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Boum, Tchic, Bah !

    « Ca va chier, putain. »

    Les quatre petits mots avaient résonné dans la cellule avant de se faire happer par le bruit des explosions. Dans la prison de North Blue, tout n’était que chaos et dévastation. Les bombes explosaient du mieux qu’elles pouvaient, ignorant qui, des murs ou des êtres humains, elles frappaient. Les prisonniers se dégageaient des décombres avec des hurlements tandis que les marines aboyaient des ordres aussi vains qu’inefficaces. En l’espace d’une seconde, l’ambiance avait changé du tout au tout, passant d’un calme relatif à une explosion de sauvagerie. Le bâtiment dressé si fièrement dans l’enceinte du QG n’était plus que ruine, les murs qui tenaient encore se faisaient endommager par des coups de canons venant du port. Une épaisse poussière envahissait les lieux, rougissant les yeux des hommes présents, encombrant leurs bronches et leur vision. Mais peu importe, quand la liberté est à portée de main, tout cela devient dérisoire.

    Unwin était lui aussi sorti de sa cellule et, dans la mêlée, tabassait du marine du mieux qu’il pouvait. Aux prises avec l’un d’eux, grâce à un énième éboulement, le pirate parvint à mettre le soldat à terre et à récupérer son fusil. Sans armes, lui et les prisonniers ne pourraient rien faire. Mais avant même de songer à la suite des événements, il était essentiel de débarrasser les couloirs de la prison du gouvernement. Vail n’était pas le seul à s’être armé. Ci et là, il pouvait apercevoir d’autres hommes armés de fusils ou de sabres. D’autres, comme Archibald Schamberger ou Kyutama no Shashô, préféraient cogner directement de leurs poings. Il est d’ailleurs à noter que Kyutama se battait en dormant. Dur la narcolepsie. Mais bon, ce n’était pas le sujet. Saisissant à pleine mains le canon de son arme, Unwin, d’un large revers, balaya trois marines qui passaient. En temps normal, ce genre de technique fonctionnait difficilement, mais le chaos ambiant et la promiscuité favorisaient les attaques bourrines et pas très fines.

    Malgré tout, James Errington, le compagnon de cellule d’Unwin, trouvait le moyen de se battre en duel avec un katana qu’il avait choppé par là. Un redoutable combattant. Le capitaine des Gun’s n’en avait jamais douté une seconde. Près de lui, Annabella se défendait plutôt pas mal au corps-à-corps, et plus d’un se laissait berner par sa silhouette féminine et avenante. Cruelle erreur. Ils s’en rendaient généralement bien vite compte. Mais trop tard. Beaucoup trop tard. Les morts n’ont pas le temps de se repentir de leurs erreurs. Mais Unwin n’avait pas le temps pour ce genre de réflexion philosophique. Se rapprochant du mieux qu’il pouvait de James, il aperçut Saru qui, par son agilité, parvenait à se tirer de là. Bien joué gamin, tu portes bien ton surnom de singe. Déjà une partie du plan qui se déroulait correctement.

    Toutefois, se laissant une seconde distraire par sa satisfaction, Unwin ne vit pas un marine, à sa gauche, brandir avec force un katana. Avant même que le capitaine pirate ait le temps de réagir, un couteau fusa et vint se planter dans le crâne du soldat qui l’attaquait. Tournant la tête, Vail aperçut Tyler Torpedo Curtis, cinq couteaux à la main, s’en donner à cœur joie. Le sociologue venait de lui sauver la vie ! P’tin, plus question de se laisser distraire désormais. Plus attentif que jamais, Unwin reprit son fusil dans le sens normal et entreprit de se frayer un chemin à l’écart des autres combats pour avoir plus de marge de tir. La chose ne fut pas aisée et, à plusieurs reprises, il dut utiliser poings et pieds pour s’écarter. Les coups pleuvaient de tous les côtés, on ne discernait plus les cris des coups de feu ou de l’entrechoquement des armes. Qui plus est, Unwin se rendit rapidement compte que son projet de se tenir à l’écart était bien utopique. Aussi, après quelques minutes, il se résigna à tirer dans le tas, quitte à blesser ses camarades. Il n’avait pas le choix. Pis bon, ça lui posait pas non plus un cas de conscience énorme.

    Bref, pendant encore de longues minutes, tout ne fut que bordel incommensurable. Des marines gisaient au sol, piétinés par des prisonniers déchainés. Chez ces derniers, il y avait également des victimes, les plus faibles, les petites frappes, n’avaient pas tenu bien longtemps ou avaient servit d’appâts aux plus puissants. La prison était devenue un véritable champ de bataille. La poussière s’estompait pour laisser place au sang et à l’odeur infecte de la sueur. On ne cherchait pas à faire dans la dentelle. L’essentiel était de taper fort. Puis, au bout d’un moment, l’action commença à décroitre. Les corps s’immobilisaient ou s’effondraient, la clameur disparaissait au profit d’un silence pesant. Les marines avaient battu en retraite, préférant sans doute aller chercher des renforts ou prévenir les autorités. Alors, dans le calme soudain, Unwin entra en action. Il devait prendre le contrôle des opérations.

    Armé de son fusil, il avança jusqu’au centre du groupe de prisonniers et tira un coup de fusil en l’air. Le visage sombre et fermé, les mains tâchées de sang, il inspirait le respect, bien loin de la manière dont il apparaissait habituellement. Puis, d’une voix puissante qui résonna dans les décombres de la prison, il parla.

    « Je vous ai promis la liberté. Je vous ai promis la vengeance et la mort. Je vous ai promis que bientôt nous sortirions d’ici. Et bien aujourd’hui, je tiens mes promesses. Moi, Unwin Vail, capitaine des Gun N’ Gun’s, je vous apporte le salut ! Dès maintenant, nous allons envahir ce QG et le réduire en cendres. Dès maintenant, nous allons graver dans ces murs notre nom. Allez ! Attaquez, brûlez, détruisez tout sur votre passage. Les marines ne verront pas le prochain jour se lever ! Avec moi ! »

    A cet appel, cinquante voix répondirent. Violence, rage, brutalité. Les cris faisaient trembler les murs encore présents. Hors-la-loi, pirates, bandits, tous étaient réunis pour mettre à feu et à sang ce symbole du gouvernement mondial. Avec rapidité et précision, Unwin donna ses ordres. Il envoya une dizaine de prisonniers rejoindre Saru du côté des réserves de granit marin. D’un autre côté, il désigna plusieurs groupes pour assaillir le QG de tous les côtés. Il fallait diviser la marine. En revanche, avec lui, Unwin garda d’autres hommes, notamment un groupe sous le commandement de James Errington. Ceux-ci s’étaient surnommés les P8. Deux d'entre eux étaient déjà partis avec Saru et Unwin envoya Annabella rejoindre Timuthé dans le port, afin de jouer les agents de liaison et d’informer le jeune mafieux de la situation. Une fois ces dispositions prises, Vail lança le signal de l’assaut et s’engagea à son tour dans le QG, prêt à en découdre.

    Mais d’abord, direction l’armurerie.



[HRP : pour les Gun’s, Tsuzu, tu peux partir du principe que t’es dans le groupe d’Unwin, c’comme tu le sens. Greed, je suppose qu’on te retrouve plus tard. On a donc 5 P8 avec nous (James Errington, Tyler Torpedo Curtis, Archibald Schamberger, Keion'gaku Emiko"Rocking Pyro" et Kyutama no Shashô. Si y’a des membres du gouvernement qui veulent se squatter pour essayer de nous arrêter, no souci \o/ Ah et Rachel nous a gentiment envoyé 7 marines non gradés et un sergent. Donc on va les croiser en route, merci de le prendre en compte =p]

Les P8 sont ici : http://onepiece-requiem.forums-actifs.net/t1396-pnj-pour-les-gun-s


Dernière édition par Unwin Vail le Dim 4 Sep 2011 - 22:13, édité 1 fois
    L'apocalypse. Elle a jeté son dévolu sur le Quartier Général. Ce que Rei a considéré initialement comme une simple insurrection se transforme de minute en minute en véritable carnage. Malgré la nuit noire, le ciel se pare d'un voile rouge braise. Dans cette configuration de combat, les agents du Gouvernement se retrouvent pris entre trois feux, au moins. Devant eux, la prison, distante de quelques centaines de mètres. Transformée pour l'heure en véritable fourmilière humaine où le combat fait rage. Peut-être perd t-il en intensité, mais cela indique surtout que les marines y sont débordés et nécessitent des renforts. Sur leur droite ensuite, la caserne en elle-même, où se dirige un contingent d'individus. Pour quelle raison ? Difficile à déterminer mais cette question demande examen plus approfondi. Enfin, dans leur dos, le port, où s'est aussi déclaré le conflit. Il y bat maintenant son plein. Bilan, une affaire rondement menée. Trop, même, ce ne peut être un simple hasard. Il n'y a pas de coïncidences qui tiennent. Les agents du Cipher Pol 5 viennent de débarquer à point nommé pour assister à une tentative d'évasion digne du célèbre Shiki en son temps. Et ils vont tout mettre en œuvre pour qu'elle échoue. Ça par contre c'est une coïncidence, un heureux coup du sort pour les représentants de la Justice qui vont bénéficier de leur soutien. Mais encore faut-il se décider à se lancer dans la mêlée. Ayant pris acte de la tournure que prennent les débats, Rei dispense ses nouvelles consignes.

    -Changement de plan. Dispersez-vous entre les différents foyers de combat, prêtez main forte à nos collègues marines, et mettez hors d'état de nuire ceux qui tentent de s'évader. Bonne chance.

    Les deux derniers mots suffisent à eux seuls à confirmer ce que son air grave supposait déjà. Désormais, la situation est considérée comme critique. Mais ses collègues n'en sont pas arrivés à intégrer les rangs du CP5 par hasard, ils recueillent toute sa confiance quant à leurs capacités aux combats. Les hostilités sont lancées, et chacun d'entre eux va se tailler sa part du lion.

    Lui a choisi sa destination : la prison. Même si les affrontements du port sont moins distants, c'est au niveau de l'explosion précédente que l'activité semble la plus importante. Alors, il faut frapper là-bas, à la tête, pour y porter le coup qui fera mal. Chercher le KO pour saper le moral des fuyards, Rei fait sienne cette mission. En acceptant la part de risque qu'elle comporte. Le sens du devoir exacerbé par le caractère périlleux de son entreprise, l'adrénaline coulant à flot dans ses veines, il remonte, seul dans l'obscurité, vers le halo de flammes.

    À mi-chemin, une présence. Dans la pénombre, il discerne des pas, vifs, légers. Quelqu'un court, dans sa direction. Ami ? Ennemi ? Dans une poignée de secondes il sera fixé. Le temps lui manque pour se mettre à couvert, et le décor ne serait de toute façon pas favorable pour s'y fondre. Alors, il attend, simplement, patiemment.

    Une forme fluette, plutôt grande, se dessine enfin. Et se fige soudain, sans mot dire, apercevant sans doute la silhouette de Rei quelques mètres devant elle. Puisqu'en face, on hésite, le jeune homme prend l'initiative; le temps est un bien précieux, particulièrement cette nuit, et il ne convient pas de le gaspiller à de tels jeux de poker menteur.

    Cinq pas plus tard, il se trouve à distance respectable, en mesure d'identifier son vis à vis : une femme, affublée de la tenue règlementaire de prisonnier qui ne laisse planer aucun doute sur son camp dans cette affaire. Elle a réussi à se dégotter un pistolet dans le capharnaüm, un genre de colt de cow-boy qui peut aboyer six fois de rang. Est-elle un acteur principal du coup de théâtre ? Cherche t-elle au contraire simplement à tirer son épingle du jeu en profitant du chaos ? Qu'importe.

    -Yakutsuki Rei, leader du CP5. Ton chemin s'arrête là. De gré ou de force.

    Bref, concis, précis. L'autre semble prendre conscience de la douloureuse réalité, mais n'esquisse pas le moindre geste en guise de réaction. Elle a du sang-froid. Ce n'est pas un simple pion. Lentement, sa main droite se prote à sa hanche, vers l'arme qui y repose. On ne s'oriente pas vers une entente à l'amiable, loin de là.

    -Ce n'est pas une très bonne idée...

    Mais la mise en garde n'a pas l'effet escompté. Si tant est que Rei ait réellement tenté de la dissuader de passer à l'action. Quand la détonation le visant rugit, le jeune homme disparait du champ de vision de la tireuse dans un "Soru". Puis surgit sur son flanc droit, sans prévenir. Main droite, il saisit le canon de l'arme à feu qu'il maintient vers le sol. Le nouveau coup qui retentit ne mord que la poussière; dans le même temps, sa main gauche empoigne son wakizashi et vient transpercer l'évadée en plein abdomen. Consciente d'être à la merci de son ennemi, elle lâche son arme. Et ne tarde pas à tomber à genoux, tentant de stopper l'hémorragie en appliquant ses mains sur la blessure, mais le liquide vermeil s'infiltre quand même hors de son corps, goutte après goutte, entre ses doigts crispés.

    -Le coup ne sera pas mortel si tu ne bouges pas trop. Ça t'évitera de perdre plus de sang. Adieu.

    Son destin est entre ses mains. Sans plus s'attarder, Rei reprend la direction du brasier géant, d'où lui proviennent entremêlés les hurlements des hommes et de leurs armes. Tout en marchant, pas hâtif, il range à sa ceinture le pistolet de sa première adversaire. Il pourrait toujours s'avérer utile en temps voulu. Peut-être même très bientôt.

    Quelques trente secondes plus tard, alors qu'il se trouve tout proche d'atteindre l'oeil du cyclone, un groupe d'hommes en armes et uniformes venu de l'intérieur du QG déboule dans le champ de vision de Rei. Il identifie rapidement celui qui est à leur tête. C'est le sergent avec lequel il avait brièvement discuté lors de son arrivée sur l'île. Sans perdre de temps, l'agent le hèle d'un signe de main, avant de le rejoindre en forçant l'allure.

    -Vous n'avez rien contre un petit coup de main je suppose...

    Question rhétorique s'il en est, ce que l'autre perçoit bien. La tunique noire rejoint les sept tenues militaires bleus, et le peloton remonte au pas de course vers le brasier. Un groupe en particulier y attire son attention. Au lieu de s'éparpiller aux quatre coins du QG en clamant haut et fort la fin de la tyrannie instaurée par le Gouvernement Mondial, quelques hommes semblent s'orienter vers un bâtiment précis.

    -Qu'y a t-il dans cette direction ?

    -L'armurerie...

    Ce ne serait assurément pas très professionnel de laisser ses bandits piller librement un arsenal militaire de la Justice. Intervenir dans les plus brefs délais semble pour le moins judicieux. Et en vitesse, sans quoi les six lascars atteindront la pièce avant eux.

    -Entendu, on se retrouve à l'entrée, Sergent...

    Soru.

    Rien de tel pour parcourir cinquante mètres en un clin d'oeil. Devant les cinq plus un prisonniers, l'agent apparaît, se positionnant comme seul rempart à l'accès à l'armurerie, en attendant que les hommes à la Mouette ne le rejoignent. Son regard ne s'attarde guère sur les seconds rôles, préférant se porter sur le dernier, qui fait office d'autorité dans le groupe. Quand il l'identifie, un petit haussement de sourcils, un léger sourire pour seules réactions.

    -Tiens, une vieille connaissance. Navré mais il va falloir reporter la visite des locaux à plus tard...



    Spoiler:
      Des bruits d’explosion retentissaient à travers tout le couloir, on pouvait aussi entendre les cris des prisonniers qui en profitaient pour s’enfuir, ils hurlaient de joies. Par moments c’était des gémissements qui résonnaient dans les couloirs, des prisonniers blessés dans les explosions, gisant dans des marres de sang, ainsi que des marines, en train d’agoniser âpres s’être fait tabassé par les pirates. L’émotion était à son comble, Shimika était comme boosté à la taurine, elle galopait telle un cheval fougueux dans les couloirs enjambant les corps. L’appel de la liberté était à son comble, elle ne s’arrêtait même pas pour aider les gens qui lui demandé de l’aide.

      Soudain Shimika aperçue une silhouette familière, un marine, le marine qui l’avait maltraité dans sa cellule et qui l’avait insultée. L’homme était debout dans le couloir, à ses pieds un pile de pirates laisser pour mort qui avait du perdre leurs combats face au geôlier. A l’arrivée de la prisonnière, un rictus se dessina sur le visage de l’homme, n’étant armé que de sa matraque il était près à la réception, tel un joueur de baseball avec sa batte.


      : Approche ma jolie, je vais pas te faire de mal si tu te rend et t'offre à moi.

      : A tu crois sa ?

      Ne tentant même pas de s’arrêté, Shimika se jeta au sol, comme si elle taclé le ballon d’un joueur de football, elle passa entre les jambes du gardien qui abattit à 1cm de la tête de la prisonnière. Elle sentie le coup passé pas loin de sa tête mais le sol bien ciré lui permit de continué sa glisse sur environ trois mètres. Shimika se releva en attrapant au passage une dague ressemblant plus à un glaive romain puis se retourna vers son adversaire. Elle savait que la fuite n’était pas possible, l’homme lui tirerait dans le dos une fois retournée.

      : A nous deux gros porc !

      : Tu va tâter de mon gourdin salope de pirate…

      : Bah approche, je vais te transformer en saucisse.

      Shimika cherchait surtout à provoquer le marine, pour qu’il s’énerve et s’élance à sa rencontre, elle avait échafaudé un plan. La mécanicienne voulait que le marine, en arrivant à toute vitesse, glisse dans la flaque de sang d’un pirate sur le bord du couloir, pour qu’une fois déstabilisé, qu’elle s’occupe de lui. Par miracle, après plusieurs échange verbaux, l’homme tomba dans le piège, trop occupé à retrouvé son équilibre, le geôlier n’aperçut pas Shimika qui fonçait vers lui son glaive à la main. Elle lui transperça le ventre avec la totalité de sa lame puis remonta vers la tête. Hélas les os trop durs firent dévier la lame et la firent ressortirent au niveau de l’épaule droite. Shimika voulait le coupé parfaitement verticalement, mais il n’en était pas moins déjà mort. La dépouille tomba sur le sol les yeux et la bouche grande ouverte, vidée de toute vie. Shimika regarda le corps inanimé et voulu finir sa vengeance comme elle se le devait. Elle regarda de chaque cotés du couloir pour voir si il n’y avait personne, puis elle se baissa au dessus du cadavre, les fesse au dessus de la bouche de l’homme mort puis elle descendit jusqu'à ses chevilles son pantalon de prisonnière et se lâcha. Les toilettes de la prison faisait peur à Shimika, elle ne voulait pas imaginer le nombre de bactéries présente sur chaque centimètres carrés de la cuvette, là en tout cas, c’était plus propre et plus plaisant.

      Elle laissa le marine avec un paquet marron dans la bouche et avec écrit sur le front « suck it bitch » de la même couleur que la masse dans la bouche du marine… c’était écrit avec des doigts. Puis repartie dans le couloir en remontant son pantalon. Shimika tomba au bout de quelques secondes sur un troupeau de prisonniers en train de se battre contre des marines, l’affrontement était rude, mais elle s’y joignit, et une fois la zone contrôlée elle remarqua un homme qui tira en l’air et leur donna des ordres. Cet homme, un prisonnier comme elle, avait une grande assurance, il donna des ordres à tout le monde, d’ailleurs elle se retrouva à le suivre dans les méandres de la prison en direction de l’armurerie, l’endroit idéale, dans lequel Shimika retrouverait surement son bazooka favori. La rage dans le cœur elle suivit cet homme dans lequel elle voyait la liberté. Puis soudain tout le monde s’arrêta face à une personne dont Shimika ignorait l’identité, elle ne savait même pas si c’était un mec où une fille. Mais elle était là avec tout les autres pour agir et aidé le fameux Unwin Vail.

          Ouais, direction l'armurerie. Trop facile tiens ! On a qu'à dire qu'on y va les mains dans les poches et tout. Une vraie promenade de santé. Surtout en plein assaut d'une base de marine. Et vous voulez savoir c'est quoi la meilleure dans tout ça ? C'est qu'avec le bordel, bah Unwin n'était absolument pas sûr qu'il empruntait le bon chemin ! Funky, hein ? Une vraie partie de plaisir cette évasion. Des comme ça, on en ferait tous les jours. Mais bon, fallait voir le bon côté des choses, on rencontrait plein de nouveaux copains, on se faisait des amis, c'était convivial et on s'ennuyait pas. Trop bien ! Y'avait même des feux de joie qui s'allumaient de tous les côtés. Avec des petits feux d'artifice qui faisaient boum et qui envoyaient plein de confettis-briques. Bon, c'est sûr que se prendre une brique au coin de la gueule, c'est toujours moins sympa qu'un petit confetti en papier, mais faut savoir se montrer fort dans une prison ! On n'est pas des fillettes, bordel !

          Sinon, on peut aussi remettre l'ironie vaseuse de côté et reprendre le récit. Bonne idée, hein ? Bref. Depuis les derniers post, on ne pouvait pas dire que la situation s'était vraiment arrangée. Y'avait toujours un bordel monstre. La seule différence, c'était que les prisonniers s'étaient organisés. Et là, ça commençait vraiment à faire mal au QG. Oui, parce qu'il y a quelques minutes, ce n'était que la prison qui était en danger, mais maintenant, ça partait de tous les côtés et les prisonniers poussaient comme la mauvaise herbe dans tous les recoins. Avec un coup pareil, si les Gun's n'étaient pas reconnus ! Parce que ouais, faut pas perdre de vue que les actions des Gun's visent à les faire connaitre. Après tout, comment montrer au monde le pouvoir de la science sans petits coups d'éclats ?

          En attendant, le coup d'éclat se transforme en course d'orientation. Unwin aperçoit un grand gaillard blond lire un truc sur un mur. Sympa le mode touriste en taule... M'enfin, en attendant, il n'a pas l'idée la plus stupide du monde. Pratique les plans d'urgence ! A peine le blond a-t-il dégagé qu'Unwin prend sa place. Après un rapide coup d'œil, il repère l'armurerie, et se barre en courant dans l'autre direction pendant qu'une quinzaine de marines court dans la direction des cuisines. Et... Ah merde, y'en a dix autres qui chargent le groupe d'Unwin. Pas cool. Bon, bah dans ce genre de cas, une seule solution...

          - Buttez-les putain !

          Genre y'a besoin de préciser... Vail avait à peine terminé sa phrase qu'il se ruait lui même dans la direction des marines en compagnie des autres. Le capitaine des Gun's ne prit pas garde à ce que faisait les hommes autour de lui mais vu les bruits, ça cognait dur, et là où ça faisait mal. Lui-même, canon du fusil fermement tenu entre ses poings, il se faisait un plaisir de faire un petit home-run avec la tête des marines en face de lui. Marines qui, visiblement, ne s'étaient pas attendus à ce revirement de situation. La charge des prisonniers avait été assez soudaine pour que ces derniers puissent dévier les fusils de leurs adversaires et éviter les blessures mortelles. Gros coup de bol qui risquait de ne pas se reproduire. D'un autre côté, ils ne comptaient pas s'amuser à faire durer le combat. Les coups échangés étaient brutaux, fait pour mettre KO dans le meilleur des cas. C'était une évasion, pas un gentil duel pour voir qui était le plus fort. Pas de pitié. La rage et le désir de liberté des pirates prirent rapidement le dessus sur la justice des marines.

          Une fois le groupe de marines à terre, les prisonniers ne prirent pas le temps de contempler leur œuvre et, dirigés par Unwin, ils repartirent en direction de l'armurerie. Le temps pressait, toute minute perdue laissait la possibilité à des renforts d'intervenir. Pourtant, malgré l'urgence, le capitaine des Gun's restait calme. Son flegme naturel lui permettait de ne pas prendre de décisions sur un coup de tête et de rester maître de lui. Il courrait en suivant attentivement le chemin qu'il empruntait, sûr de trouver l'armurerie d'ici quelques mètres. 'Fin ça, c'est dans le scénario où tout se passe bien. Mais comme c'est pas drôle quand ça se passe bien, un imprévu survint. Un imprévu de taille.

          Vail sentit un courant d'air et avant d'avoir le temps de comprendre ce qui se passait, un jeune homme apparu sur son chemin. Le capitaine pirate pila net, faisant par là même cesser les autres. D'où sortait le type qui venait de débarquer ? C'était pas normal, et fallait pas être grand druide pour deviner qu'il était un peu plus balaise que les glandus qui protégeaient la prison. Bordel de merde. Alors que Vail réfléchissait à un moyen d'attaquer, l'inconnu prit la parole. 'Fin l'inconnu... Faut le dire vite hein !

          - Putain, qu'est-ce que tu fous là toi ?

          Eh ouais, vous vous souvenez de la demi-portion adepte des prises de catch sur pirate ? Non ? Bah tant pis pour vous. En tout cas, Unwin venait de reconnaitre en l'inconnu le gamin qu'il avait rencontré dix ans plus tôt à Tanuki. P’tin... Ca remontait ces conneries. Visiblement, le morveux avait fait du level-up et ça risquait d'être tendu de l'avoir. Heureusement pour les pirates, ils étaient un petit peu plus nombreux que Rei. Ou pas. Des bruits de pas se firent entendre dans le dos des pirates et de nouveaux marines apparurent. Et merde.

          - Merde gamin, j'ai pas le temps de discuter aujourd'hui. Va falloir que tu nous laisses passer.

          Unwin n'attendit pas de réaction. Il positionna son fusil et tira. Pas le temps pour les fioritures et le blabla. A cette distance, le pirate était sûr d'avoir le gamin. Ce qui l'arrangeait, car les autres marines arrivaient déjà sur eux.





        HS : No souci pour Annabella, j'ai pas été très maline de la laisser seule x)


        Dernière édition par Unwin Vail le Dim 4 Sep 2011 - 22:15, édité 2 fois
          • Les rêves. C’est toujours un truc bizarre. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les songes, c’est toujours craignos. Il y’a ceux qui rêve de trucs glauques, avec du sang partout. Il y’a ceux qui rêve de trucs tout mignons, avec du rose partout. Il y’a ceux qui rêve de trucs bien salaces, avec des filles partout. Et bien figurez vous que je n’appartiens à aucune de ces catégories ! Non, moi quand je rêve, je suis un vieux plombier en salopette bleu avec une casquette rouge sautant partout ! Et je cours pour une ou deux pièces en plus, si si je t’assure que c’est vrai. Et je me vois là, entrain de me balader dans des niveaux chatoyants, pétardants de couleurs, avec des petits monstres qui font même pas peur, mais qui te font mal quand même. Y’avait un mec, ou plutôt une sorte d’animal, tout vert, qui pondait des œufs après avoir avalé d’autres truc bizarre. C’était… Flippant. Je sais pas trop d’ou j’ai pu sortir cette connerie, mais c’est surement pas de ma tête ! Et encore, je te raconte pas le pire, parce que dès fois je me retrouve avec une sorte d’aspirateur dans le dos, et je dois chasser des fantômes.

            Enfin ! J’étais tranquille, j’étais peinard, en prison, personne ne viendrait me faire chier. Je dis ça, mais les cellules m’ont toujours foutues le cafard, et j’avais même pas une boisson correcte sous la main pour me désaltérer, que de la bouffe dégueu et de l’eau. De l’eau ! Non mais comme si j’allais gouter à leurs poison, saleté de geôliers. J’avais cependant appris que c’était comme ça la vie, qu'on ne peut jamais avoir ce qu’on veut, et que c’est toujours le voisin qui à la plus grosse. Remarque face à cette philosophie… Je demande pas à faire un concours, juste à être oublié. A croire que ce foutu destin, et ce devait pas être le seul, s’amusait bien à se foutre de ma gueule et à me foutre des bâtons dans les roues.

            Ma veste coincée sous ma nuque, sur un vieux banc métallique, une putain d’explosion me réveille ! Attends, quand je te dis putain, c’est qu’elle était pas venue toute seule ! Devait y avoir toute l’équipe derrière elle ! Et vas-y que ça explose, que sa fait du bruit, que sa s’agite. Je me demande bien pourquoi moi. J’étais pourtant dans la cellule la plus isolée de tout le complexe, et les autres, arrivaient quand même à me faire chier. Nouveau record ! J’avais décidé de ne pas faire trop attention à tout le bordel autours de moi, mais il fallait, qu’une nouvelle fois, le sort s’acharne contre moi. Mes paupières étaient lourdes, présageant un bon petit somme. Un sourire radieux illumina directement mon visage à cette pensée. Sans rentrer dans les détails, j’étais plutôt content de la tournure des évènements, même si une masse sombre me rattrapait peu à peu. Il faudrait bien que je pense à me casser de ce trou à rat un de ses jours ! Mais pour l’instant, dormir !

            Puis d’un coup, dans le couloir, de l’autre côté de l’espèce de porte blindée qui me séparait de la liberté, j’entendis des pas. Une course même. C’était plus un chieur cette fois, mais tout un troupeau ! Ayant décidé de ne plus me laisser faire, je choisis l’inaction comme méthode pour signaler mon insurrection. Figurez-vous, chers spectateurs ébahis, que cela ne les dissuadaient même pas … Au contraire. C’était le bouquet, le pompon, enfin, tout ce qui te semble judicieux à placer ici, t’as qu’a rayer la mention inutile. Quelques secondes, je me dis que sa va passer. Après deux minutes, et six heures de sommeil manquantes, les nerfs me manquent. Dans un élan de motivation, je me lève, en bougonnant. Un truc du style pas très catholique, que vous oreilles innocentes n’ont pas envies d’entendre. Puisque la méthode pacifiste ne marchait pas, allons-y pour la manière forte. Observant la porte, je distingue rapidement la faille du rempart métallique. Les gongs ! Ces foutues couillons avaient réussi à faire une porte blindée sur gong, joli boulot, merci.

            Enroulant ma main dans la manche de ma veste, un coup de poing bien placé déforme le coin supérieur droit, qui ne tenait plus que par la fameuse tige de métal. Prenant un peu de recul –Ce qui est un exploit relatif, dans un cinq mètre carrés, je vous le signale… Un grand coup de pied dans le coin inférieur droit termine de déformer la porte. Je me marre un peu, parce que les gars de l’autre côté doivent tirer une sacrée tronche. T’imagine la gueule d’un mec capable de défoncer une porte pareille ?!
            Eh, pas de commentaire désobligeant s’il te plait –et même si sa te plait pas, c’est pareil.

            Collé contre le mur opposé à l’ouverture de la geôle, trois petits pas et un énorme coup de pied font sauter la porte, qui glisse dans un grincement et des étincelles. Le mur n’ayant pas résisté à mon coup de latte –mon pied n’a pas trop apprécié lui aussi, quelques morceaux d’une sorte de plâtre me tombent sur la tronche. Un peu de fumée, ça aurait presque fait classe. Je m’avance lentement, la mine sombre –je viens de me réveiller, je vous signale… Je sors un paquet de ma poche intérieur, l’allumant avec le panache d’un pachyderme des mers du sud, et je lance joyeusement, grâce à ma mine joviale des mauvais jours –avec le sourire Colgate, si si, je t’assure.

            « Putain mais y’a même pas moyen de pioncer tranquille dans cette saloperie d’hôtel ?! »

            C’est alors que j’ai levé les yeux vers les protagonistes, et sérieusement, vu la trogne des énergumènes réunis ici, je me suis dis que l’acoustique devait vraiment être à chier pour que je puisse avoir pioncé autant. Tu crois que ça m’aurait rendu le sourire et ma bonne humeur constante ? –Ah si, je suis tellement vivable ! Et bah même pas ! Attrapant la porte blindée à deux mains, dans le sens de la largeur, je continue sur ma lancée –autant en profiter, parce que la politesse avait pas l’air d’être la tasse de thé du cow-boy au fond à droite…

            « Chez moi les emmerdeurs dans ton genre… »

            Je balance la porte sur le minot qui semble bloquer le chemin à la petite troupe. Pourquoi ? Vous savez, dans une baston, quand il faut taper sur la tronche d’inconnus, vaut mieux toujours aider les barbu ! La porte s’envole dans les airs, libre… Mais pas aérodynamique pour deux berrys, elle allait surement s’écraser là ou j'avais visé, c'est à dire l'imberbe. Ou pas.

            « … Ils l’écrasent ! ».

            Et tu vois mon gars, ça c’est du calembour.

            Le Sergent Druma avait pris la tête du groupe des six hommes dépêchés par le Lieutenant Rachel. Il connaissait bien ces hommes; en deux semaines de « cours intensifs », il avait eu le temps de se faire des amis, pour dire. Et ils savaient tous aussi bien les uns que les autres que c'était lui le plus gradé de cette escouade réduite. D'ailleurs, aucun n'avait vraiment envie de prendre la responsabilité de gérer le groupe. C'était à peine s'ils n'avaient pas accepté le Sergent Druma uniquement pour se déresponsabiliser, justement. Malgré ça, le Sergent n'en avait cure. Il les aimait bien, mais les pensait encore trop immatures pour se débrouiller seuls. Ainsi était-il devenu le meneur du groupe.

            Comme vous le savez peut-être déjà, c'était le 14 Juillet dans le QG. Pour reprendre un topos: « Oh! La belle rouge »... Pas terrible, peut-être, mais voir les choses de ce point de vue permettrait à beaucoup de ne pas devenir fou devant les visions horribles et les hurlements de terreur voire de souffrance. Non pas que le Sergent ne soit susceptible de perdre la tête, mais il pouvait de ce fait emmener les six hommes à se basques vers la prison en traversant le QG en proie aux flammes, tel Moïse séparant les eaux.

            Tandis que l'équipe progressait à bonne vitesse et en groupe compact, certes avec un poltron avec un escargophone en guise de voiture balai, les cieux s'éclairaient de mile feux infernaux déclenchés par l'odieux TnT, mais ça ils ne pouvaient le deviner. Le Sergent Druma admirait ces couleurs chaudes et chatoyantes plutôt que de s'intéresser au désordre qui régnait dans leur base. Typhon aurait-il détrôné Zeus?

            Au détour d'un mur, Le Sergent Druma tomba nez-à-nez avec l'homme élégant aux cheveux verts à qui il avait indiqué la prison. Hé bien, il avait beau être élégant avec ses yeux verts et sa finesse, il avait vachement tardé sur le chemin. Sur combien de pirates était-il tombé pour qu'eux aient eu le temps de se faire débriefer par Blacrow et son impressionnante faux. Et c'est surtout qu'il avait l'air balèze ce type du gouvernement.

            -Vous n'avez rien contre un petit coup de main je suppose...

            -Si je peux me permettre, on risque de prendre assez de baffes pour ne pas en récolter d'avantage de votre part. Réservez-les votre pour les évadés.


            Bon. Certes, Druma connaissait les questions de rhétorique, mais l'humour était sa philosophie. Et s'il n'avait pas son quota de blagues dans la journée, il pouvait déprimer. Pour vous dresser rapidement le tableau. Ainsi une figure austère toute de noire s'ajouta aux silhouettes bleues -marines. Voilà, une blague de plus à son tableau. Vous verrez, ça va vite devenir chiant, je vous le garanti. Ils remontèrent l'allée comme le dit si bien Rei plus haut et tombèrent sur un attroupement d'évadés qui se dirigeaient vers l'armurerie. C'est là que l'inconnu du gouvernement aux cheveux verts se sépara d'eux. Le Sergent à l'humour...particulier se demanda un instant s'il avait eu l'intention de les prendre en tenaille en disparaissant comme il l'avait fait. Mais qu'importe, leur groupe prendraient les forbans, dirigés pas Unwin Vail, à revers.

            A peine les sept marins en place, les principaux meneurs des différents groupes échangèrent les amabilités, devenues un passage obligé dans tout bon combat qui se respecte. Mais avant que Druma ne puisse pousser plus l'analyse de la situation, une porte vola depuis une des cellules. Qu'elle fusse blindée ne semblait pas embêter le forban aux yeux cernés de fatigue, à la barbe de trois jour et aux cheveux noirs. D'ailleurs, celui-ci semblait plus qu'irrité, comme sorti d'un beau rêve plein de jolies blagues carambar. Mais ce n'était pas juste une impression, il avait l'air véritablement énervé; et ça se voyait tout simplement à la porte blindée qu'il souleva comme si c'était du bois et qu'il envoya à la figure de notre ami aux cheveux verts et si bien habillé de noir. Et même si il réprouvait l'acte en lui-même il trouva le calembour tordant.

            Mais le Sergent Druma avait la désagréable sensation de n'être qu'un simple spectateur totalement soumis aux actes des autres. Et il n'était pas là pour ça. Lui, on lui avait donné une mission, et cette mission consistait à arrêter les pirates qui tentaient de s'évader. Mais que pouvait faire le Sergent face à une porte volante de ce poids et de cette taille? Lui, rien. A c'était clair et net. Mais un élément tenta à a manière de faire pencher la balance. Une explosion retentit comme si la foudre était tombé sur la prison. La déflagration ébranla les murs, le sol et le type du fond-gauche avec l'escargophone qui s'effondra sur son séant.


            -Les prisonniers prennent leur revanche sur la bouffe dégeu de geôles en faisant péter les cuisines,
            ironisa le Sergent Druma.

            Et une croix de plus sur le tableau des vannes vaseuses.
            • https://www.onepiece-requiem.net/t889-fiche-de-rachel-100
            • https://www.onepiece-requiem.net/t816-rachel-la-grande-faucheuse#8700
            Pour d'émouvantes retrouvailles, il faudra repasser. Les circonstances ne les favorisant le moins du monde, l'échange s'est limité à une poignée de mots. Faux embarras ou ironie, timide sourire ou gueule renfrognée, à chacun son style. Mais tant l'un que l'autre savent qu'il ne s'agira pas cette fois-ci d'une joute anodine, mais bien d'une passe d'armes sérieuse porteuse de son lot de danger.

            Quinze fauves dans un enclos restreint, parlementer n'offrirait ici pas la moindre chance de succès. Mais le rachitisme de la discussion déjà close par l'aboiement d'une arme à feu pointée par l'ancien sur le jeune est tel qu'il surprend Rei. La bille fuse, droite, précise, prête à déchirer son torse et lui se sait trop en retard pour esquiver convenablement le projectile. Alors, il opte pour l'alternative qui lui offre le plus de chance de minimiser les dégâts tout en laissant néanmoins à admirer à ses ennemis.

            Shigan.

            Bras droit tendu, index pointé vers le pirate, il s'oppose à la voie du plomb sans trembler, sans esquisser le monde changement d'appui. Il a grandi, désormais, il a les dents longues, les crocs acérés. Sur son doigt rendu phénoménalement dur, la bille s'écrase dans un bruit mat. Le sang gicle, mais lui ne cille pas. Son visage doux s'est durci, pour mieux afficher la détermination qui l'anime. En temps normal, il aurait dispensé son vis à vis d'une remarque concernant son manquement à la Bienséance, mais pas là. Il a compris le message.

            Ce serait même à son tour de répliquer, mais son attention se trouve détournée, comme celle de tous ici présents, par l'intrusion d'un colosse surgissant de nulle part. Un évadé parmi tant d'autres en apparence, à ceci prêt qu'il semble un peu trop se débrouiller de ses dix doigts pour être tenu pour simple pion. D'ailleurs, il prétend légitimement à meilleur rôle. Comme un démon sorti des enfers, il claque son petit discours, ton menaçant. Il a l'allure et le bagout. Arracher à la force pure une porte blindée, c'est loin d'être anodin, s'en servir d'arme de jet pousse au respect. Il a donc aussi la force. Et la précision. Il n'a qu'un seul tort au final, celui de se mêler de ce qui ne le regarde pas. Et sans doute aussi un second, celui de s'en prendre à Rei.

            La porte vole depuis un coin du couloir, frôle quelques-uns des prisonniers forcés de faire un pas de côté pour éviter le coup, et fond sur l'agent du gouvernement dans un sifflement strident. Ce coup-ci, il ne peut rester stoïque, ce serait courir à sa perte. Prestement, le jeune homme se décale d'un pas et prend position : pivoté de côté, buste penché côté droit, jambe droite au sol tendue le maintenant en appui, l'autre à l'horizontale, repliée au niveau du genou, prête à lancer l'attaque qui en jaillit dans la seconde suivante.

            Ran Kyaku.

            La lame d'air qui s'échappe vient heurter le bolide de métal à pleine vitesse. Le choc entre les deux forces est tel qu'il provoque une grondement sans précédent. L'air détourné de sa trajectoire vient finir sa course dans le mur côté façade extérieure, affûté comme la plus fine lame, ouvrant une alcôve vers la cour. La porte heurte elle le plafond avec une violence inouïe, avant de s'abattre au sol dans un grand fracas, accompagnée dans sa chute d'une pluie de pierre. Ce sont rapidement toutes les fondations qui s'écroulent sur une bonne partie du couloir, menaçant de bloquer la voie entre Rei et ses ennemis, constituant une menace de mort bien réelle si d'aventure l'un ou l'autre des protagonistes devait voir le ciel lui tomber sur la tête.

            Maintenant, ne reste plus guère que deux alternatives : la première, rester ici à protéger l'accès à l'armurerie en craignant de voir l'éboulement le blesser, ou même le tuer; la seconde, s'occuper des cas les plus épineux sans tarder ni plus gaspiller futilement ses forces. Elles lui sont précieuses en pareille circonstances. L'examen de la situation lui propose rapidement le verdict.

            Il dégaine. Puis disparait.

            Soru.

            Quand il repose pied à terre, il est au contact de Vail.

            Puisque nous laissons les réminiscences du passé là ou elles se trouvent...

            Le katana est tenu main gauche, située devant son épaule droite, le Wakizashi main droite au niveau de sa hanche gauche. Dans le même mouvement, les deux lames s'élancent. La plus grande menace de tout trancher à hauteur d'épaule, la seconde d'opérer pareil office au niveau des genoux. Et sitôt après, rester lucide, anticiper la riposte, qu'elle vienne de Vail ou même d'ailleurs.

            Kami-E.

            Le combat ne fait que commencer, mais il consume déjà sa bonté pour mettre en exergue une détermination intransigeante, féroce. Il est prêt à leur faire boire le calice. Jusqu'à la lie.



            Spoiler: