (si on pouvait vraiment appeler ça une cachette) puis cria :

      Willy ▬ Hoy bande de marines merdiques ! J'suis Willy Walker, le prochain seigneur des pirates... Alors payez-moi un cocktail maintenant, tout-à-l'heure j'ai avalé un truc de travers et m'faudrait un cocktail pour que ça aille mieux! Quoi vous voulez aps ?! Vous êtes sérieux ?!

      Ouais, c'est clair qu'il n'avait pas les idées claires le Willy. Il pensa réellement (en l'espace de quelques secondes bien sûr) qu'un marine allait lui payer un bon p'tit cocktail. Sauf que ça ne passa pas comme il l'avait prévu, enfin si, mais pas comme il l'aurait voulu exactement. Un premier type énervé fonça sur Willy en le traitant de gamin. Le brun le mit à terre facilement en parant d'abord son coup d'épée, et en lui mettant un gros chassé qui lui fit manger le mur avant de s'écrouler comme une merde par terre. Du coup, les marines voyant qu'un seul type ne suffirait pas, décidèrent d'attaquer notre protagoniste en même temps. C'était parfait pour le brun ! Il sortit en courant, et il avait le sourire aux lèvres en voyant qu'il avait attiré pratiquement tous les marines dehors hormis ce gars avec la capuche. Parfait, parfait ! Une fois qu'il était assez loin de l'échoppe, il s'arrêta se retourna, cracha contre ses mains avant de les refermer et cria, comme à son habitude :

      Willy ▬ THIS IS SPARTAAAAAAAAAAAAAA !

      Un premier gars arriva en courant sur Willy, le brun le prit de vitesse en attaquant en premier, puis un deuxième, puis un troisième. Les adversaires défilaient pendant que Willy les écrasait un à un. Une clé de bras sur celui-ci avant de lui écraser la mâchoire contre le sol, une patate bien placée pour l'autre qui le mit K.O instantanément, le combat était assez beau à voir. Après plusieurs minutes de combat, il ne restait plus que Willy debout... Il avait gagné apparemment, sauf qu'il n'avait pas anticipé l'arrivée d'autre gars qui désiraient également l'épée, pas maintenant. Une dizaine de types venaient d'entourer le brun aux yeux noirs et lui parlèrent agressivement :

      ??? ▬ TOI ! C'est pas la première fois qu'on t'voit te battre de la journée ! Tu dois sûrement savoir quelque chose sur Rédemption alors parle !
      Willy ▬ Hahaha. Venez, mettez-moi à terre et je vous dirais où se cache la lame. Héhé !

      C'est en les provocant qu'un nouveau combat allait débuter... Pendant ce temps, Dieu savait ce qu'il en était du combat de Sia. Willy se demandait si tout allait bien... Et puis merde, il fallait lui faire confiance, il semblait être fort.


      Dernière édition par Willy Walker le Jeu 21 Aoû 2014 - 3:15, édité 1 fois
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      Il y a deux écoles pour l'infiltration : les poissons (Fisher) et les serpents (Snake). Il y a ceux qui n'ont jamais percés, qui se prennent pour des pieuvres mais qui finissent inlassablement par se faire pêcher; et un steak de saumon par ici! C'est cette voie que semble avoir emprunté Willy, qui ne cesse ses acrobaties inutiles et idiotes pendant notre petite excursion discrète. De l'autre côté, vous avez moi, et moi, j'ai choisi la voie du Serpent, beaucoup plus solide à mon goût. Le feutré, l'intelligence qui va avec.
      Aucune des deux écoles ne triomphera aujourd'hui, honteux!

      Comme si ce gars avait un ange gardien, et un cul sacrément bordé d'nouille. Au moment où on est censé lui faire sa fête, une explosion, un turnback et ... une cavale.

      Je vous passe tous les détails, vous en avez rien à faire ; inutile de faire long. Petit saut dans le temps!
      Et nous voilà à cette échoppe, où Willy s'attire les foudres de tous les mecs présents à l'intérieur. Pour me laisser une opportunité de régler seul à seul l'encapuchonné. Très bien Willy, très bien. Mais il a fuit, Willy, et quand il revoit ta face, et que tu attires tout le monde en dehors de l'échoppe, et que ton comparse est plus là ; et bah il se doute que ça sent le roussi !

      Je cours vite, mais pas longtemps. Je supporte pas courir. Notre ami a trouvé une sortie de secours et s'enfuit à nouveau ; il commence à me courir sur le haricot. Je me lance donc à sa poursuite, défonçant les portes sur ma route, écrasant un pauvre lapin sur la route et suant comme un porc à l'abattoir. Mes enjambées sont irrégulières parce que je réfléchis pendant que je cours, en mode - " hé si je fais des plus grandes enjambées, je couvre plus de distance non ? " - ce qui donne à ma course un aspect loufoque. Je finis par lui mettre la main dessus, ou plutôt sur sa cape. Un petit sourire plus tard et me voilà la tête dans le crottin puise qu'il a pu se débarrasser de sa cape en un clin d'oeil. À peine le temps de l'emmener que je me rends compte qu'une longue distance a été parcouru depuis l'échoppe.
      En fait, je ne sais pas où je suis.

      Autour de moi, plus aucune habitation. Je suis passé de citadin à paysan en dix minutes ? En tout cas, j'ai le cul au milieu d'un champ et plus de trace de l'encapuchonné sans cape. Ce qui va suivre est vrai, je vous demande de me croire, même si ça fait cliché, stéréotypé !
      Je me lève, je me dépoussière un peu et je sens une présence derrière moi, à distance raisonnable pour pas que je me prenne un coup dans le dos. Je me retourne, et là-bas, à six ou sept mètres de moi, monsieur l'encapuchonné. Dans sa main droite, une épée qui dégage une aura mystérieuse et que j'identifie logiquement comme étant Rédemption. Pas besoin d'être devin : un combat pour l'acquisition de cette épée va avoir lieu.

      " Sharashka.

      Kiyo. "

      Je dévoile alors ma lame, ainsi que ma dague. Kiyo, lui, tient fermement Rédemption. Le premier coup est toujours compliqué, puise qu'on peut faire une erreur, ouvrir sa garde, et perdre son combat avant même d'avoir eu une chance.

      Sha' commença à avancer vers Kiyo. Il sentait un poids colossal sur ses épaules, au fur et à mesure qu'il s'approchait. Jusque là, des combats, il en avait eu, mais aucun n'avait d'enjeu. Ici, c'était le premier pas vers un futur rêve qu'il esquissait. Peu à peu, il fit le vide en lui. En se concentrant tour à tour sur ses expirations et ses inspirations, il éliminait tout doute de son esprit. Il relâcha son énergie en s'élançant sur Kiyo, avec un cri de fureur. L'épée de Sharashka frappa une première fois Rédemption, puis une seconde fois, sans que Kiyo ne semble inquiéter par les offensives du jeune homme. Il se contenta de parer, sans jamais prendre l'initiative malgré les opportunités. Soudainement, il recula son pied droit et para l'attaque de Sha' avec plus d'entrain : une rafale envoya le jeune homme valser sur plusieurs mètres, sans son épée. Nul doute : c'était bien une explosion qui avait repoussé Sia, était-ce là le pouvoir de l'épée ? Son poignet droit le faisait souffrir, puise que l'explosion s'était déclenché à seulement 50 centimètres de celui-ci.

      Sia se releva tant bien que mal. Il n'avait plus son épée, qui avait valser à plusieurs dizaines de mètres. Comment contrer cette lame ? Si Kiyo en prenait l'envie, il n'aurait qu'à multiplier les explosions et Sha' n'aurait aucune chance d'y faire quoi que ce soit ; si bien qu'il finirait par céder. Alors que le vide avait donné à des Sia des ailes, il avait perdu tout espoir après cette première déconvenue. Les paroles du vieux lui revenait en tête : " seule une âme pure peut manier cette lame " ou quelque chose du genre. Cela retirait encore un peu d'espoir à Sia, pour le faire virer au négatif. Si ce gars est assez pur pour manier Rédemption, il ne fera pas ou peu d'erreur.


      " Eh bien alors, on veut s'emparer d'une lame mais on ne se renseigne pas dessus ? Qu'espères-tu ? Qu'elle te tombe dans les mains et qu'elle réalise tes rêves? Je te donne dix minutes. Multiplie les assauts, trouve l'introuvable, triche si il le faut : tu n'arriveras pas à me déposséder de Rédemption. "

      Dix minutes restantes pour Sia. Pas de temps à perdre, et pas de temps perdu. Attaquer était la seule option et Sha' multiplia les tentatives: toutes vaines. Tout les deux ou trois coups, Kiyo laissait retentir une explosion qui abimait encore un peu plus le poignet de Sia, qui n'en n'avait plus pour longtemps avant de casser. Cependant, le jeune homme continuait. C'était ces explosions qui représentaient la seule "inconnue" pour le pirate. Il y a forcément un contre-coup, pensa-t-il. Notre protagoniste perdit assez rapidement la perception du temps, tout comme la perception de la douleur. Il était tellement concentré sur une faiblesse liée à Rédemption qu'il déconnecta tout les récepteurs de son corps pour dédier celui-ci à une étude pointue des mouvements de Rédemption, de Kiyo et des deux. Notre ami arriva finalement à identifier un recul à chaque explosion - mais pas que. Ce recul était logique, c'est ce qui le précédait qui était intéressant. Avant d'armer l'épée, Kiyo reculait toujours sa jambe, plus ou moins légèrement, pour amortir le choc. Chaque utilisation de l'épée semblait aussi lui coûter de l'énergie, et mettait son corps à rude épreuve.

      Il était temps pour Sia d'infliger le premier dégât à son adversaire. Dès qu'il aperçut la jambe de Kiyo reculer, il changea d'arme offensive et ramena sa main gauche pour planter l'avant bras de son adversaire avec sa dague. Kiyo fut étonné une seconde, ce qui permit au jeune pirate d'enchaîner avec un coup de tête directement sur le nez du bretteur, qui explosa sous l'impact. Kiyo, qui avait prévu de mettre sa jambe en arrière, perdit l'équilibre et tomba. Dans un semi-baroud d'honneur, car sa vie n'était pas en jeu ici, il créa à nouveau une explosion qui souffla Sia à distance raisonnable. Le combat prenait un virage à 180° et devenait enfin intéressant. Kiyo se releva, retira le sang qui coulait jusqu'à sa bouche et sourit. Sha' se tordit lui de douleur. Les dégâts des explosions n'étaient pas qu'externes, et son oreille droite saignait. La douleur était inimaginable et il peina à se relever. Il avait le sentiment qu'on venait le frapper sur sa tempe droite toutes les deux secondes. Le combat était inégal, et c'est ça qui le rendait jouissif.
        Les différents chercheurs de trésors se tenaient autour du ténébreux. Ouais, visiblement, Dieu sait pourquoi, ils avaient décidé de n'attaquer "que Willy", alors que les cinq étaient à la recherche de la même lame. Vous voyez où je veux en venir? Qu'ils s'étaient sûrement alliés pour avoir plus de chance de trouver Rédemption dans une île aussi grande. Bah ouais, une lame à 50 millions, vous divisez son prix par 5, et vous avez l'oseille que veulent chacun de ses types animés par l'argent. Quoi ? Willy, attiré par les berries ? Oui et non quoi...

        Quoi qu'il en soit, pas besoin de parler de l'amour du bénéfice de Willy, un combat allait débuter. Encore un... Décidément à Shell Town, Willy allait se faire une belle réputation de cancre. Mais bien sûr il s'en foutait, faire autant de bruit qu'il désirait, quitte à être entendu sur tous les toits, c'était son but.

        Deux des cinq adversaires de Willy - chacun à l'opposée de l'autre - décidèrent d'attaquer le jeune héros avec leurs lames en même temps afin de l'avoir en sandwich. En même temps pour qu'il soit dans l'incapacité de parer les deux attaques en même temps. Du moins, c'est ce qu'ils pensaient, qu'il n'allait pas pouvoir esquiver, mais un simple mouvement souple au dernier moment en jetant son corps vers l'arrière lui permis d'éviter ces attaques. Les adversaires, sous l'énergie cinétique qu'ils venaient d'accumuler, ne pouvant s'arrêter, se poignardèrent tous les deux. Héhé, on ne jouait plus au voleur et au policier là, c'était des vraies épées qui pouvaient se retourner contre leurs utilisateurs.

        Deux de moins, Willy se redressa et sourit bêtement tout en prenant le soin de se gratter la tête. Ces gestes - naturels pour le jeune - énervèrent ses adversaires qui empestaient l'alcool comme Willy empeste l'imbécilité. Combattre en étant bourré en plus... Ça devait sûrement être la raison pour laquelle ils décidèrent de l'attaquer, lui qui venait de se débarrasser d'une troupe de marines en quelques minutes.

        Il était temps de passer à l'action pour Willy suite aux différentes provocations, aux sermons qu'on lui faisait. Ça le mettait en colère... Ouais, il était assez fragile. Enfin, il s'excitait assez vite pour rien. Du coup, il fonça sur un premier adversaire. Il avait choisi un gros lard, le temps de réaction était le même, mais entre le temps de réaction et l'apparition d'un mouvement, y avait quoi de lire un bouquin. Du coup l'attaquer avec un coup rapide devait le mettre hors d'état de nuire. Willy bondit sur lui et lui assène un coup de genou pile sous la mâchoire. Il partit aussitôt faire de beaux rêves avec de la bave bien dégueulasse pour accompagner tout ça.

        Plus que deux, la moitié des adversaires de Willy était déjà à terre. Alors qu'il venait de donner ce coup de genou dévastateur et qu'il venait de poser les pieds à terre à nouveau, un des deux types toujours debout l'agressa. Il lui donna un coup de poing sur la joue ce qui fit reculer Willy de quelques mètres. Il tomba également par terre avant de se relever, de prendre un bon souffle et d'attaquer également ce type qui venait de lui faire mal. Bam, mouvement trop rapide pour que son adversaire, trop lent puisse remarquer quoi que ce soit. Il faut dire qu'avec une différence de dorikis aussi importante, ça paraissait logique. Ce dernier tomba immédiatement après avoir pris l'épaule de Willy en plein dans le thorax. Il n'en restait plus qu'un. Willy fatiguait, mais il pouvait toujours continuer. Il prit d'ailleurs la parole pour montrer à son dernier adversaire que ses respirations - par exemple - étaient toujours régulières :

        Willy ▬ J'espère que t'as bien bu et bien mangé à midi, parce que ce soir, tu dînes en enfer. Héhé.

        Il s'approchait de son adversaire, tout en se tenant la main contre la joue, il avait frappé fort l'enfoiré de tout-à-l'heure avec ses bagues mine de rien. Le dernier parmi les 5 était totalement tétanisé. Il avait peur vraisemblablement. Suite à la phrase de Willy, il pensait sûrement qu'il allait mourir. Sauf que Willy n'avait qu'une grosse gueule, il ne se sentait pas encore prêt à tuer quelqu'un. Le basané s'approcha de sa future victime, et ce dernier tomba en syncope alors que Willy n'avait encore rien fait... Le brun n'ajouta rien de plus, enfin, il ne donna pas de coups à un type qui était déjà inconscient... Par soucis de fierté. 'Fin si, il lui cracha quand-même à la gueule. Contrairement aux autres, il n'allait pas avoir de balafres ou d’hématomes, il lui fallait tout de même un souvenir du "djeunz".

        Il fallait maintenant qu'il retrouve son compère. Où avait bien pu-t-il se cacher ? Dans l'échoppe de tout-à-l'heure sûrement ? Même pas. Notre héros constata une salle totalement vide lorsqu'il entra dans la pièce d'accueil. Et merde... Il venait de perdre la trace de son second, il n'avait plus qu'à le retrouver. Et il n'avait pas de temps à perdre. Il grimpa immédiatement sur un toit à portée pour avoir une meilleure vue sur les alentours. Il regarda devant lui, à sa droite, puis à sa gauche, mais ne voyait rien. Aucune trace de son coéquipier. Il se retourna ensuite, pour regarder de l'autre côté, mais ne vit rien du tout, une fois de plus. Puis il entendit une première explosion qui le fit tilter. "C'était sûrement lui" se dit-il ! Sia n'était pas pyromane, mais il avait le don de se placer dans des conneries. Alors même s'il ne voyait pas encore, de sa place le lieu de l'explosion, il avait clairement pu entendre un bruit sourd. C'était bien et mauvais à la fois car ça allait également attirer les autres marines du coin. Il parait d'ailleurs qu'un colonel traînait par ici... C'était pas bon, pas bon du tout. Il fallait vite en finir, c'est pourquoi Willy descendit de cette maison dégueulasse et se mit à courir aussi vite qu'il put pour atteindre le lieu de l'explosion. Même s'il courait vers la bonne direction, il ne pouvait pas savoir où était exactement son futur second. Heureusement, les différentes explosions qui se faisaient ressentir le guidaient. Après plusieurs minutes de courses tout en regardant le sol, il releva ses yeux vers le paysage et put constater que ce dernier avait totalement changé. Voici le tutoriel sur comment passer de ville en campagne en quelques minutes sans s'en rendre compte.

        Il arriva finalement vers le champ de bataille et constata que son complice était dans un mauvais état. Ce dernier saignait même de l'oreille droite. De l'autre côté, le gars de la marine était également mal en point vu le sang qui giclait de son bras. M'ouais, c'était un combat plutôt équilibré, Willy se posa contre un rocher en attendant de voir ce qu'allait donner le combat. Il voulait voir s'il devait intervenir, ou pas. Du moins, c'est ce qu'il espérait faire lorsqu'il constata une troupe de marines arriver de l'autre côté du champ de bataille. Il se releva doucement de sa place, et marcha vers les marines tout en prenant le soin de passer devant son coéquipier. Il lui adressa d'abord la parole avant de s'adresser aux marines :

        Willy ▬ T'as pas intérêt à me décevoir... *pointe du doigt la troupe* Je ne vous laisserai plus avancer, ne serait-ce qu'un pas de plus.
        Lieutenant-Colonel ▬ Je suis Raytôku, le lieutenant-colonel de cette île, et je vous ordonne de vous rendre, toi et ton second.
        Willy ▬ Et moi j'suis Willy Walker, le futur seigneur des pirates et je t'ordonne de la fermer, immédiatement. Tu n'avanceras plus. Je n'te laisserai pas avancer.

        Un nouveau combat était sur le point de débuter pendant que celui de Sia devenait de plus en plus intéressant.
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        Willy venait d'arriver, certainement attiré par les explosions multiples déclenchées par Kiyo. Il faisait face à un lieutenant-colonel qui désirait certainement faire cesser ce raffut provoqué par deux enfoirés qui jouent à la lame.

        " J'ai l'impression qu'on va devoir en finir plus vite que prévu, Sharashka. "


        Le jeune homme resta impassible un moment, avant de tilter. Kiyo... il n'est certainement pas de la marine. Mais qui est-il réellement ? Rapidement, le pirate chassa ces pensées inutiles de sa tête. Le bretteur allait passer à la vitesse supérieure et il allait être important pour Sia de rester au moins au contact. L'ivresse du combat à son apogée, notre protagoniste en oublia tout sa douleur. C'était certainement le dernier assaut, et une communion pris place entre Sia et son corps; une symbiose parfaite qui lui permis d'avoir le maximum de ses capacités une dernière fois, pour une dernière attaque. Il rangea sa dague dans sa manche, et, pour la première fois, empoigna son sabre avec ses deux mains.

        Kiyo arma son épée, prêt à montrer l'étendu de sa puissance. Il allait faire le premier pas quand il vit le jeune homme lui foncer dessus. Il sourit, reconnaissant à son adversaire une volonté assez grande pour courir vers une défaite certaine. Par respect, le bretteur allait lui montrer sa puissance. Rédemption en main, il para la première attaque de Sia, puis la seconde, puis la troisième, avant de contre-attaquer. Cette fois-ci, il n'usa pas des explosions et s'acharna lame contre lame. Sia encaissait bien le premier coup, mais se détériorait au fur et à mesure que le bretteur enchaînait. Celui-ci arma une dernière fois Rédemption et se prépara à achever son adversaire.


        " Nooooon! "

        Sia lâcha son sabre de la main gauche, dégaina sa dague et la planta aussi fort que possible dans l'épaule de Kiyo. Celui-ci recula d'un pas, et reçu un coup de genou en plein plexus solaire. Sharashka savait que c'était sa seule ouverture et qu'il fallait y mettre le maximum. Il allait planter la gorge de son adversaire avec son épée quand une explosion le propulsa sur une dizaine de mètres, lui faisant lâcher son sabre. Il tint si fermement sa dague qu'il eut l'impression d'écraser le manche.

        Allongé sur le dos, le jeune pirate reconnaissait sa défaite ici. Il tourna sa tête et aperçut son sabre, ... ou plutôt les deux parties de son sabre. La lame avait été sectionné en deux. Il n'avait plus aucun espoir d'en ressortir vivant. Il entendit les pas de Kiyo, qui se rapprochait doucement et qui allait certainement l'achever. Mais on n'achève jamais un homme à terre. Deux pensées traversaient l'esprit de notre protagoniste : d'un côté, il pouvait rester sur le sol tel un lâche pour ne pas recevoir la mort et s'en tirer avec honte ; de l'autre, il pouvait se relever et faire face à ce adversaire valeureux. Il avait été au moins aussi valeureux que Kiyo, et ça n'était pas le moment de tomber dans de mauvaises habitudes. L'honneur prend tout son sens lors de combat comme celui que venait de mener le jeune pirate. Une force mystérieuse le poussa à se lever, non sans mal, et à rester stoïque, toisant Kiyo du regard.

        Celui-ci se trouvait à portée d'épée.


        " Tu peux te rallonger. Rédemption est une épée très difficile à manier car elle demande le pardon. Tu ne peux pas l'utiliser avec la haine. J'aimerai te faire l'honneur d'une mort digne, mais ça ne serait pas juste, tu as encore beaucoup à vivre.

        Tue-moi ou donne moi l'épée.

        Je crains que tu n'aies pas la moindre force décisionnel ici...

        Tu as détruit mon sabre. Rembourse moi en me tuant, ou en m'offrant la Rédemption. "


        Kiyo rit. Il tendit Rédemption à Sia. Celui-ci, surpris, ne la prit pas tout de suite. Il s'en empara, et fut à nouveau surpris, cette fois-ci par la légèreté de la lame. Un sentiment de toute puissance le dévora bientôt, alors qu'il prenait conscience de ce qu'il avait entre les mains.

        " Regarde, là-bas, c'est la Marine. Ils sont là, et combattent ton ami. Pour maîtriser cette lame et en libérer le pouvoir, il faut savoir pardonner. La haine rend ce sabre totalement inutilisable. Mais ça, tu le sais déjà. Va! Montre moi que le combat que tu viens de mener n'était pas singulier et que tu connais cette détermination dans tout ce que tu entreprends. Va! Et si tu mérites cette lame, elle te reconnaîtra; dans le cas contraire, tu mourras. "

        Sia baissa la tête. Il avait perdu le combat, mais gagné l'épée ? Ça n'a pas de sens !

        " Vaincre son adversaire ? À quoi ça rime? Parfois on gagne le combat, mais on perd beaucoup plus gros. La victoire du sang est rarement totale. "

        Le Pirate se retourna. Il voyait Willy se battre. Il aurait aimé l'accompagner, mais l'adrénaline avait disparu. Ses blessures recommencèrent à le faire souffrir. Il vit Kiyo s'en aller. Willy avait-il besoin d'aide ? Malgré toute la détermination du monde, le corps de Sha' lui demandait d'arrêter, et allait le faire arrêter. Il fit un premier pas, et eu une drôle de sensation : c'était comme si ses os étaient devenus liquides. Il s'écroula. Ses jambes ne pouvaient plus supporter son poids. Son compagnon basané ne pourrait pas lutter indéfiniment contre les marines et finirait submerger. Il devait néanmoins lui faire confiance : c'est sur lui que reposait les espoirs de fuite. Sia, dans une ultime requête à son corps, resta conscient.
          Une baston de regard venait de débuter entre Willy et le lieutenant-colonel. Ce dernier avait prit conscience que les jeunots n'avaient aucune intention de se rendre et qu'ils espéraient s'en tirer sans représailles. Une attitude qui - bien sûr - dégoûtait Raytôku. Pour pouvoir tester le niveau de Willy, ce dernier lui envoya une bande de rigolos. De simples matelots qui ne firent pas long feu. Notre protagoniste préféré les mit à terre en quelques secondes à peine. Après ça, il fixa du regard Raytôku pour bien lui faire comprendre qu'il n'avait aucune intention de se laisser faire. Le lieutenant-colonel dégaina alors son arme, et une nouvelle bagarre éclata.

          Un premier round d'observation débuta. Les deux hommes tournaient dans la même direction. Chacun attendait que l'autre fasse le premier pas. Un vent fort soufflait vers la direction de Willy ce qui ralentit ses mouvements pendant un léger instant. De cet instant, le type de la marine en profita pour attaquer Willy. Son mouvement fut tellement rapide que le brun ne put faire grand-chose si ce n'est mettre son bras-droit en opposition. Et bim, un coup de lame sur son bras droit. Le jeune homme était censé se tordre de douleur mais heureusement pour lui, son équipement en titane lui permis de parer le coup. Son adversaire ne le croyait pas, comment de la ferraille pouvait résister à un coup si rapide? Et bien, le contrepoids de Willy lors de l'impact permis de réduire la puissance du coup ce qui évita la cassure de l'élément en titane.

          Sous la surprise, Willy décida à son tour d'attaquer son adversaire en lui donnant un coup de poing violent et appliqué en plein dans la gueule. Raytôku y perdit quelques chicos en or, en plus d'avoir été projeté quelques mètres plus loin. Visiblement, il venait de comprendre que le pirate rêveur n'était pas n'importe qui, ce qui le fit dégainer sa deuxième lame. Il prit ensuite la parole :

          Raytôku ▬ Mais qui es-tu ?
          Willy ▬ Un rêveur. Héhé !
          Raytôku ▬ Un rêveur tu dis hein... Alors il est tant pour toi de découvrir ce qu'est la réalité.

          Les mouvements de son adversaire venaient subitement de changer. Il semblait être plus à l'aise avec deux lames. Il s'approcha de notre héros et lui porta une double attaque que le jeune homme parvint à éviter en sautant dans les airs. Raytôku profita de ce moment pour jeter une de ses lames vers le sol pour pouvoir la pousser avec son pied, comme s'il shootait un ballon. Bel enchaînement que Willy ne put éviter totalement. L'attaqua frôla Willy, mais lui ouvrit quand même plusieurs plaies.

          Sur cette attaque, le lieutenant-colonel y perdit une lame, ou du moins, il ne savait pas où elle avait atterri. Avec ses délires futuristes, il aurait été probable que cette lame plante une personne au hasard via la force de la gravité. Ces différentes plaies l'irritaient. Il avait réussi à se faire toucher avec une lame... Le genre de truc qu'il détestait. Il sortait tout juste d'un entraînement au Mont Corvo avant de rencontrer Sia, où il avait appris à éviter de différentes manières les épées mais ce type était imprévisible et le fait d'avoir été touché le mettait en colère. De plus, il lança un regard à sa droite et constata que le combat de son comparse avait prit fin. Il était complètement H.S mais il semblait avoir récupéré Rédemption. Il fallait donc faire vite, Sia ne pouvait plus combattre. Un lâche pourrait l'achever à n'importe quel moment. Willy devait accélérer, de plus, il n'avait plus que de la hargne dans les os.

          Alors il fonça tout en baissant sa garde sur son adversaire et essaya de lui porter un coup de poing. Le lieutenant-colonel esquiva et donna un coup de genou dévastateur en plein dans le ventre de Willy. Du sang, Willy cracha du sang, c'est vous dire à quel point l'impact fut puissant. Il s'écroula comme une crotte. Ne jamais être guidé par la colère, son mentor lui avait appris. Mais il n'avait pas obéi à cette règle et il était à terre. Son adversaire, Raytôku n'avait plus qu'à le terminer en le tuant. Les matelots, se tenant autour du lieutenant-colonel étaient impressionnés. Le marine, tel un lâche leva sa lame vers le ciel puis la dirigea très rapidement vers le sol pour planter Willy. Mais ce dernier, dans un effort difficile, réussit à se retourner et vit la lame se diriger vers lui. D'un réflexe hors du commun, il parvint à saisir la lame avec les deux paumes de ses mains alors que celle-ci était élancée. Un combat de force pur débuta alors. Raytôku faisait tout son possible avec ses deux mains pour parvenir à planter notre protagoniste pendant que notre héros était en train de lutter pour sa survie. "J'peux pas mourir maintenant, j'peux pas, j'peux pas, j'peux pas" se disait-il. Il prétendait devenir le prochain seigneur des pirates, ça n'servirait à rien s'il mourrait lors du premier obstacle. Il n'était même pas encore sur Grand Line que sa vie était en danger... Etait-il prêt pour rejoindre la route de tous les périls? Non... Il ne fallait pas penser à des choses comme ça.

          Ce "moment" où Willy avait son destin, entre les paumes de sa main dura un bon moment. La transpiration, l'engourdissement des bras des deux types allaient faire un perdant. Mais qui allait gagner, qui allait perdre lors de ce combat ? Ça paraissait tellement indécis. Mais le mouvement brusque de la lame pouvait être un indice. Willy se réjouissait... On pouvait le remarquer en observant son visage. Malgré la transpiration et la douleur, il souriait. Il était en train de gagner ce rapport de force. La lame de Raytôku reculait petit-à-petit, puis lorsque ce dernier n'avait pratiquement plus aucune force. Willy, projeta la lame et son possesseur à quelques mètres de sa position. Tout ça, grâce à la puissance qu'il avait concentré dans ses mains.

          Il se releva ensuite pendant que cette fois-ci, son adversaire se mit en colère en voyant que ses matelots venaient de se moquer de lui. Il allait sûrement passer pour la risée de la marine en ne pouvant pas tuer un homme déjà à terre. C'est donc lui - qui cette fois-ci - attaqua Willy tout en baissant sa garde. Son coup d'épée, Willy l'esquiva sans trop de difficultés en bougeant une partie de son corps. Il saisit ensuite son bras allongé dans le sens de la lame pour y asséner un coup d'épaule contre l'articulation en sautant sur ses genoux. Raytôku lâcha immédiatement son épée, et lorsque Willy le lâcha, il ne put cacher sa douleur en se dandinant dans tous les sens. Willy n'avait plus le temps, il fallait en finir. Il se propulsa en prenant appui sur le sabre de Raytôku planté sur le sol et bondit sur le lieutenant-colonel. Il cracha contre la paume de sa main droite avant de la refermer et porta à Raytôku le coup de poing le plus puissant qu'il n'avait jamais donné auparavant. Ce dernier tomba immédiatement en syncope.

          Willy se releva, souffla un bon coup, puis cracha sur la gueule du lieutenant-colonel avant de regarder à sa droite et de remarquer que les matelots étaient tétanisés. Ces derniers prirent la fuite en criant que le Colonel Paf allait être informé. C'était pas bon, Willy courut vers Sia et lui parla alors que ce dernier était sur le point de perdre conscience :

          Willy ▬ Tu l'as, Rédemption en fin de compte héhé. Ça fait quoi de perdre alors ? Haha. Bon, faut qu'on bouge d'ici, un Colonel risque d'arriver dans pas longtemps, et j'suis pratiquement aussi crevé que toi.

          Le basané porta Sia sur ses épaules malgré la fatigue et n'oublia pas Rédemption avant de déguerpir.


          Dernière édition par Willy Walker le Jeu 21 Aoû 2014 - 19:33, édité 1 fois
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          En voyant Willy mettre le dernier coup à son adversaire, je lâche prise pour un repos bien mérité. Je ne sais pas vraiment où je vais, si c'est la mort ou juste un sommeil réparateur... et salvateur ?

          - - -

          Le réveil est brutal. J'ai reçu quelque chose sur mon visage et je sursaute, enfin vu l'état de mon corps il n'y a pas grand chose qui saute. Une planche en bois s'est arrachée du plafond de ma cabine. Je tourne ma tête vers la gauche de mon lit, où se trouve une petite commode sur laquelle est posée ma dague et ma pipe. Posée sur le flanc de cette commode, une épée. Mon épée. Le sentiment d'avoir ici acquis un objet rarissime me rempli d'allégresse. Tout le monde connaît cette sensation, quand on a jamais rien eu et qu'un jour on touche un objet qui a de la valeur, pour les autres mais surtout pour nous. C'est comme si j'avais atteint le premier barreau sur une longue échelle ; à son sommet y trône un grand point d'interrogation.

          Je me lève malgré la douleur et sors de ma cabine. Je ne comprends toujours pas le geste de Kiyo, de me tendre cette lame et de m'inviter à la maîtriser. Il aurait pu la garder, simplement s'en aller que personne ne lui en aurait tenu rigueur. Pourtant, il avait fait le choix de me la "léguer". Je me demande si je le reverrai un jour, et si on se ré-affrontera. Je crains cependant d'avoir plus perdu dans cet affrontement qu'on ne pourrait le supposer.

          Je n'entends quasiment plus rien de l'oreille droite. Encore pire : je vais devoir honorer ma parole auprès de Willy Walker et devenir le second d'un gars qui cherche le One Piece. Un tas de soucis immenses se pose alors sur mon bureau : il va nous falloir un bateau, un équipage, et de quoi naviguer sur Grand Line quand on y arrivera. Le plus dur restant de trouver un équipage de confiance. Tout ça contre Rédemption, eh bah, je dois dire que la balance est inclinée du côté des problèmes!

          Je monte sur le pont, attrapant Rédemption au passage. J'ai encore besoin d'entraînement pour comprendre cette lame. L'air frais de la mer me donne le sentiment que tout va bien, et que tout va continuer dans ce sens. Nous sommes en mer et je remarque des pirates ont furtivement rejoint le bateau. J'aperçois Willy, non loin, qui observe lui aussi ces hommes. Je serre le manche de mon épée. Un petit sourire s'affiche au coin de ma bouche : on sait pourquoi ils sont là. Et ils vont être servis...