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Les musiciens de la crasse : Le chien


"Je... Je ne suis pas sûr.
- Mais si, mais si, ces oreilles de chien te vont parfaitement, ça te donne un petit air anticonformiste !
- Oui m'enfin la casquette à fleur... "  cracha-t-il en roulant des yeux, ce qui eut pour effet de décrocher un sourire à Nova qui semblait beaucoup s'amuser de la situation.
" Allez fait un effort Raph' ! Il faut qu'on entre dans la peau des personnages, c'est un environnement hostile qui nous attend, on doit laisser de côté notre fierté.
- Parle pour toi, on t'a juste peint des rayures. Moi je suis obligé de me trimballer une coiffe de grand-mère sur laquelle on a cousu des oreilles ridicules.
- Moi aussi j'ai des oreilles ridicules.
- Sur un serre-tête.
- Et alors ?
- Il est encore temps de changer notre accord hein... Je suis sûr qu'on trouvera des guides bien meilleurs en y mettant le prix. On a qu'à... je sais pas... aller voir dans le village voisin ! On est sans doute tombé sur les mauvaises personnes !
- T'es vraiment un gros imbécile quand tu t'y mets ! Ils nous ont dit connaître l'île comme leur poche, et je te rappelle que tu t'es mis le maire du coin à dos... On a pas le temps de trouver quelqu'un d'autre !
- Oui... Mais...
- Grandis un peu. Et puis dis-toi qu'être le chien de la bande, c'est pas le pire, tu pourrais très bien être l'âne.
- J'avoue." finit par concéder Raphaël avec un air à demi-convaincu.
"ON VOUS ENTEND JE VOUS SIGNALE ! ET JE NE SUIS PAS L'ÂNE MAIS LE CHEVAL !
- Oui, enfin dans le conte, c'est un âne hein...
- Je vois que vous êtes prêts ! Vous êtes formidable ! Raphaël tu seras notre nouveau Hund, à la batterie ! Et toi Nova, une bien plus charmante mais non moins sauvage Katze à la basse ! On va tout déchirer !
- Les surnoms et les déguisements, c'est vraiment nécessaire ?...
- Haha, je suis tellement excitée par ce concert ! Et puis vos noms de scène géniaux quoi ! Un Coq, un Chat, un Chien et un Ân- Cheval ! Les adaptations ça fait toujours un carton au box-office !
- C'est leur vrai nom hein... Et puis ces déguisements quoi... je vous signale qu'on va aller patauger dans les marécages...
- Héhé, c'est vrai qu'on a la classe. On est bien tous les quatre.
- Vous deviez l'avoir encore plus avec les deux autres membres d'origine, j'aimerai bien les rencontrer quand même ! Mais bon en attendant... je ferai en sorte que Raphaël ne vous fasse pas honte !
- Bon... d'accord... je me tais...
- Boui... Parfois Katze et Hund me manquent...
- Roh arrête avec cette nostalgie écœurante ! Ils ont pris leur décision, tant mieux pour eux. Faut qu'on aille de l'avant ! En plus on a trouvé de biens meilleurs rockeurs !
- Yeaaaaaah !
- Youpi...
- Et pour l'heure, on doit aider nos nouveaux amis ! Parlez-nous donc de la personne que vous recherchez.
- Passe mon tour.
- Tsss… Donc. On est à la recherche d’un peintre, un homme plutôt grand, blond, moustache bien entretenue, une balafre à l’arcade… Du genre solitaire, qui va se perdre en  pleine nature, le genre qu’on remarque assez facilement dans le coin… Il chante faux aussi.
-Haha, aussi bien que toi ?...
- Il m’a tout appris ~
- Ah oui, je vois... Il a pas l'air costaud ton gars, je ne suis pas sûr qu'on le retrouve en un seul morceau.
-N’importe quoi.
-C’EST QUOI TON PROBLÈME LE RUMINANT ?!
-
-
- Hm… C’est rien, c’est rien ne vous inquiétez pas, c’est normal… Évitez juste de trop la contredire, c’est tout. Calme toi Hahn.
-C’est moi où sa coiffe de plumes vient de s’embraser ? …
- Les chiens ruminent pas d’abord…
-Oui bon… Pas s’fier aux apparences. Je sais.
-Je pense que ce qu’elle voulait dire c’est qu’avec la faune locale, un type lambda n’a aucune chance de survivre. Mais si c’est une de vos connaissances, il y a moyen qu’il se soit débrouillé.
… J’ai peut-être une idée.
"


Dernière édition par Raphaël Andersen le Lun 8 Aoû 2016 - 0:39, édité 4 fois
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"Où est le Gambling Blue à ton avis ?"

Tapissée d'étoiles, la voûte céleste étale son encre bleu nuit.
Pas un nuage, une légère brise, un sentiment d'immensité
Embrase le regard qui s'y perd, envoûté.
De quoi se sentir vide, de quoi se sentir vain,
- courbe de noirceur qui, nostalgique, rappelle,
que l'instant est à vie, ce que poussière est à ciel
-
Mais étonnamment libre, son destin incertain.
Echange de maux avec la grande mer des astres, qui
Nous accueille, nous effraye,
Nous rassure, nous menace.
Mélopée intangible de la pensée et du désir,
Liberté, aventure, l'onirisme reste à écrire.
Tapissée de rêves, la voûte céleste se couvre d'un voile d'envie.

Le ciel était magnifique, et Raphaël n'avait pas pu s'empêcher de sortir pour l'admirer. Affalé dans l'herbe, sa dernière cigarette consumée, il profitait d'un spectacle qu'il n'était pas sûr de revoir dans les jours à venir, cette accalmie bienvenue lui ayant donné envie de se détendre.
Des enfants se chamaillaient un peu plus loin, de vieilles tôles grinçaient à intervalle régulier, les rires des saoulards lézardaient jusqu'à lui, mais cet audacieux fond sonore n'était en rien comparable avec celui de la vie citadine.

La nuit était si rarement paisible à terre.

De Logue Town en Luvneel, de Borea jusqu'à Bliss, il était rare que le Gambling ne le dépose près d'une terre désertée.
Peut être aussi n'avait-il jamais pris le temps d'explorer en profondeur les îles sur lesquelles ils accostaient, mais sa vie faite de nuits pleines et de courtes journées n'était pas vraiment réglée pour lui permettre ce genre d'escapade.
Il se le permettait de temps à autre, mais il ne s'était jamais senti si détendu depuis qu'il avait quitté les rives de son île adoptive, la Nouvelle Ohara.

"Je suppose qu'il navigue encore sur East Blue, la tournée devait y durer un certain temps."

Après s'être préparé une infusion d'herbes séchées, Nova l'avait rejoint sur la pointe des pieds et s'était installée calmement près de lui. Tiré de sa contemplation, le croupier redressa son buste, ses coudes enfoncés dans le sol, et lui répondit sans se presser.
Un silence religieux s'installa entre les deux amis, tandis qu'elle s'allongeait sur le ventre, contemplant l'horizon en battant lentement des pieds.

Etrangement seraine.

"Dis...
- Oui ?
- Tu ne t'en es jamais lassé ?... Enfin je veux dire, tu n'as jamais eu envie de partir ?
- Héhé, c'est déjà un peu le cas, non ?
- Non mais... Je voulais dire définitivement. Tout quitter et reprendre ta vie là où tu l'avais laissé, renouer avec Ohara puis partir voir le monde en solitaire, libre, sans accroche. Tu avais l'air d'avoir un joli rêve !
- Hm... Je suppose que ça m'arrive oui. Assez souvent. Mais je dois m'accrocher au confort du casino sans doute...
- Moi je me demande si j'ai bien fait héhé...On voyage, on gagne nos vies, mais au final j'ai pas l'impression de faire ce que je veux vraiment... et faut dire qu'à peine arrivée, que je suis déjà en vadrouille. C'est peut être un signe...
- Ca valait au moins la peine qu'on se rencontre, non ? Et les autres sont plutôt cools, non ?
- Probablement héhé.Tu sais, j'aimerais bien aller sur ton île, qu'on me parle ton enfance, rencontrer ta mère !
- Ah oui ?
- Héhé, et je lui dirais à quel point tu es un mauvais instructeur, que je comprends les peines qu'elle a du endurer pour t'élever, que je l'admire même ! Je suis sûre que déjà bébé tu t'attirais tout plein d'ennuis !
-Tsss... C'est malin."

Elle partit dans un grand rire. La pierre qu'elle portait autour du cou illumina le sol d'une douce lumière verte, signe de sa bonne humeur.

Raphaël la suivit. Sa bonne humeur, très communicative lui faisait beaucoup de bien, et même si ses autres humeurs étaient tout aussi marquées, elle avait le don de mettre les gens à l'aise.
Il avait fini par lui raconter son histoire. Pas tous les brouillons, les feuilles volantes et autres reliquats du passé non, juste les dernières feuilles du cahier, la dernière version de son Chapitre 1, celle qu'il n'avait pas encore eu besoin de raturer.
Pas un mensonge, juste quelques oublis, quelques insouciants détails qu'elle était tout à fait capable d'imaginer.
Comme Seville, qu'on pouvait considérer comme sa mère sans qu'elle ne le soit réellement. Comme son nom, Raphaël Andersen, qui n'était pas vraiment le sien.

Mais si ces deux personnages figuraient dans le dernier chapitre que les gens lisaient, pourquoi les embarasser de ce que leur imagination arrivait parfaitement à se représenter ?...

"Je les aime bien tu sais...
- Qui ?
- Hahn et Esel, idiot.
- Je suis plutôt d'accord, si on oublie leur tendance à se prendre pour des animaux et déguiser leurs hôtes en conséquence, ils ont l'air d'être de chouettes types. La cuisine de l'emplumée est une tuerie au passage !
- Roh mais tu t'entends ?!" commenta Nova d'un coup de poing dans l'épaule de son ami "Mais tu n'as pas tort ~"

La rousse se laissa rouler sur le côté, soulevant un petit nuage de poussière lorsqu'elle s'étala sur le dos avec son petit air félin, idéalement mis en valeur par la paire d'oreille de chat qui trônait sur sa tête.

"On a bien fait d'accepter leur aide je pense.
- Tu vois quand tu veux ! Ils se sont tout de suite coupés en quatre pour nous aider, et la journée a mieux fini qu'elle n'a commencé ! En plus de ça Esel ne devrait pas tarder à revenir et avec lui, j'espère, de bonnes informations. Avec eux on va retrouver Monsieur Topaze en un temps record tu vas voir ! D'ailleurs... il a un nom ton mentor ?
- Hm... pas que je sache. Il n'est pas du genre bavard. Topaze, c'est comme ça que je l'appelais. C'est comme ça qu'il a signé.
- C'est vrai, la lettre..."

Raphaël tira un papier froissé de sa poche, qu'il déplia. Un mot y était tracé d'une fine écriture, agile mais sûre d'elle, encrée dans le papier de mauvaise facture comme l'est une broderie sur le plus fin des tissus.
Cette lettre sybilline l'interrogeait encore.

Mais alors qu'il s'apprêtait à la relire, une porte claqua, laissant apparaître Hahn, nerveuse et inquiète.

"Je viens de recevoir un appel d'Esel, des ennuis arrivent, on doit se dépêcher !"
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"C'était une très mauvaise idée de vous garde en ville, vite, marchez plus vite. On doit à tout prix pénétrer la jungle avant qu'ils ne nous retrouvent, vite!"

Nerveuse, stressée, Hahn qui les avait pourtant si bien accueillis venait de violemment les brusquer dans leur contemplation, pressant à présent le pas de manière à ce qu'ils soient presque obligés de courir pour ne pas se laisser distancer.
Raphaël se demanda à plusieurs reprises quelle mouche pouvait bien l'avoir piqué, mais elle n'était pas encore d'humeur à bavarder. Pas tant qu'ils ne seraient pas hors d'atteinte.

Entre deux souffles elles répétaient les mêmes mots, continuaient de les presser, il ne fallait pas qu'ils s'arrêtent.

Seulement quelques heures avaient passés depuis leur rencontre, quelques heures que les deux croupiers avaient passées à se restaurer et à préparer en toute sérénité une randonnée qui pouvait  les emmener dans n'importe quel coin d'Amerzone. Tout ce qu'ils pouvaient attendre étaient des nouvelles d'Esel, supposées leur donner une piste.

Tout ne s'était visiblement pas passé comme prévu.

La friche de Freetown ne leur laissait pas le temps de souffler, déboisés tout autour de la métropole de bidons que formait la capitale, elle offrait une dangereuse visibilité à quiconque traquait une proie.Dès qu'on s'éloignait un peu du centre d'activité comme l'était la cabane de Esel et Hahn, il n'y avait plus d'autres solutions que courir à travers la jungle.

Quelques enclos éparses.

Une terre à peine cultivée.

De l'espace vide. Un panoramique sur une nature à peine domptée et tout ce qui la traversait.

"On peut au moins savoir où on va ? "

Les perles de sueurs déjà coulaient.
Éviter arbustes et formations rocheuses devenaient éprouvants.
Leurs sacs, enfilés en hâte et mal ajustés leur lacéraient les épaules.

"On ne peut pas rester en ville. On va essayer de rejoindre Esel."

Se retournant un bref un instant, le croupier se rendit compte qu'une multitude de lumières étaient soudainement apparues, perçant la nuit et les baraques de tôles.
Se reflétant mille fois sous un ciel qu'elles seules éclairaient.

Toutes convergeaient dans leur direction.

Toutes les encerclaient.

Il remarqua alors le vacarme qui les accompagnait, jusqu'alors masqué par sa respiration haletante.

Quelqu'un les avait trouvés. Et ce quelqu'un était nombreux.
Il fallait s'attendre à ce que le maire ne les laisse pas tranquille.

L'Amerzonienne aux plumes azures pénétra la lisière de la forêt d'un bond. Nova la suivit.

Vite.

Pas le temps de rêvasser. Vite.

Raphaël ne put s'empêcher de regarder à nouveau vers l'arrière. Les torches se rapprochaient.
Le bruit d'une maison mise sens dessus-dessous.

Un instant plus tôt ils étaient chez Hahn en train de regarder les étoiles.


Dernière édition par Raphaël Andersen le Lun 8 Aoû 2016 - 0:41, édité 1 fois
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Ecarter les lianes sur son passage.
Se baisser.
Regarder à droite. À gauche. Par terre.
Surtout par terre.

Tout n’est qu’ombre projetée par les rayons de la lune. Tout n’est que ténèbres perdues au fond d’une forêt mystérieuse et inquiétante.

Trébucher.
Retrouver son équilibre.
Reprendre la course.

Tout juste le temps de s’assurer qu’on prenait la même direction que tout le monde. Une torche devant, une torche à gauche. Tout va bien.

Rester sur vos gardes.
N’être qu’un souffle.
Que des branches qui craquent.

Imaginer encore entendre la menace au loin, se sentir rassuré un court instant puis regarder devant soi et ne rien voir. Ne pas savoir ce qu’il nous attend. Attendre qu’on nous explique.

Ecarter les branches sur son chemin.
Escalader.
Regarder à gauche. À droite. En l’air.
Surtout en l’air.


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"On peut faire une pause ici, les plus sombres heures de la nuit sont devant nous et on vient de rejoindre le fleuve. Il ne nous restera plus qu’à le longer pour rejoindre le territoire des glaiseux, si votre ami a cherché à s’isoler en pleine nature, c’est sans doute avec eux qu’on le retrouvera. Mais pour l’heure c’est bien trop dangereux, les bêtes les plus féroces de l’Amerzone peuplent ces lieux et ça ne vous ferait pas plaisir de les croiser de nuit. On repartira à l’aube."

Soulagement pour Raphaël et Nova, cela faisait déjà plus d’une heure qu’ils marchaient vers l’inconnus, évitant et chassant toute sorte de plantes et moustiques désagréables sans échanger plus d’un mot ou d’une consigne.
Maintenant qu’ils trouvaient enfin une clairière, véritable oasis à ciel ouvert au milieu de ces marécages, ils se sentaient libérés d’un poids.

Hahn au contraire était encore bien soucieuse.

"Le maire ? "

Les épaules de la jeune fille s’affaissèrent alors qu’elle relâchait dans une longue expiration le trop plein de stress accumulées au cours de cette poursuite. Hahn s’assit en tailleur et Raphaël qui l’imita, comprit tout de suite qu’il avait touché juste.

Le maire. C’était à cause de cette personne qu’il avait croisé la route des Musiciens de la Crasse, parce qu’il l’avait fâché. Pas intentionnellement, certes, mais suffisamment pour que des spectateurs aussi passionnés qu’Hahn et Esel ne s’en réjouissent. La musique de cet homme était une torture. L’intervention du croupier une libération, une provocation, la première pierre d’une révolution.

C’est comme ça qu’avait commencé cette course-poursuite en Amerzone.

C’est comme ça, animé par l’étincelle de la révolution que s’étaient échangés entre ces jeunes gens les premiers regards.

Et pourtant, même à ce moment, Raphaël avait pu sentir la crainte que cet homme inspirait à ces deux nouveaux compagnons. Ils lui avaient promis de l’aider, de l’emmener partout où il le désirait, d’accomplir son but et d’échapper au maire trois jours durant.
Lui répondrait avec eux au défi que le maire lui avait lancé.

Trois jours.
Et ce serait à lui de les aider.

"Il vous cherche. Il compte bien vous empêcher de vous présenter, personne ici ne considère les étrangers, vous faire disparaître ne fera que lui donner raison. C homme n’a pour seul et unique but que le monde tourne autour de lui, et pour ça il est prêt à tout… Il a appris que vous étiez avec nous à cause d’Esel qui cherchait des informations sur votre ami. Et maintenant ses gorilles sont à notre poursuite.
- Je vois.
- Et tu penses qu’ils peuvent nous retrouver ici ?
- S’aventureront-ils même jusqu’ici ? Tu la dis toi-même, ils ne nous considèrent pas, ils ne doivent même pas envisager qu’on puisse tenir plus de cinq minutes…
- Je ne sais pas… Je connais un peu les hommes du King, pas du genre à mener un raisonnement aussi poussé. Mais je ne compte pas les attendre. "

Avec des gestes de chirurgien, elle retira une plume de sa coiffe et l’emmena fendre l’air dans le même élan. Le cadavre d’un insecte volant, tranché en deux tomba piteusement à terre.

"Faites attention à ces merdes, dans le coin  il y en a plus au mètre carré que d’habitants sur cette Terre. "

Au vu de ses nombreuses piqûres récoltées au fil de sa "promenade de santé", Raphaël dut bien concéder qu’il lui faudrait dès à présent se montrer plus prudent. De ce qu’il avait entendu de la jungle Amerzonienne, il savait que de biens pires créatures l’attendaient.

"Et s’ils tombent sur cette clairière avant l’aube, pendant qu’on se repose ?
- C’est très peu probable, des clairières comme celle-là il y en a des milliers, et il y a de bonnes chances qu’ils ne nous cherchent pas aussi loin à cette heure. Ce serait un miracle qu’ils nous trouvent. Vous pouvez dormir tranquillement, je montrai la garde.
- Un miracle hein… "répéta Nova, alors qu’elle s’allongeait exténuée mais pas encore tout à fait rassurée.
"Merci, mais j’ai encore besoin de rester éveillé. J’ai l’esprit qui grouille encore de tous ces bruits, je préfère encore ne pas essayer. "

Hahn gloussa tandis que déjà Nova se pelotonnait, recroquevillée sur elle-même.
Elle lui adressa un de ces regards francs, toujours au seuil de la colère, mais assez amusé pour ne pas exploser.

"Si je te dis que tu dois dormir petit étranger turbulent, c’est que tu en as besoin. Tu ne seras pas prêt à affronter l’Amerzone autrement. Quant à cette harcelante mélodie, je peux m’occuper de l’apaiser. Je remarque qu’alors qu’il ne reste plus que trois jours, nous ne nous sommes pas encore montré de quoi nous étions capables musicalement.
- Néant. Pas de talent. Pas d’expérience. J’ai pourtant essayé de le préciser.
- Roh… allez Raphaël… dors….
- Je m’en doutais " lui dit-il d’un ton amusé "Mais je suis sûre qu’il suffirait de le pousser un peu pour le faire surgir, on aura pas le choix de toute façon, il faudra qu’on t’y essaye avant trois jours haha.
- Comme j’ai hâte. grimaça-t-il en enfonçant son bonnet à oreilles plus profondément sur sa tête.
- C’est comme se présenter tu verras, la musique est un vecteur d’expression. C’est comme ça que je m’apaise et que je me défoule, c’est comme ça que je parle le mieux aux personnes que j’aime.
- Je crois comprendre ce que tu veux dire… Et Esel dans tout ça, il est où ? On le rejoint chez les Glaiseux ?
- Oui, où est Esel…"

L’homme au faciès chevalin avait en effet disparu de leurs radars depuis qu’il était parti en quêtes d’informations. Le vert s’était soudainement rendu compte que le rapport de la femme coiffée de plumes avait soigneusement évité de mentionner ce qu’il était advenu de lui.

"Je ne sais pas, je n’ai plus de nouvelles de lui. Je n’ose pas le joindre… "

Elle planta lascivement son regard sur la sacoche qui devait contenir son escargophone, pensive. Puis elle revint à eux, leur offrant un sourire confiant.

"Mais cet idiot s’en sort toujours alors je ne me fais pas de soucis. Bon, on y revient à cette démonstration ? "

Elle se voulait rassurante et Raphaël décida de la laisser faire, de lâcher prise. Ils auraient tout le lendemain pour s’inquiéter. Il s’allongea. Nova somnolait déjà.

" Rock on !"

À la lumière du sombre feu des étoiles, perdus dans une obscurité qu’ils avaient e devoir d’entretenir pour ne pas se faire repérer, Raphaël ferma les yeux et se laissa bercer.

Un chant de cristal, une voix douce et gracieuse, une portée claire et pure, l’emportèrent.
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Plouf.

Non, pas juste un Plouf.

Des gerbes d’eaux qui éclate de toute part, étincelles cristallines sous le feu des astres.

Une onde de choc qui percute, parcourt et réveille tout sur son passage. Elle brise et assomme tout en même temps, elle éclate la surface lisse du courant et traverse l’obscurité pour prévenir tous les présents.

Une morsure glaciale qui vous avale tout en entier, qui ouvre milles plaies en même temps sur un corps encore endormi. Elle le harcelle, le torture, l’emprisonne dans ses tentacules liquides dont il se persuade de ne pouvoir s’échapper. Elle veut le dévorer, l’engloutir et jamais ne le laisser remonter à la surface.

Il ne sait pas ce qu’il fait là, il se débat. Se débattre c’est ce qu’il a fait pendant les quelques secondes qui ont précédé. Se débattre contre un adversaire intangible, se raccrocher à un allié invisible, courir, sauter, se défoncer, crier, hurler, prier pour échapper à une issue inévitable. Il brasse l’air, se retient à son propre corps et à la masse infortunée qui l’a entraîné dans sa chute.
Puis il est mordu. Puis il est sonné. Puis il est éclaboussé.

Puis il est emporté. Pas juste un Plouf.
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Une tête émergea, haletante, dégoulinante, trempée jusqu’à l’os par un courant nocturne contre lequel elle n'arrivait plus à lutter. Tout s’était passé très vite. Tout s’était passé trop vite.
Il n’arrivait plus à voir la rive, ne percevait que les rochers et autres débris immergés, qui le griffaient, qui l'éraflaient.

Tout avait commencé par un cri, un hurlement à en déchirer le plus profond des sommeils. Ils avaient sursauté, s’étaient réveillés bêtes et surpris, rendus incapables par la fatigue,  l’inexpérience de savoir ce qui était en train de les menacer.
Hahn elle, était déjà sur ses pieds.
Juste un mot de l’Amerzonienne.
Wendigos.

Ses forces conjuguées pour se maintenir à la surface, il se souvint avoir fébrilement mis ses mains au niveau de sa taille, prêtes à s’armer d’une poignée de pièces.
Les légendes à propos de ces bêtes féroces faisaient leur chemin bien au-delà d’Amerzone, il en avait frissonné. Même par cette chaleur.
Même l’eau dans laquelle il était à présent plongé jusqu’au cou ne lui faisait en comparaison que l’effet d’une chaleureuse embrassade.

C’est alors qu’une première silhouette avait surgi.
Montée sur des ressorts de chaires et de muscles, elle avait arraché un arbre sur son passage comme s’il n’avait s’agit que d’une sculpture en papier mâché.
Perdue, blessée, enragée, à peine discernable sous le clair de lune, elle n’avait qu’une gauche maîtrise de ses déplacements.
Juste deux mots du croupier.
Kangarou. Proie.

La bête avait pénétré la clairière au ralenti, guidée par son seul instinct de survie.
À présent elle n’était plus qu’un cadavre inanimé, le cou brisé et déchiqueté, balloté par les flots dont lui-même n’arrivait pas à s’extraire, seule compagne de sa violente dérive.

La meute affamée la talonnait, perceptible dans toutes les directions.
Juste un mot de la rousse.
Merde.

Ne pas intervenir.
La décision la plus sage.
Se cacher. Laisser le sang d’un mourant empoisonner l’air au point que l’appétit des prédateurs n’en oublie que les vivants puissent être un délicieux dessert.

Trop tard.

Sa conscience fit un bond vers l’inconscience. Sa tête venait de heurter un rocher qu’il n’avait pas pu esquiver, pris en tenaille par le cadavre venu se coller derrière lui.
Une gerbe sombre vint lui couvrir le visage. Du sang, il en reconnut l’odeur métallique mais ne put décider s’il s’agissait du sien ou de celui de l’animal car déjà de nouvelles trombes d’eau l’emportaient.

Nova.

Hahn.

Trop tard.

La bête n’avait pas même pu traverser la clairière.
La meute l’encerclait déjà.

Velues et puissantes, ces créatures dont les yeux opales étincelaient de sauvagerie à la lumière des étoiles semblaient tout droit sorties d’un cauchemar.
Défigures par leurs bouches informes, leurs visages ne suivaient avidement qu’une seule chose, leur proie. On aurait presque pu croire qu’ils s’amusaient.

Acculée, la proie n’avait pu trouver qu’une seule voie pour s’échapper, celle qui était bien trop proche du vide pour qu’un macaque ne puisse s’y être discrètement aventuré.
La leur.

Plus de cachettes, plus de distraction.
Trop tard.
Les prédateurs les avaient vus et l’appétit à présent captivé par un menu complet, la meute fondit sur ses proies.

Trop tard pour fuir.

Un nouveau choc et il reprenait conscience de lui-même et de sa situation. Son parcours se faisait de plus en plus parsemé d'obstacles, le courant allait en accélérant, en s'intensifiant.
Le corps inanimé de son compagnon d'infortune était en train de prendre une bonne longueur d'avance, il n'arrivait qu'à le voir par intermittence, transpirant et coulant de ses vains essais de regagner la berge.
Puis soudain, plus que sa propre détresse, le fracas de l'eau contre le vide se fit entendre, l’obnubila.
Il allait de plus en plus vite.

Plus qu’à les affronter. Plumes, cordes et pièces frappent à l’unisson.
Peut-être qu’en frappant fort, ils arriveraient à les dissuader. La fourrure des créatures de la nuit prend la couleur de leurs blessures, et leurs pupilles dilatées n’en retirent que plus l’envie d’aller à la confrontation.

L’un sautait sur sa première proie, la plaquant à terre. Un autre, un autre et un autre encore le rejoignaient.
L’un se débattait entre végétations et projectiles pour gagner ses cibles humaines.
D’autres en étaient déjà aux mains. D’autres les regardaient. D’autres se fâchaient.

Les explorateurs arrivaient à peine à se couvrir et à se soutenir.
Un autre cri déchira alors la nuit. Beaucoup plus violent, beaucoup plus intense, un cri de douleur. La proie enragea, recevant des forces venues de nulle part, et un dernier soubresaut de violence lui permit d’envoyer valser ses assaillants.

Le cadavre inanimé, emporté par les flots bascula dans le vide.

La nuque déchirée par les crocs de ses tortionnaires, les yeux mutilées et définitivement clos,  elle s’échappa avec toute l’énergie qui lui restait, emboutit deux de ces prédateurs d’un bon coup d’épaule et fonça à l’instinct vers la voie d’issue qui lui restait.

Se raccrochant à l'énergie de son désespoir il tenta de lutter une dernière fois, de ne pas se faire happer par la chute d'eau. Il finit par se résigner, à s'y préparer.

Raphaël n’eut pas le temps de s’écarter qu’il se fit heurter et emporter dans la chute du Kangarou.

Nova.

Hahn.

Il ne les voyait déjà plus.

Craché par le cours d'eau, il ne sentit plus que le vide en dessous de lui, aspergé, attiré par la gravité, prêt à plonger.

Le temps sembla s’étirer alors qu’incapable de se mouvoir, il dévalait une pente. Arrachant les arbustes sur son passage, écrasant le moindre buisson qu’il traversait.
Comme une grosse barrique, emportée par la cinétique de son mouvement, ils roulèrent dans une poussière à 70° d’inclinaison jusqu’à ce que la piste ne s’arrête.
Un obstacle.
Un saut.

Juste un mot de la nuit.
Plouf.
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Ne pas s’évanouir.

C’est tout ce à quoi le croupier se rattachait. Dévoré par une incroyable fatigue, éprouvé par une lutte qui l’avait emporté bien loin dans la nuit et complétement cassé par une chute qu’il avait à peine eu le temps d’anticiper, c’était bien dur de croire qu’Amerzone n’en avait pas fini avec lui.

Et pourtant.

Encore incapable de se mouvoir correctement, Raphaël se laissa ballotter par les remous provoqués par les chutes d’eaux qui venaient de lui faire subir mille morts. Il avait amerri dans un petit lac, un bassin à peine plus grand qu’une piscine olympique autour de laquelle se lovait une bande de végétation luxuriante. L’immensité des feuilles tropicales plongeaient dans l’eau pour faire disparaître toute distinction entre la terre et l’eau et grimpaient jusque sur les reliefs escarpés qui sillonnaient le paysage.

D’apparence paisible, ce point d’eau où ne s’agitait que ce qui était brusqué par la cascade, contrastait pour beaucoup avec la violence du torrent qu’il avait traversé.
Un calme qui menaçait de le laisser sombrer dans un profond sommeil.

Fatigué. Epuisé. Incapable de faire le point sur la situation.

Et soudain, il vit quelque chose bouger.

Une ombre aquatique, un fantôme qui s’échappait de sa tanière, puis une trainée, une multitude d’ombres qui d’un coup s’était décidée à apparaître. Toutes intéressées par le cadavre malmené du pauvre Kangarou qui, jusque, dans ces derniers moments, avait essayé de survivre.

Intrigué, et même un peu inquiet, Raphaël s’efforça de conserver les yeux ouverts pour comprendre ce qu’il était en train de se passer.

Un instant plus tard, il savait qu’il allait à nouveau devoir courir.

Une des ombres, la première à avoir atteint sa cible, sauta hors de l’eau, vorace, à la vitesse de l’éclair.
Un battement de cil plus tard, elle replongeait mâchoire en avant. Un énorme morceau de chaire venait d’être séparé du corps du Kangarou.

Un poisson carnivore, vorace, redoutable. Tout un banc de ces poissons, voilà ce qui le menaçait à présent.

L’instinct de survie du croupier reprit possession de son corps, l’obligeant à réagir. Il ne faisait aucun doute que son compagnon d’infortune serait réduit à l’état de squelette poli en moins de temps qu’il ne fallait pour dire « squelette poli ».
Et lui n’avait que ses dernières forces pour gagner la berge au pas de course.

D’une nage crawlée qui ne se voulait même plus discrète, il se laissa emporter par le peu de courant que la cascade lui offrait à en perdre haleine. Impossible de savoir si son corps tiendrait le coup jusqu’au bout. Sa respiration n’était plus d’aucune aide, saccadée, les poumons à moitié inondés, il aurait aussi bien pu prendre feu ou exploser sur place qu’il n’aurait pas ressenti de plus vives douleurs.

Et pourtant.

Pas de temps à perdre à regarder en arrière.

Il savait déjà qu’il était à présent seul. La seule cible. La seule proie. Pour toute une famille affamée qui chaque jour attendait calmement que la cascade ne leur apporte leur déjeuner.

Il était le plat principal.

Il allait être dévoré sans cuisson. Sans assaisonnement. Sans considération.

Pas la peine de se retourner.

Il entendait déjà les dents innombrables des bêtes claquer derrière lui. Il percevait leur nage, toute l’eau qu’il déplaçait dans leur mouvement commun pour venir le cueillir, l’éplucher, le découper, le savourer.

Il perdait haleine, mais il gagnait l’espoir. La berge n’était plus qu’à une brasse.

C’est alors qu’une crampe l’arrêta dans son mouvement. Le paralysa, l’obligea à se plier de douleur et à se stopper dans sa course contre l’appétit de ces monstres.
Une seconde plus tard le premier de la troupe lui faisait face, sa gueule en avant, organe proéminent sur son apparence qu’on aurait pu croire chétive.

D’un coup de pied il l’envoya valser contre ses camarades, non sans que les lames acérées ne lui laissent une longue cicatrice sur sa jambe.
Il sentit aussitôt la chaleur du sang coulé. Il savait que les bêtes n’allaient en devenir que plus agressives.

Réussissant à dégager quelques pièces de ses poches, il tira à l’aveuglette dans le tas, mais ralentis par l’eau ses projectiles meurtriers devenaient tout juste capables de sonner les poissons par petit paquet. Toujours d’autres semblaient revenir.

Se débattant encore, il réussit à en éloigner encore suffisamment pour se reculer sur la berge et sortir complètement de l’eau devant les expressions agacées et frustrées des créatures aquatiques.
L’une essaya bien de s’échapper de sa prison liquide pour le rejoindre, mais elle manqua sa cible et se retrouva frémissante sur une terre brune et spongieuse où elle finirait probablement ses jours.

Dévorer. Briser. Piétiner. La loi de la jungle régnait en Amerzone, seule, sans égal.

Et Raphaël qui guidé par son instinct venait encore une fois d’échapper au piège sauvage de l’île, s’écroula sur le dos, ses bras n’en pouvant plus de l’avoir trainé jusque-là.
La loi du plus fort, la chaîne alimentaire… Il ne savait pas quelle place il venait d’y trouver, mais il était au moins certain d’une chose…

S’il s’évanouissait tout était fini.

Il devait retrouver des forces.

N’importe quoi…

Manger. Seule solution.

Le poisson…
Les plantes…
Les feuilles…

Un fruit. C’est ce vers quoi il s’était instinctivement rapproché en sortant du lac. Un gros fruit violet, éclaté en immenses baies juteuses et tribales qui lui avait fait de l’œil alors qu’il échappait à la mort.
Il n’en avait pas été conscient, mais il avait tout de suite voulu s’en délecter.

Une pensée lui fit dire qu’il serait plus prudent de consulter son guide botanique afin de ne pas s’empoisonner… Il la balaya aussitôt.

Il n’avait que la force de tendre le bras.

Et c’est exactement ce qu’il fit.
Le met fruité s’arracha sans peine, mais dans un même temps il se sentit partir. Tenir son bras en l’air lui donnait les plus grandes peines. Il devait s’exécuter.

À bout de souffle, nauséeux, le visage déformé par la peine et ses plaies continuant de couler, il approcha le fruit aux motifs si particuliers de ses lèvres tremblantes.

Il croqua.
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Pour tout de suite se réveiller.

Mais ailleurs.

Raphaël venait de se redresser dans un sursaut. Ses membres étaient encore endoloris par ses efforts et il sentait que ses nombreuses blessures l’irritaient pour chaque partie de son corps qu’il osait ne serait-ce qu’étirer, mais il était étrangement reposé, étrangement bien dans son corps, comme si tous les os qu’il avait pensé brisés avait eu la bonne idée de se réparer pendant sa période d’absence… Si courte en apparence.

Il se souvenait avoir été à deux doigts d’y passer au cœur de la forêt tropicale. Trempé, complètement usé et affamé, au bord de l’évanouissement.

Evanoui, il l’avait de toute évidence été. Mais rien n’expliquait qu’il ait été transporté dans un pareil endroit.

Quelque peu vétuste, à la construction similaire à celle de cabanes de FreeTown, l’endroit dans lequel il avait atterri était une case faite de tôles et de  glaise dont un puits de lumière inondait tout l’intérieur. Grande, aérée, elle était caractérisée par la grande pièce dans lequel il s’était jusque-là reposé et à ses grandes ouvertures vers l’extérieur qui toutes étaient protégées par des moustiquaires.
Des lits étaient répartis contre les deux murs principaux, ménageant une allée centrale qui menait d’un côté droit à la sortie et de l’autre vers de grandes armoires en toc. Le matériel qui y était entreposé était le seul élément qui crédibilisait un tant soit peu cette parodie d’hôpital.

Ses bandages en attestaient, on avait pris soin de lui.

Mais qui, et surtout où était-il.

"Hm… Bonjour ? Il y a-t-il quelqu’un ? "

Une ombre minuscule traversa la salle sans qu’il n’arrive à l’identifier. Aussitôt, elle s’était cachée derrière un lit.

"Je… C’est vous qui vous m’avez amené ici ? Soigné ? "

Une autre présence derrière lui vint perturber ses sens, il se retourna aussitôt pour essayer de la reconnaître mais ne put que la voir disparaître entre deux autres meubles.
Il se décida de se lever pour aller à la rencontre de la première.

"Je vous suis vraiment reconnaissant, pourquoi vous cachez vous ? J’aimerai pouvoir vous remercier en face et aussi… "

Une troisième ombre passa dans son champ de vision, partant et se dirigeant encore vers un tout autre endroit. Confus et un poil agacé, le croupier voulut se précipiter sur cette dernière avant qu’elle ne se dissimule mais on lui pinça avec force la fesse droite.

"Aïe ! MAIS ! C’est quoi ce bordel ! "

Se retournant encore, pareil à une girouette, il tourna plusieurs fois autour de lui-même pour scruter les moindres coins de la pièce et ne plus laisser une seule chance à ces agresseurs invisibles de venir le toucher.
Il allait laisser éclater sa colère quand il aperçut du coin de l’œil une personne qui le regardait de travers.



"J’en connais un qui a pris un peu plus qu’un coup sur la tête… Tu cherches quelque chose ?... "

Un petit bout de femme aux cheveux aussi verts que les siens étaient en train de le dévisager avec un mépris teinté d’amusement. D’apparence plus soignée que la plupart des Amerzoniens qu’il avait eu le « privilège » de rencontrer, elle n’en gardait pas moins la farouche attitude qui caractérisait les insulaires.

Si elle l’avait secouru, il pouvait être certain que ce n’était pas par pur plaisir.

"Hm… J’ai cru voir quelque chose bouger.
-  « Quelque chose »…. « Bouger »…. Sérieusement ? On est en Amerzone quoi ! Bien sûr que les choses bougent, il y a plus de rats et de moustiques que de plantes au mètre carré, vous avez quand même un grain vous les citadins hein…. "

Dur. Raphaël encaissa la remarque 100% pur mépris avec une jolie grimace, mais puisqu’elle devait sans doute avoir raison, pas besoin de pousser le sujet plus loin.
Des rats qui pincent les fesses tout de même… C’était de l’inédit.

"Bien. Puis-je savoir où j’ai atterri ? Ce qu’il m’est arrivé ?
- « Ce qu’il t’ess arrivé »  hein ? Ce que t’es plutôt ! Un sacré veinard doublé d’un bel inconscient. T’as bien de la chance que je value plus la vie d’autrui que mes gênes amerzoniens. Ils auraient été nombreux à te laisser crever sur place, toi et ton avarice surdimensionnée ! "

Décidément. Il n’allait pas mener l’échange.

Tout en parlant, l’indigène dont les habits bouffants lui donnaient un air d’infirmière d’un autre âge, s’était rapproché de lui. L’examinant à travers ses immenses verres de lunettes, elle le repoussa fermement contre un des lits inoccupés et l’obligea à s’y asseoir.
Sortant de sa blouse le matériel nécessaire, elle s’adonna à refaire un de ses bandages.

"Nom ?
- Raphaël.
- Eh bien Raphaël, tu as « atterri » en Amerzone, contrée d’où les têtes brûlées de l’extérieur comme toi repartent directement pour pleurer dans les jupons de leur mère. T’es un peu plus solide que la moyenne, mais jusque-là tu as surtout eu de la chance.
- Merci, enfin je crois…
- « Merci » ? Je crois que le mot est faible. Quelle idée d’aller traverser un banc de Pirahniacs et tout ça pour quoi ? Pour un pauvre fruit du démon ! J’espère au moins qu’il en valait le coup ! Débile !
- Mon intention n’était pas de finir dans l’eau, j’ai été sépar-… Quoi ? "

Un Fruit du Démon.

Il avait bien entendu.
La malédiction qui régnait sur toutes les mers, celles des fruits qui donnaient à quiconque les goûtait un pouvoir infini et qui en même temps les condamnait à ne plus jamais pouvoir survivre aux flots. Elle était devenue sienne, contre sa volonté.

" Tu es en train de me dire que tu n’en étais pas conscient quand tu l’as mangé ? Bon sang mais… il était encore dans ta main, comment n’as-tu pas pu t’en rendre compte !   "

Le croupier regardait ses mains avec une certaine appréhension, rien n’avait changé en apparence.
Et pourtant il savait qu’elle avait raison. Il sentait encore ce sentiment qui l’avait attiré jusqu’au fruit, celui qui avait amplifié ses forces, lui avait redonné de l’énergie… C’était plus que de la faim.
Il n’avait juste pas été capable de s’en rendre compte.

"Oh quelle galère… "

Il lâcha un soupir ce qui eut pour surprenant effet de détendre la petite infirmière. Elle gloussa.

"Hahaha, et encore dis-toi que tu aurais pu tomber à l’eau après ! En tout cas, et si ça peut te consoler, je crois que je te préfère idiot et affamé qu’avare et inconscient, Raphaël. "

Il répondit à son sourire par un vague rictus.

"Partons d’un meilleur pied, je me présente, Hund, et je crois qu’on a des amis communs et que tu as des choses à me raconter. "

D’un geste elle désigna l’étrange coiffe à oreilles de chien qu’elle portait sur sa tête. Déchirée et salie par endroit, elle avait été lavée et recousue avec grand soin.
Raphaël se rendit alors compte qu’il était tête nue.


Dernière édition par Raphaël Andersen le Mer 19 Juil 2017 - 18:33, édité 1 fois
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" Non, rien ici non plus… "

Humide et désolée, la pauvre bibliothèque du territoire glaiseux donnait à questionner quant à son existence et la conservation exceptionnelle de sa collection. Partie intégrante des étagères, faites de terre et de matériel de récupération, les ouvrages qu’elle contenait se perdaient dans des reliquats de végétations qui perçaient à travers le sol.

"Pourquoi insister… Ce n’était peut-être même pas vraiment un Fruit du Démon au final. Elles ont besoin de nous. "

Après une étude consciencieuse de son traité de botanique et quelques rapides explications de sa compagne, l’archéologue avait compris que ces plantes étaient d’une espèce importée de Grand Line dans des circonstances douteuses. Particulièrement demandeuses en eau, elles absorbaient le plus gros de l’humidité des lieux, protégeant le papier, et s’étaient parfaitement acclimatées à Amerzone au point d’envahir tout un pan de l’île.
Les habitants de l’île avaient appris à s’en servir pour protéger les rares lieux qu’ils tenaient à garder salubres.

"Je suis pragmatique. Et Hahn tout à fait capable de faire face à quelques Wendigos.
-Quelques ? Tu tiens vraiment à ce que je recommence toute l’histoire ?
- Sans façon. Refais un tour des étagères, on en a peut-être manqué un. "

Parcourant la bibliothèque à la recherche de tout livre qui pourrait parler de Fruit du Démon, Raphaël ne put s’empêcher de soupirer. Il savait bien qu’ici ou dans la forêt, il serait tout aussi inutile. Il n’avait aucune espèce d’idée d’où pouvaient bien se trouver Nova et Hahn et l’infirmière aux cheveux verts lui avait très bien fait comprendre, en fermant la porte à clé derrière eux pour qu’il ne parte pas comme un idiot.
Il s’était senti bête, mais c’était plus fort que lui.

Plus fort, en tout cas, que l’envie de savoir quel pouvoir lui avait offert son fruit du démon.

"Rien, rien, rien ! C’est au moins la troisième fois que je fais le tour complet, à l’heure qu’il est, elles devraient déjà être de retour si rien ne leur était arrivé ! On ne va pas rester ici jusqu’à la fin des temps, si on ne trouve pas l’information ici, c’est qu’elle ne l’est pas. "

L’envie de récupérer la clé qui pendait à la ceinture de Hund par la force était assez forte, mais au fond de lui il savait bien qu’elle avait raison et que ce serait bien bête d’agir ainsi.
S’imaginer cette scène le réconforta en partie, un sentiment de chaleur s’insinua dans sa poitrine et parcourut tout son corps. Au point qu’il crut un instant sentir sa main brûler.

"Je ne fais pas ça pour t’embêter, moi aussi je m’inquiète. " Il serra le poing, les musiciens de la crasse avait décidément une façon toute à eux de percevoir le monde "Mais cette jungle n’est qu’un grand monstre qui n’attend qu’une chose : exploiter tes faiblesses pour te piéger. On ne peut pas se permettre de traîner un boulet d’ignorance dans cette entreprise, on doit savoir ce dont tu es capable et ce qu’il peut t’arriver ! "

Son poing se serra d’autant plus fort.

Il n’arrivait pas à entendre tout le raisonnement de l’infirmière. Certes, il fallait réfléchir dans la vie, ne pas se précipiter n’y agir de façon inconsidérée.
Mais bon sang, parfois il fallait agir également !

Une violente envie de faire tomber tous les livres de l’étagère pour faire passer sa frustration était en train de le prendre quand il se rendit compte qu’il était en train de tenir quelque chose dans la main qu’il serrait. Une clé.

La clé.

Au même moment, un bruit sourd retentit. Puis un autre, puis le petit cri aigu de Hund, effrayée.

"Qu’est-ce que c’est ?! "

Une étagère venait d’être renversée par terre et une curieuse bestiole, flottant dans les airs étaient en train de les « fixer » avec un air curieusement moqueur.

Curieux parce que cette créature n’avait pas d’yeux malgré les expressions qu’elle arrivait à faire passer et qu’elle avait toute d’une main sauf le bras censée la raccrocher à un corps.

"C’est… ? "

Il ne s’agissait en fait pas vraiment d’une main, emmitouflée dans un gant de bandages entremêlés et pendant dans le vide, elle avait l’air de n’avoir aucune substance, comme un spectre qui vient vous hanter. Et malgré le fait qu’elle ait simplement l’air gonflé de néant, elle avait réussi à renverser toute une étagère.

Et pas que visiblement, car, se recourbant sur elle-même, elle pointa d’un de ses doigts la main droite de Raphaël, désignant la clé qu’il avait mystérieusement obtenu et que surpris, il n’avait pas pensé à dissimuler.

"La clé ?... Raphaël ! Oh bon sang, regarde ! "

Il crut tout d’abord qu’elle se fâchait d’avoir été détroussé, mais se compte de ce qui avait frappé la jeune femme. Sa main était l’exacte réplique de celle qui était en train de flotter juste à côté d’eux, aux bandages près, si soigneusement tressée par la doctoresse.

Il n’eut toutefois pas le temps de réagir que la créature disparut dans un bruit étouffé. Et alors que regardant droit dans les yeux de Hund, il s’apprêtait à lâcher un commentaire, un cri à l’extérieur attira leur attention.

"Raphaël ! Espèce de croupier en carton, qu’est-ce que tu as encore foutu ! "
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Une attelle de fortune nouée autour de la jambe de Nova et une ombre violette au coin de l’œil de Hahn étaient les seules traces qui restaient de l’affrontement de la veille. Quelques griffures et bleus insignifiants parsemaient également leurs membres nus, mais elles avaient obstinément signifié que rien de tout ça ne valait la peine d’être sérieusement soigné.

Il était bien plus important que chacun soit mis au courant de ce qui était arrivé à l’autre. Embrassades et petites larmes de joie furent au rendez-vous lorsqu’au milieu d’une bande de mômes glaiseux qui ne tarirent pas d’insultes avant que la plus grande des deux amerzoniennes ne vienne  leur secouer les puces.

Baromètre de l’humeur au beau fixe, Nova raconta dans un grand discours illustré de gestes  comment elles avaient désespérément essayé de le retrouvé après avoir malicieusement échappé à la meute affamée à force de coups et de stratagèmes pour les monter les uns contre les autres. Stratégie de la locale, cette petite machination s’avérait toujours payante tant les Wendigos n’éprouvaient aucun remord à s’entre-tuer.
Couvertes de boue pour se protéger des insectes, les deux jeunes femmes s’étaient alors mises à longer le fleuve pour essayer de retrouver sa trace avant de tomber nez à nez avec des hommes du King qui s’était curieusement retrouvé là. Ces messieurs n’avaient pas fait le poids, mais réussissant à s’enfuir, ils avaient tout de même lâché une information : Esel était au main du King.

En sa qualité de meilleur guitariste, il avait été condamné par le tyran à jouer à ses côtés deux jours plus tard.

Colère et révolte, la gentille Hund qui jusque-là était restée  assez froide et réservée n’avait pas pu s’empêcher de pester pendant tout le récit de Raphaël. Egalement inquiété, celui-ci avait su rester concis et guetté les réactions des autres.

"Je veux voir ! Je veux voir !
-Mais puisque je te dis que je ne sais même pas comment ça marche, elles apparaissent toutes seules ! "

Et forcément, dès qu’il avait été question du fameux fruit, tout le sérieux de la discussion s’était envolé.

"Un fruit qui te permet de faire apparaître des mains volantes c’est… tellement bizarre.
- J’ai déjà entendu parler d’un qui permet à son utilisateur de faire pousser n’importe quelle partie de son corps sur n’importe quelle surface ! Peut-être que toi aussi, mais elles voleraient en plus de ça !
- N’importe laquelle ~ ?
- Mouais peu probable, c’était uniquement des bandages qui flottaient en l’air, pas une main.
- C’est vrai… Mais pourtant…
- C’en était la réplique exacte, comme un moule, comme un gant qu’on exposerait sur une structure en fil de fer… À ceci près que le fer serait fait de néant..
- C’est fini, j’ai décroché.
- Au diable l’explication, ça casse toute la magie. Moi je veux juste les voir ! "

Comme pour la contenter et répondre aux suppliques de Raphaël une, puis deux mains se matérialisèrent et commencèrent à danser dans les airs.

"C’est TROP GE-N-I-AAAAAAAAAAL !
- Surprenant.
- J’en ai sursauté la première fois.
- Ça ne m’étonne même pas de toi haha !
- Ne commence pas ! Tu sais très bien que c’est à cause de ce genre de comportement qu’on a décidé de prendre de la distance avec Katze.
- Mon prédécesseur ? " lâcha Nova en revenant dans la discussion après avoir  joué un moment avec les mains flottantes.
" Hm… Roh faudrait arrêté de prendre la mouche à chaque fois que je blague, c’est moi qui suis censée être celle qui se vexe.
- Oh tiens d’ailleurs Raph’, tu n’as plus ton bonnet ! Tu l’as rendu à la vraie Hund, il t’allait bien aussi pourtant ! Ça doit être la couleur de cheveux.
- Tssss…Au moins maintenant, je ne fais plus partie de la troupe !
-  « Moi qui ». C’est exactement ce dont je suis en train de te parler, tu n’es pas le centre du monde. Esel te laisse peut être tout passer, mais on est tous des êtres humains et tes amis. Tu n’as pas à te conduire en diva avec nous.
- Ne parle pas de lui comme ça…
- Tu crois qu’elles savent encore qu’on est là ?
- Pas sûr, mais je ne pense pas que ce soit le meilleur moment pour intervenir.
- Tu dois avoir raison… En tout cas ton pouvoir a l’air grave cool ! Faudra qu’on s’entraîne !
- J’ai autant de peine que toi de le savoir captif du King, mais c’est pas en répétant le passé qu’on va l’aider. Il faut qu’on s’entraide.
- Oui ! Je crois que j’arrive un peu à les contrôler, il faut que je me concentre pas mal… mais… regarde…
- Elles ont disparu !
- Tadaaaaa !
- Je… d’accord, excuse-moi.
- Ce serait top comme tour de magie au casino ! Monsieur Moustache serait super fier de toi !
-Je n’y avais pas réfléchi, mais maintenant que tu le dis ! Mais avant il faut qu’on retrouve Monsieur Péridot et qu’on aide les Musiciens de la Crasse !
- Yeaaaaah !
- « Monsieur Péridot », ai-je bien entendu ?
- Oui, pourquoi ?
- C’est la personne, un peintre, qu’ils recherchent, tu as entendu parler de lui ?
-  « Un Peintre », je crois que oui je le connais. Et si vous le cherchez, je dois pouvoir vous emmener assez facilement à lui.
- C’est vrai ?!
- Vrai, il est parti il y a de cela quelques semaines se recueillir dans l’intérieur des terres avec Katze. Ils avaient l’air de se connaître et ce dernier m’a assuré qu’ils étaient parfaitement à même de se débrouiller tout seul. Je reçois des nouvelles de façon régulière.
- Qu’attendons-nous ! Ce sera l’occasion de rencontrer mon alias, et puis un peu d’aide sera toujours bonne à prendre pour sauver Esel ! " annonça-t-elle gaiement en gratouillant ses oreilles de chat.
"Non. "

Un silence plana alors que tous se tournèrent vers Hahn.

"Quoi non ? Je te préviens si tu-
-Non, on ne peut pas partir tout de suite.
- Comment ça ? Nous avions tout préparé avec Hund et il est encore suffisamment tôt pour que nous prenions la route. Pourquoi ne pas partir dès maintenant ? "

La femme plumée prit une grande inspiration. Elle laissa encore un moment avant de répondre, prenant le temps de changer son apparent sérieux en sourire radieux.

"Les musiciens de la crasse se reforment ! Il faut fêter ça en musique alors ROCK ON ! "
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