Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Hymne d'un habitant lambda de la très chère et très aimée Dead End !

Je suis pauvre, désinvolte et en révolte
Il en résulte : mes raisons d’prendre le colt
Aux vues d’c’que j’récolte : la crise et la honte !
La haine qui me hante ! la tension qui monte !
Le glaive sur ma tête et puis sur ma route :
Sirènes, descentes, doutes et déroutes
Une sale vie d’adulte que seul le sang exalte et qui souvent exulte quand il coule sur l’asphalte !
Et ça suinte ! La crainte, les pleurs et les plaintes !
Les rues et les feintes, les caves que j’emprunte,
Les caves que j’arpente, l’ennui et l’attente,
L’achat et la vente et les rêves qu’on s’invente !
La marine qu’on évite, souvent qu’on évoque quand tribunaux et grandes instances nous convoquent
Moi je suis ce produit qu’on a réduit à marcher jour et nuit : Le fusil dans l’étui !

La haine me suit là où je suis, j’ai du mal à garder le fusil dans l’étui !
J’ai rempli le canon et puis il se peut qu’un beau jour pour un rien j’appuie
La chance me fuit, là où je suis, j’ai du mal à garder c’putin d’rifle dans l’étui
J’ai rempli le canon et puis il se peut qu’un beau jour pour un rien j’appuie

Je marche sous les voûtes et les arches
Galère sous les porches, crache sur les marches
Les mains dans les poches, topette dans la manche
Je rêve de revanche en semaine et l’dimanche :
Je traîne en zone franche, où l’indigène flanche
Ou le système se penche sur les peaux bien blanches
Lèche !
Les plus riches
Prêche !
Les backchiches
Le vol, la triche
Les vices qui aguichent !
Ma vie c’est le vide, le creux, le bide
Les coins sordides, les blagues morbides
Le décor du nord et puis ses caïds
Sans remords, aucun, et que la fièvre de l’or guident
Des mecs sous incises, des porcs qui décident
D’infliger la mort sans risquer l’homicide
Des tonnes de suicides et moi qui dilapide
Avant d’avoir des rides : ma santé, mon liquide !
J’éprouve pour ce bled une rage qui m’obsède
Quand ils projettent de mettre en place l’apartheid
Quand ma tête à l’écart est la cause qu’ils plaident
Quand ils nous privent, nous r’jettent et puis nous dépossèdent
Et mes tours sont laides, mon parcours est raide
J’suis à bout, abîmé, nomade et sans remède
J’ai d’la haine en trop, refuse l’entraide
Je n’demande ni aumône, ni offrande, ni aide !

La haine me suit là où je suis, j’ai du mal à garder le fusil dans l’étui !
J’ai rempli le canon et puis il se peut qu’un beau jour pour un rien j’appuie
La chance me fuit, là où je suis, j’ai du mal à garder c’putin d’rifle dans l’étui
J’ai rempli le canon et puis il se peut qu’un beau jour pour un rien j’appuie

Tous les jours je gère et endure : insultes, luttes, chutes, échecs et injures
Ignore la nature, le sommeil et l’azur et les couchers d’soleil et les bouffées d’air pur !
Je n’vois que misère, grisaille et bulldozer et pas mal de mes frères moisir sans loisirs
Choisir au hasard un boulot à saisir et s’retrouver précaire et sans aucun plaisir
Alors, moi je sors et m’emmerde à mort ! Je vis sans horaire, je dors à l’aurore
J’adore l’univers de la nuit, ses abords, et le doux réconfort d’un bon verre d’alcool fort !
Les pauvres qui perforent de riches coffres-forts
Sans effort, se sauvent avant les renforts
La casse et le del-bor, ma race et mon folklore
La crasse qui détériore leur sale mouette incolore !
Derrière les barrières se trouve ma carrière
Aujourd’hui l’brouillard et demain la fourrière
Que veux-tu qu’j’espère ? Faire des pompes, du sport ?
La photo est trop foncée sur mon passeport !
J’suis aigri, amer, le cœur sous armure
Surtout qu’les Saigneurs, l’arène et la vie dure
Me tapent sur les murs ! S’en tapent d’mon futur !
Jouent ma vie au ball-trap jusqu’à ma sépulture !

La haine me suit là où je suis, j’ai du mal à garder le fusil dans l’étui !
J’ai rempli le canon et puis il se peut qu’un beau jour pour un rien j’appuie
La chance me fuit, là où je suis, j’ai du mal à garder c’putin d’rifle dans l’étui
J’ai rempli le canon et puis il se peut qu’un beau jour pour un rien j’appuie !