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Master & Commander : En route vers l'infini et l'au-delà

«C’est quoi ce machin?»

«
Un Eternal Pose, il va nous amener à Francesco sans avoir besoin de se taper toutes les îles environnantes.»

«
Hum… C’est d’un chiant la navigation.»

Le ciel était dégagé et le soleil brillait, un temps merveilleux en somme, j’en profitais pour lézarder sur le pont. Le navire était de nouveau rafistolé prêt à affronter une nouvelle tempête si besoin d’après Williams qui était toujours autant stressé à l’idée de devoir naviguer avec plusieurs membres de l’équipage d’un Empereur.

De mon côté j’avais essayé à plusieurs reprises de les recruter, sans succès jusqu’à présent. Il nous fallait obligatoirement du sang neuf pour pouvoir avoir une véritable force de frappe digne de ce nom.
Mais la question était toujours la même ou trouvait ce genre de types
?

De son c
ôté, la magnifique Alice profitait de son temps libre pour senfermer dans sa cabine avec ses lieutenants pour comploter je ne sais quoi encore. Elle semblait être un peu plus détendue et moins fatiguée, mais restée sur le qui-vive permanente.

L’île du Levain n’était plus qu’un trait noir à l’horizon, nous longions une multitude de petits archipels lorsque la vigie sonna la cloche d’alerte. Je me redressais curieux de voir ce qu’il se passait sans non plus être convaincu de ce que j’allais trouver. Le coin grouillait de navires en tout genre, et notamment plusieurs équipages de pirates.

Williams sortit de sa cabine en trombe et hurla :

«
Au rapport!»

«
CAP’TAINE!! UN CUIRASSE DROIT DEVANT!!»

Grimpant sur le pont principal, il sortit sa longue-vue dans la direction indiquée. Avant de sonner le branle-bas de combat
!

«Que fait-il tout seul ici?! Cest étrange, dhabitude, ce genre de navire  est la tête d’une flotte entière… a moins que…»

Tout autour de nous étaient présentes une succession de petites îles inhabitées qui offraient une multitude d’abris possibles.

Notre navire dévia de son cap pour se faufiler à l’abri d’un îlot peuplait de palmier.

«
Bon courage à lui pour nous traquer jusqu’ici, nous allons pouvoir nous échapper facilement.»

Il tourna sa tête dans ma direction :

«
S’agit-il du Contre-Amiral de la dernière fois? Il aurait survécu à la tempête?!»

Je haussais les épaules.

«
Qu’est-ce que j’en sais?! Cest certainement une coïncidence.»

«
CAPITAINE!!!!!!!!!!!!!»

Alors que nous étions en train de longer l’îlot, un croiseur se mit en travers de notre route dévoilant une rangée de huit canons prêts à nous arroser.

Je me précipitais vers la proue de notre navire en fauchant tout le monde sur mon passage. Hors de question de se faire couler ici
!

Les premiers canons tonn
èrent et les boulets fusèrent droit vers nous, fort heureusement j’étais en position pour les recevoir.

Grâce à mon pouvoir, les boulets tombèrent à quelques mètres de notre proue. Une nouvelle salve arriva, j’avais créé une sorte de bouclier électromagnétique empêchant les projectiles de nous atteindre. Je pouvais voir de mon poste d’observation le Commandant ennemi faire des grands signes à ses hommes. Il ne devait pas comprendre ce qu’il se passait, pourquoi aucun de ses canonniers ne parvenait à nous atteindre.

William hurlait des ordres dans tous les sens, cherchant une issue de secours. Impossible de virer de bord sous peine d’exposer tout le flanc du navire à la batterie de canons adverse et finir à bouffer les coraux par la racine.

Blake était venu me rejoindre avec le reste de mes hommes. Pas besoin de se lancer dans de longs discours, nous devions prendre d’assaut le navire de la marine pour libérer le chemin. Alice était aussi présente lame à la main et sa trentaine d’hommes, ils n’étaient pas de trop, au vu de la tâche qui nous attendaient.

«
Ils sont combien là-dedans?!»

«
Facilement deux cents je pense, si ce n’est pas plus.»

«
Parfait!»

Le Commandant de la Marine était totalement désarçonné par notre manœuvre, notre navire n’était plus qu’à quelques dizaines de mètres et toujours aucun boulet ne parvenait à nous toucher. Il ordonna à ses hommes de se mettre en ligne, fusils épaulés. Une fois la ligne constituait, je n’avais quasiment aucune chance de stopper autant de projectiles avec mes deux lames.

Il fallait faire vite à présent, tout se jouer dans les trente-secondes à venir. Heureusement, j’avais à mes côtés Alice et ses gars, de solides pirates du Nouveau Monde.

Elle balançait des ordres à tout va à ses troupes et au reste de l’équipage. Je n’avais pas la moindre idée du pourquoi, mais le navire de la Marine ne semblait pas décidé à nous envoyer une volée de boulets dans la face pour nous couler alors que nous étions une cible facile. De mon côté je cherchais un point d’accès pour monter à bord du bâtiment de guerre pour en découdre. La différence de taille entre nos deux navires était flagrante, il devait faire au moins le triple de nous.

«
Jack!! Fait descendre les rampes daccès on a pouvoir les utiliser pour prendre le navire dassaut!»

Facile à dire, ce n’était pas elle qui avait la délicate tâche de grimper à bord le premier pour ouvrir la voie. 

Le Commandant de la Marine nous ordonna de stopper immédiatement notre raffiot et de nous rendre sans aucune condition! Bah voyons et puis quoi encore?
 
Je prenais le plus d’élan possible, reculant de plusieurs mètres en arrière avant de me lancer la tête à première dans le vide en sautant par-dessus la proue de notre embarcation.  Pendant quelques instants j’avais l’impression de vivre au ralenti, la mer défilait sous mes pieds et l’immense coque du navire qui nous faisait face grossissait encore et encore. Je venais de faire un saut d’au moins 5 mètres. M’agrippant in extremis  à un sabord me retrouver nez à nez avec la bouche d’un canon chargé. Je dois dire que ce n’était pas une position qui me mettait grandement à l’aise. Si jamais le larbin décidait pour une raison ou une autre de faire feu, j’étais bon pour découvrir le don d’ubiquité. 
 
Alors je me dépêchais de grimper le long de la coque pour rejoindre le pont principal. Évidement, que ma présence ne passa pas inaperçue, loin de là. Un soldat sortit sa tête pour voir qui était cet intrus, armé d’un fusil qui tenta de braquer dans ma direction. Je me saisissais de son arme énergiquement et l’entraine avec elle par-dessus bord! Je devais maintenant faire au plus vite, cela grouillait d’hommes là-dedans qui n’avait plus qu’une seule obsession, c’était de me foutre à l’eau et si possible mort! Je me démenais comme un démon pour me sortir de ce traquenard, aidé tant bien que mal par mes camarades qui m’offraient un tir de couverture de fortune. 
 
Mais ce sont les cris d’alarme d’Alice, qui me fit prendre conscience du principal danger qui me guette. Au-dessus de moi, une dizaine de soldats avaient remarqué ma présence, ils se précipitaient sur le bastingage pour me tirer comme un lapin. Malgré les tirs des pirates, ils se positionnèrent en ligne à seulement quelques mètres au-dessus de moi. Je ne pouvais échouer si près du but! Fort heureusement, il me restait encore une corde à mon arc, le fameux Haki Royal!

L’onde que j’avais provoquée fila tout droit vers eux, les faisait disparaitre instantanément de mon champ de vision. Je profitais de cette ouverture pour grimper comme un macaque le plus rapidement possible à bord. 

 
Sur le pont principal comme je m’y attendais c’était un sacré bordel, cela tiré de toute part. Mais avant que ma présence soit réellement remarquée, j’arrivais à repérer le système permettant l’abaissement de la rampe d’embarquement. Il était soutenu par deux chaines en acier, mais entre elles et moi une bonne cinquantaine de soldats remontés à bloc. Saisissant à pleine main mes armes, je frappais l’air devant moi simultanément avec les deux armes, pour envoyer deux lames d’air formant une croix mortelle qui fila tout droit vers mon objectif. Faisant valdinguer les malheureux présents sur sa route, mon attaque percuta de plein fouet la première chaine qui vola en éclat, puis la seconde qui se brisa dans la foulée.
 
La rampe chuta dans un fracas énorme, à la surprise des soldats qui ne s’attendaient pas à ça! En un instant, l’agresseur était devenu l’agressé, une horde de pirates déchainée remonta la rampe à toute vitesse pour venir enfoncer l’embryon de résistance. Bien que nous soyons clairement en infériorité numérique, l’effet de surprise venait de nous donner un l’ascendant sur nos adversaires. Blake fut le premier à grimper sur la rampe, sabres au clair prêts à charcuter du soldat à la pelle. Notre navire était bien trop proche pour pouvoir utiliser les canons sans risquer de se retrouver souffler par la même occasion. Le commandant ennemi hurlait des ordres et contre-ordres pour tenter d’endiguer la percée. 

De mon côté je devais faire face à une nuée de Marines bien décidée à me faire payer ma fourberie. Ils se jetèrent sur moi tous en même temps. Je m’en remettais maintenant entièrement à mes deux lames, les croisant devant moi pour bloquer les attaques de la première ligne. Malgré leur nombre je parvenais à tenir bon, mais déjà leurs camarades me contournaient pour me prendre à revers. N’ayant d’autres solutions que me désengager pour éviter de me faire submerger par l’ennemie. J’actionnais le mécanisme de mes armes pour dédoubler les lames, gagnant ainsi une sacrée allonge sur mes adversaires. Les premiers à en faire les frais furent ceux qui me prenaient sur mon flanc gauche. S’apercevant trop tard que mes lames avaient soudainement doublé de taille, j’envoyais une attaque éclair qui faucha trois d’entre eux en pleine course. Ma lame droite bloqua plusieurs attaques hésitantes, je percevais que la transformation de mes armes avait rendu hésitants les soldats. Aucun ne voulait être le prochain à voir sa tête se séparer de son corps. Je profitais de ce climat d’incertitude pour prendre le troupeau à contre-pied, courant à présent sur ma gauche tout en faisant tourner ma lame sur elle-même. Il était temps d’éclaircir les rangs adverses pour équilibrer le rapport de force.

Rien de tel qu’une attaque boomerang dans le tas pour faire un carton. La confusion fut totale, voilà maintenant que cette drôle de lame était capable de se transformer en scie circulaire et faire office de boomerang. Nous étions dans un niveau de sophistication à des années-lumière de leurs épées de piètres factures. La lame lancée à pleine vitesse faucha un nombre incalculable de soldats dans sa course, m’ouvrant un grand boulevard droit devant pour rejoindre le reste de l’équipage. 
 

Cela se tapait dans tous les sens dans la joie et la bonne humeur. Avec un front emmené par Blake qui tenait bon de son côté, et de l’autre Alice et ses hommes qui avaient clairement fait une brèche dans les lignes de la Marine. C’était le minimum syndical pour des pirates voguant sous le pavillon d’un Empereur.

Je décidais donc tout naturellement de rejoindre mes hommes pour repousser les Marines. Fonçant une nouvelle fois tête baissée dans la mêlée avec mes armes gorgées de sang. Après deux ou trois attaques concluantes, les soldats commencèrent à reculer pour se mettre hors de portée de mon amas de métal. Cherchant désespérément le soutien de leur hiérarchie, elle-même complètement débordée. Malgré leur surnombre, les soldats perdaient du terrain à chaque instant. Un vent de panique souffla sur nos adversaires et la débandade eut lieu, chacun cherchant à sauver sa peau par n’importe quel moyen. Le navire était maintenant livré à lui-même, sans timonier pour pouvoir le diriger, il s’échoua violemment contre un banc de sable tout proche du rivage de l’archipel. Une chose était certaine, il ne bougerait pas de ci tôt de là. 

De son côté Williams avait commençait une manœuvre pour s’extraire de là et faire demi-tour. Alors que nous balancions par-dessus bord les derniers militaires, la cloche retentit une nouvelle fois frénétiquement.
Tournant mon regard dans la direction de notre embarcation, j’apercevais qu’un nouveau bâtiment de guerre se dirigeait vers nous pour nous prendre par-derrière.

Entre ça et le cuirassé qui se dirigeait toujours vers nous, la situation devenait pour le moins puante. Nous avions déjà perdu un temps considérable à venir à bout du premier équipage.
D’autant plus que cette fois-ci, rien ne pouvait garantir que notre stratagème fonctionne une seconde fois.

Puis une immense déflagration retentit, suivie d’une lumière aveuglante. L’instant d’après, une épaisse fumée émanait du bâtiment de la Marine en proie aux flammes.

Alice qui venait tout juste de me rejoindre était comme le reste de notre équipage sur le cul par ce qui venait de se passer sous nos yeux.

«
Qu’est-ce que c’est ce bordel?»
 



Dernière édition par Jack R. Skellington le Dim 30 Avr 2023 - 13:20, édité 6 fois
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Alors que le navire en flamme s’effondrait sur lui-même, personne ici ne comprenait ce qu’il venait de se passer.

«
C’est peut-être une couille de leur part, le stagiaire qui à merdé avec un canon? Ce nest pas la première fois que cela se passerait chez eux, ils ne recrutent pas forcément les couteaux les plus aiguisés.»

«Possible, bon barrons-nous!»

«
REGARDEZ!!»

Un immense galion apparut derri
ère l’épave fumante, la vigie était la seule en mesure didentifier nos sauveurs.

«Capitaine! Je vois trois crânes! Ce sont des pirates!»

«Les Orphelins de Zaun, quest-ce quils branlent ici?!»

«
Ils nous ont certainement suivis, tu as dû leur taper dans l’œil Jack.» Me lança Alice avec un clin d’œil.

«Arrête de raconter des conneries! Si jamais ils veulent se la mettre, je suis leur homme dans tous les cas.»

William ordonna de faire demi-tour, en longeant l’archipel pour nous sortir d’ici avant d’avoir de nouvelles surprises. Un quart d’heure plus tard, nous étions au niveau des derniers débris encore fumants de l’embarcation de la Marine, seule la partie avant perpendiculaire à mer était en partie intacte.
Je jetais un coup d’œil par curiosité, il ne restait strictement rien d’eux, c’était une puissance comme ça qu’il me fallait entre les mains. Pour arrêter de fuir au moindre pavillon bleu comme un rat.

Tout semblait calme, lorsque tout d’un coup une énorme masse nous coupa la route, manquant d’un peu de nous envoyer au fond.

«
Qu’est-ce qu’ils branlent c’est cons! Ils veulent nous écraser?! Cela valait bien la peine de nous sauver si c'est pour nous buter l'instant d'après!»

Une succession de détonations lointaine se fit entendre, suivie du sifflement si particulier d’un boulet de canon en plein vol. Pendant quelques secondes qui semblèrent une éternité, tout l’équipage resta silencieux à bord, tendant l’oreille pour savoir où les projectiles allaient s’écraser.

Une série de boulets s’écrasa à quelques encablures de nous, provoquant un mur d’eau de plusieurs mètres de haut, la gerbe d’eau dépassa sans mal notre mât principal. Je dois avouer que même si je n’étais pas du genre à être impressionnable, cette démonstration de puissance était pour le moins intimidante.

«
Que.. que??»

Notre capitaine William
était au bout de sa vie, en l’espace de quelques instants nous avions échappé par deux fois à une mort certaine, c’était deux fois de trop pour lui et son petit cœur de marin.

«
Le cuirassé est déjà là.. Merde! Il faut faire demi-tour et vite!!» Alice se dirigea vers le bastingage à bâbord pour chercher le cuirassé.

«
Quoi? Mais pour aller où?! La route est bloquée aussi de lautre côté. L'autre navire bloque la route.»

«! Ils sont de lautre côté!»

Une énorme ombre se profila au-delà de la forêt verdoyante. Par chance notre navire était pour le moment dissimulé derrière la végétation, mais pour combien de temps
? Profitant que tous les regards soient dirigés vers le galion de Zaun qui fuyait toutes voiles dehors pour son salue. William vira de nouveau de bord et replia les voiles, tout en priant tous les Dieux qu’il connaissait.

«
William on va jeter l’ancre ici un moment, de toute façon nous n’avons aucune échappatoire. Avec un peu de chance, le cuirassé va continuer à filer le train du galion et nous aurons alors une porte de sortie. À moins que tu souhaites tester tes compétences contre ce dragon d’acier?»

«Non ça ira…»

Je d
écidais de descendre du navire pour rejoindre le petit îlot, la mer ce n’était vraiment pas mon domaine de prédilection. Accompagné d’une dizaine d’hommes dont Blake, je traversais la végétation dense pour voir de mes propres yeux cette monstruosité des mers. Mais à peine nous avions fait une cinquantaine de mètres que des cris nous parvenaient de l’autre côté.

«
Qui-est ce qui braille comme ça?!»

«
Merde Jack!!! Ce sont les fuyards!!! Ils sont en train de prévenir le cuirassé de notre présence!!»

«Tu déconnes?!»

Je courais pour me rendre de l’autre côté, espérant naïvement pouvoir les faire taire pour éviter de se retrouver atomiser. Mais il était déjà trop tard, plusieurs chaloupes étaient sur le point d’accoster. Je me retrouvais comme un con en milieu découvert à quelques mètres de plusieurs dizaines de soldats. Ma présence fut rapidement remarquée par les renforts qui me faisaient face.

«
Jack espèce de débile tu t’es fait remarquer!!»

Mes hommes venaient de me rejoindre tout autant surpris que moi face à cette situation ubuesque.

«
Qu’est-ce qu’on fait?!»

Question de merde tiens, il fallait absolument les balancer
à leau bien évidemment!

Agrippant mon ancre, je rentrais dans le tas sans discuter, il fallait absolument pouvoir gagner du temps. Pourquoi
? Absolument pas la moindre idée, mais je ne voyais pas quoi faire d’autre à cet instant. La stratégie et moi cela a toujours fait deux.

Dans tous les cas, chaque coup c’était au minimum un soldat de moins. Mais combien pouvaient-ils être sur un tel navire
? 500? 1000.

Ceux qui avaient d
éjà eu la malchance de me croiser peu de temps auparavant avaient décidé de prendre leurs jambes à leur cou sans demander leur reste. Ils savaient de quoi j’étais capable, alors rien que le fait de voir ce grand gaillard de trois mètres de haut avec deux énormes lames dans les mains. Me reposant uniquement sur ma force brute pour stopper la bleusaille dans sa tentative de rameuter des renforts. Je n’avais pas la moindre once de pitié pour eux, après tout ils étaient payés pour ça! Qu’est-ce qu’il fallait être con pour signer dans la Marine n’empêche.

Alors que je m’époumonais à supprimer du Marine, un soldat à proximité hurla désespérément :

«
Mais c’est qui ce type?! Comment cest possible de se battre avec des armes de cette taille?! Il faut prévenir le Contre-Amiral!»

«Un Contre-Amiral?!»

Attrapant par le colback un soldat au hasard pour le questionner à ce sujet entre deux vagues d’ennemies. J’apprenais que le type qui me filer le train depuis le début se nommer Sillius Blake, Contre-Amiral de la Marine. Enfin un adversaire à ma mesure
!

Le cuirass
é stoppa sa poursuite des Orphelins de Zaun pour repiquer dans notre direction. Heureusement pour nous qu’une centaine de soldats étaient présents à ce moment sur ce bout de sable perdu dans l’océan. Je n’imaginais pas, dans le cas contraire, le déluge de feu qui s’abattrait instantanément sur nous ne laissant qu’un vulgaire tas de cendres fumantes.

Même en étant convaincu que ce Contre-Amiral n’allait pas faire feu sur ses propres hommes, je dois dire que j’avais des gouttes de sueur qui perlaient dans mon dos. Voir ce colosse d’acier diriger l’ensemble de ses canons dans notre direction était pour le moins flippant.

L’instant d’après, une nuée de chaloupes se dirigea vers nous pleine à craquer d’hommes armés jusqu’aux dents. À leur tête, plusieurs officiers de la Marine, impatient de dézinguer du pirate.

«
Capitaine! Je ne suis pas du genre à me débiner, mais là, cela sannonce compliquer»

Apr
ès avoir vomi lensemble de ses troupes, le cuirassé reprit instantanément sa route, mais ne dévia pas de son cap.

Alors que plusieurs de mes hommes me tiraient le bras pour m’emmener avec eux, je réalisais ce qu’il allait se passer d’ici quelques minutes.

«
Notre navire il va droit sur notre navire!»

Une course contre la montre s
engagea, heureusement l’écho de notre combat était parvenu jusqu’aux oreilles du reste de l’équipage. Je croisais donc en chemin Alice et ses hommes venus nous prêter main forte. Je ne prenais même pas le temps de m'arrêter, il fallait que j'arrive le plus rapidement possible.

«
Qu’est-ce qu’il se passe?! Cest quoi tout ce raffut?!»

«
Pas le temps! Le cuirassé fonce droit vers notre navire!»

«
Le cuirassé, mais? Comment?!»


Au terme d
un sprint éreintant, je parvenais enfin sur la plage devant notre embarcation. À son bord étaient encore présent William et tout son équipage qui attendait de nouvelles consignes.

«
DÉGAGEZ!!!!!!!!!!!»

«Hein?!»

«
LE CUIRASSE ARRIVE!!!!!!!»


Au même moment l’énorme masse sombre venait de pointer le bout de son nez à l’autre extrémité de l’embouchure entre les deux îlots. Bien trop gros pour passer, cela ne l’empêcher cependant pas de pouvoir nous tirer comme des lapins.
 
Avant que les occupants de notre navire puissent avoir le temps de fuir, l’une des tourelles cracha son feu dévastateur. L’instant d’après le souffle de l’explosa nous souleva et nous projeta plusieurs mètres en arrière.
 
Me relevant le premier, j’observais à côté de moi le reste des victimes de l’exposition se remettre debout avec la plus grande des peines.
 
«
Les fils de pute!»
 
Une épaisse fumée de la carcasse fumante de notre ancien navire, il ne restait rien. Inutile de vouloir chercher d’éventuels survivants après une telle déflagration. Le nuage se levant, la silhouette du puissant cuirassé apparut de nouveau. Sa tourelle pivota dans notre direction, il était clairement décidé à finir le boulot.
 
«
Dégagez tous d’ici!»
 
Aidés par plusieurs de mes hommes, le reste des marins s’enfoncèrent dans la végétation alors qu’au même moment une nouvelle détonation raisonna. J’étais pile-poil en face de sa trajectoire, je pouvais voir de façon distincte le projectile enflammé qui fonçait dans notre direction.
 
C’était le moment pour moi de voir si j’étais à la hauteur de mes ambitions. Soit mon périple trouvait sa fin ici, soit je parvenais enfin à inscrire définitivement mon nom dans le Grand Livre de la Piraterie. Sortant mes compagnes mortelles de leurs fourreaux, je me lançais à présent dans une course folle en direction du navire ennemi. Il fallait vraiment avoir un grain ou quelque chose à prouver pour attaquer ce géant d’acier seul avec sa bite et deux couteaux. Le boulet enflammé passa au-dessus de ma tête pour exploser dans me dos, m’envoyant une nouvelle fois au tapis par la puissance de son souffle. Mais j’étais encore de ce monde, la gueule couverte de sable et le souffle court, mais j’étais encore là.

 
Je me remettais debout une nouvelle fois pour reprendre ma course tel un poulet sans tête. J’étais totalement à découvert, seul sur une plage déserte sans aucun abri, en somme du pain béni pour les artilleurs de la Marine. Les tourelles laissèrent la place aux canons, à croire que les minutions étaient précieuses pour le Gouvernement. Un premier canon tonna puis un second, envoyant droit sur moi leurs boulets. Je ne comptais pas attendre sagement qu’ils viennent me percuter, autant contre les tourelles, je faisais pâle figure, que là j’avais une carte à jouer. Voyant distinctement les deux projectiles foncer droit sur moi, je décidais de riposter en envoyant une double lame d’air à leur rencontre.
Mon attaque fusa droit devant soulevant quantité de sable sur son passage puis une double détonation se fit entendre. Un épais nuage de fumée masqué maintenant ma progression sur plusieurs mètres, une aubaine!
 
Je continuais ma course pour me retrouver de nouveau à découvert, et rebelote. Maintenant c’était cinq canons qui envoyèrent leur purée sur moi, la Marine avait vraiment cœur à en finir avec le Jack.
 C’était le moment de se sortir les doigts, écrasant le manche de mes deux lames, j’envoyais une succession de lames d’air à me faire éclater les biceps. Cela pétait de tous les côtés autour de moi, j’étais plongé dans une épaisse fumée, totalement désorientée. Je ressortais finalement pour retrouver la lumière du jour et surtout, face à moi, le Cuirassé n’était plus qu’à une petite dizaine de mètres. J’étais dégoulinant de sueur, les bras en feu, mais j’avais réussi à stopper son pouvoir dévastateur. 
 
Et maintenant? Je devais trouver un moyen de monter à bord pour foutre une belle branlée à leur Sous-Amiral, seul moyen pour nous de quitter cette île à la con.


 


Dernière édition par Jack R. Skellington le Dim 30 Avr 2023 - 13:20, édité 5 fois
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Maintenant c’était entre lui et moi ! Qu’importe le dénouement de cette journée, j’avais fait de ce duel une affaire personnelle. Si on m’avait dit qu’un jour je me retrouverais à devoir affronter seul le fleuron de la Marine. Quelque chose capable de raser à lui seul une ville, que je m’apprêtais à prendre d’assaut tout seul. Comme quoi, ma connerie n’a aucune limite…

Je pense que personne n’en revenait à bord que je suis encore de ce monde, après la salve de boulets qu’ils venaient de m’envoyer dans la face. Le bâtiment de guerre venait de reprendre sa route pour termine son job. A savoir éradiquer tous les pirates présents ici, une bonne fois pour toute. Cette fois-ci ce fût l’une des tourelles qui pivota dans ma direction, tandis que le navire continuait d’avancer. Autant j’étais confiant pour bloquer de simples boulets explosifs que pour ce type de projectile, je n’en menais pas large du tout !

La tourelle se déchargea sur moi, envoyant un énorme obus dans ma direction. le projectile passa à seulement quelques mètres au-dessus de ma tête, avant de percuter le sol une dizaine de mètres derrière moi. Mais avec une telle puissance destructrice, pas besoin de savoir viser juste… Ce type de munition était faite pour détruire des navires ou des bâtiments, pas un individu bordel de merde !
Si près du but, il ne me restait qu’une trentaine de mètres avant de pouvoir enfin atteindre ma cible. Derrière moi une énorme déflagration se fit ressentir balayant tout sur son passage, y comprit mon gros cul. Alors perdu pour perdu, je m’élançais dans les airs avec l’intime conviction que je vivais mes derniers instants. Le souffle me propulsa comme une balle de fusil droit sur le cuirassé sans que je puisse faire quoique ce soit pour ralentir ma course. Ma dernière vision est la tête du canonnier, les yeux écarquillés, me voyant foncer droit sur lui. Puis un énorme fracas, des roulades à n’en plus finir et puis un grand silence.

Combien de temps j’étais resté inconscient ? Aucune idée en tout cas, je ne m’étais pas loupé dans cette histoire. J’étais totalement ensevelis sous une tonne de débris en tout genre, je me demandais bien où je pouvais avoir atterrit. Après de nombreux efforts, je retrouvais enfin un passage vers la sortie pour me retrouver nez à nez avec une trentaines de canonniers terrifiés à l’idée de me faire face.  Je n’avais pas affaire à la fine fleur des combattants, mais des larbins chargés d’approvisionner et de faire tonner les canons. Couverts des pieds à la tête de crasse et armés d’armes de fortunes ils faisaient plus de peine qu’autre chose.  Mais, ils restaient tout de même un chainon très important pour le navire, car sans eux, plus de canons ! Il ne restait plus que les redoutables tourelles à neutraliser et ce navire serait aussi doux qu’un agneau.
 
«  Ce n’est pas un boulet de canon !! Mais la supernova Skellington !! Mais comment peut-il être encore en vie ?!! »


Le regard fixé sur un boulet que je venais de ramasser à même le sol.


«  Comment quoi ? Vous croyez que c’est avec ce genre de trucs que vous allez réussir à me buter ?! »


Serrant la munition dans ma main jusqu’à la broyer et la réduire en miettes.
 
Voyant ce que j’avais fait d’un boulet de canon, ils commencèrent tous à réaliser l’écart de puissance entre nous. Je n’avais de toute façon, pas de temps à perdre avec eux. Levant les yeux dans leur direction, je faisais appel au pouvoir des rois ! L’onde de Haki parcourut la pièce en l’espace d’un battement de cil. Tous s’écroulèrent au sol, terrassés par ma simple volonté ! Comme me l’avait expliqué le vieux John, l’un des plus puissants utilisateurs du Haki des Rois dans l’histoire, le défunt Yonko Shanks, était capable de mettre un vice-amiral au tapis par sa seule volonté ! J’étais encore à des années lumières d’un tel exploit.
Alors que je reprenais ma progression, le plancher au-dessus de moi trembler à cause d’un troupeau de soldats qui déboulaient dans ma direction. Je regardais autour de moi pour voir comment les accueillir de la meilleure des manières. Ce n’était pas les armes qui manquaient ici, bien au contraire et cela m’arrangeais. Car devoir me battre avec mes lames dans un endroit aussi étroit n’était pas forcément optimal. Mon regard s’arrêta sur un canon qui obstruait ma route…


«  Et si…! »


La porte menant à mon niveau vola en éclat, un gros paquet de soldats armés jusqu’aux dent venaient de s’engouffrer dans la pièce tel un troupeau de gnou. Voyant les nombreux corps de ses subalternes joncher le sol, les croyants certainement morts. Il proféra un flot de menaces et d’insultes à mon encontre digne de la plus grosse des poissonnières de Las Camp.
L’officier remarqua finalement que j’avais entre mes main un canon tout droit braqué dans sa direction.


« Qu’est-ce que ? Non ! »


«  Yippee-Ki-Yay, Motherfucker !  »


J’actionnais dans la foulée le système de tir du canon. La déflagration emporta tout sur son passage y comprit mes tympans. Je laissais tomber au sol mon joujou pour chasser la fumée présente autour de moi. Mais alors que j’allais reprendre ma route vers la sortie, je décidais de faire machine arrière pour prendre cette fois-ci un canon sous chaque bras. On n’est jamais assez trop prudent par les temps qui court, et je dois dire que j’étais plutôt satisfait du résultat de la première tentative. Piétinant une multitude de cadavres, pour certains dans un piteux état. L’escalier menant à l’étage supérieur était totalement anéanti, m’obligeant à devoir escalader en m’appuyant sur des morceaux de corps de soldats tués par le coup de canon.
Plusieurs étaient encore en vie et gémissaient à même le sol, c’était autre chose que de viser un navire sans défense avec une machine de guerre que de devoir se battre contre moi. Ici c’était moi la machine de guerre !
 
Franchissant les niveaux les uns après les autres, aussi surprenant que cela puisse paraitre, je ne faisais face à aucune résistance. À croire que tous avaient péri à l’étage inférieur ou déserté ! D’après mon estimation, je devais être au dernier niveau avant de pouvoir enfin gagner le pont principal, au final cela allait plus vite que prévu. Une fois dehors, il me suffirait de me rendre dans la salle de commandement, éclater le Sous-Amiral et prendre les manettes de ce magnifique jouet !
Je poussais la porte me menant à l’extérieur pour me retrouver enfin à l’air libre. Un petit comité d’accueil m’attendait de pied ferme, comme quoi, certains en redemandaient !
Une centaine de soldats étaient positionnés en arc de cercle devant moi, fusils et pistoles braqués dans ma direction. Parfait, j’avais exactement ce qu’il fallait pour leur souhaitait la bienvenue à tous ces cons !


«  Alors mes cailles ! Vous allez voir ce que c’est de se faire tirer comme un lapin avec un canon !  »


Actionnant cette fois-ci mes deux jouets simultanément, la puissance de feu me fit reculer de plusieurs pas en arrière. Je n’avais plus qu’à admirer le résultat, nul doute que les rangs seraient plus clairsemés après ça. Alors que mes deux boulets fusaient droit sur la bleusaille, une ombre traversa le mon champ de vision à une vitesse fulgurante, donnant l’impression qu’elle volait au-dessus de sol.   L’instant d’après, mes deux boulets furent coupés en deux avant d’exploser à mi-chemin.


* Bordel, c’est quoi ça ?! *


Avant que je puisse comprendre ce qu’il venait de se passer, l’ombre était déjà à ma hauteur dégainant une nouvelle fois son arme et m’envoya une redoutable attaque de plein fouet. Je n’avais même pas eu le temps de lâcher mes deux canons pour me saisir de mes armes que me voilà déjà entrain de faire des rouler-bouler sur plusieurs mètres en arrière.
Même pas le temps de me remettre de mes émotions, que mon agresseur planait au-dessus de moi avec la ferme intention de me trancher en deux. Reprenant subitement mes esprits, je roulais de côté par réflexe pour éviter le pire. Son attaque fit voler en éclat la partie du pont où je me trouvais précédemment.  Tandis qu’une violente douleur se propageait au niveau de mon torse, je parvenais à mettre un genou au sol avant que l’individu ne repasse à l’offensive. Dégainant le plus rapidement possible mes deux lames que j’entrecroisait dans la foulée pour parer la prochaine attaque qui m’envoya percuter le bastingage.
Je venais de recevoir une sacrée trempe mine de rien et je ne l’avais pas vu venir. Devant moi se présentait enfin cette mystérieuse ombre. Comme je m’en doutais, il s’agissait du Sous-Amiral Silius avec son casque de fer…
 
« La réédition ou la mort ! »
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J’éclatais de rire nerveusement, décidément les Marines et leur morale à la con. Me rendre pour quoi ? Finir au bout d’une corde ou décapiter sur la place publique devant une foule de veaux tapant des deux mains ?
Ce foutage de gueule ma parole. C’était déjà un miracle que je sois en un seul morceau après ses attaques, voilà maintenant qu’il voulait m’épargner. Ou alors, il pensait que je n’étais pas un adversaire digne de ce nom, si c’était le cas, j’allais me faire un plaisir de lui faire ravaler sa fierté. Mais pour le moment je devais trouver un moyen de me remettre debout avant de penser à la suite.


« Me rendre ? Va te faire foutre avec ton casque sur la tête, tu te crois à une course de Super Colvert ou bien ? »

« Donc, ce sera la mort ! »

Il se jeta sur moi, comme un chat sur une souris acculée dans un coin. Son attaque était une nouvelle fois aussi rapide qu’impitoyable, cependant j’avais cette fois-ci pensé à une petite surprise pour l’accueillir.
Alors qu’il n’était plus qu’à quelques mètres de moi, j’actionnais le mécanisme de mes armes permettant de transformer ma lame en double lame et donc de gagner une allonge considérable ! Lancé à pleine vitesse, il fut incapable de stopper son action et ma lame ripa sur son masque d’acier provoquant une gerbe d’étincelles, passant à quelques millimètres du coup fatal. Il chuta lourdement sur le côté avant de se relever avec difficultés. À défaut de l’avoir tué, je l’avais au moins esquinté ce salopard. Une profonde entaille était visible dans son masque, j’étais passé juste à côté de son œil droit, quelle déception.
Toutefois, cela me permettait enfin de me remettre sur mes deux jambes, après avoir fait office de serpillière. C’était le moment de montrer que moi ici j’étais capable d’envoyer des attaques de brutes ! Prenant l’initiative, je me jetais sur lui avec mes armes en ligne de front. Mine de rien, elles faisaient cent kilos à elles deux, de quoi surprendre plus d’un adversaire.
Le choc fut d’une rare violence lorsque les lames s’entrechoquèrent. J’avais beau avoir trois fois son gabarit, l’officier ne bougea pas d’un pouce à l’impact. Sa maitrise du Haki de l’armement lui donnait d’ailleurs un sacré avantage sur moi, car sans ce pouvoir, son sabre n’aurait jamais pu supporter un tel coup.


Un duel acharné s’engage entre nous deux, chacun envoyant tout ce qu’il avait en stock pour terrasser son adversaire. Je misais avant tout sur ma puissance physique et le fait que malgré son Haki il devait forcément ressentir la puissance de mes coups à défaut de pouvoir le blesser.
Mais plus rapide et technique moi, il parvenait à faire jeu égal avec mes deux lames sans pour autant montrer des signes de faiblesses. Pire encore, il s’aventura à essayer de me contrer en envoyant une succession d’attaques éclair qui me laissa plus d’une cicatrice !


J’avais beau avoir une plus longue allonge que mon adversaire, je ne parvenais toutefois pas à le garder à distance pour autant. Je décidais de changer de stratégie, le temps jouait contre moi ! Feintant une énième attaque frontale, je le chargeais à l’aide de mon épaule pour l’envoyer valdinguer un peu plus loin. Le public présent sur place était totalement acquis à sa cause, je n’avais malheureusement pas de supporteurs dans les rangs de la Marine à mon grand regret.
J’envoyais deux ou trois lames d’air pour le maintenir à bonne distance, l’obligeant à ses terrés derrière sa lame. C’était l’occasion pour moi de changer de stratégie, en faisant tournoyer mes lames extrêmement vite sur elles-mêmes avant de les envoyer successivement sur mon adversaire. Mais, l’objectif n’était pas de le vaincre de cette manière, j’avais parfaitement conscience que ce n’était pas ça qui viendrait à bout de lui. L’idée était avant tout de l’occuper suffisamment pour lui exploser la tronche à l’aide de mes poings. Comme ma technique n’était pas à la hauteur de la sienne, je misais à présent sur mes poings.


La première épée arriva sur lui en dévirant une courbe meurtrière, il la bloqua avec difficulté. Ce n’était pas une simple attaque, l'arme en pleine rotation dégageait une force inimaginable. Obligeant l’officier à mobiliser toutes ses ressources pour parvenir à la stopper. C’est alors que la deuxième lame entra en action, sans plus attendre, je me précipitais sur lui pour profiter de la confusion.
Conscient qu’il ne pourrait pas bloquer cette nouvelle menace, il utilisa pleinement son Haki pour encaisser le nouveau coup après avoir repoussé finalement ma première attaque. De mon côté je m’étais précipitais dans les airs pour lui tomber dessus tel un obus. L’effet de surprise était complet, il ne remarqua ma présence qu’au tout dernier moment, bien trop tard.


Mon poing lancé comme une météorite s’écrasa dans son masque d’acier qui vola en mille morceaux sous l’impact. Je sentis que mon poing éclata littéralement son visage, il n’avait pas eu le temps de pouvoir activer son foutu Haki de malheur cette fois-ci. J’avais mis tellement de rage et de puissance que le pont principal craqua sous la pression, nous propulsant tout droit vers les étages inférieurs du navire.


Finalement notre chute s’arrêta lorsque le corps du Contre-Amiral s’encastra dans le plancher plusieurs étages en dessous.


« WOW ! Bordel ! »

Je me redressais pour observer au-dessus de moi, plusieurs mètres en haut, était visible un trou béant duquel émanait de la lumière. J’en n’en revenais pas, j’avais littéralement traversé le navire de part en part avec un seul coup de poing !


Je regardais mon poing justement, recouvert de sang qui tombait à grosse goutte au sol. À voir la gueule de l’officier, je lui avais littéralement fracassais le crâne, il baignait dans son sang et ce n’était pas beau à voir. Son visage était partiellement visible, il semblait avoir été totalement cramé, décidant, ce type me filait la gerbe.


Subitement ses yeux s’ouvrirent en grand, il m’attrapa le bras pour m’éjecter à même le sol. Comment pouvait-il être encore en vie ? Et surtout avoir la force de combattre encore ? Ce type était un véritable monstre.


Après une roulade plutôt bien maitrisée, je me remettais debout pour lui faire face. Mais cette fois-ci pas de chinoiserie, il s’agissait d’un combat d’homme à homme ! Il se jeta sur moi au niveau de mon bassin pour me renverser au sol. Je ne m’attendais pas à ce qu’il possède autant de force, il m’envoya de nouveau au sol. Revêtant son poing du Haki de l’armement, il m’envoya un direct en plein dans la mâchoire, puis un second. J’avais la désagréable impression de recevoir des coups de parpaings en plein visage, il fallait absolument que je parvienne à maitriser cette technique coûte que coûte.
Je parvenais à le renverser pour me retrouver au-dessus de lui et j'arrivais enfin à lui mettre les premiers coups. Je ne comprenais toujours pas comment, dans son état, il pouvait encore parvenir à se battre.


Le saisissant par son uniforme, je le tirais du sol pour lui envoyer un énorme coup de boule en pleine tronche. Il se dégage de mon emprise en me repoussant avec sa jambe, mais cette fois-ci je ne comptais pas lui laisser le temps de se remettre en selle. Je saisissais un canon présent à mes côtés pour m’en servir comme d’une énorme batte afin de le faire taire une bonne fois pour toutes. Mais c’était sans compter une nouvelle fois sur sa détermination et son foutu Haki de merde ! Bordel de dieu, je trouvais ça encore plus énervant que devoir me battre contre des agents du CP et leurs pouvoirs surnaturels.


Comprenant que je n’arriverais à rien de cette manière, je jetais mon ustensile de fortune pour le percuter de plein fouet. Ma dernière chance, c’était d’espérer que si je le bombardais de coups, il finirait par s’éteindre. Mais alors que le contact était imminent, il s’écroula au sol avant que je puisse le toucher.


« Hum ?»


Je lui foutais deux ou trois coups de pied, histoire de m’assurer que ce n’était pas une feinte avant d’entamer ma remonter avec son corps inerte sur l’épaule. En chemin je retrouvais mes deux lames égarées.


Devant une centaine de soldats médusés, je lâchais au sol le corps de leur patron.


« Je ne suis pas du genre à faire dans la pitié, mais pour une fois je vais faire une exception. Prenez-le et barrez-vous d’ici en vitesse ! Je réquisitionne votre navire les bleubites ! »


Personne ne broncha dans les soldats, décidément, ils faisaient preuve d’une discipline à toute épreuve car l'un des officiers annonça la réédition de l'équipage en échange de la promesse de leur laisser la vie sauve. J'étais bien trop exténué pour me lancer dans une boucherie supplémentaire, j'avais eu ma dose d'adrénaline pour la journée. Je n'aspirais maintenant qu'à une seule chose, du repos et de rhum. 

Une fois le transfert effectué, nous laissions derrière nous sur le petit archipel des centaines de soldats, pour la plupart dans un sale état et un contre-amiral agonisant, mais encore de ce monde.
Nous reprenions notre route avec notre capitaine qui semblait totalement perdu aux commandes d’un tel navire.



« Jack, il nous faudrait au moins le triple de marins pour pouvoir manœuvrer un engin pareil ! Je vais faire de mon mieux, mais je ne te promets rien ! Et c’est quoi ce trou béant dans le pont principal ! on dirait que quelque chose s’est écrasé ici. »

« Longue histoire. »


Je me tournais vers Alice à présent, après tout nous avions encore une mission à remplir.


« Et maintenant ?! »
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