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Rumeur de Monstre.

Il a une drôle de gueule, le Barman. Il a le sourire qui tombe vers le bas pour amener la moitié de sa joue embrasser son menton. En haut de ses oreilles décollées, deux touffes de poils blondes persistent, mémoire d'une époque où ses cheveux n'étaient pas encore tombés sur ses épaules maintenant poilues.

Il a une drôle de gueule et une haleine fétide, le barman. Il y a un mélange d'alcool rance et de pourriture qui sort de son bec à chaque mot tant et si bien qu'à chaque verre commandé, on n'aimerait n'avoir aucune réponse. Mais on commande, quand même, parce que bar oblige, l'alcool coule dans les gosiers. 

Le Monstre, lui, se contente de boire son thé en fermant le nez. Pendant ce temps, le barman frotte comme un acharné le comptoir crasseux. Ce sont des dizaines d'années de vie qu'il tente d'effacer en cet après-midi.

Dans un bar, les gens parlent et rient, mais pas ici. Parce qu'ici les gens parlent sans s'écouter et s'embrassent sans se toucher. Oh ils rient, les gens, oui. Il y a des rires gras, comme ceux du bûcheron de l'entrée avec sa pinte de bière. D'autres, plus petits, plus aigus, résonnent au creux des murs comme ceux de la gamine à siroter son verre de sirop. Dans les bras de son père, elle sourit de sa gueule d'ange, qu'importe les dents manquantes.

Dans ce bar, il y a comme une odeur de faux. Et quand le Monstre renifle, quand il sort son gros nez pour sentir autre chose que le bec du barman, c'est comme s'il s'attendait à voir les murs s'effondrer comme de vulgaires cartes. Et ce n'est pas que le bar qui sent faux. C'est toute la ville. Dès le port, il y avait les pêcheurs aux gueules de fleuristes et les fleuristes aux tatouages d'ancre sur les biceps.

Le Monstre a marché sans trop savoir où aller. Il a passé les rues avec les regards qui se retournaient, les becs qui se fermaient, et surtout, surtout les sourire qui s’envolaient. Dans ces rues, même le soleil se moquait du Monstre. Il le narguait de ses beaux rayons d'hivers pendant que le cachalot tremblait de froid sous les vents de mer. Il s'est réfugié à l’intérieur du premier café à la recherche d'un peu de chaleur.

Et le voilà à profiter du barman, le regardant étrangement. Les mirettes du gérant ne peuvent s'empêcher de suivre les mains du cachalot pendant que les siennes, de main, frottent vigoureusement le comptoir. Soudain le Monstre sent une paume lui frotter le dos. Il manque de sortir sa lame avant d'apercevoir le joli visage de Juliette, la fille du capitaine. Elle lui sourit de sa gueule d'ange avant de poser un panier sur le comptoir. A l’intérieur, bien emmitouflé dans un confortable coussin, le petit poulpe le salut.

-Une bière,  s'il te plaît.

Le barman la regarde un instant, les yeux pleins d'envie, et puis regarde le Monstre, d'un air qui veut tout dire. Il la regarde encore, comme si les mots ne voulaient pas sortir, comme s'il cherchait les mots justes d'une phrase qu'on ne voudrait pas entendre. Il attrape un verre d'un geste instinctif avant de le remplir à la pression tout en continuant à dévisager Jule.

-Dis moi, Miss, un joli petit minou comme toi, ça devrait faire attention à ses fréquentation.

Il lance un regard du coin de l’œil vers le Monstre. Elle lui sourit, avance langoureusement sa main vers le visage du Barman avant de lui écraser la joue sur le comptoir. Elle prend bien attention à entendre chaque muscle de la mâchoire craquer avant de sortir de sa voix angélique.

-On dit pardon au Gentlefish, maintenant.

Le barman hurle.
-Je n'ai pas entendu. « Pardon Monsieur le Gentlefish ».

Il hurle encore, un mélange de pleur et d'excuse.

-Il va falloir parler plus clairement. Je n'entends rien mon minou.

Elle continue à écraser la gueule du pauvre imbécile, insistant encore un peu plus. Le bois craquelle, la joue pleure et le sang coule avant que ne s'élève distinctement d'étranges mots.

-C'est pas ma faute, madame, c'est pas ma faute ! C'est la faute à la rumeur ! La rumeur du Monstre. Je te jure madame, c'est la faute à la rumeur du Monstre !

C'est une étrange île que ce royaume. Le barman s'essuie la gueule tachée de sang, tout heureux d'avoir été lâché. Il a le sourire plus discret que quelques secondes avant. Le Monstre et Jule le regardent comme on mire une étrangeté. Il a les mains qui tremblent, le barman, il a la gueule blafarde et ses gestes si saccadés qu'il lui faut plusieurs dizaines de secondes avant de s'apercevoir que deux regards sont encore posés sur lui. Quand il se remet à parler, c'est avec la voix chavirant :

-Pitiez Miss... Me refait pas ça. Ça fait un mal de chien..
-Hmm. Dis m'en plus, sur la rumeur.
-Et vous ne me frapperez plus ?
-Hmm. C'est d'accord.
-C'est promis ?
-Hmm. Oui. Promis.
-Bon, bon, bon...

Le barman s'assoie sur un tabouret, se gratte le front un moment avant de prendre sa respiration comme avant une grande course.

-C'est qu'il y a beaucoup de rumeurs, ici. Et que souvent elles sont fausses. Mais celle là, je serais presque prêt à jurer sur ma petite qu'elle est vraie.

Il avance sa trogne vers Jule avec un regard qui se voudrait mystérieux. Mais avec son sang séché sur les joues, sa mâchoire tordue et son haleine fétide, la Miss est plus écœurée qu'intriguée.

-On dit qu'un Monstre rode en ville. On dit qu'il apparaît la nuit, dans les ruelles vides. On dit même qu'il ne faut plus se promener seul passé minuit, au risque de se faire avaler...

Cette fois, Jule semble avoir retrouvé sa curiosité.

-Tu veux dire que... Que vous avez retrouvé des restes humains ?
-Non, non, non, les corps d'humains il les emporte, mais … Mais on retrouve toutes les nuits des cadavres de chats, parfois même de chiens, et de GROS chiens !
-Hmm. J'en ai assez entendu.
-Attendez, je n'ai pas fini, vous ne savez pas ce que m'a dit le père Carlouet la nuit dernière !

Mais le Monstre est déjà parti, cette fois le petit Shishou posé sur son crane et accompagné d'une Jule toujours intriguée par cette histoire. Lorsque la porte claque pour les laisser se faire manger par le froid, elle sort une tige de son veston qu'elle pose au bord de ses lèvres.

-Vous y croyez, vous, à cette histoire ?
Shshou sourit.
-Bien sûr qu'on y croit, Jule. Toutes les histoires ont au moins une infime partie de vraie.
-Hmm. Au pire des cas, c'est un rat plus gros que les autres.
Jule fait tomber ses lèvres vers le bas.
-Vous n'êtes pas drôles, tous les deux.

Plus loin, à quelques mètres de là, une femme fume sa clope. Une longue tige de tabac industrielle brûle au bord de ses douces lèvres. Elle tire une jolie fumée blanche avant de saisir la cigarette de ses doigts manucurés. Les jambes croisées, le joli minou emmitouflé dans un grand manteau rouge, les cheveux blonds tombant jusqu'au creux de ses reins, elle regarde, discrètement, le Monstre. A côté, un gamin sourit bêtement. Vingt printemps ne doivent pas être passés dans sa vie. Il a la gueule d'ange de ceux qui n'ont rien vu de leurs yeux mais le corps de celui qui aime à soulever des poids. Il a le crâne rasé de prêt et des yeux bleus à faire chavirer les cœurs. Il tapote les épaules de la belle avant de se lever.

John Ycoy:

-J'vais me le faire, p'tite sœur.

Il a tout de même une drôle de gueule, le gamin, et même avec sa tête d'ange, même avec ses beaux yeux bleus et ses muscles moulant le marcel, il a une allure qui en ferait marrer plus d'un. Peut être est-ce son bonnet de pêche bloqué sur son crâne chauve, ou son jean troué et trop petit qui laisse entrevoir des soquettes blanches, mais rien y fait, quand l'inconnue se retourne vers lui, c'est par un sourire amusé qu'elle répond.

Eva Ycoy:

-Ouai, je vais m'le faire.

Le gamin a un main bloquée dans le jean et l'autre qui remue dans le vide.

-Je vais m'le faire et ses 100 millions de berrys, ils seront pour toi, p'tite sœur.

Le gamin sourit, fier de lui. Le gamin sourit et le Monstre aussi. Parce qu'une bonne dizaine de mètres ont beau les séparer, la voix du gamin a beau être assez faible pour ne pas être entendue de l'homme poisson, l'empathie a des avantages. Alors lorsque le Monstre repart vers le port et qu'il croise le gamin, lorsque les deux épaules se cognent, le Monstre se dit qu'à bien y réfléchir, ce gamin est plus drôle que méchant.


Dernière édition par Ishii Môsh le Sam 20 Fév 2016 - 10:19, édité 1 fois
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Quand Le Monstre arrive au bateau, c'est pour voir la mine déconfite du capitaine. Il a la gueule rouge de honte et les mains qui se perdent sur son crâne chauve sans savoir que faire d'autre. La coque de noix a été amarré en bord de côte, cachée à l'embouchure d'une rivière anodine, entre deux énormes groupes d'arbres. Le navire totalement invisible, le capitaine a cru bon d'offrir quartiers libre à l’équipage. Alors lorsqu'il est revenu pour trouver les cales vides, le peu nourriture restant volé et le pont souillé de terres, de merde et d'autres saletés qu'il voudrait ne pas connaître, forcément, il s'est senti con. Alors il se gratte le crâne en voyant sa fille arriver, se sentant stupide de cette erreur de débutant. Il en serait presque à ne plus vouloir que regarder ses pieds. En voyant les dégâts, la petite Jule manquerait presque d'éclater de rire. Elle a le don pour dédramatiser les situations, comme si toutes les misères du monde ne faisaient que l'effleurer sans jamais la toucher.

-Faut pas t'en faire papa, ce n'est que du ménage et quelques morceaux de viande séchée.

Ce sourire là réconforte un peu le pauvre bougre. Se ressaisissant en partie, il appelle déjà les membres de l’équipage rentré pour une grande séance de ménage. Les hommes obéissent de suite et partent chercher seaux, pelles, eau et produits d'entretien. Il regarde ensuite sa fille, d'un œil tout de même inquiet.

-Il nous faudra être prudent, ici. Si notre navire est déjà repéré, les voleurs risquent de tenter de revenir. Il nous faudra au moins trois hommes de garde à chaque instant.

Shishou lève les tentacules du crâne du Monstre, lui aussi presque amusé par la situation.

-Avec Ishii, nous allons nous occuper de trouver le responsable.
-Hmm ? Hmm... D'accord...
-Tu penses à la même chose que moi, Ishii ?
-Hmm, au mangeur d'humain ?
-Ahah, bien sûr ! Ce barman un peu bourru, il nous avait donné un nom, tu t'en rappelles ?
-Hmm. Le père Caroué ? Carlouet ? Carloué ? Hmm.
-Qu'importe, si c'est un bel et bien un homme d'église, il sera des plus simples à trouver.
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C'est une drôle d'église que celle du Père Carlouet. Ici, aucun signe d'une quelconque religion n'est présent. Les pants de murs sont recouverts d'étagères où des dizaines de milliers de livres prennent la poussière. Il n'y a qu'une seule et unique pièce en forme de dôme. Au milieu, un gigantesque buffet est installé où des centaines de plats succulents trônent. Une odeur de viande, de légumes et de sauces emplit le bâtiment, si bien qu'à n'importe quelle heure, les babines se lèchent lorsque les jambes nous amènent aux portes de l'église. A cette heure, pourtant, une seul personne est présente. Elle n'a même pas remarqué l'entrée des deux hommes-poissons. C'est le père Carlouet. Les yeux fermés, le gros ventre ballottant, il semble s’entraîner à un drôle de jeu d'équilibriste correspondant très mal à son immense gabarit. Les jambes flageolantes, il semble tenter de rester en équilibre sur deux pauvres et minuscules chiens piaillant sous le poids du père. Mais lui n'en a que faire, la gueule hilare, les joues rouges d'amusement et la bouche hoquetant sous l'alcool ingurgité, il se mare. Soudain, il remarque les deux intrus et s'arrêtte alors aussitôt à son jeu pour tenter de récupérer une mine sérieuse. Qu'il ne réussit qu'à garder qu'un infime instant avant de retourner à sa gueule enjouée.

-Bienvenu mes très chers inconnus. Excusez le dérangement, c'est qu'au vu de l'heure et du déambulement des âmes de cette belle île, l'inconnu n'est attendu que bien après les premières heures du jour.

Il se frotte les mains avant de les taper entre elles comme pour applaudir sa propre phrasée.

-Que puis-je bien faire pour deux illustres inconnus me faisant l'honneur d'une visite impromptue ? Ne dîtes rien ! Je sais ? Vos belles âmes ont le corps vide et l'estomac affamé, amené par la belle odeur des mets, vos pas n'ont pû que vous faire entrer ! Allez y messieurs, faîtes moi l'honneur de goutter à ces plats préparés par le grand amour du tout puissant! Que souhaitez-vous ? Je vous proposerais bien un civet de zourite sur son lit de girofle à la sauce au vin ! Parfait pour la ligne !

Il se touche son énorme ventre comme montrer l'effet bénéfique de ce repas avant de remarquer Shishou et de se reprendre.

-Euh, bon, bien, peut être ma proposition manquait de savoir vivre mais laissez moi me reprendre ! J'ai bien d’autres merveilleux plats qui n'auront pas le malheur de vous rappeler aux bons souvenirs de votre admirable peuple ! Laissez-vous tenter messieurs, laissez-vous tenter par l'épaule d'agneau au four avec sa purée de pomme de terre au curry ! Lechez vous les babines, vous m'en direz des nouvelles.

-Hmm. C'est très gentil, mais nous ne venons pas pour cela. Nous recherchons un voleur de nourriture. Il semblerait qu'il soit venu chez vous.

-Oh, oh, d'accord...

La mine du père tombe vers le bas comme au rappel d'un mauvais souvenirs.

-L’église des hommes appartient à ceux qui l'ont construit, messieurs. Sachez le. Et chaque jour que le ciel se lève, les portes du temples s'ouvrent, c'est bien connu. Et parce que l'homme a des besoins sans lesquels la vie ne peut couler, la nourriture est à disposition de chacun. Mais le respect, la dignité et surtout le ventre mettent en lumière les limites du raisonnable. Alors croyez moi messieurs, quand en moins d'un quart d'heure, plus de cent kilos de viande disparaissent... C'est qu'un voleur rode. Oh oui. Un voleur ! Et cet homme, que dis-je, ce monstre, qui s'est perdu dans un chemin étroit ne pouvant l'amener qu'au fond d'une geole, et bien cet homme, celui là même doit être retrouvé pour faire pénitence de ses erreurs passées ! Mais croyez bien que je ne puisse faire grand chose, moi, si faible, je ne peux rien faire seul...

-Nous souhaitons trouver le responsable de ces vols. Pouvez vous nous aider ?

Le Père se mettrait presque à trembler à l'idée de retrouver le voleur.

-Je peux messieurs mes invités. Je peux vous aider dans la moindre mesure que votre illustre personne le permette et que mon faible esprit l'accepte. C'est que les souvenirs sont comme des vaguelettes s'envolant dans l'immensité de l'océan ! Ils apparaissent à condition que les yeux se plissent et que l'esprit s'ouvre avant de disparaître au détour d'une de ses amies vaguelettes plus grosse que la première.

-Hmm. Et donc ? De quoi vous souvenez vous ?
-C'est que le pied du voleur devait être aussi gros que le votre. Je ne les ai pas vu, j'étais de trop occupé à prier une âme charitable de cette île et il a profité de ma mansuétude pour tout me voler durant ce moment de réflexion. Mais ma mémoire ne me joue pas des tours en vous disant que le fourbe a laissé une emprunte de chantilly à la sortie de l'église. Et cette emprunte n'est pas celle d'un homme, non monsieur, peut être d’un homme-poisson mais plus certainement d'un Monstre. Elle était si grande, si large, si profonde que l'animal doit bien faire plus que le poids de dix hommes au moins ! Oui oui Monsieur. Dix hommes au moins !
-Et de quoi donc d’autre vous rappelez vous ?
-Et bien... Je crains que ma simple personne ne puise vous aider qu'avec cet infime indice... Mais avant que vous ne partiez à l'assaut de ce garnement, vous me feriez tout de même l'honneur de goutter à un de ces fabuleux mets ?
-Vraiment, vous ne vous souvenez de rien d'autre ? Une odeur ? Une trace étrange ? Une trace de dent ? Un bout de tissu ?
-Non, non,, vraiment, je suis navré et mon simple esprit a beau se pencher sur... Attendez. Oh, hmm. Oui, je crois. Oui, maintenant que vous le dites je pense être certain d'une chose à laquelle je n'avais jusqu'alors prêté aucune intention. Je crois maintenant me souvenir d'un espèce rare de champignon négligemment laissé par l'opportun au milieu de la nourriture. Un champignon non comestible qui plus est !
-Quel genre de champignon ?
-Attendez très cher ami, je vais retrouver cette information dans l'un de mes nombreux livres. Après tout, la mémoire de l'homme se compte à ses coups de stylos !

L'homme traverse la salle en quelques secondes, emmenant avec lui son ventre ballottant à chaque pas. Il s'arrêtte devant une étagère, se grattant son crâne chauve pour se remémorer quel livre contient l'information souhaitée. Il précipite sa main sur l'un d'entre eux avant de le feuilleter à une vitesse extraordinaire., bruitant une moue d’exclamation, de surprise ou de réflexion à chaque page tournée. Soudain, il s'exclame de joie.

-Enfin, je te tiens garnement ! Flydiuschrom Ayiodissilis !
-Hmm. A vos souhaits.
-Non non non monsieur ! Ne vous moquez pas. La science a des noms que l'homme ne peut comprendre mais ce n'est en aucun cas une raison de moquerie. Car tout comme le physique de certain déplairait à d'autres dont l’accoutumance visuelle serait autre, les noms n'ont d'autre choix que d'être accepté ! Mais bon, bon, bon, je ne pense pas que vous soyez ici pour cela, donc, bon. Flydiuschrom Ayiodissilis, donc. Autrement dit, une sorte de champignon humide, toxique, qui ne pousse que dans des endroits non exposés à la lumière naturelle et où l'humidité dépasse les soixante pour cent. Ah, et aussi, ce champignon ne supporte pas l'eau de pluie, ne cherchez donc pas trop prêt de la côte !
-Hmm. Merci mon père, et au revoir.
-Mais attendez, vous n'avez pas goûté mes délicieux mets !
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-Hmm. A croire qu'ils veulent tous nous garder pour eux. Hmm.

Une fois sorti, le Monstre bloque un cigare entre ses lèvres avant de l'allumer aussi rapidement. A peine son allumette jetée, ses sens lui intiment l'ordre d'écouter. Il arête en un instant tous ses gestes pour se concentrer sur son mantra. C'est une belle matinée où le soleil à peine levé éclaire d'un ciel rouge le haut des habitations. Le vent souffle gentiment ses mots d'amour aux oreilles des habitants se réchauffant de leurs thés et cafés.

Au plus prêt, la place de l'église se fait doucement dorer par quelques timides rayons. Les pots de fleur, adoucis par l'humidité de la nuit font lentement pousser quelques tiges pour donner dans quelques semaines de magnifiques roses blanches. Plus loin, derrière le premier pan de mur, un vieillard avale sa tasse de café bouillant en maugréant le sucre de trop qu'il a osé ajouter. Sa femme trop endormie encore rêve de magnolias en sirotant sans s'en rendre compte un thé de Tonray.

A l'étage du dessus, un homme allongé au lit tente désespérément de se motiver à se lever, toujours rappelé sous la couette douillette par la douce peau de sa femme qu'il ne lasse de caresser. Encore plus haut, sur le toit en pente, une femme allongée, à fleur de tuile, vise lentement le monstre d'une arme à feu qu'Ishii n'aimerait pas connaître. Pourtant, celle ci ne semble vouloir faire feu. Elle aurait eu tout le temps, mais non. Elle vise simplement le cachalot comme si elle attendait quelque chose. Le Monstre lance son mantra en tous sens pour trouver une explication. Son pouvoir se perd dans des ébats amoureux, dans la lecture d'un journal, dans le sommeil simple d'un cabot avant d'enfin trouver, au creux d'un mur, caché par l'ombre d'un immense Pin, le jeune gamin de la veille.

Il a une envie de combat, le gamin. Il a les poings serrés et les lèvres à se faire mordre. Il a le chapeau d'enlevé et la gueule de combat. Mugi par son instinct, le Monstre se retourne pour ouvrir la porte de l'église. Il y lance sans précaution le pauvre Shishou jusqu'alors vissé sur sa tête. C'est à ce moment là que le gamin décide de sortir de l'ombre.

Une première détonation retenti en provenance du toit, suivi par un poing d'air lancé par le gamin. Le Monstre fait jaillir sa lame pour parer la balle. Le projectif claque le métal au même moment que le poing d'air frappe le ventre du Monstre.

Le corps du cachalot est projeté en arrière sous l’impact pour s'effondrer sur le dos. Avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, son champ de vision est bloqué par l'ombre du gamin. Jack saute en l'air et poing en avant pour cogner le Monstre. Ishii tente de se servir de sa lame pour parer l'attaque. La demi-seconde d'après, le poing du chasseur de prime cogne le métal et le Monde s’arrête.

Le choc fait trembler les murs et le sol. Les pavés de la place grognent leur mécontentement de l'impact. Les deux combattants, bloqués par le dernier coup ne peuvent que subir les aléas du sol qui rugit de colère et avant qu'ils ne s'en rendent compte, le sol craque. La terre sous les pavés s'effrite, puis le béton ; Et ce sont leurs deux corps qui tombent maintenant dans le vide. Le Chasseur de Prime n'a cure de la chute et continue à frapper de ses poings tout ce qu'il peut toucher. La mâchoire du Monstre agrippe l'oreille du gamin qui se met à brailler de douleur pendant que leurs deux corps continuent à tomber. Et plus la chute continue, et plus ils prennent de vitesse, et plus la vitesse s’accélère et plus les coups se font timides, les cœurs tremblent. Et ce qui devait arriver arrive :

L’atterrissage.
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-Hmm. A croire qu'ils veulent tous nous garder pour eux. Hmm.

Une fois sorti, le Monstre bloque un cigare entre ses lèvres avant de l'allumer aussi rapidement. A peine son allumette jetée, ses sens lui intiment l'ordre d'écouter. Il arête en un instant tous ses gestes pour se concentrer sur son mantra. C'est une belle matinée où le soleil à peine levé éclaire d'un ciel rouge le haut des habitations. Le vent souffle gentiment ses mots d'amour aux oreilles des habitants se réchauffant de leurs thés et cafés.

Au plus prêt, la place de l'église se fait doucement dorer par quelques timides rayons. Les pots de fleur, adoucis par l'humidité de la nuit font lentement pousser quelques tiges pour donner dans quelques semaines de magnifiques roses blanches. Plus loin, derrière le premier pan de mur, un vieillard avale sa tasse de café bouillant en maugréant le sucre de trop qu'il a osé ajouter. Sa femme trop endormie encore rêve de magnolias en sirotant sans s'en rendre compte un thé de Tonray.

A l'étage du dessus, un homme allongé au lit tente désespérément de se motiver à se lever, toujours rappelé sous la couette douillette par la douce peau de sa femme qu'il ne lasse de caresser. Encore plus haut, sur le toit en pente, une femme allongée, à fleur de tuile, vise lentement le monstre d'une arme à feu qu'Ishii n'aimerait pas connaître. Pourtant, celle ci ne semble vouloir faire feu. Elle aurait eu tout le temps, mais non. Elle vise simplement le cachalot comme si elle attendait quelque chose. Le Monstre lance son mantra en tous sens pour trouver une explication. Son pouvoir se perd dans des ébats amoureux, dans la lecture d'un journal, dans le sommeil simple d'un cabot avant d'enfin trouver, au creux d'un mur, caché par l'ombre d'un immense Pin, le jeune gamin de la veille.

Il a une envie de combat, le gamin. Il a les poings serrés et les lèvres à se faire mordre. Il a le chapeau d'enlevé et la gueule de combat. Mugi par son instinct, le Monstre se retourne pour ouvrir la porte de l'église. Il y lance sans précaution le pauvre Shishou jusqu'alors vissé sur sa tête. C'est à ce moment là que le gamin décide de sortir de l'ombre.

Une première détonation retenti en provenance du toit, suivi par un poing d'air lancé par le gamin. Le Monstre fait jaillir sa lame pour parer la balle. Le projectif claque le métal au même moment que le poing d'air frappe le ventre du Monstre.

Le corps du cachalot est projeté en arrière sous l’impact pour s'effondrer sur le dos. Avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, son champ de vision est bloqué par l'ombre du gamin. Jack saute en l'air et poing en avant pour cogner le Monstre. Ishii tente de se servir de sa lame pour parer l'attaque. La demi-seconde d'après, le poing du chasseur de prime cogne le métal et le Monde s’arrête.

Le choc fait trembler les murs et le sol. Les pavés de la place grognent leur mécontentement de l'impact. Les deux combattants, bloqués par le dernier coup ne peuvent que subir les aléas du sol qui rugit de colère et avant qu'ils ne s'en rendent compte, le sol craque. La terre sous les pavés s'effrite, puis le béton ; Et ce sont leurs deux corps qui tombent maintenant dans le vide. Le Chasseur de Prime n'a cure de la chute et continue à frapper de ses poings tout ce qu'il peut toucher. La mâchoire du Monstre agrippe l'oreille du gamin qui se met à brailler de douleur pendant que leurs deux corps continuent à tomber. Et plus la chute continue, et plus ils prennent de vitesse, et plus la vitesse s’accélère et plus les coups se font timides, les cœurs tremblent. Et ce qui devait arriver arrive :

L’atterrissage.

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Il y a les cotes qui craquent, les gueules qui soufflent et les cœurs qui battent trop fort. Il y a les deux corps qui se lèvent avec la poussière qui endort les sens. Le Monstre tousse une longue minute, les deux jambes tenant vaille que vaille debout et les yeux plissés par la crasse qui vient lécher sa gueule.

Le cachalot ferme les yeux pour ne plus se faire piquer les pupilles. Il ouvre son Haki afin de sentir son adversaire. Il sent bien la présence du John, quelques mètres plus loin. Il est là à récupérer son souffle, avachis de douleur, la gueule dans les chaussettes. Tout autour, une centaine d'insectes volant battent des ailes. Ils remplissent l'espace vite accompagnés de milliers d'autres amis.
Des papillons.
Les lépidoptéras envahissent vite chaque espace jusqu'à chatouiller chaque centimètres de peau du Monstre. Certains s’infiltrent par le col pour entrer à l’intérieur des vêtements. D'autres viennent batifoler sur la gueule du Monstre jusqu'à lui faire manquer d'en avaler à la moindre ouverture du bec. John n'est pas dans une plus belle posture. Il braille et gesticule dans tous les sens pour faire fuir les papillons mais rien y fait. Dès qu'il en écrase un, c'est une centaine d'autres qui arrivent.

C'est le genre de moment désagréable, où les nerfs craquent et la violence explose. Alors le Monstre s'arrête de gesticuler pour reprendre ses esprits. Il ferme de nouveau les yeux pour ne plus penser à tous ces papillons. Il serre les poings pour ne plus se concentrer que sur le John qui semble l'avoir oublié. La colère qui monte avec ces ailes qui caressent la peau et empêchent toute réflexion, cette colère là, le Monstre la garde dans ses poings. Et plus il les serre, et plus les muscles se durcissent jusqu'à perdre en couleur et noircir. Le Monstre resprise un instant et envoie son poing d'air vers le John. Dans la trajectoire de l'attaque, l'air se disloque sous l'onde de choc, craquelant chaque papillon sur le passage pour les transformer en poussière. Le gamin ne voit la charge qu'au dernier moment, son bras se tend et d'un geste enfantin repousse l'attaque.

-Héhé. Tu as cru quoi ? Tu maîtrises trop mal le haki de l'armement pour me faire peur. Héhé. Regarde bien.

Cette fois le gamin oublie totalement les papillons pour se concentrer sur son adversaire. Il penche son corps en avant et laisse ses bras pendre tranquillement. En un instant, une substance grise apparaît sur les doigts de John avant de monter jusqu'au bas des épaules du chasseur de prime. Il sourit d'un regard plein de fierté avant de sauter sur le Monstre.

-Pour utiliser le Buso, il faut que ton corps devienne pierre, mais toi ce n'est que du carton maché !

Au même moment, le poing de John tente de perforer la gueule du Monstre qui l'évite d'un hochement de tête. Mais le gamin persiste et ses poings continuent à voler tandis que son bec déblatère.

-Le haki se trouve chez tout le monde, mais peu savent l'utiliser. Parce que pour ça, il faut savoir écouter son corps plutôt que celui des autres ahah ! Et toi, trop occupé à prévoir mes coups tu en oublies d'écouter ton corps qui veut se transformer en pierre ! Parce que le haki de l'armement, ça brise les os de la victime !

A chaque coups qu'évite le cachalot, c sont des centaines de papillons qui meurent. Mais le chasseur persiste, ses bras volent à chaque instant et le monstre ne peut qu'éviter, esquiver les coups sans avoir le temps de contre-attaquer.

-Tu ne sais utiliser le haki que lorsque la colère te bouffe. Ou la peur, ou la tristesse. Mais le haki ce n'est pas les sentiments, c'est la connaissance. Mouhaha. Si tu ne sais pas ça, comment fais tu pour faire si peur au gouvernement !! 1000 millions de berrys de prime et ça ne sait rien !!

Le Monstre sourit. Le poing gauche du gamin part vers la gueule du cachalot mais cette fois, celui ci n'évite pas, il ferme les yeux en prenant son crâne pour bouclier et lorsque les doigts du chasseur claquent sur la tête d'Ishii, ce sont les deux hakis qui craquellent.

Le gamin saute en arrière pour reprendre son souffle. Il regarde sa paume qui se met à saigner, amochée par la défense de l'homme-Poisson.
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Le gamin est replié sur lui même, les main posées sur ses genoux. Il reprend lentement son souffle, un cure dent bloqué entre ses lèvres. Il grimace, le gamin, il a la gueule déconfite, les dents serrés et le teint blanc.

Le Monstre aussi fait la gueule. Des perles de sueur glissent sur son front dégarni et son costume trois pièces fait peine à voir, déchiré, sali de poussière. Droit comme un I, le cachalot a du mal à faire mine que la douleur ne lui mange pas les nerfs. Les deux hommes se font face mais aucun ne trouve la force d'attaquer de nouveau. Alors les deux hommes serrent les dents en gagnant le temps qu'il faut au corps pour retrouver l’énergie pour combattre.

Soudain un hurlement indistinct éclate. Le chasseur de prime et le Monstre croisent leur regard, surpris par ce bruit qui ne vient ni de l'un, ni de l'autre. Le hurlement se refait entendre de nouveau, plus claire, plus prêt. C'est un hurlement bestial, roque. Le chasseur se tourne dos au Monstre mais c'est trop tard. Une énorme machoire apparaît pour venir mordre son épaule. John braille de douleur, surpris, paniqué par cette apparition. Ses mains tatent pour trouver la gorge de l'inconnu et l'un de ses pieds cogne l'abdomen de la bête. Sous le choc, elle tombe plusieurs mètres en arrière, un couinement lui échappant des crocs.

-C'é... C'était quoi, ça ?!

Le gamin se prend l'épaule sanguinolente dans la paume de la main, tremblant de douleur, presque de peur. Pendant ce temps, la bête se lève, grognant dangereusement. Debout, elle fait plusieurs têtes de plus que le chasseur, plus grande encore qu'Ishii. Le cachalot tente d'apercevoir la chose mais le peu de lumière l'empêche de comprendre la nature de l'inconnue. D'où il est, l'homme poisson ne voit qu'une ombre gigantesque. Deux grandes canines blanches percent l'obscurité, avec des gouttes de sang perlant autour.

-Vous avez tué mes papillons...

La voix est claire, grave. Elle cogne à la mémoire de l'homme-Poisson, reculant de surprise devant ce timbre que sa mémoire a de trop entendu. Il n'y croit pas. Sa gueule béate s'ouvre en grand devant ce miracle qu'il n'eut pas cru possible. Sa voix tremblotante d'hésitation ose à peine sortir cette pensée incongrue.

-C'est toi ? C'est toi ? Hmm. C'est toi Iwa ?

-Ishii ?

Les canines se lèvent vers le haut, surprises.

-Ishii ?

-Iwa !! Oh hmm, mon Dieu, Iwa.. Tu es vivant...

Le Monstre aurait envie de sauter au cou de son ami pour l'embrasser mais le chasseur de prime a retrouvé ses esprits.

-Iwa hein ?

Héhé

C'est 99 millions de berrys de moins, mais ça nourrit quand même,

héhé.


Les deux hommes-poissons n'ont pas le temps de répondre. Le chasseur envoie déjà son poing valser dans la tête d'Iwa. Le coup est trop rapide et Iwa n'a le temps de rien faire. En un instant, John enlace le Monstre assommé avant de sauter haut dans le ciel, Iwa ballotté sur l'épaule du chasseur. Quand le Monstre trouve la force de réagir c'est déjà trop tard. John a sauté si haut qu'il en est sorti de la grotte. Le Monstre prend appui sur le sol, ses deux jambes se cramponnent à la pierre avant de se propulser bien haut dans les airs. Son corps s'envole mais pas assez haut et sa main attrape par instinct un rocher pour que le corps ne retombe pas. Il n'a pas fait la moitié du chemin vers la terre ferme. Le Monstre grogne de rage.

Il lui faudra plus de 3 heures pour finir d'escalader et revenir à la surface. Quand le soleil recommencera à cogner sa gueule, le chasseur se sera envolé depuis longtemps avec sa sœur. Ils auront emmené avec eux la petite Jule, l'Iwa et même le pauvre poulpe arraché aux mains tremblantes du curé.

Le capitaine fou de râge du kidnaping de sa fille mettra son équipage en branle bas de combat. A peine quelques minutes après avoir appris la nouvelle, le bateau pirate sera partis retrouve les deux chasseurs de prime ayant pris la poudre d'escampette.
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