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Banditisme exubérant ~ Rencontre fatidique {Kana ♥} [Terminée]

Rappel du premier message :

    Un homme parcourut les airs comme une simple pierre éjectée et partit s’écraser lourdement contre le tronc d’un arbre. Les yeux vitreux et poussant un soupir, il finit par glisser sur le sol poussiéreux avant de tomber dans l’inconscience la plus totale. Un peu plus loin, se trouvait un homme qui était affublé d’un beau kimono folklorique, les armes accrochées à son dos et la bourse pleine de Berrys mises en évidence. Il avait cassé sa position de combat en reprenant sa contenance nonchalante de tous les jours. Fronçant les sourcils, il regarda l’autre couillon qui l’avait attaqué quelques secondes plus tôt et finit par soupirer en caressant sa chevelure de manière distraire. Un peu plus et on le chopait lui et son escadron. Mais pourquoi était-il étonné après tout ? N’était-ce pas certains collègues lieutenants-colonels qui lui avaient affirmés que Las Camp était assurément l’une des îles les plus craintes de la mer la plus dangereuses des blues ? Des opinions qu’il avait prises à la légère comme d’habitude. Cependant, il était maintenant bien trop expérimenté pour savoir qu’il fallait un minimum de méfiance pour mener à bien à une inspection de cette ile. C’est donc en solitaire qu’il voulait jouer, n’ayant que pour compagnons d’armes, ses soldats et son vieux navire. Vieux navire qu’il avait caché dans une crique au nord de la ville située au cœur de l’île. Déguisement d’un pur étranger à la manière d’un gros trafiquant plein aux as. Et malgré tout, on avait voulu l’attaquer histoire de le dépouiller de ses biens. Quand on faisait un gros plan autour de l’officier de la marine, on apercevait une multitude de corps avachis à même le sol. Il venait de régler le compte d’un petit gang local alors qu’il venait à peine de fouler la terre de recoin… C’en était à se poser des questions existentielles et à s’inquiéter sérieusement…

    Finalement, Salem s’épousseta et s’avança un peu avant d’avoir une vue imprenable sur l’un des bidonvilles à la lisière nord de la ville phare de l’endroit. La grande cité elle-même se distinguait à perte de vue. De bon augure, vraiment. C’est alors qu’il se décida à descendre la colline d’où il était perché pour traverser rapidement le bidonville qui se dressait face à lui. C’était dans le même temps, la seule route à emprunter. Faire des détours inutiles par la forêt environnante ne lui était pas optique à envisager. Entre les plantes vénéneuses, les herbes qui pouvaient salir son accoutrement qu’il avait payé très cher dans un marché de East Blue et des animaux qui allaient voir en sa chair, un très bon encas de midi, ils préféraient de loin les petits pilleurs qu’il n’avait qu’à administrer d’un coup de poing bien précis ou un coup de pied pas vraiment fair-play. Il vénérait le kiki des hommes comme lui, mais il n’avait franchement pas envie de trop perdre le temps sur ces terres hostiles à la marine et ses lois. Et quel ne fit pas la surprise de Salem, quand arrivé dans le bidonville, il put s’enquérir visuellement de la misère qui frappait les habitants. C’était des hommes maigrelets qui déambulaient ici et là, sans vraiment trop s’en rendre compte. C’était des enfants qui pleuraient sans doute de faim et il eut même du faire une halte forcer pour partager aux enfants qui accouraient vers sa personne, quelques berrys de quoi leur faire tenir pendant une bonne semaine. L’espérance était qu’on ne les pille pas, mais avec toute cette misère qui frappait cruellement les rues, c’était sans compter une violence qui devait être quasi effective… Et rien que cette injustice de la vie le fit grogner, pendant que ses poings se serraient…

    Le voleur suivant qui allait vouloir le dépouiller était un homme mort ! Et d’ailleurs, c’est ce qui arriva quand une montagne de muscles, encore plus bodybuildé que lui, apparut sur le sentier qui menait à la ville. Le combat ne dura que deux minutes ce qui impressionna grandement un Salem médusé, qui avait un petit peu trop minimisé son adversaire. Mais au final, pouah une effusion de sang... Et la tête qui vola un peu plus loin. S’ils ne savaient pas attaquer autrement que par la force brute, tous les forbans de cette ile allaient être fort étonnés. Après tout… Ce n’était pas un terrain sur lequel on pouvait jouer à armes égales avec un type comme le lieutenant-colonel. Le meurtre n’était pas dans ses habitudes, mais voir des enfants souffrir de n’importe quelle manière, ça, il en avait horreur. C’est d’ailleurs énervé et toujours non satisfait de la mort de l’autre pilleur qu’il se rendait à la ville. Sa marche était tellement sereine que les bandits du sentier qu’il empruntait, s’écartaient de son chemin malgré leurs armes ô combien sophistiquées ! Son regard était froid, sa mine affreusement serrée et la poigne de son sabre très intimidante. Quiconque le cherchait trouverait la mort. C’était aussi simple que cela. Sauf s’il advenait qu’il s’agissait d’une femme. Mais là encore… Rien n’était vraiment sur. Alors qu’il atteignait enfin la ville, le protagoniste entendit un cri non loin du lieu où il était. L’indifférence des autres passent le choquaient… A croire que les gens s’en fichaient, habitués à ce genre de choses depuis longtemps. Alors qu’il courut vers le lieu, il vit une femme à moitié nue entourée d’une multitude de mecs à l’air pas très rassurants. Personne ne s’en mêlait. C’en était déplorant vraiment…

    • Hey vous ! Venez un peu vous frotter à votre catégorie !!! Criait un Salem assez vénère qui voulait passer sa colère sur quelque chose dans le même temps…

    Les mecs aux sourires inquiétants se retournèrent à l’unisson vers lui. Alors qu’ils voulaient perdre un peu de temps à le railler ouvertement, lui ne se fit par prier pour envoyer valser d’un coup de pied, l’un des brigands qui alla finir sa course dans un étalage de marchandises où étaient regroupées plusieurs personnes, notamment des femmes. D’ailleurs Alh’ ne fit pas vraiment attention à tout ceci. Pour lui l’important était clair. Bousiller tous ces types qui le prirent soudainement au sérieux puisqu’ils l’avaient encerclés… Ca promettait… Vraiment.


Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Jeu 2 Juin 2011 - 22:29, édité 1 fois
      Le jeune frère de Kana était venu porter secours à Salem. Bien. Mais qu’allait-il advenir d’elle ? Il s’inquiétait, vraiment. Mais il ne pouvait dire mot tant il était sérieusement amoché par toutes ces batailles. Il sentait et voyait se profiler un bon mois de repos dans une infirmerie de la marine. De quoi l’enchanter s’il s’agissait de jeunes petites infirmières à sa disposition. Ce n’était pas plus mal finalement. Il pensait aussi à récompenser les jeunes gens qui l’avaient aidé. De quelle manière ? Ça, il ne le savait pas encore. Ce dont il espérait, c’est qu’il ne soit pas en face de pirates ou de révolutionnaires. Leurs manières de combattre y ressemblaient fortement. M’enfin, sans doute se faisait-il des idées. Ses prunelles observaient lentement le jeune qui lui appliquait des soins. Ses oreilles captèrent les bruits de la situation ici bas. Et puis, il commença à entendre le gros barrissement du grotesque Brade Pett qui sans doute devait pousser son dernier soupir. Si tel était le cas, tout était bien qui finissait bien. Malheureusement, il eut un autre revers puisqu’il vit la mine horrifique d’Hotaru qui regardait la scène qui se profilait devant lui. Dans un cri de rage ou de désespoir, que sais-je, il se sait alors de son fusil et fonça dans le tas, abandonnant Salem à son sort. Sans doute que sa sœur avait des problèmes avec tous les hommes qui faisaient du tapage dans le coin. Il ferma ses yeux. Dorénavant, lui et Kana ne pouvaient plus rien faire. Ils étaient bien trop faibles. Hotaru ne pouvait pas en découdre, lui tout seul. Ses yeux se fermèrent alors. Salem pensa fort. Il fallait qu’ils débarquent urgemment putain ! C’était maintenant où jamais ! Mais alors qu’il espérait de toute son âme qu’ils arrivent rapidement, qu’un grand brouhaha se créa subitement, le tout suivi d’un cri d’alerte :

      • LA MARIIIIINNNNEEEEEEE ARRRIIIIIVVEEEEEEEEEEEEEEE

      Débandade générale. Il entendit des coups de feu qui éclatèrent de partout. Tous les pirates du coin commencèrent à fuir. Un régime mafieux de Las Camp venait de tomber. Brade Pett devait certainement être neutralisé. Le commencement de la fin pour ces gens. Alors qu’il voulut faire un très gros effort pour se retourner sur son flanc gauche, histoire de voir ce que devenaient Kana et son frère, Salem fut soudainement soulevé par deux de ses hommes qui avaient fini par le reconnaitre dans tout ce gros bordel. Ceux-ci commencèrent à le rassurer tout gardant des sourires à leurs visages. On sentait là, leur fougue lorsqu’il s’agissait de passer à l’action. La carte joker de Salem avait brillamment marché. Et ce n’était pas pour le déplaire. Posant des yeux affaiblis sur ce qu’il voyait, Salem constatait les arrestations qui avaient pu se faire. Certains hommes de l’ancien clan avaient été appréhendés, tandis que d’autres avaient réussi à prendre la poudre d’escampette. Sans clans ici dans la ville, ils seraient alors livrés à eux même. De plus, Salem pensait déjà à lancer une perquisition dans leur base qui devrait se situer pas trop loin du coin. Il s’agissait de faire rapidement aussi, de risques d’éveiller la curiosité sur les autres clans qui seraient en supériorités numériques si jamais ils venaient à se mêler à cette fin de partie qui avait de très fortes senteurs de victoires incontestables. Mais la victoire, il la dédiait surtout à cette gironde. Cette belle albinos sans qui il ne serait plus de ce monde. C’était à elle que revenait tout le mérite. Mais où était-elle d’ailleurs ? Alors qu’il cherchait follement des yeux, il vit un groupe de ses hommes les encercler en braquant des armes à feu sur eux… De quoi l’emporter…

      • ET VOUS LA BAS ! BAISSEZ VOS ARMES ET QUE ÇA SAUTES !

      Du jus. Il avait encore eu du jus pour pouvoir leur crier dessus. Depuis quand se permettait-il de braquer une femme qui plus est, était en mauvaise état ? Ordonnant à ceux qui le tenaient de se rapprocher de l’albinos, c’est quelques instants plus tard alors que le calme semblait s’installer qu’il les rejoignit. Courageusement, il s’était assis à quelques mètres d’elle et de son frère, pendant qu’un le sous officier Sarkozyzy venait lui passait sa chemise d’officier sur les épaules. Son visage était serré. Non pas par la douleur, mais bien parce qu’ils étaient devant eux, sous sa véritable profession. En gros, Salem n’était pas simple civil marchand comme il le prétendait. Plutôt lieutenant d’élite. Ce lieutenant qui voguait ici et là, dans le but même de faire régner la loi. Un officier atypique. Une unité vint à s’arrêter derrière lui, pendant que les autres menottaient ceux qui avaient été arrêtés. Sa bouche débitait toujours un filament de sang. Il était toujours mal en point. Les soins d’Hotaru avait quelque peu arrangé les choses mais il semblait gérer doucement. S’il ne pouvait pas subir, qu’adviendrait-il de sa renommée ? Son ton était toujours froid. Oui, il était rongé par le remord. Si la bataille contre Brade Pett était bel et bien fini vu qu’on pouvait observer son corps qui gisait pitoyablement dans un coin ; il n’en demeurait pas moins que quelques explications s’imposaient. S’il n’y était pas obligé, Salem se le devait le faire… Elle lui avait sauvé la vie, elle était femme, elle méritait le respect et ce quelqu’en soit sa faction. Aussi se mit-il à genoux, tant bien que mal, avant de s’incliner respectueusement, face contre sol, comme on le faisait dans les traditions…

      • Moi, le lieutenant Fenyang, te remercie pour ta contribution et pour tes soins prodigués à mon égard. Jamais je ne pourrais oublier cet acte ! Du fond du cœur, merci ! SOLDATS, SALUEZ !

      Il s’était redressé. Tous ses soldats n’avaient rien compris à l’affaire, mais se dépêchèrent de se mettre au garde à vous, tous saluant ces deux personnes qui leurs étaient inconnus. Et puis, Salem avait fini par se relever en toussotant et en gerbant du sang, non sans sourire malgré tout. Les valeurs morales étaient ce qui rythmait sa vie. Jamais il ne pourrait les bafouer.

      Les événements s'enchainèrent... Tellement vite. Encore une fois, Kana se retrouvait totalement démunie face à l'imprévu, mais bon, ce n'était pas comme si c'était la première fois après tout. Il y avait encore quelques minutes, la jeune femme assassinait un grand magnat de Las Camp et allait perdre la vie par la lame des compagnons de cette ordure. Ensuite, la marine avait débarqué et tous s'étaient enfui comme des lapins devant le hurlement d'un loup, abandonnant le cadavre de leur chef. Bien que cela lui coûte énormément de l'admettre, Suu était bien obligée qu'elle devait la vie à ce bataillon de bleus. Non pas qu'elle leur revaudrait ça puisque apparemment Salem était leur supérieur. Après tout, ce n'était pas comme si la médecin l'avait soigné après qu'il lui ait... Quoi déjà ? Ah oui, empêché de se prendre une balle en la laissant entrer dans son corps à la place. L'albinos commençait réellement à fulminer. Depuis quand elle tolérait l'aide de ces pouilleux du Gouvernement ? D'un autre côté, ce n'était pas comme si la pirate avait su que ce type était marine. Un marchand ? Tss... La bonne blague ! Il avait bien fait de mentir celui-là ! Sinon il aurait croupi dans la petite remise délabrée où il s'était reposé pour reprendre des forces.

      La doctoresse lança un regard à Hotaru qui signifiait bel et bien qu'ils quittaient Las Camp ce soir. Le garçon acquiesça, il semblait lui aussi dégouté d'avoir pu être autant dupé par quelqu'un. Ayami avait fait partit de la marine, ce n'était pas comme si il n'agissait pas en connaissance de cause et suivait Kana par obligation. Non, ils partageaient tous les deux la même haine de cette organisation et l'avaient tous les deux acquise dès leur plus tendre enfance. Il était vrai que de se faire exploiter à Tequila Wolf en temps qu'esclave et de passer son temps à s'entrainer sous les piques de sa sœur et les ordres désespérés de son grand-père n'était pas tout à fait la même chose mais cela avait mené au même résultat. La seule différence était sans doute que le jeune âge d'Hotaru l'empêchait d'être aussi extrémiste que Suu.

      Moi, le lieutenant Fenyang, te remercie pour ta contribution et pour tes soins prodigués à mon égard. Jamais je ne pourrais oublier cet acte ! Du fond du cœur, merci ! SOLDATS, SALUEZ !

      Salem venait de se mettre à genoux. L'albinos était tout de même impressionnée par son grade. Ce n'était pas n'importe qui. Enfin, ça restait un gros flemmard doublé d'un pervers mais il était certain qu'il avait un bon niveau. De toute façon, il n'y avait pas de besoin de ce titre pour s'en rendre compte. L'organisation de la marine était vraiment vaine. Kana observa dédaigneusement son ancien camarade qui crachouillait maintenant de sang avec la classe d'un porc en train d'être égorgé. Cet imbécile... Qu'est ce qui lui prenait de se lever ? On avait beau avoir une ligne de conduite, la suivre au péril de sa vie était tout de même assez inconscient. Ouais, niveau hypocrisie, la médecin s'y connaissait bien. Mais non voyons, ce n'est pas comme si c'était dangereux de haïr envers et contre tout le Gouvernement Mondial. Calomnies !

      Et ce fut le moment où irrémédiablement, la jeune femme explosa de rire. Ces soldats alignés paraissaient si pathétiques, tous saluant celle qui avait tué des dizaines de leurs collègues. Heureusement qu'ils ne pouvaient pas le savoir en même temps car actuellement, Suu n'était pas vraiment en état de combattre. La pirate esquissa quelques pas en avant et se positionna devant Monsieur Le Lieutenant Salem Fenyang. Après l'avoir prit affectueusement dans ses bras -enfin en apparence puisqu'elle lui rentrait ses ongles dans la peau-, elle se pencher à son oreille

      Écoute moi bien espèce d'enfoiré de marine, tu ferrais mieux d'oublier tout ce qui s'est passé sur cette île car pour moi ce n'est qu'une grosse erreur. Quant à mes soins, tu n'en avais pas besoin étant donné qu'il y a surement toute ta petite infirmerie emplie de petites vieilles trèèès sexys. Si je le pouvais, je t'achèverais sur le champ et tu sais pourquoi ? J'ai grandis dans la haine du Gouvernement Mondial, sur l'île de Tequila Wolf. Oh je te donnerais bien des détails sordides sur l'extinction de ma famille entière mais malheureusement j'ai peur de vomir si je reste encore collée à toi ne serait-ce qu'une seule seconde.

      L'albinos fit volte face, suivie de son frère, puis lança d'une voix claire, sans se retourner :

      La prochaine fois qu'on se croise, soit sûr que je te tuerais !
          Y’avait-il quelqu’un de plus sincère que Salem ? Non. Bien sur que non. Il était en plein dedans le grand bonhomme. Et pour une fois qu’il ne matait pas ses nibards, vous pourrez dire que c’est de bon augure, qu’il fait des efforts amples comme ça. La moindre des choses pour cet adorateur des girondes était ce geste. Ce geste qui amalgamait généreusement respect et remerciement. Vous en avez déjà vu, des marines qui s’agenouillent devant de simples civils qu’ils ne connaissaient que peu ? Sans doute pas. Salem était certainement le seul officier encore humble, à pouvoir se targuer de perpétrer tout ce cérémonial dont ses propres hommes ne tenaient pas l’importance. S’il aurait du se rouler dans la boue, il l’aurait fait sans problèmes et avec tout le plaisir du monde. Par deux fois, il avait failli périr. Par deux fois, il avait survécu. Tout ça à cause de qui ? De cette jeune femme répondant au nom de Kana bien évidemment. La seule chose qu’il redoutait maintenant, c’était sa colère. Lui qui lui avait menti en se faisant passer pour cet individu lambda qui faisait dans le commerce. Un brave zig. Pourtant, en la regardant, il se rendait compte que les dires n’étaient pas passés comme du beurre, au contraire même. Il craignait le pire. Ses dires formels -On sentait son côté militaire en ressortir, bien évidemment.- avaient fait place à un silence pesant, simplement troublé par le crépitement des flammes qui rongeaient doucement une bâtisse pas loin. Puis il se brisa. Complètement. Par un rire. Froid. Presque glaçant. A un point où le lieutenant fronça ses sourcils, n’ayant pas connu ça de cette femme. Il s’inquiétait grave. Il savait que ce rire cachait un truc pas net. Et il avait visé ses justes. L’étreinte qui avait suivi n’était qu’un leurre. De quoi lui donner le temps de faire du mal à Salem qui grognait sans rien pourvoir faire, écoutant impuissamment ses dires révélateurs et véritablement choquants. Alors qu’elle repartait dans un avertissement à ne pas prendre à la légère, lui s’était empoigné de son cou, en suffoquant un peu, tout juste avant…

          • TOUS LES MARINES NE SONT PAS LES MÊMES BON SAAAAAAAAAAANNNNG !!!!!

          Il avait crié. Oui il avait osé. De tout son cœur. De tout son corps. De toute son âme aussi corrompue pouvait-elle être. Mais que pouvait-il d’autres ? L’arrêter ? Oh que non. Il n’avait ni la foi, ni la capacité physique pour. Surtout qu’elle pouvait régler son compte rien qu’avec une fiole de poisons. Les docteurs, Salem avait appris à ne pas rigoler avec. Ils étaient bien trop dangereux. Et elle n’avait rien à prouver sur le terrain aussi. Depuis sa mère, il n’avait jamais vu de femme aussi forte. Et si elle haïssait tant les marines, certainement qu’elle était pirate ou même révolutionnaire. D’où sa force. Normalement, il aurait du l’arrêter pour agression contre officier. Normalement. Cependant, elle avait tellement, mais tellement fait pour lui qu’il ne pouvait lever ne serait ce qu’un seul doigt contre elle. Surtout que c’était une femme. Oui, une femme. Et on ne tapait pas sur les femmes. Ses dires étaient sincères encore une fois, et elle-même avait pu le voir intelligemment, hormis bien évidement, le mensonge et la perversité dont il avait fait preuve à son égard. Elle avait dorénavant une place dans son cœur. Non pas comme femme à courtiser, mais comme femme à respecter. Et la voir agrandir la distance entre eux de cette façon, ça avait l’art de déchirer le cœur du pauvre marine. Ressemblait-il à ces salopards d’officiers qui n’avaient que le meurtre des populations comme passe-temps ? Ressemblait-il à un pauvre type, lui qui avait risqué sa peau à plusieurs reprises ? C’était comme si elle avait gommé tous ces instants passés ensemble, même si ponctués de violences et de conneries diverses. Tout un effort galvaudé pour rien. Il pouvait assurément faire un rapport de ce qui s’passait dans cette ville pourrie, oui. Mais le cœur n’y serait certainement pas. Comment leur semblant coopération était arrivé jusque là ? C’était dommage. Déplorable. Rageant. Mais une fois de plus, il était… Faible, impuissant. En quelques mots, il ne pouvait plus rien. Plus rien…

          • Ka Kaa… naa…

          L’effort qu’il avait fourni pour crier ses vérités venait de l’user à mort. Salem avait désespérément tendu sa main dans le vide, histoire peut être de la rattraper. Il voulait la faire revenir. S’excuser au nom de tous les marines pour les fautes commines par ses collègues. Ces cons qui ne cernaient pas tous les contours du champ lexical de la paix. Pfff. De la vermine il y en avait partout. Et même si l’héritier des Fenyang était marine, lui n’était lié ni de près, ni de loin à cette affaire concernant l’histoire de la jeune albinos. Titubant légèrement sous le regard interloqué de ses soldats qui ne comprenaient plus rien à rien, le bon lieutenant finit par s’écrouler d’un coup. Et dans un bruit sourd. Il mordait la poussière. Volontairement et involontairement. Ses hommes se ruèrent soudainement autour de lui pour le soulever. Tout était sans doute fini…

          Spoiler:
          Pourquoi Kana ressentait ce sentiment étrange d'avoir été trahie ? Ce n'était pas comme si ce type avait déjà été son ami, non loin de là... Un marine ? Et puis quoi encore ! En fait, même si elle n'osait pas se l'avouer, c'était bel et bien ce qui c'était passé. Après avoir tant gueulé après ce pervers et lui avoir parlé aussi, la jeune femme lui avait fait confiance. Ça n'arriverait plus. Plus jamais. Les étrangers resteraient ce qu'ils étaient, des figurants dans la vie d'une albinos décidément bien compliquée. En même temps qu'elle regrettait de partir ainsi et d'avoir été si froide avec celui avec qui elle et son frère avaient partagé quelques journées. Ce n'était pas possible que ça se finisse comme ça merde ! L'humeur lunatique de la pirate venait encore de faire des siennes. Voilà que la médecin se sentait nostalgique. Pfff... La bonne blague. Elle n'avait pas le temps pour ça, l'aventure l'attendait... Mais où ? Dans n'importe quel endroit qu'elle aille, c'était toujours la même chose, elle débarquait, rencontrait les gens puis tout c'était le départ. Chacun partait de son côté et nul se saurait dire si il était prévu qu'ils se revoient un jour.

          TOUS LES MARINES NE SONT PAS LES MÊMES BON SAAAAAAAAAAANNNNG !!!!!


          Le hurlement d'Alheïri perça le rythme bien calé des pas de Kana et de son frère. La jeune femme ralenti le pas jusqu'à s'arrêter complètement. Hotaru, que la séparation affectait également était déjà en pleurs mais ne se retournait pas. Ne jamais montrer ses faiblesses à ses ennemis. C'était une règle d'or. Mais bordel ! Pour ce type sortait-il ça maintenant ? De toute façon il n'allait rien changer. La haine que Suu vouait au Gouvernement Mondial était sans limite. Elle serait prête à tout pour l'anéantir. Un jour surement, l'albinos s'attaquerait à la marine, comme cela avait été le cas il y avait maintenant une centaine d'années. Un nouveau pouvoir serait alors constitué et les peuples du monde n'auraient plus rien à craindre. Sans exception.

          La médecin repensa à Tequila Wolf, l'image de son père lui revint une fois de plus à l'esprit. Ces gens qui agissait sous le drapeau si large de la justice ne pouvaient comprendre ce que l'on ressentait lorsqu'on avait vécu quelque chose comme la doctoresse. Et ce n'était pas de la prétention mal placée. Non, bien qu'elle fut jeune, la pirate avait déjà enduré la plupart des douleurs de la vie. En fait, ses expériences lui avaient toutes été imposées jusqu'au jour où Kana avait commencé à fabriquer des poisons, de manière plus qu'illicite. Pour elle c'était ça la liberté, pouvoir faire ce qu'elle voulait, tout en continuant fermement à tourner le dos au sang qu'elle rependait. La fuite, c'était la forme qu'avait prit cette notion si importante qui régissait maintenant sa vie.

          Maintenant qu'elle y pensait, Suu s'était toujours vantée de pouvoir faire ce qu'elle voulait mais au final, elle n'avait jamais rien fait. Aller sur une île puis repartir vers une suivante, inlassablement, tout en oubliant ce qui s'était passé sur le bout de terre précédent. Voilà à quoi se résumait le destin de la jeune femme pour le moment. Il fallait que ça change, le propre de l'Homme n'était-il pas d'évoluer en permanence ? Tss... La médecin faisait vraiment pitié à voir.

          Il fallait prendre une décision, faire un choix. C'était encore une fois une chose que l'albinos avait toujours repoussé à plus tard, se disant que de toute façon, cela ne changerait pas grand chose si elle le faisait le lendemain. Indéfiniment. C'était toujours ce qu'il s'était passé jusqu'à présent. Kana releva la tête et regarda son frère. Elle devait devenir plus forte, pour lui, pour pouvoir le protéger et lui apprendre à devenir quelqu'un de bien et non pas un instrument de sa vengeance. Ce n'était pas le but !

          Oui. La dernière fois. Cela serait la dernière fois que la pirate fuirait. Une larme coula sur sa joue pour rejoindre le sol dans un petit son cristallin. Au loin, l'aube se levait, radieuse, comme d'habitude.
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