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Retraite Tactique: l'art de la fuite

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海 賊

∆ Feat. Caramélie ∆


Le voyage vers Lynbrook s'avéra être un véritable calvaire. Toujours en piteux état, la Peste alternait les moments de conscience et les périodes de végétation aiguës. Si rapidement elle parvint à ne plus perdre connaissance, ses forces étaient si diminuées que cela ne faisait finalement pas une très grande différence. Le temps, denrée dont la jeune femme ne manquait pas, lui permit de continuer de penser à sa piètre situation. Depuis des mois, des années même, elle se faisait un devoir de ne dépendre que d'elle-même. Solitaire endurcie, elle ne comptait que sur elle et ne faisait confiance en personne. Malheureusement, pour la seconde fois, un contre-amiral avait été à deux doigts de l'envoyer dans la tombe. La première fois, elle avait été obligée de fuir misérablement et cette fois-ci sa victoire n'avait tenue qu'à un fil. Force était de constater que d'être seul la pénalisait. Certes, cela avait aussi ses avantages, mais plus le temps passait, moins ils valaient les risques encourus. Son passage chez les Sandstorm pirates lui avait également permis de comprendre à quel point des alliés puissants pouvaient être utiles. En un rien de temps à leurs côtés, elle s'était sérieusement enrichie. Si finalement elle avait décidé de continuer sa route de son côté, c'était surtout parce qu'elle n'approuvait pas le choix d'Azerios de devenir corsaire pour le compte du Gouvernement Mondial. Elle savait qu'il les trahirait un jour ou l'autre, mais elle n'avait pas la moindre envie de rouler pour eux de près ou de loin. Du moins pas pour le moment.


Si elle avait pris la décision de se rendre sur Lynbrook, ce n'était pas par hasard. L'endroit était réputé pour ses guildes influentes mais également pour abriter l'une des succursales de la célèbre guilde des Usuriers. S'ils intéressaient la pirate, c'était pour leur lien avec le capitaine Red. Méria ayant une immense opinion d'elle-même, si elle se décidait à trouver des alliés, ils ne pouvaient compter que parmi l'élite. Après tout, elle n'allait pas troquer un corsaire pour de vulgaires quidams. Les usuriers étaient les seuls à pouvoir l'aider à se rendre sur Armada, elle en était convaincue. Contre monnaie sonnante et trébuchante, et potentiellement un peu de charme, ils ne manqueraient certainement pas de l'aider à trouver la cité flottante emblématique de la flibuste.


Dans un premier temps, cependant, la Peste avait besoin des services d'un docteur. Une fois arrivée proche des côtes, elle fit faire surface à son sous-marin et approcha lentement du port. Soucieuse de se faire petite, elle choisit un quai peu fréquenté et s’acquitta de la taxe avant de quitter l'endroit. L'île était en réalité plus une ville aux innombrables ruelles étriquées. Il y faisait sombre et le tout était particulièrement oppressant. Une drôle d'ambiance se dégageait des ruelles, mais plus que tout, la présence des milliers de bars de Lynbrook rendait l'île unique. N'ayant pas la moindre idée d'où elle devait aller, Méria avançait lentement dans les rues en lisant les enseignes des bars sur son passage. Il lui fallut plus d'une heure pour trouver ce qui s'avérait être un établissement médical. Ne dérogeant pas à la règle locale, il s'agissait là aussi d'un bar assez particulier. Il y avait un comptoir où prendre des consommations et juste en face des toiles vertes dissimulant une table de chirurgie. L'endroit était assez glauque et loin d'être le plus propre au monde, mais la pirate n'avait guère le choix. S'approchant de la tenancière, qui était tout autant barman que médecin, elle lui expliqua sa situation. Laconique, la doctoresse lui demanda de payer comptant avant d'accepter de s'occuper d'elle. Avec une grimace, Méria paya le prix exorbitant qui lui était demandé.


Après avoir anesthésié légèrement la Peste, la patronne s'occupa de ses blessures. Elle coupa ses sutures pour désinfecter les plaies et les refaire elle-même. Après lui avoir administré divers médicaments, certains pour la douleur et d'autres pour lutter contre de potentielles infections, elle emmena le corps de la pirate dans son arrière-boutique pour la pose sur un lit de camp. Le confort était rudimentaire et il était évident qu'ici on payait bien trop cher pour le service rendu. Le lendemain, la doctoresse congédia Méria, estimant que son travail était terminé. Toujours faible, la pirate se trouva un bar hôtel où se reposer. Durant trois jours, la pirate laissa son corps se remettre des événements et ses plaies cicatriser. Bien qu'encore en convalescence, elle décida finalement de tromper son ennui en cherchant la guilde des usuriers. Cette simple tâche lui demanda la moitié de la journée et elle n'arriva à leur porte qu'une fois le soir venu. Faisant parler les berrys, elle fut en mesure de rencontrer le gérant local. Même si elle n'était pas la plus célèbre des forbans de la route de tous les périls, Méria commençait à avoir sa petite réputation et son interlocuteur avait déjà entendu parler d'elle. Sachant bien qu'il avait face à elle une véritable pirate, il accepta de lui vendre une vivre card pour Armada. Bien qu'à contrecœur, la Peste le paya et prit congé.


Heureuse d'avoir mis la main sur un tel objet malgré tout, la rouquine décida d'arroser la nouvelle. Ne faisant que quelques dizaines de pas, elle entra dans un bar ayant pour thème le jazz. Ce n'était pas vraiment son délire, mais il fallait reconnaître que cela posait une ambiance intéressante. Commandant un verre de whisky, elle affala en partie sur le comptoir, y posant le front quelques instants. En se redressant, elle avala son verre cul-sec avant d'en commander un autre. Se retournant sur sa chaise, elle observa les clients présents ainsi que les musiciens. Une jeune femme très propre sur elle attira son attention. Elle dénotait légèrement sur une île pareille, mais d'un autre côté, il y avait tellement de gens foncièrement différents sur grand line qu'il était difficile de s'en étonner. Ne lui accordant rapidement plus la moindre attention, la pirate retourna à son verre l'air de rien. Demain elle quitterait Lynbrook pour se rendre à Armada.




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Cher journal,

Je mettrais à Lynbrook une note de trois sur dix, pas plus. Un point parce qu’il existe sur l’île un semblant de civilisation, un autre parce qu’ils servent des denrées comestibles, et un troisième parce qu’à défaut d’autre chose, l’endroit recèle d’une certaine animation. Cela dit je vais être honnête avec toi journal : si je suis amenée à m’éterniser dans cet endroit mal fréquenté, la note de l’île risque de diminuer …

Mon instinct de routarde m’a conduite dans ce que je qualifierai « d’un des moins mauvais établissements de la ville ». Il n’est ni trop sale, ni trop répugnant, et la clientèle est juste assez typique pour que je puisse espérer y trouver mon compte. Installée à une table devant un verre de génépi marin (un alcool qu’on m’a vendu comme une spécialité de la maison dont la robe épaisse et jaunâtre est la promesse d’une stérilisation en règle de la gorge et d’un réveil douloureux), je sympathise avec mes nouveaux amis. Il y a Patty la mendiante, qui ne me lâche plus depuis que je lui ai fait comprendre que j’avais un peu d’argent, Göta la navigatrice qui m’apprécie depuis le moment où elle a compris que j’approuvais absolument toutes ses élucubrations à propos du sens de la vie et de l’injustice, et Baldo, un garçon de quinze ou seize ans qui prétend en avoir vingt, être un pirate chevronné, et qui a insisté pour me payer un verre à moi et mes copines.

Tous les quatre à notre table, on joue à un jeu de marins que je fais semblant de connaître et auquel je n’ai pas besoin de faire semblant d’être nulle, à base de cartes, de dés, et surtout de paris. Je profite de cet espace de mon cerveau que je n’alloue ni au jeu, ni aux élucubrations de mes compères (à part le « oui » et le « tu as raison » lâchés parfois en pilote automatique, accompagnés d’une ou deux remarques pertinente lorsque j’arrive à tenir compte d’un propos cohérent) pour observer discrètement et avec détachement la salle autour de moi.
Parmi la faune locale, au milieu des quelques clients dont tout, de la tenue banale jusqu’au visage dont on a l’impression qu’il a été imaginé par un dessinateur paresseux (et amateur de trognes improbables), m’inspire l’indifférence, deux personnes retiennent mon attention :
Il y a d’abord cette jeune femme, toute propre sur elle, blonde, qui détone complètement dans le paysage dans sa tenue toute mignonne et soignée, et son air rêveur. Elle pourrait totalement être moi si je n’avais fait aucun effort, mais contrairement à elle je peux me vanter de passer totalement inaperçue dans ma tenue de pirate ! J’ai enfilé les bottes montantes qui vont bien, le pantalon avec les froufrous en bas et surtout la ceinture à clous, le top imitation bustier avec option aguichage des regards, de larges boucles d’oreilles façon bohémienne et en touche finale, à défaut du chapeau de pirate (n’abusons pas des clichés !) un bandana qui retient mes cheveux coiffés avec une absence de soin très soignée.

Le femme rêveuse semble monopoliser l’attention de la seconde autre personne qui attire mon regard : une jolie femme au visage de tueuse, avec une cicatrice qui lui sillonne la partie gauche de la face, quelques traces de blessures plus récentes dont certaines sont encore couvertes par des bandages, et surtout une longue chevelure rouge qui lui permet difficilement de passer inaperçue.

Je hèle celui de mes compères qui insiste continuellement pour remplir mon verre, sans aucun respect pour les efforts que je fais afin de le vider discrètement par terre quand personne ne me voit.

« - Hé, Baldo. Toi qui connais tout aux pirates…
- Oui ma belle ? »

Je me retiens de lui enfoncer mes ongles dans le bout du nez et me contente de lui sourire, faussement ravie :

« - Tu connais cette personne ?
- Hé, je suis un expert en piraterie mais je ne connais pas non plus tous les pékins qui trainent dans le coin !
- Même les jolies femmes pirates ? »

Il se retourne un peu trop brusquement pour être naturel, la fixe un peu, et me dit :

« - Mmmh, trop vieille.
- Ce n’est pas ma question ! Tu la connais ?
- Faut voir. Passe-moi le journal.
- C’est de la triche si tu regardes les avis de recherche ! »

Même si l’idée n’est pas bête.

« - Baldo, c’est à toi de jouer.
- Ok, je relance. »

Il dépose quelques berrys sur la table, lance les dés, prend d’autres berrys dans le pot commun avec un air satisfait, et revient au journal qu’il ouvre en grand.

« - A ton tour Caralicia. »

Je prends un faux air mi assuré mi maladroit, et m’exclame :

« - Même chose pour moi ! »

Je dépose quelques pièces de dix berrys sur la table, lance les mêmes dés que Baldo juste avant moi, et mon action semble satisfaire mes compagnons de jeu puisque Patty glousse :

« - Hihihi, encore perdu ! A moi !»

J’interroge du regard l’adolescent-pirate en face de moi :

« - Alors ?
- Alors c’est un gros poisson ! Cent vingt-deux millions de berrys ! C’est sûr que c’est elle : elle a les cheveux, le même nez, les jolies lèvres, le regard de sirène, et tout.
- C’est quoi son nom ?
- On s’en fiche non ? Je ne vais pas recruter une femme avec une plus grosse prime que moi dans mon équipage. En plus je ne m’intéresse pas aux femmes plus âgées que moi.
- On est toutes plus âgées que toi.
- N’importe quoi !
- Dis quand même son nom ? Juste pour savoir. »

Il chiffonne le journal.

« - On s’en moque. C’est à qui de jouer ?
- Hihihi, il ne sait pas lire ! » pouffe Göta
« - Et alors ? Patty non plus elle ne sait pas lire !
- Oui mais Patty c’est une clocharde.
- Bon, je relance si personne ne joue.
- Dis quelque chose, Patty !
- Bein quoi ? C’est vrai ce qu’elle a dit. Et puis j’ai pas besoin de savoir lire.
- Bon passe-moi le journal, je vais le lire moi-même.
- Un pirate n’a pas besoin de savoir lire de toute façon ! »

Ouvrant le journal à la section « primes », une des favorites de la plupart des pirates qui la suivent avec plus d’assiduité que les habitants de Marie Joie ne lisent la gazette people, je retrouve le portrait de la femme aux cheveux rouges. C’est probablement elle, je pourrais l’affirmer à… disons soixante pour cent. C’est l’inconvénient de ces photographes de la marine qui préfèrent choisir des images de poseuse pour leurs affiches plutôt que des photographies claires et nettes. Ils n’ont même pas choisi un angle où on pourrait voir sa cicatrice !
Bon, entre une supernova à plus de cent millions et le petit gibier que je suis venue traquer ici, il y a matière à remettre en question l’objectif de ma mission et l’ordre de mes priorités. Je réfléchis quelques instants, et lance à ma meilleure amie depuis la veille :

« -  Patty ?
- Mmh ?
- Cinquante berrys si tu arrives à avoir le nom de cette femme. Et cinquante autres si elle ne sait pas que la question vient de moi.
- Vendu !
- Tant que tu y es invite-la à jouer avec nous, elle a l’air de s’embêter toute seule.»

Elle se lève, fait maladroitement mine de marcher sans but dans la pièce, rabat de son visage une mèche de cheveux bouclés et mal peignés, puis change de direction et vient s’asseoir au comptoir, entre la femme proprette et la supernova supposée. Elle gratifie la seconde d’un sourire à trous et lui dit :

« - Mon copain là-bas » -elle désigne Baldo qui devient rouge pivoine- « il aimerait savoir ton nom mais il ose pas demander. C’est quoi ton nom ma chérie ? »

Elle attend poliment la réponse en la fixant droit dans les yeux, et puis reprend :

« - Et puis mon autre copine Göta elle dit que tu as l’air bête et que tu devrais venir jouer avec nous.
- J’ai dit "elle a l’air de s’embêter" !!! » crie Göta à travers la pièce.
« - Tu n’as qu’à le lui dire toi-même alors ! »
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海 賊

∆ Feat. Caramélie ∆


Sans cacher une seconde le dégoût que lui inspirait cette inconnue aux dents manquantes, la supernova plissa légèrement les yeux en s'écartant légèrement. Elle était sûre qu'en plus du reste elle devait puer la vieille charogne. Malgré tout, la Peste étant une femme opportuniste, elle écouta les élucubrations de la mendiante. Si elle n'avait que faire de cet idiot de Baldo dont la morve semblait encore couler du nez, les deux autres comparses étaient plus intéressantes. Deux pirates à priori, du moins c'était ce dont elles avaient l'air. Au sein de ce duo de quidams, l'une attira plus l'attention de la rouquine. Son bustier offrait à ceux qui y perdaient le regard une vue particulièrement agréable. Bien qu'elle ne ne semblait pas prendre plus que cela soin d'elle, la pirate estima qu'il y avait un coup à jouer. Qui plus est, la perspective de soutirer à ces idiots un peu d'argent sonnait comme une douce mélodie à ses oreilles. Forçant un sourire, elle pencha la tête sur le côté.


« Méria. »


D'un geste de la main, elle fit signe au reste de la troupe et fit mine de réfléchir un instant. Sans demander la permission au tenancier des lieux, la supernova attrapa la bouteille entamée de whisky qu'elle emmena avec elle. L'homme n'était visiblement pas bien d'accord mais le regard noir de la Peste lui intima la prudence et il resta derrière le bar sans dire un mot. Approchant de la table en compagnie de la mendiante, elle s'assit, se présenta et écouta le nom de ses proies. Le jeu auquel s'adonnait la petite troupe était assez populaire sur la route de tous les périls. Par chance, en plus d'en connaître les règles, Méria n'était pas trop mauvaise. Elle connaissait également deux trois techniques pour tricher sans trop se faire repérer. En d'autre termes, les pigeons qu'elle avait face à elle n'avaient à priori aucune chance.


« Un plein, Caralicia ? » proposa la Peste à sa cible privilégiée.


La faire boire pour l'attendrir ou affaiblir tant ses sens que sa raison. La technique était vieille comme le monde et Méria n'avait pas la moindre honte à l'utiliser. Tandis qu'elle tendait la bouteille en attente du réponse d'une main, la pirate regarda ses cartes dans la seconde. Son jeu était bon, mais pas formidable. Sondant l'âme de Baldo depuis son regard, elle estima que l'adolescent n'avait pas grand chose, en plus de le faire rougir plus encore. Quel idiot. Göta semblait ne pas avoir non plus une main bien chanceuse. En revanche, les choses étaient plus difficiles concernant Caralicia. La Peste n'arrivait tout simplement pas à lire en elle. Outre une certaine beauté, la jeune femme n'avait pourtant rien d'extraordinaire. Méria avait vu des centaines de personnes comme elle auparavant, alors pourquoi sortait-elle ainsi du lot en dépit des apparences ? Il y avait quelque chose avec elle qui l'intriguait profondément mais elle n'avait pas la moindre idée de ce dont il pouvait s'agir.




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Liberté, Liberté Chérie !
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Nous avons passé, je dois l’admettre, un très bon après-midi ensemble. Et une bonne soirée ! Ce n’est pas le genre de chose qu’une jeune femme respectable devrait écrire, mais ce n’est pas comme si quelqu’un allait s’aviser de lire mon journal de toute manière.

Chacun a semblé y trouver son compte au final: Patty s’est constitué un tout petit pécule (toujours supérieur au « rien du tout » qu’elle avait au départ, Baldo c’est fait un peu mousser en compagnie de quatre femmes adultes (contrairement à lui), et Méria a littéralement plumé les autres joueurs. Il n’y a finalement que Göta qui est vraiment à plaindre : son humeur s’est dégradée au fur et à mesure qu’elle a commencé à perdre, et elle a compensé en augmentant sa consommation de génépi, ce qui l’a fait encore plus perdre ! On a arrêté la partie et changé d’activité après qu’elle ait misé son chapeau.
Oh, moi aussi j’ai perdu bien sûr, mais ça m’est absolument égal. Ces quelques berrys seront tout simplement notifiés en tant que « traitements divers » sur ma note de frais de mission, et remboursés au berry près aux frais du contribuable !

A défaut d’engranger des sous, la « Caralicia » que je joue a semblé trouver son bonheur dans les conversations endiablées, les rires, les échanges de regards avec la jolie pirate aux cheveux rouges, les pintes d’alcool pour lesquelles je suis passée maîtresse dans l’art de donner l’impression de les consommer sans en boire, et dans quelques mises étonnamment fructueuses (aussitôt suivies, évidemment, par des paris catastrophiques).
Je sais maintenant tout ce que je voulais apprendre sur ma cible : elle est seule, sans équipage ou en tout cas il n’est pas avec elle sur l’île, et elle loge dans le bar-hôtel où nous nous trouvons. Interprétant le « mon équipage n’est pas avec moi » pour un « je suis disponible au recrutement » Baldo a essayé de la recruter dans son propre équipage ; sans succès bien sûr, mais il a pris ça pour un « insiste encore un peu, j’ai très envie mais je n’assume pas de le dire ».

L’heure est maintenant venue de nous séparer. Pour se retrouver très bientôt évidemment, puisque nous sommes si bonnes amis maintenant ! Si bons amis pardon. Et puisque, par le plus grand des hasards Méria et moi sommes pratiquement voisines de chambre… (pour de vrai en plus, ce n’était pas du tout calculé, journal ! Mais ça m’arrange bien)  .

« -  … autant rentrer ensemble ! » lui dis-je avec un sourire ravi et naïf, doublé du regard fatigué de celle qui a trop bu : « tu me protègeras si on croise des gens bizarres dans les couloirs ! »

L’établissement n’est pas très grand, et comprend deux étages : un premier avec des chambres de quatre, six, et parfois huit lits serrés, et un second abritant plusieurs petites chambres individuelles pour les clients qui ont quelques sous de trop à investir dans leur intimité. Il ne s’agit que de minuscules cagibis à peine assez grands pour y caser un lit, un tabouret et un portemanteau, avec des murs tellement fins que l’on entend tout ce qui passe à l’étage, mais ça reste un endroit qui permet de s’isoler des regards. L’espace est si exigu que, lorsque nous arrivons, nous restons à bavarder dans le couloir plutôt que dans une chambre où nous aurons peine à rentrer ensemble. N’étant plus que toutes les deux, je me fais plus volubile et, semble-t-il, plus encline à me confier. Je lui donne mon avis -superficiel- sur nos compagnes du jour, sur mes projets, sur mon envie d’ouvrir un établissement comme celui-là (mais avec de vrais murs entre les chambres). De ma famille fictive aussi, originaire de Water Seven (très jolie île au demeurant, et il ne m’aurait pas déplu d’être réellement originaire de là-bas. Il y fait bon vivre, il y a du travail pour les gens courageux, et le danger n’y est pas pire qu’ailleurs tant qu’on a pas peur des raz de marée géants). Notre conversation, aussi agréable qu’elle soit, est surtout un prétexte pour mettre en œuvre ma tactique préférée, qui consiste à asperger subtilement mon interlocutrice de gaz caradort, incolore et inodore, garantissant un endormissement rapide et un réveil dans un lieu inconnu, de préférence avec des menottes aux poignets ! En général les effets se manifestent assez vite, mais la… quand est-ce qu’elle s’endort ?!
J’augmente la dose à la limite du détectable, dissimulant ma contrariété derrière un sourire aimable et une conversation puisant dans le fin fond des banalités qu’on peut sortir quand on ne veut pas se séparer de l’autre mais qu’on a plus rien à dire

Toujours rien ? Bon tant pis, j’y mets les grands moyens : je libère un seul jet intense que je lui vaporise en plein dans la figure ! Pshhhhhhhht !

« - Comment ça, “qu’est-ce que je fais ?” Et d’abord, pourquoi tu ne dors toujours pas, toi ?

… oh, attends voir… »


Ce n’est pas du gaz caradort que je suis en train de lui vaporiser ! Trop occupée que j’étais à faire la conversation, j’ai complètement raté mon dosage ! Qu’est-ce que je lui ai fait respirer dans ce cas ? Aucune idée, mais ça ne l’a pas tuée, ni faite exploser, ni faite gonfler comme un ballon donc sûrement rien de grave. Sauf que maintenant, je me retrouve à devoir justifier une attitude plus que bizarre !
J’adresse à Méra un sourire embarrassé tandis que je passe en revue tous les mensonges issus du petit guide de la menteuse compulsive pour se sortir des situations embarrassantes :

« - Je suis vraiment désolée, je me suis trompée. »

Comment ça c’était lamentable ? Je voudrais t’y voir à ma place, journal, pour rebondir sur une situation comme ça !

« - Je me suis trompée de gaz, normalement il aurait dû te faire perdre connaissance. Parce que j’ai bien l’intention de te capturer pour récupérer ta prime ! »

Un nouveau jet de vapeur gazeuse fuse dans sa direction depuis la paume de mes mains, bien chargé comme il faut cette fois !
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∆ Feat. Caramélie ∆


Méria aurait été incapable de dire si c'était le parfum de la douce Caralicia ou les effets de l'alcool, mais une drôle d'odeur régnait dans l'air. Dans ce petit couloir sombre et exigu, la rouquine sentait que sa proie était réceptive. Appréciant le fait de se dire qu'elle ne passerait visiblement pas la nuit seule, elle écoutait la jeune femme avec attention. Ce qu'elle avait à lui dire ne l'intéressait guère, mais elle donnait malgré tout formidablement bien le change, jusqu'à ce sa douce ne se mette à agir bien étrangement. Tendant sa paume droit vers elle, elle se figea après avoir prononcé de mystérieuses paroles. Bien que sous l'effet de l'alcool, Méria fronça les sourcils. Ce changement soudain d'attitude ne lui plaisait guère.


« Qu'est-ce que tu... »


Ne lui laissant guère le temps de penser à tout cela, Caralicia s'expliqua plus clairement. Le sang de la Peste ne fit qu'un tour et elle comprit de suite qu'elle était en danger. Voyant les mains de la jeune femme se tendre une fois de plus vers son visage, elle recouvrit instinctivement son corps de glace, jusqu'à obstruer ses narines. Dans le même temps, ses mèches s'allongèrent pour aller prendre appui contre le mur face à elle et la propulser en arrière. Le dos de la supernova enfonça la porte de sa chambre et elle continua sa course jusqu'à passer à travers la fenêtre. Sa chute ne dura qu'un instant avant qu'elle ne termine en roulade arrière sur le sol. La fine couche de glace qui la protégeait jusque là s'effrita et tomba en mille morceaux tandis qu'elle se relevait. Avec une grimace, elle posa la main sur ses blessures. Avec toute cette agitation, ses sutures recommençaient à saigner.


« Putain, fait chier. »


Levant les yeux vers sa chambre, elle vit Caralicia qui l'observait. Cette espèce de petite garce venait de faire une grave erreur. Personne ne s'en prenait à elle impunément, et elle allait vite le comprendre.


« Descend de là sale morue. Tu veux ma prime ? Viens la chercher ! »


N'ayant pas la moindre idée de l'écart de niveau qui existait entre elles, Méria était comme toujours bien trop confiante en ses capacités. Malgré ses récents déboires, elle retournait une fois de plus dans ses vieux travers, et elle ne tarderait pas à la regretter...



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Je me hisse sur le rebord de la fenêtre brisée avec un grand sourire aux lèvres. Voilà une adversaire comme je les aime ! Une pirate qui a le sens de la scène et du défi ! Et je vais évidemment honorer ses efforts.
Bon par contre, entre nous journal, tu penses que je suis vraiment une morue ? C’était assez vilain de me dire ça… Surtout que finalement, entre nous deux, c’est elle la criminelle !
Tu es d’accord avec moi, journal ? C’est bien, tu sais où est ton intérêt.

« - Avec plaisir, ma chère amie. »

J’enjambe le rebord de la fenêtre et m’élance dans le vide, ralentissant progressivement ma chute afin de me maintenir à quelques mètres au-dessus du sol, et rejoindre Méria dans la petite cour à l'arrière de l'hôtel.

« - Ça me fait penser que tu as plein d’argent sur toi que tu n’as pas vraiment mérité. Mais rassure toi, contrairement aux jeux de hasard cette fois-ci je vais jouer sérieusement. »

Puisqu’elle connaît déjà le coup du gaz soporifique, je passe à mon deuxième gaz préféré. Je génère un petit nuage que je comprime en une petite sphère entre mes mains ; lorsqu’il est suffisamment concentré, je le propulse devant moi. L’orge gazeuse part à la vitesse d’un tir de canon et… BRAOUM !!!

L’explosion a soufflé presque toutes les vitres de la façade, et creusé un petit cratère dans le sol de terre battue. Évidemment, Méria a survécu. J’aurais vraiment été déçue si ça n’avait pas été le cas !
Bon par contre, on repassera pour la discrétion : les gens s’agitent dans le bâtiment, et je vois même une dame à la chevelure hirsute passer la tête à travers une des  fenêtres privée de ses carreaux, à peu près à ma hauteur, et me dévisager d’un air furieux :

« - Qu’est-ce que vous fabriquez ici ?! Vous n’avez pas honte de faire autant de raffut ?! »

Je lui réponds avec un air gêné et annonce avec un air outré :

« - Je suis bien d’accord avec vous, madame ! » Je pointe le doigt vers Méria : « C’est de sa faute à elle, elle joue à faire des explosions partout. »

Puis, tournant la tête, je lance à la pirate mon plus vilain sourire de chipie et ajoute :

« - Tu devrais avoir honte d’avoir dérangé cette brave dame ! »

Et je génère une nouvelle boule de gaz entre mes mains…
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海 賊

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Et voilà qu'en plus du reste elle volait. Elle pouvait voler ! Même pour Méria, qui était pourtant une maudite elle aussi, ce n'était pas anodin. Avec une certaine fascination, malgré son état avancé d'énervement, elle ne quittait plus son ennemie des yeux. Cette bonne femme n'était décidément vraiment pas banale.


« Pas mérité ? Tu parles, si tu veux me dépouiller va falloir être un peu plus dégourdie. »


Les provocations de la rouquine faisaient partie intégrante de son mode de fonctionnement. Étant elle-même sensible à cela, elle partait du principe qu'il était souvent possible de déstabiliser son adversaire de cette dernière, pouvant ainsi potentiellement le pousser à la faute. Toujours trop confiante en ses capacités, Méria s'en alla au combat avec la fleur au fusil. Voyant Caralicia préparer un assaut, elle crut bon de se contenter d'une nouvelle couche de glace pour se protéger, du moins si elle n'arrivait pas à esquiver. Dans quel monde une minable comme elle pourrait-elle lui faire quoique ce soit de toute façon ? Quelle ne fut pas son désarroi quand l'attaque de la jeune femme lui arrive dessus à la vitesse de l'éclair. Touchée de plein fouet, le corps de la Peste fut projeté avec violence en arrière jusqu'à s'écraser avec fracas sur un mur en pierre. La glace protectrice de la maudite ne servit presque à rien, à son grand dam. Face contre terre, elle cracha un gerbe de sang. Le souffle coupé, elle se releva malgré tout sans grand mal. Elle était touchée sévèrement mais loin d'être encore au tapis. En revanche, elle ne sous-estimait plus du tout sa cible. Folle de rage, elle envoya un regard noir à l'idiote qui croyait bon de pester contre la situation.


« Honte ? Moi ? Jamais, abrutie. »


Pour se défouler et d'une certaine manière se rassurer, Méria sortit un couteau de lancer qu'elle envoya droit en direction de la gorge de la vieille dame qui le reçut en plein gorge avant de tomber misérablement au sol en se noyant dans son propre sang. Le visage couvert de poussière, la Peste offrit un sourire carnassier à Caralicia avant de prendre sa forme canine. Devenant une louve au pelage rouge, elle aboya avec férocité avant de cracher en direction de sa cible un souffle de glace rapide et puissant qui ressemblait à un laser bleu.



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J’ai cru bon d’effectuer un saut de côté dans les airs pour éviter son couteau, mais c’était inutile puisque ce n’était pas moi la cible. Et je me sens un peu bête, autant que coupable d’avoir laissé cette pauvre cliente de l’hôtel s’exposer au danger.
Enfin vraiment juste un petit peu, parce que civile ou pas, je ne crois pas qu’on puisse qualifier d’innocent le moindre habitant de Lynbrook ! Et puis c’est le travail de la marine de protéger les civils : le nôtre au CP, c’est de créer des situations où ils se font tuer pour ensuite accuser les méchants ! Enfin d’autres méchants que nous.

Méria, elle, se transforme sous mes yeux. Une zoan ?! Ils auraient pu me prévenir avant de m’envoyer la capturer ! Quand je mettrai la main sur mon agent coordinateur, il va en entendre parler… Il ne s’agit pas de n’importe quel zoan d’ailleurs : la pirate a désormais la forme d’une espèce de louve rouge.
Ma tête est en ébullition: qu’est-ce qu’elle est belle ! Quelle jolie bouille à la fois élégante, racée et mignonne ! Et ses oreilles pointues ! Et sa queue ! Et son pelage cramoisi ! Mon instinct d’amoureuse des chiens me donne tout de suite envie de lui faire des papouilles ! Elle a l'air toute douce, toute mimi... après tout, un loup ce n’est jamais qu’un gros chien…
Evidemment journal, je ne suis pas totalement stupide: je sais bien qu’elle est dangereuse. Je connais les contes pour enfants, comme tout le monde ! Une louve rouge, ça ne serait pas la fusion parfaite entre le grand méchant loup et le petit chapron rouge ? Ou bien est-ce sa forme de prédateur ultime une fois qu’il a réussi à la manger ?  Ou bien est-ce qu’elle est juste une grande méchante louve rouge, et moi son petit chaperon peu-importe-la-couleur-tant-que-je-peux-te-manger ? Dans le doute, mon instinct me recommande de tout faire pour ne pas me retrouver entre ses crocs !

Mes interrogations restent sans réponse pour le moment, interrompues par un puissant rayon d’énergie qu’elle projette dans ma direction. Une louve magicienne !! J’y oppose l’orbe de gaz explosif que je tiens entre les mains, et les deux projectiles brumeux s’entrechoquent en formant une puissante détonation !

Légère comme je suis sous ma forme actuelle, le souffle de l’explosion me projette et me plaque brusquement contre le mur. Je remercie mon pouvoir qui me protège d’une vilaine bosse, et qui a déjà commencé à reconstituer ma peau éraflée par la déflagration, et mes manches roussies qui redeviennent comme neuves.
La fumée ne s’est pas encore dissipée que je commence à me déplacer le long du mur. Courant à l’horizontale, me maintenant en l’air grâce à mon gaz caravole et sprintant grâce au geppou, on pourrait croire que je cours simplement sur la paroi. Longeant le bâtiment, qui forme un « u » autour de la cour intérieure, je galope, bondis parfois quand je sens que  l’un des tirs de la louve magique risque de m’atteindre (logia ou pas, je ne suis jamais joueuse avec les réactions entre les éléments !), et répandant autour de moi de généreuses quantités de gaz caradort concentré sentant fortement la menthe.

Je stoppe ma course au niveau de l’espace ouvert entre les deux branches du « u », qui est la seule sortie de la cour en direction de la rue. Je me maintiens dans les airs, lève les deux bras de manière théâtrale, et les abat en avant, dans un geste de commandement, tandis que tout le gaz remplit la cour, s’amassant en particulier à l’emplacement de la louve cracheuse !

« - J’espère que ton odorat de louve aime bien la menthe forte, hihihi ! »
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Retraite Tactique: l'art de la fuite Katarina-lol-2k-wallpaper-2560x1440

海 賊

∆ Feat. Caramélie ∆


Rapide et agile, l'adversaire de la Peste semblait n'avoir aucun mal à esquiver ses attaques. Évoluant admirablement dans les airs, elle dominait clairement la situation. Très vite, la pirate sentit que quelque chose n'allait pas, littéralement. Le gaz libéré par l'illustre inconnue prit la senteur de la menthe à des doses terriblement élevées pour l'odorat subtil de la louve rouge. Grimaçant, Méria vit son museau tellement saturé qu'elle en eut mal à la tête. Sans qu'elle connaisse les propriétés de la technique de son adversaire, elle était convaincue du danger qu'elle encourrait en restant là. Si elle croyait les dires de cette dernière, quelques minutes auparavant, il s'agissait certainement de l'endormir pour empocher ensuite la prime sur sa tête. Hors de question d'accepter une chose pareille.


Sans bouger, la supernova commença à grossir. La louve déjà impressionnante qu'elle était se transforma en un instant en un dangereux canidé de six mètres de long. Tandis que Caralicia passait à l'attaque, la pirate saute de droite à gauche, rebondissant sur les murs alentours pour rapidement s'élever dans les airs. Sans le moindre mal, elle se retrouva en haut du plus grand bâtiment qui n'appréciait manifestement pas l’excédent de poids auquel il faisait face. Les briques se brisaient sous la maudite et la structure même de la bâtisse semblait fragilisée, mais elle était hors de portée du gaz, du moins pour le moment. Cela ne l'empêchait malheureusement pas d'être toujours privée de l'odorat tant la senteur était puissante.


Observant de haut son adversaire restée temporairement en contrebas, la Peste réfléchit rapidement à la situation. Pour le moment, force était de constater que ses assauts restaient infructueux. Sa plus puissante attaque avait été évitée l'air de rien, ce qui n'augurait vraiment rien de bon. Même si elle était en meilleure condition physique, la pirate n'était pas totalement rétablie et la femme qui lui faisait face n'était visiblement pas n'importe qui. Pour ne rien arranger, la topographie actuelle empêchait Méria d'utiliser au mieux sa forme animale sans être gênée. Que pouvait-elle en espérer de toute façon ? Commençant à se poser de plus en plus de questions, la louve décida d'opter, du moins pour le moment, pour une retraite tactique. Inspirant longuement, elle utilisa les pouvoirs de son fruit au maximum pour détruire la cour où se trouvait son adversaire en contrebas. Elle savait qu'elle esquiverait, ce n'était pas le but, non, ce que voulait la Peste, c'était créer une diversion et soulever le plus de poussière pour couvrir sa retraite. Retraite, et non fuite, elle insistait sur ce point.


Reprenant forme humaine à peine l'attaque envoyée, la pirate courut à l'opposé de Caralicia avant de sauter vers une ruelle. S'aidant de ses mèches, elle ralentit sa chute et atterrit sans mal avant de reprendre sa course en zigzaguant pour éviter d'être facilement rattrapée. Prendre ses jambes à son cou était absolument terrible pour la jeune femme, mais elle avait un trop mauvais pressentiment concernant la situation actuelle.




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Disparue.
J’ai beau regarder partout autour de moi, je ne vois plus de traces de mon adversaire. Ça ne devrait pourtant pas être compliqué de remarquer une louve de six mètres de haut !
Je prends de la hauteur, et commence à faire des rondes circulaires autour du lieu de notre affrontement, abandonnant l’idée de chercher à dissimuler mes capacités de déplacement aérien. Mais rien, rien, rien du tout ! Toute la fumée que j’ai déployée partout n’améliore pas la visibilité évidemment, mais même au-delà je ne trouve plus aucune trace de ma cible.

Bon, tant pis je suppose ? Ce n’est pas comme si j’avais la moindre chance de retrouver une pirate dans une ville remplie d’autres pirates ! J’imagine qu’elle va s’empresser de teindre sa tignasse rouge, de se trouver un nouvel abri, et de disparaître le temps qu’il faudra pour m’échapper.
Est-ce que je devrais commencer par faire le tour de tous les coiffeurs de la ville, par précaution ? Et des toiletteurs pour chiens évidemment. Je pourrais également aller me poster en surveillance au port, pour guetter le moment où elle décidera de reprendre la mer, mais ça voudrait dire que je renonce définitivement à ma première cible.
Mmmmh…
Sinon, je peux retourner au bar pour commander un délicieux thé glacé citron-mangue, et commencer à rédiger la lettre d’excuses que je vais inclure dans mon rapport de mission.

♦♦♦♦

Que je ne retrouve pas une pirate au milieu d’une ville de pirates, passe encore. Mais que je ne retrouve même pas le bar hôtel où j’ai pris mes habitudes, c’est un comble ! Il était pourtant dans cette rue, j’en suis pratiquement sûre ! Un pimpant bâtiment à étages en bois, avec un air tout à fait typique et charmant à mi-chemin entre le tripot pour crapules et le petit hôtel de village...
Il y a bien ce bâtiment, là, mais je suis à peu près certaine que mon hôtel n’avait pas une façade calcinée et un rez de chaussée en ruines !

Enjambant une poutre calcinée et une table renversée, j’interroge le monsieur à l’air hagard qui déambule à l’intérieur.

« - Dites, ce n’était pas un bar-hôtel ici, avant ? »

L’homme me jette un regard vide comme seule réponse.

« - Et ils sont partis où, tous les clients ? »

Son regard toujours aussi inexpressif semble désigner un autre boui-boui, juste de l’autre côté de la rue.

« - Merci monsieur ! »
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Retraite Tactique: l'art de la fuite Katarina-lol-2k-wallpaper-2560x1440

海 賊

∆ Feat. Caramélie ∆


Ce n'était une fuite. Durant les longues minutes pendant lesquelles la Peste ne cessa de courir le plus vite possible jusqu'à en perdre le souffle et manquer de s'effondrer, elle ne cessa de se le répéter. Ce n'était pas une fuite, Méria D. Marianne ne venait pas de prendre ses jambes à son cou. Ce n'était qu'une simple retraite tactique, de quoi reprendre du poil de la bête et revenir en force. Ce ne pouvait pas être autre chose. Le cœur battant la chamade et peinant à reprendre son souffle, la pirate agenouillée au sol transpirait à grosses gouttes. Elle avait mal, mais ce n'était pas son corps qui souffrait le plus, c'était bien son orgueil. Une fois encore, la Louve venait de subir une nouvelle défaite. Elle pouvait bien essayer de se voiler la face, les faits étaient là. Trouver des alliés devenait réellement urgent à présent. Fort heureusement, elle avait toujours avec elle sa vivre-card pour Armada récemment acquise. Se relevant tant bien que mal, elle se dissimula dans une ruelle étroite et entra dans ce qui semblait être un bar à chaussures. Après être entré dans l'établissement, la jeune femme prit la direction des toilettes. Posée, Méria put reprendre son souffle et ses esprits.


Quand elle quitta la petite pièce, la rouquine était brune et sa coupe était différente. Le fait de pouvoir modifier à son aise certaines caractéristiques de son corps et influer sur sa propre apparence lui était souvent très utile. Même si elle était certainement loin de cette folle furieuse qu'était Caralicia, elle préférait ne pas prendre de risques. Soucieuse de passer inaperçue, elle acheta une paire de bottes peu onéreuses et quitta le bar pour se rendre dans un autre. Soucieuse de rester discrète, elle passa une nouvelle nuit sur l'île avant de prendre la décision de la quitter.


Vêtue différemment, privilégiant des vêtements amples et neutres, la Peste était méconnaissable. Ses pas la guidèrent vers le port où son sous-marin l'attendait. Sa chance était que personne ne sache, du moins pour le moment, que le submersible lui appartenait. C'était une aubaine, il fallait bien l'avouer, car le cas échéant, sa poursuivante aurait certainement pu lui mettre la main dessus. Fort heureusement, elle ne vit personne. Ne perdant pas son temps, la flibustière embarqua et ne tarda pas à accoster. Bien que sauve, elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver une colère monstre en pensant à ce qui venait de se passer. Jamais elle n'oublierait l'affront qui lui avait été fait. Intérieurement, elle se promit de se venger de cette bougresse qui avait eu l'outrecuidance de se mesurer à elle.




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Liberté, Liberté Chérie !
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Cher journal,

Nouveau bouiboui, même ambiance. La plupart des clients du bar-hôtel détruit se sont échoués ici, comme des naufragés en quête du seul lieu de vie dans lequel ils peuvent s’épanouir. Je reconnais mon petit groupe d’amis installés autour d’une table de jeu, et leur rend leurs salutations lorsqu’ils me hèlent, tout en négligeant leur invitation à les rejoindre. Au lieu de ça, a peine ma nouvelle chambre réservée (de préférence une sans façade effondrée, merci !) je m’installe au comptoir, à côté de cette jeune femme blonde, elle aussi rescapée de notre ancien bar et qui détonne toujours autant dans le paysage avec son air toute propre sur elle, sa tenue toute mignonne et soignée, son air rêveur, et qui semble passer ses journées à s’ennuyer en attendant quelque chose, ou quelqu’un.

Un échange de regards suffit à nous laisser supposer qu’on est un peu pareilles toutes les deux, issues du même monde, perdues dans un endroit qui n’est pas fait pour nous. Je profite de ce semblant de complicité pour engager la conversation avec un sourire chaleureux :

« - J’ai l’impression que tant qu’il y aura un bar debout dans cette ville, on y retrouvera les mêmes drôles d’oiseaux. Eux… » je désigne mes amis du regard », un barman, vous, moi… »

Cette fois-ci par contre, je ne fais plus dans la subtilité. Je répands tellement de gaz caradrôle -le gaz qui me rend sympathique et met les gens de bonne humeur- autour de moi, qu’on pourrait qualifier ça de catastrophe industrielle !

♦♦♦♦

Moins de subtilité, mais même plan d’attaque ! A peine ais-je poussée la femme dans ma chambre que je lui empoigne fermement les poignets pour les lier entre eux. De sa voix affaiblie et déformée par la trop grande inhalation de gaz, elle proteste :

« - Hé ! Qu’est-ce que tu fais ?! Lâche-moi, pétasse ! »

Elle se débat et crie :

« - A l’mmmfffgmmfmfm !
- Tais-toi ! La journée a déjà été assez longue comme ça, plus vite je serai partie d’ici mieux ça vaudra !
Bon ? Tu es calmée ? Écoute, j’ai quelqu’un qui veut te parler. Promis, si tu es sage ça se passera bien. Par contre si tu cries encore, je te fais avaler mon escargophone et vous aurez votre conversation par communication gastrique ! »


Sur ces mots, j’enclenche mon escargophone qui… met beaucoup trop longtemps à décrocher, ruinant tout mon effet dramatique et sérieux.

Pulupulupulu…. Pulupulupulu…

Ma prisonnière et moi nous retrouvons à partager l’embarras de l’attente, en compagnie d’une personne qu’on n’apprécie pas, contrainte et forcée, sans savoir quoi dire. Je me racle la gorge, elle tente de forcer un peu ses liens, lorsqu’enfin une voix se fait entendre à travers le combiné :

« - Oui j’écoute ?
- Chef, c’est l’agent Tourterelle -ce n’est pas moi qui ai choisi mon nom de code-. J’ai la cible.
- Ah oui… oui… je vois… tourterelle…
- A Lynbrook. Vous vous souvenez ?
- Lynbrook, oui oui, bien sûr…
- Roh ! Bon... C’est Caramélie, chef. J’ai la femme que vous m’aviez demandé de capturer ! Vous savez…
C’est quoi votre nom déjà ?

- Mmmfff… Colin. Sophie Colin. Libérez-moi tout de suite, sinonmmfffgfmfmf !
- Sophie Colin.
- Ah mais oui ! Je me souviens !! Mais vous ne deviez pas aussi capturer une Méria chaispasquoi ?
- Elle s’est enfuie. Vu sa propension à faire des victimes civiles, la capturer en pleine ville aurait causé beaucoup trop de dommages.
- Dommage, comme vous dites. » Son ton change, sa voix se réhausse. « Mais plus important : madame, vous êtes bien Sophie Colin ?
- Mmf ?
- Retirez lui son bâillon Caramélie, sinon ça va être long.
Merci. Bref, vous êtes bien Sophie Colin, la personne qui a posté une petite annonce dans la gazette mondiale “Vend Appareil photo d’occasion, parfait état, presque jamais servi” ?

- C’est possible. Et alors ?
- Et alors votre appareil photo en “parfait état” ne fonctionne pas du tout ! C’est une vieillerie inutilisable que vous m’avez fait payer cent mille berrys !
- Et en quoi ça me regarde ?
- Ça vous regarde que vous allez me le rembourser immédiatement !
- Hors de question ! Une fois que l’objet est acheté, je ne suis plus responsable !
- Vous êtes responsable de la camelote que vous vendez !
- Vous n’avez qu’à faire plus attention aux bêtises que vous achetez !
- Caramélie, giflez-la !
- Essaie un peu, pétasse !
- Caramélie ?! »

Je referme doucement la porte. Je vais les laisser se débrouiller entre eux. Une partie de cartes entre crasseux m’attend au rez de chaussée, et je crois que c’est encore le meilleur moyen de passer une bonne fin de soirée !
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