Les déserts de sable font partie des environnements les plus hostiles à l'homme. Le jour, une température de plomb déshydrate le corps en l'espace de quelques heures, sans espoir de trouver une once d'eau dans les plaines désertiques. La nuit, la température s'inverse et le froid qui y circule peut être fatal à quiconque n'ayant pas un feu pour se réchauffer pendant son sommeil. Les plus aguerris dorment le jour en se trouvant un coin d'ombre, préservant ainsi leur transpiration et ne se déplacent que la nuit quand la fraîcheur se fait sentir. Le seul problème subsistant est alors l'obscurité. Quand on ne voit rien le moindre caillou peut suffire à fouler une cheville et à vous laisser inerte, destiné à mourir. Quant à la faune qui vit dans cet environnement, on ne peut que la redouter pour son aptitude à survivre d'un tel climat chaque jour.
Nel faisait fi de ces avertissements, il tenait absolument à voir Hinu Town « la ville de sables », et non pas le port et ses ivrognes dessaoulant l'alcool de la veille. Après s'être renseigné auprès d'habitants locaux sur le voyage séparant les deux lieux, il avait décidé de se préparer dans une boutique spécialisée. Elle était réputée pour ses conseils nombreux et les fournitures qu'elle dispensait pour la traversée de l'étendue aride. En franchissant le seuil de la porte il fut immédiatement interpellé par la décoration rustique. Des crânes d'animaux ornaient certains murs. Un carrelage brunâtre recouvrait le sol alors que le reste des parois semblaient constituées d'un mélange de paille et de terre, formant des palissades plutôt solides à première vue. Le seul élément chaleureux se révélait être une mignonne jeune femme aux cheveux bruns qui accueillait vivement les visiteurs de sa voix chaleureuse.
Le comptoir était étonnamment haut, Nel grimpa alors sur un tabouret pour parler face à face avec la réceptionniste.
Lucie tenta de réprimer un petit rire bienveillant. Il ne perturba absolument pas la pose adoptée par Nel. La jeune femme fut alors interloquée au moment où elle prenait sa respiration.
Par le même chemin qu'emprunta la jeune fille, Nel vit apparaître un tout petit homme se déplaçant vivement malgré la canne qu'il utilisait dans sa main droite. Une moustache digne d'un acteur pornographique mexicain cachait totalement ses lèvres alors que son front luisant signe d'une calvitie bien avancée. Celle-ci mettait bien en valeur les touffes de cheveux blanches sur les côtés de son crâne. Tout comme Nel il utilisa un genre de marchepied pour se mettre à hauteur.
Le blondinet reprit rapidement sa pose avant de délivrer le même discours que précédemment.
Nel qui tentait de corriger la trajectoire de son bras pour bien l'aligner avec son épaule n'avait pas écouté une seule goutte du torrent de haine déversé par son interlocuteur et acquiesça sans aucune forme de réflexion.
Elle arriva dans la seconde en se dandinant. Le vieil homme sortit une liste de sa poche et la lui transmit. Lucie s'exécuta en un instant, commençant à vadrouiller ci et là dans le magasin à la recherche de tous les produits indiqués.
*BAM* Un sac de la taille d'un gros tonneau de gnôle venait d'être violemment déposé sur le comptoir. Lucie s'essuyait le front d'un mouvement rapide du dos de la main avant de regarder le vieux d'un air accompli.
Alors qu'il en sortait content de ses achats, il se remémorait la phrase du vieillard« Tu f'rais mieux de te trouver un coéquipier, ». A court d'idées pour trouver un compagnon de voyage, il décida d'employer la plus ancienne des méthodes. Le torse gonflé, l'esprit bien décidé, il prit une grande inspiration avant de hurler de toutes ses forces :
Nel faisait fi de ces avertissements, il tenait absolument à voir Hinu Town « la ville de sables », et non pas le port et ses ivrognes dessaoulant l'alcool de la veille. Après s'être renseigné auprès d'habitants locaux sur le voyage séparant les deux lieux, il avait décidé de se préparer dans une boutique spécialisée. Elle était réputée pour ses conseils nombreux et les fournitures qu'elle dispensait pour la traversée de l'étendue aride. En franchissant le seuil de la porte il fut immédiatement interpellé par la décoration rustique. Des crânes d'animaux ornaient certains murs. Un carrelage brunâtre recouvrait le sol alors que le reste des parois semblaient constituées d'un mélange de paille et de terre, formant des palissades plutôt solides à première vue. Le seul élément chaleureux se révélait être une mignonne jeune femme aux cheveux bruns qui accueillait vivement les visiteurs de sa voix chaleureuse.
— Bieeeeeeenveeenue ! Je m'appelle Lucie, puis-je vous renseigner ?
Le comptoir était étonnamment haut, Nel grimpa alors sur un tabouret pour parler face à face avec la réceptionniste.
— Je veux traverser le désert et voir la ville des sables, répliqua-t-il tel un conquérant, le regard porté vers l'horizon et les deux mains sur les hanches.
Lucie tenta de réprimer un petit rire bienveillant. Il ne perturba absolument pas la pose adoptée par Nel. La jeune femme fut alors interloquée au moment où elle prenait sa respiration.
— LUCIE ! T'as encore rangé la découverte 46 ailleurs ! Ramène-toi ici j'en ai besoin R-A-P-I-D-E-M-E-N-T, hurla une voix masculine.
— Je vous prie de m'excuser, fit-elle avec un visage piquant au rouge avant de se dépêcher de partir en direction de la voix.
Par le même chemin qu'emprunta la jeune fille, Nel vit apparaître un tout petit homme se déplaçant vivement malgré la canne qu'il utilisait dans sa main droite. Une moustache digne d'un acteur pornographique mexicain cachait totalement ses lèvres alors que son front luisant signe d'une calvitie bien avancée. Celle-ci mettait bien en valeur les touffes de cheveux blanches sur les côtés de son crâne. Tout comme Nel il utilisa un genre de marchepied pour se mettre à hauteur.
— Qu'est-ce que tu veux, GAMIN ?
Le blondinet reprit rapidement sa pose avant de délivrer le même discours que précédemment.
— Ah vraiment ? Tu veux aller te balader avec quelques amis pour montrer que t'es un vrai dur ? Et quand tu seras perdu au milieu de nulle part, que tu auras tellement soif que tu engloutirais jusqu'à la dernière goutte de ton urine, que tu mangeras tes amis décédés de la déshydratation, là aussi tu seras toujours aussi heu-reux ? Insista le vieux d'une voix terrifiante.
Nel qui tentait de corriger la trajectoire de son bras pour bien l'aligner avec son épaule n'avait pas écouté une seule goutte du torrent de haine déversé par son interlocuteur et acquiesça sans aucune forme de réflexion.
— T'en as dans l'bide petit, alors, alors... LUCIIIIIIIE ramène tes grosses fesses ici, tu chercheras le truc plus tard !
Elle arriva dans la seconde en se dandinant. Le vieil homme sortit une liste de sa poche et la lui transmit. Lucie s'exécuta en un instant, commençant à vadrouiller ci et là dans le magasin à la recherche de tous les produits indiqués.
— Tu f'rais mieux de te trouver un coéquipier, crois-moi sur parole. Personne ne voudrait être seul pendant la traversée.
*BAM* Un sac de la taille d'un gros tonneau de gnôle venait d'être violemment déposé sur le comptoir. Lucie s'essuyait le front d'un mouvement rapide du dos de la main avant de regarder le vieux d'un air accompli.
— Récupère ça l'avorton, et vas pas crever là-bas tu me ferais trop plaisir.
— C'est combien ? Demanda Nel naïvement.
— C'est bon, rien, dégage sale mioche ! Des gourdes j'en ai déjà assez dans le magasin avec l'autre à côté de moi, déclara le vieux d'un air dédaigneux.
— ... et bonne journée ! Rajouta Lucie, l'unique figure de politesse de cette échope.
Alors qu'il en sortait content de ses achats, il se remémorait la phrase du vieillard« Tu f'rais mieux de te trouver un coéquipier, ». A court d'idées pour trouver un compagnon de voyage, il décida d'employer la plus ancienne des méthodes. Le torse gonflé, l'esprit bien décidé, il prit une grande inspiration avant de hurler de toutes ses forces :
— QUELQU'UN VEUT ALLER A HINU TOWN AVEC MOOIIIII ?