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Gants blancs et lunettes noires

Il ne pouvait pas dire qu’il n’y avait jamais eu de soirées à thème.

Le casino était un lieu dédié à la fête et aux réjouissances. La bonne humeur y régnait, on encourageait les grosses prises de risque, on se faisait plaisir en profitant de tout ce qu’on nous offrait et les personnes qui nous encadraient étaient toutes pourvues d’une personnalité riche en couleurs.

Pour simplifier : le casino était une fête.

Lui avait la chance d’y participer chaque soir. Une fête dont il lui arrivait même de profiter, de se réjouir, d’aimer en être un rouage. Les mers étaient tellement vastes et les gens partout si différents, chaque nuit était une nouvelle aventure et rien de ce qui était arrivé la veille ne pouvait se reproduire le lendemain.

Une fête.

Certains la prenaient comme elle venait, y échouaient par hasard et finissaient par passer la meilleure soirée de leur vie. Certains étaient attirés par ce qu’elle représentait, son essence la plus profonde et l’envie de ne jamais voir le lendemain arriver. D’autres encore, plus excentriques, tenaient à la faire à leurs mesures, tentaient de se l’approprier et par quelques relations ou une patte bien graissée, finissaient par la faire à leur image.
Ce qui avait déjà donné de drôles de nuit.

Oui, il y avait déjà eu des soirées sortant un peu de l’ordinaire, pour lesquelles il avait dû se grimer, remplir ou s’impliquer dans des rôles dont il n’avait pas l’habitude. C’était rafraichissant, étonnant, parfois même plaisant, et ça donnait soif de nouvelles expériences.
Une façon de casser perpétuellement son quotidien et de découvrir le monde d’une autre manière. C’était même un peu son but ultime, envisagé sous un autre angle.

Seulement aujourd’hui… Le quotidien prenait un peu plus cher que d’habitude.

QUI, mais QUI, pouvait avoir bien eu l’idée d’organiser une soirée pour les membres et le personnel du gouvernement ?

Dans le genre ambiance gênante, c’était vraiment difficile de faire mieux.

D’un côté on avait plusieurs groupes de marines vaguement gradés. On voyait qu’ils avaient décroché leur place ici en menant dernièrement quelques petites actions d’éclat. Ils étaient heureux, bien éméchés, bien contents d’être dans un lieu qu’ils n’avaient pas l’habitude de fréquenter avec leur dernière prime à dépenser. Une bande de potes bien gras qui se serrent les coudes pour affronter les mers. On festoie ! On fait du bruit ! On est ravi pour son copain qui vient de monter en grade ou de sauver un pâté de maison.

Les officiers étaient peu présents dans la grande salle, tous en profitaient.

Et de l’autre, on avait les agents du gouvernement...

On est quand même en train de parler de personnes dont la spécialité est d’assassiner, collecter des informations et mener leurs opérations dans le plus grand secret… en train de faire la fête ? Sérieusement ?
Et puis dans quel but d’abord ?

Bon, il avait peut-être aussi quelques aprioris. Certains semblaient s’amuser, riaient et plaisantaient à visage découvert. Il y en avait même qui, pour l’occasion, semblaient avoir troqué leur complet noir pour une tenue un peu plus extravagante.
Sûrement des fonctionnaires à bien y réfléchir.

Mais alors ceux qui se dandinaient dans un coin, le visage caché derrière un masque ou une expression indéchiffrable afin qu’on ne les reconnaisse pas et qu’on ne sache ou se porte leur attention, et qui semblaient prêt à bondir sur la moindre menace… On se demandait bien ce qu’ils foutaient là.
Certains d’entre eux déambulaient dans la grande salle, portant parfois une attention toute relative aux tables de jeux. Curieux, mais pas vraiment désireux de se mêler aux autres, semblant porter plus d’intérêt au visage, parfois bien connu, d’un ancien primé dans le rang des croupiers.

Raphaël ne se faisait pas d’illusion. Si ce genre de soirée devait s’avérer particulièrement rentable, c’est surtout les privilèges qui pourraient en découler qui avait dû motiver son organisation.
Monsieur Moustache avait beau être un drôle de patron, il n’en était pas pour autant un imbécile.

En revanche, il y avait de quoi se demander pourquoi tous ces agents avaient accepté d’être là.
Remarque, on les y avait peut-être contraints.

Ouais. Bon.

C’était peut-être son côté sauvage qui parlait, mais une soirée sur le thème de l’autorité c’est quand même malsain.
D’autant plus qu’on avait exigé de lui qu’il se produise en spectacle.

"Ce gobelet-là, cette fois j’en suis sûr ! "

Devant lui, un marine. Déterminé à gagner, il venait de relever le défi pour la trentième fois de suite. Il ne se rendait même pas compte qu’il dépensait plus de jetons qu’il ne pourrait en gagner.

Deux, trois autres curieux se relayaient pour l’aider. Sans succès.

Le jeu d’adresse des mains de Raphaël chaque fois les surprenait. Les gobelets étaient posés plus rapidement qu’ils ne se soulevaient, se mélangeaient et perdaient la petite pièce à une vitesse imperceptible.

Entre eux, huit gobelets placés aux coins cardinaux. Le marine pointait le Nord, placé juste en face de lui. Il s’agissait d’un pot de plastique rouge, absolument indifférenciable de ses sept frères.
Pourtant Raphaël sourit.

Si dans cette pièce aux relents de gouvernement, il avait beau ne jouer qu’un rôle de piètre divertissement, il n’en prenait pas moins de plaisir à se montrer plus malin que ses clients.
Sa main gauche se posa au Nord.
Sa main droite au Sud-Est.

"Dommage ce ne sera pas pour cette fois. On retente ? "
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La jeune fille scrutait la foule. Elle n'aimait pas la foule, du moins plus, plus depuis qu'elle avait dû surveillé le carnaval de St Uréa. Nan mais sérieusement, un carnaval. On y perdrait un éléphant.

Sa cape était rouge et en velour, Mister Tea la le lui avait offerte pour l'occasion, elle lui descendaient aux, pieds, et pour une fois, elle ne portait pas ses rangers surdimensionnées mais une paire de chaussures rouges à lanières, une robe noir légèrement bouffante qui lui avait permie de cacher d’innombrables armes et sa capuche n'était pas rabattu sur son visage comme à l'accoutumé, tout simplement parce qu'il faisait nuit.

Mister Tea avait fait très fort en la faisant adopter pareille tenue, néanmoins, il n'avaient pas réussi à lui faire posé son sabre, fidèlement accroché dans son dos il créait une menace et un avertissement pour quiconque lui chercherait des noises.

Elle poussait le fauteuil de Mister Tea en s'énervant de plus en plus. Personne ne faisait attention à l'handicapé et à la gamine. Elle tapa du pied.

"Liza, pourquoi tu n'irais pas faire un tour j'ai deux trois personnes à saluer."

La jeune fille se figea, acquiesça et s'en alla. De toute façon elle avait une mission, le GM n'organise pas des fêtes de ce genre sans raison. Elle voyait ses collègues aux aguets. c'était pathétique et d'une discrétion des moins discrète. Mais c'était peut être justement ça le but. Avoir l'air d'une bande de robot pour garantir la réputation des agent du Gouvernement.

La mission de ce soir était simple, purger la marine.

Enfants et adultes s'amusaient, les enfants jouaient avec les clowns les adultes buvaient au casino. Et elle elle devait repérer les révos infiltrés, tous ceux que la gouvernement avait repéré était là, à la fin, chacun devrait donner son nom pour repartir, ces personnes là seraient escortées prétextant un chef qui veut les voir, directement dans les sous-sol du CP.

Et personne ne veut vraiment savoir ce qu'il se passe dans les sous-sols du CP.

Comme tous les agents du CP que Scorpio  n'appréciaient elle se retrouvait ici. Ce qui faisait ne quantité non négligeable d'agents sur le terrain actuellement.

Elle vit un petit groupe de marines ivres qui râlaient en se concentrant. Oui, les deux étant plus ou moins compatible. Ou pas, ce qui expliquerait peut être le manque de succès du marine qui jouait.

En face de lui un jeune homme aux cheveux verts, bien habillés il souriait sans pour autant se moquer il était presque condescendant.

La jeune fille, qui ressembait plus à la fille d'un marine qu'à une agent du CP entraînée à tuer s'approcha et regarda avec ses mauvais yeux. Ce qu'elle fit ce fut plus repérer les mouvement.

Lorsque le marine désigna le gobelet Nord elle tiqua.

"C'est celui là"

Elle se faufila et posa son doigt sur le gobelet à l'exacte opposé, elle le bascula et laissa apparaître la pièce argentée. Elle releva les yeux dans ceux du gars aux cheveux verts.
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Son geste s’était arrêté à mi-chemin.

Démontrant que la pièce n’était pas dans le gobelet désigné par le marine, une tierce personne s’était chargée de dévoiler son nouvel emplacement.

"C’est celui là. "

Une gamine, un petit bout de rien qui avait tout juste sa place dans le coin, un morceau d’innocence et de candeur venait de rejoindre la table du croupier, qui ce soir n’en était qu’à moitié un, et avait avec l’agilité propre à son âge renverser le pot qu’il s’apprêtait à saisir.

Les mots de Raphaël firent sens, la pièce argentée se trouvait au Sud-Est, et non au Nord.
Et bien qu’elle soulève un certain nombre de questions, personne ne sut quoi dire face à cette entrée en scène inattendue.

Le vert qui bien désœuvré et passablement irrité par le poste qu’on lui avait confié, l’avait déjà remarqué alors qu’il laissait traîner son regard dans la salle. Comme à son habitude, il avait accompagné chacune de ses observations d’une foule de petits commentaires personnels, essayant de décrypter ou d’imaginer l’histoire de chacun des convives.
Après tout, quand les organisateurs vous expliquent qu’il devrait y avoir quelques stands ludiques et que c’est à vous qu’on confie la responsabilité de passer une mauvaise soirée, autant trouver des moyens de s’occuper. Et de garder le sourire. Toujours très important de garder le sourire. Même si on vous oblige à faire mumuse avec des gobelets.

Bon. Il y avait toujours pire. Certains s’étaient retrouvés à jouer les clowns.

Jusqu’à peu elle aidait un homme à la peau noire à se déplacer, de forte constitution, particulièrement bien habillé, il était toutefois accablé d’une jambe de bois.
Au petit soin pour lui, la gamine ne semblait pourtant pas être sa fille. Peut-être une enfant qu’il avait recueilli, peut-être une rencontre…
Une certaine forme d’affection avait été un instant perceptible.
Il ne les avait pourtant pas vus se séparer.

"Bien joué, tu as vu juste. "

Impressionné par les talents d’observatrice de la petite blonde, mais pas dupe pour autant, Raphaël la regarda avec plus d’attention. Avait-elle vraiment réussi à analyser tous ses mouvements ?

Un teint blanchâtre, caractéristique de la particularité physique qu’est l’albinisme. Une taille de petite fille habillée comme une princesse de la nuit, des cheveux aussi blonds qu’un rayon de lumière, et des yeux… Deux perles rouges enfoncées au milieu de son visage, troublantes par leur étrange couleur et par l’intensité qu’elles offraient à ses regards.
Dur. Mauvais. D’une extrême maturité. Si on lui donnait à peine une dizaine d’années, le simple fait de croiser son regard permettait de se rendre compte qu’elle en avait vécu bien plus.

Troublant.

Peut-être même encore plus que le sabre qu’elle emportait avec elle. Solidement fixée sur son dos, l’arme qui semblait richement travaillée lui donnait un petit air de bagarreuse, attendrissant tant il ne collait pas à sa carrure.  

"Malheureusement, on n’a le droit qu’à une seule réponse par tour...
- Oh arrête de parler, t’pas là pour ça ! Vas-y gamine, aide moi à rouler cet escroc ! J’te paye toutes les parties qu’tu veux, on va s’ faire un max’ de fric !
- T’exagères pas un peu Hal ? Tu vas pas exploiter une môme non plus.
- On t’a demandé ton avis toi l’pochtron ?
- Bah après, on pourrait quand même demander son avis à M’sieur Péridot.
- Mais on s’fiche de son avis, il est payé pour ça t’façon ! Et puis c’quoi d’abord leur délire avec ces noms d’pierres ou d’couleurs là ?! "

Bon… On va dire qu’il avait l’habitude d’encaisser ce genre de remarques.
S’il sortait de ses gonds à chaque fois, on l’aurait mis à la porte depuis un bon moment. Il n’était pas à ça près.

Récupérant la pièce d’argent, il retourna son attention sur la principale concernée.  
Pas de jeux d’argent pour les mineurs hein… À partir du moment où on les acceptait dans le casino, c’est bien que tout pouvait se passer.
Encore une règle bien conne.

Trop de règles franchement.

"Je n’y vois pas d’inconvénients. As-t-on une nouvelle joueuse ? "


Dernière édition par Raphaël Andersen le Dim 9 Oct 2016 - 20:04, édité 1 fois
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La jeune fille tiqua lorsqu'on la traita de gamine Elle n'en était pas une elle avait dix-sept ans après tout. Elle savait jouer de son apparence juvénile et de sa faiblesse apparente mais ici, entourée par ses pairs elle ne le supportait que peu.
Elle rabattit sa cape derrière ses épaules à présent à découvert puisque la robe était soutenue par des bretelle noires entourées de dentelles. Dévoilant ainsi sa poitrine, bien que menue et ses épaules couvertes de cicatrice tout aussi argentées que ses cheveux. De déférentes tailles, plus ou moins profondes chaque entailles de ses doigts à son cou étaient désormais visibles.

Elle sortit lentement une sucette à la cerise et aussi rouge que cette dernière. Elle retira le papier tout aussi lentement laissant les ivrognes discutaillés. Elle lança un rapide regard derrière elle, elle repéra Mister Tea qui discutait avec un nouveau membre du CP5. Comment avait-il pu se faire envoyer ici si rapidement ?  Peu importe.

Deux enfants qui couraient allaient rentré dans la jeune fille qui esquiva les deux petiots d'un pas habile en se retournant vers le garçon aux cheveux verts.

« Je joue, mais je ne joue que pour moi. »

Le regard qu'elle posa sur le croupier était entendu. Elle mit la sucette dans sa bouche et prit une allure plus détendue. Le marine l'attrapa par les épaules.

« Nan mais tu peux m'aider ! »

Elle frémit, trois mouvements, il ne lui fallut pas plus pour mettre à terre l'homme qui venait de la toucher sans son consentement. Elle ne supportait que peu le contact et jamais avec un ivrogne qu'elle ne connaissait  même pas. Mister Tea était à peu près le seul qui pouvait la toucher en toute impunité, et même lui ne le faisait que durant les entraînements car il savait qu'elle n'aimait pas ça. Elle se frotta les mains et se rapprocha de la table.

«Je veux jouer. »

Elle sortit son porte monnaie, posa quatre très gros billets sur la table et sourit. Elle n'utilisait que rarement de l'argent de fait, elle avait beaucoup d'argent en économie, dont elle se fichait bien elle n'était pas dépensière, elle n'achetait que rarement des vêtements, elle avait quinze fois les même débardeurs et détestait faire des boutiques. Le plus souvent c'était Mister Tea qui lui achetait des débardeurs lorsqu'elle avait bousillé les siens avec du sang ou en les trouant. Elle lui donnait de l'argent quand il allait lui même faire des courses.

L'homme aux cheveux verts eu un réel sourire cette fois ci et commença. Du fait de ses mauvais yeux elle captait plus la lumière même rapide que la pièce d'argent projetait que la pièce en elle même, elle écoutait les fin tintements de l'argent que seules ses oreilles percevaient puisqu'elle compensait sa vision catastrophique. Plus les mouvements du Croupier. Le huit tours suivants furent de la rigolade.

« C'est trop simple ce n'est même pas drôle. »

Elle se prit un petit coup derrière le genou et se retourna d'un bon. Elle vit Mister Tea qui la regardait.

« Continue, c'est un bon entraînement. »

Elle acquiesça et Mister Tea s'installa à côté d'elle.


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Raphaël s’amusait de la situation, il n’avait que rarement vu un homme se faire autant remettre à sa place par une adolescente.

Caché derrière son apparence de petite fille, on découvrait un être mature, fort et cinglant. Elle avait repoussé le marine comme un courant d’air, sans rien comprendre celui-ci s’était retrouvé par terre, inconscient.
Laissant son ami, médusé, essayer de lui faire reprendre conscience, elle reporta son attention vers la table de jeu.

Jugeant que l’intéressé l’avait bien cherché, le croupier laissa couler, bien plus intéressé par le défi que lui proposait la nouvelle venue. De toute façon, l’autre n’avait aucun gain à réclamer.
Il y avait quelque chose en elle de fascinant. Etait-ce dans la singularité de son physique, perdu entre les cicatrices qui zébraient sa peau de marbre ? Etait-ce la conséquence de son étonnant charisme d’enfant qui semblait d’avantage apprécier la castagne avec une sucette en bouche ?

Ou peut-être était-ce seulement son arrogance, sa façon de s’exprimer ou la manière qu’elle avait eu d’entrer dans son espace de jeu et de lui promettre un nouveau challenge.

"Je veux jouer. "

Redevenant plus mignonne qu’un bébé phoque sur sa banquise, elle lui tendit et avec le sourire, un petit paquet des billets qu’elle conservait avec soin.
Raphaël eu un petit rire, franc. Si elle semblait avoir un lourd passif, c’était vraisemblablement la première fois qu’elle mettait les pieds dans un casino, elle n’avait même pas trouvé le chemin de la banque à jetons. Grosse somme néanmoins, déboursée par quelqu’un d’aussi jeune.
Soit elle avait un bel héritage.
Soit elle était très bien payée.
Curieusement, l’apparence de la gamine lui laissait penser l’une des deux options plus probables que l’autre.

"Alors… Si je compte bien, on devrait pouvoir se lancer dans une dizaine de partie avec tout ça, les gains dépendront du nombre de parties remportées. On va faire avec pour cette fois mais pour la prochaine, pense à aller récupérer des jetons, c’est plus simple pour nous et ça m’éviterait d’être tenté de les garder… "

Ponctuant son sous-entendu d’un clin d’œil complice, il se lança tout de suite dans le jeu.

Puisqu’elle méritait la victoire acquise face à Hal le marine, il la laissa imposer son rythme pendant un ou deux essais. Elle avait de grandes facultés d’observation et ne douta pas une seule fois des réponses qu’elle lui donna.
Elle suivait les fébriles mouvements avec grande concentration et chaque fois toucha au but.

"Héhé, c’est qu’à partir de cinq victoires, on ne peut plus considérer ça comme de la simple chance ! En franchissant ce cap, on va devoir compliquer un peu plus les choses… Sinon, je finirai par me vexer… "

Qu’elle l’ignora ou qu’absorbée par le jeu, elle ne l’entendit pas, la jeune fille s’abstint de lui répondre.

Sans s’en formaliser, Raphaël se permit de corser un peu les choses. Changeant sa façon de saisir et de mélanger les gobelets, il fit soudainement voler en éclat tous les points de repère qui pouvaient s’être instaurés au fil des différentes parties. Des mouvements brusques et changeants rendirent la lecture du trajet de la petite pièce d’argent bien plus complexe, son éclat devenait un mirage, son tintement se perdait dans la tempête de plastique, et alors qu’on croyait encore l’entendre ce dernier avait disparu.

"C'est trop simple ce n'est même pas drôle.  "

Elle saisit un des gobelets,  sûre d’elle mais fut arrêtée par un nouveau venu.

" Continue, c'est un bon entraînement.
- Héhé, attention à ne pas trop se faire confiance. "

Sous le gobelet, pas de pièce en argent.

"Elle est dans votre main n’est-ce pas ?
- Je vois que j’ai affaire à un autre très bon observateur.
- Et vous avez également fait apparaître un jeton… "

Prenant appui sur son fauteuil, l’homme se releva suffisamment pour désigner le gobelet à l’Ouest.
Raphaël prit la peine de le soulever, révélant un petit jeton de casino.

"...dans ce pot. Sans les reflets de l’argent, vous espériez ainsi rendre vos mouvements moins perceptibles.
- C’est exact ! Je dois m’avouer impressionné, même si je peux encore faire un peu mieux… J’espère que vous n’allez pas vous allier sinon vous risqueriez de ruiner le casino ! "

Accompagnant son commentaire d’un sourire entendu, il rangea la pièce d’argent et reposa le jeton au fond d’un des pots rouges.

"Cinq victoires. Une défaite. Encore quatre parties, prête jeune fille ? "

Et alors que pour lancer le jeu, il renversait le pot sur la table, tout se figea dans le casino.

*PAN*

Quelqu’un venait de tirer un coup de feu.
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Liza avait croisé les bras sur la poitrine. Elle n'aimait pas perdre et encore moins devant Mister Tea. Lorsqu'elle découvrit le subterfuge elle fronça les sourcils. La jeune fille malvoyante n'aimait pas se reposer sur ses lauriers.

"Tea c'était à moi de répondre!"

Ce dernier ne prit pas la peine de lui répondre il avait fini de parler. Il avait poser son regard sur elle. C'était un entraînement, et cette fois pas besoin d'arme. Rien que ses yeux et ses oreilles si elle réussissait à percevoir le léger clapotement du plastique. Mais dans ce rafus rien n'était moins sûre. Elle devrait donc cette fois faire attention au mouvement du jeune homme au cheveux vert.

La tenue du jeune homme lui fit vaguement penser aux gars du CPs, toujours en costard. Quand elle leur avait demander pourquoi on lui avait répondu que les agents du GM devaient toujours avoir la classe. Mais avouons tout de même qu'un manteau de cuir c'est plus classieux! Elle haussa les épaules intérieurement.

Elle ne perdrait pas deux fois de suite.

PAN

Léger frisson, silence, hurlement. Liza s'était figée elle avait sortit de sa robe deux poignards qu'elle portait au poing. Elle allait s'élancer lorsqu'elle se souvenu qu'il fallait toujours analyser la situation. Un grabuge pas possible avait commencer. CPs contre révos. Ceux-ci criaient des inepties tout en tirant dans tous les sens. Rien ne semblait expliquer pareil débandade. Mais personnage n'avait jamais dit que les révos avaient un cerveau.

Elle sentit un balle frôlée sa joue et elle se mit en mouvement, elle se retourna et constaa que Mister Tea était toujours au même endroit. Elle attrapa le fauteuil, la plaça entre deux jeux et hurla sur l'homme aux cheveux verts.

"Si vous bougez, j'vous bute, vous serez considéré comme une victime collatérale, vous jetez un œil sur lui et vous faites pas de vague. "

Dans les faits, ce serait sûrement Mister Tea qui jetterait un oeil sur lui, mais elle nous voulait pas qu'il lui arrive quoique ce soit. Elle dégaina son sabre et fondit sur un révo qui pointait son arme sur la femme d'un commandant de la marine. Elle lui trancha la main sans plus de cérémonie. Le sang gicla comme quand on marche sur un tube de peinture ouvert, éclaboussant Liza et la femme qui hurla. Liza la poussa sur le côté et enfonça son sabre dans le ventre de l'homme elle le retira et il sécroula en hurlant. Elle le laissa à terre après lui avoir trancher la seconde main, il était à présent presque aussi mort qu'un mort, mais là au moins, il pouvait encore parler si besoin. Un peu plus d'une dmi douzaine de CPs étaient présents, plus quatres recrues qui avaient à peine commencer l'entraînement.

C'était parfaitement déséquilibré, la vingtaine de révos avait quand même été sacrément bien repérer mais il n'y avait, au goût de Liza, pas assez d'agent du GM.

"TUEZ LES TOUS!"

Une ordre de révos crié par un révo pour les révos. Liza s'était raidis, son premier réflexe fut de se retourner vers Mister Tea. Il n'était pas sans défense, il avait juste l'incapacité de se lever, de marcher, de se battre.

Le monde s'arrêta. Une simple pression sur une gâchette et tout son monde s'effondra. Son coeur rata un battement.

"NOOOOOON"

Elle avait hurler, comme un animal. Le sang coulait déjà de la jambe du vieil homme pas si vieux que ça. Liza fondit sur la folle qui avait tirer. Plus rapide qu'elle ne l'avait jamais été, elle abattit son sabre trop long sur le flanc. La femme cria. Liza gronda.

"Tu vas souffrir pour avoir fait ça!"

La femme s'était effondrée, elle gisait au pied de l'enfant, don la peau diaphane était à présent recouverte, en plus des cicatrices, d'éclaboussures pourpres. Elle Planta sa lame dans le ventre de la femme qui hurla.

"Pourquoi une enfant.... Comme toi... Tue pour... Un homme comme lui..."

Un souffle, des bégaiements, quelques chose que l'enfant compris, elle comprit l'idée.

"Parce qu'il y a des gens comme toi."

Elle tourna la lame, faisant hurler la femme. Liza décida qu'elle avait assez jouer. Elle sortit sa lame ensanglantée du ventre don les boyaux pointaient déjà le bout de leur nez, et sans plus de cérémonie, lui trancha la tête, la séparant dans une giclée de sang du reste de son corps. Elle se retourna et se précipita vers Mister Tea.

Elle avait su qu'il allait bien quand elle avait vu le sang sur sa jambe un peu avant de fondre sur la révo. Les bruits du combats semblaient s'amoindrirent.

"Hey Tea!"

"Nan mais je rêve tu as réussi à abîmer cette tenue aussi!"

La voix de l'homme était étouffée par la douleur, mais Mister Tea restait Mister Tea. Elle rengaina son sabre, sans même penser à le nettoyer et approcha en tremblant ses mains du sang. Elle était bouleversée. Elle avait le coeur serré. Sa rage avait été apaisée mais pas son angoisse.

Le vieil homme avait déjà fini de nouer un garo autour de sa cuisse et elle leva les yeux vers Le gars aux cheveux verts. Sa chemise blanche avait été déchirée pour bander la jambe de Tea.

"Je pense que tu pourrai te présenter maintenant Liza."

Elle cligna des yeux stupéfaite. Mister Tea était du genre méfiant à la base. Elle haussa les épaule, se leva et tendis sa main pleine de sang vers le jeune homme. Si Mister Tea lui faisait confiance il était digne de confiance.

"Je suis l'agent Liza du Cipher Pole "




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Un tir. Puis des hurlements. Des hommes, des femmes, perdus au milieu d’un océan de panique.
Armes et autres menaces apparaissaient soudainement.
L’atmosphère avait brutalement changé.

Raphaël se raidit.
Etait-ce une attaque contre le casino ? Non plutôt un attentat. Un attentat contre le gouvernement, contre la plus haute autorité, un assaut symbolique pour éradiquer les prétendues injustices de ce monde. Une frappe aveugle, indolente, sans doute à peine réfléchie, terroriste.
Il n’en revenait pas que ça puisse se passer ici, son patron n’était pourtant pas du genre à se montrer négligent sur la sélectivité de ses invités.
À croire qu’on ne lui avait pas laissé le choix.

Armes à feux.

Massues.

Poignards.

Lames.

Poings armés.

La salle de jeu semblait s’être changée en Colisée.

Le croupier s’accroupit derrière sa table pour éviter une rafale de tir. Ses joueurs se mirent à couvert.

Une rapide analyse de la situation lui fit comprendre que tout cela allait vite dégénérer. Les fanatiques avaient bénéficié durant quelques secondes de l’effet de surprise, mais la riposte n’allait pas tarder à survenir.


"Si vous bougez, j'vous bute, vous serez considéré comme une victime collatérale, vous jetez un œil sur lui et vous faites pas de vague. "

Au pire pisseuse, je t’emmerde.

La gamine avait repris ses sales airs, lui criant dessus tout en dégainant son sabre. Elle les abandonna aussitôt, lui et son mentor pour aller se jeter dans la mêlée.
Il se sentit passablement irrité. Sans doute était-ce courant du gouvernement, mais lui n’avait pas l’habitude de se faire ainsi commandé. Encore moins dans pareille situation.

Il avait ses propres obligations.

"Je ne vous connais pas. Vous avez sans doute un grand rôle à jouer dans cette affaire, vous êtes peut être même une des cibles de ces cinglés. Mais ce n’est pas mon problème, ce casino ne sera pas le théâtre d’un bain de sang.
- Je connais l’patron, je sais comment vous fonctionnez… Faites ce que vous avez à faire, mais je vous préviens ne nous mettez pas de bâtons dans les roues.
- Je prends note. "

La menace ne fit sans doute pas autant d’effet que le vétéran l’escompta. Raphaël soutint son regard, se releva un instant pour avoir un meilleur aperçu du champ de bataille.
Repérant deux marines, armés mais manquant visiblement d’un peu de bravoure, planqués pas très loin d’eux, il leur fit aussitôt un signe.

"Vous deux, ici, protégez votre supérieur. "

Ce n’était pas exactement ce que lui avait demandé la gamine, mais elle devrait s’en contenter. Il ne resterait pas sans rien faire. Qu’elle se mette à trancher des mains ou éventrer des hommes de deux fois sa taille, il se sentait parfaitement de pouvoir lui tenir tête.
Ce serait sans doute avec autre chose qu’une pièce et des gobelets en plastique, mais s’il le fallait, il ne se laisserait pas faire.

Merde.

Mais par quelles conneries étaient-ils encore en train de se laisser distraire.

"Pour la justice ! Pour l’égalité des droits ! Et pour la libération de nos frères esclaves, battez-vous à mes côtés mes frères ! Nous devons éradiquer ces tyrans ! Ils n’ont pas le droit de disposer de nous comme ils le souhaitent ! Ils ne disposeront plus jamais de nos mers, de nos îles ! Que ces chiens se partagent l’enfer ! "

Bon sang, mais qu’est-ce qu’ils étaient nombreux et agités… et pas si mal organisés que ça pour un groupe qui semblait plus se battre sous une bannière de fanatiques que celle de la véritable Révolution.
Le discours avait beau être marquant, il était tout juste bon à agiter une foule de meurtriers.

Raphaël aurait été bien aisé d’apprendre à qui profiterait le froid assassinat d’une poignée de marins et le suicide d’une bande d’idéalistes.

Qu’est-ce qu’ils pouvaient être cons tous.

Attrapant un des imposteurs par le collet, il lui fracassa d’une prise agile la tête sur une table de jeu, se saisissant au passage de son arme pour tout de suite l’envoyer frapper  le visage d’un autre qui visait le dos d’un marine protégeant deux enfants.  

"Double K.O... C’est quand même plus facile de viser avec des pièces. "

Même s’il ne se l’avouerait pas, il espérait bien que le second ne s’en relève pas et tombe aux mains du Gouvernement.
Idéaliste mon cul.

C’est qu’ils étaient malins en plus de ça. Habillés comme tous les autres, soit en soldats, soit en assassins fonctionnaires, soit en croupiers, ils se mêlaient parfaitement à la foule et ne se dévoilaient que quand ils faisaient ouvertement preuve de violence.
Des attaques parfois anticipées des agents en costard, Raphaël devinait que le Gouvernement avait déjà identifié des cibles potentielles et que tout cette soirée n’était qu’un vaste piège.

Le loup s’était fait mordre.

À eux maintenant d’endiguer ce vaste bordel.
À lui déjà de régler ses problèmes.

"Oh non, je t’interdis de faire ça… "

L’un des deux marines qu’il avait laissés avec le dignitaire noir venait d’abattre son camarade d’un coup de poignard, bien enclin à faire de l’handicapé sa prochaine victime
Raphaël ne lui en laissa pas le temps. Récupérant une des lourdes pièces qui trainaient au fond de sa poche il l’avait projeté d’une pichenette dans la tronche du traître.

Et s’il ne s’en releva pas, une belle empreinte de Berry s’était imposée à sa tempe droite.

"Carrément plus facile. POUUUURPRE !!! "

Une de ses collègues, somptueuse dans sa robe couleur pensée était tout comme lui en quête d’un retour au calme. Assénant un coup à la nuque d’un agent caché qu’elle avait jugé un peu trop meurtrier elle comprit aussitôt le signal de Raphaël et se fendit d’un coup de pied retourné pour envoyer un révolutionnaire à travers le décor.

Elle avait de la frappe. Le vert n’aurait même pas étonné que sa victime ait fini son trajet à la flotte.

Leur objectif était commun. Il ne laisserait pas s’installer une tuerie ici.

"Monsieur Péridot, que vous êtes élégant ce soir ! Il ne vous manquerait qu’une petite broche en Péridot pour aller avec votre cravate et vos yeux et vous seriez délicieux. "

Est-ce qu’on était vraiment en train de parler de préoccupations communes ?

"Super. J’ai besoin de vous pour protéger… Tea, c’est ça ? "

L’autre ne lui répondit même pas, visiblement accaparé par le combat de sa protégée ou peut-être plus encore par l’appel à la tuerie lancé par le meneur des révoltés, et par ce qui suivit.

Il gémit. Le visage déformé par la douleur.

Une balle s’était fichée dans sa jambe, tirée par une femme depuis l’autre bout de la pièce.
La gamine sanglante partit tout de suite se charger de son cas, de façon particulièrement meurtrière. Raphaël ne lui en voulut même pas. Il avait reconnu en cette femme une de leurs nouvelles croupières, une débutante un peu gauche qui s’était pourtant montrée plus présomptueuses que Madame Pourpre et Madame Pervenche réunies.
Pas une grande perte. Mais peut être des complications en vue.

"Je savais que c’était vraiment une mauvaise idée cette soirée… "

Déchirant une de ces manches pour aller aux premiers soins du dénommé Tea, il laissa Pourpre s’occuper du cas des quelques charognes qui voulurent s'en prendre à leur cible la plus affaiblie.
La balle avait traversé la cuisse.  
Du peu qu’il en connaissait en médecine, c’était une plutôt bonne chose.

"Je vois que vous ne pouvez-vous empêcher de revenir à votre mission soldat. Impressionnants vos tirs, vous pourriez faire une bonne recrue.
- Hmpf."

Ne préférant pas répondre, il se releva, laissant la place à l’albinos qui revenait de sa tuerie pour un moment d’intimité avec son supérieur.
La peur se mêlait à présent à la colère sur son visage. C’était vraiment quelqu’un qui comptait pour elle et bonne chose pour lui, il semblait l’apprécier.
Il n’aurait peut-être pas à entrer en rixe avec l’épéiste finalement.

"Je suis l'agent Liza du Cipher Pole."

Tendant la main à son tour, il répondit avec un calme souverain, la fixant droit dans les yeux sans ciller une seule fois.

"Raphaël Andersen, vierge ascendant lion... Et accessoirement croupier à bord ! Je te serais reconnaissant si tu nous aides à arrêter les effusions de sang à présent. C’est mauvais pour notre business et tu m’as l’air tout à fait capable de frapper plus subtilement. Calme tes collègues si possible.
Le patron risquerait de ne pas apprécier… Tu comprends ?
"  

Lui-même ne se sentait qu’à moitié convaincu par son discours.

Tea ne le contredit pas pour autant, peut être bien même amusé par cette curieuse façon de se présenter.

C’est exactement  ce moment que choisirent ses deux idiotes préférées pour entrer en scène.

"Il n’y a quasiment plus personne dans la grande salle, ils se sont dispersés sur le pont, y compris le leader. Je pense qu’ils visent les salons privés.
- Ils risquent d’être surpris  par l’accueil de Monsieur Moustache fufufu… Oh ma petite, tu sais que tu es absolument adorable quand tu fais gicler du sang dans cette robe ? ~
- C’est vrai ! Tu es tellement mignonne ma chérie, j’adore ton swing ~ "

Freaky.

"Elles sont de confiance, j’en réponds comme de moi et elles font de pas trop mauvaises infirmières. Si tu veux bien, laissons ton patron à leur soin et allons-nous occupé du reste. "

Appuyant sa proposition d’un regard qui signifiait clairement à Liza qu’elle préférerait être avec lui qu’à écouter les conneries de ses collègues, déjà en train de se plaindre d'avoir été traitées d'infirmières passables.
Il lui laissa à peine le temps de répondre qu’il s’échappait déjà de la grande salle pour gagner le premier pont.

Les combats étaient déjà lancés.


Dernière édition par Raphaël Andersen le Dim 9 Oct 2016 - 23:54, édité 5 fois
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Il faisait un beau parleur ce Raphaël, ce qu'elle se demandait c'était comment il avait eu le temps de dire cette phrase pendant que tout le monde tombait comme des mouches. Elle était bouche bée devant sa nonchalance. Et son irresponsabilité. Si les CPs se calmaient ce seraient les révos qui l'emporteraient.

Lorsque les deux grandes pimbêches commencèrent à triturer ses cheveux blancs, et à présent partiellement rouges, elle se raidit. Et sortit de sa rêverie par la même occasion. Elle jeta un coup d'oeil à Raphaël, se demandant s'il était naïf ou idéaliste, puis haussa les épaules et décida qu'elle s'en fichait.

Les deux folles par contre, elles la mettaient mal à l'aise. Elle s'essauya la joue étalant un peu plus le sang sur sa peau espérant toutefois le retirer en vain. Leur façon de parler d'elle était bizarre. La plupart des gens prenaient peur. Ils lui disaient qu'elle était anormale. Donc elles aussi elles étaient anormales?

"Elles sont de confiance, j’en réponds comme de moi et elles font de pas trop mauvaises infirmières. Si tu veux bien, laissons ton patron à leur soin et allons-nous occupé du reste. "

Elle cligna des yeux, jeta un coup d'oeil à Tea et décida qu'elle avait du boulot. Après tout elle était là pour ça, et il le comprenait, il serait même le premier à l'angueuler si elle n'y allait pas. Elle s'élança à la suite du croupier qu'elle rejoignit rapidement.

"C'est pas mon patron."

C'était inutile, injustifiée, mais Mister Tea était bien plus que ça et bien moins. Il avait été son formateur, évidemment, mais jamais uniquement ça. C'était comme un père et il était hors de question que qui que ce soit lui retire ça. Elle n'avait que lui.

Arrivés sur le pont, elle fut assez élancée pour assommer un homme qui venait de tuer deux marines avec le pommeaux de son sabre. L'homme tangua et s’effondra. Elle se reç un coup d'épée sur l'épaule gauche, celle avec laquelle elle ne tenait pas son arme. Elle se retourna d'un bon et attaqua en grognant de douleur. Il para, la prit de vitesse et lui entailla le flan gauche. Elle gronda plus bas et pendant qu'il ramenait son mouvement elle l'embrocha, elle retira vivement son arme et il s'écroula au sol. Elle grogna et examina rapidement ses blessures, les deux lui laisseraient des cicatrices, mais celle à l'épaule était sacrément plus profonde et ennuyeuse.

Elle n'eut pas le temps de se demander quoi faire qu'elle esquiva un coup de couteau, surprise, elle vacilla un peu mais décapita la femme qui était à présent dos à elle. Elle n'avait pas de temps à perdre en détails, elle espérait juste ne pas perdre trop de sang au point de ne même pas pouvoir continuer. Elle devait rejoindre les haut gradés, et la douleur n'était pas un handicap pour l'instant. Elle avait vécu bien pire, et elle pouvait le supporter pendant un moment. Elle serait sans doute à ramasser à la petite cuillère à la fin, mais ce n'était pas la fin.



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Un coup de sabre voulut l’accueillir sur le pont.

Se penchant sur le côté et prenant appui sur son pied gauche, le vert asséna un puissant coup de pied à son opposant qui fut projeté en arrière.

L’affrontement était décidément trop manichéen. Gouvernement contre terroristes, ces derniers en surnombre en train d’écraser les bons soldats.
La vision qu’avait Liza de cet affrontement ne devait pas en être trop éloignée. C’était dommage.

Elle se rua dans la mêlée, assomma un homme et partit en rixe avec un second.

Ce qui était encore plus dommage, c’est que si peu de croupiers n’aient pu se joindre combat. Les choses auraient été réglées beaucoup plus vite et il y aurait sans doute eu bien moins de morts.
À bord du Gambling Blue se trouvaient quelques impressionnants monstres de puissance, Monsieur Moustache en tête qui en général arrivaient par leur simple présence à éviter ce genre de combat.

Forcément, il avait fallu que la plupart d’entre eux soient d’anciens pirates, pas forcément enclins à se mêler d’une fête du gouvernement.
L’art de poser son jour de congés quand ça met le plus de monde dans la merde.

Et les autres… Bah pour le moment, ils étaient affectés aux salles privées. Il n’y avait donc pas trop de soucis à se faire pour les représentants du Gouvernement qui y jouaient, mais en attendant c’était un peu à lui de se débrouiller pour faire le ménage.

Quel bordel.

Et tandis que Liza embrochait son adversaire, lui envoyait un uppercut pour se débarrasser de la menace la plus proche. Ils étaient arrivés juste à temps pour les empêcher d’exécuter deux agents blessés.

"Arrête un peu de faire ton malin gamin, t’as rien à foutre là. "

Raphaël ne put éviter le coup de crosse qui le jeta à terre.

Sonné, il trouva quand même le temps de remercier sa chance que ça n’ait pas été un coup de sabre. Peut-être était-on pris en pitié quand on ne faisait pas partie du gouvernement ?
Mouais, il tâcherait quand même de ne pas trop compter là-dessus, c’est eux qui attaquaient, qu’ils aillent se faire voir.

D’ailleurs, la gerbe de sang qui l’éclaboussa lui confirma que son vœu avait été exaucé.
Par Liza l’enfant boucher.

Encore une décapitation hein… Bon au moins il aurait essayé de lui faire comprendre qu’être sanguinaire n’était pas toujours la bonne solution.

Il se releva et s’abstint de faire un commentaire.

"Merci. "

Déjà un coin de dégagé.

Ils se remirent aussitôt en route, gravissant les marches de l’escalier deux par deux pour se retrouver plus vite à hauteur de nouveaux conflits. Se trouvaient déjà ici un nombre plus importants de protagonistes.

Du coin de l’œil, le croupier vit qu’à sa droite, un homme caché dans l’ombre était en train de viser le champ de bataille. Prenant appui sur la balustrade qui séparait l’escalier du second niveau, Raphaël projeta une pièce sur la main du sniper, le désarmant avant de passer lui-même par-dessus la structure de bois et lui décrocher un bon coup de savate.

"Ah… C’était un mec du Gouvernement. Merde. Boh, il n’avait qu’à pas se cacher."

Au fond il l’avait tout de suite su. Ça ne l’avait pas gêné.
La remarque était plus adressée à une potentielle Liza colérique. M’enfin.

Il y avait encore du boulot. Une sérieuse bataille se déroulait ici.


Dernière édition par Raphaël Andersen le Lun 10 Oct 2016 - 0:10, édité 2 fois
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Elle avait suivit le Croupier, il connaissait mieux le Casino qu'elle. Ce qui était idiot, ils auraient dû fournir un plan détaillé dans les bureaux. Jamais foutu de se bouger l'cul quand c'était urgent. Elle garda cette pensée pour elle et lança un rapide coup d'oeil à la pièce. Et merde. Elle rengaina son sabre sortant deux couteaux. Un homme, de taille moyenne et de très forte corpulence, en habit de la marine, un haut gradé se faisait agresser. Il avait un flingue pointé entre les deux yeux.

Liza lança son pied droit dans la nuque de l'agresseur, il partit valser dans le mur. Il se releva d'un bond et tira. L'agent évita de justesse et l'homme se jeta sur elle, lui envoyant son poing dans le nez elle se retrouva sur les fesses mais se releva rapidement et lui arracha la moitié du visage avec le couteau qu'elle tenait dans sa main. Il tomba, mort sur la sol et la jeune fille se retourna vers l'homme agresser.

Elle lui lança un regard il, était sou le choc. Tant pis, enfoiré d'bureaucrate. Le pire c'est qu'il était haut gradé, mais il n'était rien d'autre qu'un bureaucrate. Elle se retourna et vit un homme, grand chauve, costaud. Et grand. Ah ça oui il était grand, pas autant que l'agent Hisachi mais il était vraiment très grand.

Elle ne savait pas qui il était. Elle le regarda il semblait calme. Elle se baissa pour esquiver un coup et balaya la jambe de son assaillant, elle dégaina son sabre et le décapita. Un homme armait son bras pour frapper une femme. Elle envoya rapidement son couteau dans le poignet de l'homme qui hurla. Sans savoir comment elle se retrouva par terre. Avec le grand chauve au-dessus d'elle.

[HRP: désolée j'avais pas trop d'idée pour ce passage.]



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Tout juste le temps de se baisser pour éviter un coup.

Contre-attaquer en frappant au flanc. Une fois. Deux fois.

Frapper encore. Plus violemment.

L’autre s’écroule. Mais il y en avait encore. Leur nombre avait été grandement sous-estimé et étrangement, leurs assauts se faisaient plus violents, inarrêtables, fous.
Ce n’était plus une simple bagarre.

"J’ai eu de la chance que vous soyez dans le coin Monsieur Péridot… "

En face de lui un rookie, un croupier débutant qui n’était là que depuis quelques semaines. Il n’avait pas encore eu le temps de faire ses armes, et pourtant il s’était lancé corps et âmes dans la défense de son navire.
S’il n’en avait été de Raphaël, sa carrière aurait sans doute pris fin en cette soirée.

Le vert lui adressa un demi-sourire, l’examinant rapidement pour être certain qu’il n’ait pas été trop gravement touché.
Lui aussi aurait bien aimé qu’on vienne lui prêter secours. Ce n’était pas la première fois que le Gambling Blue était attaqué, mais ça n’avait jamais pris autant d’ampleur. Il se sentait dépassé et bien entendu ses aînés n’étaient pas là pour l’épauler…

"Un rassemblement pareil… je vous jure… "

L’autre allait bien.

Le reste du navire un peu moins. Il allait devoir y retourner.

Et comme pour le rappeler à l’ordre, il se rendit soudainement compte qu’un nouvel assaillant l’avait pris pour cible. Le regard perdu, les muscles tendus, les traits tirés par une rage incontrôlable, un homme s’était approché de leur petit duo sabre au poing.
Il avait eu le malheur de faire trop de bruit.

En même temps, beugler des trucs incompréhensibles avant d’attaquer, c’est pas la meilleure façon d’être discret.

Se retournant brusquement, Raphaël laissa glisser sa jambe pour faucher celles de l’ennemi, roulant sur le dos pour l’entraîner dans sa chute.

Réception avec uppercut dans ta gueule. Direction le sol.

Le malheureux agresseur cracha du sang et quelques dents au passage.

Le croupier novice lâcha un hoquet de surprise. Raphaël lui signifia d’un regard que ce n’était pas le moment, qu’il avait mieux à faire de se replier.
Lui-même s’était un peu surpris dans sa violence, mais il n’avait pas le temps de s’apitoyer sur le sort de l’édenté. Il était trop énervé.

Un vacarme de tous les diables surgit alors brusquement de la salle adjacente.

Il lui semblait avoir vu Liza y entrer à l’instant.

"Qu’est-ce qu’elle fout encore… "

En une enjambée il y était rendu.

Une des salles privées, tant prisées par les clients les plus fortunées, complètement saccagée par la bataille qui était en train d’avoir lieu.
Une tête coupée trainait près de l’entrée.

Et au milieu de la pièce, Liza, désarmée, sur laquelle se penchait un Monsieur Moustache qui, fidèle à ses habitudes en période de crise, avait fait tomber le haut.

Tu parles d’un patron.



"Eh bien jeune fille, on dirait que vous ne vous enseigne pas la subtilité dans votre Cipher Pol. De mon temps, vos agents étaient des assassins capables de mettre un individu hors d’état de nuire sans rien salir, pas des bouchers. "

Raphaël s’avança pour rendre de compte de la situation à son supérieur. Celui semblait pourtant l’avoir déjà bien en main.

"Tea n’est vraiment pas un exemple à suivre. "

Il s’interrompit, le temps de s’occuper d’un audacieux, qui sortant de nulle part avait voulu se ruer sur le groupe de couards  qui suivait Monsieur Moustache. S’ils avaient passé la soirée ici, c’est qu’ils devaient jouir d’une certaines positions au sein du gouvernement… Toutefois combattre ne semblait pas être leur truc.
D’une claque magistrale, le blond l’expédia à travers un mur. Ou plutôt à travers un trou dans le mur qui, si on en croyait la forme, avait servi de porte au moustachu.

D’une certaine façon, ça expliquait le raffut d’un peu plus tôt.

"Je vous saurais donc gré d’arrêter de répandre les viscères de tous sur mes moquettes. J’ai la situation en main à présent, je vais me charger de la protection de ces messieurs-dames. Monsieur Péridot ?
- Oui, Monsieur. La grande salle est sécurisée par nos croupiers, on s’occupe des blessés. Pas mal de mort dans les deux camps mais les marines s’épuisent beaucoup plus vite… Pas de signe du leader des révolutionnaires.
- Hmmm… Curieux. Ils aiment tellement crier d’habitude. Qu’en pensez-vous mademoiselle ?
- … C’est vrai que maintenant ils beuglent. On comprend juste plus quoi. "

Comme pour appuyer ses paroles ou pour signifier à Liza qu’il ne valait pas la peine de s’attarder sur cette conversation, un nouvel individu pénétra, hache à la main, dans la pièce. Une démarche étrange, des yeux injectés de sang, fébriles. Il avait tout l’air d’être hors de lui.
Il criait.
Rien d’humain. Rien que de la rage.

Son attaque fût arrêtée par le tir d’un des rares chevaliers du « bien » encore en lice.  
Le révolutionnaire s’écroula au pied d’un Raphaël circonspect.  

"Je le reconnais, il était dans la grande salle tout à l’heure. Sans hache… Et surtout sans cette marque rouge… "

Et alors qu’il pointait du doigt le tourbillon écarlate qui serpentait en dessous de l’oreille du blessé, celui-ci bougea.

Il tentait de se relever.

Malgré les balles qui criblaient son épaule. Normal.


Dernière édition par Raphaël Andersen le Mer 19 Juil 2017 - 18:20, édité 1 fois
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Sur ses gardes, Raphaël recula.

Le bras complètement flasque, privé des seules articulations le liant au tronc, pendait dans le vide tout juste agité par les soubresauts de son propriétaire. Lui luttait avec ses membres valides pour avancer, pour se relever. Il avait l’allure d’une créature de cauchemar, de ces morts-vivants qui ayant perdu leur âme s’accrochait au monde physique pour dévorer d’appétissantes vies.
Sauf que lui était bien vivant, son visage était expressif, tordu par la colère et la frustration, mais visiblement incapable de ressentir sa propre douleur, inarretable.

S’appuyant sur un meuble fracassé, il réussit à se remettre sur ses pieds hache en main, il s’apprêta à se jeter de nouveau à la gorge de ses cibles.

"Qu’est-ce que c’est qu’ce bordel…"

Deux nouveaux tirs fusèrent, un traversa sa cuisse, l’autre son sternum.
L’homme chancela de nouveau, mais sans changer d’expression, il garda son équilibre et se jeta sur celui qui venait de l’assaillir.

Personne ne dit rien, mais tout le monde le pensa, un mot, un seul, terrifiant: « Zombie ».

Raphaël était complètement médusé, incapable de comprendre comment cet homme pouvait faire preuve d’une si exceptionnelle résistance. Aucun coup ne s’était avéré mortel, mais tous auraient dû le clouer au sol de douleur.
D’autant qu’il n’avait rien d’un soldat entraîné, petit, maigrichon, c’est à peine s’il arrivait à tenir son arme d’une seule main, on l’aurait plus vu comptable que main armée de la révolution.
Et voilà qu’il venait de prendre trois balles sans broncher.

Son sang coulait abondement alors que tout son corps se contractait, en prise avec le pauvre marine qui avait donné le feu. Sourcils froncés, le croupier se posait bien trop de questions, son patron quant à lui s’apprêta à aller secourir le malheureux soldat à l’autre bout de la pièce mais le son d’une lame dégainée l’arrêta, déchirant le silence et la stupeur provoqué par cette situation incompréhensible.

Seule parmi ces hommes à garder son sang-froid, Liza venait de pourfendre le "zombie", lui assénant un coup fatal au cœur. Un geyser de sang suivit le retour de son sabre à sa ceinture.
Elle jeta un regard noir au croupier, lui signifiant qu’il aurait dû être le premier à réagir.

"Monsieur Péridot, reprenez-vous voyons. Nous sommes en crise, il faut sécuriser les autres ponts, je me charge de ce secteur et de coordonner notre équipage… et puis surveillez un peu cette gamine." lâcha-t-il exaspéré.
"Oui, monsieur."

Liza, couteaux en mains, venait en effet de sortir discrètement de la pièce pour regagner le champ de bataille.

Il prit sa suite et se trouva face à un spectacle fort déroutant.

L’homme à la hache n’était pas le seul à se relever sans cesse et déjà, plus d’un agent du gouvernement se retrouvait supplanter par un flot d’agresseurs ensanglantés qui jamais ne se fatiguaient.
Une seule chose semblait pouvoir les arrêter.

"Tuez-les, un tir à la tête, au cœur, c’est tout ce qui marche. "

Un coup fatal, c’est tout ce qui fonctionnait. Pourquoi ?

Les "révolutionnaires" ne semblaient pourtant pas tous avoir été "zombifiés", Raphaël réussit à en envoyer un au tapis d’un crochet du droit et put remarquer que la plupart de ceux qui étaient tombés inconscients jusque-là l’étaient toujours.

Il évita la charge d’un fou, et roula loin de tout opposant.

Du coin de l’œil il en remarqua un qui se relevait. L’homme édenté, celui qu’il avait assommé avant de rejoindre Moustache et la gamine. Encore groggy, il tenait encore fermement sa mâchoire douloureuse. Son expression de douleur muta soudainement en ce masque de ragequ’arborait tous les autres "zombies", et il chargea, sans la moindre arme.
Liza le réceptionna d’un coup de sabre.

Raphaël se releva. Un détail venait de le frapper, il suivit des yeux une silhouette qui remontait les escaliers.
Un instant plus tôt, il aurait juré l’avoir vu penché sur l’homme édenté.

"Liza ! Suis moi !
-Pas d’ordre."

Elle sembla pourtant portée de l’intérêt à sa demande puisqu’en un bond elle le rejoignait, grimpant les marches du dernier escalier à sa suite.

Une seule chose distinguait les "révolutionnaires" "zombifiés" des autres. Cela ne le frappait que maintenant, mais maintenant qu’il pouvait mettre un nom dessus, il ne se laisserait plus surprendre. Il en avait déjà tant lu sur les bizarreries de ce monde qu’il s’en voulait énormément d’avoir si mal réagi face à l’homme à la hache.

Ils le rattrapèrent rapidement.

"C’est cette marque ! "

La silhouette s’arrêta.

"C’est avec cette marque que vous mettez ces gens dans un état second, que vous leur faites perdre toute notion de douleur ! Fruit du démon ou je ne sais quoi d’autres, il faut que cela cesse !"

Elle pivota, dévoilant un sourire carnassier constellée de tâches de sang.

"GYAHAHAHAHAHA ! Ne sont-ils pourtant pas magnifiques, pourquoi les arrêter alors qu’ils font du si joli travail. Mes petits peintres révolutionnaires et idéalistes, le rouge qui s’écoule de leurs entrailles est si profond ~ "

Raphaël reconnut instantanément le leader qui avait soudainement agité la grande salle de son discours fanatique, engageant tous ses suivants dans cette boucherie. Ses mains et ses habits dégoulinaient d’un liquide si épais qu’on aurait pu le prendre pour de la peinture, écarlate au point qu’il en faisait pâlir sa chevelure rousse.

"Vous aussi, vous désirez sauver le monde ? "
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De Locksley ne lui offrit pas une chance de s’expliquer qu’elle fondait déjà sur lui, sabre en avant fidèle à ses habitudes. L’air s’écarta devant son attaque chirurgicale et le bastingage du Gambling en fit les frais.  Le révolutionnaire lui était déjà écarté d’un mouvement habile, un sourire de maniaque toujours accroché à son visage, il semblait être spectateur de la scène.

Elle enchaîna violemment les passes, lui recula un peu jusqu’à ce que bientôt acculé, il ne se décide à bloquer une attaque de la jeune femme avec le pied de biche qu’il tenait fermement en main.

"Vous attaquez avec beaucoup de bestialité jeune fille, j’aime ça ! Rejoignez donc ma révolution ! GYAHAHAHA !
- Hmpf.
- Qui êtes vous ? Qu’est-ce vous cherchez ? "

Moins enclin que Liza à se rapprocher de ce fou aux capacités encore inconnue, Raphaël analysait la situation.

Ce n’était pas n’importe quel combattant, il arrivait sans mal à esquiver les coups mortels de l’agent du gouvernement et avait même l’air de prendre le temps de se moquer d’elle. Son instinct lui dit que le style de combat de la gamine n’y était pas pour rien, bien qu’elle fasse preuve d’une infinie sauvagerie il avait lui-même identifié plusieurs schémas d’attaques caractéristiques.
Sa formation au Cipher Pol n’y était sans doute pas étrangère et si l’autre, prétendu révolutionnaire, avait l’habitude de se battre contre eux ce n’était pas étonnant qu’il anticipe si bien ses coups.

"Neal Kasady , amateur de chaos en tout genre. Et vous ?
- Crève bon sang.
- En parlant de sang, vous en êtes plus recouverte que moi… C’est amusant. Et frustrant en même temps. Mais heureusement pour vous, je préfère m’amuser ! GYAHAHAHA "

Se fendant d’une belle impulsion, il envoya son pied de biche frapper la mâchoire de la gamine avec une violence toute maîtrisée. Liza roula jusqu’en bas des escaliers.

C’est ce moment que choisit Raphaël pour foncer dans la mêlée, il initia le combat d’un coup de pied rageur. Le fait de voir la crinière blanche de la jeune fille si salement attaquée lui avait fait plus d’effet qu’il n’oserait l’avouer plus tard.
Les coups de poings s’enchaînèrent, durement arrêté par l’arme adverse mais le touchant parfois au point de lui arracher une grimace. Le croupier se sentit gagner du terrain lorsqu’il envoya Kasady à terre, au point de savourer un instant de victoire.

Trop longtemps peut être.

"Meurs sale agent du gouvernement ! Nous retrouverons notre liberté et nos droits par le sang s’il le faut, mais la cause vaincra ! "

Sorti de nulle part, un illuminé venait de bondir sur lui, couteau en avant. Se retournant juste à temps pour bloquer l’arme blanche  entre ses paumes, le vert se servit de l’élan de son agresseur pour le projeter par-dessus son dos et l’envoyer valser au côté de son leader.
D’un coup d’œil, il s’assura que Liza était encore en état de combattre. Elle semblait sonnée , pas encore en état de se relever.

Mauvaise manœuvre.

" Tu voulais savoir de quoi j’étais capable croupier ? Tu voulais savoir ce que je recherchais ?... Eh bien rencontre ma création, rencontre ma colère ! "

Penché sur son sous-fifre qui peinait à soulever son propre corps, Neal Kasady et sa chevelure écarlate tracèrent en lettre de sang le signe que Raphaël n’avait cessé de remarquer.

"À en voir ta réaction, c’est sans doute la première fois que tu rencontres un utilisateur du Color Trap. C’est simple, d’un simple trait je peux faire d’eux tout ce que je veux…. D’un seul mot ils deviennent les mains armées du chaos ! "

Agité de convulsion le corps du révolutionnaire de bas-étage se raidit soudainement. Son visage se releva violemment pour percer Raphaël de son regard vide, ses traits s’agitèrent d’une rage maîtrisée par les mots de Kasady. Il était prêt à lui sauter à la gorge à la moindre indication.

"Et tu sais ce qui est le mieux dans tout ça ? Personne n’est jamais remonté jusqu’à moi, grâce à mon pouvoir ils finissent tous pas s’entretuer. Aucun témoin. Jamais. GYAHAHAHAHAHA !
- Complètement malade."

Et encore bien plus intelligent. Il avait l’air de tout planifier, de tout préparer, de tout assembler pour qu’en définitive le chaos qu’il sème soit parfait.
D’un mouvement il intima à son sbire l’ordre de se jeter sur Raphaël. Le vert le réceptionna d’un coup de coude qui eut à peine l’air de le faire plier et se retrouva aussitôt contraint d’éviter une avalanche de coups de couteau donnés au hasard. Le roux se complaisait de voir son œuvre.

"Vous vous cachez derrière des pantins !
- GYAHAHAHA ! Touché ! Me voilà blessé dans mon égo ~
- Enfoiré !
- Merci, merci ~ J’apprécie toujours qu’on me complimente sur mes petites tueries. Je prends tellement de soin à les préparer. "

D’un coup de pied retourné le vert désarma son adversaire, mais celui-ci pas même perturbé en profita pour le saisir à la gorge et le plaquer contre le mur du bateau. Le croupier ne s’attendant pas à une réaction si abrupte se retrouva incapable de d’agir, pouvant seulement porter ses mains à sa gorge pour essayer de se défaire de l’étreinte mortelle dont il était victime.
Belle situation de merde.

"Mais tout plaisir à une fin et j’ai déjà accompli ce que je voulais sur le Gambling Blue. C’est ici que nous nous quittons. Adieu. "

Il prit son temps pour s’éloigner vers la chaloupe qui bordait le bastingage. Son objectif avant leur altercation, il avait déjà commencé à l’en dénouer. La vue déjà embrumée par l’inconscience, Raphaël jura de le voir sourire de façon machiavélique alors que l’embarcation touchait l’eau.

Un vertige le prit, il essaya encore de se débattre. Les coups de pieds qu’ils donnaient depuis tout à l’heure se révélaient inefficaces, leur violence affectant tout juste leur cible et leur puissance déclinant au fur et à mesure que Raphaël perdait ses forces.
Il sentit alors la mort qui le pointait.

Kasady prêt à finaliser sa fuite venait de sortir son arme à feu. Il avait beau être en retrait, il ne manquerait pour sûr jamais une cible si immobile.

"Un dernier mot ? ~
- J’ai dit crève. "

Bondissant de l’obscurité Liza était revenue dans la partie avec une entrée féline. Elle projeta une lame avec son habituelle délicatesse  qui vint couper net la main du « zombie » et continua sa route pour aller se planter dans l’épaule du leader fou. Ce dernier hurla de douleur et tira dans le vide par réflexe.

Raphaël, revigoré par la grande bouffée d’air que sa libération venait de lui permettre se débarrassa de la main restée collée à son cou avant de s’effondrer à genoux. Cette fois ce n’était vraiment pas passé loin. L’homme de main mit du temps à comprendre ce qu’il venait de se passer et quand enfin il perçut la menace que représentait la jeune fille aux cheveux blancs il était trop tard.

"Il faut les tuer. "

Un coup de sabre et la Terre comptait un aspirant révolutionnaire de moins.

Neal Kasady en revanche avait déjà pris la poudre d’escampette, le démarreur de son embarcation vrombissant jusqu’aux oreilles des deux combattants. La jeune femme hésita à se jeter à sa poursuite mais se ravisa. Trop tard. Pas assez de moyen. Encore un rôle à jouer à bord.

"Blessé ? "
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"Sale bilan...
- C'est surtout du mobilier, rien d'irremplacable. Je suis surtout heureux d'apprendre que les pertes soient si peu nombreuses dans votre camp Tea.
- Beaucoup de blessés, mes unités auront du mal à se reformer. Mais comme vous le disiez rien d'irremplacables. En revanche, je suis admiratif de l'esprit combattif dont on fait preuve vos croupiers. Certains auraient faits d'excellents soldats s'ils avaient eu un passé un peu moins... douteux.
- Ho ho ho ! Vous allez me faire rougir mon bon Tea. C'est un personnel d'exception, je vous le concède. Seulement même eux n'avaient pas encore eu à gérer une situation d'une telle ampleur, nulle doute que le Gambling va devoir renforcer sa sécurité. Je ne vais plus pouvoir accorder si facilement des congés, peu importe le public qu'on reçoit. " lâcha Monsieur Moustache à moitié amusé.
"Quand je pense qu'ils étaient infiltrés jusque dans les rangs marines...
- On ne peut malheureusement pas vérifié tout le monde.
- On voit que vous n'avez jamais fait partie du Cipher Pol.
- Très juste, très juste ho ho. Je pense pourtant que je ne m'en porte que mieux.
- Hmpf.
- J'ose en tout cas espérer de la part du gouvernement quelques dédomagements pour aider au nettoyage de ce champs de bataille. C'est fort regrettable pour vous, mais nous n'avions vraiment pas demandé à ce que cette attaque ait lieu dans nos locaux.
- Cela va sans dire, mais je ne pense pas avoir à remonter cette demande. Je connais assez bien vos relations pour savoir que vous saurez vous débrouiller.
- Ho ho ho.
- Il vous faudra toutefois vous montrer vigilant. Kasady a réussi à s'enfuir et ses intentions sont pour le moins chaotiques. Un rapport de mon agent et de votre employé m'a permis de mieux cerner son mode opératoire, il n'en est pas à sa première oeuvre et c'est sans doute loin d'être la dernière.
- Oui, j'en ai eu des échos également... Terrible cette façon d'utiliser et de manipuler le corps des autres.... Inculquer une rage si violente que même la douleur ne touche plus ces pauvres âmes.
- Les révolutionnaires n'ont pas de limite.
- Si vous voulez mon avis et celui de Monsieur Péridot, il est très peu probable que ce Kasady ait quoique ce soit de révolutionnaire... Un manipulateur qui profite des faibles d'esprit, mais certainement pas un révolutionnaire.
- Je ne fais pas la différence mon cher Moustache, car il n'y en a pas. Vous feriez bien de vous en rendre compte.
- Sans doute.
- Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de soirée. "

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