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La Bouillabaisse a les dents longues [FB]

Encore un colis étrange à amener dans un endroit bizarre. Mais en plein de milieu de l'océan, là j'avoue que mon employeur a fait fort. Il a encore été sympa de me donner une carte mais ça se saurait si j'étais naviguatrice non ? Mais "Tu peux pas le manquer" il parait...ce genre de phrase ça me fait peur. D'une part parce que ça peut être un mensonge et j'en ai pour trois jours à faire le tour de la zone. Et d'autre part, si c'est vrai, le client doit être très grand. Ou avoir un très grand bateau. Ou être très bruyant. Raaaah ça veut dire tout et n'importe quoi en fait ! Il aurait pu au moins me donner une description physique. Si je croise un autre guguss sur une barque, comment je saurai que c'est pas lui ? Et parlons-en de ma barque ! J'ai eu a peine assez de berry pour m'en acheter une petite qui prend l'eau. Si je suis Messager c'est pour me FAIRE de l'argent, pas en DÉPENSER ! Ce sera repris sur ma note de frais, vous pouvez en être sûr. Encore heureux qu'il fait beau, au moins je peux parfaire mon bronzage. Hop, adieu le short et la veste, bonjour le bikini noir à flamme rouge (mon préféré). De toute façon je suis fatiguée, je peux plus ramer et quant à la voile...quelle voile ? J'ai déjà dû payer un supplément pour les rames, je vais pas accumuler les frais ! Surtout que mon employeur n'a pas payé d'avance, ce fourbe.

Mon colis gigota à l'arrière ma barque. J'en ai déjà eu des choses étranges à transporter: des animaux, des gens, des armes, des fleurs, des légumes...mais qu'est-ce que ce TRUC peut bien être crénom d'un boulon ? Au premier abord, c'est un sac vert. Qui l'a l'air de contenir des cordes. Des cordes qui bougent. Je suis quasi certaine que c'est des serpents. Je déteste les serpents. C'est horrible les serpents. C'est pour ça que j'ai exilé le sac à l'autre bout de la barque, bien loin de ma charmante personne. Le pire c'est qu'il n'arrête pas de bouger, "ils" (quoi que ce soit) pourraient pas faire la sieste ou ce genre de chose non ? En tout cas, moi, je n'ai pas cherché la complexitude: j'ai saisi une de mes rames et j'ai frapper le colis avec mon gourdin improvisé. C'est pas professionnel, mais 100% féminin comme réaction. Et j'assume ma féminité. A coup de gourdin. Après avoir maté le colis -qui s'est calmé...pour le moment- mon regard a été attiré par une forme à la périphérie de mon champ de vision. J'ai tourné la tête et j'ai aperçu quelque chose au loin. Une colline, à vue de nez. Mais il y a pas d'île à cet endroit d'après la carte. Si j'ai mis la carte dans le bon sens. A bien y regarder ce serait plus une espèce de...

La vaaaache ! "On peut pas le manquer" hein ? Il avait raison !


Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Lun 18 Avr 2011 - 22:17, édité 1 fois
    Dans la vie il y des jours où vaudrait mieux rester chez soi, bien tranquille dans son lit à rien faire. Mais quand on a plus de maison, c'est pas évident … Pourtant, c'était une belle journée bien tranquille, avec un beau soleil et pas un nuage à l'horizon. Sous le soleil de midi, une grosse forme noir et blanche flottait doucement sur l'eau, accompagnée d'un petit ronflement. Qu'est ce qu'Hakala faisait là ? Comme d'habitude, rien. Après tout, pourquoi il faudrait un but pour se reposer tranquillement sur l'eau ? Avec un temps si propice à la sieste, et un type aussi pantouflard que l'homme-épaulard, fallait pas s'attendre à autre chose de sa part de toute façon …
    Dans un bâillement à s'en décrocher la mâchoire, Hakala s'étira comme un vieux chewing-gum.

    « Pourquoi je me réveille moi ? » se dit il, en se frottant les yeux.

    Il jeta un coup d’œil dans l'eau azure. Le magnifique spectacle d'un banc de poisson dansant sous la surface, dans des reflets argentés quel seule la nature peut produire. Dans un balai de toute beauté, la troupe s'étendait sur plusieurs mètres sous Hakala. Il sourit, devant cette merveille.
    Toutefois, l'appel de l'estomac est le plus fort. Un gros « plouf » retentit. Puis un calme soudain, qui dura quelques secondes. L'homme-épaulard jailli avec, dans sa bouche, cinq gros harengs. Ca c'est ce qu'on appelle de la pêche à l'ancienne !

    « Jolie prise ! Mais cru c'est pas génial … Bah, je n'ai qu'à nager, je devrais bien trouver une île dans une ou deux heures. »
    L'homme épaulard s'immobilisa, et ferma les yeux quelques instants, dans cet environnement calme.

    « Sud-ouest, à 5 km … C'est pas loin pour une fois ! »
    Dans un fracas équivalent à un pet de diplodocus, il s'élança à toute vitesse dans l'eau dans une gerbe d'eau impressionnante. Hakala nageait à grande vitesse. Il avait faim, très faim. La nage ça ouvre l'appétit ! Comme la sieste en fait. Ou toute autre activité. Bavant légèrement, il se demandait déjà comment préparer ses harengs. Frits, en papillote, ou en ragoûts ? Grillé au feu de bois aussi … Tant de manières différentes, avec quels épices ? Tellement absorbé par ses pensées culinaires, il n'en vit pas le gros rocher qui se dressait devant lui …
    Vous vous êtes déjà pris un rocher ? Le genre bien dur, qui doit être aussi gros qu'une maison ? Oui ? Ben alors vous ressentez un peu près ce qu'Hakala a ressenti quand il s'est pris cet énorme rocher. Complètement sonné, une grosse bosse sur le crâne, il lui fallu plusieurs secondes avant de s'en remettre. Peut être était ce déjà l'île ? Il se leva hors de l'eau, une larme à l'oeil, tenant son crâne de la main droite. Il ouvrit alors les yeux devant ce qui semblait être la terre. Il mit pied à terre pour reprendre ses esprits.
    Soudain, il aperçu à l'horizon une petite embarcation, avec une personne qui, manifestement, ronchonnait encore et encore. L'homme-épaulard lui fit un signe. Un voyageur perdu qui cherchait refuge ?
      Une montagne. Il y a une montagne en plein de milieu de MON océan. Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ? Raaah je me suis perdue, à tout les coups. Saleté de carte. Tout occupée à râler sur ma carte, mon client, mes notions de géographie et une partie du panthéon divin je n'ai pas remarqué tout de suite l'espèce de furoncle qui a poussé sur l'île-qui-ne-devrait-pas-être-là. Avec le soleil en face je ne parviens pas à bien distinguer ce que c'est, de mon point de vue c'est une bosse sur une montagne. Hum un cailloux ne peut pas avoir de bosse, je suis formelle. Alors ce serait plutôt un champignon qui pousse vite. Sauf que le le champignon a un bras et qu'il l'a agité en l'air. Hu ? C'est quoi ce délire ? Un champignon à un bras ? Et c'est qu'il continue de grandir en plus. A vue de pif il doit faire quoi...trois mètres ? Quatre peut-être ? Est-ce que ça pourrait être une personne ? Un géant ? Peut-être. Mais je vois pas de grosse hache, épée ou gourdin. Ces bourrins en ont toujours une quelque part et lui il en a pas. Une nouvelle rencontre intéressante, je le sens bien. En tout cas si la carte dit "ici" et que je croise quelqu'un sur le "ici" j'pense que ça doit être la personne a qui je dois livrer le colis. Quoique "personne" ne soit pas le bon terme je pense. De toute façon le colis doit être livré coûte que coûte alors y a pas à tergiverser 100 ans sur le sujet.

      Je pris mes avirons et j'ai ramé jusqu'à ces deux anomalies océaniques. J'ai les muscles en feu mais plus vite c'est fini et plus vite je suis payé. Haaaan et je devrai encore ramer pour le retour, c'est pas juste. Peut-être que le client a une embarcation à voile et qu'il me laissera l'emprunter. Il compte pas rester toute sa vie sûr l'eau je suppose. Et si il faut vraiment je ferai jouer mes nombreux atouts biologiques. J'étais quand même loin nom d'un dial, heureusement que...attendez une minute...la montagne s'est rapprochée ? Y a pas d'autres explications. Tenez, là j'arrête de ramer et pourtant je me rapproche. Ou y a un courant marin qui me pousse vers lui. Dans ce cas j'aurais dû le "sentir" avant. Et dire que je pensais avoir eu mon cota d'illogisme sur Grandline, si on commence à avoir des choses pareilles dans les Blues on est vraiment dans la choucroute jusqu'au cou. Voyons le bon côté, le courant aurait pu être en sens inverse....et je vois toujours pas de trâce qu'il y ait effectivement un courant. Rho et puis zut, de toute façon je suis presque arrivée. Et je peux constater que le type sur la montagne est plus grand que je l'imaginais. Et que c'est pas un "type" d'ailleurs. Une loutre de mer de 5 mètres. Je livre des serpents à une loutre de mer géante de 5 mètres. Spendide.

      J'ai accosté, planté un pieu dans le rocher (c'est du roc pur j'ai l'impression, j'ai dû utiliser mon fusil comme marteau) et j'ai accroché ma barque. Manquerait plus qu'elle dérive sans moi. J'ai pris le sac en main et mes armes sur le dos. Je tenais le colis bien loin de moi au cas où le truc à l'intérieur aurait une subite envie de mordre. L'île à une forme de dome, c'est pas commun non-plus ça. Du coups ça glisse comme pas possible et j'ai dû ramper pour arriver jusqu'à la Loutre. Cinq mètre. On dirait pas comme ça mais c'est quand même trois fois ma taille. Si il veut pas payer je me demande si j'ai des munitions assez puissantes pour "négocier". Et même si c'est le cas je prie pour que je n'ai pas à m'en servir, sa tête fait grosso modo ma taille et il pourrait me bouffer en une bouchée !!! Pfiou calme. Pas stresser. Livrer. Partir. Et c'est tout. On déstress. Et on souriiiiit:

      Saluuut monsie...mada...vous ! C'est bien vous qui avez commendétisé ça ?

      Je lui ai tendu le sac vert