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Le Cactus Dinner [Benny]


Whiskey Peak ― Année 1627.


Le Cactus Dinner.
Ainsi se nommait le bâtiment devant lequel se trouvait l’archéologue. C’était une espèce bar-restaurant, où semblait régner une ambiance plutôt festive. Il s’agissait surement d’un dernier lieu où Sigeraed n’était pas encore blacklisté, voire pire recherché. En effet, il fallait dire que cela faisait plusieurs semaines qu’il avait pris la mauvaise habitude de fréquenter ce genre de commerce, en repartant toujours sans payer l’addition. Certes, il n’avait pas un rond depuis son accident en mer, mais cela n’excusait en rien les délits dont il se rendait coupable. Il le savait.

Le regard finalement rivé sur la note d’information établie par le propriétaire, il put alors lire noire sur blanc : « la maison ne fait pas de crédit ! ». Chose qui ne manqua pas de lui arracher un petit sourire, avant qu’il ne se mette à fouiller ses poches pour voir ce qu’il avait, à savoir rien. Quoique, si on ne tenait pas compte des journaux et cartes qu’ils dissimulaient dans sa veste, il avait deux fausses berries. Des contrefaçons dont il n’avait même plus le souvenir du lieu où il les avait trouvés.

Il soupira.

Inspirant un petit coup, il finit alors par franchir le seuil de la porte, entrant ainsi dans le « Cactus Dinner ». Quelques regards se posèrent naturellement sur lui, avant que les uns et autres ne vaguent finalement à leurs occupations. D’aucuns retournaient à leur conversation, d’autres festoyaient et mettaient une ambiance digne des plus grands pirates. Ce qu’il y avait peu de différence entre un chasseur de prime et un pirate, se dit-il, quelque peu amusé. Alors qu’il se dirigeait vers le comptoir, il fit tomber un des journaux, celui datant de plus de vingt ans. Un vieil homme le ramassa derrière lui, se permettant de lire, avant de l’interpeller pour le lui remettre.

« Monsieur... Excusez-moi, monsieur ! Vous avez fait tomber ceci. » Dit le vieil homme. « Qu’est-ce que vous faites avec un journal datant d’il y a 20 ans ? Le « Svart » dont parle l’article, ce n’est pas le fameux révolutionnaire dont l’île d’origine possédait un incroyable trésor que le gouvernement mondial convoitait ? » Ajouta le vieil homme, qui venait d’en dire beaucoup plus qu’il ne devrait.

Tous les regards se tournèrent alors vers eux.
Tous semblaient intrigués. Si d’aucuns se souvenaient de ce mystérieux « Svart », d’autres s’intéressaient simplement au trésor dont le vieil homme avait évoqué.

Contrarié, Sigeraed récupéra le journal et tenta tant bien que mal de détourner l’attention.

« Heuu.. Je vous avoue qu’il ne me dit pas grand-chose. J’ai acheté ce journal, car il est sorti le journal où j’ai perdu ma fille. L’avoir avec moi me permet de ne pas oublier ce jour. » Fit-il, en se grattant légèrement l’arrière du crâne.

Visiblement déçus, la plupart des individus détournèrent le regard, retournant à leurs occupations. Le vieil homme, lui, ne semblait pas croire un traitre mot de l’archéologue, il avait même l’air de trouvé une certaine ressemblance entre lui et le mystérieux Svart, exécuté par le gouvernement mondiale.

« Merci pour le journal. » Finit par glisser Sigeraed, avant de s’éloigner le plus possible de son interlocuteur.

Se posant alors derrière le comptoir, sans trop gêner les autres individus qui se trouvaient à proximité, il passa commande.

« Je vais prendre la spécialité du soir, s’il vous plaît. » Fit-il, en espérant qu’on ne lui demande pas de payer au début.



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L’ambiance festive qui régnait au sein du Cactus Dinner était l’une des raisons pour lesquelles j’avais implanté mon réseau dans ce lieu. Profitant de la naïveté, de l’ivresse des clients, certains employés avaient la lourde tâche de récolter des informations pour effacer les créances qu’ils avaient envers moi. De cette manière, il était bien plus aisé d’identifier de potentiels pigeons, et ainsi élargir le cercle d’endettés qui avait déjà bien grossi depuis mon arrivée sur cette île. Les affaires, ce sont les affaires. Il n’y avait aucune compassion à avoir auprès de ces gens qui se faisaient rouler dans la farine.
 
Vêtu d’un ensemble blanc, chic, contrastant véritablement avec cet établissement populaire. Accoudé au comptoir, j’assistais avec attention à la prestation de l’artiste présente sur scène, et bien oui, une scène musicale était mise à disposition des clients afin de les divertir lors des repas. L’artiste en question “travaillait” pour moi, du haut de la scène, celle-ci pouvait observer ceux qui étaient susceptibles d’être dépouillés, et à son signale j’agissais. Cependant, en ce jour, aucun consommateur ne se démarquait plus qu’un autre, jusqu’à ce que…
Des bribes de conversations arrivèrent jusqu’à moi, et il était question d’un incroyable trésor, un mot qui capta instantanément mon attention. Par curiosité, je quittais ma position pour rejoindre celle du type en possession du fameux journal, sur le chemin j’adressais un signe de tête à la chanteuse, pour lancer la diversion. Quelle diversion ! Au lancement de la chanson suivante, une ambiance plus tamisée imprégnait l’environnement, puis lorsque la chanteuse se mit à pointer ladite cible, plusieurs projecteurs étaient à présent braqués sur lui. Il était au centre de toute l’attention.
You’re a mean one, Mr. Grinch…commençait-elle à chanter.
….You’re as cuddly as a cactus…
Pendant sa prestation, j'ai pris place aux côtés de cet homme, sans pour autant lui adresser la parole, en tout cas pas de suite. Avait-il remarqué mon apparition ? Était-il concentré sur l'interprète ? Je l’espérais.
 
The words best describe you
 
…Are stink, stank, stunk
…. Oh, Mr. Grinch.
Des acclamations retentissaient dans la salle pour féliciter la performance de la demoiselle, des voix scandaient “une autre, une autre!!”, tandis que d’autres voix criaient “petit veinard!!”. Des réactions tout à fait normales, qui n’aurait pas aimé que l’on lui dédie une chanson, surtout par cette ravissante créature ?  Le pauvre type qui pensait pouvoir se restaurer en toute tranquillité, venait de s’attirer les foudres de certains jaloux, on pouvait dire que c’était une opération réussie. La chanson terminée, l’éclairage revint à la normale.
«Je vous ai entendu tout à l’heure avec le vieil homme, toutes mes condoléances. » dis-je avec émotion à ce nouvel interlocuteur. Puis j’enchainais avec humour. « Vous avez quelque chose de spécial, pour qu’une beauté pareille vous adresse un tel message. Petit cachotier. Ahah.»
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