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Sous le masque



Vague de sanglot dans l'effroyable gouffre de l'immortel, apaisante sensation à la fois sucré et amer qui effleure mon gosier tremblant des guibolles, par je ne sais quel miracle, je ressens une présence assassine derrière moi alors même que je quitte la ville. Et quand je regarde derrière moi, une carrure imposante et un visage, une figure familière. ''Alheiri S. Fenyang'' Que fait-il là ? Sans attendre une seconde de plus, je me protège avec #FreeSoul mais il n'y a que mes pensées qui sont invisibles et ma force est toujours là. Même si je m'élance d'un ''#I Believe, I can fly'', mon empreinte réside dans le sable du désert et une lame d'air ondulante d'un bleu pâle fonce à toute allure vers l'endroit où j'étais.

Est-ce un mirage ? Se dit-il, non il est persuadé de mon existence sur le sol d'Alabasta. A t-il entendu parler d'Eramulu ? L'oppression anime mes veines dans un combat perpétuel que je ne veux pas amorcer mais qui s'impose de lui-même. Je décide de jouer cartes sur table et me rend visible là haut dans le ciel.

- Alheiri ! Mon vieil ami ! Crié-je dans un souffle sans fin.

Il a pas l'air d'avoir bonne mine, divers pansements sur son corps. Je néglige rien et ma lame est déjà hors de son fourreau. Je ne dois pas commettre d'erreur, c'est un guerrier redoutable. J'esquisse un sourire qui a le don d'effacer mes doutes et je m'approche de lui sans aucune crainte. J'ai déjà affronté un Amiral, je n'ai pas peur des sous-fifres de la marine.

L'amertume dans la bouche, pensée du passé qui se ficelle à travers le temps et me rappelle ces moments de jamais vu, ceux qui se construisent sur le fil de la parque. La confrontation est réelle, mon esprit embrumé ne me fait pas défaut et pendant qu'il mire mon visage aux yeux invisibles, je le questionne.

- Que fais-tu là ?


    - « Ton ami hein… ? »

    Je l’avais senti de loin. Sa voix était imposante, mais aussi immanquable. Il était le pirate qui m’avait échappé non pas une, mais bien deux fois. Il était celui-là même qui avait tué quelques-uns de mes hommes pour le fun de la chose. Il était l’un de ces imbéciles sur Terre qui ne pouvait pas s’empêcher, par leurs actes immondes, de semer le chaos et le désespoir partout où ils passaient. Eramulu ? J’en avais vaguement entendu parler, mais je n’avais pas besoin des détails pour savoir ce dont ce petit con blond était capable de faire. Du coup, c’était à l’aide d’un cheval emprunté à la va-vite que j’avais traversé rapidement toute la ville pour le trouver là, aux frontières et pour ne pas le manquer aussi…

    - « Et c’est quoi encore, ces capacités ? »

    Sa lame de vent ? Je l’avais dévié de ma propre lame comme s’il s’agissait d’un jeu. Ce n’était clairement pas ce qui pouvait m’effrayer d’autant plus qu’il n’y avait pas mis sa force, sa vraie force. Me sous-estimait-il ? Tout était possible. Après tout, il venait de me démontrer deux capacités que je ne lui connaissais pas. Le geppou que je n’avais pas eu de mal à reconnaitre et cette sorte de magie qui faisait que je ne distinguais pas certaines parties de son corps. Or, mon expérience dans le désert me faisait comprendre que non, il ne s’agissait pas d’un putain de mirage. Mon visage se froissa automatiquement, alors que j’essayais de calmer mon cheval qui n’arrêtait pas de bouger sur place…

    La bête l’avait aussi senti : Mizukawa en plus d’être dangereux était fort. Très fort. Loin du petit gars que je pouvais tabasser sans problème.

    - « Décidément, c’est une sacrée période pour cette île… Et qu’est-ce que tu fous ici ? Qu’est-ce qui s’est passé à Eramulu ? »

    Oh je savais. Ces questions posées comme ça n’allaient sans doute pas avoir de réponses franches. Mais je ne voulais pas l’attaquer comme ça. Pas maintenant. Dans ma tête, je réfléchissais comme une machine poussée à ses limites. Je n’étais déjà pas au meilleur de ma forme avec mes multiples blessures, qu’un combat contre lui, maintenant, risquait sérieusement de me couter bonbon. Mais on parlait d’un gars qui tuait pour le plaisir de tuer et qui risquait de faire de très très grosses conneries sur le sol du pays qui me tenait le plus à cœur. Putain. On pouvait vraiment pas faire plus grosse emmerde. Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous, à se ramener sur cette île comme un vulgaire essaim d’abeilles attiré par du miel ?
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    - Il s'est passé ce qu'il devait se passer.

    Répondis-je avec une pointe de malice dans ma voix. Je ré-apparais complètement et range mon sabre dans son fourreau. Je ne devrais pas le sous-estimer mais je ne pense pas avoir besoin ma lame, ici-bas dans le désert des surhommes, le fracas ne sera pas au rendez-vous. La joute verbale s'intensifie et nous sommes dans une bulle écartés de la civilisation et mes mots tonnent comme un coup de canon.

    - Malheureux... Je vais quitter cette île et m'échapper de là, je filerai entre tes doigts. Comme dit le dicton, jamais deux sans trois. Et avouons-le, tu es dépassé, tu n'as plus l'âge...


    L’étrange désert bleu, ambigu à souhait m’amena un matin à poser la question : Allons-nous vers la lumière andante ou allegretto ? Je guette extravagant chaque mouvement du Contre Amiral, attentif aux nuances versicolores des ciels dont je suis bien incapable de dire comment ils passent du rouge au bleu, car j’ai beau fixer l’horizon, le mouvement est si souple qu’il en est insaisissable comme les jours et je me réjouis de découvrir enfin une chose du monde qui lève sans pourquoi, enfin un endroit chaud de vrai mystère pour rêveur encombré de questions.

    Il danse en masquant son visage. Les poèmes dorment. Ils sont silence ; à peine un homme seul les effleure-t-il parfois des yeux en rythmant les syllabes régulières. Déchirante infortune, vis et laisse au feu l’obscure infortune, et libre soit cette infortune… Arrivée que jamais aucun départ ne pourra démentir. Déserteur de toujours, que nous retrouvons partout. Il n’est passion qui ébranle tant la sincérité des jugements que la colère. Aucun ne ferait doute de punir de mort le juge, qui, par colère, aurait condamné son criminel ; pourquoi est-il alors permis aux pères et aux maîtres d’école de fouetter les enfants et les châtier étant en colère ? Ce n’est plus correction, c’est vengeance.

    - Tu as mauvaise mine, que veux-tu vraiment ?

      - « Ce que je veux ? Mais tu le sais non ? Te tuer… »

      S’il y avait bien une chose qui n’avait pas changé chez ce gamin, c’était sa connerie sans limites. Un peu mature, mais pas forcément très futé, sauf pour ce qui était de foutre le bordel et de fuir quand ça sentait le roussi. Ceci dit, il pouvait ne pas savoir que j’étais du pays. Il pouvait ne pas comprendre que ma motivation n’était en rien le fait de le tuer, mais bien de le chasser des terres de ces contrées pour éviter des lendemains difficiles. Mizu n’était certainement pas le bonnet le plus inquiétant de Grand Line, mais pour l’avoir vu à l’œuvre deux fois, j’étais à même de dire qu’il pouvait vite devenir une plaie, un danger public, un fléau capable de dévaster les fondations très solides de cette nation plus qu’exemplaire. Et ça, il n’en était pas question. Certainement pas de mon vivant. Foi d’honneur.

      - « Et t’es devenu bien plus marrant qu’avant, petit. Plus l’âge hein… ? Tu me sous-estimerais pas un peu trop par hasard… ? »

      Plus que sa phrase, c’était son geste qui avait été insultant : Ranger son arme. Etais-je en si piteux état pour qu’il prenne cette décision ? Ça en avait tout l’air… En même temps, comment se remettre d’une bataille aussi importante que celle que j’avais livrée au palais royal ? J’aurai dû retirer mes différents pansements pour qu’il reste un peu plus sur sa garde. Je devais l’avouer : Cette année passée à glander sur cette île et à remettre mes idées en place n’avait pas été que bénéfique. « Merci de t’inquiéter de ma gueule, mais tu devrais plutôt t’en faire pour la tienne, non ? » Et sans trop attendre plus longtemps, j’avais levé mon arme vers le ciel avant de l’abattre fermement devant moi. Ce geste dans le vide engendra une très grosse lame de vent que fonça à une allure de dingue vers mon vis-à-vis…

      Notre combat pouvait commencer.

      - « Le fruit de l’invisibilité, huh… ? »

      J’avais fini par le capter. N’importe quel idiot qui connaissait plus ou moins les fruits, saurait qu’il s’agissait de cela. Voilà qui était embêtant, même armé d’un haki conséquent. Sentir sa voix ne serait pas chose aisée, mais je pouvais au moins compter sur ses actions à venir et mon intuition guerrière. Après ce combat, j’étais sûr que j’allais être cloué au lit pour une bonne semaine. Mais qu’est-ce que je ferais pas pour ce magnifique pays, hé ? Une question qui m’arracha un sourire, avant que je ne décoche une deuxième lame de vent aussi conséquente que la première vers l’endroit où il était initialement, avant de foncer droit vers lui en agitant les rênes de ma monture. S’il pouvait penser que j’étais une grande gêne et se casser de cet endroit, tant mieux pour moi, tant mieux pour nous. Ce havre de paix m’était cher.
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      Le havre de paix que tu chéries tant est pour moi d'une importance capitale, car aux frontières de cette ville qu'est Nanohana, ce que tu ne sais pas... Eh bien, c'est que je suis l'arme secrète de ce gouvernement et bien plus encore, un allié du Prince qui par volonté de sa part m'a demandé la destruction partielle d'Eramulu... La politique, tu dois pas piger grand chose car pour toi, la vie se résume à des lames d'airs conséquentes, j'évite la première sans trop de mal la déviant avec mon seul pied vers l'horizon désertique. Un pied renforcé à l'armement invisible ! Je cache précieusement les cartes sous ma manch'ot'. Et lorsqu'il se décide d'être plus sérieux en renouvelant sa lame d'air et me fonçant droit sur moi, je sautille dans les airs de quelques bonds...

      J'élève la voix quitte à me faire surprendre, le laissant venir à moi. Comme une brebis galeuse qui se fait ramener par le chien du berger. Sans aucun aphorisme, je parle distinctement...

      - Tu te trompes sur moi. Je ne suis pas un ennemi.

      Dis-je en me reprenant, car j'avais l'amer impression que cette tirade est un peu faible pour un esprit comme Alheiri, mais suffit juste de sonder ma voix pour savoir que je ne mens pas. Je reste très calme et lame toujours sur mon fourreau ne souhaite pas sortir. Je fais grâce de sa volonté, nulle autre cause, ce n'est pas de la pitié ou même du remords ressenti à ton égard, Alheiri. Non, pas de sentiments colorés, juste des images ternes. Masque en noir et blanc et je me révèle entièrement, visibilité absolue.

      Et alors, je laisse l'homme, ce Lion aguerri se saisir de sa ''B***'' et son ''Couteau'', surtout de son couteau, son sabre qui déchire l'air d'un bruit assourdissant. Venant droit vers moi, je ne l'esquive pas cette fois et prend tout d'un coup. Et je le vois en plein acharnement, il multiplie ses lames d'airs profitant du fait que je sois visible et je reste immobile, le titan Oretus Awakuzim est sorti de son purgatoire et m'a recouvert d'une couche invisible d'armement capable de repousser ses attaques...

      La lame m'appelle enfin. Sauve l'honneur qu'elle chuchote à mon âme. L'empoignant de la main gauche, un sifflement strident s'émane du fourreau et nous nous attirons l'un vers l'autre comme de vieux aimants, sourire malicieux et affrontement certain !

      Au moment de l'impact, je dis le plus clairement du monde : - Je souhaite me repentir et prouver que je le mérite. En quoi, ce serait bénéfique que de t'affronter, t'humilier et te battre ? Car ce n'est pas la force qui manque mais la volonté. Je n'ai pas Envy de me mesurer à toi, je n'ai pas Envy de rompre mon pacte avec le gouvernement.

      A quoi va t-on s'attendre ?

        L’impact provoqua un choc violent qui repoussa chacun de nous vers un côté, sept ou huit bon mètres en arrière.

        - « Hein ?! »


        Ses petites provocations ne m’ont pas atteint une seule fois. Humiliation, battre… Des mots qui ne me disaient plus rien quand on savait quel enfer j’avais traversé. Mais ce qu’il venait de dire à propos du GM m’avait bloqué net dans mon élan destructeur, au point que j’avais immobilisé mon cheval, l’air surpris. Il me fallut quelques secondes pour bien digérer l’information qu’il venait de me balancer, avant que je ne consente à descendre de l’étalon que j’avais emprunté. Celui-ci voulut aussitôt s’enfuir, mais je le caressai pendant quelques secondes pour qu’il s’apaise, puis je repris parole :

        - « Le gouvernement ? Un pacte ? »

        Je me mis à avancer sereinement vers le pirate qui se tenait devant moi de manière stoïque. A vrai dire, c’était justement ce mélange de calme et de maitrise qui me rendait complètement confus. Il m’avait attaqué une seule fois, et puis plus rien… Il avait finalement rangé son arme avant d’encaisser la moindre de mes attaques sans broncher ni souffrir d’une égratignure, avant de « daigner » parer ma dernière attaque. La nature de sa puissance ne faisait là encore aucun doute : Il devait avoir le haki de l’armement. Parce que pour se manger des ondes tranchantes sans essuyer une seule blessure…

        Il n’y avait aucune autre explication possible.

        D’après certaines personnes, il semblait bien que je n’étais pas doué pour la politique. Si ces choses subtiles m’échappaient alors, je restais malgré tout un brave soldat aguerri qui avait tout vu ou presque. Décrypter et analyser les attaques, même sur en plein milieu d’une bataille, je savais faire. C’était l’un des apanages des amiraux, après tout. « Tu es à la solde d’un des corsaires, c’est ça ? » La question était sortie spontanément à mesure que j’avançais vers lui avec tranquillité. Avec tranquillité, mais aussi avec prudence, car j’étais toujours armé de ma lame. Puis je me fis tout seul une réflexion…

        - « Non… Je ne pense pas. Sans quoi, les journaux se seraient emparés de l’information. Du coup… »


        Il n’y avait qu’une seule alternative. Et c’est à cet instant que le mot « repentir » fit tilt dans mon esprit et eut tout son sens. A juste cinq mètres du blondinet, j’écarquillai mes yeux de surprise pendant une bonne poignée de secondes, avant d’avoir le visage froissé et les dents serrés : « Ne me dis pas que… » Ça ne voulait pas sortir. Ça ne voulait clairement pas sortir. C’était presque inimaginable de voir que celui qui avait buté mes hommes pouvait… Non. Même dans mon esprit, ça ne voulait pas émerger. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il semblait ne pas mentir. Son calme et son désir de ne pas croiser le fer témoignaient pour lui.

        - « Et alors ? Qu’est-ce qui t’a poussé ici ? C’est quoi le lien avec Alabasta ? Qu’est-ce qui s’est passé à Eramulu ? Et pourquoi Shinji te recherche ? »


        J’étais peut-être soucieux de l’avenir d’Alabasta, mais certaines données ont changé. J’étais prêt à lui concéder un temps mort et à discuter. Pour peu qu’il ne soit pas évasif ou provocateur comme à son habitude. Car s’il disait vrai, il n’avait pas intérêt à chercher inutilement des noises à un haut-officier. Contre-amiral, c’est peut-être un bas rang dans l’amirauté, mais ça ne compte clairement pas pour du beurre et il le sait très bien. Du coup et pour ne pas faire des bêtises, je voulais cette fois-ci des réponses. Des vraies. Et il n’avait pas intérêt à faire le zouave. Maah, il semblait être un peu plus mature, comme je l’avais dit.

        Laissons-le s’exprimer pour voir.
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        Je vais m'exprimer de manière concise. Pas le moindre tremblement dans ma voix rauque. Je ne manquerai pas de discernement ni de sang froid. Je ne dois en aucun cas m'emporter vers la folie, car le haut gratin de la marine risquerait de prendre cet affront comme une coupure de lien et ça ne sera pas bon du tout pour mes affaires. Sciemment, je néglige pas les derniers mots lancés comme un couperet près de ma gorge et je m'aligne dans la vérité...

        - Alors ? Ce qui m'a poussé là, c'est la chaleur étouffante d'Alabasta, ce calme sidérant. On peut crier et rire et crier à nouveau, personne nous entendra ! Plus sérieusement...

        Je prends une pause avant de me relancer, bandant les muscles du bras... Capable de trancher l'adversaire si d'un coup, il apparaît menaçant.

        - Le lien avec Alabasta... Le prince de Nanohana qui m'a aidé à récolter des informations contre la destruction partielle d'Eramulu. Il a commandité cela. Bien évidemment, je ne vous ai rien dit... Et lui m'a fait part d'une autre chose ; Matsuya l'ex Shichibukai. Il était dans votre navire ici-même juste avant qu'il ne foute en l'air sa carrière après s'être interposé à l'Amiral Shiro. Qu'est ce qui s'est vraiment passé ?

        Lancé-je avec un calme dont j'ai l'habitude, avec maturité et tranquillité d'esprit bien que ses yeux écarquillés et sa force toujours présente ne me laisse pas indifférent. Comme poussé à bout par la tranchante nouvelle que je lui ai révélé... Les magouilles du Prince, il pourra enquêter là-dessus si ça le chante.

        Et pour finir, Shinji... Vais-je lui en parler ?

        - La raison pour laquelle je suis dans la course ''Shichibukai''. Trahison de Mantle Shoma, tu le connais, non ? Il va bientôt venir sur ces terres, encore un démon que tu ne souhaites pas et lui c'est du lourd, un dangereux calibre. Moi, je suis calme mais lui non... Je te donne cette info pour signe de bien convenance entre nous et notre futur collaboration, sache que je suis désolé pour ce passé tumultueux et je regrette sincèrement...

        Oui, je suis sincère dans ces derniers dires. Va t-il se calmer, s'exciter ? Trouver une raison stupide de m'affronter ? La rancune chez l'homme, hein ? L'envy me guide dans les sentiers imprenables et je vire au dégradé de verts dans mes yeux brillants d'une étincelle.

        - Capturer Mantle Shoma pourrait t'assurer le poste de Vice-Amiral...

        Envie... Touché !


          - « Mouais. Tu présenteras plutôt tes excuses aux veuves et aux orphelins des gars que t’as buté ! »

          Ce fut bel et bien la seule chose que je pus dire lorsqu’il termina son petit speech, ignorant royalement la recommandation qu’il s’était permise de faire. Car force était de constater que son discours se tenait et même que mon p’tit doigt me disait qu’il ne mentait pas du tout. J’eus un lourd soupir, puis je dus ranger ma lame. Si les hautes instances lui avaient donné l’occasion de prouver sa valeur pour intégrer le corps des corsaires, qui étais-je moi, simple contre-amiral, pour lui mettre des bâtons dans les roues ? Enfin, je pouvais toujours essayer, mais il était en tout cas mieux placé que moi qui avais glandé pendant plus d’un an pour évoluer dans la hiérarchie. Et le fait qu’on lui accordait le droit de faire ses preuves signifiait très clairement qu’il était devenu fort. Extrêmement fort. Je ne ressentais pas vraiment de soulagement d’avoir arrêté le combat, mais je dus m’avouer en mon fort intérieur qu’il aurait pu me battre. Non, c’était même sûr et certain : Mizukawa m’aurait carrément battu. Autant dire qu’il n’avait clairement pas chômé durant ces dernières années.

          - « Shoma hein… Décidément. »

          Quelle plaie ! Encore un autre cas que j’avais réussi à battre et à faire fuir par le passé ! Mais qui devait être devenu aussi fort que Mizukawa, si ce n’est plus. Alabasta connaissait une période plutôt sombre. Mais si le blond devant moi disait vrai, le cas de Mantle n’était pas le plus préoccupant pour l’instant : Ce qui était assez alarmant, c’était de voir que les princes d’Alabasta s’illustraient de la plus mauvaise des manières. Comment pouvait-on manigancer la destruction d’une cité, comme ça ? C’était juste fou… Mais pas du tout impossible. En repensant à Phume-Masigareth, je me disais là encore que Mizukawa pouvait ne pas avoir tort. Il ne cherchait même pas à mentir et m’avait tout raconté avec sincérité. Je pouvais le questionner sur la nature de sa relation avec ledit prince, mais je n’en avais pas la force. J’étais déjà intervenu à maintes reprises dans les affaires du gouvernement local et il n’était pas question de pousser le bouchon plus loin. Je pouvais cependant envisager de partager cette information avec le successeur direct de Vivi via escargophone…

          - « C’est comme tu l'as dit : Envy s’est fritté avec l’amiral à cause d’une sirène qu’il voulait sauver du joug d’un dragon céleste. Pour le reste, j’en sais pas plus. Comme tu as dû aussi le savoir, je suis tombé à l’eau à cause du tumulte d’un roi des mers qui attaqué le Léviathan et j’ai disparu pendant un an. Je te passe les détails… De ce que je sais, Envy a réussi à fuir après tout ça. Où ? Va savoir. Qu’est-ce qu’il est devenu ? J’en sais rien non plus et personnellement, je m’en fiche. »

          Sans les aveux de Mizukawa, j’avoue que je ne lui aurai rien révélé. Mais les éléments que je lui avais apportés ne l’avançaient en rien. J’avais juste détaillé ce qu’il savait déjà et je n’étais moi-même pas au courant de plus de choses étant donné que j’étais tombé à l’eau. Croqué par un roi des mers selon certaines versions. Risible. Je levai mon regard vers le ciel étoilé en observant la pleine lune qui éclairait un tant soit peu la scène. J’avais les poings serrés aussi. Vraiment, rien ne m’empêchait d’essayer de gacher les différents plans de mon interlocuteur, mais avais-je vraiment la force pour… ? « J’ose espérer que tu n’as pas fait de morts à Eramulu… Et que tu ne détruiras pas d’autres villes. Sans quoi, je me ferai un plaisir de faire un rapport à mes supérieurs. » Devenir corsaire est une chose, mais semer le bordel dans un royaume comme celui d’Alabasta en est une autre, peu importe la raison. Je finis par reposer mes mirettes vairons sur lui avec une détermination qui lui montrait que j’allais vraiment le faire si j’avais de mauvais échos sur cette situation :

          - « Deux dernières choses et je te fous la paix : Avec qui tu as formé ce pacte au gouvermement ? Et… Qu’est-ce qui se passe avec Shinji ? Pourquoi te recherche-t-il ? Il me semble que tu ne m’as toujours pas répondu… »


          Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Sam 13 Fév 2016 - 1:57, édité 1 fois
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          Intéressant cette manière directe de venir poser ses mirettes, limite s'il ne venait pas mettre une main sur mon épaule comme de bon vieux camarades. Hélas, je ne lui confierai pas de si précieuses informations si en retour, je n'ai pu récolter que quelques grains de sables en guise d'amuse-bouche. La nature de mon pacte et mon relationnel avec le gouvernement ne le concerne guère. Néanmoins, je peux tout de même répondre à sa dernière question pour ne pas laisser en suspens ce qui l'intrigue tant car apparemment, il a rencontré Shinji. Pas n'importe quel pirate, celui-là.

          - Je sais juste qu'il me cherche pour régler une affaire, car j'ai délibérément quitté l'équipage de Shoma en lui prenant son navire et ses hommes. Oui... J'ai été membre de son équipage. Un ex Red Spectre se tient devant toi...

          L'atmosphère éclairée par la voûte semi-étoilée devient de plus en plus chaude et quelque peu étouffante pour nous deux qui se contiennent tant bien que mal dans ses carapaces. Elles ne veulent qu'une chose, laisser jaillir les Lions que nous sommes. Et le rugissement bestial se fait attendre, il n'en résulte rien que le vide absolu. Oui, un silence de plomb avant de répondre à sa question qui le perturbe tant... Vais-je lui annoncer la couleur ? Il pourrait très bien rédiger un rapport sur moi m'écrasant toute chance dans ma course pour le titre de corsaire. Ou bien faire remonter mes faits d'armes et ma volonté d'être dans les rangs du gouvernement, ainsi que ma bonne coopération. Donnant, donnant ? On tente le coup !

          Mm...

          - Eramulu n'a pas subit de pertes conséquentes, à titre personnel ; je n'ai tué aucun civil. La population a pu fuir dans un avertissement soudain. Juste quelques dégâts matériels. Rien que ça.

          Prenant une infime respiration avant de sortir une clope de mon veston. Je repense à ses mots de Serena... Comme quoi, je donnerai des clopes à mes victimes avant de les tuer... Ça me fait sourire et j'en propose à Alheiri. Puis sans me démonter, tout en gardant ma sérénité et crachant de mes poumons, la fumée blanche qui se pavane dans les airs, comme un cri, un S.O.S. Laissant une trace éphémère, je fais retentir le glas d'un souvenir acide et lui révèle ce qu'il souhaite entendre...

          - Tetsuda !

          Un simple nom. Une deuxième bouffée...

            - « Ça ne m’étonne même pas du personnage… »

            Tetsuda. Un nom qui faisait grincer des dents dans n’importe quel camp. Même dans le sien. Tolérance zéro. Guerrier presque psychopathe. Amiral plus que détestable. C’était bien son genre de foutre Mizukawa aux trousses de Matsuda. Cependant, il était capable de lui faire un coup de pute plus tard, ce qui pour une fois ne me déplairait pas. Mais si Mizu réussissait sa mission, il serait vraisemblablement gratifié du titre de corsaire. J’avais envie là encore de vérifier, de lui demander, mais j’aimais pas tellement le type et il n’était pas dit qu’il daigne me répondre.

            - « T’as vraiment intérêt à être corsaire sans quoi l’affrontement sera inévitable la prochaine fois. Si prochaine fois il y a. »


            Et la prochaine fois, je serai en meilleure condition physique. La prochaine fois, je serai encore plus fort. La prochaine fois, j’aurai peut-être moi aussi cette puissance qu’il me manquait encore pour devenir un véritable combattant digne de ce nom : L’armement. Je tournai le dos à Mizu avant de m’éloigner de lui. Le cheval s’était calmé et attendait un peu plus loin. Je m’approchai de lui et grimpai tranquillement sur la selle ; avant d’agiter les rênes pour le faire galoper en direction de Nanohana. Pas un mot de plus. Pas un signe. Pas d’aurevoir. Rien. Mizukawa n’était pas un ami. Clairement pas…

            - « Tu es tombé bien bas… »

            Cette fois-là, je pensai à Shinji. J’avais cru qu’il avait voulu intégrer l’équipage de Mizukawa, mais apparemment non. Et s’il était vraiment à la solde de Shoma ou comptait l’être, sa présence ici-bas et sa fameuse mission de surveillance s’expliquaient alors. Ce qui donnait du poids aux dires du blond qui définitivement, ne m’avait pas raconté de bobards. Une ère nouvelle soufflait déjà sur le monde et risquait d’être plus que tumultueuse. Les grands changements s’opéraient déjà. Il était peut-être temps que je reprenne la mer, moi aussi. Avec un équipage conséquent. Et la flamme de la justice qui allait avec…
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            Oui les grands changements s'opèrent.
            Et les masques tombent !