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J'aurais voulu être un artiste

Musique

Las camp

Sur l'ile qu'on nomme le cancer de las camp il existe des êtres surprenants. Des êtres qui illuminent la ville de leur présence. Un homme originaire d'ici à percer dans le domaine de la musique. C'est une star incontestée et personne sur l'ile n'ose le toucher. Le fameux Abdoulay Bakari est tellement apprécié que celui qui tente de lui faire du mal risque d'avoir de nombreux gang voire l'ile sur le dos. De son côté le pianiste tente de faire plaisir à tout le monde en jouant un peu partout.

Aujourd'hui c'est dans un bar tout proche de l'auberge où loge Ivan qu'il va faire le show. La nuit va être agitée et les fans remplissent rapidement le bar qui va faire sa plus grosse journée de l'année. Le soleil se couche et les hommes se bousculent pour réserver une place pour la soirée. Tout ce remue ménage interpelle l'ange qui décide d'y jeter un œil.

Vous l'entendez? Cette mélodie qui se dégage du bâtiment. Tellement agréable. Des hommes sont assis sur les fenêtres de l'extérieur, d'autres son debout à l'entrée. Pas moyen de se frayer un chemin pour voir la star. En chaise roulante c'est encore plus compliqué. Il se fait à l'idée qu'il ne verra pas celui qui réussit à faire taire tous les civils du coin. Celui qui fascine tout le monde et leur donne le sourire. Avec son index il tapote sur sa jambe en rythme. Ivan est entrainé par la magie de la musique qui le fait sourire comme tous les autres.

L'introduction est comme un morceau de viande que l'on vous donne. Vous pensez avoir fait le tour du morceau mais à chaque fois vous en redemandez. Jusqu'au moment où vous constatez qu'un peu de sauce avec ne sera peut être pas une mauvaise idée. Donc la sauce vient s'ajouter en l’occurrence la voix.

Quand elle se mêle à la mélodie c'est encore plus entrainant. L'handicapé se met à claquer des doigts. La voix n'est plus toute jeune mais elle a ce fameux plus qui accroche. Le plus qu'ont les chanteurs. Comme un don venue du ciel. Certains possèdent le timbre fascinant et même lorsqu'ils poussent des notes cela marche, ça roule même.

Une soirée où on se sent loin de las camp. Loin des problèmes.
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La musique. C'est si puissant. Elle peut faire naitre des émotions et entrainer des personnes. Elle peut rappeler des souvenirs tristes ou joyeux. Celui qui l'écoute n'a pas d'emprise sur elle. Comme l'enfant qui s'amuse à faire face aux petites vagues au bord de l'eau. Lorsque tout est calme il n'y a pas de problème, mais quand l'ambiance et là et la mélodie t’emporte, tu ne peux rien faire sauf te laisser porter par le courant.

Le show se passe bien et se termine sans le moindre débordement. Suite à cela le musicien accompagné de quelques acolytes se retire par la porte de derrière. Même si la musique ne résonne plus, les hommes continuent de chanter et boivent à en vomir. Une belle soirée. Dire que la bonté des gens, les sourires qui s'échangent, tout disparaitra le lendemain. Si seulement Ivan pouvait faire quelque chose. Si seulement il possédait aussi un don pour apaiser les gens. Lui ne sait que parler. De bonne discussion suivi de plan pour améliorer les conditions de vie voire aider les hommes.

Avec la musique il peut faire autre chose tout aussi utile. C'est donc décider, il souhaite apprendre le piano comme la star de ce soir. Il se fait tard et notre justicier à roulette regagne son auberge. Une personne lui a même poussé sa chaise pour l'aider à rentrer. Un monde bien beau...

[...]

Le lendemain Ivan décide de prendre des cours de piano. Mais le problème c'est qu'il n'a pas tellement d'argent à cette époque. Déjà qu'il survit comme il peut, payer un professeur ce n'est pas dans ses cordes. Pourquoi ne pas devenir autodidacte? Ce n'est sans doute pas si compliquer que ça. Il lui faut simplement trouver une combine pour trouver un piano et s'entrainer. Mais là est le problème, trouver la fameuse combine en question.

Notre justicier à roulette demande à ses connaissances s'ils ont un piano à lui prêter ou une astuce pour l'aider mais sans succès. Un seul lui conseille de voir une annonce dans le journal. Une personne chercherait un assistant pour réparer, fabriquer des instruments de musique. C'est là solution !

Ivan va à l'adresser indiqué par l'article en début d’après-midi. De l'extérieur ce n'est rien d'autre qu'une maison collée aux autres comme la plupart des endroits de las camps. Aucun signe de musique, aucun signe d’esthétique. Il n'y a pas plus sobre. Juste un détail doit être relevé. En principe ce détail ne vous dérange pas. Mais pour l'ange il est très important. Il y a des marches ! Trois petites marche pour être précis. Impossible d'atteindre la porte ainsi.

Notre handicapé tente d'interpeler des passants pour être aidé mais le seul fait de vouloir parler à un inconnu semble compliqué. Ils font tous semblant de ne pas écouter et continuent leurs route. Certains le voient très bien mais n'ont pas de temps à perdre. L'idée que l'individu sur chaise roulante leur prépare un sale coup leurs tape tous dans la tête. Déjà que vivre sur ses deux jambes n'est pas facile tous les jours alors être diminué...

Ce n'est pas un si petit problème qui va empêcher Ivan de réaliser son objectif. Il descend de sa chaise et rampe jusqu'à la porte. Il tape à plusieurs reprises et attend. . . Rien. Puis il tape de nouveau et toujours rien . . . Il réitère une troisième fois et là un homme ouvre immédiatement. Un individu avec un fusil aux mains, des cheveux mi-longs plaquaient en arrière comme un maffieux.

-T'es où connard ?!

L'individu pense qu'on lui fait une blague. La raison de cela est qu'il a une petite lentille sur la porte pour voire qui est frappe à la porte. C'est pour ça qu'il n'avait pas ouvert au départ car il ne voyait pas l'ange. Mais après quelques secondes de réflexion, il voit à ses pieds une sorte de drap qui couvre quelque chose. Il la retire d'un coup et voit Ivan.

-Alors comme ça on s'amuse à taper à la porte des gens et se cacher !

-Bonjours monsieur, je suis ici pour répondre à votre demande d'apprenti. Si je suis à terre c'est parce que j'ai perdu l'usage de mes jambes. Vous voyiez, j'ai ma chaise roulante juste derrière.

L'homme constate qu'il vient de faire une bonne boulette mais il ne l'assumera pas. Non, il est trop fièr pour ça. Il trouvera toujours quelque chose à dire.

-Ouais 'fin, t'avais qu'à dire "regardez en bas" aussi. Comment veux-tu que j'sache !
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Une fois à l'intérieur nous pouvons constater une porte qui mène à gauche l'autre à droite. L'une à la maison, l'autre à l'atelier. Ils prennent à droite et une salle remplie d’instrument de tout genres s'offre à eux. Un bon piano, une grande harpe, des cuivres, des percussions et j'en passe. Puis à l'opposé de la pièce se trouve une autre porte qui donne sur la zone de fabrication.

-Prenez place ... 'fin, façon de parler.

Un petit entretient d'embauche se passe. Les questions sont classiques puis le recruteur ne fait pas tellement le difficile. Il n'y a pas foule et ça fait plus d'un mois que sa demande passe dans le journal sans qu'il n'y ai personne qui si présente. L'ange voulait faire du piano et son nouveau patron lui donna la permission après les heures de boulot. Mais il y avait une limite d'heure aussi. Sachant que le domicile familial est collé à l'atelier, il ne faudrait pas que le dérangement soit trop important.

[...]

Les jours passent et l'apprentissage n'est pas si évident que ça. Remplacer les cordes d'une harpe c'est facile. Accorder une guitare ou un piano... Si on n'a pas l'oreille, c'est compliqué. Mais ce qui nous intéresse le plus et son apprentissage en autodidacte. On est sur des débuts de mélodie qui n'ont rien de grandiose. Vous connaissez au claire de la lune? Ce genre de chose. En plusieurs semaines d'entrainements quotidiens, il reste à son niveau de débutant.

Un beau jour son patron doit partir pour affaire et demande à Ivan de tenir la boutique. Ce n'est pas la première fois que ça lui arrive. Il prend les instruments de musique, les noms et donne une date pour la récupération lorsqu'un client se présente. Pour le moment, il n'a rien à faire et il s'entraine sur un piano qu'il devra rendre en fin de journée. Mais le travail l'appel lorsque le fameux "toc toc toc" se fait entendre. Sauf qu'aujourd'hui la personne qui tape à la porte n'est autre qu'Abdoulay Bakari.

J'aurais voulu être un artiste Ray_charles_by_donchild-d75kqc6

L'ange découvre la personne avec un épiderme noir et ne sait absolument pas à qui il a à faire.

-Bonjours monsieur, bienvenue au Music Store. Que puis-je faire pour vous?


L'homme a des lunettes et une canne. Un grand sourire s'affiche sur son visage.

-Bien le bonjour jeune homme. Monsieur Dimmers n'est pas là?

-Il est actuellement en rendez-vous.


-Bien bien. Dite lui qu'un vieil ami du cours de musique est passé. Il comprendra.

-Je transmettrais le message.

-Si je puis me permettre, pourrais-je vous entendre jouer un instant. J'ai entendu du piano en arrivant et pense que ça vient d'ici.

-J'avoue ne pas être au point. Je suis encore qu'un amateur qui tente d'atteindre le niveau d'Abdoulay Bakari.

-Voyez-vous ça. J'ai quelque notion en musique, je pourrais peut être vous aidez à vous perfectionner. Pour tout vous dire, je suis assez libre la journée.

Le duo va en direction du piano. L'aveugle entend le craquement des planches suites au passage de la chaise roulante et Ivan remarque que son interlocuteur se déplace en scannant presque tout ce qu'il y a devant lui avec son bâton. C'est étrange.

L'ange se met à jouer une mélodie
Médolie

Vous la reconnaissez peut-être. En tout cas lui la connait par cœur. C'est la seule qu'il arrive à jouer pour le moment. Mais ce n'est pas lui l'auteur d'un tel enchainement de son. C'est sa mère qui jouait ça lorsqu'il était petit. Ivan s'en souvient comme si c'était hier. C'est la seule mélodie qui hante ses pensées. La seule qui lui à permis de faire quelque chose d'audible au piano. On peut remarquer que c'est moins agréable que sa mère qui l'a joué à la harpe et chanté en même temps mais n'accablons pas notre apprenti. Même Bakari semble apprécier le moment. Le domaine musical est si vaste et lui, malgré toute son expérience entend toujours de nouvelle chose. Des mélodies venues d'ailleurs. En voici une qui vient tout droit de Skypea.
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Bakari trouve que l'homme est bien modeste en se disant amateur et demande une autre. Malheureusement il n'y a pas d'autre. Ivan lui explique qu'il s'était entrainé à faire uniquement cette musique et qu'il a encore du mal pour s'aventurer dans des domaines inconnus. La star lui conseille de prendre des cours mais l'ange est dans l'incapacité de le faire et lui fait savoir. N'étant pas pressé, Bakari décide d'aider un peu notre novice. Par la même occasion, il pourra voir son ami lorsqu'il sera de retour.

L’enseignement est basique. Des conseilles sur le placement des doigts et du corps. Puis il constate que l'homme en chaise roulante ne connait vraiment rien. Alors il lui apprend les noms des touches et les différentes hauteurs. Juste pour ce cours, il faut un certain temps. Puis tout s'arrête lorsque Dimmers entre.

-Me dire à moi que j'suis en retard alors qu'il était en avance ... Raaa.

-Je connais cette voix. Dim, mon ami.

-Oh Abdoulstar ! Qu'est-ce tu deviens ?

Les hommes se prennent dans les bras et parlent de l'époque et de leurs connaissances commune. Ils ont de l'expérience dans la musique et pourrais servir de tremplin pour notre novice qui vient de faire le lien entre Abdoulay et star.

-Vous êtes Abdoulay Bakari ?

-Oui mon petit.

-S'il vous plait enseigner moi le piano
.


-Ah. Je suis désolé mais je ne peux pas faire du favoritisme. Beaucoup de monde me le demandent et je ne peux pas te dire oui alors que j'ai dit non à un autre.

-Peut-être que mes motivations bien différentes des autres vous convaincront.


L'homme tend l'oreille avec un grand sourire.

-Je souhaite apprendre le piano depuis peu. Lorsque j'ai vu l'effet qu'ont vos musiques sur les Hommes, j'ai voulu devenir comme vous. Grâce à la musique vous arrivez à apaiser les gens. Lorsque vous faites une représentation, les rues du coin deviennent sûres et vous faites ressortir la bonté chez les Hommes. C'est dans cette optique que je souhaite devenir pianiste.

-T'es intention son louable. Mais je suis dans le regret de t'annoncer que je reste sur mes positions.

Parfois, les meilleures intentions du monde ne sont pas suffisantes pour convaincre une personne. Après tout, c'est facile de dire je vais sauver le monde. Le faire et une autre histoire. Les amis laissent Ivan seul et ce dernier ne peut que suivre les précieux enseignements qu'il a eu le privilège de recevoir. Un peu plus loin Dimmers parle en bien d'Ivan. C'est un employé volontaire qui fait de son mieux malgré son handicap. Bakari n'avait pas totalement compris que l'ange était en chaise roulante. Cela change légèrement la donne. Lui qui n'avait que la musique depuis la perte de sa vue se voit en Ivan. Enfin, façon de parler... Mais ce n'est pas pour autant qu'il va jouer au professeur particulier.
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Deux jours plus tard.

Après une bonne journée de travail Dimmers donne des feuilles à Ivan.

-Qu'es-ce donc ?

-Des partitions.


Mais l'ange ne comprend toujours pas et ne sait pas ce que c'est une partition. Un gros point d'interrogation se forme sur sa tête et son patron lui explique.

-Ce sont des notes de musique. Tu trouveras des commentaires utiles dessus. Apprends, comprend, applique.

Bien qu'il n'y ait pas de piano à la boutique, Ivan va se fabriquer un outil pratique. Il taille dans du bois un clavier. Lorsqu'il appuie ça ne bouge pas mais c'est un détail. Il peut s'exercer sans entendre aucun son. Ses mains doivent apprendre. Elles doivent connaitre par cœur le clavier. Grâce à ce bois, il peut s'entrainer plus longtemps car il ne dérange personne. Apprendre à jouer une partition, à suivre les notes.

Un mois passe et il n'y a pas eu de piano à réparer depuis la venue de la star. Ivan pense être prêt pour jouer sur un vrai piano. Grâce aux relations de son patron il obtient un entretien dans un cabaret où il devra montrer son talent avant de pouvoir se produire en public.

Toujours vêtu de son costume blanc, Ivan peut aller à son rendez-vous pendant la journée. Dimmers lui fait une fleure et espère que son petit apprenti ne se ridiculisera pas. C'est donc seul qu'il arrive devant la porte du lieu. Avec difficulté il la passe et trouve à l'entrée un homme assis qui prend le café. Un homme de la sécurité qui accueille l'ange et lui montre le piano au loin. La salle est grande et il y a des beaux tapis rouges. Des machines à sous à gauche, des billards à droite et en face de nombreuse table avec un bar juste à côté. Puis la scène. Spacieuse et en hauteur bien évidemment... Pour y accéder il lui faut de l'aide.

Une fois en place, il sort les partitions et les mets en face de lui. Les hommes qui souhaitent l'entendre s'installent sur une table assez éloignée. Ils sont trois est très bien vêtu. On se doute qu'ils sont les patrons des lieux.

-Petit tu peux commencer !


-C'est lui l'asticot qui va remplacer le show de Diana?

-Faut voir ce qu'il a dans le ventre. C'est un gars de l'ancienne école qui me l'a proposé.

-Qui ça, Folca? Abdoulay? Timmy? Dimmitri?

-Non, Dimmers.

-Tu parles de ce loser. C'était un bon à rien. Il avait aucun rythme. Tu sais très bien que la musique c'est pas fait pour lui. Regard, la seule chose qui puisse faire c'est réparer des instruments... Triste carrière.

-Au moins, il est passionné comme personne par la musique. J'espère juste ne pas être déçu.

-Chuut les gars. Vous entendez ça.

Les hommes cessent de parler pendant un moment. Ils écoutent attentivement la mélodie. L'ange sourit. Il peut enfin entendre ce que ses doigts se sont entrainé à faire durant un mois. Au lieu d'avoir un pistolet dans les mains, il avait un semblant de piano et le rendu n'est pas si mauvais. Sans vouloir être arrogant, c'est même bon. Au départ il y a quelque fautes de frappe. Faut le comprendre, il y a une petite différence entre le bois et un vrai piano. En tout cas, la mélodie douce capte toute l'intention du trio. Cela commence en douceur puis plus le temps avance plus la partition est intéressante.

On ne peut pas dire que c'est ce qu'ils attendaient. En principe ils voulaient quelque chose de gai, qui met de l'ambiance. Là c'est tout l'inverse. Ils ont le droit à quelque chose de calme. Mais peuvent-ils s'en plaindre ? Le compositeur n'est certainement pas Ivan ou Dimmers. Alors vous vous doutez rapidement de qui ça peut être.  Cela vient d'Abdoulay. Des vieilles partitions qu'il connait par cœur. Les prêter ne le dérange pas. Il a confiance en son ami Dimmers et il sait qu'il les reverra en bon état.

Le son devient plus entrainant et ça plait aux recruteurs qui se regardent avec de grands sourires. Une bonne petite musique qui va sans doute plaire. Mais comme tout biznessman ils restent stoïques. Montrer trop d’enthousiasme c'est pas bon pour les affaires. L'artiste pourra demander plus pour sa prestation. Des verres dont ne sais quoi leur sont amenées et ils savourent.

-Pt'in le Dimmers nous à cacher ça ?

-A mon avis, il le faisait travailler dans une cave, bien dans le noir durant des années.

-Ha ha ha.

-J'suis sur qu'il peut jouer comme musique de font et même sous les projecteurs ce gars. Regarder le, il est passionné comme ce bon vieux Dimmers.

-Rien de tel que l'ancienne école.

-Tu disais pas le contraire au début.

-Boaf.

La musique se termine et les hommes applaudissement lentement mais applaudissent. L'un s'allume un cigare et joue à l'homme plus passionné par ce qu'il fume que par l'artiste.

-C'est pas trop mal petit.

-T'as de la chance, on a eu notre diva tout à l'heure, elle peut pas venir ce soir. C'est ton jour de chance en dirait.

-Enfaite, ce qu'il veut dire c'est que t'as plus de chance de participer ce soir. On verra ce que ça donne avec les autres artistes et on te contact si on te choisi.

Mais la note de fin est positive. Même si les hommes souhaitent garder leur jugement, les paroles de l'un des trois porte à croire que c'est tout bon pour ce soir. Il faut juste être patient désormais.
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Finalement, les fautes de frappe qu'il a effectuée l'ont empêché de se reproduire le soir même. Mais Ivan ne se décourage pas. Il s'entraine toujours autant et Dimmers lui donne une partition spéciale. Celle que son professeur lui à offerte pour son dévouement à la musique. Personne ne l'a entendu. Dimmers n'était pas assez bon pour la reproduire. Mais aujourd'hui il est trop vieux pour espérer jouer ça. Si son apprenti lui faisait cet honneur. Il aimerait l'entendre une fois.

Un mois plus tard. Ivan repasse l'entretient et cette fois ça passe ! Le soir au cabaret il va sortir le grand jeu.

Il y a foule et hasard ou non, il y a un invité de marque ! Abdoulay est présent et souhaite entendre ce qu'un novice comme Ivan a préparé pour ce soir. Le maitre de cérémonies prend la parole et attire le monde. Il a un jeune talent qu'il souhaite faire découvrir à tous les amateurs de musique.

C'est avec un grand plaisir que je vous présente ce soir. Ivan De Cimitiero.

Les projecteurs sont sur lui. Sur sa chaise roulante devant le piano. Il inspire profondément pour évacuer la pression, le stress. Ce n'est pas la première fois qu'il fait face à une foule, mais c'est la première fois qu'il joue devant autant de monde.


Cette fois il se lance. Plus dynamique que jamais. Il s'impose et ne montre aucune timidité. Ce n'est pas de l'agression mais bien de la musique qui se déroule sous les yeux des spectateurs. Une musique stressante qui captent tout le monde. Même les bavards n'ont pas un mot à dire. Même ceux qui aiment commenter n'ont rien à dire. Ils ont tous peur de rater un moment de ce qui se passe. ça va vite. Mais ils ne sont pas au bout du spectacle. Cela peut aller encore plus vite.

Passionner par ce qu'il fait, l'ange ne prête pas attention aux alentours. Après tout, il ne peut pas se permettre de perdre sa concentration. Même s'il s'est entrainé matin et soir pour faire ce qu'il doit faire. La moindre déconcentration et il peut perdre le fil. J'espère que ça ne vous ait jamais arrivé à vous. Perdre le fil de ce que l'on fait devant une foule est assez honteux. On ne sait plus où se mettre. Espérons que ça ne se produise pas. Non, ça ne se produira pas !

Même si la porte d'entrée est défoncé par des criminels ! Oui la porte se fait enfoncer et un groupe d'hommes avec des vestes en cuirs débarquent. Ils sont violents et veulent voler toutes les caisses. Ils veulent prendre tout l'argent des machines à sous. Mais ils ne sont pas dans le monde d'Ivan ni dans celui de ceux qui l'écoutent attentivement. Comme si une bulle dimensionnel c'est former sur lui et ceux qui sont proches.

La sécurité arrive et une bonne bagarre signé las camp commence. Des civils cognent les criminels. Enfin, on dit des "civils" sur las camp. On sait pertinemment qu'ils sont presque tous lié à un gang. Faut juste avoir la chance de ne pas tomber sur des gros bras adverses lorsqu'on fait un coup. Mais malheureusement pour eux, il y a un autre gang qui à prévu de faire ce coup ce soir. Alors une bataille de gang éclate dans la salle et la sécurité est complètement débordé.

Débordé? Oui, Ivan l'est aussi mais par autre chose. Ses doigts n'ont jamais bougé aussi vite et si longtemps. Pour le moment il n'y a pas de fausse note et la partition que lui a donnée Dimmers est formidable. Il la découvre seulement aujourd'hui comme tout le monde. Une musique que personne n'a entendue. Personne ne connait ici et même Abdoulay est agréablement surpris. Il n'en revient pas. Celui qui a écrit cette partition est un prodige.

Oui, c'est prodigieux ce que viens de faire un garde. Il a attrapé deux criminels et leur à fait une prise de catch en leur tenant la tête. Il continue avec des prises qui font bien mal. Des civils crient dans le fond et fuient. Mais ceux qui regardent et écoutent Ivan ont l'impression d'entendre des petits sont qui viennent gacher leur spectacle.

-Chuuuuuut derrière !

Non, ce n'est pas une plaisanterie !! Ils ne savent même pas ce qui est en train de se passer. Même le barman qui écoute attentivement la mélodie n'est plus capable de servir pour le moment. Il vient de verser un demi-litre d'alcool à côté du verre et le consommateur à prit le verre pour boire et a avalé comme s'il y avait vraiment quelque chose. Mais il ne s'en est même pas rendu compte que c'était vide !!

Vide ?! Oui le première machine à sous est vidé !! Mais vous pensez que c'est assez !!! Non. Un troisième gang s'amène. Décidément, ce soir est maudit ! La sécurité se fait aplatir par la masse de voyou inarrêtable. Qui peut stopper ces jeunes qui n'ont que ça dans leur vie. Ils ont vécu comme ça. La vie leur a appris à être des brutes pour survivre. La loi de la jungle, il n'y a que ça de vrai? C'est ce que tout le monde croit. Mais ces jeunes ont un coeur aussi ! Des émotions comme tout le monde. C'est pourquoi un des criminels s'arrête alors que son sac est rempli d'argent.

-Magne toi Guf on fou le camp.

Mais Guf est aspiré par la scène. Le pianiste fou ne s'arrête pas. La mélodie parle à Guf. Lui qui n'a entendu que des hurlements, des supplices, le bruit de balle et de coup de poing s’écrasant sur des visages. Pour une fois il a le droit à un moment privilégié. Un moment qu'il n’oubliera pas. La musique qu'est-ce que c'est mon bon Guf? Tu ne sais pas ! Alors écoute ça !!!

Mais Guf n'est pas le seul, ses amis le rejoignent et sont à leur tour attirés par cet Ivan. A t-il le niveau d'Abdoulay? Probablement pas. Mais ce n'est pas la question. On sait que le voir joué actuellement ça remplace l'envie de voir Abdoulay sur scène. Lorsqu'on entend une nouveauté à couper le souffle, on veut la réentendre même si elle n'est pas aussi bonne que les anciennes musiques.

Guf lâche son sac et semble touché. Derrière eux c'est toujours la folie. Les gangs ont vidé les machines à sous. Il y a du sang un peu partout. Les armes blanches sont de sortie ainsi que les armes à feu ! Chaque gang souhaite dépouiller l'autre désormais. La gourmandise est un vilain défaut. S'ils partent maintenant, ils auront une cagnotte et pas mal de leurs amis encore en vie. Mais non, eux veulent plus et se battent encore. Comme s'ils ne connaissent que ça. La bagarre. Si on retire la violence à Las Camp, elle n'existe plus. C'est comme retirer des cordes à une guitare. Elle est là mais ne sert plus à rien. On voit clairement qu'il manque quelque chose !

Non, il ne manque rien à cette prestation. Même s'il est caché sous son tissu, Ivan est bien présent. Qui est plus présent que lui actuellement. C'est la présence incarner. Le seul qui vit. Le seul qui se permet d'exister au moment présent. Les autres sont des esprits errants captivés par un éclair. Un éclair de génie. Ah ce bon Dimmers. Il nous a caché une telle partition durant toutes ces années. S'il n'était pas si têtu, le monde aurait pu savourer cette mélodie un nombre incalculable de fois.

On ne peut plus calculer le nombre de personnes qui entrent dans le cabaret. Tous ceux qui voient le grabuge de l'extérieur entrent et veulent dérober quelque Berry pour soulager leur fin de mois. Mais beaucoup d'entre eux sont intrigués par ce qui se passe plus loin dans la salle. Une zone calme. Comme si un mur invisible sépare les deux endroits. Comme les murs invisibles qui séparent les mers. L'un n'empiète pas sur l'autre ce qui explique une telle variété de poissons.

Nous ne sommes pas loin du QG de la marine et des chasseurs de primes s'invitent à la fêtes avec des marines. Plus le temps de se remplir les poches, tout le monde cherche à fuir. Tous, sauf ceux qui n'ont pas était aveuglé par l'argent durant tout ce temps. Derrière les tables, il y a une rangée de personne debout. Des criminels, des civils, des chasseurs de primes, des marines. Ils sont là et écoutent.

La fin est proche. Les dernières notes de musique se jouent. Les hommes se font arrêter ou réussissent à fuir. Le calme regagne le secteur pour la conclusion. Les dernières notes d'Ivan se produisent dans un silence de cathédrale. Cette fois, nulle ne l'ignore. Lorsqu'il finit c'est une standing ovation.  Lui se tourne vers le public pour le saluer et reste paralyser un instant. Il fixe le fond de la salle et ne comprend pas pourquoi tous ce bazar. Des corps en sang, du matériel détruit. Des soldats de la marine. Lui qui voulait faire du piano pour apaiser les hommes il ne peut que constater que pour le moment, ce qu'il s'est passé c'est l'inverse. Le public se tourne à leur tour est c'est la surprise général.

Une soirée bien étrange qui se termine sur une bonne note. Abdoulay propose à Ivan de lui donner quelques cours de musique et en contre-partie, il aimerait le voir plus rayonnant que jamais au  concours des Grammy Awards. Voir un handicapé gagner le ferait plaisir.
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