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Les débuts de Jack : Ma petite entreprise ne connait pas la crise

Loukoum avait plusieurs cordes à son arc, en plus des activités de pirateries classiques. Il avait développé son petit bizness de contrebande, transportant de la marchandise clandestinement entre différentes iles de South Blue. Excepté les esclaves, il acceptait tous types de marchandises, du moment que cela lui permettait de renflouer les caisses pour amortir le voyage et dégager un bénéfice suffisant pour s’assurer la fidélité de son équipage.

Au final, cette activité au départ secondaire pris rapidement le dessus en termes de revenu, car ce n’était une surprise pour personne, Loukoum était aussi mauvais combattant que leader. Il était d’ailleurs devenu bien malgré lui une figurine locale de Rokade. Nombre de ses pairs voyant en lui, le plus mauvais pirate de tout South Blue. La rumeur disait qu’il avait même soudoyé un officier de la marine pour qu’il lui colle une prime au cul histoire de gagner un peu en crédibilité...
Lasse d’entendre ce genre de choses sur son dos, c’était aussi une des raisons qui motivaient son envie de rejoindre un autre Blue.

Leur tentative d’abordage d’un navire marchand était en fait un pur hasard. Voyant une opportunité sur leur route de se faire un peu d’argent facile, ils avaient eu pour le coup les yeux plus gros que le ventre. En effet, ils faisaient route depuis plusieurs jours en direction d’une petite ile dans les environs pour récupérer une cargaison de contrebande en direction de Rokade. Au vu de la taille de leur rafiot pas de quoi réaliser le contrat du siècle, mais Jack comprenait que c’était ça ou rien. C’était la dernière solution, avant de devoir s’attaquer à des embarcations de pêche pour voler la cargaison du jour.

D’ailleurs, à ce sujet, Jack ne tarda pas à se rendre compte que la nourriture était une denrée rare à bord. Le menu étant exclusivement composé de pomme de terre pourrie et de viande séchée, il ne fallait pas compter sur l’alcool pour remonter le niveau. Cette pisse d’âne qu’ils appelaient rhum était absolument infecte, il n’avait jamais bu un truc aussi dégouttant de toute son existence.

Alors lorsqu’il entendit que leur destination était visible à la longue-vue, il souffla un grand coup. Impensable pour lui de passer une  journée supplémentaire avec ce régime strict, il lui fallait absolument au moins mettre la main sur un breuvage méritant son nom. Comment diable faisaient-ils tout pour supporter ces conditions ? Quel intérêt à prendre la mer, risquer sa peau à chaque instant pour au final crever la dalle en permanence ?

« Nous arriverons en fin de matinée, votre majesté la terreur des mers ! Si tout se déroule comme prévu, nous repartons dans la soirée et dans trois jours au plus tard nous sommes à Rokade. Cela vous convient-il ? »

Ne prenant même pas la peine de répondre à son interlocuteur, le jeune homme descendit récupérer ses affaires dans l’espèce de cagibi servant de quartier d’équipage. Il n’était pas mécontent de pouvoir bientôt fouler la terre ferme, mais surtout de pouvoir se laver ! Son hygiène corporelle avait été mise à rude épreuve ces derniers temps. Et pour rien n’arranger, il était entassé le plus clair de son temps avec une armée de boucs puants.

Comme prévu le navire accosta dans une petite baie en fin de matinée, le temps était ensoleillé et pas un seul nuage à l’horizon. Une légère brise apportait un peu de fraicheur non désagréable, Skellington décida de lâcher ses compagnons de fortune pour mener explorer les alentours. L’ile était un petit bout de terre totalement perdu, loin des principales routes commerciales et donc de la Marine. Expliquant surement pourquoi il s’agissait d’un endroit apprécié des contrebandiers. Devant eux se trouvaient l’unique chemin qui se perdait dans la jungle luxuriante qui recouvrait la majeure partie de l’ile.

Jack ne sachant où se rendre décida dans un premier temps de suivre l’équipage dans son ascension de la colline qui se présentait face à eux. Une fois sous couvert de la végétation, l’air était devenu très lourd et la lumière avait le plus grand mal à percer le feuillage au-dessus d’eux. L’expédition ne dura qu’une petite heure finalement, mais les hommes étaient en nage. Malgré sa carrure imposante, Skellington était bien content de n’avoir aucun poid à porter en plus de sa propre carcasse.

Une fois la colline franchie, une immense plaine dégagée se trouvait à présent devant eux. Sur laquelle étaient installés d’énormes bâtiments en bois où plusieurs dizaines d’hommes s’activaient dans tous les sens pour charger et décharger de la marchandise.

Tandis que Loukoum s’en alla avec trois de ses gars mener des négociations commerciales sur les prochains contrats à l’autre bout de l’ile. Jack une fois présenté fut invité par l’un des contremaitres à se reposer dans une petite habitation se trouvant un peu en retrait du tumulte des entrepôts. Le capitaine ne devant pas revenir dans le coin avant la fin de l’après-midi, le jeune homme avait tout le loisir de prendre du temps pour lui sans se soucier du reste.

Ce n’était pas pour déplaire à Skellington qui avait de plus en plus de mal à supporter la présence de ce capitaine d’opérette. D’ailleurs il avait hâte d’une chose en particulier, c’était de pouvoir arriver à Rokade, voyant cette ile comme le paradis pour tout pirate qui se respect. Et pouvoir ainsi former un équipage, dégoter un navire d’une manière ou d’une autre pour rapidement prendre le large.

Il ne se fit pas prier pour se mettre à son aise une fois en se servant directement un verre à boire dans le bar mis à disposition. Prenant la première bouteille qui l’inspira, il se servit une dose de cheval avant de partir se balader avec son verre à la main. Agréablement surpris par la qualité du rhum, il garda en tête de subtiliser discrètement la bouteille avant son départ d’ici pour agrémenter les derniers jours de navigation avant le terminus. Dans l’une des pièces, une baignoire était mise à sa disposition avant de l’eau à température, il se plongea dans la bain en n’oubliant pas de ramener la bouteille à proximité pour ne pas être victime de déshydratation sévère.


Plongé dans une léthargie des plus agréable, Jack se laissa sombrer petit à petit dans les bras de Morphée. Ne boudant pas son plaisir à s’accorder pour la première fois, depuis bien longtemps un moment rien que pour lui sans avoir à subir la présence de parasites.
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* * *

Loukoum traina sa carcasse avec la plus grande des difficultés jusqu’à l’immense demeure du propriétaire des lieux. Il s’agissait d’un ancien baron de la pègre forcé à l’exile pour d'obscures raisons qui s’était brillamment reconverties dans la contrebande. Touchant à tout ce qui pouvait rapporter et possédant un solide carnet d’adresses dans lequel se trouvait par ailleurs le nom de certains hauts fonctionnaires. Eduardo D. Medelin était un redoutable homme d’affaires qui ne lâcher rien dans les négociations.

Le capitaine pirate savait pertinemment qu’il ne pesait absolument rien face à lui, devant se contenter des miettes laissées par les autres. Medelin n’apprécier pas beaucoup ce perdant né de Loukoum, mais il était toujours utile d’avoir dans son entourage un type comme lui. Le genre à accepter sans broncher des contrats payés au lance-pierre concernant des marchandises de piètre qualité. Pour faire plaisir à un gros client souhaitant se débarrasser d’un stock d’armes volées à la marine plusieurs auparavant. Eduardo décida de contacter cet abruti de pirate en lui proposant un salaire couvrant à peine les frais de route. Qu’est-ce qu’il pouvait être con comme ses pieds décidément, il méritait amplement sa réputation sur Rokade.  
Comme à son habitude, le pauvre forban essaya de négocier une plus grosse marge, mais il se ravisa rapidement quand son interlocuteur le menaça de le rayer de ses contacts. Ainsi une fois encore, il devrait se contenter du minimum, il redoutait déjà la réaction de ses hommes en voyant le salaire dérisoire qu’il allait devoir leur verser.  
Alors qu’il était sur le point de regagner la zone de transfert, un des hommes du Baron Medelin débarqua comme une furie dans la pièce à bout de souffle en direction de son patron.
« Monsieur… Monsieur… Plusieurs navires de la Marine se dirigent droit sur nous ! »
«  QUOI ?! LA MARINE ICI  ?  Les fumiers, pourtant je ne loupe jamais une occasion de les faire croquer ! »
« La M..Marine ?.. Mais comment ?... Il faut partir !»
« Dans combien de temps sont-ils là ? »
« Deux heures maximum je pense Monsieur. »
« Il faut partir.. vite.. Dépêchons nous de partir ! »

Eduardo attrapa Loukoum par son col et le balança en dehors de la pièce, excédé par ses pleurnicheries.
« DÉGAGES DE CHEZ MOI ABRUTI ! VA TE FAIRE PENDRE AILLEURS !»
Agripper par deux malabars, le capitaine et ses hommes se firent sorti manu militari de la demeure sans le moindre ménagement.
« Capitaine ! Il faut absolument prévenir les autres tout de suite ! Sinon il vont se faire attraper ! »
« Non ! Fuyons, bande d’imbéciles, nous n’aurons jamais le temps de les prévenir avant que la Marine débarque. »
« Mais capitaine ?!! »
« Faites ce que vous voulez, moi je vais me terrer dans la jungle ! Je ne veux pas finir mes jours en prison ! Et je sais que ce fumier d’Eduardo à plusieurs issues de secours, nous trouverons un moyen de quitter cet endroit une fois la Marine partie. »
Loukoum détala avec ses gars en direction du cœur de l’île, en priant que la Marine ne se décide à ratisser le moins centimètres de la jungle à la recherche de potentiels fuyards.

* * *


« Mon Commandant ? »

« Parlez lieutenant! »

« Nous sommes en approche de l’île ! Il serait bon de revoir une dernière fois le... »

« ASSEZ ! Je n’ai que faire de vos détails ! Contentez-vous de faire en sorte que personne n’arrive à nous filer entre les doigts. Vous en serez personnellement tenu responsable ! »

Rarement le Commandant avait été aussi impatient de conclure une mission, devenant encore plus infect sur ses subalternes qu’à son habitude. Il était intiment persuadé qu’en cas de réussite avec la capture de célèbre Eduardo Medelin, l’un des plus gros contrebandiers de South Blue, sa hiérarchie serait contrainte de le sortir du placard. Il se voyait déjà prendre du gallon et obtenir un poste à responsabilités sur le Grand Line.
Cela faisait plusieurs mois qu’il bossait à la traque de ce trafiquant, usant de toute son influence et n’hésitant pas à graisser certaines pattes. Finalement c’est en cuisinant jusqu’au petit matin un captif qu’il réussit à avoir la localisation de son repère.

Ne laissant rien au hasard, il avait envoyé ses deux caravelles faire le tour de l’île pour éviter tout départ précipité, tandis que son croiseur filait droit vers l’objectif. Conscient de l’importance capitale, il n’avait hésité à plaidoyer sa cause auprès de son supérieur pour obtenir des moyens conséquents. Ce n’était pas moins de trois navires et deux-cent-cinquante soldats mobilisés pour le coup. L’échec n’était pas permis aujourd’hui, c’était son ultime chance de sortir de ce placard !

Il mènerait en personne l’assaut frontal sur le camp des contrebandiers, il voulait être aux premières loges quand Medelin se verrait passer les fers.
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Jack fût arraché de sa torpeur par un énorme fracas, suivi de l’écho d’un combat faisait rage dans la pièce d’à côté. Il se redressa en panique et sauta en dehors de la baignoire dans l’espoir de récupérer ses affaires au plus vite. Malheureusement, au même moment que la porte de la salle de bain vola en éclat et il se retrouva nez à nez avec plusieurs soldats qui s’engouffraient dans la pièce comme un troupeau de gnous.

Le pirate pris de cours attrapa la bouteille de rhum au vol et se rua à l’assaut des intrus, il ne réalisa même pas qu’il avait affaire à la marine. Il devait absolument les repousser avant qu’ils n’arrivent à l’encercler.

Certainement aussi surpris que lui, les soldats ne s’attendaient surement pas à se faire attaquer par un mastodonte à poil de trois mètres de haut armé d’une simple bouteille d’alcool. Il fracassa son breuvage sur la première tête à porter, provoquant une explosion de rhum et de sang autour de lui. Ne s’arrêtant pas là, Skellington percuta de plein fouet avec son épaule le malheureux qui venait de recevoir la bouteille en pleine poire, l’expulsant lui et ses compagnon en dehors de la salle de bain.
Jack venait de gagner de précieuses secondes, lui permettant de se saisir de l’épée lâchée par son adversaire. Qui étaient-ils et qu’est ce qu’ils voulaient ? Il n’en avait pas la moindre idée et de toute façon il n’avait pas le temps de réfléchir à tout ceci maintenant.

Dans la pièce qui faisait office de salon, les soldats se remettaient péniblement sur leurs jambes. Ils n’avaient pas compris ce qu’il venait de se passer à l’instant. Une énorme masse était venue les percuter, envoyant l’un des leurs comme un boulet de canon sur le reste du groupe. Comme si une bête sauvage s’était amusée à les percuter de plein fouet. Alors qu’ils reprenaient tout juste leurs esprits, Jack déboula en trombe sur eux, toujours nue comme un vers et brandissant son sabre fraichement ramassé.

Devant lui se trouvait un petit groupe de neuf combattants tout revêtu de leur uniforme règlementaire. Le dixième se trouvait au sol, inconscient après la violence du choc qu’il venait de recevoir.

Réalisant enfin à qui il avait affaire, il se demanda qu’est ce que pouvait bien lui vouloir la Marine. Avant de faire rapidement le rapprochement avec Loukoum, cet abruti devait forcément avoir un rôle à jouer là-dedans d’une manière ou d’une autre.
Cette pensée l’énerva encore davantage, voilà, qu’il se retrouvait dans une merde monstre à cause d’un gras double. Il fendit l’air avec sa lame, abattant son courroux sur les pauvres soldats. Les envoyant les uns après les autres au tapis, ils ne faisaient pas le poids face à lui. Ils avaient foutu les pieds dans la tanière d’un monstre. Jack envoyait tout ce qu’il avait en stock, aussi bien des revers de son épée que d’énormes coups de poing. Son style peu académique faisait de lui un adversaire aussi brouillon qu’imprévisible. Quelques instants plus tard, il ne restait plus que trois adversaires encore debout qui décidèrent de prendre leurs jambes à leur cou.
Bien décidé à finir le boulot et avoir le fin mot de cette histoire, Skelling leur emboita le pas, toujours à poil !
Un instant aveuglé par la lumière intense, il plaqua sa main sur le dos pour voir dans quelle direction se rendaient les fuyards.

« Merde ! »

Il s’arrêta net ! Devant lui une cinquantaine de soldats formaient un immense arc de cercle, braquant leurs fusils dans sa direction.

Les trois survivants s’écroulèrent aux pieds de leurs supérieurs en désignant le nudiste :

« Mon lieutenant ! Cet homme ! Il vient de décimer notre unité en quelques instants ! Il faut l’arrêter, c’est une bête sauvage ! »

« LÂCHE TON ARME VERMINE ! SINON TU ES UN HOMME MORT ! »

Voyant qu’il n’avait pas la moindre chance de s’en sortir, Skellington se résigna et jeta l’épée devant lui. Il était furieux, contre Loukoum, mais principalement contre lui-même, comment avait-il pu faire confiance dans ce couard de compétition ?

Un officier de la marine se dirigeait vers lui accompagné de plusieurs soldats qui le tenaient toujours en joue.

« À GENOUX ! »

« Et puis quoi encore ? ! Je ne me mets à genoux de.. »

Le lieutenant lui dégota un violent coup avec la garde de son sabre dans le plexus, l’obligeant à se plier sous la douleur. Dans le même temps, un soldat frappa avec la crosse de son arme derrière son genou pour l’obliger à se mettre à genoux.

« Bah voilà ! Il suffit de savoir utiliser les bons mots avec ce genre d’animal ! Maintenant tu vas m’enlever ce regard. »

« Va te faire foutre ! »

Jack se redressa d’un bond pour se jeter sur le gradé de la Marine en lui envoyant un coup de poing en pleine mâchoire. Mettant tout sa frustration et sa rage dans son poing, il l’envoya valser plusieurs mètres plus loin. Lors de l’impact, il avait senti les os se briser les uns après les autres, lui procurant une immense satisfaction. Toutefois, il avait oublié l’espace d’un instant qu’il était encerclé par plusieurs dizaines de soldats. La réjouissance fut de courte durée, car une pluie de coups déferla sur Skellington avec une rare violence. Le déchainement s’arrêta lorsqu’il s’écroula face contre terre, inconscient et couvert de sang.

Croyant au début que son compte était bon, les militaires furent surpris de le voir encore respirer et geindre dans son subconscient. Alors qu’ils s’apprêtaient à la terminer, un nouvel officier s’interposa.

« Ce ne sont pas des méthodes dignes de soldats de la Marine ! Reprenez-vous ! Ne laissez pas vos émotions vous mettre à leurs niveaux de soldats ! »

Fixant pendant plusieurs secondes le captif couvert de sang, il se retourna en direction de son camarade. Cet exhibitionniste n’était pas aller de main morte avec lui, il avait assisté à toute la scène, il fallait être sacrément costaud pour envoyer un coup pareil dans la tronche d’un lieutenant de la Marine. Pourtant sa tête ne lui disait absolument rien, certainement un des bras droits de leur cible.
La marine passa le restant de la journée à ratisser les environs à la recherche du fameux Medellín, mais pas une seule trace de lui. Toutes les recherches avaient étaient vaines jusqu’à présent, ce qui rendait leur commandant d’une humeur massacrante. Il avait mené personnellement plusieurs interrogatoires particulièrement musclés, mais la plupart des captifs n’étaient que de vulgaire pirate de seconde zone n’ayant pas la moindre information à donner.
Jack comme le reste des captifs encore en vie, fut ramené à bord du navire du Commandant pour être mis aux fers. Au total plus d’une vingtaine de contrebandiers et de pirates furent capturés et une trentaine tués dans cette opération. Toutefois, c’était un énorme fiasco pour laffite, et la nuit tombante il savait qu’il devait interrompre les recherches pour aujourd’hui et rejoindre son embarcation.
Cependant, il avait l’intime conviction que sa cible se trouvait encore quelque part sur cette île. Les indices trouvaient dans la demeure ne laissait pas l’ombre d’un doute. Eduardo avait séjourné tout récemment en ces lieux. Mais où était-il à présent ? Les deux caravelles n’avaient pas arrêté quadriller le secteur à la recherche d’une potentielle embarcation échappant à la vigilance des troupes au sol.
Ils avaient d’ailleurs coulé un navire pirate qui se trouvait dans la baie, mais le navire était totalement vide et en piteux état.

Maintenant, il avait toujours l’espoir d’avoir entre ses mains l’un des proches du Baron et de pouvoir lui arracher par la force si besoin des informations capitales.
Skellington fut réveillé une nouvelle fois la Marine ! Mais cette fois-ci il ne se trouvait pas confortablement installé dans son bain, mais dans une pièce obscure et il avait terriblement froid.
Les mains attachées au-dessus de sa tête, il était suspendu à de solides chaines qui exerçaient une pression des plus douloureuses sur ses articulations.

Devant lui se trouvait plusieurs hommes difficilement identifiables. Un vieux chnoque portant des verres triples foyer, il avait une tronche de noble. À côté de lui, plusieurs hommes se tenant les bras croisés et en retrait sous la lumière d’une torche, un visage connut. C’était le gradé qu’il avait précédemment défoncé !

« J’espère que ça va ta mâchoire ! »

« Fwerm lo bowtar do cromonel ! Twu wa lo pouyer !! »

L’homme parlait avec la plus grande des difficultés tout en se tenant la joue, d’ailleurs cette dernière avait quadruplé de volume. Cela ne laissait pas de doute sur la gravité de la blessure, le pauvre bougre avait la mâchoire en miettes.

« ASSEZ ! Je n’ai pas de temps à perdre avec vos enfantillages !  Tu vas me dire où se trouve ton patron ! Sinon je te promets de te faire vivre les pires moments de ta misérable existence ! »

« Mon quoi ?! Je n’ai pas de patron ! Tu dois faire erreur le vieux ! »

À peine avait-il fini sa phrase que l’un des gros bras entra en jeu pour le frapper violemment avec un nerf de bœuf ! Dans son état actuel, le coup lui provoqua une douleur qui se propagea dans tout son corps, il lâcha un énorme cri rauque.

« Mais putain, c’est quoi votre souci à vous la Marine ?! »

« Je repose ma question petit insolente de merde ! Où se trouve Eduardo Medelin ?! »

« Qui ça ? C’est qui lui ? »

« Tu veux jouer au con ?! Allez-y ! On va voir si tu fais toujours le malin après ça ! »

Les coups s’enchainèrent les uns après les autres. Jack hurlait à pleins poumons, il ne comprenait absolument pas ce que voulait le vieux taré !

« MAIS JE NE CONNAIS PAS DE MEDELIN !! »

« Comment tu t’es retrouvé ici alors ?! Que faisais-tu dans l’une des résidences à prendre ton bain ?! »

« Je suis venu ici, car j’étais sur le navire de l’autre buse de Loukoum !  Il vaudrait mieux pour lui que je ne sorte jamais d’ici ! »

« Loukoum ?! Quelques captifs nous ont dit qu’ils faisaient partie de son équipage. Sergent ! De qui s’agit-il ?! »

« Mon commandant, nous n’avons que peu d’informations sur lui, une prime de 500 000 B sur sa tête. Il semble être un pirate de moindre importance, nous n’avons aucun rapport le concernant. »

« hum.. Pourtant le captif que j’ai devant moi n’a pas l’air d’être le premier venu. Il a envoyé plusieurs de mes hommes au tapis, notamment un lieutenant ! »

Jack affichait un large sourire, se remémorant avec plaisir l’énorme patate qu’il lui avait collée

« Tu nous caches quelque chose, mais j’ai toute la nuit, je suis très patient. Crois-moi tu vas finir par parler que tu le veuilles ou non. »
Skellington cracha un énorme mollard de sang aux pieds de Laffite en réponse.


BOOOM !

BOOOM !

« Des bruits de canons ?! Mais qu’est-ce que cela veut dire ! A VOS POSTES !!!!  »

Plusieurs détonations lointaines se faisaient entendre, en un instant la pièce se vida, laissant le prisonnier seul pendant plusieurs minutes avant que deux hommes viennent le récupérer pour le remettre dans le cachot avec les autres détenus.

***

Sur le pont, le commandant, Laffite observait à la longue vue au loin, un navire en flamme qui éclairait la nuit sans lune. Les patrouilleurs avaient réussi à débusquer sa proie ? ! Il ne tarda pas à avoir le fin mot de l’histoire avec le premier rapport qui arriva en catastrophe. L’une des deux caravelles avait été fortement endommagée par des coups de canon provenant de la seconde caravelle…

« Mais ?! Vous me prenez pour un con sergent ?! »

« Non mon commandant ! Je n’oserais pas ! »

Après une rapide réflexion, le pacha réalisa la gravité de la situation : 

« QU’ATTENDEZ-VOUS POUR FAIRE ROUTE VERS LA ZONE ?! »

Une demi-heure plus tard, le croiseur du Commandant Laffite était sur place pour constater l’étendue des dégâts. Le navire en flammes était en train de sombrer petit à petit et la seconde embarcation avait tout simplement disparu. Plusieurs survivants furent repêchés tout au long de la nuit, et les témoignages recueillis levèrent le voile sur les évènements qui venaient de se passer.

Au plein cœur de la nuit, une petite embarcation s’arrima au navire de la Marine, à son bord, un groupe d’assaillants particuliers forts et organisés. Quelques minutes plus tard, sans le moindre avertissement, les premiers coups de canon visèrent explicitement le second bateau présent dans la zone. N’étant pas du tout préparé à ce type d’attaques, ce fut un véritable carnage.

« Plusieurs dizaines de soldats tués et un nombre important de disparu, mon Commandant. »

Laffite prit de soudains vertiges et demanda à ce qu’on lui apporte à boire et une chaise.

« C’est un cauchemar …. »


Il passa le reste de la nuit enfermé dans sa cabine en ayant interdit à quiconque de le déranger. Il resta allonger sur son lit les yeux grands ouverts, totalement abasourdi par la tournure des éventements. Ce qui devait être une simple formalité et un grand bond dans sa carrière se révélait être au final le pire fiasco de sa carrière d’officier.

« Ma carrière est foutue, je suis foutu ! »

Il n’avait pas fermé les yeux de la nuit, hanté par ce qu’il venait de se passer. Malgré ses directives de ne pas être dérangé jusqu’à nouvel ordre, un subalterne tambourina à sa porte des les premières lueurs de l’aube.

« QUOI ? ! J’ai demandé à ne pas être dérangé ! Cessez immédiatement ce raffut sinon c’est le trou ! »

« Commandant ?! J’ai un appel prioritaire du QG G-4, c’est le Sous-Amiral Sierra ! »

« Quoi ? Comment est-il déjà au courant celui-là? ! Fais chier ! »

Laffite se précipita vers la porte de sa cabine pour saisir l’escargophone, tout en envoyant balader son larbin.

« Bonjour Amiral, ici le commandant Laffite ? Que puis-je pour vous ? »

« vous me prenez pour un imbécile Commandant ? »

« Non mon Amiral, je.. Je n’oserais pas ! »

« Alors comment expliquez-vous ce fiasco ?! C’est inadmissible ! Combien d’hommes avons-nous perdus cette nuit ? »

« Je.. Je.. vais tout arranger, la situation est sous contrôle... »

« Vous ne contrôlez plus rien à présent !  vous êtes attendus dans mon bureau dans les plus brefs délais ! »

*Clac*

L’officier était dégoulinant de sueur, il savait qu’il avait franchi la ligne rouge et que sa place au sein de l’institution était plus que menacée. Mais il n’avait pas le choix, il devait faire route vers la base G-4 et assumer ses actes. Tel était le devoir d’un officier après tout, il n’était plus à un conseil de discipline près, toutefois, celui-ci s’annonçait particulièrement douloureux.

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