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4.Fb L'appel de l'aventure

Les feuilles habillent de nouveau les quelques arbres qui entourent la demeure des Hojimo il y a une légère brise qui transporte un doux parfum des premières coupes des champs de Tanuki, les moutons commencent à ressortir, mais eux ont perdu leur pelage, le bon temps revient, la tonte de ces ovins est primordial pour l'économie de l'île.

Les villageois radotent sur Lord Althias, il parait qu'il a encore une nouvelle œuvre d'art qu'il aurais acheté à des brigands d'une île voisine. Les Marins du port chargent leurs cales avec toutes sortes de produits à base de pelages des mascottes de l'île et se préparent à prendre le large, les marchands du village ouvrent leurs portes et exposent leurs marchandises au pas de leurs portes.

Chez les Hojimo c’est différent, Mitsu a congé aujourd’hui. Mais hier il a mis la main sur un vieux livre au travail, depuis qu'il l’a ouvert ce matin, Mitsu n’a pas sortis son nez du bouquin. C’est un livre sur des anciens forgerons au grand talent, une partie de leur vie, oeuvre et atout qui les démarquaient des autres forgerons, était écris dans ce livre sous forme d'archive. La maison est calme et si elle ne l'était pas ça ne changerait rien, une fois que Mitsu est captivé par quelque chose impossible de le déconcentrer ou d'attirer son attention. Le calme qui règne dans la pièce s'explique par l'absence de sa fille, elle est partie s'entrainer avec Bastet comme à son habitude.

Hojimo Kanemitsu:

Le temps passe et bien que Mitsu est cadencé par les TIC TAC de l'horloge dans sa lecture, qu'il distingue drôlement bien, il est incapable de dire depuis combien de temps il lit ni si sa petite famille est rentrée et il n'entend bien évidement pas que quelqu'un toc, ou plutôt cogne la porte d'entrée, après une dizaine de coups sur la porte celle-ci s'ouvre et un homme entre dans la maison, il se dirige vers Hojimo et commence à marcher à côté de lui tout en parlant de plus en plus fort, pendant ce temps Mitsu qui termine sa page ressent bien que quelque chose ne tourne pas rond, sans pour autant remarquer l'homme à ses côtés, après tout il a une page à finir en plus celle-ci parle d'une lame maudite, quoi de plus intéressant qu'une âme dans une arme. Le petit manège dure deux minutes, Mitsu vient de finir sa page et s'apprête à relever la tête pour voir si son intuition lui a menti et s’il se trame quelque chose d'inhabituelle dans les alentours. Tandis que l'homme à ses côtés a le poing serré et tape la table qui soutient le livre au même moment.

Le vieux sursaute en entendant le bruit et en voyant la silhouette de l'homme cachant la lumière jaillissante de la porte, aller du livre à la vie réelle si vite, c’est éprouvant pour un vieux bouc comme lui.

T'es pas bien tu veux que je fasse une crise cardiaque fiston !

Fiston ? Tu te fous de moi le vieux ?!

Les yeux du lecteur s'habitue à la lumière que laisse passer la porte qu'il avait face à lui, maintenant il peut voir qui il a en face.

Colonel, ah bonjour c’est vous je ne vous avais pas vu.

Colonel Nico:

Pas vu ? Tu rigoles ça fait dix minutes que je tourne autour de toi ! Et en parlant de voir, prend ça et regarde !

L'homme tend une épée dans un fourreau au vieux qui la prend de ses mains bienveillantes, il commence à observer l'arme sous tous ses angles sous le regard observateur du Colonel.

Je ne vois rien de spécial, vous m'avez demandé l'entretien je l'ai aiguisé, huilé et tout ce qu'il faut pour qu'elle soit comme neuve, c'est du bon travail sans vouloir être prétentieux.

Le marine vient mettre son bras autour du vieux et approche sa tête de la sienne.

Quand je deviendrais mieux gradé dans la marine tu crois que je veux me balader avec une simple arme, non il faut que les gens me respectent rien qu'à ma vue, ils doivent s'apercevoir que je suis différent d'eux, pour ça il faut que je sois impressionnant je pensais que tu l'avais compris et que tu allais me faire une petite surprise avec un peu d'or ou quelques pierres précieuses, j'avais même pensé que t'aurais fait les deux pour ton Colonel, un vieux comme toi, tu dois avoir quelques trésors qui pourraient répondre à mes demandes ici.

Le vieux reste silencieux, un vieillard comme lui ne peut s'opposer à quelqu'un de la trempe du Colonel Nico. Tendis qu'une petite observatrice s’est ajoutée à la pièce en mode ninja il y a déjà quelques dizaines de secondes, une fille rentre dans la maison. Elle porte un sac à dos et a un pistolet dans sa ceinture. Avec son jean et son t-shirt longues manches, elle se serait bien habillé plus alaise mais début printemps mieux vaut rester un minimum couvert. Debout sur le seuil la jeune fille a arrêté sa marche quand elle a vu Nico accolé à son père, les sourcils froncés et les oreilles bien ouvertes, Sakina un peu perdue attend et écoute.

Bon, donc je te la laisse, demain tu t'occuperas d'elle à l'atelier et trouve tes décoration les plus brillantes sinon je viendrais les chercher moi-même. Sans oublier que si c’est mal fait on se passera de tes services et bye bye le salaire donc mets y du cœur compris le vieux.

La jeune fille a du mal à croire ce qu'elle entend, elle n'a pas entendu toute la conversation mais il y a clairement quelque chose qui cloche.

Nico enlève son bras de la nuque de Hojimo et se retourne pour tomber nez à guidon avec l'arme de la jeune fille.

Tu racontes quoi toi, papa il veut quoi ?
Dis la jeune fille en fixant le Colonel

Sakina qu’est-ce que tu fais, baisses cette arme !

Un rire dynamique sort de la bouche du Colonel face à la gamine, d'un geste tout aussi dynamique que son rire Nico tape avec sa main gauche dans les mains de Sakina qui lâche l'arme pour ensuite attraper le cou de la jeune brune de sa main droite et lui faire quitter le sol d'une vingtaine de centimètres.

Moins domesticable que le père, t’as du courage et t'es mignonne... si tu veux t'excuser un jour pour ce que tu viens de faire, passes me voir je serais content de m'occuper de toi sinon m'embête plus et soigne tous ces vilains bobos gamine.

L'homme envoie par la force de son seul bras droit la fille contre un des murs de la maison, loin d'avoir mis toutes ses forces c’est déjà assez pour la jeune fille qui peine à se redresser.

A demain Hojimo hahahahahahahahaa !!

Nico clôture la conversation par un claquement de porte et s'en retourne vers ses quartiers.

Kanemitsu se rue vers Sakina pour tomber à genoux à ses côtés suivis de Bastet qui vient voir Sakina de plus prêt.

Ça va Sakina tu n'as rien de cassé mon ange. S'exprime-t-il les larmes ruisselants déjà sur ses joues.

Les yeux du vieux, jamais Sakina ne les avait vu comme ça, ils semblaient dégager tant de choses à la fois, la tristesse de ne pas avoir fait quelque chose, de ne pas pouvoir et ce sentiment de faiblesse, de peur pour sa fille... Même à moitié dans les nuages ce détail est frappant pour la jeune fille.

Oui oui t’inquiète. Dit-elle en tournant la tête pour chercher le Colonel.

Il est parti ne t'en fais plus restes calme toi.

Sakina se relève et va s'asseoir dans le canapé aidée de son père qui après avoir regardé de plus près constate que son enfant n’a rien de cassé et a juste reçu un coup sur la tête. Après cette analyse c’est avec un petit mal au crâne que la brune commence à poser des questions.

Il voulait quoi ?

Rien juste que je nettoie mieux son arme ne t'en fais pas..

Et il a parlé de truck qui brille ou je sais pas quoi ? C’est quoi cette enroule ?

Il pense que j’ai des pierres précieuses ou autre chose, et ses idées sont fondées après tant d'années dans le métier j'ai mis quelques petits trucs sympat de côté, donc tout va bien se passer.

Tu rigoles, non tout va pas bien se passer, il est rentré chez nous et il t'a menacé, tu vas pas le laisser te voler !

Ce n'est que des mots, je suis capable de le satisfaire et je sais qu'il sera ravi en voyant le résultat de mon travail dans quelques jours, puis ce ne sont pas des trésors, s’est toi mon seul et unique trésor Sakina.

Dit le père en approchant sa main du visage de Sakina avant de se la voir pousser et entendre rétorquer.

Ça peut pas se reproduire après avoir fait ça, arrête de travailler pour eux, toute façon tu as passé l'âge.

Pfff passé l'âge, tu racontes quoi, et tu oublies que si je travaille pas on manquera d'argents.

Alors je vais partir et je vais ramener de l'argent, je veux pas que tu te soumettes à quelqu'un juste pour quelques berrys.

Ce n’est pas pour quelques berrys, c’est pour nous Sakina comprend le !

Tu me dois plus rien bon sang tu m’as déjà assez donné, demain je pars et quand je reviendrais tu n'auras plus jamais as te soucier d'argent et tu feras ce que tu veux de tes journées. Aucun blaireau viendras plus jamais t'insulter de la sorte, si tu veux pas te défendre, je le ferais à ta place.

La jeune fille se lève

Calmes toi, rassis toi on va parler.

Non on parle pas, ma décision est prise t’as rien à dire après ce qu'il vient d'arriver.

Sakina prend le chemin de sa chambre suivie de Bastet qui sait quand se rendre discrète et ferme la porte derrière elles, Kanemitsu regarde passivement la fin de la scène puis commence à ranger le bazar qui a été causé.

Sakina est allonger dans son lit ses bras enlacés autour de son coussin et les larmes aux yeux, devant elle Bastet qui lui lèche sa frimousse.

Demain on part, je sais ou papa cache ses pierres précieuses, avec quelques-unes j'aurais assez pour partir d'ici et avec une bonne arme, de loin je ne dois pas risquer grand chose...

Bastet regarde Sakina la tête de travers avant de bailler.

Si ça marche comme ça, l'autre jour la fille du voisin m’a dit que son oncle connaissait le frère d'un chasseur de primes qui était devenu riche en seulement deux, trois prises, et je suis une experte en arme à feux ça devrait pas poser problème tant que j'ai une arme et qu'il nous voit pas arriver, un tire peut nous rapporter trente millions !!!

Bastet n'a pas l'air convaincue ou peut être n'y comprend-elle rien, elle saute du lit et va dans un petit coin qu'elle a l'habitude d'occuper.

Pfff t’facon t’y connais rien t'es qu'un chat...dit-elle en remettant la tête dans le coussin.

Le soleil est levé sur Tanuki et la table est mise, Kanemitsu a lui aussi réfléchit de son côté et ce matin il s’est levé tôt et a voulu que tout soit parfait pour parler avec son jeune ange.

La porte de la chambre de Sakina s'ouvre, le félin se faufile en premier suivi de Sakina qui a un gros sac à dos cette fois et elle semble prête à partir. A peine la porte franchie que père et fille se regarde dans les yeux, juste derrière l'homme, elle peut apercevoir la table mise pour deux avec une petite gamelle pour Bastet sur celle-ci.

On peut un peu parler.

Oui autant que tu veux papa, je t'aime et c’est pour toi que je pars pas parce que je suis fâchée, il-y-en a marre d’être pauvre et de te voir aller au travail tous les matins..

Ne t'inquiète pas viens t'asseoir à table, je te comprends.

Tous rejoignirent la table Sakina découvre le travail de son père, c'était plus qu'un simple déjeuner, il y avait des crêpes aux chocolats, des pains perdus en dessert ce qu'elle remarqua d'ailleurs en premier, et des oeufs à la coq parsemés d'aneths, accompagnés de petits soldats de pains aux beurres et d'un peu de sel, simple mais c’est fait avec amour par son père un vrai délice s'annonce.

Pourquoi t'as fais tout ça ?

Pour que vous partiez le ventre plein, je peux bien m'occuper de ma grande fille non...

Bien sûre j'aime quand tu t'occupes de moi, mais c’est un peu à moi de prendre les choses en main tu sais.. je deviens gr...

Grande oui je sais!

Et toi tu deviens vieux.

J’ai beaucoup réfléchi hier soir, et je voudrais m'excuser de n'avoir rien pu faire pour le Colonel, tout s’est passé trop vite et je me suis rendu compte cette nuit que tout m’a tout de suite dépassé, je deviens vieux et toi tu deviens grande..

J'ai peur pour toi mais si tu veux partir qu'elle que soit ta raison il faut écouter ton instinct, tu apprendras beaucoup de choses loin de ta maison, des choses que tu n'imagines pas ou que tu ne pensais pas voir un jour, je suis parti aussi il y a longtemps avec ta mère.

Papa pourquoi tu te mets à me parler d'elle ? Tu m'en as jamais parlé..

Pour que tu saches que je suis de tout coeur avec toi pour ton départ, pour que tu saches d'oÙ tu viens..

Oui bah je veux pas en parler maintenant, on en parlera quand je reviendrais et que les autres soucis seront réglés pas là, vite fais avant que je parte.

Bien comme tu veux, tu n'auras cas me dire quand tu voudras savoir.

Le petit déjeuner se déguste suivi des desserts pour mettre de bonne humeur. La jeune fille est sur le seuil avec Bastet à ses côtés, toutes deux prêtent à partir.

Je t'aime papa je vais pas être trop longue je reviendrais vite.

Ne t'inquiète pas tu n’as pas à t'en faire pour moi, prenez soin de vous et si tu as besoin de moi tu n'as qu'à m'appeler je serais toujours disponible pour toi mon petit ange.

D'accord, t'en fais pas ça va aller, je suis pas n'importe qui je suis la fille de Kanemitsu après tout !

Pfff arrête tes sornettes et fais attention à toi.

Un dernier câlin avant une séparation indéfinie. Kanemitsu reste fort et ne montre pas la profonde peur qu'il a à l'idée d'être loin de sa fille qui pourrait être en danger à tout moment.

Tendis que Sakina et Bastet marchent vers l'aventure Kanemitsu regarde s'éloigner sa plus belle oeuvre sur le pas de la porte, l'observant disparaitre vers l'horizon avec un sourire bienveillant qui cache une grande tristesse.

Le temps de quelques songes en guise de repos, prendre deux, trois "trésors" et de les tester sur l'arme avant d'aller à l'atelier commencer son oeuvre. La vie reprend déjà son cour malgré l'absence de sa plus grande fierté, c’est le coeur lourd et les poches pleines que Mr Hojimo se rend au travail ce matin. Les plaines verdoyantes de Tanuki et le ton calme de l'île lui rappel les souvenirs d'entant. Sakina était enfant et il allait tous deux au travail la joie au coeur chaque matin. Maintenant il est tout seul, vieux fatigué et mélancolique.

L'arrivée à l'atelier se fait sans anomalie, il pose tout ce qu'il a à faire sur l'établi prend l'arme et commence à tester les pierres dessus pour y faire des marques à l'endroit exacte ou les pierres et autres décorations vont être posées.

Une fois la mise en place effectuer Kanemitsu se lance dans le travail minutieux qui l'attendait, aussitôt toutes ses pensées se dissipèrent, il commence par la poignée avec un fil d'or et une aiguille pour refaire briller le manche...

On retrouve Sakina et Bastet dans le port où tout se passe bien, elle entame une discutions avec un des marins qui est en train de charger des caisses de pelages de moutons pour l'ex-port. La jeune fille approche.

Bonjour monsieur!

Bonjour, je peux t'aider ?

Oui je voudrais parler au capitaine du bateau.

Je crois pas qu'il a du temps à perdre avec une gamine tu sais.

Il perdra pas son temps je vous le promet.

Ok, je préfère le chercher que de porter ces caisses, attend ici cinq petites minutes je reviens.

D'accord merci m'sieur !

Le marin s'éloigne du bateau et rentre dans une des rues du port, Sakina pose son sac et s'assoit sur un tonneau juste à côté, observant les travailleurs en guise de passe temps quant à Bastet, elle se faufile entre ceux-ci pour arriver sur le pont du bateau, une fois sur le pont une odeur bien particulière arrive au museau de Bastet, il semblerait que ce navire, en plus d'être un navire marchand est le refuge d'une bande de souris. Guidée par son instinct Bastet continue son chemin jusqu’à la cale.

Couic couic

Un petit être inférieure voie l'immense félin avant de pousser un couinement de détresse mais il est bien trop tard pour ce petit rongeur déjà entouré des pattes de Bastet qui utilise le petit être à quatre pattes comme jouet, aillant l'estomac plein, pendant ce temps le marin accompagné du capitaine revient vers Sakina qui se relève du tonneau.

Le capitaine a une longue pipe en bois qu'il semble utiliser depuis plusieurs années vue son état, des cheveux gris qui redescendent jusqu’à sa nuque et des habits de capitaine noir et un peu crasseux. C’est grognon qu'il engage la conversation avec la jeune fille.

Salut, il parait que tu voulais voir le capitaine de ce merveilleux navire.

Sakina se tourne une nouvelle fois vers le bateau du vieil homme, une vieille caravelle en piteux état, il y a plusieurs déchirures recousu sur les voiles et les quelques rares canons qui si trouve sont rouillés ou en mauvais état.

Oui c’est exact, je voudrais bien quitter Tanuki on pourrait peut-être trouver un arrangement ?

Tu monterais sur mon navire, t’as pas vite peur jeune fille mais je fais pas mes traverser pour le plaisir, on travaille ici et si je te donne le couvert et perds mon temps avec toi je perds aussi de l'argent tu comprends.

La jeune fille va dans sa poche et ressort une pierre, de quel genre ça elle ne peut le dire mais ce qui est sûr c’est que sa couleur rouge sang attire de suite l'oeil du transporteur de laine, qui voit en cette pierre le parfait cailloux à offrir à sa femme en échange d'un peu de tranquillité.

Je vous donne cette pierre et en échange vous me prenez avec vous.

Euh, ça me semble être un bon deal jeune fille, mais je te dépose sur la prochaine île même si tu la trouves pas à ton gout.

Pas de problème, montrez moi où je peux aller et je vous gênerais plus.

Ok je vais te faire la visite suis moi.

Le capitaine prend les devant tirant sur sa pipe entre chaque phrase faisant l'éloge de son bateau ainsi que de ce qu'il a déjà traversé.

Après cinq minutes, Sakina à moitié asphyxier par la fumée finie enfin la visite guidée tendis qu’au même moment Bastet la rejoint, le capitaine regarde le félin content de voir qu'il y a désormais un nuisible de moins sur son navire, sa queue tortillant dépassant de la gueule de Bastet qui vient l'offrir à sa maitresse.

Miaou !

Ho Bastet t’as déjà fais une victime.

Sakina se baisse pour attraper délicatement la queue du petit mammifère, l'extirpe de la gueule de Bastet et le positionne face à elle en pendule.

C’est votre chat, s’il peut buter deux ou trois souris c’est génial, on en peut plus de tous ces rongeurs et comme ça, lui aussi il paye sa place haha.

Le capitaine part en rigolant, de la fumée sort de ses éclats de rires, arrivée au planchon de son navire le capitaine se retourne pour donner les dernières instructions à la voyageuse et son chat.

Pas de raffut sur mon navire hein gamine, je vais faire travailler ces bons à rien comme ça on va lever l'ancre, restez sur le bateau on va pas tarder.

Ok je descends pas d'ici. Bon à nous deux petite souris, t'es pas trop blessée j'espère.

Sakina regarde le rongeur qui tremblote ayant eu plus de peur que de mal avant de le jeter à l'eau près de la rive.

C’est pas toi qui va aller le chercher dans l'eau hein Bastet, maintenant reste avec moi on va bientôt lever l'ancre ma belle.

Alors que le bruit provenant du travail des marins grandit sous le regard du capitaine, Kanemitsu de son côté a fini le manche et a déjà décoré le fourreaux il ne lui reste plus qu'à graver une phrase adéquate et pour un marine comme Nico, c’est une décision bien difficile à prendre et un temps de réflexion est indispensable pour faire le meilleur choix.

Le bateau lève enfin l'ancre, les voiles déployées prennent le vent de Tanuki et le début du voyage de Sakina et Bastet qui prennent le large non-accompagnées pour la première fois commence.

La jeune fille a déjà quitté l'île quelquefois mais jamais sans son père, c’est la boule au ventre qu'elle observe l'écart grandissant avec son île natale habitée par l'une des seules personnes qu'elle aime et respecte dans ce monde. Quant à Mitsu il cherche toujours un mot pour la lame, du coup il repense à Nico et ce qu'il s’est passé hier, il réalise à ce moment qu'il ne verra peut-être plus sa bien aimée fille qui pourrait se trouver proie à toutes sortes de dangers, et même si elle survit, il ne sait pas quand leur chemin se re-croiseront, dure épreuve après avoir vécu tous les jours de sa vie avec.

Notre forgeron sort prendre l’air et regarde l'océan, un bateau se trouve au loin, peut-être celui de Sakina. Il ne sait pas quoi faire, il ne sait même plus pourquoi il est sorti dehors mais maintenant qu'il est là il se met en tailleur au sol, en face, ce bateau solitaire qui rejoint l'horizon.

Je t'ai vu naître et grandir, maintenant tu prends le large et tu vas vivre tes aventures... Soit une gentille fille, tu vas voir qu'on s'en sort pas qu'avec des sourires sur les mers. Les habitants de ce monde sont pourris, méfie toi je t'en prie et reviens moi que je puisse continuer à vivre ma si belle vie à tes côtés mon ange...

Des larmes ruisselles sur le visage ridé du vieux forgeron, Sakina regarde toujours l'île s'éloigner et elle qui parle souvent seule, reste aujourd’hui bouche bée, l'île perdue de vue elle rejoint un endroit ou elle peut se poser et se plonger dans ses pensées.

Mitsu retourne s'occuper de sa lame, en inscrivent Gōrudorasshu : "ruée vers l'or", sur la lame, ce qui semble aller parfaitement au Colonel de Tanuki qui adore tout ce qui brille.
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