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Jack est mort

Les Mouches à merde colonisent le plafond. Bzzz. Bzzz font-elles. Trois p'tits pas puis s'envoleront. Pour aller s'coller ailleurs. Sur les parterres, sur les longerons. Vis ma vie de mouches à merde.

Parfois, l'une d'entres elles, audacieuse, me frôle. Alors je l'attrape, puis je l'écrase. Jamais je les manque. Même pas lorsque le rafiot part en folie, probablement parce qu'à la barre, j'y suis pas. Non, jamais je les rate. Un vrai tueur le Jack. La terreur des mouches à merde. Le roi. Le roi des mouches. Depuis combien de temps ne suis-je pas sorti? Rien à foutre. Je mange peu, je ne bois plus mais je fume beaucoup. Rien à foutre. A coté de moi, les mégots s'entassent, au milieu des cadavres de mouches. Je crois que je suis pas bien. Rien à foutre. De rien. Dead End. Les Saigneurs. Jo "Crack" le déserteur et ses petits copains. Mon titre. Mon pognon. Le sang sur mes mains et mes rêves de grandeurs. Rien à foutre. Tout ça est si fade, là maintenant. Tout ça est très ennuyeux. Il y a quelques nuits, une lune peut-être, je suis sorti sur le pont. Le bateau dormait, j'étais seul. C'est pour ça que je sortais. J'ai vu les étoiles et j'ai eu envie de faire le con. Sur le bastingages, j'ai fait l'équilibriste. Sur le mat, j'ai fait la même. J'ai failli tomber. J'avais envie j'crois. Tomber dans l'eau, et couler comme un gros cailloux. Pas me réveiller et sombrer dans les bras du dieu des flots. Mais j'suis pas tomber et je me suis rentrer. Dans la cabine, j'ai posé mon cul, au même endroit, et j'ai miré les mouches. Rien ne me tente plus. Je suis fatigué, mais je suis trop fainéant pour dormir. Alors j'suis resté là. J'y suis toujours.

Mmmmh. Comment qu'c'est v'nu, c't'état? J'suis pas assez con pour croire que c'est normal. J'm'y enfonce pourtant, avec presque un peu de plaisir, et aucune envie d'y changer quoi que ce soit. Micha' a essayé. Elle a voulu m'sortir de ... ça. Elle a renoncé.  Micha'... Dommage pour elle. Elle est la meilleure d'entre nous. Mais chacun ses problèmes et moi, je n'en ai plus. Rien. Rien à foutre. Alors je regarde les mouches voler. Et c'est très bien comme ça. ... Il fait noir. Je dois être en train de dormir. Je crois. Oui, c'est ça. J'ouvre les yeux. Il fait nuit dans ma cabine et rien n'a bougé. Le seul changement, c'est l'odeur. Ca sent la terre. Et le rafiot mouille, je sens le roulis doux et tranquille des vagues. On a accosté? Probablement. Personne ne m'a rien dit, c'est tant mieux. Je veux rester seul, de toute façon. Mais... quelque chose à changé. Je ne sais pas si c'est la terre, proche, ou juste le temps qui passe et pourrit tout en faisant semblant de le réparer. Non j'sais pas et j'en ai franchement rien à foutre, mais toujours est-il qu'Elle est revenue. Ma soif. Elle me gratte le fond du palais. Elle me fais sentir le manque. Je me lève. La porte est là. Elle grince alors que je la pousse.

Dehors. L'air frais. Quelle saloperie. Quelle agressivité. J'ai l'impression d'm'être caler un douille de plantes. L'ai me défonce. Et sur le rafiot, personne. Pas même un garde. Un garde. Dans le noir, un rire sourd s'élève. C'est le mien, motivé par cette idée absurde, d'un garde posté pour garder une coque de noix vide à l'exception de Jack Sans Honneur, l'homme qui appréciait broyer des gens avec ses mains nues. Marrant. Mais pas assez pour me détourner de mon besoin retrouvé. Je me dirige vers la barre, j'y laissais toujours une caisse de Rhum, doit toujours y être. Je monte l'escalier, grinçant et glissant. Bingo. Elles sont là, intactes. Personne n'a osé y touché, preuve que même ombre, je fais toujours peur. J'en saisis une au hasard, le bouchon saute et je me rince. Le liquide coule dans ma gorge, et ça chauffe, comme ça l'a toujours fait. J'en tousserais presque, mais non. Ca se répand en moi, et ça réchauffe le cœur. Ça le brûle un peu. J'crois qu'un léger sourire enlaidit ma trogne, une seconde. Une fois vide, la bouteille roule au sol. Elle dégringole le long des escaliers et son bruit couvre celui de la suivante qui s'ouvre. Je m'assied et j'mire la grande toile, au dessus. Elle est belle. Simple. Immuable. Et j'aurais dû rester comme elle. Simple et immuable. Oui. Mais pas la peine de se lamenter sur c'qu'on a fait, ou pas, et quoi et comment. Non. Par contre j'ai envie de chanter.
C'est la nuit des bâtards. Les bâtards des flots.
Et sous leurs pétards, y a que des marmots.
Dans leurs regards, de vieux radeaux.
C'est la nuit des bâtards et des bigorneaux.
C'est le chant des matelots.
Et Monique est parti,
Et Cécile crachait des glaviots.
Lucie a grossi,
On a jeté Cécile à l'eau.
L'a coulée comme un quille,
J'ai pleuré mais pas trop.
C'est la nuit des bâtards et la nuit, il fait beau.


Beau. Beauuuu. Bôôôôôô. ...

Je suis ivre. Comme un bigorneau. Je suis rond. Et... quelle est cette petite forme, là, dans le noir. ... Oh.. oui, je la reconnais. Ces deux billes mauvaises. C'est Anthrax, qui se cache derrière la barre. Viens donc, Anthrax. Viens là, Prince de la nuit. Viens voir ton pote Jack. ... Il s'approche. Lentement. Sa démarche est hésitante, mais il vient. Lui manque du poil, sur le dos, puis j'crois qu'il lui manque une dent. Anthrax a une sale trogne. Il a du prendre des coups. Pas facile, la vie, quand on ne peut plus se cacher dans l'ombre de plus fort que soi. Pas facile la vie quand on est une crapule de son espèce. Elle se fige la crapule, a quelques pas de moi. Elle me regarde. Ne me juge pas trop durement Anthrax. Oui, je t'ai délaissé. Mais je ne t'ai jamais aimé, alors, c'est normal de t'abandonner. Laissons ça au passé, qu'est-ce qu't'en dis. ... Il en dit rien. Il fait la gueule, alors il s'assied et me mire fixement. Soit. Chacun dans son coin, ça m'va très bien. Je me suffirai de la toile et de ma bouteille, presque vide, encore. Quelle paix.

Quelle paix.

Voila. Elle est là, la réponse à la question que je n'me suis pas posé. La paix, c'est ça que j'ai cherché. Plus de bruit, plus de blabla, de responsabilité et patatra, plus de rien. La paix. C'est comme être mort, mais en mieux. Parce que t'es encore vivant. La paix. La mort. La solution. Je me lève et j'adresse un signe de main à mon infâme singe. Viens, ça veut dire. Mon pas n'est pas sûr, j'en tiens une bonne, mais je me dirige vers la cabine. J'y trouve ce qu'il me faut. Un log pose, mes effets personnels et du papier. Je scribouille. Je relis. Ça fera l'affaire. Voila.
§
Quand Micha' reviendra, si elle revient, elle trouvera le bateau vide. Il manquera une chaloupe et une pagaie. Une belle chaloupe, cela dit en passant, Kiril a ce niveau n'a pas été un chien, même s'il en est un. Elle trouvera aussi, au milieu du pont, sous un bouteille, un mot posé. Dessus, elle pourra lire:
Mika,

je sui mord. Tes la dernière des ségneur, les vrai, les beau, les seuls. Moi je suis mort et parti, et peutète kon se retrouvera. Jte souète bien du bon, tes au top mé moin que moi.

Jack
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Rame, rame donc. Rame plus fort, plus vite, mais rame droit! Vers où, tu ne sais pas, mais rame droit.

Dans mon dos, le grand clinquant chauffe, bien qu'attaquant sa phase descendante. Ses rayons bercent ma nuque musculeuse, c'est agréable. Cette douceur me permet de m'oublier, encore, de mouliner sans penser. Ramer, juste ça, sentir mon corps, ma machine de guerre, qui travaille. Je n'ai pas perdu la main. Les vagues devant moi, parfois difficiles pourtant, dessinent encore ce chemin si facile à entrevoir pour qui sait regarder et comprendre. J'avance à leurs rythmes, j'accorde mes mouvements à leurs envies et elles me le rendent bien. Naviguer ne s'oublie pas qu'on dit. Mais j'ai du mal à compter les lunes qui me séparent de mon dernier voyage à la dure: sans voile, sans moteur, sans gros rafiot. J'apprécie ce moment, j'apprécie le vide de l'océan, ses dangers, sa solitude. Je suis son obligé, à l'océan. Je le respecte et lui fait semblant de ne pas me voir. Faisons comme ça.

Sur la proue du canot, Anthrax mire l'horizon. Philosophe, il se caresse les poils de menton. Qu'est-ce qui peut bien se passer dans sa caboche de lémurien, mieux vaut pas savoir. L'est probablement occupé à ressasser les douze meilleures façons de torturer une mouche sans la crever. Ou la plus fine façon de me faire la peau. Ou peut-être que lui aussi, il aime le calme et le vide. ... non, je parie sur la mouche. Héhé. L'infâme bestiole a dû m'entendre penser, car il tourne un oeil torve et mauvais vers moi. Toujours la même chose, ma trogne à pas l'habitude de tourner, alors quand elle tourne, ça fait du bruit, et tout l'monde est au courant. Ou peut-être que le singe démoniaque et moi, on a un lien profond... non, oublions cette idée effrayante. Il me mire donc puis fait mine de s'approcher. Il se fige à un pas de distance de son maître. Que veux-tu Anthrax? Est-ce qu'on s'apprête à échanger un tendre moment d'affection. Il lève son bras, et brandit son majeur. C'était à prévoir, il doit m'en vouloir pour mon hibernation des derniers jours. ...

Rame, rame droit Jack.

Le soleil est presque couché maintenant. Je regarde mon log pose, mais l'aiguille est folle, rien à en tirer. Il fait noir, de plus en plus. Je décide de dormir du sommeil du marin, qui ne ferme jamais qu'un œil. J'ai eu la bienveillance personnelle d'embarquer mes meilleures bouteilles, on fait pas mieux comme sérénade. Pop. Glou. Glou. Dormons. Un temps passe. Un sens s'alerte. J'ouvre l'oeil, à nouveau. Les remous de l'eau sont troublés. Imperceptiblement pour qui ne sait y voir, mais je suis pas de cette race là. Deux solutions: un roi des mers n'est pas loin, sous la surface, ou alors c'est un autre rafiot. Je scrute les alentours: une forme noir se dessine à vingt lieux. Un bateau donc. Je saisis mes rames, lentement je recommence ma progression, j'approche le rafiot jusqu'à ce que son pavillon se révèle.
C'est un bateau pirate.
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A moins d'être total demeurés, ils m'ont vu. J'ai beau être à flot d'barquette, la loi des navires changent pas: c'est l'plus gros qui voit l'plus loin. De nuit comme de jour.

Alors? J'fais quoi? J'espère une bonne rencontre? J'anticipe le combat? Je me mets à poil et j'fais l'hélicoptère avec ma teub? La vie est pleine de possibilités. Mais je n'fais rien. J'l'ai d'jà dis: rien à foutre. Retrouver la position relax, mais dans la nuque en coussin, lever les mires au plafond, droit sur les brillantes, sentir le vent. Ouïr, au loin, les braillages d'un vigie, les voiles qu'on tire, les pieds qui s'activent sur un pont mouillé. Ils m'ont vu.

Hé! Là en bas, ça baigne?

Rires gras. J'ouvre les mires.

Drôle d'endroit pour faire du canoë.


Le type qui me parle à un visage sans poil. Pas un seul. La lumière lunaire se reflète sur son caillou et il à l'oeil brillant.

Il vit toujours?

Un gars derrière lui, hors de mon champ d'vision.

Probablement un capitaine victime de mutins. L'équipage l'aura débarqué et sera parti avec le rafiot.


Alors mon vieux? Ton équipage s'est fait la malle?


On peut dire ça ouais, ou l'inverse.


Silence, le gus regarde son pote, derrière lui, chuchote un truc.

On en a fini?


Si tu m'disais d'abord qui t'es, d'où tu viens, ce que tu fais.


Non. Pas envie.


Mais moi j'ai envie.


Dommage.


Silence à nouveau. Plus pesant cette fois-ci. Les capitaines n'aiment pas qu'on leur parle comme ça. Surtout devant leur équipage. Un coup à s'faire débarquer ça.

Capitaine, j'crois que je le reconnais. Ce type c'est ... Jono La Barbe!

Un doute. Je porte ma main à ma gueule. Vrai! J'ai la tronche en buisson. Une paie que j'me suis pas lamer la trogne à vrai dire. Belle coïncidence, m'faire prendre pour un autre forban, alors qu'ma tronche est connue sur tous les océans. En fin de compte, ils vont p't'être me foutre la paix.

Hé bien, si c'est pas une bonne surprise.. caporal d'élite Jono!


...ha merde.


j'me dis tandis qu'ils pointent ensemble leurs armes vers mon pif

---

et me remontent sur leur rafiot. On me noue les poignets, dans l'dos, à l'aide d'une corde d’amarrage. Maintenant, j'ai l'privilège de mater leurs faces de près, et y sont pas beaux. Puis tout contents. Leur capitaine se demande comment tirer le plus de fric de se prise, tandis que son second m'imaginait plus petit. Qu'il est mignon. On remonte ma barque et Anthrax leur échappe. Sans même qu'ils l'aient remarqué, le lémurien s'est taillé vers les hauteurs, depuis le bastingage. Les cons... de nous deux c'est Anthrax qu'il ne faut pas laisser sans surveillance. On me pose, à genou, à même le sol. Et je regarde, j'attends de voir. C't'une situation, il faut savoir la vivre pleinement. Être un soldat de la marine prisonnier sur un bateau pirate, ça n'arrive pas tous les jours, quand on est capitaine corsaire. Je profite donc.

Un moment, j'vois le second qui se ramène vers moi. Il lève sa botte et BAM, m'la fout en pleine gueule. Et encore et encore. C'est une jeannette, le gus tape comme une fille. Non, même pas, Micha' le rosserait en éternuant. Juste le type est faible. Ils sont tous faibles, et nuls. Le second, content d'lui, m'assène des questions à la con. D'où j'viens, qu'est ce qui est arrivé à mon bateau, à mes hommes, blablabla et blablabla. Je me contente de ricaner dans ma barbe. Alors il sort un couteau, qu'il me passe sous le nez dans l'but d'me faire peur. Je n'ai pas peur. Ce bateau va couler, eux avec, ils ne sont pas au courant mais c'est une question de temps. Pour l'instant c'est amusant, mais dès que l'ennui pointera l'bout de son pif, je devrai trouver d'autres sources de rigolade... et ça fait longtemps que j'ai pas cassé quelqu'un. ... Je garderai le second pour la fin, histoire qu'il voit "Jono la Barbe" briser tout ses petits copains d'abord, histoire de comprendre à quelle il va être concassé.

On pourrait le ramener sur Dead End. La-bas, on pourra l'échanger... ou le revendre.

C'est un matelot lambda qui a dit ça. Et c'est pas tomber dans l'oreille d'un sourd. J'alpague le second, sans détour.

Vous allez souvent à Dead End?

Il me fout un gnon. Qu'est-ce que ça peut faire qu'il demande. Oui ils y vont. Oui ils commercent par là. Mais c'est pas mes oignons. J'en conclu qu'ils ont un éternal pose pour là-bas. Parfait. J'ai ma destination. Je me relève. L'autre essaie de m'en empêcher, mais je lui brise la jambe d'un coup de pied, avant qu'il aie pu dire ouf. Toutes les tronches sont braquées sur moi, tandis que, sous la lune, je deviens mi-homme, mi-singe. La corde qui retenait mes mains tombe au sol, brisée. Et maintenant, vous me reconnaissez?
---

Ma barque prend le large et leur barque prend l'eau. Je n'ai épargné personne. J'ai pris leur éternal pose, j'ai vidé les cales des contenus les plus intéressants et j'ai tout chargé sur la chaloupe. Pendant ce temps là, Anthrax s'est occupé d'achever les derniers blessés encore respirant. Avant de reprendre la mer. Direction Dead End.
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Le cri rauque d'une mouette me sort de mon somme. J'ouvre la mire juste à temps pour empêcher Anthrax de la choper et de lui faire subir les derniers affronts. Pauvre bête. La plumeuse, pas l'autre.

Je m'oppose donc. Je stoppe le lémurien prêt à sauter, pour porter d'l'attention à la volaille. Reconnaissable la volaille, avec son sac de journaux et son air con. C'est le journal du matin. J'hésite. Longtemps que je me suis pas mis aux nouvelles, sachant qu'en plus, j'ai plus personne pour me les lire. Va falloir mettre la main à la pâte si j'veux savoir c'qui s'passe dans c'bas monde, ça va me prendre un journée, ne fut-ce que pour lire la première page. Mais j'ai envie. Je sors une pièce donc, qui se transforme en papier imprimé, et l'volatile s'tire au loin, pressé d'puis qu'il a ciblé les intentions de mon singe. Je commence la lecture.

Du temps passe.

Encore.

Et encore.

Dingue. Ce canard est plein de trucs intéressant. On y parle de noms connu, certes. Toji Archibourré, le cap'tain Red ou encore Tahar. Mais surtout, on y parle d'Ankou. Du défunt Ankou. Défunt... défunt.. j'crois que ça veux dire mort. Ouais, j'suis même sûr. Un gros rire guttural s'échappe de ma gueule, malgré moi. Le scribouillard s'est fait dessouder! Hahaha! Moi qui le croyait planqué en cale! Cet infâme petit lâche, ciao! Mais le meilleur, vraiment le plus drôle, c'est qu'avant de clamser, le gratteux  à bidouiller un bouquin sur moi. Dans c'bouquin, apparemment, l'est écrit qu'j'suis une sorte de saint, une sorte de gentil qui veut aider, victime des circonstances. C'te feuille de choux dit qu'ce torchon, on s'l'arrache encore maintenant, et qu'le péon de base, il rêve de m'serrer la pince et de tailler une fellation, tellement qu'j'suis sympa!

TeDjoss! J'vais crever à force de me bidonner. Ankou était p't'être une sale petite crotte de l'humanité, mais faut lui laisser un certain talent pour faire avaler des salades rassies à qui veut! Me voila Jack la Bonté, idole des ménagères de plus de douze ans! Marrant quand t'y penses. Avant, le monde aimait les Sea Wolf, Toji et consort, et chiait dans son froc quand j'éternuais. Maintenant, il m'aime moi. Les cons.

Mais r'devenons sérieux. Je jette un œil à l'eternal pose chopé aux couillons de là tout à l'heure, en caressant mon épaisse barbe. Il pointe toujours droit, et je suis dans la bonne direction. La main volontaire, je saisis ma pagaie. Cette nouvelle de ma célébrité m'a mis en joie. Le monde est plein de surprises, vraiment. Les choses reprennent de l'intérêt. J'ai envie, maintenant, de retrouver le monde, de voir quelle gueule absurde il arbore. J'ai envie d'arriver à Dead End, de parler à Louis, d'en savoir plus. J'ai envie de jouer mon futur. Mon mouvement s'accélère. A Dead End, j'acheterai un bateau. Le même genre que celui-ci, petit, mais plus pratique. A Dead End, j'arrangerai mes affaires, histoire de. A Dead End, je me préparerai à ce qui vient. Je sais pas c'est quoi, mais ça à l'air bien. Dead End, me revoilà. Et déjà, j'aperçois tes côtes. Ha non, ce sont celles d'Oz, qui flotte. Je continue à ramer. Bonjour Futur, je te rencontre au prochain sujet.
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