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Un mariage presque parfait

Les vagues, par devant, chahutent la coque,
Comme une Impératrice fougueuse dessine au loin,
Sa trajectoire, celle d'hommes au moment de rompre le pain,
Et d'une figure qui à la porte, de son capitaine, toque.

« - Une missive, elle est arrivée pour toi aujourd'hui, mais
Je ne l'ai pas lue, c'est bien trop finement manuscrit, vois-tu. »
Et pour cause, les lettres sont rondes, les arabesques ténues,
Signe distinctif, s'il en est, d'un richissime et supposé allié.

De la pointe d'une lame, prestement sortie, j’ôte le sceau,
Comme Angelica prend congé de ma personne, si vite disparue.
Et sur les quelques lignes mes pupilles se posent et se ruent,
Avides, saisissant dans ce contenu un message si beau.

L'auspice d'un mariage, préalablement travaillé,
Auquel j'ai contribué en suggérant à un bon parti,
La Reine de Choco Island, qui depuis toujours se languit,
De n'être que seule sur son trône, froide et malaisée.

Mais maintenant les affaires ont, dit-on, bien repris.
Et les prétendants aussi, se bousculent au portillon,
Mais aucun n'a le charme, ni le compte suffisamment rond,
Pour atteindre le cœur de mon appétissante amie.

De retour sur le pont, j'ordonne que le cap soit changé,
Car nous avons à faire sur un autre océan que celui-ci.
N'en déplaise à cette princesse et toute son Adamie,
Pour rien au monde, je ne raterais ces noces dorées.

Une semaine passant, avant qu'enfin nous arrivions,
À l'Archipel de Shishoku, plus précisément Choco Island.
Devant cette terre cacaotée, ces montagnes si grandes,
Que pour les dévorer, il nous faudrait être des millions.

Fumant au loin, on peut apercevoir les hautes cheminées,
Depuis le port visibles, de la si prestigieuse Shishokolaterie,
Et les avoisinant au-dessus de la ville, les hautes tours serties
de verre, du château d'Erika Chaos, éclairant jusqu'aux quais.


Dernière édition par Eleanor Bonny le Dim 20 Fév 2022 - 3:30, édité 2 fois
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Nous voici dans le port et bien dissimulés, dans un entrepôt,
Commandité par la Reine pour les marchandises chocolatées,
Et peut-être aussi pour permettre à de moins vénérables invités,
Tels que nous, de poser le pied sur l'île, sans inquiéter les locaux.

Car la Marine veille, sur Shishoku comme ailleurs, sur la mer,
La Mer d''huile, elle va d'île en île et veille à ce qu'aucun visiteur,
Non désiré, on s'entend, ne vienne provoquer le chaos et la peur,
Chez les tranquilles sujets du royaume du bienheureux roi Omer.

Peut-être moins bienheureux qu'il n'en a l'air d'ailleurs, le roi,
Depuis qu'Erika, sa sœur, a proclamé l'indépendance de Cacao,
Et de l'île entière, suite à un embargo qui fût la goutte de trop,
Et que Will et moi contournâmes, par une longueur de bras.

Aujourd'hui on investit dans Choco Island et sa capitale renaît,
Le pays respire à nouveau et nous le voyons en le traversant,
Jusqu'au palais et ses hautes tour de chocolat et d'argent,
Où la Reine nous a conviés pour, dans quelques jours célébrer.

Mais avant cela l'investisseuse à quelques affaires à régler,
Et doit faire un bref détour par la Chocolaterie et son gérant.
Voilà quelques temps que ça tourne et je veux son bilan,
Pour savoir s'il y a des détails à régler ou à améliorer.

Cependant voilà, l'usine est occupée par ses employé seulement,
Aucune trace du patron, on dit qu'il est absent, parti on ne sait où.
Alors je laisse un message, au cas où il serait de retour, pour tous :
Dites lui que je dois voir mon hôte, prévoir le prochain évènement.

En vérité rappeler à la Reine la promesse que l'on s'est faite,
Celle d'aider mon commerce à s'exporter. en trouvant peut-être,
Une personne susceptible de l'aider et au porte-monnaie de mettre,
La main, sinon le corps entier. Même une ou deux pirouettes.

Bonparti est notre poulain. Et ils se courtisent depuis peu,
Mais c'est le grand amour, du moins un amour qui fonctionne.
Contrairement à ceux ayant fini en statues, dont le regard donne,
sur la cour du palais. « Me dis pas que ses ex, ce sont eux. »

Nous y voilà. Et c'est une première d'ailleurs pour Angelica,
Qui écarquille de grands yeux devant les caprices de la Reine,
Et s'avère bien heureuse que ce soit une amie, et puis même,
Elle me doit bien cela, j'ai sauvé ses fesses, son île, et cætera.

Enfin, ses fesses peut-être pas. Car elle doit en faire usage,
Et si Bonparti est le bon, c'est peut-être car c'est ma proposition.
À tous les coups elle n'a pas su refuser et me prend pour un con,
En m'invitant comme demoiselle d'honneur à son triste mariage.


Dernière édition par Eleanor Bonny le Dim 20 Fév 2022 - 3:30, édité 5 fois
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« - Je suis venue voir Sa Majesté. - Oui bien sûr, qui dois-je appeler ?
- Eleanor Bonny, vous devez me reconnaître. Je suis une bonne amie.
- Elle vous attendait. Vous la trouverez dans son jardin, sur un tapis,
Elle vient de finir de déjeuner, monsieur le futur époux l'a quittée.

- Quittée ? Ha bon ? - Temporairement j'entends, il la retrouvera,
Demain probablement, car vous le savez, c'est la cérémonie.
- Oui tout à fait, d'où ma présence ici, » dis-je à renfort de sourcils.
Ce majordome me pensait benêt. Un coup à finir en chocolat.

Heureusement il ne continua pas, car nous fûmes bientôt arrivés.
Et Erika sur sa nappe de soie, buvait un thé dans une tasse d'ivoire.
« - Oh, ma très chère amie, comme je suis heureuse de vous voir.
Après ce que vous m'avez fait, j'étais bien obligée.

- Ne vous fustigez pas, Erika. » Nous primes congé du majordome.
« Je suis sûre qu'il vous traitera correctement. Et il a plein de pognon.
- Mais je rêvais d'un mariage d'amour ! Et surtout d'un homme bon.
- Allons, allons. - Eleanor, vous ne connaissez pas cet homme. »

Bien sûr que je le connaissais. Il avait tué ses frères pour toucher
L'héritage de son père. Et sa mère était dans le coup elle aussi.
« - Mais vous saurez le manier à la baguette ma tendre amie,
Vous avez la grâce, la beauté, l'intelligence et un pays entier.

- Je dois bien en convenir, dans deux jours nous nous marions.
Peut-être que j'apprendrai à l'aimer. Dois-je ronger mon frein ?
- On y est contraintes, un jour ou l'autre. Prêtez lui donc votre sein.
Et empoisonnez le dans un an ou deux. Ce sera sa punition. »

Prostituer une reine pour faire marcher les affaires ; je transcendais
La piraterie, j'étais littéralement devenue un requin, un roi des mers.
Je n'en étais pas fière, mais la jeune Reine avait un sale caractère,
Et bon nombre en avaient payé le prix : c'était des statues désormais.

L'entretien se termina sur ces entrefaites. Erika était triste à en pleurer.
Mais elle ne montrait rien, elle gardait la tête haute. Sinon son frère,
Omer, en profiterait et essayerait sûrement de tirer parti de sa misère.
Mais il y avait bien un point sur lequel je pouvais la rassurer :

« - L'économie de Choco Island est prospère. Ne perdez pas la face,
Votre avènement est proche et ce mariage va le signer. - Certes, mais
Il y a une autre raison à votre présence aujourd'hui. Le Roi est invité.
- Le Roi ? Votre frère, celui qui vous veut morte ? - Oui, cette crasse.

Je ne peux le refuser. Il est mon propre sang, et doit donner ma main.
- Plutôt votre tête en pâture aux requins. A-t-il déjà seulement agi ?
- Il a levé une armée et compte marcher sur Cacao durant la cérémonie.
Je le connais et je connais ses combines. Il est guidé par sa faim. »

Nous avions quitté les jardins et marchions dans les corridors,
Je réfléchissais à ce problème. il devait y avoir un moyen pacifique,
de ne pas l'affronter, au risque que la diplomatie du pays périclite.
Si mon image y était rattachée, ma chocolaterie irait à la mort.

Mais si Sibien débarquait, je pouvais aussi enterrer mon affaire.
« - Que pensent les autres dirigeants de tout cela ? Approuvent-ils ?
- Quelques uns voudraient me soutenir. Mais sans oser, ils pilent.
Tout ce que j'ai d'eux, ce sont des lettres. Un contact épistolaire.

Avez-vous une idée ? - J'en ai une, il me faudrait une missive.
Je l'acheminerai pour vous et essayerai de quérir leur armée.
Je vous dois bien cela. C'est pour moi que vous vous mariez.
- Pas tout à fait. Il m'aime davantage que les autres sur la rive.

Ou les marchands du Cuisino. Ceux là m'ont fait me sentir
comme si j'étais de la viande à leurs yeux. Je suis une Reine.
- Mais une Reine bien fichue. Tant mieux s'il vous aime.
Ce sera aisé pour le garder en laisse. Et pour vous en servir. »

Surtout son porte-monnaie. Nous marchâmes encore trois pas,
Jusqu'à finir dans un boudoir où Erika dénicha papier et plume,
Et coucha les idées que je lui proposais. Tout ce que nous pûmes
Demander comme aide, scellée par le tampon officiel et voilà.

Je quittai la pièce, laissant derrière moi, désolée et lasse,
La souveraine qui se savait utilisée. Et sacrifiait fierté et bonheur
Pour une fortune, un peuple, la liberté. Je lui arrachais le cœur,
pour un homme qu'elle honnirait. Mais l'amour aussi passe...


Dernière édition par Eleanor Bonny le Dim 20 Fév 2022 - 1:39, édité 2 fois
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Nous mîmes les voiles dès le lendemain, au petit matin,
Et c'est sur une véritable mer d'huile que nous naviguâmes,
Grâce à de longs cordages immergés nous passâmes,
Et aperçûmes, en plus d'une patrouille, Oazisse au loin.

Ici, les forces du roi Sibien surveillaient depuis le large,
Et nous demandèrent de décliner notre identité, alors.
Mais ce ne fût que lorsque nous surgîmes par bâbord,
Qu'ils saisirent pourquoi nous étions dans les parages.

Une caravelle simplement, quelques marins sur le pont,
Et un commandant qui sortit à l'annonce du foutoir.
Seulement pour se retrouver à me regarder, hagard,
Car je m'étais invitée parmi eux, au cœur de l'attention.

« - Aucun mal ne vous sera fait, déposez vos armes à terre.
Et ne jouez pas aux héros, sinon nous utiliserons la force. »
Annonçai-je. Alors, par-dessus le bastingage jaillit mon ost,
Qui en cinq secondes cerna les sentinelles du roi Omer.

Probablement s'attendaient-ils à des civils voulant quitter
l'île. Ils ne semblaient pas bien au fait de la situation.
Mais la vie, cela leur coûta ; il n'y eut pas de sommation,
Sitôt que les sabres et mousquets furent réquisitionnés.

Nous laissâmes derrière nous une coque transpercée,
Que les eaux huileuses emportèrent vers les tréfonds.
Et longeâmes les nœuds sans trop changer de direction,
Vers les plages de sirop où enfin nous vînmes accoster.

L'odeur des boissons sucrées emplissait l'air sur Oazisse,
Elle nous accompagna comme tous nous pataugions
Dans divers sodas, limonades ou cocktails sans noms.
Ici et là, des animaux en smoothie goût fraise, cassis...

Des feuilles des arbres perlaient des gouttes de jus amer,
Et parfois sous nos pieds, le sol comestible, gondolait,
Tandis qu'au fil de l'heure le décors lui aussi changeait,
Et que nous avancions d'un coup vers un village impromptu.

« - On t'attend ici, on va dresser le camp à bonne distance.
- Je ne serai pas longue Angel, je reviendrai avant la nuit.
- Sois prudente alors, surtout ne nous cause pas d'ennuis, »
Conclut l'adjuvante qui peinait toujours à me faire confiance.

Je savais que c'était difficile, quelques fois, de me suivre,
Et Angelica d'essayer, de maintenir une forme d'équilibre,
Dans cet équipages d'entêtés n'aspirant qu'à être libres.
Mais qui pouvaient aussi, à tout moment, cesser de vivre.

Mais cette fois-ci je ne risquais pas de les mener à la mort.
Je les laissais derrière pour trottiner sur le chemin glissant,
Me dirigeant à pas mesurés vers l’agglomération au devant,
Qui ruisselait, amphibie, d'un jus luisant sous ce soleil d'or.

Contrairement à ceux de Cacao, les habitants étaient radieux,
Ils vivaient ici dans la plénitude, sans aucun tracas, aucun souci.
C'était probablement les jus de fruits : ils débordaient d'énergie,
Ou bien ils se ruinaient la santé, car je ne voyais aucun vieux.

Je trouvai finalement la demeure du dirigeant ; rien de difficile.
Au centre de la ville, son grand manoir était de fontaines bordé
Et toisait tout le voisinage. Quelqu'un essayait de compenser ?
Sans détour, je m'y risquai, trouvant devant un portier immobile.

« - J'ai une missive pour votre dirigeant, » tentais-je, me cachant.
« - Ah ! Serait-ce le sceau d'Erika Chaos ? Allez-y, n'attendez pas.
Vous trouverez M. Tonic dans son bureau, toquez à la porte 23A. »
À l'intérieur, une mairie ? On dirait. Il n'y était pas le seul résident.
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À plusieurs reprises il me fallut demander mon chemin,
Puis enfin, trouvant la porte entrouverte : « - Jim Tonic ?
- Qui le demande ? - Quelqu'un qui lui veut du bien. - Chic !
Entrez vite. Oh, votre visage me dit quelque chose, tiens...

- Je suis une amie d'Erika Chaos. Je viens avec une note.
- Voilà longtemps que je ne l'ai vue, est-ce qu'elle va bien ? »
J'avisais une chaise. « - Elle irait mieux avec votre soutien.
- Tiens donc, cela a à voir avec les dernières anecdotes.

Mais pourquoi vous aurait-elle envoyée pour me mander ?
- Eh bien disons que je sais négocier, qu'aussi j'ai les moyens.
- L'argent ne fait pas le bonheur. Nous ne manquons de rien !
Et je me sens coupable, pour les fois où je ne l'ai pas aidée.

Donnez moi donc cette lettre. Mmh, mmh... oui je vois.
- Elle s'inquiète d'un revirement de Homer lors du mariage.
- Il irait jusque là ? Goujat ! En voilà un bien mauvais présage.
Malheureusement, je ne me vois pas aller parler au roi.

Ni le dissuader. - Et quid alors de mobiliser une armée ?
- Vous... Votre visage... Comment vous appelez-vous ?
- Nous nous sommes déjà vus. J'ai chassé des fous,
des géants pirates sirotant vos côtes. - Ah oui ça y est !

Amanda Holmes. Mais ce n'est pas votre véritable identité.
- On me connaît désormais sous le nom d'Eleanor Bonny.
- Erika se serait acoquinée avec une pirate autant haïe ?
Et elle aurait le culot d'en plus de cela vous envoyer ? »

La conversation semblait s'être envenimée. Pourtant,
Tonic ne m'avait pas priée de partir, je le dévisageais :
« - Peut-être, mais lorsqu'elle était dans la nécessité,
C'est moi qui étais là, à trouver un moyen expédient.

Où étiez-vous, à ce moment-là, son prétendu allié ?
- Cette situation, elle l'a bien cherchée. Ses trafics...
- Ce n'était que dans le but de s'émanciper, logique.
Ne redoutez-vous pas qu'on vienne vous spolier ? »

Avec son embargo, Homer s'était montré agressif,
Et cela devait avoir un certain effet sur les dirigeants.
« - Au moment venu, croyez-moi, je saurai être diligent.
- D'où ma présence ici, que Erika vous sache actif. »

Le petit homme à l'allure de bambin réfléchissait.
Il était vrai que c'était opportun de montrer ses crocs.
Avec cela, Homer Sibien ne tenterait rien aussi tôt.
Il ne voudrait pas perdre un second garde-manger.

« - Vous venez me proposer de faire démonstration
de la force d'Oazisse à l'occasion du mariage, c'est ça ?
- Si Shishoku veut envahir Choco Island en tout cas.
Peut-être qu'il ne le fera pas. C'est de la spéculation.

- Je vais y réfléchir. Même si j'aimerais éviter son ire...
Dites à Erika que je lui enverrai une réponse sous peu.
Aussi, j'aimerais que vous vidiez rapidement les lieux.
Les lapins ne sont pas appréciés ; les pirates, c'est pire. »

Me redressant sur ma chaise, j'inclinai mon chapeau.
Et laissant derrière moi le maire en proie au doute.
Je gagnai la porte, puis la sortie et remontai la route.
Avant de retrouver le camp basé près d'un ruisseau.

« - Alors ? » surgit soudainement Angelica en me voyant,
Qui essaya aussitôt de lire la réponse sur mon visage.
« - Je pense que ce pays va écrire une nouvelle page,
Et bientôt suivre la dynamique initiée par Choco Island.

- Ils vont se rebeller ? - Non. Et ils sont moins corruptibles.
Mais ils vont constituer une armée et seront de bons alliés,
Pour résister au roi Sibien, si un jour il compte les attaquer.
- Une bonne nouvelle. Nous avons donc un premier fusible. »

Je souriais, goguenarde. Oui, il s'agirait d'une arme dissuasive.
Personne ne souhaitait que le mariage tourne en affrontement.
Juste que le roi de Shishoku se tienne à carreau, sagement,
En découvrant qu'il se mettrait à dos ses vassaux, en alternative.
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Nous avions repris la route, le soleil couchant,
La nuit épaississant la mer huileuse et verte.
Le compas indiquait une prochaine découverte,
Une nouvelle île comestible attendait plus avant.

« - Et cette fois-ci, ô capitaine, quel est ton plan ?
- Je n'en ai pas, je vais lui remettre le courrier,
Voir ce qu'elle a à dire, écouter les opportunités.
- Ou peut-être juste la connaître et anticiper non ?

- Entends-tu par là d'aller glaner des informations ?
- Qui sait, en l'aidant on pourrait mieux s'assurer
de sa loyauté. - De ce que j'en sais, elle est enjouée
et n'aime pas les conflits, elle a des appréhensions.

- Parfait, j'irai donc en ville écouter les rumeurs. »
Nous regardions devant nous à présent, immobiles,
Rétréci, le fond marin semblait peuplé de crocodiles,
En gelée évidemment ; il n'y avait pas à avoir peur.

Une fois de plus nous amarrâmes les canots,
Y sautèrent à pieds joints, ramèrent jusqu'au banc,
Ignorant les silhouettes de reptiles et autres caïmans,
Pour former une délégation réunie au bord de l'eau.

Un modèle s'approcha un peu trop et trépassa,
Nous nous le partageâmes entre navire et camp.
La majeure partie restait là-bas bien sagement,
Tandis qu'ici, sans éclats, nous goûtions le repas.

Trop sucré, écœurant, montait un mécontentement,
De ce qui espéraient quelque chose de nutritif,
Mais peu étaient restés suffisamment attentifs,
Pour voir un radeau ramassé non loin, sur le flanc.

Des cris en émanaient, des hurlements stridents:
« - BWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!
- Tu crois que c'est quoi ? - Aucune idée, restez là, »
Intimai-je en m'éloignant vers les bruits intrigants.

Et quelle ne fût pas ma surprise, lorsque je trouvai,
Pêle-mêle, créatures à longues oreilles et détritus,
Enchevêtrés pour faire un navire tout en résidus,
Qui n'aurait pas tenu plus longtemps contre la marée.

Mais surtout, sur les restes d'une autre embarcation,
Un homme aux cheveux blonds à demi-immergé,
Dans une position étrange, suspendu par les pieds,
Qui vague par vague, buvait sel et écume en bouillon.

« - William ? Mais que diable, fais-tu donc là ?!
- Globlgloglbll !! Eleagloblblsorsmoiglblgdela !!»
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