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Cold Side Story [PV BABY]



Le froid polaire de l'Archipel Sanderr était réputé pour vous fritter les oreilles, et vous rougir le bout du nez une fois atteint ses berges glacées et glaciales.  Lex avait donc prévu des affaires en conséquences, couvert de la tête au pied, enfin libre de ne plus porter l'uniforme. Il débarquait à Sanderr avec une poignée d'hommes de l'élite, tous détachés dans ce trou perdu pour une raison simple et pourtant alarmant ... Une menace pesait sur le QG de la 555ème, selon un rapport publié par le Cipher Pol, de dangereux révolutionnaires avaient accostés sur l'île, et commençaient à se ravitailler comme s'ils préparaient la guerre. Une bien mauvaise nouvelle pour la recrue, cela annonçait des mois de filatures, des semaines de traques, des interrogatoires, et beaucoup de paperasse pour le superviseur du QG de la marine -lui aussi devait s'en mordre les doigts.

Ils se devaient donc d'être discrets pour réussir leur mission, qui était d'empêcher toute menace, ou bien de l'éliminer quand elle se présenterait - et elle se présenterait.  Tous habillés en civil, Lex avait un sac en toile lié par des cordes et s'était glissé dans la peau d'un touriste pour le bien commun, et la plus grande gloire du Gouvernement Mondial. Un sempiternel col roulé noir, un manteau à fourrure complétait sa tenue, ainsi qu'un pantalon cigarette et de lourde bottes.

Il ne fallait pas oublié "Dard", sa dague de prédilection, glissée dans une botte et à peine visible, comme si elle n'avait jamais existé. Traînant sur le bastingage, Lex admirait l'étincelante ville portuaire qu'ils gagnaient sur un navire civil, pour être sûr de tromper leur monde. Des hommes et des femmes s'émerveillaient à côté de lui du paysage, commentant comment la nuit précédente, on avait vu des aurores boréals dans le ciel, ou bien en se demandant quel restaurant ils allaient pouvoir choisir à leur arrivée -probablement à La Cotte d'or où ils servaient une excellente soupe d'homard entendit-il au gré de l'acoustique du navire et des azalées célestes.

- Nous arrivons, fit-il à l'équipe qui était restée en fond de cale, suant à grosse goutte pour la plus grande gloire de leur nation respective, subissant les roulis les plus violents, et les mal de mer les plus tenace. Joe avait d'ailleurs bien pâle figure, mais rassura Lex quand il posa une main sur son épaule, lui assurant que "tout allait bien" d'un ton de dur, et un regard plus perçant que la pointe de leur épées. Chacun était conscient des enjeux, des vies à sauver, et de celle à prendre. Chacun était conscient que le moindre faux pas leur couterait la vie.

Le seul encore détendu, et qui sifflotait en arrivant dans le port de Sanderr par la porte commerciale, une grande arche de pierre entre deux glaciers éternels et immuables. Elle représentait des images qu'on peinait à voir une fois en dessous de l'Arche, et qu'il fallait donc guetter de  loin pour avoir la chance de les entrapercevoir.

Son sac sur l'épaule, il débarqua tout en prétendant ne connaître aucun des officiers avec lui, pour plus de réalisme, ils devaient chacun se débrouiller de leur côté pour aller jusqu'au QG de la 555ème. Sans se consulter, ils prirent des itinéraires différents, Lex, lui, s'était arrangé pour passer par la rue commerçante, et donc les stand de nourriture locale. Il avait également sur sa route quelques fontaines majestueuses prisent dans la glace et courbant l'échine sous les stalagmites, et une officine de médecine.

Pour mieux connaître le terrain, il avait un secret. D'ailleurs, il sortit le petit guide rédigé par un natif de l'île, et qui retraçait les spécialités, comme les lieux immanquables de la ville. Ils s'étaient moqués de lui, en attendant, il était le seul à prendre la route la plus courte jusqu'au QG, tout en n'en prenant plein les mirettes, et surtout plein les papilles. D'abords, il devait absolument se faire le marché de poissons, avec ses variétés de toutes  les couleurs, les échoppes semblaient vivantes et colorées comme un arc en ciel. Il sortit de là avec des poulpes grillés appelés "Takoyaki" sur une brochette, et continua sa route.

La bouche encore pleine, il entendit un cri plus loin, dans une ruelle. Il devait se faire discret, cependant ... Il ne pouvait rester les bras croisés, et se dirigea vers la source du bruit. Derrière l'hospice, une jeune infirmière était prise à partie par trois gaillards qui avaient l'air remontés à bloc. Il n'entendait pas ce qu'ils se disaient mais pouvait tout à fait imaginer le genre de conversation tordues que les gars dans leur genre avaient avec les jeune et jolie fille.

- Si j'étais vous, je m'en irez vite, loin, et je ne reviendrai jamais... Fit-il, sous une fenêtre à moitié ouverte, duquel s'élevait une douce musique. Bien sûr, personne n'obtempéra, qui disait qu'il n'obéissait même pas à dieu lui même, ou qui était sûr de sa victoire sur le blanc bec au regard bleu océan, qui avait l'air doux comme une pimprenelle. On voulait le briser ? Impossible, il l'était déjà. On voulait lui faire mal, lui faire éprouver de la douleur ? Impossible, il était au delà de leur niveau, bien trop loin.

Un coup de poing perdu se retrouva à lui briser une arrête du nez. Du sang coula. La fille se mit à gémir, mais il la rassura en lui disant des mots courageux, emplit de bontés et d'une confiance infime en ses capacités.

Finalement, ils prirent la poudre d'escampette en comprenant l'écart de puissance. Lex se tourna en souriant vers la jeune infirmière tout de blanc vêtue. Le froid faisait des volutes de fumées autours de sa bouche quand il respirait, et qu'elle lui dit : Venez avec moi, on va vous soigner à la clinique ! J'insiste, c'est pour vous remercier ! Venez...   sur un ton qui ne méritait pas de réplique ou de contradictions.

Il la suivit à l'intérieur. Le mobiliers vieillots, et les rideau passés de couleur crème, lui indiquèrent qu'on était sur un établissement privé à faible moyens. Le genre de bicoque qui ne tenait qu'à son généreux mécène, et qu'on embêterait surement, à North Blue, d'avoir aidé un marin de sa trempe. Il se fit donc tout petit, tandis qu'on le fit atteindre dans un pièce sobre, les murs blancs et les étagères remplies de matériel en tout genre, et un simple bouquet de fleur sur le rebord de la fenêtre.

Mais la plus belle fleur, il ne la vit que bien après, tandis qu'il faisait les cents pas. La tradition oblige, les patients des clinique et autres hôpitaux, attendaient beaucoup. C'est là qu'il la vit, sa chevelure improbable, ses lèvres pleines, ses yeux  bicolores qui le scrutèrent en même temps que l'océan de son regard ne s'entrechoqua contre le siens. Il la trouva belle. Pas de la beauté ordinaire et classique, que les femmes portent en elles et cultivent habituellement.

Il lui sourit. Ses pas le portant vers la porte, il était deux doigts de sortir qu'un docteur en blouse blanche ne l'ouvrit à la volée, manquant de l'assommer.

- Monsieur Regalia, c'est à vous. Il s'en fichait.

Elle avait quelque chose de spécial, qui l'appelait. Une histoire. Une blessure, un doute. Quelque chose de plus. Et lui n'était rien d'autre qu'un chevalier blanc, sans armures et sans canasson. Il ne pouvait résister bien longtemps, et tandis qu'on l'emporta vers la salle des escaradios, il se fendit d'une révérence sous son regard intrigué, clin d'œil à l'appuis.

- Evitez de vous agitez, on est pas là pour épater la galerie, monsieur Regalia, fit sévèrement le médecin. Et il lui fit passer tout une série d'examen, avant de lui donner un analgésique, et quelques jours de repos. Lui ne pensait qu'à une chose, la revoir.

Mais quand il retrouva sa chambre. Elle était vide.





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Il n’y aura plus le bruit des vagues pour t’éveiller,
Chaque matin, c’est la même sensation, ce vide, un trou béant. La solitude qui t’inonde, creusant tes joues, noyant tes yeux d’un sanglot sans paroles. Tu pleures au réveil, les courbatures de tes membres te rappelle que tu es bien là, toujours là. Mais « lui » il n’est plus là. Le temps défile, l’envie s’élime. Tu te sens vide, tu te sens seule. Tu ne sais plus à quoi ressemble demain, car tu n’as plus de repère dans le présent. Tu n’entends plus les vagues mais depuis ton arrivée, tu ne fais que dériver, encore et encore, sans but. T’es certainement la plus triste des naufragés. Personne pour te parler, personne pour t’écouter, tu ne sais pas par quoi tu pourrais commencer… Tu ne sais ce que les gens se disent, tu ne connais que la mer, tu ne connais que « lui ».

Ton monde s’écroule et l’infirmière arrive.
Elle est douce, elle est gentille. Elle te complimente, tu l’aides comme tu peux avec les pansements, elle admire ta dextérité, tu lui dis que ce n’est pas ton premier coup d’essais. Ce n’est juste pas sur toi que les bandages étaient. Elle pouffe de rire, s’imaginant une vie d’aventurière en t’écoutant… Elle rêve de te ressembler, tu n’es pas certaine que ta vie soit à envoyer. Elle finit ton traitement, passe du temps dans tes cheveux, sentir la brosse t’apaise, les souvenirs reviennent, tu pleures, elle t’enlace. Elle est si gentille cette infirmière.

C’est déjà l’heure du repas,
Ton cœur déraille, tes pensées s’égarent… Tu reprends la marche, un pas à la fois, tu parles avec Monsieur marcel, il a toujours de belles histoires à raconter. Toute plus imaginaire les unes que les autres, ce n’est pas grave, l’écouter c’est une manière de t’échapper. Puis tu rejoins Dame Elisabeth pour prendre le thé. Tu as le droit de te balader, tu as le droit de naviguer ici et là. Finalement ton naufrage n’est pas si terrible, ils comblent un peu ce vide. Aujourd’hui, comme hier, mais demain, tu devras partir sans savoir où tu iras, c’est peut-être là que tu viendras te noyer. Aujourd’hui tu es dans l’encadrement de la porte quand tu le vois. Il te fixe, il s’avance et le docteur vient le kidnapper. Cela te fait sourire. Ce n’est pas tous les jours qu’on te regarde comme ça.

Un signe de main pour lui dire « au revoir ».
Il disparait, Monsieur Regalia. Tu revois ses cheveux et surtout ces grands yeux bleus, tu retrouves son sourire et cela éveille ta curiosité, c’est toi qui va venir le chercher, c’est toi qui veut essayer de suivre le patient et son docteur. Hélas tu as été trop longue à te destiner, trop lente pour espérer les retrouver. Alors tu as fini par abandonner. En chemin, tu t’es égarée, tu t’es arrêté proche de la cuisine et l’homme borgne qui s’en occupe t’a offert une clémentine. Tu t’es régalé, il t’a remercié de l’avoir écouter pendant qu’il frottait sa casserole en te racontant combien il aimait sa femme et qu’il avait peur de la voir s’éloigner. Tu lui as conseillé d’avouer la même chose que votre conversation. L’homme te souhaite une belle journée, tu peux revenir à ta chambre, le cœur plus léger et l’esprit toujours égaré, dirigé vers Monsieur Regalia.

L’homme qui visiblement se cherche dans l’encadrement de ta porte.
Amusant, vraiment amusant. Tu t’avances, féline et discrète. Tu n’es pas bonne pour te battre, tu n’es pas assez rapide pour t’enfuir mais tu es douée pour t’approcher sans faire de bruit. Une fois dans son dos, tu tapotes son épaule, tu tapotes pour qu’il se retourne mais tu t’es penchée pour être de l’autre côté, habile et souple, fluide et légère, tu te retrouves plus ou moins devant lui, les yeux dans les yeux, la quart de clémentine entre les deux, tu le fixes et d’un geste de lèvre rapide, tu viens le manger avant de venir lui en coller un second entre les lèvres en lui demandant :

- « Est-ce-que vous me cherchiez Monsieur Regalia ? Moi c’est Baby. »

Enigmatique, un peu étrange.
Pas forcément en accord avec la notion de distance. Tu restée plantée devant lui, avant de te reculer d’un pas, mangeant un nouveau quartier d’agrume. Tu penches la tête, curieuse, tes bandages comme une momie, ta pensée curieuse et tes yeux inquisiteurs, il te veut quoi monsieur Regalia ? Tu regardes le second lit dans ta chambre, tu reviens à lui, tu demandes, un quartier de clémentine en plus dans le gosier, vraiment tu adores cela :

- « Vous êtes celui qui partagera ma chambre ? »

Impossible, impensable.
Ce n’est pas une femme Baby, mais ça, t’es pas encore capable de le remarquer car des hommes, il y a toujours eu autour de toi, c’est avec eux que tu te sens le plus toi… Tu es curieuse, tu veux tout savoir, tout demander, mais tu sais qu’avant de te lancer, tu dois commencer par les politesses alors tu lui tends ta main, elles aussi bandée, pour le saluer comme il se doit, mais ça t’as peut-être oublié de lui préciser…