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Le Démon

Après avoir fait un détour sur East Blue, entre son naufrage sur Orange Town et l'aide qu'il a apporté au Colonel Shoga, face à la coalition entre des pirates Minks et Hommes-Poissons, Aquila reprit la route pour sa destination d'origine, North Blue, et plus précisément, Boréa.
Boréa était l'île de naissance de sa mère. Bien qu'elle lui en avait parlé lorsqu'il était petit, il n'eut jamais l'occasion de s'y rendre. Il fallait dire que sa mère n'y retourna que deux ou trois fois, pour des événements funestes comme la mort de ses parents ou celles d'amis. C'est pourquoi, à chaque fois, elle refusait qu'Aquila la suive. Depuis qu'elle n'avait plus d'attaches familiales sur cette île, Ashla, consacrait sa vie à son seul trésor, Aquila.

Pour une fois, le voyage se déroula sans encombre. Le navire passa par la Flaque, comme lors de son premier voyage, mais la compagnie utilisée avait l'air d'être plus sûr que la première.
Après une journée de voyage, l'île de Boréa était enfin visible. Aquila monta sur le pont afin d'admirer le paysage. Ce qu'il vit l'émerveilla. Pour la première fois de sa vie, il pouvait voir la neige tombée, sentir la morsure d'un froid intense et respirer un air glacé. Tout cela était nouveau, quand on sait qu'à Hinu Town, c'était plutôt du sables et des chaleurs extrêmes. Il y faisait aussi très froid la nuit, mais ce n'était pas la même chose.
Pointant son regard sur l'île immaculée de neige blanche, Aquila se sentit nostalgique et pensa à sa mère. Même s'il avait décidé de quitter le foyer pour devenir une personne digne de Kensa, sa meilleure amie et deuxième princesse d'Hinu Town, sa mère lui manquait.

L'arrivée du navire se fit au port de Lavallière. Pendant que le navire était en train d'accoster, Aquila en profita pour toucher de ses mains, cette fameuse neige. Bien qu'il savait que c'était de l'eau gelée, il pensait que d'un point de texture c'était comme un sable blanc mais froid. Il fut très surpris de voir que c'était plus comme un agglomérat de cristaux, qui au contact d'une source de chaleur comme la pomme d'une main, elle fondait.
Lorsque son navire eut fini son accostage, Aquila descendit du navire en remerciant certains membres de l'équipage, lorsqu'il en croisait un. Alors qu'il fit ses premiers pas sur terre, il fut interpellé par un homme, une sorte de milicien. Mais il n'était pas le seul. Il y en avait plusieurs dont certains portaient l'uniforme de la Marine. Là, le milicien se présenta à lui, lui souhaita la bienvenue et lui demanda pourquoi il était venu ici, afin de pouvoir mieux le guider. Aquila se présenta, montra sa licence de chasseur de primes en disant qu'il était ici pour du tourisme, et qu'il ne comptait pas mettre le désordre sur cette île, tout du moins de manières directes. Ensuite, il lui parla du village de sa mère et lui demanda comment il pouvait s'y rendre. Le milicien lui demanda de le suivre jusqu'à un office de tourisme, où il pourrait lui indiquer le lieu en question sur une carte. Il lui conseilla aussi d'acheter des vêtements chauds comme un manteau, des bottes fourrées, ou encore une chapka, sinon, le froid allait avoir raison de lui.
Une fois dans l'office, le milicien montra à Aquila où se trouver son village. Il lui dit qu'il se trouvait à mi-chemin entre Bourgeoys et Jalabert, au pied d'une montagne, non loin d'une mine désinfectée. Il lui indiqua aussi le temps qu'il lui faudrait pour l'atteindre, en fonction du moyen de transport. Ensuite, il lui montra un magasin de vêtements, afin qu'il puisse s'équiper correctement. Lorsque leur discussion fut terminée, Aquila remercia cet homme et partit en direction du magasin.
Dans la boutique, Aquila fut accueilli comme un prince. Même si la plupart des commerçants sont accueillants, il remarqua que sur cette île, la gentillesse et la convivialité était bien plus développé. Là, il décida de s'acheter un long manteau noir bien épais et des bottes fourrées. Pour la tête, l'idée d'une chapka était tentante, mais il n'aimait pas avoir chaud à la tête. Au pire, il mettrait un chèche, comme il le faisait chez lui pour se protéger du soleil. L'ensemble lui coûta cent mille berries. Aquila paya la somme, remercia la vendeuse en lui souhaitant une bonne journée, puis sortit du magasin.

Une fois dehors, Aquila s'équipa et prit la direction du village natal de sa mère. Pour ce faire, il prit la direction de Jalabert. Étant donné que ce dernier se trouvait à mi-chemin avec la ville de Bourgeoys, ça serait facile d'y aller.
Marchant sur la route, tranquillement, Aquila en profita pour admirer le paysage et la flore locale, qui n'était pas du tout la même que sur Hinu Town ou encore sur Ohara qui possédait un climat plus tempéré. Après avoir marché pendant une bonne demi-heure, une personne en chariot s'arrêta et l'interpella pour savoir où il allait comme ça. Aquila lui expliqua et le conducteur du chariot lui proposa de l'emmener à sa destination, histoire de lui faire gagner une demi-journée. Acceptant la proposition, il monta dans le chariot et se laissa conduire. Sur la route, les deux hommes discutèrent de tout et de rien. Aquila lui posait des questions sur l'île et ce dernier lui répondait tranquillement.

Au bout d'une demi-journée, Aquila arriva à destination. Descendant du chariot, il remercia le chauffeur pour son hospitalité et lui demanda s'il voulait qu'il le dédommage pour la course. Ce à quoi le conducteur du chariot lui répondit :


"Non, c'était un plaisir que d'avoir de la compagnie pour une fois, et c'était sur ma route donc bon... Par contre, fais attention à toi. De drôle de rumeurs circulent sur ce village. Bon courage, garçon !"

C'est sur ces mots que le conducteur fit claquer les rennes de ses chevaux pour les faire avancer et partir. Aquila, de son côté, leva la main en guise d'au revoir puis partie en direction du centre du village. L'endroit était assez pauvre. Soit les maisons étaient fermées, soit les habitants les fermaient au passage d'Aquila. Ceux qui étaient dehors regardaient Aquila comme si c'était un paria et pour la première fois depuis qu'il eut posé le pied sur cette île, il sentit qu'il n'était pas le bienvenu.

"Hé bah, c'est plus gai dans un cimetière..."

Sa marche l'emmena en direction de la seule auberge du village, qui était par ailleurs, le seul endroit "accueillant" par la même occasion. Mais lorsqu'il entra, l'ambiance s'arrêta net et tous se retournèrent en direction de l'entrée pour regarder Aquila. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'un bon nombre de villageois s'était regroupé dans l'auberge pour y faire une réunion publique, et qu'il venait de les interrompre dans leur conversation.
Les saluant avec un geste de la tête et un "bonjour" tout juste audible, Aquila alla s'asseoir le long du bar. L'aubergiste, qui était une femme d'une cinquantaine d'années entama une discussion discrète, pour éviter de déranger l'assemblée :


"Bonjour, jeune homme. Qu'est-ce que je vous sers ?"

"Bonjour. J'aimerais une chambre, si possible, avec les repas compris."

"Pas de soucis. Avec ce qu'il se passe, nous n'avons plus de clients. Alors des chambres, on n'en manque pas. Sinon, qu'est-ce que vous venez faire par ici ? On ne vous avait jamais vu ?"

"Non, ma mère est originaire de ce village. Donc je voulais en savoir plus et le connaître de mes yeux, voilà tout."

"Votre mère ? Vu votre âge, je dois la connaître, je pense. Je pourrais être la vôtre. C'est quoi son p'tit nom ?"

"Elle se nomme Ashla."

Là, les yeux de la jeune femme s'écartèrent et des larmes commencèrent à couler le long de sa joue, mais avant qu'Aquila ne réagisse, une voix rauque et vieille se mit à hurler dans l'assemblée :

"J'VOUS L'DIS !!! C'EST LE GERMA QUI EST DE RETOUR!!! ILS ONT RESSUSCITÉ LE DÉMON !!!"

"Mais arrête de dire des conneries, le vieux ! Ton Germa n'a jamais existé ! Ce n'est qu'une légende qui circule sur North Blue." Répondit une autre voix.

"Pourtant, mon grand-père les a vus !"

"Mais oui, mais oui, c'est ça ! Il a dû passer trop de temps dans la bouteille de rhum, surtout !"

Les discussions autour de ce monstre ou démon continuèrent pendant un moment. Aquila, lui mangeait son repas tranquillement, tout en étant observé par la tenancière de l'auberge. Cette dernière hésitait à lui demander comment aller sa mère, et lui dire qu'elle était une amie d'enfance d'Ashla. Du coup, ce fut Aquila qui reprit la conversation :

"Vous avez connu ma mère ?"

"Si je l'ai connu... C'est une amie d'enfance. Je m'appelle Brida. Nous étions inséparables. Je savais qu'elle avait un fils, mais vu comment s'est passé son départ de l'île, elle n'a jamais voulu t'emmener avec elle, pour te protéger."

"Comment ça ?"

"Disons que ta mère était promise à une autre personne avec un mariage arrangé. Et lorsque ton père est arrivé dans le village, les jeunes femmes que nous étions, étaient en admiration devant lui. Sauf ta mère, qui se refusait de l'avouer.
Puis il y eut un incident. Certains hommes trop jaloux de ton père décidèrent de le chasser. Ta mère s'est interposée, protestant que ce n'était pas dans les mœurs de l'île de chasser les étrangers, mais qu'on devait les accueillir à bras ouverts. Ne cherchant pas les embrouilles, ton père décida de partir, mais en même temps, Albérich, celui qui devait épouser ta mère s'approcha d'elle et se mit à la frapper, prétextant qu'une femme devait obéir à son homme et ne pas s'interposer dans ses choix. Ton père fut pris d'une colère que j'avais rarement vue, et alors qu'il se trouvait à une dizaine de mètres de ta mère, il prit sa lance et la lança en direction d'Albérich. La lance lui transperça la gorge. S'approchant de ta mère, ton père l'aida à se relever, il la regarda avec des yeux remplis d'amour et de compassion. N'importe quelle femme aimerait être regardé comme ça, je peux te le garantir. Puis, voyant qu'elle allait bien, son regard changea en celui d'un démon assoiffé de sang. Il regarda les autres hommes, arracha la lance de la gorge d'Albérich, qui s'étouffait dans son sang et il lui broya le crâne avec son pied. Mais surtout, il sortit que le prochain qui lèverait la main sur une femme, subirait le même châtiment."


Entendant cela, Aquila comprit certaines choses. Un mélange d'émotions déferlait en lui, entre la colère d'entendre que sa mère était promise pour un mariage arrangé, et que cet homme l'avait frappé. Mais aussi, la joie de savoir que son père avait pris la défense de sa mère et avait éclaté bien comme il faut cet Albérich. Là, Brida reprit :

"Le souci, c'était que la famille d'Albérich contrôlait le village. En voyant ça, ta mère fut bannie, et sa famille fut la risée de tout le monde. Ton père décida de prendre Ashla avec lui et lui promis de prendre soin d'elle et de l'amener vers un climat meilleur et où elle serait aimée. Il alla aussi voir tes grands-parents et leur demanda de pardonner leur fille et de mettre toutes leurs rancœurs sur lui. Il leur a promis de veiller sur elle jusqu'à sa mort, puis ils sont partis."

Aquila devint nostalgique et eut les yeux larmoyants en écoutant ce récit. Kashim, son père, avait été fidèle à lui-même et à l'image qu'Aquila avait de lui, vu qu'il trouva la mort quand il était petit, en protégeant la famille royale d'Hinu Town. Aquila remercia Brida pour lui avoir raconté l'histoire de sa mère.

Pendant ce temps, dans le salon de l'auberge, où bon nombre de villageois discutaient de comment se débarrasser du leur monstre se mirent d'accord pour engager quelqu'un pour tuer la bête. Entendant cela, Aquila regarda Brida et lui dit :


"Je me demande bien qui ils vont trouver pour ce truc de dingue ?"

"Vous, jeune homme, au comptoir, là !", dit l'homme qui menait la discussion. "Vous êtes chasseur de primes, non ? Je vous ai vu dans le journal."

Tiquant au fait qu'on l'ait appelé, Aquila se retourna et fit : "En effet, c'est pour quoi ?"

"Accepteriez-vous d'éliminer ce démon pour nous ?"

"Ça dépend... Votre démon a une prime ?"

"Euh... Non, mais..."

Là, l'aura de Justice d'Aquila se mit à l'entourer, rendant certaines personnes mal à l'aise et il dit : "De plus, pourquoi devrais-je aider un village qui a banni ma mère, pour avoir aidé mon père ?"

Tous se regardèrent, ne comprenant pas pourquoi il disait, puis Brida sortit à toute l'assemblée : "C'est le fils d'Ashla."

La stupeur frappa tout le monde. Tous revirent le moment de son bannissement. Certains baissèrent la tête, voyant leur fierté s'enfuir, d'autres prirent peur pour leur vie, pensant qu'Aquila était venu dans ce village pour se venger, et commencèrent à s'uriner dessus. Le meneur du rassemblement regarda Aquila et lui demanda, d'une voix tremblante :

"Qu... Qu'est-ce que vous êtes venus faire ici ?"

"Je voulais simplement en apprendre plus sur le village natal de ma mère, pourquoi ?"

"Com... Comme ça. Et alors ?"

"Alors j'ai appris ce que vous avez fait à ma mère et à sa famille. Et à vous voir là, maintenant, je me demande bien qui est le vrai démon que vous craignez. La bête, dehors, ou moi ?
Mais comme vous l'avez dit, je suis chasseur de primes. Donc, si vous voulez que j'élimine ce "démon", combien vous allez payer ?"


"Mercenaire !!!"

"Et ? Vous travaillez pour la gloire et l'honneur, vous peut-être?" Aquila dégaina une épée, et se cura les ongles avec : "Tout travail mérite salaire, donc que proposez-vous ?"

"Nous sommes pauvres et nous n'avons pas beaucoup d'argents."

"Ce n'est pas mon problème. Deux millions de berries, c'est mon prix."

"Mais... Nous n'avons pas cette somme ! On peut peut-être négocier ?"

"Que proposez-vous ?"

"Nous ne pouvons payer que cinq cent mille berries."

D'un coup, Aquila eut une idée et répondit :

"D'accord, mais en plus, je veux que vous restauriez l'honneur de ma mère et de sa famille."

"Hein ? Quoi ?"

"C'est à prendre ou à laisser. À vous de voir."

"C'est... C'est d'accord..."

"Bien ! Je verrais ça demain ! Maintenant, je pense que la discussion est close."

Aquila leur tourna le dos, regardant Brida qui se retenait de rire, tellement il venait de les tourner en ridicule. Aquila lui fit un clin d'œil et continua son repas. Les autres se levèrent et partirent en pestant sur son sujet. Certains le bousculèrent, histoire de le provoquer, mais il ne répondait pas à ces moins que rien. Lorsque toute l'assemblée fut partie, Aquila et Brida se regardèrent et éclatèrent de rire. Essuyant les larmes dues au fou rire, Brida sortit à Aquila qu'elle lui offrait le logis, le temps de son séjour dans le village. Aquila lui répondit que ça le gênait, mais elle lui répondit que ce n'était pas cher payer et qu'elle pouvait bien faire ça pour Ashla.
Le reste de la soirée, les deux personnes discutèrent jusqu'à tard dans la nuit, puis se séparèrent pour aller dormir.

La chambre d'Aquila était à la fois très simple et très confortable. On pouvait y voir le conduit de la cheminée traverser le mur de bas en haut, ce qui faisait l'une des chambres les moins froides de l'auberge. Est-ce que c'était parce qu'il était le fils de son amie d'enfance, ou non, il n'en sera rien. Le lit était confortable, de quoi passer une bonne nuit. Vu que c'était le soir, les volets étaient fermés, laissant le froid dehors. C'est avec plaisir qu'Aquila se glissa dans le lit et s'endormit.
A peine eut-il dormi trois bonnes heures qu'un hurlement se fit entendre dehors. Se réveillant en sursaut, Aquila ouvrit les volets pour voir d'où venait le cri. Et là, stupeur. Il vit une femme assise par terre, dans la neige, tremblante de peur et pointant du doigt le toit se trouvant en face de l'auberge. Regardant dans cette direction, Aquila ne pouvait voir qu'une masse noire, mais quand le vent poussa les nuage, laissant le clair de Lune éclairer la rue et les bâtiments, la masse noire prit une forme assez étrange. De loin, on aurait dit une bête ailée possédant trois yeux de couleur cyan.
La chose possédait quelque chose dans la gueule et quand plusieurs hommes se sont à sortir armés de fourches et de haches, l'animal prit la fuite, passant de toit en toit, jusqu'à sortir du village, en direction de la montagne.
Aquila regarda le ciel et vit que le ciel se dégageait. Brida frappa à la porte de la chambre d'Aquila pour savoir s'il voulait partir directement à sa poursuite, auquel cas, elle lui ferait de quoi manger pour la route. Aquila la remercia et lui demanda si le temps aller être mauvais, dans la journée du demain. Elle lui répondit que "non" et que ça serait temps ensoleillé du moins pour la première partie de la journée. Ecoutant la réponse de Brida, le jeune chasseur de primes lui dit qu'elle pouvait aller se recoucher. Les empruntes ne devraient pas s'effacer comme ça, et si la bête se sentait poursuivi, elle ne le mènerait pas à son nid, ou terrier. C'est ainsi que les deux personnes retournèrent se coucher.

Le lendemain matin, alors qu'Aquila préparait ses affaires pour partir à la chasse au démon, un homme pénétra dans l'auberge en furie, hurlant :


"Mais où est ce foutu chasseur de primes? Qu'est-ce qu'il fout, ce lâche?!"

Aquila ne répondit pas à la provocation de manière verbale mais il s'avança vers lui en regardant le sol, laissant son Aura de Justice faire le reste et lorsqu'il arriva au niveau de l'homme, il releva sa tête, laissant apparaître ses Yeux du Démon, puis avec un sourire narquois, il lui répondit :

"Vous êtes sur le passage. Dégagez!"

L'homme fut prit de terreur face à Aquila et se mit à reculer avec hésitation, tout en serrant les dents. Là, Aquila se tourna vers Brida, reprenant ses yeux habituels et avec un petit sourire en coin, et il la remercia pour ce qu'elle avait fait pour lui, et lui dit avant de sortir de l'auberge :

"A bientôt!", suivit d'un clin d'oeil.

C'est ainsi qu'Aquila sortit de l'auberge en direction de la sortie du village qu'avait pris le fameux monstre dans la nuit. Bien évidemment, il était accompagné de regards plus ou moins accusateur. Aquila ne put s'empêcher de penser à sa mère et aux souffrances morales et physiques qu'elle avait due subir, et se promit qu'il ferait tout pour rétablir l'ordre dans ce village.


Dernière édition par Aquila Risenkaul le Sam 3 Juin 2023 - 22:13, édité 1 fois
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À la sortie du village, Aquila se mit à observer la nature dans son ensemble. L'animal ne pouvait pas voler, vu l'épaisse forêt de conifères qu'il y avait. Par contre, il pouvait passer de branche en branche, et d'arbre en arbre. Regardant le dernier toit sur lequel il avait pris appui, Aquila marcha dans les bois, tout en faisant attention au moindre détail, mais rien. La seule chose qui pouvait paraître comme piste, était le fait qu'il y avait moins de neige sur certaines branches. Par curiosité et parce qu'il n'avait aucune piste, Aquila décida de grimper à un arbre, pour voir ce qu'il en était. Comme il n'y avait pas beaucoup de prises, il s'aida de ses sabres, et lorsqu'il arriva en haut, il vit que les branches comportaient des traces de griffures et qu'on pouvait aussi voir des mèches de fourrure contre l'écorce. Regardant plus loin, il vit la piste que l'animal avait prise. Ainsi, la bête sautait d'arbre en arbre pour repartir vers son "chez lui". Aquila n'allait pas faire comme la chose, sauter d'arbre en arbre aurait pu être marrant, mais trop fatiguant. Ayant vu la direction, il redescendit et marcha tranquillement en suivant la piste. De plus, aucunes approches ne pouvaient être silencieuses. Le fait de sauter demande un effort et fait du bruit, et le fait de marcher dans la neige aussi. Du coup, autant marcher dans la neige tranquillement, sans faire de raffut non plus.
La piste le mena droit sur un flanc de la montagne, puis au bout de deux heures de recherche, il entendit un grognement. Il se tourna vers le bruit et il vit l'animal.


Le Démon Mqea

Ainsi, le démon du village n'était autre qu'une panthère noire avec des ailes de papillon... Pas étonnant qu'il ait eu tous la frousse au village. Aquila aussi fut assez surpris de ce qu'il voyait, car ce n'était en rien commun avec la faune locale ou de ce qu'il avait déjà vu. Autant un scorpion de quatre mètres de long et deux mètres cinquante de haut, c'est logique, mais là, c'est deux animaux en un, c'est sale !
Dans tous les cas, voyant l'animal, Aquila ne pouvait pas l'attaquer sans bonne raison. En effet, cet animal n'avait rien tué, mais voler de la nourriture. Le chasseur de primes décida de reculer de quelques mètres, tout en ayant l'animal sous les yeux, et se baissa afin de s'asseoir. Là, il passa le reste de la journée à observer l'animal. Étant assez loin de lui, il décida, pour ne pas mourir de froid d'enlever une partie de la neige autour de lui pour en faire un mur en forme de demi-cercle, coupant ainsi tout le vent dominant. Ensuite, il alla non loin de là, cherchait du petit bois pour faire du feu qu'il alluma en faisant des étincelles avec ses sabres. Le feu était petit, mais il suffisait à réchauffer le bretteur, qui se permit d'enlever sa chapka et ses gants. Il sortit de son barda une partie des rations qu'avait cuisiné Brida pour lui et la mangea tout en regardant l'animal. La pauvre bête se sentait narguée par un humain, mais elle sentait aussi que si elle l'attaquait, elle perdrait et mourrait. Aquila avait bien remarqué que l'animal avait faim. La pauvre bavait et mangeait de la neige pour se calmer, car s'éloigner d'Aquila était un risque encore plus grand, car il représentait la plus grande menace et s'éloignait de lui voudrait dire lui laisser le temps de l'attaquer. L'animal était pris dans un dilemme entre savoir qui était le prédateur et la proie. Le soir tombant, Aquila mis assez de bois dans le feu et afin d'étudier le comportement de l'animal, il plaça une partie de la nourriture de Brida entre lui et la bête, mais non loin du feu. Ensuite, il remit ses gants et sa chapka, s'allongea sur le sol, tout en gardant un sabre en main, mais caché à la vue de tous, puis il s'endormit que d'un œil.
Ne voyant plus Aquila bougeait pendant au moins une bonne heure et sentant l'odeur de la nourriture, l'instinct de l'animal lui dicta d'aller lui voler cette dernière. Elle s'approcha d'Aquila à patte de velours, coulant au ras du sol, guettant le moindre bruit et faits et gestes des alentours. Aquila entendit les pattes de l'animal crissaient sous la neige, mais il ne bougea pas un muscle et se mit à respirer le plus doucement possible, serrant sa lame contre lui au cas où. Quelques secondes, plus tard, la panthère ailée arriva au niveau du pseudo-bivouac d'Aquila et se mit à manger la nourriture que ce dernier lui avait laissée. Les bruits qu'elle faisait, amusèrent Aquila qui faisait tous pour garder son calme et ne pas rire. Une fois son repas terminé, la panthère se mit à sentir autour du feu et alla même à sentir le bretteur au niveau de sa tête, sans rien lui faire puis elle repartit vers son point de départ, sous la surveillance d'un Aquila qui se mit à pousser un soupir de soulagement, une fois qu'elle était plus loin. Mais avec la nuit, il ne vit pas que la bête était repartie vers une caverne qui ne se trouvait pas très loin de là. Dans cette caverne, se trouvait une autre créature, beaucoup plus petite et mal en point. La bête se mit à vomir une partie de ce qu'il avait mangé afin que l'autre animal puisse manger. La deuxième bête se tenait couchée sur un flanc, avec une patte en mauvais état et souffrant de froid et de faim. La panthère se coucha en faisant en sorte de mettre la petite créature contre son ventre, entre ses pattes, afin de la réchauffer.
La nuit se passa, mais avant que le jour ne se pointe, l'animal partit et se remit en position afin d'observer Aquila. Et, en effet, au réveil d'Aquila, la bête était à sa place, assise, regardant Aquila se réveiller. Émergeant de son sommeil, Aquila rangea son sabre et vit que l'animal avait tout mangé, la veille au soir. Le problème, c'était qu'il n'avait plus à manger, donc il allait devoir chasser. Heureusement que dans sa chasse d'hier, il avait remarqué différents animaux comme des lapins des neiges ou encore des chevreuils et autres gibiers. Ravivant le feu, Aquila se leva et s'enfonça un peu plus dans la forêt, tout en ayant un regard sur la panthère. Il monta dans un arbre et attendit qu'un gibier s'approchât de lui, sans le remarquer. À un moment, il vit un lapin, puis en toute discrétion, il lança un de ses sabres sur le gibier qui la traversa de part en part. Aquila descendit de son arbre, ramassa son sabre et sa proie puis retourna vers le feu. Là, il coupa la tête du lapin, le dépeça et le vida avant de l'embrocher sur une branche pour le faire cuire. En le vidant, il avait gardé le foie et le cœur pour la panthère ailée, car il s'était mis dans l'idée qu'il pourrait s'en approcher sans crainte, voire de la dompter.
C'est ainsi que le même rituel du fait de s'observer pendant la journée, pour dormir en laissant à manger des morceaux de "valeur" à la panthère, pour qu'après elle aille le recracher pour la petite créature et revenir au petit matin dura trois jours.

Pendant ce temps-là, au village, tout le monde parlait du fait que les vols avaient arrêté, si bien que la vie commençait à reprendre son cours normal. Les habitants avaient de moins en moins peur de sortir en soirée, certaines auberges se voyaient se vider moins tôt de peur d'être attaqué. Tout allait bien dans l'ensemble. Le seul problème qui restait à élucider, c'était Aquila. Qu'était-il devenu ? Et pour bon nombre de personnes, la réponse était simple. Il avait échoué et était mort. Le démon avait tué Aquila. Et si les attaques s'étaient arrêtées c'est simplement parce que l'engeance démoniaque avait assez de quoi se repaître avec son cadavre. Certains se réjouissaient même de sa mort, la fêtant chaque jour en se saoulant la gueule et souhaitant un bon appétit au démon. Pour eux, ce n'était que Justice pour ce "fils de bâtard". La seule auberge où l'ambiance n'était pas au beau fixe, était celle de Brida, qui s'inquiétait pour Aquila. Lorsque les soiffards entraient dans sa taverne pour maudire le fils de sa meilleure amie, elle les chassa fusil à la main, en les sermonnant qu'ils devraient avoir honte de parler comme ça. D'autres personnes comme le vieux fou qui continuait à clamer que le démon du Germa était de retour, s'inquiétait pour le jeune chasseur. Le reste de la population était comme dans beaucoup de cas, neutre, mais racontant et écoutant toutes les rumeurs pouvant être dite et entendue, en les déformant quelque peu.

À l'aube du quatrième jour, au feu de camp d'Aquila, la panthère ailée avait pris une décision, voyant son congénère aller de plus en plus mal. C'est ainsi qu'au lieu d'attendre le réveil d'Aquila au même emplacement, la bestiole prit son courage à deux pattes et décida d'attendre au coin du feu, en espérant que le bretteur accepte de le suivre.
Lorsqu'il se réveilla, Aquila sursauta de peur. En même temps, se réveiller avec une panthère en face de soi, et qui nous regarde, ça n'arrive pas tous les jours. Il sortit sa chapka et se frotta les cheveux tout en lui disant qu'il lui avait fait peur, ainsi qu'un bonjour. L'animal se leva, regarda Aquila, lui tourna le dos et d'un geste de la tête, suivi d'un grognement, lui demanda de le suivre. Voyant qu'il s'était enfin rapproché du fameux démon, Aquila décida de le suivre. N'oublions pas qu'en voyant que c'était un gros chat noir aux yeux bleus, il avait décidé de le dompter, voire de devenir son ami. Aquila adorait les animaux. Tous ceux qui connaissaient le jeune homme le savaient, donc il n'y aurait rien eu de surprenant pour eux d'avoir choisi cette voie, plutôt que celle de tuer simplement la bête.
Il suivit la panthère sur une centaine de mètres pour arriver dans la petite caverne où se trouvait son petit compagnon.

Le Démon Ooep

La panthère le montra à Aquila et donna des coups de nez au petit chat afin de lui montrer qu'il n'allait pas bien. Ni une, ni deux, Aquila enleva ses vêtements chauds. Il mit le petit chat dans la chapka, puis rajouta le manteau autour et légèrement par-dessus, comme s'il faisait un nid douillé. Aquila regarda la panthère et lui dit sur un ton sérieux de le surveiller le temps qu'il aille chercher quelques affaires.
Se frappant les épaules et le torse pour se réchauffer, Aquila courut chercher sa réserve de bois sec, pour un premier temps, puis deux trois branches enflammées en faisant attention à ce qu'elles ne s'éteignent pas. Une fois que ce fut fait, il fit un feu de camp à l'intérieur de la caverne. La chaleur du feu allait être emmagasinée par la roche qui, à son tour allait la redistribuer par rayonnement. Ainsi, la caverne allait vite se réchauffer et ça fera un problème en moins à gérer. Lorsque le feu fut installé, Aquila prit le petit chat dans ses bras, tout en disant à la panthère de ne pas s'inquiéter, il voulait juste voir ce qu'il avait et le réchauffer, en le tenant contre lui, prêt du feu. Il dit aussi à la panthère de se reposer aussi, qu'elle devait être fatiguée. Après avoir ausculté le petit chat et ayant vu qu'il n'avait rien de casser, Aquila comprit que l'animal était en profonde déshydratation et sous-nutris, ce qui pouvait être très dangereux avec ce froid ambiant. Aquila reposa le chat dans sa chapka puis alla dehors pour prendre de la neige. Il l'a mis dans un récipient qu'il plaça non loin du feu pour en faire de l'eau. Pendant que la neige fondait, Aquila partit couper une fine branche d'arbre, qu'il tailla pour en faire une petite cuillère afin de faire boire l'animal mal en point. Lorsque tout fut prêt, il essaya de donner de l'eau, qui était légèrement chaude au chat. Heureusement pour lui, il n'était assez mal en point pour régurgiter l'eau avalée. Voyant ça, le jeune chasseur de primes décida de partir à la chasse pour le nourrir. Comme à son habitude, il ramena un gibier et pour nourrir le chat, il prépara une bouillie crue, d'apparence ignoble en mélangeant le foie de l'animal finement coupé et de l'eau, puis le fit manger jusqu'à ce que l'animal lui-même repousse avec ses petites pattes la cuillère. Le reste du gibier fut partagé entre Aquila et la panthère. Dès que le repas fut fini, Aquila rechargea le feu en bois de manière à ce qu'il soit alimenté pour un bon moment, prit le petit chat dans ses mains et le plaça entre son t-shirt et sa peau pour le réchauffer. Il s'appuya contre une paroi de la caverne et s'endormit.
À son réveil, le petit chat allait mieux et il lui fit comprendre qu'il avait encore faim. Mais au lieu de la faire manger à la cuillère, il voulut manger par lui-même. Voyant cela, la panthère était rassurée de voir son petit compagnon en meilleure forme. La journée passa en continuant à prendre soin aussi bien du chat que de la panthère. Lorsque la nuit tomba, Aquila remit le chat contre sa peau pour passer la nuit.
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Le lendemain matin, c'est avec une légère stupeur qu'il vit que la panthère s'était couché contre Aquila avec sa tête posée sur ses cuisses, dormant à poings, ou plutôt à pattes fermées. Le jeune homme, par instinct, alla placer une de ses mains contre son cou et le grattouilla. Comme l'animal dormait profondément, chose qui ne devait pas lui être arrivé depuis très longtemps, il se mit à ronronner et à pattouner dans le vide, et heureusement, car les griffes d'une panthère ce n'était pas rien. En ronronnant, le petit chat qui dormait profondément, lui aussi se mit à ronronner aussi et pattouna le t-shirt. Aquila poussa un soupir de soulagement en voyant ça et sortit :

"Je me demande bien d'où vous pouvez venir..."

À ces mots, la panthère se réveilla un peu en sursaut, gêné du fait qu'elle se soit reposée aux côtés d'Aquila. L'animal commençait à s'attacher au jeune humain, mais elle ne savait pas ce qu'il allait faire d'eux, une fois le petit chat guéri. Aquila se releva doucement, en faisant attention au petit chat qui dormait encore, se plaça devant la panthère, se mit à genoux et il lui caressa la tête en lui disant qu'elle ne devait pas s'inquiéter, qu'il ne voulait pas les abandonner, mais qu'ils devraient le suivre dans ses aventures. La panthère regarda Aquila, sortit dehors et fit les mêmes gestes que quand elle lui demandait de le suivre pour aller dans la caverne. Aquila se leva et ferma son manteau, secoua sa chapka pour la mettre sur sa tête et se mit à suivre la panthère. Sur le chemin, le petit chat se réveilla. Aquila lui grattouilla la tête en lui disant qu'il n'avait pas à s'inquiéter. Mais les deux animaux se mirent à discuter entre eux et vu les feulements du petit chat, la destination ne devait pas vraiment lui plaire.
Après une longue marche à s'enfoncer loin dans la montagne, le petit groupe arriva sur un lieu en ruine. Bien que la neige avait envahi les lieux, on pouvait voir que c'était une sorte de laboratoire. Là, la panthère s'assit et regarda Aquila d'une manière à la fois gênée et triste. Le chat, lui, s'était mis à verser des larmes. Quand il vit ça, Aquila caressa le chat et lui dit que ça va aller, qu'il ne les laisserait pas ici. Cependant, il comprit qu'en fait, ces animaux étaient nés ici. Ils étaient des animaux créés en laboratoire.
Marchant dans les décombres, Aquila vit quelques cadavres humains pourrissant lentement, dont la peau était devenue bleue à cause du froid. Ils devaient être des scientifiques travaillant dans ce labo. Continuant à fouiller, Aquila tomba sur des documents à moitié brûler. Il les récupéra et décida de repartir en direction de la grotte. Il fallait laisser cet endroit à l'abandon. Il sentait le malheur et le désespoir. De plus, quand il regardait les deux animaux qui le suivaient et leur attitude face aux décombres, il se dit que c'était un lieu de souffrance pour eux.

Une fois de retour à la grotte, Aquila réalimenta le feu puis s'installa auprès de lui. La panthère et le chat semblaient être éprouvés par cette sortie, et ils s'installèrent près du feu, eux aussi, pour dormir. Aquila, lui, prit les feuilles qu'il avait ramassées et se mit à les lire. Certaines feuilles contenaient des calculs comprenant des dérivés et des intégrales. Il ne comprenait pas vraiment ce genre de calcul, car bien qu'il en ait vu durant ses études, il n'a fait que survoler la chose. Passant toutes les feuilles de calcul, il arriva sur des feuilles avec une écriture classique. Ces dernières semblaient venir d'une sorte de journal. Ces feuilles racontaient la création de ce laboratoire, idée provenant d'enfants de différentes familles de noble provenant de Bougeoys, qui étaient partis étudier à Jalabert. D'après les écrits, ils n'étaient pas les aînés des familles et afin de montrer leurs capacités à leurs parents qui n'avaient que pour ambition à les marier dans des familles proches de Marie-Joie, histoire de ne pas perdre en prestige politique, ils s'étaient regroupés pour mettre leurs connaissances en commun et créer un laboratoire à la pointe de la technologie, aussi bien mécanique que biologique, avec le rêve de refaire vivre le Germa 66 des contes pour enfants, ou des légendes.
Ensuite, ils expliquaient qu'avec des fonds provenant de la noblesse, ils avaient créé un laboratoire caché dans la montagne se trouvant à mi-chemin entre les deux villes. Leur seul problème était l'énergie importante qu'il fallait pour que le laboratoire fonctionne correctement.
L'entrée suivante décrivait les expériences faites sur des animaux "génétiquement modifiés". Bon nombre de ces essais chimériques se sont conclus en échec et ont finis incinéré. Seul quelques projets continuaient à "vivre" dans leur incubateur.
Ensuite, l'écrivain de ces feuilles expliquait que leur source d'énergie était de moins en moins stable, mais que ça pouvait tenir encore un moment. De plus, ils touchaient au but en ayant enfin créé des êtres génétiquement modifiés viables, et qu'il était impensable de les perdre si près du but. Car après, ça allait être des expérimentations sur l'humain qui allait commencer.
La dernière feuille expliquait qu'ils avaient forcé les générateurs pour maintenir un niveau d'énergie stable, mais ils ne savaient pas combien de temps, ils allaient tenir...

Aquila regarda ces feuilles et dit :


"Maintenant, je sais ce qu'il s'est passé et d'où vous venez... Les générateurs ont dû exploser, détruisant le laboratoire et tuant les débiles qui ont voulu se prendre pour Dieu..." Il regarda les deux animaux qui dormaient tranquillement : "Vous avez dû en baver... Je vais veiller sur vous, je vous le promets..."

Aquila décida de jeter toutes les feuilles au feu afin de faire disparaître les travaux de ces savants fous, puis il s'allongea aux côtés des animaux et s'endormit.

Le lendemain, Aquila expliqua aux animaux qu'il était temps de partir et de quitter cette île. Tout en les caressant, il leur dit qu'ils n'avaient plus à avoir peur tant qu'ils seraient avec lui, et qu'il allait leur donner un nom à chacun. Comme c'était lors d'une nuit éclairée par la Lune qu'il vit la panthère pour la première fois, il décida de l'appeler Moonlight et pour le chat, ça serait Yuè. Les deux animaux eurent l'air d'aimer leur nom. Pour une fois, ils étaient considérés comme des êtres vivants et pas comme de simples expériences portant un numéro. Aquila éteignit le feu en versant un gros paquet de neige dessus et prit la direction du village, avec Moonlight à ses côtés et Yuè se tenant entre ses vêtements et son manteau.

Après quelques heures de marche où certains passants regardaient Aquila marcher avec une panthère noire à ses côtés, ils arrivèrent enfin au village d'où il était parti. Là, les habitants le regardaient bizarrement. On pouvait entendre des chuchotements tels que "tu crois que c'est lui ?", "c'est quoi ces animaux ?" Ou encore "il a survécu ?". Par sécurité, Aquila gardait ses mains non loin de ses sabres, prêt à dégainer.
Alors qu'il se dirigeait vers l'auberge de Brida, un groupe d'hommes armés lui firent barrage. Là, Moonlight, sentant le danger, se mit à grogner et se préparait à passer à l'action. Aquila le stoppa en li posant la main sur sa tête et en lui disant :


"Ne t'inquiète pas. Je t'ai dit que je te protégerais."

"Alors tu as survécu ?" Dit un des hommes, "Et en plus tu nous as ramené le monstre !"

"Monstre ? Votre monstre n'est qu'un gros chat noir. Vous m'avez demandé de vous en débarrasser et c'est ce que je vais faire en les emmenant avec moi!"

"Il fallait les tuer ! Ce sont des monstres !" Répliqua un autre homme.

"Tout à fait !" Sortit un troisième, tout en pointant son arme sur Moonlight, et fit feu. Sans hésiter une seconde, Aquila dégaina un de ses sabres et renvoya la balle par ricocher de manière à ce qu'elle se dirige vers son expéditeur et lui frôle la joue. Avec son Aura de Justice et ses Yeux du Démon, il les regarda tous et leur dit :

"Le prochain qui fera pareil, je la lui placerais entre les deux yeux, c'est bien compris ? C'est vous les monstres. Donc un conseil, respecter votre parole ou je vous la ferais respecter à ma manière!"

Voyant Aquila faire, Moonlight était rassuré et se mit à ronronner et à se frotter sur les jambes d'Aquila. Le groupe armé prit par la peur se mit à reculer, hésitant sur savoir quoi faire. Ils savaient très bien que s'ils s'en prenaient aux animaux, Aquila n'hésiterait pas à les tuer. De plus, s'en prendre à un chasseur de primes pouvait être très risqué, si après ils voulaient demander de l'aide à un autre chasseur de primes, ou à une autre institution gouvernementale. Yuè, lui, se tenait bien tranquillement dans les vêtements chauds d'Aquila et regardait la scène tranquillement.
Aquila avança vers le groupe d'hommes et leur qu'il fallait que les cinq cent mille berries soient versés sur son compte ainsi que la preuve que la famille de sa mère soit lavée de toute trahison, sous peine de représailles, et qu'il attendrait tout cela dans l'auberge de Brida.
Ensuite, il reprit sa marche jusqu'à l'auberge, où sa tenancière était heureuse de voir Aquila revenir.


"Me revoilà !"

"Sois le bienvenu, Aquila. Snif snif... Par contre, tu vas faire un passage par la douche vite fait ! Tes animaux sont aussi les bienvenus."

"Merci. Ça ne sera pas du luxe !" Il regarda les deux animaux et leur dit : "Vous deux, vous venez avec moi. Ça ne vous fera pas de mal."

Bien évidemment, un chat dans un bain, c'est comment dire... Mission Impossible. Aquila les rassura. Il les mouilla doucement avec un récipient contenant de l'eau tiède, il les savonna et les rinça de la même manière. Pour eux, c'était la première fois qu'on s'occupait d'eux, et bien qu'ils n'aimaient pas l'eau, se faire caresser, masser, peigner, sécher et brosser n'était pas une chose désagréable. Pendant ce temps, Brida avait pris les vêtements d'Aquila pour les laver et faire en sorte qu'il les ait à la fin de son bain.
Après une bonne heure dans la salle de bain, et être vêtu de vêtements propres, Aquila alla dans la salle principale de l'auberge où Brida l'attendait avec un bon repas chaud, aussi bien pour lui que pour les deux chats.


"Vous avez une meilleure tête ! Venez manger. Et tu me raconteras comment s'est passé ta semaine !"

"Ce n'est pas de refus, merci."

Pendant que les animaux mangeaient tranquillement, Aquila prenait son repas tout en racontant ce qu'il avait fait durant la semaine. La seule chose qui ne raconta pas, ce fut la présence du laboratoire et le fait que ses chats étaient en fait des animaux génétiquement modifiés. Ça, il l'amènera dans sa tombe.

Quelques heures après, le chef du village se pointa dans l'auberge, avec un air résigné, et s'adressa au chasseur de primes :


"Bonjour, euh... Aquila, c'est bien ça ?"

"Oui. C'est bien moi."

"Bien... Bien... Bon, voici un mandat bancaire pour la somme des cinq cent mille berries, et voici une lettre réhabilitant la famille de votre mère, ainsi que tous leurs droits."

"Merci beaucoup."

"Mais vous allez vraiment nous débarrasser de ces bêtes, j'espère !"

"Ils sont plus humains que certains d'entre vous. Ne vous inquiétez pas. Je n'ai qu'une parole."

"Bien... Bien... Euh, merci, hein. Au revoir."

Et l'homme partit sans demander son reste. Une fois la porte passée, Brida regarda Aquila et éclata de rire :

"Regarde-le la queue entre les jambes. Ils ont tous peur de toi ! Ça leur apprendra, après ce qu'ils ont fait à ta famille !"

"Ouais... D'ailleurs, il faudrait que j'appelle chez moi. Je peux t'emprunter ton denden mushi, s'il te plaît ?"

"Oui, bien sûr. Tient, il prend le."

Aquila composa le numéro de chez lui et il tomba sur une voix féminine.

"Maman, c'est Aqui !"

"Aquila, mon chéri, comment tu vas? Tu es où ?"

"Ça va bien, ne t'inquiète pas !"

"Je suis TA mère ! Donc je m'inquiéterais tout le temps !"

"Oui... Oui... Sinon, je suis sur Boréa. Je voulais voir ton village natal."

"Oh, mon Dieu... Tout... Tout va bien ?" Ashla commença à avoir les larmes aux yeux et quelques sanglots dans la gorge, sachant l'accueil qu'il serait fait à son fils.

Brida prit le combiné et dit : "Ashla, c'est moi, Brida. Ton fils est formidable ! Tu verrais ce qu'il a fait, tu serais fière de lui, crois-moi. En tout cas, moi, je le suis !"

"Mais... Qu'est-ce qu'il t'a pris d'aller là-bas sans m'en parler ? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? Raconte-moi !"

Aquila raconta toute l'histoire et ce qu'il avait fait pour sa famille. Ashla qui était de l'autre côté du denden mushi, état complètement en larme. Elle et sa famille, qui ont été rejetées, sont maintenant réhabilitées. La pauvre femme était à genoux sur le plancher du dojo, pleurant et écoutant le récit de son fils. Kerr, le grand-père d'Aquila, écoutait de loin sans rien dire. Il connaissait la situation de la famille d'Ashla sur Boréa, mais ne disait rien. La seule chose qu'il pouvait faire, c'était de prendre soin de sa belle-fille et de son petit-fils.
Lorsque la conversation fut terminée, Kerr alla consoler Ashla, lui disant d'aller se reposer et qu'il devait aussi parler à son petit-fils.
D'un coup, sur Boréa, une voix grave et sèche fit son apparition :


"Tu as bien agi, Aquila."

"Papi ?"

"Oui, c'est moi. Ta mère est partie se reposer. Ce que tu lui as dit, l'a secoué un peu. Mais elle s'en remettra. Je veille sur elle, ne t'inquiète pas. À part ça, en as-tu fini avec tes affaires sur Boréa ?"

"Euh, oui. Pourquoi ?"

"J'aimerais que tu me rendes en service. Tu te rappelles de Ramirez, mon vieil ami ?"

"Le Highlander ?"

"C'est ça. Il a un sabre d'exception qu'il possède et qu'il veut me remettre. Il n'a pas voulu m'en dire plus. Le problème, c'est que je ne peux pas partir du dojo. Donc je me demandais si tu pouvais y aller à ma place."

"Oui, bien sûr. Il se trouve où le vieux ?"

"Hé ! Il est plus jeune que moi, alors doucement. Il se trouve sur Kage Berg. Je peux compter sur toi ?"

"Oui, oui. Pas de problèmes."

Puis sur un air beaucoup affectueux et une voix débile : "N'oublie pas ! Papi t'aime trèèèèès fort ! Gros biso" *clic*

"T'as raccroché à ton grand-père ?"

"Oui, non mais là, c'est une question de survie, crois-moi ! Sinon, tu as entendu. Il va falloir que je te quitte pour une nouvelle aventure."

"Oui, c'est bien dommage. Reviens quand tu veux. Tu seras toujours le bienvenu ici."

"Merci. Mais tu peux venir sur Hinu Town, toi aussi. Maman serait très heureuse de te revoir."

Remerciant Brida pour ce qu'elle a fait pour lui, il partit préparer ses affaires. Lorsque ce fut fait, il serra Brida dans ses bras, la remerciant une dernière fois puis repartit en direction de Lavallière, la ville portuaire pour prendre un navire en direction de Kage Berg. Bien évidemment, les autres villageois regardaient Aquila et ses animaux partir en espérant ne jamais les revoir.
Après une demi-journée de marche, ils arrivèrent à Lavallière où ils cherchèrent un navire...
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