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Le dernier duel



Tous deux de passage à Marie-Joa, l’occasion était trop bonne pour ne pas en profiter. Les deux frères Levi, Jamal et Ethan, ne pouvaient régler leurs querelles qu’une seule manière. Ils le savaient tous les deux. Ainsi ils se donnèrent rendez-vous dans un lieu à l’écart de l’agitation de la capitale, à l’abri des regards curieux et dérangeants. Il n’y avait ni contre-amiral, ni chef d’équipe du CP9, seulement deux frères avec des comptes à régler. De par leurs fonctions, ils ne s’étaient pas croisés depuis des années entières. Leurs retrouvailles ne furent pour autant pas des plus joviales. De simples hochements de tête pour l’un, des sourires mesquins pour l’autre.

- Tu n’aurais pas pris quelques centimètres, petit frère ? Fit Jamal d’un moqueur évident.

Le regard du Contre-Amiral ne changea pas d’un iota. Il resta de marbre à fixer sa proie et répondit d’une voix froide et calme.

- Je ne suis pas là pour discuter ou ressasser le passé avec un vieux frère oublié.

- Il est vrai que notre relation n’est pas celle qu’elle aurait dû être.

- Serait-ce l’heure du mea culpa ? Ça ne me fait ni chaud ni froid. J’ai passé ma vie à survivre, à me surpasser, pour enfin arriver à ce jour. La dernière fois, sans l’aide de Lydia et de Yamamoto, je serais probablement mort de tes mains. Ravale tes belles paroles, je n’en ai cure.

L’agent du cipher pol, contrairement à ce que l’on aurait pu croire après de telles paroles, explosa de rire. Cette réaction n’étonna en aucun cas son petit frère et ne l’ébranla aucunement.

- Je vois qu’il n’est pas possible de t’amadouer. J'y ai pourtant mis du cœur, dit-il en simulant une tristesse.

Ethan, loin d’être dupe, ne se laisserait pas prendre dans les filets de ce grand manipulateur. Un maître de la tromperie, un véritable crocodile, à l’image de son fruit du démon. D'ailleurs, son intuition se confirma quand il vit une puissante lumière jaillir de la main droite de son frère. Ce qui l’inquiète fut l’absence d’information. D'ordinaire, un adversaire signalait toujours plus ou moins son intention d’attaquer, dans sa posture, ses pensées, ses émotions... Ici, rien. Jamal était complètement hermétique. Il contrôlait ses émotions à la perfection.

Un rayon surgit de la main et s’élança en direction de l’officier de la marine. Une attaque précise et d’une très grande vitesse. Mais d’un mouvement tout aussi rapide, Levi junior dégaina sa lame chargée du fluide combatif et s’en servit pour dévier l’attaque. Lorsqu'il baissa celle-ci, plus aucune trace de son adversaire. Il ne sentit rien jusqu’au moment où une aura meurtrière fit une apparition bien trop brusque. Surpris, Ethan recula et perdit l’équilibre, tandis que Jamal réapparut les griffes de crocodiles apparents, eux aussi renforcés par le fluide combatif, et frappa violemment le torse de son petit frère. La frappe éjecta le nabot un peu plus loin. Il se releva sans grande difficulté, sans le moindre son, le regard assombri par cette humiliation. Le torse ensanglanté, les intentions meurtrières de son ainé n’étaient que plus claires.



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- Abandonne, p’tit frère, t’es pas de taille. Voilà quelques échanges, je n’ai pourtant subi aucun dommage. Qu'attends-tu ? Non... Ethanounet, ne m’dis pas que t’es déjà à fond. Mon pauvre chou, comment as-tu pour survivre tout ce temps ? Ce colonel d’élite, Yamamoto, doit y être pour beaucoup.

Pour la première fois depuis le début de leur affrontement, Ethan esquissa un large sourire.

- Alors, Jamal, que t’arrive-t-il ? Tu es devenu une sacrée pipelette. Plus que ne le serait Lydia en de pareilles circonstances. As-tu peur ? Ressens-tu la mort te caresser lentement ?

Les deux se mirent à rire, posant la question de leurs différences, si elles existaient vraiment. Ils se détestaient et se ressemblaient tant. Ils appartenaient tous deux au même clan. À leur âge, leur père et leur grand-père étaient identiques. Des relations particulières avec le Gouvernement, la famille Levi leur fournissait des agents redoutables, formés à duper et à tuer. Depuis la nuit des temps, cette famille à la fortune devenue incalculable enfantait des monstres de la guerre. Des hommes et des femmes malléables au gré de leurs supérieurs.

Seul le petit dernier ne sembla pas correspondre aux exigences habituelles. Chétif à la naissance, fragile, sensible... sa propre mère en fut dégoutée et voulut le jeter en pleine mer. Ce dégoût fut physiquement exprimé par Jamal qui le maltraita jusqu’à son départ du domicile familial. Une seule protection lui a permis de survivre : Lydia, jumelle de Jamal. Pas aussi forte et douée que ce dernier, il la tenait malgré tout en estime et s’arrêtait quand elle intervenait. Ethan fit en sorte qu’elle ne soit pas présente pour leur dernier affrontement.

Son père, le chef de famille, aimait Ethan comme n’importe lequel de ses enfants, avec beaucoup d’amour - contrairement à sa femme -, mais dut tenir son rang de fournisseur du gouvernement. Quant au grand-père, à l’instar de la mère, ne toléra pas ce déchet. Quand Jamal et Lydia partirent du domicile familial, bien que sa sœur lui manquât, il ressentit une grande libération. Celle-ci fut de courte durée, son grand-père décida de le prendre sous son aile pour amuser ses vieux jours. Alors certes, Ethan le détestait, mais il eut au moins le mérite d’en faire quelque chose. Le vieux lui-même semblait encore aujourd’hui être étonné du potentiel qui résidait chez ce gamin pourtant si fragile. “Finalement, gamin, je crois que nous t’avons tous sous-estimé, moi le premier. Une grande carrière t’attend.” Ethan l’envoya violemment paître et cela excita d’avantage son ancêtre.

Ils étaient tous dans le cipher pol, pas de soucis, le petit dernier prit une autre direction. La vie de criminelle ne l’intéressât pas particulièrement, alors plutôt que de se mettre dans de beaux draps et être traqué par sa propre famille, il décida d’intégrer la marine. Le choix de la régulière fut une étrange décision quand on connaissait le tempérament bien trempé de l’énergumène. Par ailleurs, ses supérieurs s’agacent encore de ses actes imprévisibles et sortant du cadre très procédural de la régulière. Dans l’élite, il serait pourtant reconnu, efficace et sans doute plus heureux dans son travail. Cette orientation résidait peut-être dans le fait de changer les choses. Ses efforts n’étaient pas vains quand on constatait le trio formé quelques jours auparavant, d’officiers de l’élite et de la régulière, le tout dirigé par Kenora en personne.

- Que se passera-t-il si par miracle tu parvenais à m’éteindre, Ethan ? demanda subitement son aîné à la fin de leurs échanges.

Étonnamment, reprenant son souffle, le Contre-Amiral prit le temps de réfléchir à la question.

- Hm. Me rendre dans le meilleur bar du coin et boire mon cocktail préféré, plutôt satisfait de cette journée bien terminée. Un peu comme à la fin de chacune de mes journées. Si l’envie m’en dit, je prolongerai le plaisir avec un merveilleux repas, raffiné et délicieux.

- Tss. Sale bobo.

- Tu n’y connais rien. On t’a uniquement formé à tuer, Jamal. Tu ne connais rien des plaisirs de la vie. Seul tuer te rend vivant. Pis, disons-le, ton salaire de chef d’équipe ne te permet pas de connaître ces plaisirs inégalés. C’est bien, maman est fier de son prodigieux fils-assassin, mais toi, t’es fier ? Tu peux me jouer toutes tes casquettes, mais Lydia mise à part, je te connais mieux que quiconque en ce bas monde. T’es qu’une coquille vide. Triste. Abandonnée. Solitaire. Un agneau ayant quitté trop tôt sa bergerie. Depuis lors, tu recherches désespérément cette bergerie. Maman attend d’avoir des petits enfants à transformer en monstres ; papa gère toutes ses affaires du mieux qu’il peut ; et grand-père, lui, après m’avoir finalement formé, profite joyeusement de sa retraite en suivant de près mon évolution. Pas la tienne. Ni celle de Lydia. Uniquement la mienne. Cet abruti a regretté de m'avoir ainsi traité. Quand y regarde de plus près, je lui ressemble davantage qu’à toi.

Les traits se resserrèrent sur le visage de l’homme du cipher pol. Sans vraiment s’en rendre compte, soudainement inspiré, Ethan toucha le cœur de cet être habituellement démuni de toute émotion.

- T’as dépassé les bornes, frangin, fit-il d’un ton calme et glacial à la fois.
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L’aura meurtrière qui s’en dégagea fut encore plus impressionnante que la première fois. Ethan eut un bref frisson avant de se remobiliser. Suite aux frappes dans le sol, des blocs s’élevèrent, obstruant la vue de l’officier. Ses yeux n’étaient plus d’aucune utilité. Il les ferma. Des blocs de pierre furent projetés dans sa direction à grande vitesse. À l’instar de la valse réalisée en compagnie d’une charmante Arya, il esquiva les projectiles de manière élégante, ample et souple. Dissimulé dans l’un d’entre eux, Jamal sortit de l’ombre, la gueule transformée en celle d’un crocodile, grande ouverte, prête à se refermer une fois la tête de sa cible dedans. Malheureusement, il put prendre que le bras de son cadet, pensant le déchiqueter d’un seul coup. Il écarquilla les yeux et vit le nabot se marrer.  

Le bras actuellement dans sa gueule n’était autre que celui remplacé par un arc Tesla. Le reptile put rapidement s’en rendre compte en bouffant les volts en pleine gueule. Ethan profita de la paralysie temporaire de son frère pour l’envoyer en l’air. Presque instantanément, sa lame fut dégainée et, dans la lancée, l’épéiste lança une puissance lame d’air qui frappa sa cible de plein fouet. Pensant celle-ci en chute libre, il se trompa. Jamal se tenait dans les airs de son geppou, essuyant lentement le sang coulant de ses lèvres. Comme aurait très bien pu le faire le Contre-Amiral, il utilisa la combinaison du geppou et du soru pour se propulser à toute vitesse, tout en étant dans les airs.  

Tous s’échangèrent de violentes frappes. L’un avec son meitou et un Arc Tesla, l’autre avec un bras cyborg-laser et des membres munis d’écailles acérés. Ethan prit un léger avantage grâce à sa vitesse, mais les frappes de son ainé furent plus redoutables. Une frappe du nabot en valait deux, voire trois de l’agent du gouvernement. Jamal maitrisait parfaitement le terrain qu’il construisit lui-même, pour le plus grand malheur d’Ethan qui perdait constamment l’équilibre. Quand de ce dernier voulut entamer un combat aérien pour changer ce désavantage, son frère l’empêcha. Et lors d’un énième déséquilibre, attendant patiemment le moment opportun pour se saisir de sa proie, le crocodile enfonça ses dents pointues dans l’épaule de son adversaire et plaça ses deux poings sur son torse.

- Tu risques d’avoir un peu mal, dit-il avec difficulté du fait de tenir sa proie avec sa gueule. ROKUOAGAN.

En attendant l’appellation, Ethan comprit que le pétrin dans lequel il était. Il sentit une puissante onde de choc envahir tout son être et massacrer tout ce qui était détruit à l’intérieur. Maitrisée à la perfection par le chef d’équipe, celle-ci se développa en-dehors de sa cible, frappant les arbres se trouvant derrière Ethan. Le corps inerte de l’officier de la régulière s’envola en hauteur avant de retomber violemment au sol. Aucun signe de vie n’émanait de la dépouille. Une attaque meurtrière. Jamal attendait ce moment depuis longtemps, comme le ferait un reptile. D'après ses sens, le cœur ne battait et le corps de son petit sentait la mort.  

Alors qu’il comptait rebrousser chemin, il fut pris d’une douleur à l’abdomen. Reprenant une apparence humaine, il plaça sa main de laquelle se déversa un peu de sang. La lame fut assez puissante pour transpercer son épaisse peau. Il jeta un dernier regard vers son petit-frère avant de prendre le chemin de la sortie. Un sourire satisfait s’afficha sur son visage fatigué. Il avait tué son petit-frère et cela ne sembla pas l’affecter plus que cela.
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« Où... vas...tu...? » dit une voix à la fois terrifiante et faible, comme revenue des enfers, remontée des profondeurs abyssales. Ce fut Ethan, debout, le visage en sang, le regard vide et le corps instable. Un simple courant d’air aurait tout simplement pu le mettre à terre. Jamal s’arrêta et se retourna lentement, ne craignant aucune attaque dans son dos.

« Tu es donc encore en vie », fit-il en recoiffant ses cheveux, qui partaient dans toutes les directions à cause des rafales de vent. Les deux frères se trouvaient en hauteur de la capitale, là où le vent soufflait le plus fort. « Je dois avouer que te voir debout m’impressionne. J’ai tout donné dans cette attaque. Rares sont ceux qui peuvent témoigner de leur état après avoir encaissé cette attaque de plein fouet. Pour être tout à fait franc, tu es le seul, frangin. » Il prit soudainement une mine bien moins enjouée. « Mais à quoi bon ? Tu es comme mort. À l’intérieur, ton organisme doit ressembler à de la compote. Tu aurais mieux fait de mourir, abruti. »

À ces mots, l’agent du gouvernement détourna le regard, agacé. Mais pendant ce temps, Ethan resserra sa prise sur la garde de son meitou. Cet élément n’échappa pas au reptile qui resta décontenancé face à cette détermination. « Ainsi, je t’achèverai avec respect, comme tu me le demandes. » Le Contre-Amiral ne put s’empêcher de pouffer de rire. Il retrouva une meilleure mine au fil des minutes qui s’écoulaient. En réalité, l’attaque eut un effet un peu réduit grâce au recouvrement partiel du fluide combatif sur la zone ciblée. Il ressentit néanmoins une grande décharge qui l’endommagea sérieusement. Sans cette protection, Ethan le savait, il serait mort. « Ne m’humilie pas, crétin. Je te demande simplement de ne pas me tourner le dos. J’en ai horreur. »

Jamal apparut brusquement face à son petit-frère, usant d’un soru extrêmement bien maitrisé, sous une forme hybride du crocodile, la queue sortie pour l’occasion. Il pivota tout aussi rapidement sur lui-même, ce qui lui permit de donner une accélération sur le coup de queue qu’il s’apprêtât à donner. L'attaque fit mouche. Le reptile hésita et regarda en face de lui. Au grand dam de ce dernier, Ethan se trouva en face de lui, en position offensive. « Ittôryû - Suraisu Kabe », dit-il avant de disparaître, le temps d’un instant du champ de vision de frère, puis de réapparaître quelques pas derrière lui. Lorsqu'il rengaina sa lame dans son fourreau, du sang jaillit du torse de Jamal, avant qu’il ne tombât sur ses genoux.

Se demandant comment Ethan put aller si vite, il comprit que tout ne fut pas que vitesse. Lorsque ce dernier esquiva le coup de queue, il l’effleura brièvement de son bras électrifié, ce qui ralentit légèrement les mouvements du chef d’équipe. Il esquissa un sourire et observa le sang qui dégoulinait de son torse, déjà fragilisé par une des attaques de l’officier de la marine, des minutes auparavant. « Je te savais têtu… Mais pas si fin techniquement et tactiquement. Tu aurais fait un très bon assass… agent du gouvernement. » Quand il tenta de se relever, l’épéiste sectionna légèrement l’un des muscles extenseurs de jambe et, mécaniquement parlant, l’empêcha de se relever.

L'action se répéta avec les muscles fléchisseurs de bras, les biceps, qui furent aussi légèrement sectionné avec une précision chirurgicale, suite à une tentative de son adversaire. Jamal, dissimulant la douleur, jura contre le monde entier de son impuissance. Ethan ne ressentit à son tour aucune pitié pour son ainé. Les diverses manipulations qu’il tenta tout le long de leur affrontement, dans le seul but de lui faire baisser sa garde, fut certainement la seule chose qui ne fonctionna pas du tout. Face à face, le Contre-Amiral arma son épée pour achever sa victime, lui trancher la gorge. Mais il s’arrêta à un petit cheveu de la gorge de celui-ci. « Ne me déshonore, enfoiré. », gronda Jamal d’un regard assassin. Son cadet eut pour simple réponse un sourire bienveillant pour accompagner son propos : « Contrairement à toi, grand-frère, je ne peux ôter la vie de quelqu’un de mon sang. Je laisse volontiers ce privilège à quelqu’un d’autre. Le plus rapidement possible, je le souhaite, mais je ne serai malheureusement pas responsable de cette bénédiction. »

À la fin, il tourna la lame du côté non-trancha et termina son mouvement pour sonner son frère. Il observa ensuite l’horizon. En direction des arbres se trouvant en-face de lui. Un vieil homme sortit de la pénombre, les mains dans les poches, en affichant un large sourire. Levi rangea son meitou et balaya la poussière d’un revers de main. « Tu comptes me coller à l’arrière-train encore longtemps, le vieux ? » Une fois suffisamment proche, le concerné tint ses mains dans le dos et planta ses yeux dans ceux du Contre-Amiral, qui n’était autre que son petit-fils. « Hah ! Seuls les idiots ne changent pas d’avis, hein ? Je le savais, après réflexion, que tu étais le plus abouti des trois enfants de ton père. » Ethan n’adhérait pas du tout à cette conception de réussite. Selon lui, chacun des trois avait sa propre force. Lydia était maître de l’empathie, Jamal du fluide combatif, sans parler de leur maîtrise quasiment parfaite du Rokushiki. L’épéiste ne maîtrisait partiellement que deux techniques sur les six existantes. Une bien pâle copie.

Ethan retourna ses talons et prit la direction de la capitale. Le vieil homme grogna du fait de devoir s’occuper de la grande carcasse de son autre petit-ils, encore inconscient. L’épéiste, maculé de sang, souffrait mais prit le temps de s’arrêter une dernière fois. « Grand-père, tu le sais, tu es le prochain sur ma liste. Profite de ton temps libre pour t’y préparer. » Sur ces mots, il disparut définitivement. Ledit grand-père, Matheus Ragglefield Levi, trembla d’excitation à l’idée d’affronter le joyau qu’il avait taillé. « Après moi, mon enfant, ta sœur, ton frère et toi, devrez certainement arrêter un autre monstre que l’on n’a pas été capable d’arrêter », bredouilla-t-il en soulevant le corps de Jamal. L’instant suivant, ils disparurent à leur tour. La zone d’affrontement était maintenant complètement vide. Ainsi s’acheva le premier combat d’une vie, celui qu’attendit un jeune enfant aujourd’hui devenu Contre-Amiral, toute sa triste enfance durant.



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