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Métal hurlant - Episode 2 : Les clandestins !

Une fois les petites déconvenues rencontrées en partant d’Alabasta, la croisière avait trouvé son rythme. Plus besoin de se terrer comme un vulgaire rat au fond de la cale, à présent ils ne risquaient plus grand-chose. Sauf à tomber par malchance sur un officier, la Marine décidant de faire un excès de zèle bien évidemment. Mais avec l’activité pirate présente dans la zone, ce serait vraiment un manque de chance que les autorités s’intéressent à eux.

J’avais réussi à retrouver un semblant de liberté, pour rien au monde je ne souhaitais retourner dans le placard à balais qui nous avait servi de planque. J’avais d’ailleurs, dès le lendemain, profité de l’occasion pour dormir à la belle étoile sur le pont. Chose que je reproduisais finalement chaque soir, car la vie en communauté n’avait pas que ses avantages. Les ronflements, les pets, les odeurs et le vas et vient des membres d’équipage. Je préférais amplement la tranquillité du pont sous les étoiles, d’autant plus que même si nous étions maintenant loin d’Alabasta, la chaleur se faisait encore bien ressentir.

Toutefois, ce n’était pas pour autant que j’avais l’esprit libéré. Je gardais dans un coin de ma tête que nous étions dorénavant redevables à ce Gasby, qui ne m’inspirait absolument pas confiance. Quoi de pire que d’être redevable envers ce genre de personnage ? Même s’il ne l’avait évoqué qu’une seule fois au cours de nos discussions. Le contrebandier avait souligné avec insistance le fait qu’il avait dû graisser la patte de l’officier à grand renfort de pièces d’or pour nous sortir de ce pétrin. J’avais parfaitement reçu le message, je devais maintenant d’une façon ou d’une autre lui renvoyer l’ascenseur.

Une autre question était en suspens dans mon esprit, le pourquoi du comment. Pourquoi avoir pris autant de risque et surtout débourser une si grosse somme pour de parfaits inconnus alors qu’il aurait pu aisément jouer sur les deux tableaux ? C’était clairement le genre de salopard prêt à vendre ses parents pour quelques pièces d’or, alors pourquoi ? La seule réponse qui me venait à l’esprit, c’était qu’il avait d’une façon ou d’une autre besoin de nous. Mais à quelle fin ? Là était la véritable interrogation. D’autant plus que dans ma précédente vie, j’avais eu l’occasion de faire affaire avec un autre contrebandier. Généralement, nos services étaient recherchés principalement pour des missions à haut risque. J’avais retenu la leçon, plus jamais je ne foutrais les pieds dans une histoire de trafic d’esclaves.  

De leur côté le reste des hommes avaient plus ou moins trouvé leurs marques. J’avais régulièrement des remontées d’informations de moindre importance, notamment sur notre potentielle destination. De toute façon, mes plans étaient toujours d’actualités, il fallait que je trouve le moyen de mettre la main sur un navire et un équipage. En parlant de bateau, j’avais toujours en ma possession mon ancre qui avait fait plus que son temps. Inconsciemment, je m’étais dirigé vers l’ancre en fonction sur notre embarcation. Rien à dire, il s’agissait d’une réalisation d’une belle facture. Totalement charmé par cette pièce métallique, j’avais décidé d’aller la soupeser, histoire de pouvoir la manipuler. Le reste de l’équipage présent à mes côtés était pour ainsi dire médusé, ils n’avaient certainement jamais observé un humain capable de manier de la sorte un ouvrage en métal pesant facilement trois-cents kilos.

C’est Gasby en personne qui se pointa à la demande de ses hommes pour que je repose le bazar sans endommager le navire sur une mauvaise manipulation.  

« Je n’ai aucune idée de vos attentions concernant cette ancre, mais j’aimerais autant que possible que vous la reposiez délicatement sans faire un trou béant dans la coque. Désolé de venir briser vos rêves, mais je pense que nous allons en avoir besoin encore pour un moment… J’ai besoin de vous voir en privé vous et votre camarade Olek dans ma cabine. J’ai quelque chose qui peut vous plaire ! »


Arrivée dans sa cabine, je ne cachais pas ma déception d’avoir été contraint de laisser l’ancre à sa place sans avoir eu l’occasion de pouvoir l’essayer sur quelques lancées. Olek de son côté fixait pour une raison inconnue le plafond avec un sourire en coin. Régulièrement, je me demandais ce qu’il pouvait bien se passer dans sa caboche. Cela devait être un sacré foutoir là-dedans mine de rien !

Le capitaine contrebandier était quant à lui assis au fond de son siège, un cigare à la bouche et un verre de whisky posé sur son bureau. La porte s’ouvrit dans notre dos et son second entra dans la pièce, un certain Yarrick. Depuis que je l’avais vu la première fois, je ne l’aimais pas ce type. Quelque chose chez lui me déplaisait fortement chez lui. Je ne sais pas si c’était dû à sa façon de se mouvoir qui avait quelque chose de malaisant. Ce Yarrick ne m’inspirait absolument pas confiance, j’avais rapidement compris sa fonction, il était là pour se charger des sales besognes. Trembol m’avait lui aussi fait part de ses suspicions à son égard, il puait le sang à plein nez ce bretteur.  


« Parfait, nous voilà au complet ! J’espère que la traversée se passe bien pour vous, messieurs, j’ai bien fait passer la consigne à tout mon équipage d’être au petit soin avec vous. D’ailleurs, comme vous devez le savoir, nous ne sommes plus qu’à quelques miles de l’ile de Water Seven. »


Je haussais les épaules, il avait dû oublier que je n’étais pas du coin, donc cela me faisait une belle jambe.

Il se redressa pour déployer une carte maritime sur l’ensemble de son bureau :

« Il s’agit d’une des villes les plus connues sur le Grand Line, en grande partie grâce à ses sept chantiers navals encore en activités. Ce qui en fait un point de passage obligatoire pour nombres de commerçants en tout genre.  Je ne vais pas passer par quatre chemins, j’ai besoin de vos services pour une mission là-bas… Mission bien évidemment gracieusement rémunérée. J’ai cru comprendre que vous étiez à la recherche d’une embarcation pour parcourir le Grand Line ?

Je ne connaissais que trop bien ce discours pour l’avoir déjà entendu de la bouche d’un autre contrebandier. Mon esprit était tiraillé en deux, avec d’un côté une envie primaire de l’envoyer chier et de l’autre l’appât du gain.

« C’est ce qu’il se dit, et donc qu’est ce que tu nous proposes, car une embarcation ce n’est pas donnée… J’imagine que cela doit être un service assez conséquent ?! »

Il mâchouilla son cigare et jeta un regard en direction de Yarrick avec un petit sourire en coin.  

« Je savais que je pouvais compter sur des gaillards comme vous ! »

Olek grogna un coup pour lui rappeler que nous n’avions pour le moment de rien n’accepter.

« Il se trouve que dans le port, mouille actuellement un bateau appartenant à une certaine personne. Je préfère rester assez discret, mais pas de panique, n’allait rien vous imaginer, il s’agit simplement d’un notable local. Bref, il se trouve que nous sommes en plein désaccord commercial lui et moi, bien évidemment, je suis la victime dans l’histoire ! »

Il écrasa son cigare dans le cendrier.

« Je sais, de source fiable, que dans la cabine du notable, se trouve un petit coffre au trésor contenant un objet très précieux à mes yeux. Inutile de vous dire, que n’en tirez jamais autant sur le marché noir si d’aventure vous décidiez de me la faire à l’envers. J’ai une réputation dans le milieu à tenir, je paie toujours au juste prix mes collaborateurs. »

« Pourquoi ne pas envoyer tes gars faire ce boulot ?! » Je désignais du menton son second. « Ton pote Yarrick semble avoir tout à fait les capacités pour ça. »

« Oui bien évidemment, en temps normal je n’aurais jamais fait appel à vos services ! Mais pour des raisons évidentes, je ne peux pas être m’engager moi et mes hommes dans une telle opération. Si jamais pour une raison ou une autre ma responsabilité remontait aux oreilles de mes clients ou des autorités, je peux faire une croix sur mon bizness. En revanche, vous, vous n’êtes affiliés à personne ! »

Il s’interrompit quelques instants.

« Pour la faire simple, Yarrick vous amène jusqu’à Water Seven via une petite embarcation une fois la nuit tombée. Une fois sur place, vous vous rendez à l’endroit indiqué, faites votre job que ça ne devrait pas prendre plus d’une dizaine de minutes. Ensuite retour à la crique, Yarrick vous récupère.Qu’en dites-vous ?! »

« A voir... Et concernant la récompense ?! »

« Ah ça ! Une fois que j’aurais le coffre et son contenu en ma possession, nous ferons route sur une île à proximité, je possède là-bas un ami qui sera parfaitement répondre à vos attentes et plus encore.  Je n’ai qu’une parole, vous aurez donc un navire tout à fait capable de naviguer sur le Grand Line pour votre équipage au complet ! Alors votre réponse ?!»

Je jetais un regard interrogateur à l’attention d’Olek ! De mon côté, j’étais partant, la mission avait l’air simple comme bonjour. Surtout qu’il était question d’avoir un navire en récompense, il restait encore à discuter des modalités, mais dans l’état actuel des choses cela me semblait tout à fait honnête. De toute façon, en cas d’entourloupe ou autre, lui casser la gueule ne semblait pas être une difficulté pour le père Olek. Et pourquoi ne pas au final, récupérer le coffre et son navire à cet escroc de Gasby ? Il me semblait bien trop honnête pour l'être réellement ! 
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Toute cette histoire puait la merde, mais ce n'était pas pour déplaire à notre Olek qui de par son héritage glaiseux avait quelques restes et penchants scatophiles. Ses blessures étaient enfin guéries, ne restaient plus que de nouvelles cicatrices et souvenirs récents pour lui rappeler qu'il avait échapper à la mort de justesse, comme d'habitude. Son petit doigt lui disait qu'encore une fois les choses allaient tourner rapidement au vinaigre, il n'y avait qu'à voir la tronche de Yarrick incapable de rigoler à la moindre blague, toujours en train de tirer une gueule de cimetière à faire déménager ses morts. Tandis que de l'autre côté on avait un capitaine Gasby aussi populaire et agréable à regarder que le fruit de l'amour entre une Idol et un bodybuilder. Si Olek avait été de la jaquette, il aurait très probablement passé plusieurs nuits dans la cabine du commandant, il s'était cependant satisfait de squatter son bar et ses alcools grands crus pendant toute la durée du trajet. C'était un type généreux, ce dandy de Stanford, beaucoup trop même, du genre qui vous met mal à l'aise et vous fait penser qu'en contrepartie et remerciement de sa bonté vous devriez lui vendre votre mère. Celle d'Olek était morte, du coup il profitait autant qu'il pouvait sans aucun état d'âme, il n'avait rien d'autre à offrir que ses bras et après leurs nombreuses discussions et négociations il s'était avéré que leurs biceps à Jack et lui-même valaient de l'or, beaucoup d'or, suffisamment pour se faire offrir un navire de compétition.


Tout cela étant, ils avaient fini par accepter, plutôt facilement, l'offre de Gasby et voilà qu'ils se retrouvaient en pleine nuit, sur une petite barque, à voguer dans le plus grand des silences vers water seven et sa zone de mouillage. Ils avaient déposé sur les quais la bande de pirates d'Alabasta avec à leur tête ce bon vieux Trembol, qui n'avait pas manqué de leur faire savoir qu'à ses yeux Jack et Olek commettaient la plus grosse connerie de toute leur vie. Les quelques accolades et rires tonitruants n'avaient pas suffi à calmer les inquiétudes du groupe à l'égard de cette mission, mais les deux colosses étaient aussi têtus qu'excités à l'idée de jouer aux voleurs agents secrets. Puis déjà que les deux zigotos n'étaient pas les plus discrets, alors s'ils amenaient avec eux leur fine équipe de bras cassés, ce ne serait plus une infiltration, mais un abordage dans les règles. Ils avaient toutefois mis en place un plan de secours, Trembol et ses gars avaient pour rôle d'acheter avec les quelques piécettes qui restaient une petite embarcation et de se tenir prêts à les rejoindre au moindre signe de bordel. Une petite assurance qu'ils avaient cachée à Yarrick et Gasby, mais qui ne servirait par à grand chose, comme il le découvrirait très bientôt.

Yarrick aux rames, il guidait la chaloupe dans les eaux froides et sombres de Water Seven. Mais au lieu de s'arrêter proche du navire que les colosses pensaient être leur cible, il continua sa route. Ils s'éloignèrent du port, jusqu'à la limite de la zone de mouillage. Olek et Jack se lancèrent un regard en même temps, il ne s'agissait pas d'inquiétude, mais plutôt d'incompréhension. La mission n'avait pas débuté que ses termes changeaient déjà. Les deux pirates haussèrent les épaules, deux grands benêts qui lisaient dans l'esprit de l'autre un truc du genre "Ballec, ça ne change pas grand-chose". Le problème serait qu'en cas d'échec ils seraient trop loin et hors de vue de l'équipe de secours, à croire que Gasby et Yarrick avaient compris leur petit manège et agissaient avec un coup d'avance. Se morfondre et chercher à comprendre un stratagème qui n'existait peut-être même pas n'était qu'une perte de temps. Leur guide s'arrêta de ramer soudainement, au milieu de nulle part et se tourna vers ses passagers, l'expression encore plus noire que d'accoutumé.

- Ne faites pas cette gueule, on dirait que vous avez vu un mort.

Une esquisse d'humour de la part d'un type qui n'en faisait jamais et qui ne desserrait généralement les lèvres que pour y faire couler de l'alcool. Les choses allaient vraiment mal, pensa Olek. Il commençait à perdre patience et grogna dans sa barbe de yéti qu'il n'avait toujours pas coupé.

- Bon, on fait quoi maintenant ? On t'étripe ?

Yarrick leva les mains en l'air en signe de reddition pour calmer la bête, Jack venait de parler d'une voix menaçante qui fit hausser un sourcil de surprise à son compagnon. C'est qu'il pouvait faire peur quand il voulait ! Sans se faire plus attendre, l'homme de main de Gasby tendit l'index vers une silhouette sombre au loin, à quelques centaines de mètres, une unique pointe de lumière crépitait, une lampe à huile sur un mat sans doute.

- Vous voyez ce truc là-bas ? C'est le bateau en question, vous allez devoir finir le reste à la nage, on nous entendrait arriver avec la barque.

Il leur expliqua qu'une annexe devait être amarrée au navire, qu'ils n'avaient qu'à la voler une fois le coffre récupéré pour rejoindre le lieu de rendez-vous.  Qu'à partir de maintenant ils étaient seuls et que quoiqu'il arrive le nom de Gasby ne devait jamais être mentionné sinon le deal serait annulé, même s'ils ramenaient le coffre à bon port. Là c'était clair, Olek et Jack étaient les dindons de la farce, il y avait beaucoup trop de zones d'ombre sur le plan pour que des personnes saines d'esprit acceptent de continuer. Vous l'aurez compris, pour notre duo il était hors de question de faire demi-tour, il ne s'agissait aucunement de folie, mais d'un mélange d'excitation et de curiosité avec une pincée de mégalomanie. À deux, pas grand-chose ne pouvait les arrêter, du moins c'était ce qu'ils pensaient alors qu'ils se glissaient dans l'eau et entamaient une brasse silencieuse vers l'inconnu, vers la faible lumière au loin.


Dernière édition par Olek le Ven 13 Jan 2023 - 18:21, édité 2 fois
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La jouer fine ?! Je gloussais intérieurement… Ce crétin de Gasby avait de la merde dans les yeux ou quoi ? Prendre deux gros bourrins mesurant chacun trois mètres de haut, pour leur confier une mission discrète. Je ne savais pas sur quel pied danser… Soit il était finalement con comme un manche, soit son humour m’échappait totalement… Une chose était certaine en tout cas, après cette mission de merde, je me ferais un plaisir de foutre les voiles dès que possible loin de ce type.

Son chien de garde me sortait de toute façon par tous les orifices, je n’avais qu’une seule envie à présent, lui foutre sa sale gueule bien profondément dans son postérieure pour lui donner matière à réfléchir.

En plus de moi et Olek, nous étions avec quatre autres loustics que j’avais choisis à la volée pour cette expédition nocturne. Heureusement pour nous, l’eau était bonne et surtout la lune permettait d’avoir une bonne vision.

Une fois à bonne distance de Gasby et sa brochette de salopards, je prenais librement la parole en réunissant les gars en demi-cercle autour de moi :

« Bon, vous avez vu nos gueules ?! Personne ici ne possède un physique d’espion.. On va faire le boulot, mais à notre manière. Je ne vais pas faire des pirouettes à la con pour faire plaisir à Gasby, j’ai l’air d’un bouffon ?! On va tout de même la jouer un minimum discret, je sais que pour toi Olek cela relève du défi, mais… On va éviter de se retrouver avec toute la garde locale sur le dos cette fois-ci. Glissons-nous à bord et après on avise. Je ne fais absolument pas confiance à cette enflure, qui sait ce qu’ils nous attendent là-dedans. Je ne serais pas étonné de tomber sur des femelles et des mioches ! »



Une fois arrivée au niveau de la coque du navire sans encombre, je faisais signe à l’un des gars pour qu’il balance son grappin sur la rambarde du pont principal. Si nous arrivions là-haut sans nous faire griller, ce serait déjà un bon point. Je ne pouvais m’empêcher de penser à Gasby qui devait bien se marrer au chaud avec un cigare et un bon verre à la main en nous voyant crapahuter de la sorte.

Une fois le grappin en place et la corde déployée j’envoyais en premier de cordée le père Olek. Persuader que si jamais un piège nous attendait là-haut, il serait le seul à pouvoir faire face. J’emboitais ensuite le pas, de sorte qu’en l’espace de quelques minutes nous soyons tous à bord.

Je balayais la zone du regard à la recherche de gardes, mais aucun ne signe… L’un de mes hommes me donna un coup de coude dans le dos et pointa son doigt en direction des voiles en me chuchotant :

« Merde ! C’est l’emblème du Gouvernement mondial… »

« Salopard...  Je savais que c’était trop beau pour être vrai… »

Bon, au moins maintenant nous savions à quoi nous attendre… Nous étions à bord d’une embarcation du Gouvernement pour voler un coffre… Quelque chose me disait que nous allions finir la soirée avec un destroyer à notre cul.

Je sortais mon poignard attaché à ma ceinture et faisais signe qu’il était temps d’y aller. Je poussais la porte du pont principal avec toutes les précautions possibles pour faire le minimum de bruit. Dos à moi, à la lumière d’une lanterne deux gardes discutaient sans se soucier de ce qu’il pouvait se trouver derrière eux. J’avais immédiatement fait le lien entre leur uniforme et celui des gardes que j’avais croisé dans le navire-prison. Ce n’était pas la Marine et leurs soldats en mousses, mais ces tarés du Gouvernement. Je gardais encore ancrées dans ma tête leurs techniques redoutables, repoussant les limites du corps humain. Toutefois, je restais confiant, le dernier qui avait voulu jouer avec moi dans le confrérie avait terminé avec la cervelle collée au mur. J’étais du genre à faire plus confiance dans la force brute que dans des chinoiseries ou de la magie de bas étage. Jusqu’à présent la plupart des adversaires que j’avais croisés n’étaient plus de ce monde à la différence de moi.

Après avoir fait un rapide signe de la tête à Olek j’attrapais ma proie par-derrière en lui plaquant la main sur la bouche avant de venir lui suriner le dos à plusieurs reprises. Mon second quant à lui opta pour une stratégie moins subtile… Il se rua son sur adversaire pour se saisir de son visage à l’aide de sa grosse paluche de maçon et l’encastra dans le navire. Il avait mis tellement d’ardeur dans son geste, qu’il brisa intégralement la cloison en bois.

De l’autre côté se trouvait une pièce qui était certainement le réfectoire où se trouvait une trentaine de gardes attablés.

« Bien jouer Olek… Maintenant je compte sur toi pour réparer ta connerie ! »

Un bref moment de stupeur passa avant qu’ils ne percutent que leur navire était pris d’assauts par un petit groupe de têtes brulées. Je suppose qu’ils ne s’attendaient certainement pas à trouver en ce lieu quelqu’un capable de venir s’attaquer ouvertement au Gouvernement Mondial. Grave erreur de leur part… Ne jamais sous-estimer Jack et ses plans foireux !


Dernière édition par Jack R. Skellington le Lun 14 Nov 2022 - 21:10, édité 1 fois
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*Calme-toi, vas-y doucement ! Discret qu'ils ont dit.*

VLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN

- Et merde... !

Les habitudes avaient la vie dure comme on dit. Le garde traversa les planches de bois avec fracas, son corps vint percuter une dizaine de matelots en plein sommeil, un Strike magnifique inattendu qu'Olek aurait relevé à voix haute s'il n'avait vu le regard rageur et réprobateur de Jack. Celui-ci lui envoya une calotte derrière la tête qui aurait couché n'importe qui d'autre, Olek savait qu'il l'avait mérité et n'en fit pas toute une scène, son collègue était probablement la seule personne sur toutes les mers à pouvoir agir ainsi avec lui. Le colosse se massa l'arrière du crâne, souffla un grand coup et sans se faire prier plongea dans la pièce tête la première.

Le temps pressait, l'alarme était donnée, ils avaient tout au plus une petite demi-heure avant que la garnison de l'île ne vienne en aide au navire attaqué. Trente minutes pour vaincre ces salopards du gouvernement, trouver le coffre et se tirer de là. La seule chance qu'ils avaient était de se séparer. Alors qu'il étripait un type à la force de ses doigts et fracassait le dos d'un autre avec un coup de pied frontal, il se retourna vers ses gars.

- Laissez-moi ce menu fretin, trouvez le coffre et vite !

Jack était arrivé à la même conclusion et traversait déjà la pièce en courant, sans manquer de balancer de nombreuses beignes dans le tas pour faciliter la tâche à Olek. Deux pirates restèrent avec lui tandis que le reste des bras cassés dévalaient les escaliers vers les étages inférieurs. Le colosse indiqua d'un grognement sec et d'un geste de la tête à Katha & Stroff de rester loin de lui et de surveiller le pont, sécuriser une voie de sortie et s'assurer qu'ils ne se faisaient pas acculer était primordial à leur survie.  Puis surtout, Olek n'avait ainsi plus à faire attention de blesser un allié et pouvait donner libre cours à sa soif de sang. Imaginez un renard dans un poulailler et vous approcherez de la scène.

Ses adversaires n'étaient pas les mouettes de d'habitude, celles-ci étaient beaucoup plus coriaces, elles croquaient sous la dent, ou plutôt craquaient sous le pied. Prises au dépourvu, réveillées en pleine nuit et surclassées en puissance, elles firent tout de même de leur mieux, c'est-à-dire qu'elles réussirent à lui planter un poignard entre les omoplates et lui ficher quelques balles sous la peau: une à la poitrine stoppée net par une musculature pectorale de titan, une autre dans la cuisse droite à deux centimètres de sectionner une artère et la dernière dans la main gauche qui affichait à présent un trou béant en son centre. Olek les récompensa par une mort rapide et ne laissa aucun survivant, le sang encore frais de ses victimes coulait au travers des dalles en contrebas, le colosse prit plaisir à imaginer Jack et les autres recevoir une petite douche d'hémoglobines.

Il sortit sur le pont en ricanant pour rejoindre les deux zigotos de Katha et Stroff, mais ne les trouva pas, mis à part le boucan dans les étages inférieurs il n'y avait plus un bruit, un nuage cachait la lune et seule une lampe en haut du mat venait briser la pénombre. Un vent souffla de derrière, avec lui une odeur de transpiration, probablement ce qui sauva la vie à Olek qui se pencha in extremis. Il sentit plus qu'il ne vit une silhouette qui traversait l'endroit ou se trouvait sa tête une fraction de seconde auparavant. Une pirouette, un coup de pied dans les airs et le nouveau venu se réceptionna du bout des pieds sur la barre du navire dans un équilibre parfait. Une rapière en guise d'arme croisée contre la poitrine, pointe vers les cieux, il s'adressa au pirate dans un accent aristocrate:

- Si vous cherchez vos amis, leurs corps nourrissent déjà les poissons. Ne vous en faites pas, vous les rejoindrez dans quelques instants !

À peine sa phrase terminée qu'il plongeait déjà sur Olek à une vitesse fulgurante. Le colosse n'avait rien pour se défendre et même s'il peinait à l'admettre le combat précédent l'avait bien amoché, s'il faisait durer le duel il n'y survivrait pas, surtout qu'il n'avait aucun moyen de savoir quand Jack reviendrait avec le coffre. Le salopard devait être en train de prendre son temps en sirotant un brandy dans la chambre du capitaine. La prochaine fois ils tireraient à la courte paille. Certaines personnes avaient un don pour se faire des films et Olek en faisait partie, ayant toutefois d'autres chats à fouetter, il revint au présent.

Le type en costard, probablement un gradé du gouvernement, était bien plus rapide que lui et usait des ténèbres pour l'acculer de tous côtés. Il semblait capable de se dédoubler et Olek ne savait comment gérer un tel adversaire, il se faisait taillader comme un cochon à l'abattoir et hurla de frustration. Il décida qu'il devait d'abord se débarrasser de ce cure-dent qui piquait un peu trop à son gout. Alors que l'officier plongeait pour porter un coup d'estoc à l'estomac, le pirate se laissa perforer de part en part et contracta de toutes ses forces son abdomen. Pris au piège, le dandy ne fut pas assez rapide, Olek l'attrapa par le bras avant qu'il ne se dégage et lui fracassa le nez d'un coup de poing puissant qui l'envoya s'éclater contre le mât.

La rapière toujours dans l'estomac, Olek s'approcha de sa victime pour l'achever, ou au moins essayer. Celle-ci s'était déjà relevée et avait remplacé son arme par une dague sortie de sa botte, la lame bien plus petite, mais tout aussi dangereuse. Une main puissante arrêta le colosse dans son élan, qui, surpris, se retourna pour étrangler le nouveau venu. Jack lui fit un croche-pied qui l'envoya bouler contre la rambarde.

- Ne bouge pas, il est à moi !
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Coffre sous le bras, j’avais loupé tout le spectacle et je comptais bien me rattraper à présent. J’avais laissé Olek faire son numéro de clown, je savais, par expérience, qu’il avait sans aucun doute décimé la moitié de l’équipage à lui tout seul. De mon côté, je n’avais eu affaire qu’à une résistance symbolique jusqu’aux appartements du capitaine. D’ailleurs, pour ma plus grande déception, la pièce était inoccupée lorsque j’enfonçais la porte ! Je pensais tomber nez à nez avec le Pacha, mais Que nenni !  

Toutefois, j’avais trouvé un magnifique lot de consolation en cherchant le coffre, une magnifique veste d’officier supérieur du Gouvernement Mondial. Une fois encore, si je devais faire un seul reproche, ces salopards avaient la manie de taillée court !

C’était donc dans cette tenue d’apparat que je tombais sur mon Olek en train de faire des carabistouilles avec un officier ! Tel un gamin, je décidais d’envoyer boulet mon second, pour lui voler son jouet ! Après tout, moi aussi j’avais le droit de m’amuser comme tout le monde !

Cependant, je dois dire que le jouet semblait déjà bien mal en point, il me faisait limite de la peine alors que je le regardais faire de grands mouvements avec son cure-dent pour maintenir ses ennemies à distance. Malheureusement pour moi, l’un de mes gars me rappela l’objectif premier de notre mission, récupérer rapidement et discrètement le coffre puis mettre les voiles.

« Ah oui… fait chier. »

Je me dirigeais donc tranquillement vers ma proie après avoir jeté le coffre à l’attention de mon subordonné. L’officier bredouilla des menaces en invoquant ses supérieurs, le Gouvernement Mondial, des Amiraux et bien d’autres conneries de ce style. Il tenta toute de même de me planter son canif dans le buste, mais ma main enveloppa l’ensemble de son visage avant qu’il puisse faire quoi que ce soit. Le soulevant comme un fétu de paille du sol, je pressai d’un coup sec son crâne qui explosa sous la pression…

« Beurk. je ne pensais pas qu’il avait un crâne si fragile… c’est dégueulasse !! UNE SERVIETTE ET VITE !»

Alors que je laissais tomber le corps sans vie de l’officier au sol, je remarquai dans l’obscurité un cordage qui trainait au niveau de mes pieds…

« Tiens j’ai une idée à la con... »

J’envoyais l’un de mes gars accrocher le macchabée par les pieds tandis que je nettoyais ma main couverte de sang et de cervelle. L’objectif était de laisser un souvenir de notre passage au Gouvernement Mondial, comme un petit message de courtoisie. Il faut dire qu’ils m’en avaient fait baver ces enfoirés, et plus d’une fois !  C’était aussi l’occasion de rappeler à ce serpent de Gasby, que vouloir nous la faire à l’envers en oubliant sciemment de nous informer que notre cible était le Gouvernement Mondial avait un cout. Je l’imaginais déjà ce vil crétin en train de faire de l’huile en apprenant que nous avions pendu un officier au mât principal du navire. J’étais d’ailleurs curieux de voir la tronche du capitaine lorsqu’il reviendra de sa virée à bord de son embarcation…

J’espérais d’ailleurs secrètement que les soldats fassent le lien entre Gasby et cette attaque, j’aurais dû marquer ses initiales sur le cadavre.

Olek se ramena à mes côtés, je remarquai alors à la lueur de la lune, qu’il avait quelque chose qui dépassait du bide.

« Tu es au courant que tu as une putain d’épée plantée dans le ventre à tout hasard ?! »

Ce mec était vraiment d’une autre planète, il me faisait parfois clairement flipper…

« Bon, allons-y, messieurs ! Olek et moi on va finir le boulot, on embarque le coffre. Vous, rejoignez Trembol à notre planque et préparez une bonne bouteille de rhum pour votre capitaine ! »

Le retour se passa sans le moindre pépin, il fallait d’abord rejoindre la rive à la nage, c’était la partie la plus laborieuse à cause de ce maudit coffre puis longer le rivage jusqu’à une crique à quelques kilomètres d’ici. Autant dire que cette petite virée nous avait occupés une bonne partie de la nuit, heureusement qu’Olek était là pour nous guider. Je commençais sérieusement à mes les peler, j’aurais peut être dû prévoir rechange, mais il était un peu tard maintenant..

Une fois arrivé à la crique, un bougre nous attendait désespérément avec sa petite lanterne. Je me demande depuis combien de temps il a poiroté ici ? Alors qu’il nous reluquait des pieds à la tête avec sa lumière pour s’assurer que nous étions bien les personnes qu’il attendait, je décidais de le brusquer un peu histoire de faire avancer le schmilblick.

« Tu crois que c’est qui crétin ? Deux mecs de trois mètres avec un coffre ?!  Il est où ton patron ?! »

Il marmonna quelque chose d’inaudible dans sa barbe et fit signe de le suivre jusqu’à un renfoncement et nous demanda d’attendre ici.

Je jetais machinalement un coup d’œil dans les environs, pas âme qui vive…

« Il doit vraiment flipper que le Gouvernement lui tombe dessus putain.. Une plombe pour un simple coffre à la con ! »

« Ouais ! Ils font chier ! »

Olek de son côté avait toujours son épée plantée dans le torse. Je lui avais dit d’attendre d’être à la planque pour retirer cette saloperie sous peine de voir son sang se répandre partout !

En m’avançant un peu, je découvris qu’un navire mouillait en contrebas. Je ne sais pas si c’était dû au manque de luminosité, mais ce navire ne me disait rien.

Finalement, au bout d’une dizaine de minutes, Yarrick se pointa avec plusieurs de ses hommes. Il avait, comme à son habitude, une sale gueule.

« Vous avez le coffre ? Vous n’êtes que tous les deux ? Ils sont où les autres ?! »

Jamais je ne l’avais vue aussi loquace, cela me mit la puce à l’oreille ...

« Tu es bien bavard ce soir ! J’ai le coffre, le reste ne te concerne en rien. »

Il semblait pour le moins contrarier…

« Filez-moi le coffre et venez avec nous. »

« Non, je garde le coffre, jusqu’à ce que je vois Gasby, j'ai deux mots à lui dire à cet enfoiré. »

« Comment ça ?! ... »

L’un de ses gars tenta de venir me prendre le coffre de mes mains. Un simple regard de ma part suffit pour le dissuader de faire une dinguerie qui lui aurait certainement couté la vie.

« Vous êtes vraiment des têtes de cons vous les pirates, bon OK, venez avec nous ! »

Escortés par un petit groupe d’hommes, nous nous dirigions dans les entrailles de la crique en file indienne. D’ici je pouvais mieux voir le navire qui mouillait en contrebas, ce n’était pas celui de Gasby.

« C’est à qui le rafiot là-bas ?! »

« T’occupes... Ce n'est pas ton buisness. »

Une fois au pied de l’embarcation, toujours aucun signe de vie, Yarrick ouvrait la marche et grimpa sur la passerelle menant sur le pont principal. Je ne sais pas pourquoi, mais le simple fait d’avoir encore le coffre en ma possession me rassurait.

Je profitais de notre progression pour glissais quelques mots discrètement à Olek.

« Je crois que nous sommes tombés dans un piège… ah ah ah … merde... Alors que je voulais passer le reste de la nuit en bonne compagnie avec une bonne bouteille... »

Yarrick nous fit attendre face à lui une fois encore. Il désigna l’un de ses hommes du menton et lui ordonna d’aller chercher Gasby.

« Et bien, que de mystères messieurs. »

« ... »

Dans mon champ de vision, j’aperçus plusieurs ombres se mouvoir. Un léger sourire se dessina sur mon visage, c’était tellement prévisible cette histoire… Et nous avions foncés tête baissée là-dedans. Mais, j’étais limite déçu au final, c’était tellement gros et sans finesse, je m’attendais à mieux de sa part.

« Je dois dire que je suis déçu ! Vous manquez cruellement d’originalité pour des contrebandiers ! »

Je me retournais brusquement, et éclata le coffre sur la tête de mon agresseur qui n’était plus qu’à quelques pas de moi. Le coffre tenu bon, sa tête un peu moins ! Empoignant le coffre par sa poignée, je le fis virevolter au-dessus de ma tête avant de la fracasser sur un deuxième assassin. Commença alors une empoignade monumentale, le navire n’était finalement pas si désert que ça…

Nous avions mis le pied dans une putain de fourmilière !

« OLEK ! J’ESPÈRE QUE TU EN FORMES ! »

Je continuais à me défendre à l’aide du coffre, mais celui-ci finit par se briser sur la tête d’un pauvre bougre, libérant ainsi son précieux contenu !

Yarrick hurla en voyant ça :

« LE FRUIT ! LE FRUIT !! IL FAUT ABSOLUMENT RÉCUPÉRER LE FRUIT ! »

Une masse ennemie se groupa autour de moi en une fraction de seconde, telle une nuée de mouches sur une bouse de vache !

D’abord surpris devant la nature pour le moins étrange du butin qui semblait être de la plus haute importance. Je me décidais finalement de le récupérer par curiosité.
Métal hurlant - Episode 2 : Les clandestins ! Jiki_j10

« Tout ce tintouin pour un putain de fruit ?! C’est une blague ?! Vous êtes cons ou quoi ? »

Yarrick fulminait de rage ! Je pouvais voir distinctement son visage à l’aide des nombreuses torches qui se trouvaient autour de lui.

« Lâche ce fruit !!! Et on pourra discuter ! »

« Tu me prends pour un lapin de six semaines ?! »

Je reluquais mon butin sous tous les angles, ne trouvant vraiment rien de spécial à celui-ci. Peut-être que Gasby était un fin gourmet, et que ce fruit était assez unique pour être la chasse gardée d’un officier du Gouvernement Mondial… Les bourges avaient souvent des lubies pour le moins étranges après tout.  Ma foi, comme je n’avais pas la moindre intention de discuter, je n'avais aucune intention de croquer dans cette merde. Je préféré alors le balancer par dessus bord.

La mâchoire de Yarrick tomba à ses pieds, un cri à l’unisson parcoure la foule de tueurs présente devant moi.

« NONNNNN ! »

«  Vous en faites une tronche pour un simple fruit ! Il avait des pouvoirs magiques ou bien ?  »



« PAUVRE FOU ! TU SAIS CE QUE TU VIENS DE FAIRE ?!!!!!!!!!!!! »

« Oui, je viens de balancer un fruit dans la mer, cela doit arriver cent fois par jours je pense. »

« ATTRAPEZ LE !!!! BELHOMME VA NOUS ÉTRIPER !!! »

Les choses sérieuses reprenaient enfin, c’était donc la fin de cette discussion sans queue ni tête. Je n’avais pas l’habitude de me battre dans l’obscurité, surtout contre autant d’adversaires, cela à allait être coton de s’en sortir indemne cette fois-ci. Je regrettais de ne pas avoir à mes côtés Trembol et le reste de mon équipage.

Alors que j’avoinais copieusement mes adversaires de coups divers et variés, je me retrouvais petit à petit totalement pris au piège par la masse d’ennemies. Ils avaient décidé de m’ensevelir sous leur nombre pour pouvoir m’immobiliser. Toutefois, j’avais encore assez de force pour pouvoir me dégager, notamment mon bras gauche, j’avais repéré à quelques centimètres seulement un énorme rondin de bois qui pouvait être un allié utile dans cette situation pour le moins délicate. Je tendais mon bras de  toutes mes forces dans la direction de l’objet, quand subitement un énorme coup me percuta à l'arrière du crâne.

« PAF »

Extinction des feux pour Jack, d’un seul coup, le monde était devenu noir et silencieux pour moi.


Dernière édition par Jack R. Skellington le Sam 15 Avr 2023 - 22:04, édité 2 fois
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Au fur et à mesure qu'ils avançaient dans ce qui était très certainement un piège, Olek se disait que c'est lui qui aurait dû rentrer avec les autres et pouvoir se siffler une bouteille de rhum pour ses bons et loyaux services. Malheureusement, le type qui faisait office de Capitaine pour leur petite bande devait penser qu'une rapière dans le bide n'était pas un motif valable pour un petit de repos anticipé. Voilà du coup qu'il se retrouvait sur le pont d'un navire dans une petite crique bien loin et cachée de la ville, encerclée par des types peu commodes prêts à l'étriper. Leurs espoirs de survie étaient minces, mais toujours existants du moment qu'ils gardaient une monnaie d'échange, c'était à dire le coffre, intact.

Évidemment, le colosse d'Amerzone aurait dû s'en douter, Jack réfléchissait et négociait aussi bien que n'importe quel autre troufion de Las Camp, ce qui signifiait par le sang et dans l'ignorance totale de la vraie valeur d'une marchandise. Olek devait l'avouer, il n'avait aucune idée non plus de ce que ce fruit pouvait bien être, et peut-être bien que lui aussi l'aurait bouffé dans la même situation, mais en attendant il se retrouvait à morfler pour les conneries de son pote et n'avait rien gagné d'autre qu'un trou dans le ventre, une bonne baston et une histoire à raconter au coin du feu. S'il survivait.

En pesant le pour et le contre il se dit que ce n’était pas si mal au final, pas très doué en affaire non plus, mais véritable génie de la castagne, il arrêta de réfléchir et continua sa douce besogne qu'était l'éclatage de crânes. Avec un peu chance la vague d'ennemis finirait par se tarir, et encore une fois, se morfondre ne servait à rien. Concentré comme il l'était et proche d'être acculé par le nombre, Olek ne fit pas gaffe à l'état critique dans lequel était également Jack, non, ce qui le fit tilter fut la rapière dans son bide qui bougea toute seule, comme animée par l'envie pressante de s'échapper de ses boyaux.  Elle s'arracha sans demander son reste et vola vers Jack comme une centaine d'autres objets métalliques plus ou moins gros, des mousquets, des lames, des poulies, et même un canon. Les gens hurlaient, transpercés, tranchés, écrasés par cette pluie horizontale, cette course effrénée de métaux devenus complètement déments.

- Bordel de cul !

Olek gueulait autant pour la situation rocambolesque que pour le geyser de sang qui giclait de son ventre. Vu la vitesse du débit, d'ici quelques minutes il tournerait de l'œil, il attrapa un morceau de bois qu'il s'enfonça dans le ventre dans un cri de douleur, petit barrage de fortune à la cascade de sang. Cet artifice lui offrirait quelques précieuses minutes supplémentaires qui lui permettraient de sortir le petit cul de Jack et le sien de ce merdier. Profitant du tour de magie effectué par son comparse, Olek courut vers lui, bousculant et jetant par-dessus bord une résistance affaiblie et déconcentrée. Il libéra son pote de cette masse humaine de corps réduite en charpie par les armes métalliques et tenta de le réveiller à grand renfort de baffes dans sa gueule.

- OOOOOHÉÉÉÉÉ  LA BELLE AU BOIS QUI DORT ! C'EST L'HEURE DU REVEILLAGE !

Il le secouait dans tous les sens sans aucun résultat, ses bras étaient tétanisés par l'effort, il était impossible pour Olek de porter ce mastodonte sur son épaule et s'échapper à la nage, mais il essaya tout de même. Avec la force du désespoir, il balança son pote à la mer, et se jeta à l'eau à sa suite.

- Putain, mais c'est qui ces abrutis ?! Ils sont finis à la pisse ou quoi ?!

Les hurlements de Yarrick le poursuivirent, accompagnés d'une dizaine de lances dont la moitié firent mouche, Olek pénétrait l'eau au même moment que les pointes des épieux s'enfonçaient dans sa chair. Le colosse ne s'était pas attendu à une réponse aussi rapide et punitive de la part de ses adversaires, il n'avait pas prévu non plus de voir son pote couler comme une enclume. N'importe quel corps humain flottait au moins quelques secondes avant de sombrer, qu'est ce qui se passait encore ? Heureusement que le fond n'était pas loin, il voulut plonger pour aller récupérer Jack, mais se rendit compte qu'il ne voyait plus très bien, ses forces l'abandonnaient enfin, son corps fut parcouru de frissons et il se sentit dériver autant physiquement sur la rive que mentalement vers le royaume des morts. La dernière chose qu'il entendit fut la voix de Yarrick :

- Bougez votre cul, récupérez-moi celui qui a bouffé le fruit et laissez l'autre aux requins ! On se tire de là et vite !
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