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Parole conte Parole [Pv Tarentule]

Le vaisseau filait tel un stylo sur le vélin, la mer d'encre luisait d'une lueur nocturne. Le soleil et la lune se rencontraient enfin pour la première et sans doute dernière fois de la journée. Malice accoudée à la poupe du navire regardait se spectacle avec son âme d'enfant, et non son regard d'adulte courroucé, parfois frustré, souvent contrarié... Changeant comme un caméléon. Jamais vraiment visible, mais toujours remarquable. Ce jour là en tout cas, ce ne serait pas celui qu'elle marquerait d'une pierre blanche, ni même d'une pierre tout court ; En tout les cas, tel était sa croyance, elle qui pensait que le destin se façonnait de ses mains, avait tout de même proposé à quelques uns de ses hommes si des manœuvres d'exercices pouvaient les intéresser, et certains avaient répondus présent malgré l’heure de départ. La plupart même, car si elle gouvernait d'une main de fer son équipage, l'Azurée avait du charisme, et surtout, une fidélité à tout épreuve. Ajoutez à cela des discours vibrants, et des leçons de vie que même d'autre plus vieux qu’elles acceptaient comme une vérité inébranlable ... Cela donnait un équipage motivé, avec une ambiance sérieuse mais décontractée. Chacun à sa place, chacun a ses manœuvres habituelles, tout roulait, ou plutôt glissait, comme un glaçon sur une plaque chauffante.

Le navire faisait Zig puis Zag, elle apprenait au timonier comme manière la barre pour faire des embardées surprenantes, ou même des demi-tours en usant de l'ancre du navire. Manœuvres classiques, mais efficaces.

Ce fut au moment elle s'y attendait le moins, s'attendant à la journée type morne et placide, que la vigie sonna la cloche trois fois. Trois fois, c'était le code qu'elle avait mit en place pour les rencontres inhabituelles, souvent des survivants d'un naufrage, ou bien des objets flottants à la surface de l'eau, des objets assez gros pour devoir les esquiver. A cette époque, Malice naviguait avec les croiseurs typiques de la marine, et il était assez facile d'en traverser la coque, surtout en cas de récifs, ou bien d'iceberg -tout dépendait de l'endroit ou ils intervenaient. Attrapant habilement sa longue vue de la senestre, elle porta à son œil l'outil de vision améliorée, sur lequel était frappé le sceau de la justice ; Soit celui de la marine mondiale. Au loin, a quelques miles à peine, se trouvaient deux individus que tout semblait opposé, dos à dos, sur une planche de bois qui ne tiendrait bientôt plus.

Un homme et une femme. L'un brun, l'autre blonde. Ils se dégageaient d'eux un certain charisme, et grâce à sa vue perçante, elle pouvait même décrire l'accoutrement de la jeune femme, tout de noirs vêtu. Elle ordonna à l'équipage de s'activer et d'effectuer un arrimage en pleine mer, et avec une précision diabolique ; Manœuvre complexe mais pour le moins classique avec Malice. Elle voulait tirer le plein potentiel et la pleine conscience de ses hommes -et des quelques femmes présente, en toute circonstance. Qu'ils soient prêts à tout, tout le temps, même à l'impossible. Elle vivait selon ce dogme, cette foi, ce sacerdoce ... Ou toutes expressions approchantes que vous jugerez meilleure à placer ici.

Brillamment réussite, on lança le cordage et on invita les deux compagnons de galère à monter. La femme monta la première, aidé par quelques uns des marins les plus sagaces, ou les plus séduit par l'araignée, qui sait ? Malice en profita pour l'observer de loin, en se concentrant, elle pouvait même sentir son parfum capiteux, et entendre le grincement de ses dents l'une contre l'autre, sans doute causer par le froid et les épreuves.

- Qu'on donne une couverture et de quoi se restaurer à nos deux "invités", dit-elle avec un ton péremptoire qui ne souffrait pas d’objection. Nous verrons le reste plus tard.

Après une bonne demie heure ou les deux individus furent chouchoutés par l’équipage du Capitaine Morigan, on les invita à la rencontrer dans sa cabine. Ils furent le chemin jusqu’au bureau encadré par deux hommes de confiance, capable de gérer ce genre de cas.

Trois coups frappés à la porte, provoquèrent l’injonction d’entrée de Malice, et ils se retrouvèrent dans une cabine classique, avec un bureau et une rangée de cartes enroulées dans du cuir, et disposés le long du mur, sur une étagère. Sur le table, un plan trônait tel une nappe, sur lequel des figurines métalliques, comme des pions d’échec mais stylisés, représentait des troupes, et d’autres représentaient des navires, ou bien même des ennemis.

-Johnson, vous serez gentil de nous ramener du thé pour trois, le mien avec deux sucres et un nuage de lait.  


elle se tourna vers ses deux "invités", joignant ses mains devant son visage, comme une prière adressé, ou un remerciement du fond du cœur : Bon, je suis sur que vous avez une histoire très intéressante à me raconter, vous deux. Et si on commençait par les présentations ? Commandante Malice Morigan, à votre service ... Sa moue était fermée, son ton, dur ; Malgré qu'elle soit chaleureuse dans le fond, la forme était frigorifiante.




Dernière édition par Malice Morigan le Mar 31 Jan - 16:47, édité 1 fois
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"Pff… si j'avais su que vous iriez aussi loin.
-Hic… Fallait pas m'suivre, grognasse…"

C'est quand l'espoir semblait perdu qu'un navire vient les sauver de ce désastre. Tarentule et Walt Masters se retrouvent repêchés par le navire aux ordres d'une Commandante de la Marine. Quelle aubaine !

Sortant de l'eau tremblotante de froid, la blonde constate la ruine de son accoutrement qu'elle tente d'essorer. Dorlotée par de fiers marins, la jeune Tarentule, traumatisée par les événements récents, se retrouve en zone confortable.


Une trentaine de minutes plus tard, riant encore avec l'équipage, la jeune femme est finalement convier dans la cabine de la Commandante. De son côté, Walt paraît plutôt coopératif. Enroulée dans sa couverture, bien réchauffée, l'agent Tarentule s'assoie prestement sur la première chaise. Walt, quant à lui, s'affale avec toute la maladresse et la nonchalance possible.


"Comme c'est aimable ! Un thé vert à la menthe avec une dose de miel pour adoucir le breuvage serait parfait.
-De l'alcool… et le truc le plus corsée que vous avez… Hic… cela évitera de me sucer les doigts. "

Celle qui tient les rênes est très intéressée par la situation des deux malheureux. La première interrogation commence de suite après les présentations. Blottie au fond de sa chaise, Tarentule ne perd pas son attitude pourtant, malgré la sévérité affichée de leur interlocutrice.

"Enchantée Commandante Morigan! Quel plaisir de constater un équipage aussi agréable et discipliné. Si seulement, nous pouvions voir cela partout… enfin pas vraiment, cela me ferait beaucoup moins de travail. Hihi !"


Pendant ses ricanements, elle se démène dans sa couverture pour sortir d'une de ses poches une sorte de badge en cuir auquel est cousu une médaille d'agent du Cipher Pol. La blonde prononce ces mots routiniers avec une certaine monotonie.

"Agent Tarentule, servant le gouvernement dans le Cipher pol 4, chargé des affaires de la marine, à ce jour."

Elle range ainsi ce badge, en soupirant.

"Vous savez, on a beau aimé son métier, parfois il nous oblige à accomplir des tâches pénibles…
-Hein?! C'est moi la tâche pénible… Hic… pourquoi tu me lâches pas les couilles… roh je commence à dégriser… vite une bouteille avant que je me foute encore en l'air!
-Ne faites pas attention à sa vulgarité. Il s'agite lorsqu'il est en manque. Je suis le quatrième agent en charge de son dossier…
-Et c'est de loin la pire.
-Oh, j'apprécie votre compliment. On progresse. Hihi!
-Pitié, je hais son rire. Sauvez-moi.
-Cet homme plein d'aigreur est le Commodore Walt Masters de la 87e. Pour résumer ce qu'on en dit, un talent gâché de la Marine, un dépressif doublé d'un alcoolique à la gorge sans fond et un entêté notoire !
-Présent. Hic…"


L'agent Tarentule laisse échapper du ressentiment envers le Marine. Celui-ci ne tique pas par les attaques. Il a réussi à la mettre en situation critique tout de même. Mais il semble que ce n'était que pour défouler une certaine frustration car elle reprend rapidement son sourire.


Dernière édition par Agent Tarentule le Ven 30 Juin - 0:55, édité 1 fois
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Cette histoire devenait de plus en plus trouble dans la tête de la commandante. Aussi brumeux que dans la tête du marine en face de lui. Troublé comme le pastis dans l'eau.

Et elle se méfiait du Cipher Pol comme de la peste. Elle n'oubliait pas que les plus grand traîtres de l'histoire du gouvernement, en faisait parti avant tout. Bon, certains marins n'étaient pas mieux, mais la belle dame au reflet bleutés, n'était pas vraiment dans l'équité et la justice quand sa la touchait directement. Injuste ? Probable. Mais tellement fidèle à ses idées, tellement exigeante envers elle même, que cela passait pour une simple mère pouponnant son bébé.

Quatre années au service de la marine mondiale avaient suffit à en faire un bon chien fidèle, vous diraient ceux qui ont un avis négatif sur la plus haute autorité de ce monde. Elle, vous dirait que les esprits faibles ont les cœurs les plus maigres. Et surtout, que la loi, c'est la loi, qu'on l'aime ou qu'on la détester elle restait intraitable, et inaliénable.

- Apportez donc un thé vert à ce monsieur, avec beaucoup de sucre. Je pense qu'il a besoin de dessoûler au plus vite. Elle se racla la gorge et son second s'éclipsa pour aller aux cuisines préparer les boissons. Pendant ce tems là, Malice réfléchissait. Mûrement. Amèrement elle fit le constat qu'elle ne faisait confiance ni à l'un, ni à l'autre;

- Hé donnez moi de l'alcool faite pas les radins, je sais que vous avez des réserves .... *Hips*
- Commodore Walters, vous déshonorez notre institution et nos codes... Vous savez, dans ce navire le seul alcool présent, c'est l'alcool ménager pour faire rutiler le navire je ne peux vous insiter qu'à ... *Hips* Connasse, apporte moi donc ce que t'as en réserve, ménage moi pas *Hips* ... Z'avez vu ce jeu de mot incroyable *hips* ...
- J'ai bien peur que même avec toute la bonne volonté du monde, cela ne nettoieras pas votre bouche pleine d'immondices et d'indolences. il lui fit un signe ostentatoire et vulgaire dont elle ne teint pas rigueur.

Elle se tourna vers l'agent du CP4. Son regard perçant essayant de deviner ses intentions, ce qu'elle comptait faire. Elle s'était présentée si vite en tant qu'agent, qu'elle se demandait si c'était vrai. La seul personne qu'elle connaissait étant du Cipher Pol, c'était l'agent Tarentule, ou des traîtres notoires. Je pense avoir besoin d'éclaircissement -... Mais avant ça, on va changer de pièce et aller à l'air libre, cela fera sans doute du bien à notre commodore .... Pas vrais Walters ?

Elle parlait plus fort et articulait mieux quand elle devait communiquer avec lui, sans doute parce qu'il était plus beurré qu'une tartine, et surtout parce qu'elle prenait ce genre d'individu pour des enfants de quatre à six ans, ou des vieux de plus de quatre vingt dix balais....

Joignant le geste à la parole, elle se releva, son uniforme parfaitement taillé, les épaulettes ajustées, le pantalon moulant lui laissant une marche de manœuvre bien plus agréable pour se battre, que pour se balader. Elle invita donc les deux zigotos à venir sur le pont supérieur ... Et vous m'expliquerez l'histoire qui a amené un agent du Cipher Pol et un Commodore sur un radeau dans cette zone du monde, je suis pas curieuse d'habitude, mais celle là doit rentrer dans une catégorie à part de boulette hiérarchique et médiatique .... Heureusement que c'est moi qui vous est repêché !

Sur ces mots, elle déverrouilla la porte grâce à une sorte de manivelle.
Son navire, sobrement appelé "Titanomachie", n'était encore qu'un croiseur classique de la marine mondiale.
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Il y a vraiment quelque chose de rassurant pour Tarentule dans cet environnement. Tout roule à merveille, l’alcoolique se fait recadrer, les hommes sont obéissants et la Commandante, comme l’indique son regard, se méfie d’elle. Quel soulagement d’avoir un peu de stabilité, après avoir traversé une telle épreuve.

L’agent Tarentule laisse ainsi son esprit aller où bon lui semble. Son âme de couturière se permet de contempler l’uniforme de la Commandante. L’élégance des jointures ajoutées aux mélanges de formes droites et légères de l’ensemble. Le goût n’a pas déserté les rangs de la Marine contre toute attente. Sa distraction est vite interrompue par l’initiative Commandante Morigan. L’agent Tarentule montre une certaine inquiétude en se levant.

« Sauf votre respect, je doute que ce soit une bonne idée… »

A peine le duo sur le pont, Walt entame une course de demeurer vers une rambarde. L’Agent réagit promptement déployant ses fils de pèche. Le suicidaire saute par-dessus bord mais des fils parvint à retenir son plongeon. Malgré l’habilité de l’agent, la tension des fils a bien failli la faire chavirer. Tirant vers l’arrière, ses pieds glissent sur les planches. Ceci seulement du au poids du bonhomme.

« Mais, putain, laisse-moi crever, grognasse !
-Hors de question, cela vous ferait trop plaisir ! Hihi ! »


Walt Masters commence à ce débattre comme un buffle pour se détacher de l’emprise de la Tarentule. Quelques fils se rompent par sa force. Malgré son rire, la situation n’est absolument pas en son contrôle. C’est de loin la mission la plus délicate que l’on puisse lui confier. Même avec toute sa bonne foi, la blonde a l’impression ne pas pourvoir empêcher les catastrophes de cette âme en perdition. Elle rajoute de nouveaux fils, dont le stock commence à s’épuiser pour renforcer sa prise. Walters n’en démord pas, la confrontation avec la Commandante semble l’avoir encore plus enfoncé dans son gouffre. Et sans alcool, il le supporte bien moins facilement. Le schéma se répète sauf que cette fois, ce n’est pas de Capulina, la cause. L’agent Tarentule sent son corps entrainer lui aussi proche du rebord.

« Nngh… un peu d’aide ne serait pas de refus. »
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Les marines autour restent pantois des agissements sur ce que semble être pourtant un collègue. Malheureusement, en défi de force, Capulina ne fait pas le poids. Traînée au bord du navire, elle refuse de lâcher la personne qu'elle a à charge. Sous les yeux de la Commande Morrigan, l'agent du Cipher Pol tombe à la mer avec Walter. Les réactions ont été tardives mais, très vite, l'ordre de les repêchés.

L'équipage est action. Les deux sinistrés dérivent une nouvelle fois dans l'eau de mer. Suivi par le navire de Morigan, l'agent Tarentule tente d'agripper le suicidaire.

"Lâche moi, putain !
-Croyez moi, je ne fais pas cela pour vous. Je n'y prends aucun plaisir. "


Il en va de sa réputation dans son pôle de son institution. Sa motivation ne tient que là-dessus, car elle laisserait bien les gens qui veulent mourir, creuser leur propre tombe sans état d'âme. La blonde n'a jamais été une grande sentimentale. Elle maintient donc le mangeur de fruit à la surface pour lui éviter la noyade. Son refus de coopérer ne lui facilite absolument pas la tâche.

Des nuages gris parcourent soudainement le ciel. Assombris, Capulina regarde le ciel. Quelques gouttes de pluie perlent sur son visage. L'agent Tarentule commence paniqué. S'agitant, elle tente d'agripper les cordes que les marins du bateau lui tendent. S'accrochant enfin, Walt lui reste un poid lourd. La mer s'agite. En l'espace de quelques instants, une averse tombe du ciel. Les vagues montent et le vent violent malmène la pauvre blonde. Le bateau est obligé de monter ses voiles. Une tempête brutale et sans pitié gronde. La Commandante Morigan, malgré toute sa bonne volonté, ne peut aller contre les forces naturelles. Les vagues poussent le navire et l'agent Tarentule se voit emporté par l'Océan de l'est. Pourtant à l'habitude si calme.

"Même la mer veut ma mort. Laisse moi crever, maintenant, et sauves tes miches.
-Hors de question ! Vaurien, tu penses que je vais te laisser gagner. Tu n'es qu'une loque de plus sur le marche pied de ma carrière !
-Tu as pété un câble ! Si tu veux mourir aussi, je n'ai rien à battre."

L'agent Tarentule voudrait tellement le laisser se noyer. Cependant, son intégrité en prendrait un coup, et elle n'a clairement pas besoin de cela pour le moment. À peine mutée et déjà une bavure, elle entend les coordinateurs jaser d'ici. L'équipage de la Commandante tire sur les cordages et extirpe petit à petit le duo de la mer. La tempête malmène aussi les hommes sur le pont, malgré leur expérience. À de tanguer, de percuter la coque du navire et de tirer, l'agent Tarentule sens les cordes lui glisser des mains.

Face à cette situation, elle n'a plus le choix. C'est sa vie qui est en jeu. Malgré son dévouement pour sa carrière, sa vie est trop précieuse pour l'exposer plus à un risque. Avec le goût amer de la défaite dans la bouche, la blonde s'apprête à lâcher l'officier suicidaire. Mais, sans prévenir, la gueule d'une créature gigantesque surgit de mer déchaînée. Elle gobe sous les yeux horrifiés de la Commandante et son équipage.

"Un Roi des Mers !"

Le monstre s'engouffre à nouveau dans les profondeurs, laissant les marines dans la stupeur. Morrigan ordonne de préparer les harpons en vitesse. Scrutant les mers tumultueuses plusieurs longues minutes, l’équipage est sur le qui-vive. L’océan se calme petit à petit. La tempête cesse. Et toujours aucun signe du monstre marin. La Commande crie à son équipage.

Quelle tragédie. Patrouillons encore deux semaines entières autour de la zone. Ce monstre doit être tué pour éviter ce genre de sinistre à nouveau.

Le cartographe, le navigateur et l’officier subalterne préparent le quadrillage de leur recherche tout en prévenant la hiérarchie de l’incident. Morrigan s’en veut visiblement de ce désastre et tient à rattraper le coup par la chasse aux monstres.
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Traînée aux fonds des eaux dans les entrailles d'un roi des mers, l'agent Tarentule est parvenu à se maintenir dans la gorge de celui-ci. Ses fils se sont attaché aux dents de la créature et sa poigne ne compte pas les lâcher. Cependant, les parois visqueuses du monstre écrasent la jeune femme par à coup, pour les faire descendre dans l'estomac. La détermination de l'agent Tarentule ne démord pas malgré sa suffocation. Elle n'abandonne pas sa vie si facilement. Le destin jouant contre elle, jusqu'aux dernières fibres de son corps,  elle luttera. Walt, quant à lui, a été entraîné dans le ventre du Léviathan. Son sort est devenu le dernier des soucis de l’espionne. Plus la journée avance, plus elle est chaotique et mortelle. Capulina va finir par croire ses dires. Walt Masters est véritablement maudit.

Après un long moment d'effort et de torture, une grande secousse propulse Capulina hors de la gueule du monstre. Le roi des mers s'est échoué sur un banc de plage, vomissant ses tripes comme après une bonne cuite. La jeune femme est suivie de prés par l’officier déchu éjecté directement de l'estomac de la bête, s’écrasant à plat ventre sur le sable, completement dans les vappes.

Toussotante et gluante des rejets du monstre, la blonde s'éloigne en titubant de la créature. Tombant à genou dans le sable, essoufflée et sous le choc, elle se recroqueville au sol pour reprendre son calme. Passé à deux doigts de la mort pour un marin dépressif, elle aurait mieux fait de rester agent de catégorie III au CP5 toute sa vie. Son humeur rieuse s'est envolée. Elle a vu toute sa vie défiler devant ses yeux. Et force est de constater qu'elle n'a rien accompli de légendaire, malgré ses ambitions. Remarquable, certes. Excellent, certainement. Divertissant, de toute évidence. Mais il manque cette chose qui donne à une vie la peine d'être vécue. Qu'est-ce qu'elle veut prouver finalement ? Entre ce jour où elle a vu la mort de près et ses débuts au Cipher Pol, il y a dix ans, qu'est ce qui a changé ? Elle est toujours aussi rejetée et insignifiante aux yeux du monde. Comme elle l'a été aux yeux de sa mère. Entre la gamine et l'adulte, la pauvre blonde ne parvient pas à voir de différence. Sur cette pensée, la fatigue et la déprime prennent le dessus et Capulina s'endort sur le sable.

À son réveil, la lumière orangé du crépuscule illumine l'horizon. Elle a bien séché au soleil toute l'après-midi, mais l'odeur de poisson lui est restée collé sur ses vêtements. Par réflexe, la blonde cherche la fameuse mallette qu'elle porte toujours sur elle. Malheureusement, celle-ci a dû rester sur le pont du navire de Morrigan. Soupirant, elle scrute les alentours. Le roi des mers a disparu de la plage. Il ne reste que ce vaurien de Walt tripotant des bouteilles sur le sable. La jeune femme se lève, tapotant sa robe pour retirer les saletés. Elle s'approche du suicidaire avec une certaine amertume. Le regard vers l'horizon, les deux font face à la mer.

"Voilà donc où ta malédiction nous amène.
-Tu me diras pas que je t'avais pas prévenu.
-Quoiqu'il en soit, avez vous exploré cette île ?
-Je viens d'émerger comme toi.
-Vous avez failli être utile.
-Si tu as faim, débrouille toi et fais pas chier. Putain, j'ai déguisé…"

Agacé, le commodore continue de fouiller les bouteilles en verre à la recherche de la moindre goutte d'alcool. L'agent Tarentule s'installe à ses côtés, cherchant un moyen de s'évader.

"Qu'est ce que vous faites ?
-Je cherche une bouteille de pinard dans tout ce que la bestiole a dégueulé. Mais y a que du papelard.
-Oh ! Lisons les.
-Pourquoi faire?
-Cela nous occupera.
-Tu devrais pas faire un feu, chercher de quoi becqueter et survivre comme un agent modèle du gouvernement.
-Je suis usé de préparer des plans parfaits. J'ai toujours agit ainsi pour finir coincé avec un raté. Quelle ironie. Hihi !"

Elle rit jaune. La vie ne lui rend pas toujours son sourire et, même pour une femme comme elle, la lassitude peut parfois la gagner.

"D'après votre dossier, vous pouvez produire de l'alcool."

Elle prend un message à l'intérieur d'une des bouteilles. Capulina la tend à Walt d'un geste nonchalant.

"Remplissez celle-ci. Je goûterai même le pire breuvage pour fêter tous les accomplissements qui m'ont mené ici.
-Je ne contrôle pas bien ce pouvoir maudit.
-Essayez donc, ce n'est pas comme-ci on avait autre chose à faire."


L'ivrogne acquiesce et utilise son doigt en guise de robinet. Pendant qu'il tente de remplir la bouteille de son alcool avec beaucoup de difficulté, Capulina lit à voix haute la première lettre. La lettre sortie de la bouteille est adressée à un certain Auteur. Son contenu est assez spécial. Walt hausse un sourcil.

"Un taré pour changer.
-Tu trouves? Ce bonhomme est probablement fou. Mais qui sait dans quel état on sera après avoir vécu plusieurs années sur cette île.
-Au point d'avoir un ennemi imaginaire et croire qu'une entité joue avec ma vie?
-Pourquoi pas, après tout? Cela est sûrement plus supportable pour justifier nos malédictions et nos échecs.
-Hum.. si tu le dis. Tiens, bois, je te sens morose."

La jeune blonde boit une gorgée hésitante. Le liquide lui est infect, sans surprise, mais il lui brûle l'œsophage en prime. Une sensation désagréable dont son palais habitué aux crus plus raffinés n'apprécie pas l'intensité. Elle reconnaît le goût de la bière mais une bière bien trop forte pour le supporter.

"Alors?
-C'est imbuvable. Je n’ai pas assez touché le fond pour avaler du débouche tuyau.
-Bah écoute, moi cela me suffit.
-Remplissez celle-ci, je vous prie. Simplement pour vérifier s'il est possible d'adoucir le tout."


Soupirant, l’officier s'exécute pour ne pas avoir à subir un caprice. La jeune femme retire ainsi un nouveau message d'une bouteille. Cette nouvelle lettre ressemble à des mots de détresse dont l'agent Tarentule n'y est absolument pas sensible.


Une autre dépressive. Elle s’est peut-être déjà suicidée depuis le temps.
-Signé Adrienne, tu dis?
-Me dites pas que vous la connaissez?
-Cela me rappelle une nonne pirate de l’époque.
-Oh ! Sainte Marie-Thérèse, la montagne de muscles. Si c'est bien elle, quelqu’un lui a semblé plus essentiel que Dieu. Est ce que la foi de l’Eglise de la Juste Violence est si faible?
-J’y connais rien à ça. Pour moi, c’est pareil qu’un ami imaginaire, ce truc.
-Hihi. Et un être cher, vous en avez?
-Non… mon sabre avant que je le jette à la mer comme ma fierté.
-Rooh ! Je vous en prie, vous n'allez pas recommencer.
-J'avais tout abandonné pour l'art de l'épée. Y a rien de plus à dire.
-Hum. Je comprends.
-Bah ça pour une surprise !
-En effet, il m'est bien aisé de saisir la mentalité des simplets. Hihi !
-Pff… j'aurais dû le voir venir.
-Alors, cette bouteille?
-Elle arrive, elle arrive."


Finissant de remplir la bouteille, Walt la donne à la blonde. Il s'enquille de suite celle qui a irrité bien trop fort pour la gorge d'une semi-bourgeoise. Celle-ci trempe les lèvres dans le nouveau breuvage. Il reste corsé, mais reste moins intense que le précédent. Néanmoins, le goût a empiré.

"Intéressant.
-Quoi?
-Je pensais qu'après la première vous ne pouviez que vous améliorer, mais je me suis trompé.
-Oh tu me fais chier. Remplis les toi-même.
-Je m'en contenterais. Continuez d'en remplir d'autres, on ne finira pas la soirée avec seulement deux bouteilles.
-Hum… pas faux."

Les deux naufragés commencent ainsi leur beuverie. Malgré que l'agent Tarentule est peiné pour en vider que la moitié, l'effet de l'ivresse se fait déjà ressentir. De ses gestes maladroits, elle prend une autre bouteille pour en sortir le message.

"Hic… qu'avons nous là. Hihihihi!
-Eh bien, j'apprends que tu tiens mal à la piquette.
-Oh mais nan ! C'est tes doses qui sont trop sévères, Walty… Hic. Alors…"


Son langage est bien plus désinhibé et ses manières plus osées. Le marine n'en est pas pour autant perturber. Il l'envi d'être déjà à l'ouest alors que lui doit boire quatre fois plus pour ressentir les effets. Capulina lit la nouvelle lettre entre ses mains. Malgré toute la difficulté de son ivresse, elle parvient à faire comprendre l'essentiel.

"Gnihihihi ! Un pauvre criminel est en manque de son ramoneur préféré !
-Ah ah ! Je me demande quel mec a pu pondre ça.
-Je parie qu'il est passif… Hic.
-Passif?
-Qu'il se tienne à quatre pattes pour accueillir le…
-J'ai capté, c'est bon. Tu te lâches pour une membre du CP.
-Qu'est ce que tu insinues ?
-Euh…
-Je ne suis pas comme toutes les pouffiasses que tu vois dans tes bars miteux… Hic… je m'amuse simplement à bien imiter leur verbe raffiné. Hihi !
-Je crois que j'ai pas assez picolé pour ne plus poser de questions. Passes moi la binouze.
-Hé !
-Tiens, lis ça plus tôt."


Lui arrachant sa bouteille des mains, Walt lui passe un autre papier à lire pendant qu'il s'abreuve de tout l'alcool possible à une vitesse affolante. Étrangement Capulina est assez docile et commence une nouvelle lecture d'un poème romantique.


"Beuh ! Un ode à l'amour. Je crois que… Hic..  je vais vomir.
-Y a pas que ce torchon qui doit te retourner… Hic..  l'estomac, ma vieille… hé hé !
-Brûlons là !
-On n'a pas fait de feu…
-Ah oui ! On va mourir de froid cette nuit. Hihihi !
-Attends, j'ai une… Hic… idée géniale."


Vidant les dernières gouttes, l'ivrogne tourne le dos à sa nouvelle camarade de beuverie. Sortant son matériel après avoir baissé son froc, il se soulage en libérant les vannes s'amusant à contrôler son flux. Capulina comprend vite en quoi consiste cette idée géniale.

"Aaaah ! La Golden Bouteille ! Et sans toucher les bords. Hahaha ! Hips."

Montrant fièrement son œuvre à la blonde, celle-ci ne cache pas son dégoût mais son caractère vicieux trouve ce geste très divertissant. Du bout des doigts, elle plonge le papier dans son bain jaunâtre.

"Oh ! c'est si provocant. Gnihihihi ! Et hop, un poème à la pisse ! Remets là dans l'océan.
-A vos… Hic… ordres, m'dame !"


Le poivrot rebouche la bouteille. Il prend de l'élan de ses grands pas mal maîtrisés. Son bras jette violemment le récipient à moitié plein d'urine. Walt perd l'équilibre sur son lancé et finit la face dans le sable. L'agent Tarentule ne cesse de ricaner, puis s'intéresse à un nouveau message en bouteille.

"Suivant !"

Lisant à voix haute ce qui a l'air du racolage contre un célèbre officier de la marine, les deux rigolos ne peuvent retenir leur fou rire.

"Fenyang, le pilonneur de ses dames !
-Et le pilonné, il faut croire. Gnihihihi !
-Ça me trou le cul. Le grand Fenyang qui se fait remplir… Bahaha !
-Par un Corsaire en prime, il doit apprécier les bâtonnets bien polis par la vie flibustière ! Hihihi !
-Ahahah! Putain, j'ai rien capté, pourquoi je me marre.
-Alors qu'est ce qu'on en fait ? Une idée ?
-Hic… on continue de picoler. Il n'a rien à rajouter à cette pépite."


Le commodore s'occupe de rebalancer cette attaque contre ma réputation du grand Fenyang dans l'océan. Capulina, complètement en perdition de ses facultés motrices, tente de lire d'autres curiosités, allongée sur le sable.

"Manual… à… Hic… pourquoi je vois en double… je sens plus ma langue. Baah ! Hihihihi !"

Tirant la langue comme une demeurée, la jeune femme fait l'idiote devant le marin.

"Haha… je crois que l'on est… hic… en fin de course.
-Naaan… je suis encore toute fraîche… Beuh…"


La blonde est soudainement prise de remontées gastriques. Rampant avec précipitation au bord de l'eau, elle libère ses tripes en se tenant mes cheveux.

"Hahaha ! Tu parles d'une fraîcheur… Hic..
-Kof… arum… j'ai peut-être un peu menti… je crois que je vais préparer ma couche."

Épuisée, elle se traîne un peu plus loin sur la plage avec pour objectif ambitieux de se créer un hamac de fortune. Malheureusement, Capulina s'évanouit pathétiquement au milieu de la plage. La soirée est bien avancée. Walt contemple la demi-lune une bouteille à la main et avec le sourire.

"Qu'est ce qu'on s'est marré… Hic… un camarade de beuverie, y a que ça de vrai… hein?"

Tournant la tête, il aperçoit l'agent du Cipher Pol dormant à point fermé, les joues rougies par l'ivresse. Les vêtements froissés, les cheveux négligés, même un filet de bave coule le long de sa joue. Malgré cet état, l'officier dépressif détourne son regard d'elle, refoulant certaines choses.

"Déjà aux anges… elle est plutôt jolie… Meh… je vais m'en refaire une. Héhé."

La beuverie de Masters continue dans la nuit jusqu'à qu'il s'endort à son tour, rond comme une queue de pelle.


Dernière édition par Agent Tarentule le Jeu 13 Juil - 23:25, édité 1 fois
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Le lendemain, la blonde et le marin ont payé le prix de leur loisir avec une migraine atroce. Elle retire ses chaussures et retrousse sa robe pour avancer sur le lit de mer. Capulina se débarbouille dans l'eau de l'océan, avant de chercher un moyen de faire passer son mal de crâne. Walt se redresse soudain avec une bouteille à la main.

"Ma technique pour la gueule de bois, c'est de continuer à boire.
-Vous vous tuez à petit feu.
-On redevient distante…hic… d'un coup.
-J'aimerais éviter que vous me regardiez autrement. Un femme et un homme, seuls sur une île déserte, on sait tout comment cela peut finir.
-Tu crois que je voudrais baiser une chieuse comme toi. Hic… bah, tu te mets le doigt dans l'œil jusqu'au coude, ma vieille.
-Dans ce cas, nous sommes d'accord."


Cet échange rapide lance un froid sur cette petite île. L’agent Tarentule, pieds nus dans le sable chaud, fait un premier tour de l’île. Il ne lui a suffit qu'une trentaine de minutes d’exploration. Scrutant les environs, elle repère quelques cocotiers et des lieux de vie de petits crabes. Déchirant sa robe d’un côté, elle se lance dans l’escalade d’un palmier. Les contre-coups de la vieille n’ont pas gêné son agilité. Cueillant une noix de coco, Capulina s’agenouille en tailleur devant un rocher. Elle fracasse à plusieurs reprises la noix de toutes ses forces, en vain. Le fruit est tenace.

Quelle plaie !

Elle lorgne sur le lait de coco pour s’hydrater mais rien ne se déroule comme prévu. Le marin se pointe la fixant une bouteille en bouche. La jeune femme lui rend un regard sévére qu’il l’ignore. Walt prend la noix de ses mains puis la frappe férocement sur son crâne. Comme par miracle le fruit se scinde en deux, et l’agent Tarentule peut s'abreuver.

“De rien.”

Sur ces mots, l’ivrogne retourne dans son espace de beuverie. L’agent Tarentule se rend compte que cet homme n’est pas commodore pour rien. Il y a une raison pour laquelle un officier aussi ruiné n’est pas radié de la Marine. L’agent du pôle numéro 4 l’a enfin compris après de telles mésaventures. Mais elle a surtout réalisé que cette solitude qui lui semblait naturelle de ressentir dans chacune de ses missions s'est soudainement estompée. Dans ce moment de détresse, Capulina ressent un certain soulagement de voir une véritable main secourable. La seule qu'elle n'ait pu bénéficier depuis le début de sa carrière - et peut-être même de son existence. Le marin mérite probablement plus de considération. Une fois qu’elle termine ce qui lui sert de déjeuner, Capulina s’assoit, les bras autour de ses genoux, à côté de l’homme ivre.

Walty…
-Hum?
-Je ne veux pas mourir sur cette île. Aide-moi, s'il te plaît.
-Ah bah… hic… tiens, on supplie maintenant.
-Absolument pas ! Je veux simplement…
-Ne monte pas sur tes grands chevaux. Même si tu es une chieuse, une emmerdeuse de service… hic… une connasse comme on en produit une fois tous les cent ans sur les Blues, tu m'as montré les bons côtés de mon pouvoir maudit… Hic. Hé hé, de la binouze à volonté.
-Ma foi, que des belles éloges.
-Bon, ma vieille ! Qu'est-ce que… Hic… tu veux que je fasse ?
-Il me faudrait une peu d'assistance pour construire un grand feu qui permettra de guider les secours.
-Ah, tu veux pas faire un… hic… radeau?
-Un roi des mers rôde. A moins que son estomac vous manque? Hihi !
-Hic… c'était tellement horrible que j’ai dégueulé vomi dans son bide.
-Attelons nous à la tâche. Plus vite, on finit, plus vite, tu pourras continuer à boire.
-On se grouille, alors.”

Laissant sa bouteille sur le sable, Walt se hâte à réunir du bois sec sous la supervision de Capulina qui retrouve le sourire. La blonde s'occupe de réunir des feuilles. Leur boulot dure une bonne partie de la matinée. Devant leur ouvrage, l'officier reprend sa bouteille en main et en tend une autre à sa camarade.

"On a bien bosser. Tu trinque… c'est quoi ton nom déjà ?
-Je suis du Cipher Pol. On est plus censé usé de mon véritable nom en mission.
-Comment je t'appelle alors, Madame l'agent? Ou la chieuse du CP?
-Voyons, Walty. Ne commence pas les hostilités. Dois-je choisir entre le sergent des bars de Logue Town ou l'alcoolo sans famille? Hihi !
-Cela m'est égal. Bon…
-Capulina, ce sera très bien.
-Ok, Capulina. Un verre? Ou plutôt une bouteille ? Hé hé.
-Merci, j'en aurais besoin mais pas pour des activités récréatives. D'ailleurs, je suis fière de toi. Tu as réussi à moins boire aujourd'hui.
-T'inquiète, je vais me rattraper. Tant pis pour toi."


Le reste de l'après-midi, l'ivrogne fidèle à lui se met misère en s'enquillant de l'alcool qu'il produit lui-même - et il devient bon dans l'exercice. D'un autre côté, l'agent Tarentule, à l'aide de feuilles sèches, d'une pierre et un bâton, tente de réaliser un début de flamme. Malgré une vitesse accentué pas la maîtrise du Shigan, le mouvement est relativement différent provoquant de multiples échecs. En y passant l'après-midi, une fumée apparaît enfin. Un flammèche prend dans ce petit tas de feuilles. Capulina le dépose au milieu du grand bûcher et s'empresse d'accentuer le tout en vidant la bouteille d'alcool. Un feu s'embrase sur la plage réchauffant les joues de la blonde. Walt Master émerge et s'en approche.

"Hahaha ! Beau… Hic… travail. On se pèle moins… Hic… les couilles maintenant.
-Certes. Il faudra l'entretenir plusieurs jours, voire semaines
-Te fais pas de bile, Capu ! On assez de crabes… Hic… et de noix de coco pour tenir… Hic… des mois.
-Tu as raison. Faisons la fête, plutôt.
-La fête ? À deux?
-Et pourquoi pas ? Hihi !"

Prenant dans ses mains des coques de noix vidés, elle tente de frapper l'une à l'autre en rythme. Avec cet instrument de fortune, la blonde commence à faire le tour du brasier en dansant. D'un point de vue extérieur, le spectacle pourrait paraître grotteste. Walt n'en revient pas.

"Depuis quand une grosse bourge sait se trémousser comme ça.
-Hihihi ! Depuis qu'elle voyage à travers le monde, mon cher Walty. On en apprend des choses. Qu'est ce que tu attends ? Tu ne vas pas rester là.
-Bahahah ! C'est bien parce que je suis torché… hic…"


Le commodore Walter se lève pour danser avec Capulina autour du feu. Il se met à siffler en rythme frappant aussi des noix de coco. Leur duel de danse folklorique est accompagné de fous rires. Jusqu'à épuisement, ils s'endorment au coin du feu chacun de leur côté. La jovialité de l'agent du Cipher Pol semble contaminer l'officier dépressif. Depuis qu'il est coincé sur cette île, ses pensées noires se font rares. La malédiction dont il croit être victime devient, à cet instant, supportable.

Un autre jour se lève pour les naufragés. Une routine s'installe déjà dans leur vie en commun. Chassant du crabe le matin, il mange ensemble en discutant ou se chamaillant gentillement. Puis, l'agent Tarentule fait tout pour entretenir son grand bûcher dans l'espoir que la fumée attire des navires. Cependant, les ressources ne sont pas infinies. Parfois à court de noix de coco, elle se rabat sur l'alcool de Walt, se laissant débridé en riant.

Les jours passent. Les heures s'écoulent et les minutes défilent. Capulina à changer de style vestimentaire pour s'adapter à son nouveau milieu. Conservant le bas de sa robe déchiré, elle ne garde que du tissu pour sa poitrine, bien peu développée il fait le dire. Walt, quant à lui, n'a rien changer à part une légère diminution de consommation d'alcool. La jeune femme n'est des plus calmes, il faut le dire. Le pauvre homme doit gérer des désagréments de tout type. Certains réveils sont mouvementés :

"Merde ! Capu, pas encore des crabes dans mon froc, putain !
-Gnihihihi !"


D'autres jours sont plus routiniers :

"Les crabes me dégoûtent.
-On pêche avant de picoler?
-Du poisson grillé, cela changera."

Cette petite vie hors du monde, comme si cette île était devenu une bulle que l'agent Tarentule s'est vu obligé de partager. Elle n'ai pas dupe. Walter est de plus en plus agréable avec elle. Son regard sur elle à changer positivement, mais des ambiguïtés désagréables apparaissent. Il lui arrive aussi de trouver du bon dans cet homme brisé par un fruit du démon. Mais sa vulgarité et ses manies de poivrot notoire appliquent une dose suffisante de dégoût pour que le vase clos ne fasse trop son effet. Le marin ne tente rien d'audacieux, malgré tout. Par décence ou manque d'assurance avec la gente féminine? Il paraît se satisfaire de cette vie, tandis que le mal du pays ronge petit à petit le moral de Capulina. Si bien qu'un jour, il l'aperçoit stagnante regardant l'horizon, le niveau de l'eau jusqu'à la taille. Walt s'inquiète de cet air mélancolique qu'il n'a pas vu depuis longtemps sur son visage.

"Capu? Une bouteille te ferait du bien.
-L'ivresse me ramènera-t-elle à mon ancienne vie? Le volonté, la joie et l'espoir s'estompent en moi. Je me sens dépérir.
-Tu en fais trop là non?
-Sais-tu combien de temps cela fait que nous survivons sur cette île minuscule ?
-J'ai perdu le compte.
-Il n'y rien de plus à dire. Le bois va nous manqué pour entretenir le feu. Bientôt, nous serons condamnés. Le monde m'a déjà oublié."


Bien embarrassé, Walt ne sait pas comment s'y prendre pour remonter le moral d'autrui. Il n'a d'ailleurs jamais essayé de sa vie. Très hésitant sur les mots à prononcer, une idée lui vient finalement. L'officier se met en tête qu'un radeau pourrait la satisfaire. Cependant, la majorité du bois a été utilisé. Il lui faut explorer les eaux alentours en quête de matériaux. Il soupire déjà rien qu'à l'idée de remettre ses après-midis beuveries à en second plan. S'arrêtant à tourner le dos à Capulina, des mouvements inquiétants créer du remous à la surface de l'eau. Cette agitation devient de plus en plus forte. Walt sent son instinct s'affoler. Il court vers l'agent Tarentule impassible. Le Roi des mers surgit de l'eau la gueule ouverte prêt à gober la blonde. Dans un sursaut de vaillance, le commodore s'interpose. Il maintient de toutes ses forces la bouche du monstre ouverte.

"Capulina ! Vas vers la plage !
-Hihi !
-Bordel, ce n'est pas le moment !"


L'agent Tarentule n'écoute pas le pauvre officier repenti. Elle monte sur ses épaules pour se propulser sur le dos de la créature. Son rire fait à présent sens quand elle arrache un harpon du dos de l'aiguille géante. Celle-ci rugit de douleur, libérant les bras de l'officier. Se secouant dans tous les sens, Capuline plante à nouveau le harpon dans la chaire du monstre pour s'accrocher.

"À quoi tu joue ! C'est un putain de roi des mers !
-Il est blessé et épuisé ! Achevons le !
-Mais tu es complètement taré !"

Walt ne comprend pas l'objectif de l'agent Tarentule. Celle-ci est plutôt sur d'elle jusqu'à ce que la créature plonge dans l'eau en s'éloignant de l'île. Elle se voit contraint de lâcher prise avant de se noyer. La blonde refait surface et le duo revient sur la plage. La bonne humeur de la jeune femme est revenu de plus bel.

"On a manqué une belle occasion, Walty.
-Celle de mourir, génial. Je croyais que c'était moi qui voulait en finir.
-Mais non, triple idiot ! Celle de voler la vedette à nos sauveurs. Hihi !
-Mais de quoi tu parles?
-Regarde !"


En effet, au loin un navire s'approche d'eux attirer par la colonne de fumée que leur brasier produit. Par n'importe qu'elle navire, celui de la Commandante Morrigan qui s'était mise en chasse du Roi des Mers. Les harpon plantés sur la créature appartiennent à son équipage. Les naufragés sont sauvés et, malgré l'amertume de Walt, il suit Capulina sautillant comme une puce à la fois pour se faire voir du guetteur et pour exprimer sa joie intense. L'aventure se termine sur la mort du roi des Mers des mains de l'équipage. Morrigan vient ensuite embarquer le duo de sinistré avec beaucoup de soulagement. Le goût d'une bonne tasse de thé qu'on lui offre lui avait tellement manquer.
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Quelques jours plus tard, l'agent Tarentule est approché par un bureaucrate novice alors qu'elle entretenait les toiles d'araignée qui en font la décoration.

"Agent Tarentule?
-Elle-même, que puis-je faire pour vous, nouveau venu? Si la raison de votre venue a pour sujet la machine à café, on m'a déjà sermonné pour l'avoir trafiqué. Hihi ! Ils ont tous une tâche sur leur chemise. Hilarant !
-Non. Je viens au sujet de votre dernière mission.
-Oh. Plaît-il ?
-La mission avait pour but de régler le soucis de Walt Masters dont la fiabilité est douteuse mais pas suffisante pour le radier. Vous avez monté un dossier qui n'encourage ni sa démission, ni sa retraite anticipée.
-Je ne vois pas le problème avec le commodore Master. Il subit une période difficile mais sa qualité ne doit pas être oubliée. Pour la santé de la 87e division, il serait de bon ton de promouvoir d'autres candidats que de mettre à la poubelle des rouages qui ont juste besoin d'être huilé. Hihi !
-Les coordinateurs ne sont pas satisfaits.
-Et qu'en dit Monsieur le Directeur Davis?
-
-C'est bien ce qu'il me semblait. Vous pouvez disposer, mon cher. Oh, et faites attention à votre bureau. Qui sait ce que vous pourriez retrouver le lendemain pour avoir importuner une Araignée? Gnihihihi !"


Le bureaucrate se recroqueville sur ses épaules, lui qui n'a servi que de message comprend à présent pourquoi personne dans son service ne voulait accomplir cette tâche. Il quitte le bureau précipitamment, laissant l'agent Tarentule seule. Soupirant, elle sent que cette mission donnera du nouveaux grains à moudre à ses détracteurs dans l'institution. Néanmoins, Walty en vaut la chandelle. Elle le voit comme un ami même si elle ne l'explicitera jamais. Avec toutes les dents qui rayent le parquet autour d'elle, cet ivrogne lui a montré de vraies qualités.
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