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A moi le pouvoir et la puissance !

Bien, maintenant que j'ai de quoi vivre grassement, je vais pouvoir me concentrer sur ce qui est vraiment essentiel: devenir puissante.
La liberté, c'est quand personne ne peux te limiter dans tes désirs ou dans tes actes. Pour être libre, je dois devenir plus forte.

Quoi de mieux pour gagner en puissance que de visiter l'Arène de Rokade ?


Dernière édition par Allyta le Mer 22 Juin 2016 - 23:41, édité 1 fois
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Alors qu'un combat venait à peine de toucher à sa fin, une fille au visage masqué par une capuche entra dans l'arène sans tenir compte ni de l'arbitre, ni du combattant qui savourait sa victoire.
Elle s'assit pile au centre de la zone, tournant le dos aux deux individus. Confortablement installée par terre, elle savourait sa pomme juteuse. Allyta s'amusait beaucoup à provoquer les spectateurs. 
Venez jouer avec moi.

Elle prenait un malin plaisir à gâcher la victoire précédente. Un sourire malsain lézardait son visage. Ses yeux avaient cette teinte rouge ténébreuse comme s'il s'agissait-là des portes de l'enfer même.
Elle prit un peu de sable dans sa main avant de le laisser filer entre ses doigts, telle un gladiateur espérant que cela lui porte chance. Sauf qu'elle, elle n'avait aucunement besoin de chance pour vaincre. Son orgueil l'aveuglait certainement mais c'est ce besoin de montrer sa puissance qui l'avait conduite jusqu'ici.

Elle portait une cape noire qui la recouvrait intégralement. Seules les personnes les plus proches pouvaient apercevoir ses traits féminins. Pour les autres, il s'agissait juste d'un rigolo voulant se faire remarquer. Des brigands impatients se levaient déjà pour la faire sortir. 
Malgré le chaos qui régnait sur l’île, il existait une certaine hiérarchie et des lieux à ne pas violer.

Satisfaite, elle se leva et releva sa capuche pour laisser ses cheveux blonds flotter au vent. Après avoir regardé la foule avec mépris, elle prit son air de fille mystérieuse au regard froid. Surpris, les futurs assaillants maquèrent un temps d’arrêt.
Elle enleva sa cape et la lança à l'écart pour ne pas qu'elle soit abîmée.  Les deux hommes toujours présents à ses côtés comprirent enfin son but.
C'est une arène ici.
L'arbitre reprit contenance et annonça : Que les adversaires se saluent !

Allyta salua respectueusement son adversaire et sorti son katana de derrière son dos avant de se mettre en position de combat.
Les bandits excités regagnèrent leur place. Ils affichaient tous la même grimace de rage sous leurs balafres.
Au signal de début de combat, la foule hurla d'énervement.
Il allait y avoir du spectacle.
La demoiselle s'était incrustée impudemment dans la zone de combat. Il fallait qu'elle paie pour son audace.
L'homme qu'elle affrontait n'était rien d'autre que le champion du coin: Jordano le Boucher.

Ce dernier retrouvait enfin le feu des projecteurs. Il en profita pour exposer ses muscles et se rendre intéressant.
Ennuyée par toute cette mise en scène, la jeune fille bâilla et sortit une pomme de sous sa jupe. Elle lança son fruit préféré en l'air avant de le découper en tout petit morceaux dont elle goba une partie devant la stupéfaction de tous et surtout de son adversaire.

Parfait.

Devant son petit numéro, son adversaire avait baissé sa garde. Elle avait osé salir ce lieu de combat avec de la nourriture ! Seul le sang était autorisé à tacher le sable.
La demoiselle, telle un assassin, s'élança sans perdre une seconde vers le type pour se retrouver dans son dos. Elle passa sa longue lame sous la gorge du gars sans qu'il n'ait le temps de bouger le moindre muscle.
Elle lui chuchota à l’oreille : Règle numéro 1 : Ne jamais baisser sa garde.
L'homme sentit un frisson lui parcourir la colonne vertébrale. Tel un rat piégé par le corps sinueux d'un serpent, il se sentait coupé du monde par son agresseuse.
Elle ne put s'empêcher de ricaner devant la faiblesse du champion prit au dépourvu.

Sans ménagement, elle le poussa au sol pour s’asseoir dessus et faire rager davantage la foule qui criait au scandale.
Trop facile pensa-t-elle avec un sourire supérieur.
Mais bientôt elle allait faire les frais d'un certain dicton : Ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'a voir tué.
Il fallait dire ce qui était : Jordano était choqué. Lui qui faisait partie des pires bandits de l’île, était persuadé il y a quelques secondes encore que personne n'était à son niveau sur Rokade. Il se trompait.
Il pensait que sa carrure athlétique de combattant, son mètre quatre-vingts-quinze et ses 110 kilos de muscles auraient fait l'affaire. Il se trompait encore.
Quoi qu'il en soit, il se releva avec détermination. Personne ne devait l'humilier, à moins qu'il s'agisse d'un combattant digne de ce nom. Même ses bras tremblaient devant la sournoiserie de la demoiselle. Il dégaina une arme à deux mains, une longue claymore qui brillait d'un éclat pourpre, et ajouta :
Jeune fille, ne trouves-tu pas qu'un katana c'est un peu dépassé?

Allyta le toisa du regard. On pouvait difficilement faire mieux en terme de lame. Son arme lui venait de son ami et mentor. Jamais elle ne s'en séparerait.
La voix de l'homme était claire et ne marquait aucune peur ou crainte. Il pensait vraiment ce qu'il disait. 
Jordano semblait un peu déçu. Il pensait que sa répartie impressionnerait le public, son adversaire ou même l'arbitre.
Mais non, le premier était focalisé sur la nouvelle venue, la deuxième sur une pomme et le 3ème sur une mouche qui n’arrêtait pas de lui tourner autour.

Ne trouvant pas nécessaire de rester armée, la demoiselle rangea son arme dans son fourreau. Cette marque de supériorité provoqua une nouvelle réaction violence dans les gradins.
Le combattant, en la voyant faire, se rappela qu'il n'avait sorti que l'une de ses deux épées. Il porta la main à son dos sur cette ceinture qui, finalement, n'était peut-être pas que cela et en sortit une longue épée bâtarde. Elle était faite dans un métal aux reflets d'argents finement ouvragé. Divers motifs étaient dessinés sur la garde. On distinguait une sorte de chevalier qui tuait un dragon. Cette épée, personne ne la connaissait alors que tous avaient déjà porté le regard sur elle.
Il s'agissait de son arme ultime. C'était bien la première fois que quelqu'un le contraignait à la sortir.

D'un côté le gladiateur était satisfait, il avait porté un coup d'éclat non-négligeable. Mais il se rendit vite compte que tout le monde regardait son épée et pas lui. Son égo en prit un sacré coup. Il était temps de passer à l'action.

Il fonça sur son adversaire tel un taureau enragé par la non-reconnaissance de son titre. Sa course était rapide et faisait vibrer le sol. Des creux se formaient à sa suite, marquant son passage dans le sable. Sa future victime affichait un visage neutre. 

Puis, arrivé près de son adversaire, il frappa de son épée et trancha l'air. Le coup fut évité par un magnifique salto arrière fait avec grâce et volupté. Alors, sans hésitation, il se rapprocha de la nouvelle position d'Allyta et asséna un coup de sa lame argentée. Mais ce que personne ne savait, c'est que même si cette épée rate sa cible, elle émet une vive onde enflammée qui continue de trancher l'air. Ainsi, une pirouette ne sauverait pas la jeune fille.


On essuiera son sang pendant des jours entiers pensait-il sûr de sa victoire.
Soudain, Allyta disparut de son champ de vision et la ligne ardente alla frapper les gradins. Quelques personnes prirent feu. Le champion s'en voulut énormément, il venait de frapper ses propres compagnons mais également la structure de ce lieux sacré.
Une fois correctement assise sur le dos de son adversaire, la fille attacha ses cheveux afin de ne pas être gênée. Son siège était figé, tel de la pierre. Son cerveau semblait incapable d'assimiler ce qui arrivait. Les rires de la foule et les applaudissements ramenèrent l'homme au combat.
Jardano rougit de honte et de colère. Il propulsa Allyta contre un mur avec une violence inouïe.
Cette réaction inattendue la prit de cours et son corps s'enfonça douloureusement dans le marbre. Elle cracha un petit flot de sang. La puissance du choc lui avait coupé le souffle. 
Après quelques légères gesticulations, ses pieds retrouvèrent enfin le sol meuble. 
Après avoir craché un liquide rougeâtre sur le côté, elle retourna vers son ennemi. D'un bond, elle se jeta sur le gars.
Sans réfléchir, il la repoussa à nouveau dans la même direction.
Cette fois-ci, elle se réceptionna à l'horizontale, les pieds sur le mur. Elle l'utilisa pour se projeter à nouveau vers son attaquant et lui asséna un violent coup de pied à la base du cou mais le gars ne broncha pas.

Celui-ci semblait réfléchir.
Ce n'était effectivement pas le genre de personne à être un grand stratège ou à savoir manier les foules mais sa force brute lui suffisait amplement. Allyta n'était guère plus intelligente mais elle savait manipuler les gens et mettre au point rapidement une stratégie pour gagner.
Elle avait prévu de s'amuser avec son adversaire et le rendre dingue ou le pourrir de honte et attendre que celui-ci fasse des erreurs sous le coup de la colère.
D'un pas léger, la fille s'approcha de son adversaire. Elle arborait son sourire provocateur qui signifiait: "J'ai déjà gagné".

Ils se retrouvèrent côte à côte pendant une fraction de seconde. L'espace se figea. La tension était à son comble. Aucun des deux ne comptait abandonner. Ils avaient subits trop de dégâts pour en rester là. L'un avait été touché dans sa fierté, l'autre avait morflé physiquement. Il ne fallait pas qu'elle subisse d'autres coups d'une telle puissance, son corps ne le supporterait sans doute pas.
D'ailleurs, la "domination" d'Allyta n'était qu'une façade. Son adversaire ne portait aucune trace de blessure, pas la moindre égratignure...

Soudain, la blonde s'élança dans la direction opposée. Après avoir pris appui au sol, elle sauta dans les gradins. Sans tenir compte des spectateurs, elle se balada entre les rangées. Elle avait un objectif précis. Au détours d'une allée, elle se jeta sur marchand et lui réclama une barbe-à-papa. Abasourdit, le vendeur ambulant ne pu dire un mot. Il se contenta de lui tendre la sucrerie à bout de bras.
Un silence s'installa. Le public était stupéfiait de voir l'intruse aller acheter à manger pendant un combat à mort. Cette fille ne respectait vraiment rien. L'aspect sacré de l'arène perdait de son prestige. Cette gamine entachait la réputation de tous les combattants présents. Quelques personnes se levèrent, prêtes à en découdre avec elle.

Avec un air supérieur, elle annonça haut et fort:
Je me moque de vos combats. Mon seul objectif est de tous vous éclater !

A ces mots, toutes les personnes présentent se ruèrent vers elle, ne pouvant contenir leur colère.
Allyta descendit de son piédestal pour retourner dans la zone de combat. Son premier adversaire la chargea sans attendre. Elle se recula pour l'éviter sans avoir à faire trop d'effort. Ce petit jeu commençait à l'ennuyer...

Un sourire mauvais se dessina sur les lèvres du gladiateur. Elle comprit instantanément qu'elle était tombée dans un piège.
En effet, l'épée de son ennemi rougit avant de lâcher une onde de feu.
Surprise, elle esquiva trop tard. Toute fuite bloquée par la muraille de pierre dans son dos, elle ne put s'éloigner assez pour se mettre à l'abris. Sa jambe droite avait était touchée de manière superficielle mais les brûlures restaient les blessures les plus vives.

Tschhh !

Après avoir pris le temps de se calmer, elle marcha en direction de son adversaire. Une aura de mort semblait la suivre. D'un coup de tête, elle repoussa une mèche de cheveux de son visage. Son regard était noir et semblait pouvoir tuer sans aucun contact physique.
Le gladiateur ne savait comment réagir à ce changement de comportement soudain. Il ne voyait plus une frêle jeune fille mais un démon.
Alors qu'il restait 3 mètres entre les deux combattants, Allyta se baissa avant de se jeter dans une course effrénée. Rasant le sol de près, seule sa vitesse lui permettait de rester debout. Par moment, son torse heurtait les tas de sable les plus élevés. Lorsqu'elle arriva sous son ennemi, elle se propulsa vers le haut, katana à la verticale. La lame noire se glissa entre les organes et la cage thoracique de l'homme dans un bruissement de tissu et de chair. Dans la foule, les réactions furent diverses. Certains réclamaient du sang, d'autres demandaient la tête de l'intruse.

La douleur. Voilà quelque chose que Jordano n'avait plus réellement fréquenté. Généralement, il abattait ses adversaires sans jamais avoir une seule égratignure. C'est bien pour cela que c'était lui le plus fort. Mais là, il était impressionné par son adversaire. Il ne pensait pas qu'il serait un jour vaincu par quelqu'un dans cette arène. Et encore moins être battu par une fille. Le coté sexiste du gars en prix un sacré coup.

Cependant, elle l'avait frappé sans l'achever. Il comprenait que sa mort viendrait au moment où elle sortira le katana de son corps. Les veines et les artères tranchées allaient se vider de leur contenu et il mourrait. Refusant de partir seul, il leva péniblement son bras droit et plaça son épée juste au-dessus de la nuque de sa tueuse. Le métal commença à rougir, annonçant le dénouement du combat. La jeune fille ne releva pas la tête. Elle ne tremblait pas, elle ne faiblissait pas. Au-dessus de sa tête, la chaleur commençait à se faire sentir.
Lequel de nous deux retapissera l'arène, dis-moi ?
Cette question ébranla le guerrier. Tant de courage... Même lui, le Boucher, ne pouvait cacher son inquiétude face à la mort. Mais cette fille... Aucune faille dans sa voix.
Ce qu'il ignorait c'est qu'à ce moment-là, Allyta ne craignait pas la mort. Elle était dans une de ces colères où plus rien n'a d'importance. Son seul but était de faire couler le sang à flot.
L'homme jeta son arme sur le sol, avouant sa défaite.
Le cœur emplit de rage, il poussa un hurlement avec une force à s'en décrocher les tympans.

Dans les gradins, quelques rares spectateurs admiraient encore le combat. Tous les autres s'étaient réunis autour de la jeune fille. Avant qu'elle ne puisse récupérer son épée, Jordano retint la lame à main nue, s'enfonçant le métal dans les doigts.
D'un geste de la main, il invita les hommes à se taire.
Si vous voulez l'affronter, soyez prêt à y laisser la vie.

La combattante ne put s'empêcher de sourire. Il lui accordait une vraie tuerie avec ces mots. Après que le gladiateur est rendu son dernier souffle, elle retira sa lame du corps sans vie.
Dans un geste vif, le sang qui la souillait se retrouva projeté sur la foule.
Bon, à qui le tour ? demanda-t-elle avec une expression meurtrière.


Quelques bandits l'encerclèrent  sans attendre afin de tenter leur chance. Ils avaient tous une tête de pourri. Alors qu'ils s'apprêtaient à attaquer, leurs pulsions furent stoppées nettes. D'une rotation parfaite, Allyta leur trancha la carotide à chacun. Un geyser de sang  l'entoura d'un rideau pourpre. Le tissu noir de ses vêtements vira au rouge écarlate. Ses cheveux prirent quelques mèches rousses.
Choqués par cette démonstration de force sanglante, les personnes alentours s'enfuirent en courant vers le flot grandissant qui s'était formé. Les brigands apeurés se regroupaient en une masse compacte afin de se protéger.

Un rire diabolique calma le brouhaha. La demoiselle sanguinaire s'approchait dangereusement du groupe. Le grand sourire qu'elle affichait lézardait son visage de part en part. Ses yeux rouges vifs semblaient amusés par la situation. Une centaine de pourritures en train de fuir face à une pauvre petite fille.
D'autres hommes se jetèrent sur elle pour arrêter son avancée. Leur tête roula  au sol en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Paniquée, la foule s'élança vers l'unique sortie. Chacun ne pensant qu'à survivre, des gens furent violentés par d'autres. Comme une bande de bêtes sauvages, ils se marchaient dessus pour survivre.

Amusée, Allyta se jeta dans la foule. Elle se fraya un chemin parmi ces porcs humains à l'aide de son katana, tranchant tous ceux qui étaient à sa portée. Des cris retentissaient sur son passage. Derrière elle, une tranchée sanglante séparait le groupe en deux. Après ce petit massacre jouissif, elle arriva de l'autre côté du troupeau. Celui-ci se stoppa immédiatement.

La position actuelle de la diablesse les empêchait de rejoindre la seule échappatoire. S'ils voulaient passer, il fallait tuer cette tarée. Mais qui oserait affronter ce monstre ?

Trois hommes se jetèrent soudain sur elle dans un élan de désespoir. Leur tête tombèrent au sol d'un seul geste. Leur regard vide fixait les survivants comme pour les avertir de ne pas faire un pas de plus.
Elle refit une traversée, katana dans une main, dague dans l'autre. Le nombre de morts grandissait encore et encore. La jeune fille ne semblait pas vouloir s'arrêter en si bon chemin. Tel un chien de berger gardant son troupeau, la demoiselle passait et repassait aux mêmes endroits afin de conserver ses victimes une masse compacte. Tous ceux qui tentaient de rejoindre la sortie en sortant du lot tombaient morts. En agissant ainsi, elle les gardait sous son contrôle. Incapables de réfléchir, personne ne s'interposait et elle pouvait continuer ce petit jeu morbide.

Étonnamment, quelques vieillards, enfants et femmes réussirent à passer. A moins que cela ne soit voulu ? Elle avait peut-être encore une petite part d'humanité en elle. Mais les hommes qui tentaient de profiter de cette part de bonté étaient sévèrement réprimander. A croire que seuls les pêcheurs l'intéressaient.
Après la fuite des derniers faibles, elle arrêta sa danse mortelle et se plaça face aux individus restants. D'un coup de tête sur le côté, elle fit voler une mèche de cheveux sanglante qui lui collait à la joue. Personne n'osait bouger. Chacun cherchant la protection du groupe. Avec tous ces morts, les vivants se retrouvaient à piétiner les cadavres juchant le sol. Quasiment tout le sable de l'arène avait viré au rouge.
Satisfaite, la psychopathe sautilla gaiement vers l'imposante porte métallique qui représentait l'unique espoir de tous les forbans encore debout. Elle tourna la tête vers ses futures victimes avec un regard lourd de sens. Dans un geste théâtral, elle ferma le passage vers la survie.

Profitant de l'attention de son public, elle s'écria gaiement, le corps désarticulé par la joie malsaine:
Bande de faibles ! Alors personne ne compte réagir ?

Ne pouvant se résigner à attendre la mort, les plus courageux sortirent des rangs. Ils étaient armés de dagues, d'épées et autres... L'un, plus téméraire que les autres avaient en tout et pour seule arme une bouteille brisée.

La démone leva un sourcil, étonnée par cet élan sacrificiel. Elle rangea sa longue épée pour sortir ses deux petites dagues de sous ses bracelets de force. Après un ultime rire digne d'une malade mentale, elle s'enfonça dans le groupe d'humains. Les volontaires s'étonnèrent de ce non-sens. La foule était tétanisée par tant de violence. A chaque pas, ils marchaient sur un cadavre. Leurs pieds étaient rouges du sang de leurs camarades. Cela facilitait grandement la tâche à Allyta qui n'avait même plus besoin de se défendre d'éventuelles attaques.
Soudain, les hommes qui s'étaient démarqués par leur courage se mirent à tomber les uns après les autres. C'est un combat sans fois ni loi. La furie en profitait pour tuer ses seuls opposant en les poignardant dans le dos.

A bout de souffle, elle s'arrêta. Elle traîna les pieds jusque la porte, laissant une trace sanglante sur son passage. Se laissant choir, elle glissa le long de la plaque de métal pour se retrouver assise face à une assemblée terrifiée.
Elle profita de ce petit répit pour se reposer. Aucun mouvement de la part des types visiblement traumatisés. 10 minutes passèrent, 20 minutes, 30. Sure d'elle, la tueuse ferma les yeux un moment.
Le silence régnait en maître dans le bâtiment pourtant habitué aux effusions de sang. Le public ne gueulait plus sans raison comme une bande de porcs. Un bruissement trahit soudain un mouvement.

Allyta ouvrit un œil et constata que personne n'avait quitté le cocon. Mise à part deux hommes qui tentaient de remonter dans les gradins en se faisant la courte échelle. D'un geste vif, la fille lança un objet dans leur direction. Un léger sifflement se fit entendre. Le "boulet portant" tourna la tête afin de vérifier la position de leur bourreau et une pointe métallique s'enfonça dans la gorge. Son compagnon d'infortune tomba sur le cadavre. Ne contrôlant plus sa vessie, il resta un temps assis. Finalement, il retourna attendre sa sentence avec les autres proies.

La demoiselle finit par se relever. Après s'être étirée, elle sort son katana du fourreau et repart en chasse. Ayant enfin retrouvé l'usage de leur cerveaux -et de leurs jambes- la cinquantaine de gaillards restant s'éparpillent dans l'arène. Sans chercher à les regrouper, la jeune fille s'occupe de ceux qui sont proches de sa position.

Elle découpe et charcute une vingtaine de gars avant de remarquer l'étrange spectacle qui se déroule à son opposée. Les dernières traces de vies présentent dans la zone sont rassemblée en un même point.
Brandissant des vêtements qu'ils ont eux-mêmes allumé, les hommes les jettent dans les tribunes. Ils espèrent brûler la structure du bâtiment ?
Tschh ! Bande d'idiot, le temps que tout flambe vous serez déjà mort...

Un type, plus malin que les autres, profite de ce plan pourri pour escalader le tas d'humains qui s'agite le long du mur. D'un bond depuis les épaules de l'un des gaillards, il parvient à se hisser, non sans difficultés dans les gradins. Sans jeter un seul regard en arrière, le pauvre bougre s'enfuit à toutes jambes et disparaît au coin d'un couloir.

Pendant ce temps, son échelle humaine exulte en insultes et joie. Le petit rat s'est échappé mais une colonne de fumée commence à prendre de l'ampleur et leur rend l'espoir de pouvoir sortir eux aussi. Leur rêve s'envole aussitôt lorsque une lame passe sur le dos de chacun, tranchant la colonne vertébrale. Ceux qui survivent sur le coup aperçoivent la demoiselle. Elle a perdu son sourire pour retrouver son expression de dégoût que ces gars lui inspire.

Même si ce coup ne les a pas tués, ils se videront de leur sang ou brûleront par leur propre incendie, incapable de bouger. Après avoir rangé ses armes. La jeune fille récupère sa cape qui l'attendait dans un coin. Elle l'enfile par-dessus pour cacher l'état de ses vêtements.

Après 3 heures de lutte acharnée, Allyta était poisseuse de sang. A peine voyait-on encore la couleur de ses vêtements sous les couches de sang qui avaient commencés à sécher.
Agacée, elle prit le chemin de l'auberge.
Va encore falloir que je fasse la lessive grogna-t-elle.

Derrière elle, des centaines de cadavres gisaient. Une bonne partie avait perdu la tête.
C'est le cœur léger que la jeune fille passa la porte de sa chambre. Le poids de la faiblesse était derrière elle. Mais ce petit jeu morbide ne faisait que commencer...
Ce n'était qu'une manière de se défouler pour elle.
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