Il y a presque plus de tissus blancs, de bandage visible que de peau lorsqu'on me regarde. J'ai aussi un gros plâtre bien dur sur le bras droit et des attelles ici et là, elle est belle la géante tien... Avec l'accord de Vasilieva, j'ai pu assister aux enterrements, mais maintenant que c'est passé j'ai l'interdiction de quitter mon navire. Pas pour me punir, enfin pas réellement, mais pour s'assurer que je ne vais pas aller encore jouer avec ma santé dans l'immédiat. De loins, j'ai pu voir de vrais marins mettre à l'ombre ces satanés pirates, mais j'ai pu aussi avoir une discussion avec la commodore. Je comprends, je comprends tout à fait le besoin de donner de bonnes nouvelles à la population, de montrer que contrairement à ce qu'on a vu, la marine est fiable. Pas qu'elle ne l'est pas, mais que le contre-amiral Nielson est surtout l'incarnation de ses ombres les plus tenaces... Mais il faut qu'on ait confiance en nous pour que l'on puisse protéger ceux qui ont besoin de l'être.
Quite à ne pas pouvoir être réellement utile, j'ai commencé à tailler un cercueil... Plus grand, plus ornementé et avec le sigle de la mouette sur le couvercle. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est ma participation active à cette mascarade, à cette demi-vérité lancée à la face du monde. Même si je pense ainsi, jamais il ne me viendrait à l'idée de contredire mes ordres ou de refuser de donner la version officielle des faits. Maintenant et a jamais, Nielson est un martyr, mort avec beaucoup de bons éléments lors de la prise du Crâne-qui-rit pour le bien du Gouvernement Mondial et de ses citoyens. Je pensais que je devrais me persuader de le faire, mais en repensant au passif de ce soldat, en repensant à son attitude sur le champ de bataille, finalement l'idée a fait son chemin dans mon cœur toute seule. S'il n'avait pas été empoisonné par cette fichue pirate, s'il ne lui avait pas cédé, il protégerait encore la veuve et l'orphelin à travers les mers.
Ma mère m’a dit que parfois, l'amour est le plus doux des poisons, je comprends seulement aujourd'hui la teneur de ses propos. Je ferais attention à ne pas être trop proche de ce vil venin. Maintenant comme après chaque action de cette envergure, il faut reconstruire, mais je ne pourrais pas aider au renouveau des Pythons, je vais me contenter de me dire que j'ai aidé à libérer cette île et espère que ma prochaine affectation soit un peu plus calme. Depuis que je suis sous les ordres d'Amanda Holmes on passe de bataille en bataille, je ne le regrette pas, car la vie est ainsi, mais je pense que dans mon état je ne serais d'aucun secours si ce genre de chose, de problème réapparait. J'alterne entre dormir, manger et continuer de sculpter la sépulture dans laquelle le contre-amiral va être transporté quand les locaux auront fait l'intérieur, mise à part cela, je n'ai pas grand-chose à faire de toute manière.
"Tu es douée avec un ciseau à bois."
La sergente Fhira, elle a la même sale habitude que Betty d'arriver de nul par et de parler d'un coup, même quand on n'a pas vu qu'elle était déjà là. La dernière fois qu'on a discuté, c'était il y a trois jours, je l'ai envoyé bouler parcequ'elle a fait la même chose, mais pire, elle l'a fait en étant sur mon épaule. C'était un peu notre petit rituel avec Betty, du coup ça m’a fait mal, tellement que je n’ai pas réussi à ne pas reporter ma peine et ma colère sur quelqu'un d'autre.
"Pas forcément, mais ça me calme."
"Je peux rester ?"
J'inspire un bon coup, pas qu'elle m'ennuie, mais le combat précédent m'a fait plus d'une blessure et mon nez est l'un des premiers à avoir bien pris. Je tapote de mon unique main valide ma jambe après avoir posé le sarcophage en bois. Elle m'observe, assise sur ma jambe sans un mot, alors que je travaille tranquillement pour libérer mon esprit. Puis finalement fini par me demander d'un ton un peu bas, comme gênée par ce qu'elle va dire :
"Pourquoi autant penser aux détails d'un truc qui finalement, va finir sous terre ?""Par respect pour le défunt et sa famille."
Le temps passe, on discute de tout et de rien et finalement, les artisans on livré l'intérieur rembourré et en beaux tissus bleu clair, je mets une sous-couche et un enduit qui rendent le tout résistant, brillant et aux couleurs de la mouette. Un blanc pur, du bleu ciel et quelques touches d'argent, je n'avais pas envie de partir sur de l'ostentatoire, ce n'était pas son genre... Enfin, il me semble qu'il aurait préféré quelque chose de plus simple et noble. En fait, je n'en sais pas grand-chose, mais c'est ce que mon instinct me dicte. Avec les quelques ornements rajoutés par les petites mains, tout est près pour le dernier voyage de Nielson, celui qui va le conduire à Marie-Joie pour qu'il puisse recevoir les derniers honneurs.
Benett semble vouloir me laisser seule, je lui fais un sourire puis la prends délicatement dans ma main et l'installe sur mon épaule.
"Un bon soldat sait regarder en arrière, mais se tourne en avant."
Il me faudra bien du temps pour faire mon deuil, mais je ne vais pas non plus en oublier que j'ai encore bien des sœurs et des frères dans la grande famille qu'est la marine.
Quite à ne pas pouvoir être réellement utile, j'ai commencé à tailler un cercueil... Plus grand, plus ornementé et avec le sigle de la mouette sur le couvercle. Ce n'est pas grand-chose, mais c'est ma participation active à cette mascarade, à cette demi-vérité lancée à la face du monde. Même si je pense ainsi, jamais il ne me viendrait à l'idée de contredire mes ordres ou de refuser de donner la version officielle des faits. Maintenant et a jamais, Nielson est un martyr, mort avec beaucoup de bons éléments lors de la prise du Crâne-qui-rit pour le bien du Gouvernement Mondial et de ses citoyens. Je pensais que je devrais me persuader de le faire, mais en repensant au passif de ce soldat, en repensant à son attitude sur le champ de bataille, finalement l'idée a fait son chemin dans mon cœur toute seule. S'il n'avait pas été empoisonné par cette fichue pirate, s'il ne lui avait pas cédé, il protégerait encore la veuve et l'orphelin à travers les mers.
Ma mère m’a dit que parfois, l'amour est le plus doux des poisons, je comprends seulement aujourd'hui la teneur de ses propos. Je ferais attention à ne pas être trop proche de ce vil venin. Maintenant comme après chaque action de cette envergure, il faut reconstruire, mais je ne pourrais pas aider au renouveau des Pythons, je vais me contenter de me dire que j'ai aidé à libérer cette île et espère que ma prochaine affectation soit un peu plus calme. Depuis que je suis sous les ordres d'Amanda Holmes on passe de bataille en bataille, je ne le regrette pas, car la vie est ainsi, mais je pense que dans mon état je ne serais d'aucun secours si ce genre de chose, de problème réapparait. J'alterne entre dormir, manger et continuer de sculpter la sépulture dans laquelle le contre-amiral va être transporté quand les locaux auront fait l'intérieur, mise à part cela, je n'ai pas grand-chose à faire de toute manière.
"Tu es douée avec un ciseau à bois."
La sergente Fhira, elle a la même sale habitude que Betty d'arriver de nul par et de parler d'un coup, même quand on n'a pas vu qu'elle était déjà là. La dernière fois qu'on a discuté, c'était il y a trois jours, je l'ai envoyé bouler parcequ'elle a fait la même chose, mais pire, elle l'a fait en étant sur mon épaule. C'était un peu notre petit rituel avec Betty, du coup ça m’a fait mal, tellement que je n’ai pas réussi à ne pas reporter ma peine et ma colère sur quelqu'un d'autre.
"Pas forcément, mais ça me calme."
"Je peux rester ?"
J'inspire un bon coup, pas qu'elle m'ennuie, mais le combat précédent m'a fait plus d'une blessure et mon nez est l'un des premiers à avoir bien pris. Je tapote de mon unique main valide ma jambe après avoir posé le sarcophage en bois. Elle m'observe, assise sur ma jambe sans un mot, alors que je travaille tranquillement pour libérer mon esprit. Puis finalement fini par me demander d'un ton un peu bas, comme gênée par ce qu'elle va dire :
"Pourquoi autant penser aux détails d'un truc qui finalement, va finir sous terre ?""Par respect pour le défunt et sa famille."
Le temps passe, on discute de tout et de rien et finalement, les artisans on livré l'intérieur rembourré et en beaux tissus bleu clair, je mets une sous-couche et un enduit qui rendent le tout résistant, brillant et aux couleurs de la mouette. Un blanc pur, du bleu ciel et quelques touches d'argent, je n'avais pas envie de partir sur de l'ostentatoire, ce n'était pas son genre... Enfin, il me semble qu'il aurait préféré quelque chose de plus simple et noble. En fait, je n'en sais pas grand-chose, mais c'est ce que mon instinct me dicte. Avec les quelques ornements rajoutés par les petites mains, tout est près pour le dernier voyage de Nielson, celui qui va le conduire à Marie-Joie pour qu'il puisse recevoir les derniers honneurs.
Benett semble vouloir me laisser seule, je lui fais un sourire puis la prends délicatement dans ma main et l'installe sur mon épaule.
"Un bon soldat sait regarder en arrière, mais se tourne en avant."
Il me faudra bien du temps pour faire mon deuil, mais je ne vais pas non plus en oublier que j'ai encore bien des sœurs et des frères dans la grande famille qu'est la marine.