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Le vendeur est un vendu !


Le grand Red venait de protéger Armada. Bon, il n’était pas seul, mais on retient moins les personnages secondaires. Il leur a laissé la vie sauve. Reviendront-ils pour une autre manche ? La confrérie des poings divins… Leur niveau diffère beaucoup d’une personne à l’autre, mais leur chef semble vraiment impressionnant. Peut-être même plus que Red. Heureusement qu’il n’a pas voulu prendre part au combat… C’était plutôt un juge qu’un combattant. Et bien qu’il soit venu pour juger le grand patron, on fut impliqué dans l’escarmouche. Hé, mon poing n’a pas grand-chose à envier aux leurs. M’enfin, ça dépend de qui. J’en ai vaincu deux, ça me suffit. Pas besoin de tester les plus forts, je laisse l’honneur à Red.

Il y a eu pas mal de dégâts tout de même, notamment du côté de chez Aoi, avec son magma… Rossignol eut alors l’idée de récupérer quelques ingénieurs pour bosser sur la solidité d’Armada et d’autres projets qu’il a en tête. Un groupe à libérer d’une vente d’esclaves. Direction Shabondy.

Il y avait de nouvelles personnes sur le navire pour y aller. Etait-ce la destination qui intéressait tous ces gens ? En tout cas, j’avais beau en avoir entendu parler, je n’imaginais pas des arbres montant si haut. Près, on ne parvient même plus à voir le ciel.

Red décida que les personnes secondaires allaient être au premier plan cette fois. Il allait demeurer ici pour protéger notre moyen de transport afin de favoriser notre départ. En même temps, quand on sait que le gouvernement est à proximité, il vaut mieux s’assurer une bonne issue de secours. Il suffirait sinon qu’un sous-amiral passe par là et découpe le navire pour qu’on soit coincé. Bon, il y en a d’autres, de navires. Mais ça prendrait alors plus de temps.

Deux choix s’offraient à nous. Un : on se dirige peinard vers la salle de vente et on s’installe, attendant que notre lot apparaisse. A ce moment, soit on paie, soit on pille, selon notre humeur, notre bourse, et les forces en présence. Deux : on attaque à vue. Efficace et rapide, mais on risque de perdre les esclaves qu’on recherche. Déjà qu’on ignore dans quelle salle ils sont, si on doit attaquer chaque boutique, on risque d’avoir du mal.

« On se sépare en plusieurs groupes et on se disperse. Celui qui trouve la bonne salle alerte les autres grâce à ces Den Den. Des questions ? »

Et si en plus je trouve une sirène au passage… Aucune idée lubrique, comment voulez-vous avec des écailles en plus ? Mais je n’ai encore jamais croisé l’une de ces légendes des mers.

Et Mari-Joa juste à côté… S’il n’y avait pas eu les ordres de Red, je pense que je serais allé faire un tour là-bas. En plus il doit connaître lui, vu le rang qu’il avait avant sa trahison. Mais bon, récupérer ces ingénieurs est déjà une bonne façon d’embêter le gouvernement. Et puis, si on croise un Dragon Céleste dans l’une des salles, ce sera encore mieux.
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Non, pas de questions. Un geste de la tête à mes gars et on y va. Hé hé, mes gars. Ca fait bizarre de dire ça. Y'a quelques temps encore j'en avais pas. Ce sont pas vraiment les miens d'ailleurs. On me les a prêtés. Comme je me suis moi-même prêté. A l'Ancêtre. C'est en son nom que nous sommes là d'ailleurs. Libérer des hommes à lui. Mais j'fais pas ça par charité. En échange d'infos. Une faveur pour une faveur si on peut dire.

On prend un couloir annexe. La déco laisse un peu à désirer. Bois usé, écaillé, mousse qui pousse. Mériterait un bon coup de pinceau. Mais pas de la célèbre Dame Ido, Valérie de son petit nom. Elle a des goûts et des idées cheloues. Je m'arrête deux secondes devant mon reflet dans un miroir. J'ai changé. Enfin, on m'a relooké. Mes cheveux ne sont plus aussi longs qu'ils l'étaient. Ca date depuis ma fuite de l'Île Maléfique, sauf que ça avait été fait à l'arrache. Là y'a un gars qui sait de quoi il parle qui m'a rééquilibré la coiffure. Et la tenue. On va dire trouvée dans le placard. Mais plutôt pas mal pour du vêtement de rechange. Presque sûr que le vieux m'en a fait cadeau. Il tient vraiment à ce que je sois bien sapé pour le représenter.


- Euh...

Z'ont pas compris pourquoi j'avais stoppé.

- Rien, on continue.

Un peu chiant de chercher à l'ancienne. A vue. C'est à se demander pourquoi j'ai développé mon Haki. Parce que là il ne me sert à rien pour le moment. Je sens les présences, ça pas de soucis. Mais y'en a trop concentrées au même endroit. J'ai beau savoir m'en servir correctement quand je veux, je manque encore d'expérience pour pouvoir ressentir tout le monde de manière individuelle rapidement. Et les gars ont tous peur du sort qui les attend, pas moyen de les différencier. Donc bin, système D.

- Bon attendez. On va se rediviser. Vous trois, avec moi, les autres à la salle suivante.

J'ouvre une porte. Ya déjà quelques personnes assises. Qui attendent. C'est à peine si on nous jette un regard. C'est pas souvent ça. On reste dans le fond pas trop éclairé, et on se pose. Vraiment, les types s'en tapent de qui on est. Il est sympa ce coin en fait.
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Savoir, c'est pouvoir. S'il y a bien une chose que j'ai appris au Cipher Pol c'est que l'information est la seule denrée qui est de la valeur, car c'est celui qui possède l'information qui peut agir au mieux.

Savoir qu'un lot d'esclaves particulièrement intéressant est vendu aux enchères par exemple. Et ensuite découvrir ce qui a changé depuis que cette info m'est tombé dessus par hasard. Parce que changement il y a, c'est clair. Que ce soit Grey, Reyson, ou les autres éclaireurs débarqués en avant garde, personne n'a mis la main sur les types qu'on recherche, et le temps passe trop vite.

Alors on se renseigne, et on arrose. Et dans un environnement aussi pourri et avide que les alentours du marché d'esclaves de Shabondy, on apprend vite pourquoi on ne peut pas trouver le lot d'esclaves proposés sur la jolie brochure en papier glacé de la vente de la journée.

-Messieurs, changement de programme, les gens que nous cherchons font maintenant l'objet d'une vente privée. Un gros ponte est arrivé en ville avant nous. Il s'appelle Léonov Kutroshinsky, et il est corsaire.

L'intégralité des stocks de la maison ne seront présentés à la vente qu’après que le seigneur Glutonny et quelques clients triés sur le volet ait pu faire leur choix avant tout le monde. Ce qui veut dire que nous avons un problème...


Et le mot est faible.

Parce qu'une vente privé ça veut dire sécurisé. Parce que Glutonny est un de ses corsaires qui ne vit pas seul mais se ballade partout avec un équipage que je suppose trié sur le volet depuis un bail, et que vu son ancienneté au poste il doit avoir l'instinct de survie et la vivacité d'un vieux gaspard. Parce qu'avec un type comme ça dans le coin les esclavagistes et surtout les quelques autres clients d'élite doivent être plus méfiant que d’habitude, et qui dit plus méfiant dit souvent mieux accompagné...

-Je pense qu'on peut oublier l'option ou on neutralise tout le monde assez vite pour n'alerter personne...

Grey ? Si tu es dans la salle de vente principale, la vente privée ne doit pas être loin. Cherche la porte fermée gardée par les vigiles qui ont l'air les plus méchants. Ce sera surement la.

D’après mes souvenirs on peut tirer avantage de la sécurité. La salle des ventes et l'enclos des esclaves qui vont y êtres présentés sont reliés directement et le tout forme un ensemble fermé le temps de la vente. Du coup si on se rend maitre de la salle, on aura d'un coup tous les types qu'on cherche à portée de main.


Le problème évidemment c'est que ce genre de coup de main demande une vitesse d’exécution sans failles. Comme je l'ai expliqué la veille en détail a tous les intéressés. Nous sommes à Shabondy ou les esclaves sont des gens rares ou puissant, et ou s'est popularisé le gadget préféré des dragons célestes, le collier explosif. Celui qui permet a l'acheteur de maitriser même le plus dangereux des pirates. Et qui jusqu'a ce que la transaction soit conclu est dans les mains du maitre de sécurité, adjoint du maitre des ventes et capable d'une seule pression de s'assurer qu'aucun esclave ne sorte libre ou gratuitement de la salle.

Et s'il n'y avait que ça...
    Moshi Moshi


    Les types que j'ai envoyé plus loin qui appellent maintenant.

    - Quoi ?

    Le ton est un peu sec. Plus que je ne le veux. Ptetre que comme on est par Den Den les mecs s'en rendront pas compte. M'enfin vu le dernier message de Red, ya de quoi être pas jouasse...

    - Euh, Grey...
    - Appelles-le Commandant !
    - Oh la ferme ! Bref, on a reçu la transmission du Capitaine Red.
    - Oui ?
    - On est tombés sur la salle dont il parle. Celle qui est gardée et tout.
    - C'est à quel point ?
    - Ce sont des gros bras.
    - Où êtes-vous ?
    - A à peine 50 ou 60 mètres plus loin que vous.
    - On arrive. Ne restez pas devant eux, vous pourriez attirer les soupçons.

    Pff... On se pose à peine 5 secondes à peine que voilà, on repart. Pirate c'est pas un boulot posé. On sort vite fait, et une fois encore, personne nous jette un regard. Bien. On parcourt donc le couloir et mes gars attendent à l'angle. Je passe une tête. Ouais. Quatre gros types bien musclés lambda, lunettes noires, fusils en main pour deux, épées pour les autres. J'décide d'aller les voir.

    - Commandant !
    - Qu'est-ce que tu fous Gr...
    - Appelles-le Commandant !
    - La ferme !

    Les quatre me fixent. Deux d'entre eux ont levé leur fusil. Ouais, gros et méchants. La porte derrière eux est bardée de chaînes de fer, avec cadenas. Ouaip, ça a l'air d'être le bon coin.

    - J'aimerais participer à la vente.

    - Nom.

    - Comment ça, non ? J'ai de l'argent vous savez.

    - Ton nom !

    - Oh. Euh... Grey.

    Le plus reculé et près de la porte des quatre sort une liste  de je-sais-pas-où. Et pas envie de savoir. Il consulte son papier, moi j'attends, plutôt étonné qu'il sache lire.

    - T'y es pas.

    - Sûr ? Regardez encore, c'est dans les "G" normalement. Après le "F". Septième lettre de l'alphabet.

    Il regarde encore. Et j'ai grillé un de ses potes en train de compter discrètement avec ses doigts que le "G" est bien la 7ème lettre.

    - Y'a pas. Dégage.

    - Vous êtes vraiment sûr ? Y'avait ptetre pas de "F" sur la liste. "G" c'est avant le "H" et.

    - Dégage !

    Leurs armes me frôlent le bout du nez. J'lève les mains en guise de capitulation.

    - Ok, on se calme. Je m'en vais.

    Je recule de dos d'abord, parce que je me méfie. Non pas qu'ils doivent pouvoir me toucher ceux-là, mais sait-on jamais. Quand je vois que leurs armes pointent vers el sol, je fais demi-tour et retourne vers mes gars, à l'angle.

    - Pourquoi les avoir provoqués comme ça ? T'es pas malin !
    - Ne tutoie pas le Commandant.
    - Tu vas me les lâcher avec ton Comm.
    - Silence.

    J'ai déjà repris le Den Den.

    - Red. On a trouvé la porte. Y'a quatre types devant, musclés et armés. La porte a l'air solide mais ça devrait aller pour nous. Derrière, par contre, y'a du monde. Dix personnes attendent juste de l'autre côté de la porte.

    - Comment il peut savoir que.
    - Chut !

    - Je suppose que c'est pas les seules surprises en réserve. Moi je veux bien tenter le coup et passer en force, le Corsaire n'est peut-être pas encore arrivé. Mais s'il y a d'autre trucs à savoir avant, je prends.

    Pendant qu'il réfléchit, je regarde mes gars.

    - Comment tu sais le nombre de gars derrière ?
    - Je les ai comptés. Avec mon Haki. C'est pour avoir le temps de le faire que je les ai fait passer pour des idiots. Et parce que ça avait l'air drôle.


    Dernière édition par Grey le Jeu 5 Fév 2015 - 23:57, édité 1 fois
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    C’est toujours quand on est bien confortablement installé dans un siège qu’on nous fournit une nouvelle tâche. Toujours ! Il ne pouvait pas appeler avant que je ne m’asseye. Non… Mais j’attendais tout de même. Je venais à peine de profiter de ce siège, faut pas abuser. Puis nous avons suffisamment d’hommes sur le terrain, donc s’il faut trouver quelque chose comme une porte bien gardée, ça ne devrait pas poser de problème. J’attendais donc qu’on nous fournisse la localisation du lieu cible pour me lever et m’étirer avant de prendre la route, écoutant bien l’escargot pour me mettre au courant la situation.

    Je fis un léger détour pour récupérer un plateau d’amuse-bouche d’un serveur. En échange de quelques pièces, et surtout le fait qu’il se débarrasserait de ce tour de service d’un seul coup, je pus obtenir l’objet de mes désirs avant de rejoindre la petite troupe attendant dans le couloir adjacent à la porte cible.

    « Grey, on va avoir besoin de tes talents d’actrice. »

    Actrice, oui. Le temps qu’il capte, je pus planter les doigts de ma main libre dans son épaule afin de lui injecter les hormones nécessaire à une transformation en femme. Mais sans moustache. Je suis trop bon, je sais… Je lui tendis ensuite le plateau.

    « Voilà le plan : tu leur fais croire que le maître de maison leur offre un petit encas pour les motiver dans ce travail. N’en prends pas, toi ! J’y ai placé des hormones qui endormiront ceux qui croqueront dedans. Veilles à ce qu’ils en mangent tous. Ensuite, je viendrais prendre leurs vêtements, avec les autres membres de ton équipe, et je doperais nos muscles pour qu’on ressemble bien à des gardes. On te fait ensuite pénétrer dans la salle comme un client, sauf que tu irradieras d’hormones soporifiques. Prends garde, les plus proches de toi seront affectés en premier. Sois discret, et rapproche-toi le plus vite possible du maître de sécurité. Dès que tu auras sécurisé la commande des colliers, préviens-nous et on arrive en renfort. »

    J’aime mon plan : je ne suis en aucun cas mis en danger. Puis, si Grey veut récupérer son corps d’origine, il ferait mieux de suivre le plan correctement. M’enfin, au moins jusqu’à endormir les gardes de la porte, car en tant que client il pourra être de nouveau normal. Il faudra espérer qu’il n’y a pas de seconde vérification d’identité des clients invités à l’intérieur… Mais qu’importe : moi je serais dehors.

    « Red, prépare-toi. Dès qu’on met la main sur ton lot, on risque d’avoir besoin d’une issue de secours au cas où ça tournerait mal. »    

    A présent, c’est à toi de servir Grey.
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    - Mais qu'est-ce que... Ma voix !

    Il est passé où le son grave et sage ? Pourquoi je monte dans les aigus si facilement ? Et mes vêtements qui me serrent à la poitrine ? Et cette sensation de vide dans le pantalon ?! Je vois mon reflet à travers une vitre sale. Mais c'est quoi ce délire ?!

    Girl Grey:

    Sans le temps de comprendre j'me retrouve un plateau dans les mains. Mais je bouge toujours pas. Je suis trop choqué. Pardon. Choquée. Les autres, hé ba comme prévu. Certains sont abasourdis, mais la plupart se marrent. Il se foutent le poing dans la bouche pour pas rire trop fort. J'incendie du regard celui qui est la cause de tout ça.

    - Reyson, rends-moi mon apparence !

    Avec ptite voix mignonne, c'est pas la même. J'enflamme un poing rageur. Un point beaucoup plus petit que celui que j'avais avant. Ca fait nettement moins rire les gars. Mais j'ai pas l'impression qu'ils soient terrifiés non plus. Limite ils trouvent ça... attirant ? Beurk ! Arrêtez de mater !

    - Reyson, j'me fous de ton plan, j'vais exploser le coin si tu.

    - Attendez Commandant.
    - Tu devrais dire Commandante.
    - Ne commence pas ! C'est pas drôle.
    - Bah si, un peu.
    - De toute façon tu l'appelles jamais Commandant, alors qu'est-ce que ça peut te faire ?
    - Oh, du calme hein ! Pis jt'ai vu, tu valais pas mieux que nous.
    - Je... c'était... ça m'a surpris.
    - Ouais, moi aussi. J'étais "surpris" de voir la Commandante.
    - Quoi qu'il en soit Commandante, je veux dire Commandant ! Le plan peut marcher. Plus on est discrets, mieux c'est. Si on entre et ressort sans faire de casse, nos chances de repartir seront meilleures.

    Je me donne le temps de la réflexion. Pendant que la moitié des gars me matent. Qu'ils sont lourds.

    - Bon, je fais ça fissa, et tu me remets comme avant. Et ce qu'il s'est passé ne sortira jamais de vos bouches. C'est clair ?

    Ils acquiescent, mais avec un sourire sur leur visage. Faudra que je leur reparle une fois que je serai redevenue moi. Bref, j'y vais.

    - Attendez !
    - Quoi ?
    - Bah, vous avez la même tenue. Ils vont peut-être vous reconnaître.
    - Comment veux-tu qu'ils fassent le rapprochement ? J'ai pas l'air assez "différent" ?
    - Dans le doute, vous devriez au moins changer le haut.

    On me tend un t-shirt blanc.

    - Bon d'accord. Tenez-moi le plateau.

    J'attrape le vêtement parce qu'on va pas y passer 150 ans. J'enlève ma veste, la donne, et commence à enlever mon t-shirt. Mais les bouches ouvertes laissant couler le filet de bave et les yeux malicieux des mecs me font m'arrêter alors que mes mains en sont à passer le t-shirt au niveau des seins. C'est pour reluquer qu'ils veulent que je change de tenue !

    - Vous allez arrêter vos obscénités bande de pervers ?!

    Une belle petite voix aiguë. Mais qui a porté ! Et moi qui n'ai pas senti l'arnaque. Serais-je en train de tourner en vraie fille ? Qui pense pas comme un mec et ses cochonneries ? Les hormones ça attaque aussi au niveau du cerveau ?

    - Rends-moi ça ! Pas le plateau ! Ma veste !
    - Vous réussirez mieux votre mission je pense si vous n'avez que le t-shirt.

    J'ai comme l'impression qu'on me la rendra pas cette veste. Pas tout de suite du moins. J'arrache presque le plateau des mains d'un de mes hommes, toute furieuse que je suis. Et j'me dirige vers les gros bras.

    Allez, y'en a déjà deux qui sourient. Ya cinq minutes ils levaient leurs armes pour me menacer, et maintenant c'est limite s'ils vont pas les lâcher pour "s'occuper de moi". Voilà, j'suis entourée de quatre types remplis de quelque chose que je n'ai plus. Je parle de testostérone bande de cochons. J'sais pas pourquoi mais je me sens un peu intimidée. Je crois que je rougis tandis que leurs sourires pervers s'étirent. Ils me mettent mal à l'aise. Je mets le plateau bien en vue.

    - C'est... pour vous. Pour le travail que vous faites.

    Y'en a un qui prend direct une pâtisserie.

    - Attendez ne mordez pas !

    Il s'arrête. S'il s'endort avant que les autres aient croqué, ça marchera pas.

    - Une équipe... ça doit manger... ensemble, non ?

    Je me tourne vers les autres, avec un sourire mal assuré. Il prend. J'dois avancer un peu pour que le troisième en prenne un.

    - Kyaaa !!

    Je sursaute ! Y'en a un qui me met une main aux fesses ! Et c'est quoi ce cri que j'ai poussé ?! Je me retourne vers lui, fronce les sourcils. Il sourit. Evidemment, je l'impressionne pas du tout. Et c'est quoi ce cri que j'ai poussé ?! Ces hormones vont bien plus loin que le simple changement physique !

    Et merde, les gâteaux sont par terre. J'vais devoir me baisser. Je me mets à genoux, mes cheveux me tombent sur le visage. Je peux sentir les regards tandis que je ramasse. Mais je sens plus de quatre regards. Mes yeux dérivent un instant vers l'angle du couloir où attendent Reyson et les autres. Les enfoirés ! Ils sont en train de me reluquer ! Je me fais violence pour pas tout cramer.


    - Bah alors, on a pas envie de se remettre debout ? Remarque, moi, ça me gêne pas !

    Hop ! J'suis de nouveau sur mes pieds ! J'sais pas lequel a parlé et ce qu'il entendait par là mais ça n'arrivera pas. Je tends donc mon plateau au troisième. Oh non ! Le premier a s'être servi a entamé son gâteau ! Il pouvait pas attendre une petite minute encore ? J'dois faire vite. Je tends le plateau au dernier, celui qui tient la liste. Mais il me regarde différemment des autres. Je sens un peu de méfiance.

    - Vous... vous n'en voulez pas ?

    Je m'écoeure à devoir prendre ce ton mielleux.

    - Ils sont bons.

    Je lui mets un peu plus sous le nez. Faut faire vite. Il renifle bruyamment.

    - Prends-en un, c'est vrai que c'est bon !

    Je me retourne. Les autres aussi ont croqué dedans ! Mais quelle bande de... Ah si c'est bon, il a pris sa part ! Mais il ne le mange pas ?

    - Y'a quoi dedans ?

    - Euh... de la crème... du...

    - Moi y'a pas de crème.

    - Moi non plus.

    - Ah... ah bon ?

    - Moi ya... y... Zzzzzz.

    Le premier a avoir mangé s'écroule comme une masse, devant nos regards. Le silence règne pendant une seconde. Puis les trois se tournent vers moi.

    - C'est quoi ça ?

    - Il... il doit être fatigué...

    - Te fous pas de nous !

    Le quatrième renifle son gâteau encore intact.

    - T'aurais pas mis quelque chose dedans par hasard ?

    - Non arrêtez, je vous en prie, je n'ai rien fait.

    Ils se resserrent autour de moi. Je me sens compressée. Heureusement, ça commence à agir. Les deux autres à avoir pris leur gâteau titubent. Puis s'écroulent. Endormis. Ne reste que le dernier et moi. Qui lève son sabre.

    - Qu'est-ce que t'as foutu sale petite humpf !

    Je lui colle mon plateau dans la figure. Il recule mais ne tombe pas. Il se passe la main sur le visage. Il saigne un peu.

    - C'est pas demain qu'une pauvre esclave va me mettre à terre ! Je vais te zigouiller !

    Par mon Haki j'esquive sans soucis son épée. Une fois, deux fois, trois fois. J'ai beau être une fille, c'est bien le combattant en moi qui se dresse devant lui en cet instant. A sa quatrième tentative ratée je bloque sa main baissée, et lui file un coup de coude au menton. Je sens que mon attaque n'a pas eut autant d'impact qu'elle aurait dû. Qu'à cela ne tienne. Même en étant garçon j'ai un corps fin. Affronter des types physiquement plus forts n'est pas une nouveauté. Le coup l'a sonné quand même. Il revient à la charge, je recule par diverses acrobaties. Je crois que j'ai encore gagné en souplesse. Je reprends mes appuis. Mes mains placées derrière moi, je les enflamme. Il fonce.

    - Paumes de feu !

    Je projette deux fines couches de flammes qui le percutent et le font chuter sur le dos lourdement. Il est sonné. Après quoi je ramasse un gâteau au sol que je m'empresse de lui enfoncer dans le gosier en m'asseyant sur lui. Mon saut en arrière me met hors d'atteinte de ses tentatives de m'étrangler et quelques secondes plus tard, il est inerte. Et moi je suis toute en sueur...


    Dernière édition par Grey le Jeu 5 Fév 2015 - 23:56, édité 1 fois
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    Greye joue si bien qu’on se demanderait s’il n’était pas déjà femme auparavant. Nous, fort d’une discrétion à toute épreuve, on s’était planté au bout du couloir, la tête dépassant le mur pour observer la scène. Il, ou elle, allait même jusqu’à se cambrer en trouvant une excuse pour finir à quatre pattes. Elle en faisait peut-être un peu trop, mais comme ça ne déplaisait personne… Peut-être qu’elle serait très bonne en tant qu’esclave… Hum.

    Néanmoins, il s’agit d’une femme qui s’enflamme vite. Une femme chaude quoi… Un peu comme Izya finalement. Mais le résultat était là, et c’était ce qui importait au final. On quittait donc notre cachette top secrète pour la rejoindre et commencer à enfiler la tenue des gardes. Greye en profite pour me demander de lui rendre son apparence… Mais les seins lui vont si bien. Attends, je vais probablement trouver une excuse logique pour que tu gardes encore un peu cette apparence…

    « Grey est connu, et on saura donc s’il se trouve bien sur la liste des invités ou non. Puis ils risquent de faire un lien avec Armada, et peut-être se méfier. Mais Greye, une inconnue physiquement, laissera planer le doute plus longtemps sur la légitimité de sa présence dans cette salle… »

    Ca passe ? Oh oh oh. Ca passe ! Les gars, sortez moi encore un peu de commandante. Même si je me gausse pas extérieurement, ça me fait bien sourire. J’aurais dû avoir un dial sonore pour enregistrer ses cris aigus et lui ressortir ensuite… Peut-être que Red y a pensé au travers des escargophones ?

    Bon, on prend la liste des invités d’une main, et on fouille les poches pour trouver de quoi ouvrir la porte. Je pique d’abord Greye pour qu’il irradie d’hormones du sommeil comme le plan prévu et j’ouvre ensuite la porte, faisant bien attention de ne pas être identifiable : je nous avais dopé et j’avais légèrement modifié nos visages pour paraître de bons gardes. Espérons qu’ils ne connaissaient pas très bien l’équipe de devant la porte…

    « Elle fait partie des invités, j’ai vérifié. »

    Et je la laisse entrer avant de refermer l’entrée derrière elle. Espérons qu’ils ne vont pas revérifier son identité. Nous, on reprenait notre forme normal, mais on gardait la tenue des gardes, au cas où des gens passeraient dans le couloir, histoire que ça ne paraisse pas louche avant l’heure. L’heure ? Sans doute quand Greye repoussera un cri bizarre. Héhé, et moi j’étais tranquillement à l’abri dans ce couloir désert, avec d’autres hommes à mes côtés… Bon, c’est Red qui a le poste le plus confortable pour le moment. Mais je m’en sors pas trop mal non plus ! Par contre, du côté de Greye, je n’avais pas eu bien le temps d’observer toute la pièce…
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    La salle de vente fait presque intimiste. Peu éclairée, mise à part une scène bien présentée, des peintures sur le mur, et quelques tables autour desquelles les quelques acheteurs s'assoient pour admirer la marchandise. On apporte des verres de whisky hors de prix pour contenter des messieurs, tous dans des costumes hors de prix. Et ces dames, d'un chic sans pareil, aux  bras de ces hommes, gloussent par moment en s'échangeant des regards entre elles. Tous se connaissent, quasiment. Quelques têtes neuves qui s'intègrent facilement dans ce monde mondain.

    Tout ce qu'il y a à voir, c'est des gardes à chaque entrées qui veillent au grain, et d'autres dans l'arrière scène pour superviser la marchandise. Précieuse marchandise, même si l'on parle ici de vie humaine. Quoiqu'il en soit, la sécurité des invités de cette sauterie et enchère privée est le mot d'ordre important. Personne ne doit importuner les gens en présence, et on surveille l'ensemble avec une attention toute particulière.

    Grey, toi qui as réussi à te faire une place à l'intérieur, tu peux constater que tu te fonds dans le décor pour l'instant. Jolie et élégante, tu attires des regards envieux sur tes très beaux cheveux roux. Et d'autres curieux de te savoir ici... Jusqu'à ce que le plus curieux d'entre tous ne pointe le bout de son gros nez vers toi, et ne pose une grosse patte sur ta frêle petite épaule :

    Vous cherchez quelque chose, Princesse ?

    Voix grave, sous un chapeau couvrant son crâne chauve. Les lunettes loupes te sondant comme s'il ne te voyait pas vraiment... Glutonny est là. En face de toi. Et bizarrement, tu es la seule personne dans cette pièce à avoir attirer son attention. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Il n'y a pas besoin de connaître sa réputation pour comprendre que se faire remarquer par cet homme n'a rien d'agréable. Mais quand on sait que ce dernier ne parle qu'aux personnes qu'il apprécierait mettre sous son scalpel, ça ne doit pas laisser indifférent...

    N'est-ce pas ?



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    Je lève les yeux sur l'homme. Oh non, c'est pas vrai ça ! Glutonny ! Je le sais parce que j'ai vu sa tête dans un journal y'a pas longtemps. Mais... Déjà ? Pourquoi c'est sur moi que ça tombe ? Me voilà en délicate position. J'suis pas entrée depuis longtemps. Les hormones de Reyson ont dû se répandre, mais il faudra encore un peu de temps avant que ça n'agisse. Au moins, le Corsaire aussi doit être touché maintenant. Il faut tenir un peu et supporter cet être repoussant. Wow, wow ! Cet être repoussant ? Depuis quand je qualifie les gens de cette manière ? Ce gros dégueux je devrais dire ! Merde... Faire de moi une fille me change trop. Non pas que toutes les filles parlent de cette façon, mais si j'en avais été une, j'aurais été du genre à être gentille et délicate apparemment...

    Pour pas que le Corsaire me prenne en grippe et n'essaye de me tuer direct, je laisse sa main sur mon épaule. Mais je ne souris pas. On n'est pas dans un salon de thé ici. Une fille qui serait mignonne et souriante aurait vraiment pas l'air à sa place. Je dois me durcir un peu. Sauf que ça m'a l'air vachement difficile.


    - Naturellement. Comme tout le monde ici, non ?

    D'un geste de la main désignant un fauteuil en face de moi, je l'invite à s'asseoir. Et je souris. Mais le sourire est calculé, pas plein de chaleur. J'essaye en tout cas. Parce que je stresse un peu aussi, même si ça ne se voit pas trop. Normal, non ? C'est pas la première fois que je fais face à un Corsaire, et je sais ce qu'ils valent. Si je pouvais aussi savoir où se trouvent ses sbires, ce serait cool. Mais ils se fondent bien dans la masse on dirait. Qu'importe, ils dormiront, comme les autres.

    - Dites-moi donc, que peut bien faire un homme de votre stature dans un tel endroit ?

    C'est une histoire de gagner du temps. Je sais parfaitement ce qu'il vient faire ici. C'est même sûrement sa faute si on doit jouer ce petit jeu et me retrouver transformé en nana. Enfin, dans tout ça, j'ai pas oublié de faire fonctionner mes neurones. Ma métamorphose y est peut-être pour quelque chose ? J'ai gardé mon Den Den allumé. Dissimulé sous les vêtements, mon groupe dehors peut entendre ce qu'il se dit dans la pièce.


    Dernière édition par Grey le Mar 10 Fév 2015 - 15:05, édité 2 fois
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    Shishishishi... Petit rire crispant qui lui va bien. Glutonny pourrait être une sorte de serpent type anaconda. Avec un rire qui prend à la gorge et oppresse la cage thoracique rien que par sa présence. Un type fondamentalement désagréable, avec une lueur folle dans le regard que l'on ne retrouve que chez les fous furieux. Tes phéromones ne semblent pas tant l'atteindre. Au mieux, le détendre légèrement. Et pas dit non plus qu'il se sente à l'aise soit une si bonne nouvelle.

    Il fallait sûrement s'y attendre. Ce type est allé jusqu'à faire des expériences sur lui-même dans son délire scientifique. Tu penses sincèrement qu'un bon parfum va venir à bout de lui ? Non. La vérité, c'est que ça le fait doucement rigoler tout ça, mais c'est bien tout. Alors, ce qu'il vient faire ici ?

    Je cherche... Un nouveau sujet acceptable pour poursuivre mes expériences.

    Et son regard devient LOURD, posé sur toi. Très lourd, comme du plomb. Ses lunettes loupes n'arrangent pas la chose, il faut bien le dire. Mais par-dessus tout, il ne détourne pas les yeux et sa déclaration semble dire que tu ferais bien l'affaire.

    Vous êtes venue... Seule ?

    Et inutile de parler des quelques gorilles t'ayant accompagné ici. Il te parle d'une vraie menace pouvant l'empêcher de faire ce qu'il entend faire, pas d'une vague résistance digne d'un courant d'air.



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    C'est pas vrai ses rouquines, toujours à se fourrer dans la gueule du loup, ça doit être un don.
    En tout cas comme prévu ça dégénère vite, et le plan de Reyson ne résiste pas plus loin que le premier contact avec l'ennemi. Comme d'habitude en fait...

    -Bon, et ben on dit tous merci à Reyson pour sa participation. C'est super, ça gaze. Et tout le monde met son masque avant de passer à l'action, dés fois que ses phéromones soient vraiment efficace sur quelqu'un...

    Reyson, je te rejoins, prépare toi à faire irruption dans la salle pour sortir ta petit copine des griffes de l’affreux corsaire...

    Et à tous, attention, coupure des communications dans une minute. Ensuite, on suit le plan. Les équipes de surveillance foncent vers la salle dés que Reyson lance l'assaut, liquident les gardes aux portes et tiennent la zone des ventes jusqu’à ce qu'on ait terminé à l'intérieur.


    Je raccroche avant d’être atteint par la réponse surement acerbe de Reyson. Héhé, trop facile. Et laissant la le mini den den je sors la grosse boite noire soigneusement scellée que j'ai enfouie dans mon sac. La dedans, le top de la neutralisation d'escargophone par le top de la recherche de la PPPK. Une miss den den, une superbe femelle escargot qui dés l’ouverture de la boite va neutraliser toutes les bestioles du coin. Interdisant au personnel d'alerter qui que ce soit de façon rapide et pratique et nous laissant largement le temps d'opérer et de filer avant l'arrivée d'une éventuelle riposte...

    Juste un dernier appel à passer...

    -De Chapeau Rouge à Bouée Canard, vous me recevez ?
    -Ici Bouée Canard, Cinq sur cinq Chapeau Rouge. Quels sont les ordres ?
    -Lancement de l'opération Bain Moussant. Je répète, lancer l'opération Bain Moussant.
    -C'est parti pour Bain Moussant Chapeau Rouge, ça va chier des bulles !
    -Chapeau Rouge terminé, soyez pas en retard et ne vous trompez pas de baignoire.
    Clap.

    La boite s'ouvre, me laissant contempler une escargophone maquillée comme un bateau volé qui me regarde avec un grand sourire. Bon... Les communications sont coupés. Action !
      Je suis rouge. Ca m'est monté aux joues d'un seul coup, avec la grimace qui va avec. Le Den Den étant branché, si les autres pouvaient entendre ce que je dis, l'inverse aussi était possible. A savoir que quand ils parlent, j'entends. J'ai coupé dès que j'ai entendu les premiers mots de Red, mais il y a eu du son. J'suis presque sûre que Glutonny a entendu. Il a sûrement capté Reyson et l'histoire des masques. J'ai éteint juste après et posé le Den Den sur la table. Plus de raison de le cacher. Et dire que le Corsaire voulait savoir si j'étais venue seule... Je fais comme si ce n'était rien d'important. L'expression de Gloutonny n'a pas tellement changé d'ailleurs. Je tente de reprendre une certaine contenance, un peu de neutralité, voire de froideur.

      - Pardon pour cette interruption. Un sujet acceptable pour vos expériences donc. En effet, ici il y a des chances pour que vous en trouviez un.

      J'essaye de détourner la conversation, mais j'ai pas le sentiment que ça fasse effet. Ses yeux se posent régulièrement sur mon petit escargot qui dort. On dirait que je vais devoir parler de ça.

      - Ce n'était rien. Un message de mes camarades. Vous vouliez savoir si j'étais venue seule. Hé bien vous savez maintenant. Il serait dangereux pour une femme de séjourner dans pareil endroit par elle-même.

      Et voilà que j'me mets à causer à la mondaine. Le terme de "femme", dans ma phrase m'est venu très naturellement. J'ai même pas fait la bourde de dire "un homme" pour ensuite essayer de rattraper ma connerie. Mon corps et mon esprit s'accordent vachement vite. Mes yeux dérivent un instant de mon interlocuteur pour se poser sur un grand homme derrière lui. Il pique du nez très sérieusement. Et il met sa tête dans son bras, les yeux fermés maintenant. Ca agit. Je reporte mon attention sur le Corsaire. Lui n'a l'air d'avoir aucun soucis de sommeil.

      - Vous ne devez pas connaître ce genre de problème. Quelqu'un de votre renommée ne doit pas avoir beaucoup d'efforts à faire pour éviter les ennuis.

      J'en vois un deuxième bailler sur ma droite. Mon Haki se déploie dans la pièce. Je sens que des esprits perdent en activité. Un peu partout, ça s'éteint.

      Boum !

      Un grand gars s'est écroulé par terre. Mais Glutonny ne détourne toujours pas ses yeux de moi. Je soutiens son regard. Mais ma poker face ne tient plus à grand chose avant que le stress ne débarque. Mon coeur bat déjà vite.

      Des bruits se font entendre près de la scène où doit être montrée la marchandise.


      - Vous devriez peut-être retourner auprès de vos hommes. On dirait que ça va commencer.

      Après tout, la plupart de ceux qui s'endorment le font sans trop attirer l'attention. Le Corsaire pourrait ne pas avoir remarqué.
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      Raccrocher pour ne pas avoir affaire à la réponse et donc avoir le dernier mot… Une réaction de femme. Enfin, de lâche. Indigne de toi Red ! Tant pis, ce sont les hommes autour de moi qui ont droit à mon air ronchon. Nous on est sur le terrain, lui est tranquille à l’arrière. Au moins on essaie ! Et puis, mon plan fonctionnait très bien. Le type le plus dangereux dans la pièce étant le corsaire, si on lui vend Greye pour ses recherches, on sera tranquille pour récupérer les ingénieurs ? Que vaut la vie d’une femme par rapport à une centaine d’hommes ? Bon, si ça avait été ma vie, la question n’aurait pas été rhétorique mais aurait ouvert à un long débat aboutissant à mon sauvetage. Mais là…

      Porter un masque à gaz pour parer à mes hormones… Certes, l’organe de captation des phéromones, l’organe voméro-nasal, se trouve au niveau du nez. Mais le filtre à gaz pare-t-il également des hormones ? Je l’ignorais. Je cherchais plutôt à atteindre ma cible plutôt qu’à me protéger de mon propre pouvoir. Si on mettait un masque à gaz sur une biche, ne sera-t-elle plus attirée par le cerf ? Expérience à tenter…

      Bon, Red semblait vouloir sauver Greye et foncer dans le tas… Sauf que si mon plan ne fonctionnait pas, pourquoi le sien marcherait ? Je vais plutôt revenir à mon plan le plus usuel : l’improvisation. La main sur la poignée de la porte, les hommes m’interpellent :

      « Red vous a demandé de l’attendre. »
      « Faux, il a dit qu’il me rejoignait, c’est tout. »
      « Mais… »
      « Mais quoi ? Vous n’avez qu’à vérifier. Ah, c’est vrai, il a raccroché… »

      Comme quoi, le plan de Red n’est pas forcément infaillible non plus. Fallait être plus précis dans les consignes… Ou tout simplement ne pas se moquer tiens. J’aurais peut-être compris à ce moment-là…

      Je modifiais les traits de mon visage afin qu’on ne me reconnaisse pas, avant de retourner dans la salle. Les gardes d’après porte m’interrogèrent du regard.

      « Petite vérification à faire avec la dernière invitée, rien de grave. »

      Je refermais derrière moi et marchais discrètement et directement en direction de Greye. Je posais ma main sur son épaule pour lui signaler ma présence, tout en plantant le bout des doigts dans sa chaire afin de récupérer les hormones du sommeil qu’elle irradiait. Red aura l’air fin lorsqu’il viendra avec un masque à gaz pour rien…

      « Pardonnez moi Monsieur, puis-je vous l’emprunter ? Question de sécurité… »

      Je me reculais alors avec Greye en espérant que le corsaire nous laisse tranquille. Ce serait vraiment mauvais si un homme de sa stature s’était amusé à enregistrer les têtes de chaque garde s’occupant de la sécurité. Il valait mieux éviter de rester face à lui trop longtemps. Bon, je pourrais toujours prétexter un roulement, en espérant qu’il s’agisse bien de la procédure habituelle… Tout en m’éloignant un peu avec Greye, et tandis qu’un présentateur commença à prendre la parole pour annoncer le début des ventes, je lui chuchotais :

      « Note, je t’ai sauvée les miches sans foutre le bordel. Pense bien à le dire à Red quand il commencera à râler. »

      Ah, que j’aimerais pouvoir avoir cet haki de l’empathie, juste pour voir la tête de Red arrivant de l’autre côté de la porte, avec les hommes lui indiquant que je suis déjà à l’intérieur… Ah, mais attendez, il risque de lancer l’assaut lui ? Alors que la situation est sous contrôle ! Du moins pour le moment… Rah, il va foutre en l’air mon nouveau plan !
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      Shishishishi... Vous prenez un peu d'écart et Glutonny en profite pour se relever et partir au centre de la pièce. Les lumières ont baissé et la présentation semble vraiment vouloir commencer, mais le Corsaire l'interrompt. Il se racle la gorge pour prendre la parole, en émettant un vieux ronflement bien étrange : Mesdames... Messieurs... J'ai trouvé mon prix. Je vous conseille de partir pendant que je le récupère en bonne et due forme.

      Aucune protestation ne s'élève de la pièce. Le Corsaire est assez connu dans le coin pour qu'on ne le lui dise rien. Même le maitre de cérémonie s'incline respectueusement en indiquant les sorties aux invités, pendant que ces derniers se lèvent en jetant des coups d'oeil curieux entre eux pour savoir qui est le fameux prix de Glutonny. On tolère, parce qu'il a la politesse, si l'on peut appeler ça comme ça, de prévenir avant d'agir. Ce qui évite bien des galères. La pièce se vide ainsi lentement, mais il vous fait un geste de la main, à Greye qu'il a dans sa ligne de mire depuis le début, et le dernier arrivant venu lui toucher deux mots. Eux, ne doivent aller nul part, et ses gardes le comprennent. Ils bloquent les issues pour vous deux...

      Les gardes, en parlant d'eux. Entourant les sorties les yeux rivés sur vous, et ils n'ont pas l'air tout à fait... Normal, disons. Certains sont bossus, d'autres trapus, d'autres droits comme des piquets. Parmi certain, vous pouvez percevoir le cliquetis régulier d'une machinerie complexe s'activait derrière les costumes, l'un difforme semble avoir le visage qui fond. A n'en pas douter que sa garde personnelle est passée entre ses mains...

      Etraaange... Qu'il lance en tirant un escargophone de sa veste, quand celui-ci cherche à lui échapper pour ne pas accomplir sa tâche. Sans pitié, il l'écrase et passe à autre chose. Peu importe. Je vous conseille également d'aller prévenir les organisateurs et d'autres de ce léger contre-temps. Je tâche de faire au plus vite pour ne pas perturber plus longuement les festivités.

      Il attend encore un petit moment, la main posée sur la poche intérieure de sa veste, et feuillette ce qui semble être son porte-feuille. Il cherche dans les poches en vous demandant d'attendre, avant d'en extirper une petite fiole. Il la sent. Rit. Puis l'écrase par terre jusqu'à ce qu'elle dégage une fumée putride qui vous prend furieusement au nez.

      C'est pour vous.

      SURPRISE:



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      Parfaitement déguisé en homme de ménage poussant un charriot de balais et de produits nettoyants, je me glisse incognito dans les couloirs de service du bâtiment. Parfaitement renseigné par le plan relativement détaillé tracé par le type dont j'ai pris le costume, je m’arrête dans le local de rangement du chariot. Le temps d'en extraire les fringues que j'y ai planqué.

      Incognito c'est bien quand on veut rentrer sans frapper, pas quand on veut sortir avec fracas.

      Aussi habile que n'importe quel super héros et ayant habilement choisi un endroit plus large qu'une cabine dendenphonique, je me change en un tournemain avant de sortir posément dans le couloir qui, d’après mon plan, doit mener tout droit à la porte ou m'attendent Reyson et les autres.

      Trois pas dans le couloir visiblement désert. Un reste de mon dernier déguisement me fait me pencher machinalement vers ce billet de trois berrys abandonné au sol, comme dirait Satoshi, y’a pas de petits profits.

      -Poussez vous du milieu enfin !
      -Place ! Place !
      -Hey ! C’est mon chapeau !

      Surgis du coin du couloir une déferlante de populo me rentre dedans au pas de charge. Soit c’est un début de mêlée soit Reyson a encore joué avec ses phéromones, et pas celles qui sentent bon. Le billet m’échappe d’un doigt, je bascule en arrière quand je loupe le mur en tentant de me rattraper, une main se referme sur mon chapeau et me l’arrache de la tête.

      -Tekkai !

      Devenu plus dur que le sol j’encaisse sans sourciller le piétinement du troupeau qui disparait dans le couloir aussi vite qu’il est apparu. Me laissant poussiéreux et tête nue devant les hommes de garde a l’entrée qui regarde ostensiblement ailleurs le temps que je me remette debout.

      -C’est quoi ce bordel ?
      -On sait pas chef, on est pas rentrés.
      -Et Reyson il est ou ?
      -Ah, lui par contre il est rentré. Juste avant qu’ils sortent.
      -Rah, c’est pas possible. Suivez moi !
      -Euh chef ?
      -Quoi ?
      -Vous avez oublié votre masque a gaz.
      -Et votre chapeau.
      -Je sais. Donnez moi ça et allez le chercher !

      Et me recoiffant du chapeau et du masque qu’on vient de me tendre, j’entre a mon tour dans la pièce ou mes deux collègues profitent en premier de la spécialité gazeuse du corsaire et de ses hommes.

      -Personne ne bouge c’est un braquage ! Eurf. C’est quoi cette odeur ? Reyson ?

      Je sens que j’ai bien fait de mettre un masque moi…
        - Red... ?

        C'est maintenant qu'il arrive lui. Ou plutôt... il est arrivé ? Il devait pas rester en retrait ? Remarque, c'est pas plus mal. Notre situation n'est pas la meilleure. Depuis que le gros a lancé son truc qui pue, tout va de travers. J'ai essayé de pas respirer son produit au début, mais bon, ma capacité pulmonaire n'est pas terrible. Les changements que Reyson a apporté n'ont pas amélioré la chose.

        La position dans laquelle Red me trouve n'est pas glorieuse. Je suis par terre. Etonnamment Glutonny n'a pas l'air de vouloir entrer dans la bataille. Il se délecte trop de sa connerie. J'sais pas trop ce que contient son gaz, mais j'ai compris l'essentiel. Ca altère la capacité de se mouvoir. Et c'est bien chiant.

        Parce que du coup, si le Corsaire ne s'est pas battu, ses sbires eux, oui. Et ils sont hyper bizarres. Pas humains presque. Un gros bossu m'a foncé dessus. Par mon haki j'ai resenti grosso modo son intention, mais au moment de me déplacer pour interrompre sa course et lui mettre un coup, je me suis emmêlée les pieds, et j'ai trébuché. J'ai évité le coup, c'est déjà pas mal. Sauf qu'il est revenu à la charge. Vu la situation, je me suis dit que j'allais me servir de mon feu. Mais en voulant lui envoyer un pyro punch, la projection est partie du pied ! Ca m'a propulsée sous une table... Table qui a été brisée juste après par un deuxième toutou de Glutonny, son poing passant au travers de mon ventre. Vu le fatra, il a dû penser qu'il m'avait manqué de peu. Et a retenté sa chance. Mais avec un mec aussi près de moi, je n'ai eu qu'à projeter une vague de feu brut hors de mon corps pour le renvoyer en arrière. J'aimerais bien qu'ils pensent tous, Glutonny le premier, que c'est un artifice, plutôt qu'un logia. J'ai déjà bien attiré son attention au gros, ce serait con qu'il me veuille plus encore. Et avec tout ça, pas eu le temps de voir ce que ça donnait pour Reyson-le-roi-des-plans-foireux. Vrai, nan ? S'il s'était pas pointé, je serais peut-être encore assise dans une salle convenable, buvant mon thé pendant que la vente se déroulerait.

        Mais non, je suis par terre, un de mes genoux presque au niveau de ma figure parce que quand j'ai envoyé valsé le sbire, un autre avec un poing énorme a donné un coup style brutasse qui a arraché le parquet et tout ce qui se trouvait dessus. Le souffle m'a fat faire une double pirouette. J'me serais bien relevée, mais ma coordination n'est pas top. Et c'est là que Red entre en scène.

        Je tourne ma tête vers Glutonny.


        - Voilà avec qui je suis venue.
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        De toute façon, avec l’apparition de Red, on pouvait rêver de s’en sortir par la voie diplomatique. Oui, parce que malgré l’assaut du Corsaire, je pouvais espérer m’en sortir ! J’aurais pu lui proposer Greye contre cent ingénieurs ! Le but de la quête était de les sauver non ? On ne pouvait m’en vouloir d’essayer d’accomplir la mission ? Ils devraient plutôt être fiers de moi !

        Mais bon, comme Red est de la partie, et qu’il n’y a qu’un Corsaire, ça devrait passer non ? Je repris ma forme originale, histoire d’être plus à l’aise dans mes mouvements. Ainsi, voyant l’un des gardes approcher, j’attendis simplement avant d’envoyer mon poing droit sur lui ! Enfin, si seulement mon bras m’obéissait. Mutinerie de son propre corps… Les narines devenaient le nouveau cerveau, et fit prendre un virage au poing qui alla sur Greye, mais qui le traversa en créant quelques flammèches sous les yeux du Corsaire… A moins qu’il ne s’agisse d’un hologramme pyrotechnique, il n’y avait pas 36 explications à ce phénomène…

        Cependant, le garde continuait son assaut, ses phalanges s’approchant dangereusement de mon faciès. Si mon corps ne m’obéissait plus, il me restait encore ma volonté ! Une vague d’énergie royale s’échappa de moi. Le garde d’à côté, celui qui s’occupait de Greye tomba sur lui, au milieu des fracas de la table. Par contre, celui en face de moi continua son attaque. Il avait un engrenage à la place des yeux… Saleté de…

        Bam. Nez cassé et vol plané en direction de l’homme au masque à gaz à l’entrée qui me rattrapa. A moins qu’il ne fit simplement un pas sur le côté pour que je m’écrase contre le mur ? Son corps est aussi dur qu’on peut aisément les confondre. Hum… S’ils trichent avec des produits chimiques, ça va peut-être pas le faire… Oui bon, c’est moi qui les traite de tricheur…

        « Combien la prime de Greye, et combien cent esclaves humains ? »

        Histoire de calculer si on est perdant ou non en proposant la femme feu contre les ingénieurs ou si on est gagnant en plus d’accomplir parfaitement notre quête.
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        J'aurais pu envisager le marchandage avant de le voir rentrer, lui.

        Glutonny montre Red du doigt avec un sourire qui s'allonge. Puis, il remonte ses lunettes en cul de bouteille sur son nez porcin en vous regardant tous un à un. A l'évidence vous tous, vous l'intéressez. Même s'il a une préférence très marquée maintenant qu'il s'est rendu compte que vous valez plus que ce que vous ne le laissez penser. Ses doigts boudinés attrape une boite, et en pressant sur un bouton, cette boite se déplie en une canne sculptée et grisonnante. Pressant le manche dans sa paume, il désigne à nouveau :

        Je veux la fille en feu et Red. L'une pour mes expériences, l'autre seulement pour le business. Rien de personnel...

        A croire que c'est avec Reyson qu'il négocie, par ailleurs. Vu que c'est lui qui a fait la proposition. Cent esclaves contre presque six cent millions de berries et deux logias, c'est une affaire qu'il n'est pas prêt de laisser passer ! Mais il hausse les épaules et éclate de rire. Tapant de sa canne sur le sol, les monstres qui lui servent de gardes se mettent en position immédiatement et lui obéissent comme une petite armée de marionnettes très moches.

        A dire vrai, je n'ai besoin que de vous retarder pour vous avoir tous les trois comme je l'entends, shishishi !

        Les yeux plus gros que le ventre, évidemment, c'est pour cela qu'on l'appelle « Glutonny ». Puis, un autre geste de sa part lance un assaut qui ressemble à un ballet millimétrée ! Ses hommes de mains vous foncent dessus sans sourciller une seule seconde. Et suivant le mouvement, des orbes violacées et chimiques crées par le Corsaire en personne sont balancées de toute part dans la pièce, et elles explosent en rencontrant un obstacle ! Les murs noircissent, le plancher éclate, et il vaut mieux que ça ne vous touche pas !



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        Encore une fois Reyson se laisse aller a agir avant de réfléchir aux conséquences. Faut vraiment qu'il se mettre à contrôler son Haki Royal. C'est pas possible de systématiquement sécher tout le monde sans distinctions autour de nous... Parce que bon, d'accord,n pour y voir clair dans nos ennemis c'est pratique. Pour abattre le type qu tient la fameuse télécommande de contrôle des colliers explosifs c'est très efficace. Mais la centaine de types qu'on vient sauver d'une vie d'esclavages, qui c'est qui va la porter a dos d'homme maintenant qu'ils sont surement tous dans les vapes?

        -Un bon plan Glutonny. Sauf que se laisser retarder n'est pas vraiment prévu dans notre plan.

        Les flammes noires des ténèbres jaillissent de mon corps à la rencontre des boules lumineuses que le corsaire a lancé dans ma direction, les engloutissant et les envoyant exploser quelque part, ailleurs, loin dans un noir ou elles ne feront aucun mal.

        -Et que pour réussir le notre on a juste besoin de te dégager de la route...

        Je ne sais pas grand chose sur Glutonny, pas assez, et le peu que je sais date de l'époque ou j'tais lié avec sa fille, y'a prescription. Une prime de trois cent millions, inférieure à la mienne mais trop vieille pour être une vrai indication. Pas de fruit connus. L'un des surnoms les plus mauvais des Sept... Une visibilité inexistante a part cette victoire homologuée sur Alucard l'an dernier et un amour excessif pour les stupéfiants et les produits chimiques...

        -Les den den sont morts et personne ne va venir t'aider Glutonny. T'es coincé avec nous. Et t'as autant de chance de t'en tirer que moi de retourner dans la marine...
          Quant à moi, les orbes violettes, c'est avec du feu que je m'en occupe. Ah oui mais mince. J'arrive plus à viser avec le produit de l'autre taré. Donc quand j'envoie une flamme pour percuter l'orbe qui me vient dessus, bah je la loupe, crame un rideau et l'orbe... me passe au travers. Ouf. J'avais oublié ça. Les logias, ça a du bon quand même. Mais quand elle éclate juste dans mon dos en tapant le mur, le souffle me projette au sol mon petit corps tout mince. Et l'odeur ! Oh l'odeur ! La meilleure description qui me vient au nez, c'est un mélange de tout ce que l'humanité n'aime pas olfactivement parlant, combiné en une boule violette. Ca pourrait me tuer je crois.

          - Assez de ces singeries !

          Je n'ai plus envie de retenir mon pouvoir, peu importe que Glutonny le voit. De toute façon, je suis déjà sa proie. Les flammes imprègnent mes poings. Les toutous du Corsaire qui nous foncent dessus, je ne cherche pas à les esquiver. Dès qu'ils sont devant moi, je projette un Pyro Punch ! Encore une fois, le gaz m'empêche de lancer un coup net et précis, mais j'ai élargis la zone au maximum. Ca fait mouche. Pas pour tous, pas à 100%, mais ça touche. Des mecs brûlent plus ou moins. Le seul qui a tout esquivé m'est passé au travers en me frappant. Glutonny ne nous prend toujours pas au sérieux, il sourit.

          - Tu vas voir...

          J'arme mon poing droit, et lance un nouveau Pyro Punch en plein dans sa poire ! Et le loupe de trois bons mètres... Il a même pas fait mine de vouloir esquiver. Du coup j'ai explosé le mur qui nous donne maintenant vue sur un mangrove. Ca m'énerve ! Le sous-fifre qui s'acharne à me passer au travers par contre, je le loupe pas après sa énième tentative pour me faire mal. Je m'y suis reprise à 2 fois, mais il est finalement par terre. C'est moi où le gaz fait moins d'effet ? Ptetre bien que mon trou dans le mur fait aération...

          Je fixe le Corsaire des yeux qui s'amuse un peu trop à mon goût. Mais je ne m'adresse pas à lui.

          - Reyson... Il serait temps de me rendre mon apparence.
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