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Il fallut plusieurs longs jours de navigation au bateau de Jobby pour couvrir la distance qui séparait Inu Town du royaume de Lunveel, l’île ou le pirate avait décidé de déposer ses deux passagers. D’après lui, et après leurs multiples déconvenues avec la marine, Land et son protégé ne pouvaient plus se considérer comme chasseurs de primes et aller demander leur récompense au gouvernement. C’est pourquoi il avait prévu de déposer ses nouveaux amis à Lunveelgraad ou l’un de ses anciens bras droit était susceptible de pouvoir les aider.
Le jeune Land Skyll décida de mettre ce temps à profil. Il ne voulait plus revivre ce qu’il avait vécu précédemment et était bien décidé à ne plus jamais laisser Mickael se faire enlever sans rien pouvoir faire. Que ce soit par d’odieux pirates ou par d’autant plus odieux marines. Et qui de mieux pour vous apprendre à vous défendre qu’un pirate vétéran ?

Jobby ne les épargna pas. Ni lui, ni Mickael. Au petit garçon, il enseigna les bases du maniement des armes, en particulier du poignard et de la dague, plus adaptée à un enfant de son gabarit. Il fut, dans cette tâche, aidé par son jeune tuteur. En effet, les parents de ce dernier avaient mis un point d’honneur à lui inculquer toutes la culture nécessaire pour survivre dans ce monde. Ce qui comprenait, entre autres, le maniement des armes. Et à ce dernier, Jobby apprit à se défaire de son style de combat trop ‟académique” et donc prévisible. Peut adapter au combat où l’issue était souvent la mort. Pour adopter un style de combat de pirate ou coup dans le dos et déstabilisation de l’adversaire étaient de mise.

Pour finir, et après avoir donné à ses deux compagnons de route quelques conseils finaux qui, pourtant, tombés sous le sens. Du genre ‟ne vous séparez pas” ou ‟à l’avenir ne faites plus confiance à des crapules dans mon genre”, Jobby fit cadeau à son nouvel ami d’une petite boîte ronde remplie d’une trentaine de petites pilules roses. Qu’est-ce que ce drogué de pirate avait-il bien pu encore inventer ? Malgré les questions du jeune chasseur de primes, Jobby refusa tout net de dévoiler l’utilité des médicaments et, finalement, le jeune homme et son protégé furent débarqués sans en savoir plus.

Les adieux furent plus durs pour Land que ce à quoi il s’attendait. Malgré ses méthodes qu’il ne cautionnait pas toujours et ses crises de manque qui lui avait pratiquement coûté la liberté, il s'était attaché au pirate qui, il faut le dire, l’avait quand même bien aidé lors de sa petite escapade de prison. Espérons juste qu’ils se reverraient un jour … Autre part que dans une prison de la marine … Bah, le vieux cachalot n’était pas du genre à se faire attraper … Il restait à en faire de même.

Lunveelgraad était une ville immense et incroyablement animée, tout du moins pour Land qui sortait d’une île inconnue où la population ne dépassait pas cinq cents habitants. Marchands à la crier, maraîchers et vendeurs de tapis côtoyés les artistes de rue et leurs musiques entraînantes. Tout ce monde descendu dans la rue était une aubaine pour le rouquin qui cherchait à localiser la boutique du contact de Jobby avec le peu d’information que le pirate lui avait donné. Pour autant, et malgré le nombre de personnes interrogées, personne n’avait jamais entendu parler de l’ancien pirate et il leur fallut deux bonnes heures pour qu’un mendiant, aveugle de surcroît, qui avait eu affaire à l’ancien pirate, leur indique l'adresse exacte de l’homme.

Dolopalace, le contact de Jobby, était un ancien camarade de voyage du capitaine pirate installé à Lunveelgraad depuis près de cinq ans, c’étant fait oublier de la marine et spécialisé dans la réinsertion de personnes en difficulté sociale. Ça, c’était le statut qu’il s'était donné. D’après Jobby, il aidait les petites frappes comme Land à se faire oublier tout en gagnant leur vie convenablement en les aidant à se trouver un travail décent. Il les invités à suivre son exemple en fait. C’était justement ce qu’il fallait aux deux compères. Il leur fallait se faire oublier. Mais surtout ils devaient se trouver un travail convenable pour pouvoir avoir de quoi manger et dormir au sec.

C’est donc confiant que Land et Mickael débarquèrent devant la porte du bouiboui de l’homme au nom imprononçable. Ils entrèrent. Une fois la vieille porte en bois ouverte les visiteurs débouchés sur une salle d’attente mal éclairée et aux fauteuils en bois inconfortables. De vieux rideaux déteints et poussiéreux obstruaient les fenêtres et les murs étaient tapissés de nombreuses affichent de primes, celles de grands pirates côtoyant celles de petits voyous. Au fond de la pièce et à côté d’une petite porte devant donner sur ce qui devait être une arrière-boutique, une de ces affiches trônées fièrement, exposée dans un cadre en bois peint en doré : Celle du gérant : Dolopalace.

Land appela. Une fois, deux fois. Personne ne semblait être là. La porte était ouverte donc le patron ne devait pas être loin. Le jeune homme et son protégé décidèrent donc d’attendre son retour, assis sur l’un des fauteuils en bois. Le rouquin tata sa ceinture. Il était là, le vieux pistolet qu’il gardait toujours sur lui, et il risquait fort d’en avoir besoin. Ce que personne n’aurait remarqué, Land l’avait vu, lui, dès son entrée dans la salle. Il savait que quelque chose clochait et il ne voulait pas être pris de courts. Jobby lui avait bien dit lors de leur entraînement sur le bateau :

-Si tu veux mon premier conseil de pirate : Tu es intelligent, Land, et tu as un esprit d’observation hallucinant. Sers t’en pour avoir toujours un temps d’avance sur ton ennemi. Ne soit jamais pris au dépourvu. Le savoir c’est le pouvoir.

C’est seulement au bout de vingt minutes qu’il se montra, sortant de l’arrière-boutique. Dolopalace était grand … Immense. Il avait le teint mat, de longs cheveux sales tressés jusqu’au milieu du dos. Il cachait ses yeux derrière de grosses lunettes de soleil et tout dans sa dégaine et sa façon de marcher respirait la nonchalance. Il avança vers ses clients en souriant et tendit les bras vers eux comme pour les y serrer.

-Yeah frères. Qu’est-ce qui vous amène chez Dolo…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase car, alors qu’il n’avait même pas parcouru la moitié du chemin le séparant de Mickaël et Land, il se retrouva pointé par le revolver de ce dernier qui, le visage grave, lui demanda.

-Qui êtes-vous ?

Sans se démonter ou se départir de son sourire provocant, preuve qu’il avait dû en voir d’autres durant ses aventures avec. Jobby, Dolopalace repris :

-Comme je le disait j’suis Dolopalace et tu es dans mon institut de remise en action des débris de la société ! Tu m’semble tendus frère. Baisse cette arme et je te fais un petit massage.

Sa voix posée, lente, monotone, poussant à l’endormissement comme celle d’un hypnotiseur, contrastée avec son allure négligée, ses cheveux désordonnés et ses gestes déplacés. Pour autant, Land ne baissa pas sa vigilance et continua.

-Peut-être que tu peux arnaquer tes ‟débris de la société”, mais moi non. Tu te ventes de pouvoir aider les gens à se faire oublier, à faire comme toi, et tu encadres ton ancienne affiche de prime ? Tu veux qu’ils s’intègrent dans la société et personne ne t’a jamais vu sortir de ton trou. Dis-moi la vérité : Qu’est-ce que tu manigances vraiment dans cette boutique ?

Le sourire de l’homme se dessina encore plus. Il frôlait l’hilarité. Il feignit un applaudissement en frappant trois fois de suite dans ses mains.

-Ok man. Tu as raison, mon institut de remise en action des débris de la société n’est qu’une façade. Mais tu n’en est pas moins chez moi. Alors si quelqu’un doit justifier sa présence, c’est toi. Alors, qu’est-ce que tu fais ici ?

Land dut réfléchir. Effectivement, pourquoi était-il vraiment venu ? Soit il était venu pour se reconvertir dans une voie plus légale que celle que Jobby lui avait fait emprunter. Et dans ce cas, il devait partir d’ici au plus vite puisque l’institut de Dolopalace n’était qu’une façade. Soit il était venu pour trouver un travail, de quoi subvenir à ses besoins et, surtout, à ceux de Mickael et dans ce cas-là il n’y avait rien de mieux qu’un brigand pour l’aider à gagner un maximum d’argent en un temps réduit. Il fallait qu’il se décide. L’argent où la liberté, il fallait choisir. Oh, au point où ils en étaient …

-Je suis là pour gagner de l’argent. Est-ce que tu peux m’aider où je dois croire que Jobby m’a adressé à la mauvaise personne ?

Nouveau sourire sur le visage de l’ancien malfrat.

-Jobby ? Tu es envoyé par Jobby ? … Bon, écoutes, j’ai bien un moyen mais … Comprend que c’est confidentiel … Bon, si c’est Jobby qui t’envoie je dois pouvoir te faire confiance. Si j’ai monté cet institut c’est pour pouvoir rassembler assez de mauvais gars dans un but bien précis : Braquer au même moment quatre bijouteries de la ville de façon à paralyser la milice et pouvoir s’enfuir dans la foulée. Mais je recherche une personne intelligente et organisée pour superviser les opérations. Et vois-tu, toi tu …

-Je veux cinquante pour cent.

Ok, tant pis pour leur intégrité, il leur fallait de l’argent, peu importe le moyen. Ils avaient un moyen et beaucoup d’argent en perspective, ils n’allaient pas laisser passer l’occasion. Ah ça non !

Dolopalace réfléchit quelques secondes à la proposition du rouquin mais Land savait qu’il n’avait pas le choix. Il avait été impressionné par son intelligence, Land l’avait vu l’avait vu, et il ne risquait pas de retrouver quelqu’un de son acabit. Et effectivement, l’ancien pirate signifia son accord en serrant chaleureusement la main de son nouvel associé.

-Bon, on est lundi. Le casse aura lieu mercredi à midi. Ça te laisse une journée entière pour te préparer et rencontrer les cinq autres malfrats que j’ai dégoté. Ils sont assez doués … Chacun dans leur genre. Le plus gros avantage de cette ville, c’est qu’il n’y a pas de marine. C’est donc sans …

Dolo, c’était comme ça qu’il fallait l’appeler dorénavant, fut interrompu par la brusque arrivée du mendiant qui les avait renseignés quelques heures plus tôt sur la localisation de la boutique. Il était essoufflé et n’avait plus rien d’aveugle.

-La marine … La marine arrive !

  • https://www.onepiece-requiem.net/t8251-fiche-de-land-skyll
  • https://www.onepiece-requiem.net/t8096-presentation-de-land-skyll-en-attente-de-validation-3-4