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"Hum… Je vois, et avez-vous la moindre expérience journalistique ? "

Une bien charmante journée pour se la couler douce sous les parasols de Suna Land. Touristes et locaux s’étaient donnés rendez-vous pour profiter des premiers rayons du soleil printanier et si, dans les jardinières, les premières fleurs commençaient à éclore, les plages de l’île étaient déjà fleuries d’une palette d’ombrelles colorées. Envahissantes, elles se ramifiaient en une infinité de serviettes de bain, pétales disparates sous lesquels disparaissaient le sable fin.

Les mains ancrées sur le rebord d’une fenêtre ouverte, Nova regardait par cette dernière la fourmilière des vacanciers s’étendre et se détendre le long du littoral. Si elle s’y était d’abord penchée pour prendre l’air, elle ne rêvait à présent que d’échapper à sa prison pour aller piquer trempette dans l’océan azuré. Enfer à peine climatisé, l’étroit couloir dans lequel elle attendait n’avait en effet  rien d’intéressant. En quelques minutes à peine elle avait fait le tour des cadres accrochées au mur, avait appris par cœur les défauts de peinture du plafond et avait doté chaque élément du mobilier d’un nom plus ou moins inspiré. Rêveuse mais clouée sur place par la curiosité, elle se résigna dans un soupir à plonger dans les catalogues de la maison Selfmidge, seule lecture apparemment admise ici. Elle avait accompagné Raphaël pour le soutenir, mais avant tout pour savoir ce qu’il arriverait ensuite. Le vert n’était pas revenu plus tard que la semaine d’avant à bord du Gambling Blue, résolu.

Et en effet de l’autre côté de la porte, bien décidé à défendre son bout de lard, Raphaël n’avait pas vraiment la tête à penser plage et ballon gonflable.

"Pas vraiment. Mais comme vous aurez pu le lire dans mon dossier, j’ai déjà pu écrire un certain nombre d’articles de fond qui ont été repris par…
- Monsieur Andersen, monsieur Andersen, vous savez les recommandations ça ne fait pas tout. On vous a beaucoup apprécié à bord du Gambling Blue, vous y aviez une certaine réputation c’est indéniable et mesdames Pourpre et Pervenche, qui sont au passage de très proches amies, n’ont cessé de vous recommander. Mais monsieur Andersen, voyez-vous je connais mon métier et j’ai l’habitude de faire confiance à mon instinct. C’est la seule valeur sûre. " finit par aller droit au but son interlocutrice qu’il sentait agacée et franchement peu coopérative depuis le début de son entretien "Et en l’occurrence, celui-ci me dit que vous n’êtes qu’une girouette qui en fait beaucoup pour plaire mais qui n’en a que très peu dans le ventre. Diplômé d’archéologie, croupier dans un casino, et maintenant reporter. Pourquoi ? Quel but poursuivez-vous ? "

Devant cette remise en question de sa candidature le vert resta interdit. S’il n’était pas arrivé ici complètement par hasard, il n’avait jamais non plus pris le temps de justifier son désir de quitter les mers bleues. Aventure, adrénaline, légendes, mystères et nouvelles rencontres, c’était là ce qu’il recherchait en voulant naviguer sur l’invraisemblable équateur. Mais ce n’était pas le genre de mots qu’on inscrivait dans une lettre de motivation.

À l’époque où il avait rejoint le Gambling Blue ses rêves de conquête étaient immenses, son manque de ressource en revanche avait fini par lui faire oublier son objectif pour le confort de sa situation à bord. Et puis il y avait eu cette étincelle nommée Selfmidge. Un de ces hommes d’affaires, un peu fou mais toujours parfaitement habillé, qui un jour vous prenait par la main et vous contait ses prophéties de visionnaire. D’abord la création d’un personnage, accidentelle mais convaincante. Ensuite,  des chemins qui s’entrecroisèrent, une interconnexion base de confiance qui mena à une proposition. Enfin, une aventure et des pertes qui déclenchant de vieux souvenirs, ranimant de vieux désirs, rappelèrent à l’inspiration quelle avait été l’étincelle qui l’avait embrasée.

Si elle désirant tant voir ses tripes, elle allait les voir.

"Comme vous le faites remarquer, j’ai une double-casquette. Mais contrairement à ce que mon parcours pourrait le laisser penser, je ne m’oriente pas vers cette nouvelle opportunité sans raison. D’un, je connais votre entreprise. Même si ce n’était pas en tant que journaliste, être acteur de votre sponsoring du tournoi sur l’île du karaté m’a permis de faire mes preuves et d’acquérir un peu de notoriété." il marqua une pause, regrettant déjà ce qu’il allait dire ensuite "Rafton Anderswag ou peu importe, aura de l’audience et ça c’est un fait. Ensuite. Professionnalisme. Divertissement. Adaptation. Action. Des maîtres mots qui ont guidé mon quotidien à bord du Gambling Blue, vous pourriez croire que la vie d’un croupier prête à l’ennui mais c’est tout le contraire. Cela fait déjà un moment que les Blues n’ont plus été de paisibles mers. Enfin. Mon diplôme d’archéologue vaut ce qu’il vaut, mais la Nouvelle Ohara n’est pas admirée comme bibliothèque du monde pour rien. J’ai de solides connaissances dans de nombreuses disciplines, de grandes capacités d’apprentissage et une insatiable curiosité. Autant de compétences qu’on pourrait retrouver chez un reporter de terrain et que je suis prêt à mettre à votre disposition. Vous voulez vendre de nouvelles gammes de produits, populariser l’exotisme de Grand Line et lancer votre propre canal Denden. J’irai là-bas avec ou sans votre aval, à vous de voir si vous voulez de mes découvertes. "

Sans dévier une seule fois du regard, le vert s’était imposé pour que cette fois son interlocutrice ne vint pas le couper. La première phalange de son index portée à sa bouche, cette dernière l’avait écouté sans pour autant se laisser impressionnée.  Et alors que voyant arriver le temps de pause de Raphaël, elle s’apprêta à lui répondre, celui-ci prit la peine d’enfoncer un dernier clou.

"Enfin, et bien que ça ne semble pas peser bien lourd dans votre balance, je tenais à vous rappeler que c’est votre grand patron, Harry Selfmidge lui-même qui m’a proposé cet emploi.
- Harry a ses excentricités.
- Ah oui ? Un instant plus tôt, en même temps que votre entreprise vous me le présentiez comme un visionnaire.
- Moui, il aime s’appeler comme ça.  "

Pensive, elle laissa s’installer un silence alors que d’un œil inquisiteur elle passait en revue le dossier du candidat. Le stylo que depuis le début de l’entretien elle faisait tourner dans sa main droite vint griffonner quelques notes complémentaires et après une dernière inspiration, elle daigna redresser le regard vers celui de Raphaël qui attendait sa réponse.

"Très bien. Je ne suis toujours pas complètement convaincue pas vos arguments, mais au moins vous en avez. Vous ne nous ridiculiserez pas trop une fois à l’écran. " se fendit-elle d’un sourire sarcastique, le menton appuyé sur ses mains nouées. "Je vous prends à l’essai, salaire minimum et vous vous débrouillerez tout seul pour le transport et votre premier sujet sera… sur La Flaque tiens. Surprenez-moi. "

Etonné d’avoir si rapidement fait mouche, Raphaël retint tout de même une grimace. Si pour rejoindre Grand Line, la Flaque était un chemin bien plus sûr que Reverse Mountain, il se doutait que son travail n’allait pas simplement l’amener à traverser le réseau de galeries suivant une route toute tracée. L’endroit était connu pour regorger de mystères et de trésor, véritable mer intérieure où l’on pouvait être amené à croiser n’importe quel danger.

"On vous fera parvenir votre matériel vidéo et vos premières instructions en temps et en heure, si vous voulez bien signer cette décharge …. "

Mais il ne choisissait pas cette nouvelle vie pour sa sécurité. Saisissant la plume, il ne se fit pas prier pour signer et d’une salutation cordiale, finit par quitter la pièce. Une tempête rousse se déclencha aussitôt qu’il eut fermé la porte.

"Alors ça s’est passé comment ? "

S’il ne s’était pas attendu à ce que la demoiselle décide de prendre une journée de congés pour l’accompagner, il n’en était pas mécontent. Sa bonne humeur, communicative, lui avait permis d’arriver ici complètement détendu et maintenant qu’une nouvelle vie commençait cela faisait du bien de la démarrer avec un visage amical. S’éloignant de quelques pas de la porte, il commença à lui résumer l’entretien. D’abord en reprenant la présentation pompeuse que lui avait fait la recrutrice des magasins Selmidge, « enseignes d’excellence dans lesquelles chaque client était amené à vivre une nouvelle expérience » et du nouveau programme du « visionnaire » Harry Selfmidge, dans lequel il s’impliquait « rendre Grand Line et ses merveilles, universelles », puis il s’attarda plus longuement sur la discussion et l’échange qui s’était terminé par l’acceptation de sa candidature.  

"Bien joué ! Bon, il ne nous reste plus qu’à trouver un Log Pose et un bateau qui voudra bien accepter de nous prendre avec lui.
- Nous ? " s’étrangla Raphaël sous l’effet de la surprise.
- Eh ouais, il te faut bien une camérawoman, non ? J’ai donné ma démission juste avant qu’on parte, avec ta longue absence je me suis rendue compte que je tournais en rond sur la Gambling Blue. Amerzone et compagnie, tout ça me manquait ! Je suis fait pour l’exploration pas pour faire la cour aux riches !
- Et… tes dettes dans tout ça ? " s’inquiéta le croupier qui voyait déjà les problèmes venir.
"T’inquiètes je gère ! Et puis c’est pas comme si on allait pouvoir se permettre de voyager par la Translinéenne.
- Ah et pourquoi donc ?
- Ben déjà ton demi-salaire.
- À la base prévu juste pour ma personne.
- Et puis bah on est pas censé faire les touristes, ce qu’on veut c’est l’aventure, la vraie ! On est dans un port au carrefour de toutes les mers, je te parie qu’en un rien de temps on trouvera un mec, en desh d’équipage, qui voudra bien de nous à son bord et le tour sera joué !
-
- Mais pour ça faut qu’on se vende, et t’es bien mignon mon grand mais c’est pas, en général, les compétences recherchés ! D’où la nécessité du Log Pose, faut qu’on montre qu’on a une capacité d’initiative et une longueur d’avance !
- Je vois.
- Et donc…
- Il faut qu’un de nous deux soit une navigatrice.
- C’est ça, tu peux plus te passer de moi. " conclut-elle d’un clin d’œil amusé.
"Mais qu’est-ce que je ferais sans toi… "
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"On est vraiment obligé de s’arrêter ici ? "

Question rhétorique qui caressait tout de même l’espoir que Nova puisse se montrer raisonnable. Après plusieurs heures d’errance et de recherche dans les rues de la ville, ils trouvaient enfin leur but. Qui, de toute évidence n’était pas du goût de Raphaël. C’était pourtant une boutique comme les autres, pas trop tape-à-l’œil, et la demoiselle impatiente s'y était aussitôt empressée.

"Pas le choix, si ça se trouve c’est le seul vendeur en ville ! J’en peux plus de chercher !
- Attends... deux secondes... Tu me rappelles qui a voulu faire un détour par le grand huit ? Pour, je cite, prendre plus de hauteur et repérer plus facilement le marché. Comme si c'était possible à cette vitesse.
- Bah... Je vois pas pourquoi tu te plains... on a bien trouvé, non ?
- Après trois roller coaster, un train de la mine, deux tours de grande roue, les auto-tamponneuses et le bateau viking. Qui nous ont d'ailleurs coûté plus de 200.000 Berrys chacun p'tain ! ET NON, on vient de tomber ici par hasard ! ET NON, ici ce n'est pas le marché où on était censé trouvé une bonne occasion.
- Roh allez, un peu de neuf de temps en temps ! Elle a l'air chouette cette boutique et au moins on sera sûr de partir avec un Pose qui marche ! Nah."

Fidèle à ses habitudes, la rousse ne laissa pas la réplique de son partenaire arrivée et pénétra dans le magasin dont elle tenait, depuis déjà cinq minutes, la porte entrouverte. Se jetant aussitôt à l'assaut des bien trop luxueux rayonnages, elle abandonna le vert à sa douloureuse radinerie. Les prix affichés en vitrines lui donnaient en effet le vertige, représentant pour certain plusieurs mois de son ancien salaire. Compas, cartes maritimes boussoles et instruments de navigation classiques cótoyaient les Log Pose de toutes sorte et autres prouesses inventées pour suvivre sur la plus dangereuse des mers dans un ensemble très bien fourni. Seuls les objets bas de gamme, et aux prix plus accessibles semblaient absents.

Toutefois, à bien y regarder, les yeux de Raphaël trouvèrent à s'attarder sur plusieurs ouvrages et objets attisant sa curiosité. Et à bien y réfléchir, il pouvait bien se permettre d'investir dans du bon matériel tant qu'ils avaient de l'argent en réserve. Cela durerait.

Laissant sa première impression sur le pas de la porte, il lécha une dernière fois la vitrine de ses yeux avant de céder et d'entrer à son tour. Nova était déjà bien occupée, agitée dans une discussion enjouée avec le propriétaire qui devait tourner autour de la navigation sur Grand Line. L'ancien croupier sourit, se disant que finalement c'était une très bonne chose que Nova prenne la route avec lui. Elle savait communiquer sa joie de vivre et semait les sourires dans le cœur de ceux qu'elle croisait. Avec un peu de chance, elle arriverait même à négocier une ristourne à leur avantage.

"Oh, vous avez vraiment l'air d'être bien renseignée ! Votre équipage d'explorateurs sera entre de très bonnes mains, c'est rare de voir des civils des Blues aussi bien documentés sur les phénomènes météorologiques de Grand Line !
- Le secret d'un voyage réussi, c'est la pré-pa-ra-tion, je ne cesse de le répéter hihi !
- Bien dit. Oh et est-ce que vous avez entendu parler de ce modèle ?
- Nope, et j'étais sur le point de vous poser la question ! Il m'a tout de suite taper dans l'œil...
- L'œil de l'expert ! Enfin, de l'experte plutôt.
- Hihi !
- C'est une amélioration toute récente, parmi ce qui se fait de mieux en ce moment : Le Magnétopose !...
"

Alors qu'il écoutait la conversation jusque-là d'une oreille distraite, Raphaël s'était laissé glissé le long des étalages et venait de déboucher dans une pièce adjacente d'où il ne les entendait presque plus. Son doigt parcourait le cuir des manuels de navigation avec un désir envieux de tous les ouvrir, ses yeux admiraient les tremblements des aiguilles, ses narines inspiraient l'air de l'aventure qu'odoraient tous ces beaux artefacts. Mais alors qu'il pénétrait dans la seconde pièce, une liste mentale de tout ce qui l'intéressait en construction et le vague suivi de la conversation en tête, son esprit se vida aussitôt.

Une grande toile était tirée dans le fond de la pièce, inachevée, elle dépeignait pourtant avec un art fin une grande carte maritime de Grand Line. Brunie par le temps, l'encre explosait en une myriade de détails et d'illustrations décoratives qui donnaient plus à l'objet une valeur artistique que pratique. Une géographie fantasmée, des îles de tailles irréelles, dérivant entre ciel et mer, des peuples et des races invraisemblables. Rien d'utilisable en mer, encore moins sur une où les règles de navigation perdent tout leur sens premier. Mais pourtant, rien aux yeux de Raphaël ne représentait mieux la mer que ces lignes brunes, tendues contre un mur. La route de tous les périls était un rêve, une chimère que seuls les plus braves des marins osaient affronter.

Ce qu'il s'apprêtait à faire.

Prenant une grande inspiration, il s'efforca de retenir toutes les côtes, toutes les lignes de ces îles et des ces mers fantasmées par un homme qui, comme lui, un jour avait du rêver. Et alors qu'il se promettait d'en faire sa propre interprétation, Nova vint lui tapoter sur l'épaule pour lui réclamer leur bourse commune. Il lui donna par réflexe, encore un peu perdu entre ses rêves, ses souvenirs d'enfance et la réalité.

"Merci, tu vas adorer !
- J'adore déjà."

Embrumé dans la mémoire de son enfance, perdu entre les rires gras et les petites arnaques qui habitaient alors son quotidien de bon vivant, il attrapa un carnet de bord hors de prix, bien mis en valeur sur son présentoir de pin, et se laissa tenter par l'envie de le faire disparaître sous son vêtement. Cette pensée l'amusa, il n'aurait rien été de plus facile. Glisser deux ou trois de ces bibelots entre ses mains habiles et un instant après, ils se seraient évanouis. Un tour de passe passe.

Il n'avait pas eu besoin de son fruit pour apprendre la magie et la roublardise, mais ces joyeux souvenirs étaient loin maintenant et lui avait beaucoup changé. Un nouveau chapitre commençait.

"Tadaaaaa ! Et voilà, on l'a notre Log Pose ! Les aventures commencent Raph' !"" arriva Nova triomphante, sautillant sur place et lui confiant de nouveau leur argent "Les responsabilités économiques c'est pour toi, et ce petit bijou c'est pour moi !" conclut-elle radieuse en se parant d'un bracelet de bois où s'incrustaient gracieusement quatre petits globes de verre. Une aiguille s'agitait nerveusement dans chacun d'entre eux, perturbé par la magnétisme environnant.
"Classe ! C'est drôle, je ne l'imaginais pas comme... attends..." réalisant soudainement que la bourse de cuir qu'il venait de réceptionner était curieusement légère, l'inquiétude le gagna, la brume des rêves se dispersa, son engouement disparut et il ne put s'empêcher de regarder à l'intérieur "Mais... Combien est-ce que tu as dépensé ?! Qu'est-ce que tu as acheté d'autre ?! Il y a plus de la moitié de ma thune qui a disparu putain !!" paniqua le croupier, blême à présent.
"Eh du calme ! Déjà c'est NOS économies commuuuuunes et ensuite, je n'ai acheté que de la qualité, le top du top : ce Magnétopose dernier cri qui va nous permettre de naviguer comme bon nous semble ! Je vois pas qui pourrait nous refuser à son bord !
- Combien ?!
- 30 Millions, mais ne t'inquiètes pas ça les v-
- 30 MILLIONS ?! " s'étouffa presque Raphaël "30 putain de millions alors que j'étais déjà pas chaud pour en dépenser 5 ?!
- Oui mais-
- Non, non et NON ! On va prendre autre chose, plus classique. Moins cher. "

Il obtint gain de cause malgré l'air embêté de la demoiselle et elle finit par lui rendre l'objet qu'il s'empressa de retourner à son ancien propriétaire. Un peu trop sans doute puisqu'il manqua de renverser le comptoir et y posa brusquement le Magnétopose. Devant l'air surpris de son interlocuteur, il prit une seconde pour se calmer et mûrir un semblant d'explication.

"Je suis vraiment désolé, mais c'était une erreur. Nous n'avons pas les moyens de nous permettre un tel modèle, serait-il possible de l'échanger contre un modèle un peu moins haut de gamme ?
- Non.
- Que... Que... Pourquoi ?" évita de s'étouffer Raphaël qui ne s'attendait pas à une réponse aussi directe.
"Politique de la maison." répondit mécaniquement le marchand, visiblement habitué à ce genre de requête et tout de suite moins avenant que lorsqu'il discutait avec la rousse.
"Mais !... Il vient d'être acheté, il ne pourrait pas être plus neuf ! Pas une rayure, pas une égratignure ! 'Fin..." s'interrompit le plaignant en percevant le regard accusateur pointé vers sa paluche. Elle tenait encore, coupable, la victime pressé contre le comptoir. Il s'empressa de vérifier son état et, rassuré, continua "Vous voyez, rien !
- Démagnétisation. Microcassures. Oydation. Faussaires. Fruits du démon. Autant de dangers qui menacent l’authenticité et la qualité de nos produits et la sécurité de nos clients. Même si vous m’aviez été sympathique, je n’aurais pas pu accéder à votre demande. Maintenant, si c’est tout ce que je peux faire pour vous, je vous souhaite une bonne journée.
- Très bien, au revoir."

Prenant l’initiative alors que son partenaire s’apprêtait vraisemblablement à sauter au cou du commerçant, Nova les attrapa, lui et le Magnétopose, par le col et elle sortit aussi vite qu’elle était rentrée, sans lui laisser le choix. La porte claqua derrière eux, et le nerveux tintement de la cloche accompagna le pas de la rousse. Elle ne ralentit pas avant d’avoir semé plusieurs ruelles entre-eux et la boutique. Quand enfin elle s’arrêta, elle se retourna et confronta directement Raphaël, si bien qu’il manqua de lui rentrer dedans.

"Je suis désolée. " Elle reprit son souffle, laissant planer une seconde de silence pour se désigner comme seule et unique cible. "Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Mais c’est ma faute et je suis totalement prête à l’assumer…  S’il le faut je paye tout ! Je m’engage à te rembourser, ce sera comme une dette. Avec des intérêts même ! " encore une fois elle s’interrompit pour reprendre son souffle, la culpabilité perlait au coin de ses yeux "Juste… Pardonne moi… "

La colère de Raphaël était montée crescendo, casserole d’eau chauffée à blanc qui frémissante avait soudainement décidé d’exploser. Si la jeune femme n’était pas intervenue, il aurait probablement regretté son geste. Il comprenait ce qu’elle ressentait. Il comprenait ses craintes, ses passions et la voir si secouée lui fit réaliser que ses poings étaient serrés, que ses traits étaient bestiaux et qu’il s’était trop emporté. Il se détendit mais garda le silence, contrarié.

"Raph…
- Ce n’est pas à toi que j’en veux. "

Et c’était bien vrai. Encore assez lucide pour comprendre que l’inquiétude de la rousse était qu’il mette fin à leur projet et parte sans elle, il avait préféré tout de suite la rassurer. Ce qui n’effaçait pas pour autant sa frustration. Prendre la bonne décision, pouvoir s’orienter dans la direction qu’il voulait pour éviter les prochaines galères, sans le sou la seule perspective qui le séduisait un peu était de l’utiliser ce putain de Magnépose.

Nova, mains lâches et impuissante le regarda se calmer pendant de longues minutes. À la fois coupable et amie, elle ne savait trop quoi dire pour apaiser la colère du vert plus que de l’attiser.

"Quel pauvre con ! Et dire que j’ai pensé à voler des babioles, j’aurais du bordel !
- Eh… On va trouver une solution, et puis comme dit on devrait pas avoir trop de mal à trouver un navire avec cet équipement.
- Mouais.
- Comme d’hab’, un mal pour un bien. Je suis sûre qu’on finira par rentabiliser l’investissement.
- Oh mais…
- Quoi ?
- Bah je vais pas me gêner en fait. "

Joignant le geste à sa pensée, Raphaël tourna au coin de la rue, fit demi-tour et sortit une paire de gants de ses poches. Sans répondre aux protestations et aux questions de sa navigatrice, il les enfila, ainsi que la distance qui le séparait de son nouveau but. Un sourire vengeur perça le coin de ses lèvres. Il avait tout mémorisé, le moindre recoin du magasin, le moindre bibelot fragile à ne pas faire tomber. Sans ralentir, il passa devant la boutique, y jeta un coup d’œil et vit que par chance le vendeur était occupé à charmer un nouveau client.

Il allait pouvoir agir tout de suite.

Il tourna aussitôt dans la ruelle adjacente, s’assura d’être seul et à l’abri des regards, tâta le mur latéral de la boutique et ferma les yeux pour se concentrer. Nova arriva à sa poursuite, mais avant qu’elle ne le rejoigne dans la ruelle, il lui intima, d’un geste, de rester où elle était.

"Qu’est-ce que tu fais ?
- Surveille.
- Que veux-tu di- ?! " elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’elle voyait apparaître une paire de mains dans les airs, juste au niveau de ses yeux. Seulement, les gants de soie étaient de l’autre côté de la vitre. "Raphaël ! "

Incapable de contenir sa surprise, mais réalisant qu’elle n’arriverait pas à l’arrêter, la rousse se ratatina en regardant les deux créatures démoniaques s’élever tranquillement pour s’en aller ramper sur le plafond richement décoré. Sans un mot, elle essaya de reprendre le plus de contenance possible et de s’installer le plus naturellement possible tout en restant à la fois en vue de Raphaël et observatrice de ce qui se passait à l’intérieure. Le vert était décidé.

Et sa concentration à son apogée, ce n’était pas la première fois qu’il prenait un contrôle complet de ses invocations, mais jamais il n’avait entrepris de les guider complètement à l’aveugle. Le lien qui l’unissait à elles aiguisait son sens du toucher à l’extrême et, à travers le tissu spectral, ses nerfs immatériels reconnaissaient les nervures des plafonniers avant de les bousculer. Une goutte perla sur son front et quand, presque certain d’avoir atteint son but, Nova lui indiqua que la voie était libre, il sut qu’il avait bien atteint le fond de la boutique. Il effleurait une nouvelle compréhension de l’espace.

"Atten- "

Emporté par sa confiance, il avait aussitôt fait redescendre ses exécutrices pour qu’elles accomplissent leur dessein, mais la panique étouffée de la rousse le fit s’arrêter en plein vol. Coupables et figées en l’air comme si on les menaçait d’une arme, ses amies flottantes suspendirent leur action. Il ne leur était d’aucun secours. Toutefois, le visage de Nova se décrispa et Raphaël comprit qu’on avait dû esquisser un mouvement de recul vers le comptoir, mais qu’on était probablement passer à côté sans se rendre compte de rien.

Au premier signe de sa complice, il reprit sa démarche. Ses mains se posèrent sur le revêtement matelassé du comptoir, un brin trop ringard à son goût, il apprécia tout de même le moment et se plut à téléporter un geste obscène à la destination du vendeur. Nova l’accueillit d’un raclement de gorge.

"Et maintenant?
- Admire."

Voir ses millions de Berrys engloutis par une caisse étrangère lui était resté en travers de la gorge. Par tâtonnements, grande prudence et sans renverser le moindre bibelot, il se fraya un chemin vers ce qui lui revenait de droit. L’ouvrant avec les plus grandes précautions, il s’efforça de ne pas faire le moindre bruit et de plonger tout aussi discrètement entre les billets d’argent et les pièces d’or.

"Yes ! J’y suis. " s’enthousiasma Raphaël en sentant sous ses poings virtuels la douceur exquise d’une liasse froissée.
" Euh Raphaël…
- DES FANTOOOOOOMES ! L’ARGEEEEEEEEEENT AAAAAAAAH! "

Alerté par l’ouverture de son coffre qui, ancien, grinçait plus que ce à quoi le toucher de Raphaël ne s’était attendu, le marchand était aussitôt venu voir ce qu’il se passait. Se retrouvant face à deux formes spectrales, littéralement, les mains dans son argent il avait cédé à la seule réaction censée : la panique.

Son cri fit réagir l’une des apparitions qui, comme intriguée, s’éleva au-dessus du coffre. Sa trogne de poigne, pleine de billets, esquissa une expression curieuse. Quand la voleuse s’ouvrit dans un bruit étouffé elle fit s’évanouir l’argent pour mieux étirer ses doigts fins, l’homme se maîtrisa et tira de son veston une arme de poing pour la viser. Son client fit de même, mais si les tirs attinrent leur cibles, elles disparurent aussitôt, laissant mur et coffre troué et les deux hommes bien embêtés.

Le premier se précipita vers ses possessions. Il était loin de tout avoir perdu mais la menace d’une autre intrusion lui fit fermer aussitôt le coffre à double-tour, l’enserrer dans ses bras et le cacher sous sa tunique. Ses yeux fous vagabondèrent à tous les coins de sa boutique et jetant presque son client en dehors de son magasin, sonna l’alerte. La marine devait être prévenue, mais cela ne serait pas si facile.

Des pickpockets ! Des spectres voleurs ! Des esprits frappeurs ! L’âme d’un forban revenu dans ses mains pour retrouver son trésor ! Des squelettes ! L’apocalypse sur Suna Land ! Un cri de panique chez un commerçant et la poudre des rumeurs s’enflammaient.

Quant à Raphaël et Nova, cela faisait déjà un moment qu’ils avaient déguerpi.


Dernière édition par Raphaël Andersen le Jeu 2 Nov 2017 - 13:57, édité 1 fois
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T’es sûr ? Il vient de nous regarder je te dis, il va sonner l’alerte, on est foutu !
- S’il nous regarde, c’est probablement parce que tu t’agites comme une cinglée. Aie l’air naturelle, merde. Surtout que t’as rien à te reprocher, personne ne nous a vu.

Coupable de son premier larcin, c’est du moins comme ça qu’elle le voyait, la rousse peu rassurée s’attendait à voir son avis de recherche déjà accroché à tous les coins de rue. Elle qui s’était tant réjouie de prendre quelques vacances sur Suna land n’avait à présent plus qu’une hâte : s’en aller le plus vite et le plus loin possible. Alors quand, essayant de se faire discrets, ils se firent accoster par une mouette-livreuse, bruyante et décorée aux couleurs pimpantes de la maison Selfmidge, elle manqua d’être victime d’une crise cardiaque.

Tu rigoooles ? TOUT le monde nous a vu !!! Ton débile d’oiseau vient de chanter l’hymne Luvneelien avant d’atterrir, ils se sont tous retournés !
-  C’est bien ce que je dis, aucun rapport avec l’argent.
- Tu crois qu’on devrait rendre le Magnétopose ?
- Que dalle. Ni repris, ni échangé, je le prends au mot.

Gratifiant le livreur d’un petit pourboire, en accord avec ses moyens, le vert arrêta un moment de prêter attention aux jérémiades de sa compagne pour vérifier ce que contenait son colis. De taille peu conséquente et relativement léger, il ne devait pas contenir grand chose, ce à quoi Raphaël s’était déjà préparé après son entretien. Il devrait faire ses preuves.

Je pensais que ça prendrait plus de temps…

Une grimace preuve de sa concentration plus tard, il ouvrait le carton et y découvrait trois mollusques. L’un, gastéropode bien vivant et mondialement reconnu pour ses indispensables applications dans les domaines de la télécommunication l’accueillit avec un filet de bave affectueux. Un Caméra Den Den dans sa version la moins évoluée, capable d’enregistrer des images et d’en diffuser, au vu de son strabisme,  au mieux une réplique correcte. Pour le reste il y avait deux coquillages. Si Raphaël avait tout de suite identifié les dials, il n’avait aucune idée de l’usage de ceux-ci en particulier. Ces objets aux capacités absorbantes étonnantes et tout droit venus des cieux étaient loin d’être communs sur les Blues. Il se douta tout de même qu’ils servaient probablement à capturer des images, du son ou tout autre chose qui pourrait être utile à ses reportages.

Des images et du son, oui probablement. Et si la technologie tribales de ces coquilles ne leur donnait pas d’âge, il était évident aux marques d’usure et à leurs nombreuses cicatrices qu’ils avaient eux-aussi bien vécu.

Bon… Au moins l’avantage avec le Magnétopose, c’est qu’on ne galèrera pas à naviguer. ” souffla-t-il peu convaincu de la fonctionnabilité de ses nouveaux gadgets.
Range tout quelqu’un approche !

Douce brise et éclats de voix innombrables, le port de Suna Land, même à cette heure, était peuplé d’une foule dense et compacte. Certains commerçants vendaient à la criée, d’autres pêcheurs ou marins manoeuvraient leurs lourds chargements au rythme du chant de la mer, touristes et locaux s'entrecroisaient dans une dense peu cordiales et les jeux des enfants emportaient les dernières onces de silence. Assis sur une pile de tonneaux qui lui donnait une belle vue sur l’horizon, le vert manipulait bêtement ses nouvelles acquisitions tandis qu’un homme, qui s’était jusque là tenu près de son embarcation, se rapprochait en effet. Aux yeux de Raphaël, aucune raison ne l’inquiètait qu’on puisse s’intéresser à eux au milieu d’autant de monde, mais pour Nova qui avait croisé le regard du marin, les ennuis arrivaient.

Rendue impuissante par le flegme de son compagnon, elle ne parvint qu’à se dandiner derrière un tonneau, s’offrant ainsi une distance de sécurité entre-elle et le nouvel arrivant qui était bien en train de les rejoindre.

Bonjour, est-ce que ça vous dérangerait que je prenne un peu de votre temps ?


Parl'en mediumslateblue

Grand, pas bien vif et une moue déchirée entre dépit et envie de convaincre, ce jeune homme brun d’une vingtaine d’année fatigua immédiatement le reporter en devenir. Il voyait le coup venir. Nova, elle, rassurée qu’on ne l’accuse encore de rien resta tout de même méfiante et prit les rênes de la conversation.

Non, pas du tout. Pourquoi ?
-  Avez-vous déjà entendu parler de conavigation ?
- Euh… Non je crois pas ?... Enfin, vous pouvez être un peu plus précis ?
- C’est une façon révolutionnaire de prendre la mer ! On commence à peine à se rendre compte des nouveaux enjeux de notre époque : le développement durable, les inégalités face aux ressources, les opportunités à l’international… notre petit univers se mondialise !” commença à rabâcher le démarcheur avec un engouement assez plat “ On achète des chaussettes provenant d’’Alabasta, nos oranges viennent de Boréa et notre électricité de raijin ! Tout le monde rêve, tout le monde veut voir plus grand… mais tout le monde n’a pas les moyens de se payer un navire…
-  Jusque là on a pas appris grand chose !
- La conavigation et la solution !
- Et du coup… ?
- Imaginez ! ” voyant qu’il ne s’était pas tout de suite fait rembarrer, il retrouva un sourire plus naturel, se détendit et continua son explication avec plus de conviction “Vos collègues n’arrête pas de vous vantez les vertues des sources thermales de Boréa mais vous n’avez jamais eu les moyens d’acheter votre propre embarcation pour vous y rendre ? Vous aimeriez bien partir plus souvent en vacances depuis que vous avez acquis le trois-mats de votre ancêtre mais il ne vous a jamais appris à naviguer et vous ne seriez de toute façon pas assez d’une ou deux personnes pour le manoeuvrer ? Vous avez toujours rêvé de partir sur Grand Line mais vous ne pouvez pas vous engager sur le long terme dans un équipage car votre petite vie de famille vous attend ? Je le répète : La conavigation et la solution !
- ...
- Mais… c’est quoi votre conavigation pour commencer ?
- Oh ! Je vois que j’ai capté votre attention, j’aime cet esprit éveillé et curieux !” à présent tellement à fond qu’il en fit sursauter Raphaël “ Pour tout vous dire, en se faisant ces mêmes réflexions, nous avons décidé moi et un ami de monter notre propre entreprise : Bla Bla Flaque, un réseau d’échange et de contacts de particuliers à particuliers qui permettrait à tous de partager les frais pour voyager d’une île à une autre sans engagement ! Partage de frais, mais aussi de compétences ! Ce serait également une formidable opportunité pour les jeunes voyageurs de tisser des premiers liens et de rencontrer leurs futurs compagnons d’aventure ! Vous voyez mieux ?
- Hum… c’est vrai que maintenant que vous êtes plus clair, ça commence à devenir intéressant…” commença à songer Nova en se caressant le menton, ses pensées toujours dirigées sur son plausible avis de recherche. “C’est vrai que ce n’est pas toujours facile de trouver quelqu’un pour nous faire quitter une île…
- Et les tarifs de la translinéenne et autres compagnies du même accabit sont affreusement chers !
-Je veux pas faire mon rabat-joie, mais le fait que les mers soient écumées par des pirates et qu’on peut que très rarement se fier à des inconnus même sur les Blues, vous y avez pensé dans votre concept commercial ? Parce que votre plan marketing semble un peu faire l’impasse dessus là…
- Ce serait rapide ?
- Instantané ! D’un simple coup de fil à l’agence, on pourra se renseigner sur les bateaux au départ de son île. Nous pensons même à lancer un partenariat avec le quotidien mondial qui permettrait à leur lecteur de prendre un abonnement à certaines destinations et d’être ainsi notifiés du moindre nouveau trajet se préparant !
- Whaou ! Et aucun agent du gouvernement à bord ?
- Pas le moindre ! Mais il y a de bonnes chances pour que le gouvernement nous sponsorise ou nous file au moins un coup de pouce. On est une Star-Tupeuh, les supernovas de l'entreprenariat ça leur fait toujours de la bonne presse quand ils aident les choses à évoluer.
-Si peu.
- C’est vraiment fantastique, pile ce qu’il nous fallait, est-ce que vous savez si certains bateaux seront en partance pour la Flaque ?
- Hihihi, encore une fois je vois qu’on est sur la même longueur d’onde !” s’emballa l’entrepeneur en se frottant les mains d’être arrivé là où il voulait en venir “Figurez-vous que je tenais à vous proposer d’embarquer avec nous pour la croisière inaugurative pour Grand Line !
- SERIEUSEMENT ?! Mais c’est trop bien Raph’ !
- Mouais… Où est l’embrouille ?
- Je… J’admire votre esprit pragmatique. ” s’interrompit brusquement l’homme en reprenant un air gêné et au bord du dépit “Je… Hum… je vais être honnête avec vous, mon associé vient de me quitter et je n’ai plus de navigateur fiable alors que départ est pour dans quelques jours… avec nos maigres moyens je peux pas me permettre d’annuler l’inauguration… Et c’est là que j’ai repéré le Pose à votre poignet.
- Vous avez déduit qu’on était-
- LES CANDIDATS IDÉAUX POUR VOUS SAUVER LA MISE ! Grave, on accepte tout de suite ! Moi c’est Nova, navigatrice de talent qui saura mener votre embarcation où il vous plaira, et lui c’est Raphaël.
- Eh mais qu’est-ce que tu-
- Oui bon, Raphaël Andersen vierge ascendant lion. License d’histoire. Sait fait des tours de magie comme personne. Et surtout reporter en devenir, ça va faire de la bonne com’ pour Bla Bla Flaque. Content ?
- Moi c’est Gingerbread, Vous… vous me prenez de court...
- T’es pas le seul…
- Comme on dit, la vie est faite de surprises ! On signe où ? Quand est-ce qu’on embarque ? Est-ce qu’on aura une cabine ?
- Je.. Hum… Oui bien sûr, je ne pensais vraiment pas que ce serait aussi facile, vous me soulagez d’un grand poids… Je n’ai même pas dormi la nuit dernière…
- T’inquiète Ging’, ce soir c’est la fête à bord on aura pas le temps de s’en inquiéter ! On s’occupe de tout !

Agrippant sa sortie de secours par dessus l’épaule, Nova partit d’un pas décidé sans même savoir vers quel bateau elle devait se diriger. Toute crainte de se faire arrêtée s’était envolée en même temps qu’elle devenait co-entrepreneuse. Un nouveau monde s’ouvrait à eux et la chance leur souriait, il n’y avait donc qu’une seule façon de fêter dignement ce retournement de situation : Alcool à foison ! 

Raphaël en revanche resta un instant à contempler ce drôle de tableau depuis son perchoir, ne sachant pas trop sur quel pied il devait se lever pour cette nouvelle aventure. 

Génial. Deux personnes à faire vivre avec un demi-salaire et plus rien en réserve.
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