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Agonie, Folie et Désespoir


Pandore émergea de son sommeil, sa vision était floutée par la douleur mais aussi par l'incompréhension. Son corps était comme endolori, il ne répondait plus aux ordres de la jeune femme. Un mal de crâne horrible siégeait dans sa tête, avant même qu'elle ne lâche un léger râle de douleur, elle put comprendre dans quelle situation elle était. Son corps était attaché à une chaise clouée au sol, aucune manière de s'en dégager, aucune manière de s'échapper. La pièce était particulièrement sombre, aucune fenêtre, aucun rayon de lumière, un monstre hideux aurait put se retrouver à une quinzaine de centimètre de son visage qu'elle ne l'aurait pas aperçu. L'angoisse d'être dans une obscurité totale passée, il restait toujours ses attaches et ses douleurs multiples qui saccageaient son corps.

Ses souvenirs aussi avaient mit du temps à refaire surface. D'abord entrecoupé de grand moment de néant, elle avait fini par reconstituer un semblant de passé après une petite heure. Des brides, des morceaux de mémoire lui permettait de savoir qu'elle avait été abordé par John Bronze. Trop faible pour lutter, son équipage avait été décimé. Avant qu'elle ne sombre totalement dans l'inconscience, elle avait entendu une histoire de capture et d'île. Cela pouvait facilement expliquer sa situation délicate et le fait que l'odeur de la mer n'atteignait pas son odorat. Déboussolée, perdue, et trop faible pour se mouvoir, sa situation était telle que la mort aurait sans doute était préférable en cet instant.

Malgré tout, elle se retrouvait dans cet enfer sur terre, sans possibilité pour elle de mettre fin à ses jours. Combien de temps s'était il écoulé depuis qu'elle avait repris connaissance ? Plusieurs heures probablement, sa soif s'intensifiait de plus en plus et ses douleurs ne cessaient de la démanger. Elle avait probablement déjà une côte cassée et l'odeur du sang qu'elle sentait auprès d'elle lui indiquait qu'elle s'était probablement ouvert le crâne suite à l'impact. Son état était pitoyable et elle était là, en attente qu'un bourreau se montre pour elle et qu'il mette fin à cette pathétique mascarade.

Ce qui fut demandé par la jeune fille arriva quelques minutes après. La lumière s'engouffra dans la petite pièce de quelques mètres carrées. Les yeux de Pandore se sentirent agressés par cette vie qui avait envahie son espace de vie sans aucune demande préalable. La souffrance était telle qu'elle ne pouvait pas retenir ses plaintes, malheureusement pour elle, son bourreau semblait se délecter de celles-ci. Une fois que sa vue récupéra un semblant de normalité, elle put voir le monstre qui l'avait capturé. John Bronze, un pleutre, un scélérat, un boucher sans vergogne qui n'avait de cesse de s'amuser avec la marine lorsque celle-ci se montrait bien plus faible que lui. Son visage rayonnait de sadisme alors qu'il s'avançait vers sa petite victime.

- On dirait que tu es réveillée depuis pas de temps ma jolie. Que penses tu de tes nouveaux appartements ? Avec ta petite lieutenante, vous êtes les dernières sur ma liste avant que je reparte vers d'autres aventures. Ha la vie d'un pirate, il n'y a rien de plus plaisant.

Pandore enrageait, elle tentait de se libérer, de se débattre, de se défaire de ses liens qui l’empêchait de se jeter vers ce démon de l'humanité. Même si elle en mourrait, c'était un sort bien plus préférable que de lui servir de divertissement. Ironiquement, c'était l'espoir qui s'était échappée de Pandore, tout les autres vices étaient restés en elle, ancrés profondément dans son cœur. Comme simple manifestation de sa volonté, elle cracha quelques insultes dont elle ne faisait que très peu usage en temps normal :

- Va te faire foutre !


Suite à cela, une droite bien plus puissante qu'auparavant vint fracasser son visage. Il se balança dans le vide avant de laisser sortir de sa bouche, une énorme salve de sang. Bien plus farouche et tenace cette fois-ci, elle se redressa et pointa de nouveau son regards vers ce monstre qu'elle rêvait de découper.

- Magnifique ! Décidément, j'ai bien fais de t'avoir gardé, je vais pouvoir savourer tes plaintes encore et encore.

Par la suite, il sortit d'une de sa valise, un bocal comportant un insecte visqueux dont Pandore n'avait encore jamais entendu parlé. Son esprit était de toute façon bien trop tourmenté pour faire une inspection précise de ce que pouvait bien être cette chose répugnante.

- Tu dois surement te demander ce que c'est n'est-ce pas ? Bah ! Je n'ai jamais réussi à prononcer le nom de cette chose. Néanmoins, une bonne chose à savoir, c'est que cette petite créature produit une substance inoffensive pour presque tous le monde. En effet, les humains y sont profondément affectés. C'est simple cette substance une fois dans ton petit corps va démultiplier toutes tes sensations. Y comprit la douleur ! Magique n'est-ce pas ? C'est ce que j'utilise sur les gens les plus récalcitrants, ta chienne de supérieur y a déjà gouté, il ne manquait plus que toi.


Il fit quelques manipulations avant de pointer une seringue vers le bras de la victime. Elle se débattait mais, elle ne pouvait pas lutter, dans tous les cas, cette chose allait s'infiltrer en elle et décupler ses démons. Une fois fait, elle se sentit de nouveau très faible, probablement un autre effet de ce poison qui la rongeait. Encore une fois, les bras perfides de Morphée s'offraient à elle et elle ne put y détourner son regards. Si bien qu'avant qu'elle ne se rende compte, elle était passé d'un cauchemars à un autre.




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Agonie, Folie et Désespoir


Plusieurs heures défilèrent de nouveau durant le sommeil de cette princesse déchue. La faim lui pourissait l'estomac et la soif asséchée toutes les fibres de son être. Ses lèvres semblaient se craqueler en réponse au climat particulièrement chaud de la pièce. Elle avait faim et soif, et voulait par dessus tout choper un peu d'air frais. Ce genre d'air qui n'avait pas macéré durant de longues heures dans les narines de Pandore. L'absence de vision et de bruit était aussi un facteur de folie, elle ne vivait pas, elle était comme piégée dans une temporalité abstraite. Son état était déjà si déplorable alors que son corps n'avait pas encore été meurtri par les coups de son assaillant.

Le temps s'effila de nouveau, jusqu'au moment où la lumière vint de nouveau meurtrir Pandore. Elle pesta, râla, agonisa sur sa chaise dont son corps avait chopé les marques. L'homme rigola, il se délectait de sa souffrance, de son état précaire. Sans aucune doute, il avait la volonté de la briser, une fois fait, elle n'allait être qu'un jouet entre ses mains avant de finalement se faire jeter. Si Pandore perdait ce qu'elle était, si elle se laissait sombrer dans la facilité qui pourtant avait une allure si appétissante, elle allait droit vers la mort. La jeune femme était plus forte que ça, la douleur n'allait pas suffire à faire craqueler sa volonté. Non, pas après toutes ces années d’entrainement, elle ne pouvait pas encore crever, elle n'avait même pas servit le monde !

- Alors ma jolie, tu commences à sentir la drogue faire son petit effet ? Non ? Attends voir.

Il sortit un petit canif, sa lame était souillée par un nombre incroyable de vie humaine. Cette même lame qui commença à doucement frotter la chaire de la petite Pandore qui sentait en elle une sensation de peur comme jamais auparavant. La lame vint à peine transgresser les limites de sa peau que l'agonie battait déjà à son paroxysme. Cette substance l'avait rendu aussi fragile qu'un fétu de paille. Alors qu'il enfonçait plus longuement sa lame dans sa viande, Pandore cria pour tenter de se soulager.

Elle gigotait dans tous les sens, mais plus elle bougeait, plus sa plaie était tourmentée par ce couteau cauchemardesque. Il continua ses petites coupures pendant un certain temps, venant de temps à autre marquer ses bras puis ses jambes. Là où le corps pouvait être atteint, il ne s'en privait pas, et Pandore était contrainte de subir un châtiment effroyable. Et pourtant, elle voyait encore cette main que lui tendait la vie. Cette main auquel elle s'accrochait désespérément. Elle avait arrêté de croire en vain mais, elle ne voulait pas mourir ! Pas comme ça !

- Alors, tu apprécies ? Et si on passait à un niveau supérieur. Tu m'en diras des nouvelles.

Il arrêta ses gamineries et planta d'un coup aussi fort qu'il le pue son couteau dans la cuisse de Pandore qui cria à s'en faire exploser les poumons. L'agonie l'avait saisi à la gorge, tous ses membres étaient tétanisés par celle-ci. Combien de temps tout ceci allait durer ? Alors qu'elle enrageait, criant tout ses fléaux dans cette pièce, l'homme quant à lui dégustait ces émotions avec un grand plaisir. Quel salopard inhumain, tôt ou tard, cet adepte de la torture allait finir par crever. Mais pour l'instant, c'était plutôt Pandore qui était dans cette position. Une fois remise de cette épreuve, le canif toujours planté en son sein, elle parla difficilement :

- J'ai dis... Va te faire foutre...

Il lui fallait toute son énergie pour prononcer cette même phrase qui avait déjà été dite. Un peu frustré que Pandore ne craque pas suite à cela, il retira son couteau et referma la porte la laissant avec ses blessures encore ouvertes. Si elle devait crever, elle se jurait de ne pas partir avant d'entrainer cet homme avec elle.





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Agonie, Folie et Désespoir


Une odeur de putréfaction se dégageait des alentours. La pièce était fermée mais pas totalement, laissant entrevoir quelques sensations de l'extérieur bien que le noir était toujours aussi dense. Pandore déplora ce fait dès qu'elle comprit de quoi il s'agissait. C'était probablement le cadavre des survivants qui ne l'étaient plus désormais. Ils avaient surement subit les mêmes fléaux qu'elle, mais eux avaient cédé bien avant. Bien entendu, ce pirate répugnant n'avait même pas cherché à dégager les macchabées. Une fois qu'ils n'étaient plus de ce monde, ils n'étaient plus intéressant que pour ce John qui n'aimait que les supplices qu'on pouvait affliger à un homme. Ironiquement, le seul moyen d'être immunisé à la perfidie de cet homme était encore d'être mort, c'était ce qui rendait la faucheuse d'autant plus tentante.

Cependant, tous comme elle l'avait fait avec cet homme, Pandore crachait au visage de la faucheuse... Enfin, elle l'aurait probablement fait s'il lui restait de la salive pour encore déverser sa haine. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'on lui avait privé de toute apport. Son ventre était vide, tous ses organes étaient détraqués par ce manque de ressource. Le pire était ses plaies qui laissées à vif dans cette endroit insalubre commençaient peu à peu à pourrir. Si ce n'était pas sous les assauts de John qu'elle allait périr, cela allait être sous l'infection qui elle ne cherchait pas à garder en vie ses victimes.

La porte fut fracassée encore une fois. Ses yeux n'étaient déjà plus en étant de lui servir de toute manière, elle put cependant apercevoir une femme qui siégeait derrière le bourreau. Elle n'était pas inconnue pour Pandore, non... Elle ne voulait pas le croire mais la cruelle réalité la ramenait à l'ordre encore et encore. Cette chose frêle et habillée d'une manière honteuse était sa supérieur. Mais plus rien si ce n'était son apparence ne le lui rappelait cette chef forte à la présence si rayonnante.

- Qu'est-ce que... tu lui... as fais...

Le simple fait de parler la fatiguait encore plus. Cette femme n'était plus qu'un chiot sans défense. Elle avait cédé à la torture. Cette simple pensée inimaginable rendait folle Pandore, comment cela était possible ? Dans le lot, Pandore n'était pas censée être plus faible qu'elle ! Pourquoi c'était elle qui se retrouvait désormais à servir les vices de cette créature.

- Oh, je vois que tu es surpris de voir ta chère lieutenante dans cet état. Elle a été moins courageuse que toi, et elle a cédé bien trop vite. A vrai dire, je ne l'ai même pas drogué, elle était tellement terrifiée après les quelques supplices qu'elle a reçu que son esprit que l'on croyait tous si fort se brisa d'un coup. La marine vraiment... c'est plus ce que c'était.


La colère était entrain en conflit avec la fatigue. Comme deux blocs qui ne cessaient de s'entrechoquer, le résultat était fracassant. Pandore se débattait, si bien qu'elle aurait pu briser ses liens si la privation ne l'avait pas tant affaiblit. Sa haine en cet instant touchée son apogée. Alors qu'elle aurait pu sombrer dans le désespoir et la folie, cette vision ne lui avait donné qu'une envie encore plus grande de survivre. Survivre pour espérer qu'un jour, elle fasse payer à ce type un châtiment bien plus effroyable que celui des enfers.

- Salaud ! Je vais te tuer ! Laisse la !

Pour simple réponse, il fixa Pandore dans une émotion entre la surprise et la désolation. Il semblait que désormais, il marchait lui aussi sur un terrain inconnu. Ce petit bout qui semblait insignifiant au départ à l'image de Pandore était désormais un obstacle. Pourquoi ne craquait-elle pas ? Comment avait-elle la force pour profaner encore des injures alors qu'elle était sur le fil de la vie. L'espace d'un instant, il ne sut pas quoi faire et se rattrapa bien vite en brisant la nuque de la lieutenante. Il croyait que la vue de sa supérieur aussi affaiblit allait briser cette petite Pandore et il avait eu tord. Et ce qu'il détestait par dessus tout était le fait qu'on le contredise.

- Je te laisse en compagnie de ta bien aimée. Crois moi, je vais finir par te faire craquer.

Il ferma la porte, Pandore pouvait encore sentir la présence de la défunte. Elle qui était clouée sur sa chaise, incapable de porter secours à quiconque. Elle enrageait tellement ! Ses pleurs s'allièrent avec le sang qui avait séché sur son visage, il fallait qu'elle soit forte encore un peu. Ce type était agacé par sa présence, il ne prenait plus le même plaisir qu'auparavant. Balançant sa tête, Pandore ria comme une condamnée. Plus le temps défilait, plus elle voyait sa vengeance s'approchait à grand pas. Alors même qu'elle était incapable de mouvoir le petit doigt, elle se projetait inlassablement sa vengeance dans sa tête. Comme si c'était sa dernière corde avant de céder à la folie.




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Agonie, Folie et Désespoir


Cette fois-ci, le paysage se voulait différend. Alors que l’obscurité avait été sa seule compagne durant de longues et interminables heures, cette fois-ci, Pandore se retrouvait dans une forêt au mille et une couleur. Débarrassée de ces liens et de ses tourments, elle pouvait se donner librement à ce monde qui lui paraissait si paisible. L'espace d'un instant, elle crut sentir le souffle du vent venir caresser sa peau. La faim et la soif n'avaient plus d'emprise sur le corps de la jeune fille, elle était libre, libre comme l'air qui venait épousseter sa chaire.  

Étrangement, l'alchimie ne prenait pas sur son visage. Elle aurait du être heureuse mais, ce décor avait un arrière gout amère. Il n'était que le fruit d'une imagination débordante pour échapper à une réalité bien trop atroce. Même sa tête avait décidé de la tenter à des délices somptueux. Une petite voix dans sa tête lui disait que si elle décidait de rester ici, plus jamais elle n'allait se réveiller. Étais-ce le monde après la vie ? Un monde unique à chacun où on accorderait à l'âme le repos éternel ? Vu son état, elle aurait pu succomber durant son sommeil que cela n'aurait pas été surprenant.

Perdue, elle resta plantée sans rien faire pendant de plusieurs minutes avant de se décider à avancer. Cette dimension était abstraite, la physique n'y prenait aucune place. Tout avait une notion de légèreté, même l'eau s'abattait en douceur sur le sol, ce monde n'avait rien à voir avec celui de la réalité. L'idée de rester ici pour l'éternité était plaisante mais... au fond, le cœur de Pandore se serrait à la simple évocation de cette idée. Quelque chose la maintenait au monde des vivants, quelque chose qui empêchait que sa volonté se brise. La vengeance, voilà, un sentiment qui pourrit l'existence de chacun jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Mais que se passait-il lorsque la vengeance germait sur une terre déjà infertile ? Lorsqu'il n'y avait déjà plus rien à consumer, la vengeance prenait un tout autre visage.

Elle déboula sur une grande plaine, le soleil avait mystérieusement disparut pour laisser place à la lune. Les premières lueurs d'ailleurs s'étaient déjà étalées sur la peau douce de Pandore. Écarquillant les yeux, une vision inattendue vint la surprendre. Une personne du même gabarit qu'elle se retrouvait en face de la jeune femme, immobile et muette. Alors quoi ? Même dans sa tête, elle n'était désormais plus la seule propriétaire ? Pandore, décontenancée s'avança vers cette forme humaine avant que ses traits ne se précisent. Jusqu'au moment, où ce qu'elle pensait être un intrus n'était autre qu'un double d'elle même. Tout était identique chez la copie si ce n'était ses yeux qui pétillaient d'un rouge macabre. Un regard capable de faire plier la pire des bêtes, si bien que Pandore n'arriva même pas à le soutenir trop longtemps.

- Qui es-tu ?

Le double s'avança pour ensuite prendre position et s'assoir sur la verdure sans dire mot. Puis, relevant la tête vers l'original, elle parla alors à son tour :

- Je suis toi. Qui d'autre pourrais-je être dans ce lieu qui est notre ?

Tous ceci prenait une allure psychédélique. Pandore se demandait même si elle n'était pas entrain de devenir totalement folle. Cela n'aurait pas été si invraisemblable en réalité mais, ce monde lui avait ôté tout esprit critique. Tant qu'elle y était, il n'y avait plus de barrière entre ses pensées et ses actes. Plus aucun recul sur la situation à laquelle elle faisait face. Respirant profondément, elle vint s'assoir en face d'elle même et tenta d'engager alors une conversation.

- Que fais-tu là ?

- Tu as déjà les réponses et pourtant, tu poses quant même les questions... Je suis là pour te rappeler à l'ordre. Réveille toi, c'est toi qui n'a rien à faire ici.

Étais-ce la partie d'elle même qui voulait rejoindre la réalité qui s'était manifestée ? Cette tortue lui avait ravagé le cerveau mais même dans sa folie, elle trouvait un moyen de s'accrocher encore à la vie. Mais, pourquoi son reflet avait un regard aussi vif, aussi haineux. Ces yeux portaient en eux, toute la colère du monde, tous les maux de Pandore étaient canalisés en eux comme s'ils étaient les réceptacles de ses fléaux.

Elle revint subitement à la réalité lorsqu'elle se perdit dans le regard de son interlocutrice. La douleur revint montrer le bout de son nez accompagnée de la faim et de la soif. Cette boucherie n'allait-elle jamais se finir ?




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Là, tout n'est que mort et désolation


Probablement deux semaines s'étaient déroulées depuis la capture de Pandore. Sa soif était atroce, jusqu’alors, elle avait réussit à survivre en récupérant quelques gouttes qui s'abattaient du plafond. L'humidité et la chaleur des lieux étaient telles, que cela permit à Pandore de tenir encore quelques temps avant de succomber. Dans tous les cas, elle n'allait pas tenir encore longtemps. Bien plus que sa volonté, tout son corps approchait sa limite ultime. Elle s'était déjà surpassée mais tôt ou tard, si elle ne trouvait pas un moyen de se défaire de cette pièce obscure et horrible, elle allait y passer.

Cependant, alors qu'elle tentait encore et encore de s'extraire de ses liens en vain, elle put entendre la voix d'un type qui répondait à celle de son bourreau. Les deux prônaient un ton plus alerte, plus inquiet. Cela intrigua les sens affaiblis de la jeune femme qui se mit à arrêter son travail pour se concentrer sur la conversation.

- La marine arrivent capitaine ! Il faut s'en aller !

- Je ne partirais pas avant que cette salope ne crève !

- Mais capitaine ! On est resté trop longtemps ici ! En plus, la marine vous cherche depuis des années, cette fois-ci, ils ont envoyé du lourd pour vous avoir. Si on part pas maintenant, on va se faire coincer. Tuez là et partons !


Il n'en fallait pas plus pour revigorer la jeune femme qui cherchait désespérément une bouffée d'énergie. Elle essayait d'user la corde en s'agitant, en forçant de toutes ses maigres forces. Ses divers blessures, fractures et entailles lui faisaient horriblement mal mais, elle n'avait pas le temps de se lamenter. Plus tard, lorsqu'elle allait repenser à tous ça, ce passage de sa vie allait probablement la hanter mais, pour le moment, elle devait s'organiser pour sa survie.

- Bien, prends ça ! Je comptais lui arracher quelques doigts avec mais, tu vas t'en servir pour la buter. Traines pas sinon j'hésiterais pas à t'abandonner !


Le Bronze quitta les lieux laissant alors avec Pandore, celui qui devait l’exécuter et qui se tenait juste derrière la porte de sa geôle. Rien à faire, ses forces étaient depuis longtemps parties, elle était encore une fois incapable de se défendre. Tous comme lors de sa capture, la même situation se répétait inlassablement. Le pirate ouvrit la porte et s'approcha de Pandore, tenaille à la main. Sourire aux lèvres, apparemment lui aussi avait attendu son moment pour déverser toute sa pourriture sur une âme en peine.

- Dommage que je doive abimer ce joli minois.

Il leva son arme en guise d'ultime symbole, d'ultime souvenir que Pandore allait avoir de son vivant. Elle leva les yeux pour faire face à son assaillant. Ainsi, malgré tous ses efforts jusqu'à la fin, elle n'avait pas réussit à se débarrasser de ce tragique destin qui l'attendait.

- Faible.

Cette même voix venue de nul part retentit encore une fois dans la tête de Pandore. Mais cette fois-ci, elle était bien plus forte, bien plus étourdissante. Comme une réaction en chaine, ce bruit dégagea en Pandore tout sa rage qu'elle avait accumulé durant ce petit séjour aux enfers. Personne ne pourrait expliquer pourquoi les cordes cédèrent à ce moment précis, simple résultat de ses efforts acharnés ou puissance retrouvée après une colère effroyable dans tous les cas, la prisonnière se jeta sur l'homme. Celui-ci surprit et effrayait tomba à la renverse. Pandore récupéra la tenaille et la leva bien haut.

- Non je t'en sup...

Le sang gicla avec sa cervelle, Pandore le frappa encore et encore, jusqu'à que son visage soit méconnaissable, jusqu'à qu'il ne soit qu'un amas de chaire. Le sang couvrit Pandore de tout son long, elle était telle une bête monstrueuse qui avait besoin de se défouler pour survivre. Le plus marquant dans tous cela furent ses yeux qui arborèrent une couleur rouge sang. Ils avaient mit du temps à se dévoiler mais cette fois-ci, le vrai visage de Pandore vit enfin le jour.

Quelques minutes passèrent, elle tenta de se lever mais s’effondra lamentablement, le regard encore ensanglanté et vif. L'inconscience la frappe comme à son habitude, mais avant, elle put entendre des bruits de pas et une encore inconnu frapper ses oreilles :

- C'est la dernière survivante ! Soignez la et maintenant la en vie ! Celui qui la laissera crever la suivra vous m'avez bien entendu !





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